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1113CL – Denier Claudia – Appius Claudius Pulcher

1113CL – Denier Claudia – Appius Claudius Pulcher  Avers : Anépigraphe Tête casquée de Roma à droite, derrière un objet ayant la forme d’un cercle inscrit dans un carré. Revers : AP.CL.MANL.Q.VR (Titus Mallius Mancinus, Appius Claudius Pulcher, Quintus Urbinius) Victoria sur un trige à droite. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 111-110 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Claudia et Mallia Références : RRC 299/1a – B.2 (Mallia) – Syd.570 D’après M Crawford, ce type monétaire a été frappé par trois monétaires (hypothèse retenue ici) et il interprète les lettres QV comme étant un nom (Quintus Urbinius). E. Babelon, H. Grueber et E. Sydenham avaient restitué ces deux lettres d’une manière différente : QV serait à traduire par “Quæstores Urbani” ou questeurs de la ville, désignant la qualité des deux magistrats Appius Claudius Pulcher et Titus Mallius Mancinus, hypothèse qu’il faut aujourd’hui abandonner. D. Sear n’arrive pas à trancher sur le monogramme T. MAL pour Titus Mallius ou Maloleius ou Titus Manlius Mancinus. La représentation du trige est rare sur les monnaies de la République et le seul autre cas se retrouve sur les deniers serrati de Caius Nævius Balbus frappés à l’époque de Sylla. C’est l’un des deniers les plus courants de la République romaine Variante : derrière la tête de Roma un objet ayant la forme d’un cercle inscrit dans un triangle. Freiberg University of Mining and Technology 3.91g Freiberg University of Mining and Technology 3.91g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Appius Claudius Pulcher. Questeur vers l’an 655 (99 av. J.-C.). Ce personnage parait être le frère puiné du précédent. C’est probablement lui qui, dans l’attaque de Marius et de Cinna contre Rome, ouvrit les portes du Janicule aux agresseurs. C’est peut-être lui encore qui en 677 (77 av. J.-C.) fut interrex et défendit Rome contre M. Aemilius Lepidus Mais il existe à cette époque plusieurs Appius Claudius Pulcher qui ont joué un rôle important, et il est souvent difficile de les distinguer. Celui qui frappa monnaie vers l’an de Rome 655, (99 av. J.-C.) est qualifié de Quaestor urbanus sur son denier qu’il frappa avec T. Mallius, et voici ce que dit Mommsen à son sujet : « Nous ne connaissons dans l’histoire qu’un seul Appius Claudius, qui puisse avoir été questeur dans le second tiers du VIIe siècle. Ap. Claudius, consul en 611, est trop ancien ; celui qui fut tribun du peuple en 667 et qui fut tué aux portes de Rome en 672, ne l’est pas assez. L’interrex de l’an 677 et qui doit être le même que le consul de 700 (14 av. J.-C.) est encore moins ancien. Il ne nous reste plus de tous les Claudius qui appartiennent à ces générations que Ap. Claudius, Ap. (non C.) f. Pulcher, fils du consul de 611 et frère cadet du monétaire C. Claudius Pulcher, préteur lui-même en 665, consul à un âge déjà avancé en 675 (79 av. J.-C.) et qui mourut proconsul de Macédoine en 678 (76 av. J.-C.). Ce personnage peut bien en effet avoir été questeur de la ville en 655 » Les deniers de ce personnage lui donnent un collègue dans la questure urbaine. Le nom de ce collègue est écrit par le monogramme T. AA, qu’on a interprété par Titus Mallius (V. Mallia). Les dernières lettres de la légende, Q. (VR) ont été interprétées par Cohen, à la suite de Borghesi, par Quintus Urbinius. Eckhel également n’admettait pas que ce monogramme pût se lire quaestores urbani parce que, dit-il, l’indication des magistratures ne se trouve pas sur les anciens deniers. Borghesi pense que si Q. (VR) signifiait quaestores urbani, ces lettres seraient suivies de la formule EX. S. C. ; il suppose donc Quintus Urbinius, troisième magistrat monétaire. Mommsen répond que les pièces appartiennent à une époque où l’on ne voit encore que rarement paraître les titres de magistrature avec l’adjonction de la formule ex senalus consulto. L’interprétation quaestores urbani nous paraît la plus probable ; la gens Urbinia bien que très ancienne, a peu de membres connus; on remarquera d’ailleurs que tandis que les mots Titus Mallius, Appius Claudius sontquelquefois intervertis dans la légende, les lettres Q. VR restent toujours à la fin, ce qui est un indice de plus en faveur de l’opinion de Mommsen. Le symbole qu’on voit derrière la tête du droit est un objet triangulaire ou quadrangulaire, qui paraît analogue au pentagone, l’emblème de la Santé. Lieux de découverte (813 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer

1112CA – Denier Caesia – Lucius Cæsius

1112CA – Denier Caesia – Lucius Cæsius Avers : Monogramme (ROMA) Buste héroïque et lauré d’Apollon Véjovis à gauche, vu de trois quarts en avant, brandissant un foudre de la main droite avec le manteau sur l’épaule. Revers : L. CÆSI (Lucius Caesius) Les deux dieux Lares assis de face sur des rochers, tournés à droite, nus jusqu’à la ceinture, tenant chacun un sceptre long de la main gauche; au milieu, un chien debout à droite; au-dessus, tête de Vulcain tournée à gauche avec des tenailles derrière la tête. (LA) – (RE) en monogramme de chaque coté. Bibliothèque nationale de France 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caesia Références : RRC 298/1 – B.1 (Caesia) – Syd.564 Apollon Véjovis est revêtu d’un pouvoir jupitérien puisqu’il détient le foudre, symbole de puissance. Véjovis, “le petit Jupiter”, divinité latine était identifié comme le dieu de la nature destructrice dont le principal effet était de provoquer la surdité de ceux qui étaient victimes de sa foudre. Son culte se répandit rapidement à Rome et il était vénéré dans deux temples, situés l’un entre le Capitole et la roche tarpéienne et le second sur l’île du Tibre. Armé d’un foudre et souvent accompagné d’une chèvre, il est assimilé à Apollon et se rencontre sur les monnaies des gens Cæsia, Fonteia, Julia et Lucinia, familles d’origine latine. Les “Lares præstites” étaient les dieux tutélaires et esprits protecteurs de la cité souvent identifiés à Rémus et Romulus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Caesia ne fait son apparition dans l’histoire qu’à la fin de la république. M. Caesius fut préteur en Sicile, sous les ordres de Verrès en 679 (75 av. J.-C.); L. Caesius fut l’ami de Cicéron qu’il accompagna lorsque ce dernier alla comme proconsul en Cilicie l’an en 704 (50 av. J.-C.) . T. Caesius, un autre ami de Cicéron, est le célèbre jurisconsulte disciple de Servius Sulpicius. Enfin, d’autres Caesii moins connus portaient les surnoms de Bassus, Cordus, Nasica, Taurinus.Il n ‘y eut dans la famille Caesia qu’un seul magistrat monétaire, c’est L. Caesius qui émit des deniers vers l’an 6,0 (104 av. J.-C.). Mommsen croit que ce personnage est peut-être le père de L. Caesius mentionné par Cicéron cinquante ans plus tard . Au droit du denier, on voit un personnage qui décoche un triple trait, et à côté, le monogramme A. C’est Apollon Vejovis également représenté sur les deniers de Man. Fonteius frappés à la même époque et sur ceux de C. Licinius Macer . Au revers, sont les dieux Lares (comme l’indique le monogramme Lares), pour lesquels, sans doute, les Caesii avaient un culte tout spécial, et qui sont assimilés aux Dioscures sur les deniers de C. Antius Restio et de Man. Fonteius. On voit aussi dans le champ du revers les emblèmes du triumvir monetalis : la tête de Vulcain et les tenailles. Le denier de L. Aurelius Cota présente comme type principal l’image agrandie de ce symbole. Le monogramme A a été interprété par Eckhel , Argento publico. Cette lecture récemment réhabilitée par Klügmann, avait été rejetée par Mommsen qui voit dans ce monogramme les deux premières lettres du nom d’Apollon. Nous donnons plus loin (gens Fonteia) les raisons qui nous ont fait adopter l’opinion de Mommsen . Lieux de découverte (153 exemplaire)