1373CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus
1373CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus Avers : Anépigraphe Tête voilée de Vesta à gauche; derrière, la kylix ou le cymbium (vase à deux anses à boire) et une lettre de contrôle devant. Revers : LONGIN. III. V (Longinus triumvir, Longinus triumvir monétaire) Citoyen debout à gauche, déposant un bulletin de vote inscrit V « Vti rogas » dans une ciste qui sert d’urne. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 63 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 413/1 – B.10 (Cassia) – Syd.935 Ce denier commémore la mémoire de L. Cassius Ravilla qui proposa, en 137 avant J.-C., une nouvelle méthode pour décompter les voix dans le cadre de la « lex Cassia tabellaria ». Le V inscrit sur le bulletin indiquait que l’on votait oui « Vti rogas ». Si le vote était négatif, on déposait une tablette inscrite A pour « antiquo » (je vote contre). Ce denier est daté de 60 avant J.-C. par M. Harlan au lieu de 63 par M. Crawford et D. Sear. Curiosité : Exemplaire fourré avec la tête de Vesta tournée à droite au droit et comme légende au revers LONGIN. III : Référence : B.11 (Cassia) Bibliothèque nationale de France 3.2g Bibliothèque nationale de France 3.2g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cassius Longinus. Monétaire vers 700 (54 av. J.-C.) Les monnaies qui portent comme inscription Longinus, triumvir, font allusion, par la tête de Vesta, au procès des Vestales dont nous avons parlé plus haut; au revers, le personnage qui dépose dans une ciste et non dans une urne comme précédemment, un bulletin de vote, fait allusion à la loi Cassia, que fit décréter le tribun L. Cassius Ravilla, en l’an 617 (137 av. J.-C.) et qui ordonnait le vote par bulletin écrit dans les jugements du peuple . Ce bulletin de vote est marqué de la lettre V ; or, d’après la loi Cassia on devait voter dans les comices par des bulletins portant Antiquo et Vti rogas . Le monétaire qui a inscrit son nom sur ces deniers, y prend le titre de triumvir, ce qui ne permet pas de les faire remonter au delà de l’an 700. Mommsen fait remarquer qu’on ne peut les attribuer à C. Cassius, meurtrier de César, questeur en 700 (54 av. J.-C.), tribun du peuple en705 (49 av. J.-C.), et préteur en 710 (44 av.J. C.); on ne lui donne en effet, dans les textes, jamais le surnom de Longinus qui seul figure sur nos pièces. Au contraire, son frère cadet, Lucius porte le cognomen de Longinus, et c’est iui qui est le monétaire en question . Il se porta comme accusateur de Cn. Plancius, et eut à lutter dans cette circonstance contre l’éloquence de Cicéron . Pendant la guerre civile, il prit parti pour César, tandis que son frère se rangeait sous les ordres de Pompée. Il fut envoyé en l’an 706 (48 av. J.-C.) comme légat de Jules César en Thessalie, où il resta jusqu’après la bataille de Pharsale . En l’an 710 (44 av. J.-C.) il fut tribun du peuple, mais il ne trempa pas dans la conspiration contre la vie de César, et plus tard il se déclara pour Octave contre Antoine; ce dernier se réconcilia avec lui à Ephèse après la bataille de Philippes, en 713 (41 av. J.-C.) . Lieux de découverte (363 exemplaires)
1323CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus
1323CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus Avers : Anépigraphe Tête imberbe de Bacchus ou de Liber à droite, coiffée de la couronne de vigne avec un thyrse transversal sur l’épaule. Revers : L. CASSI. Q. F (Lucius Cassius Quinti Filius, Lucius Cassius fils de Quintus) Tête de Proserpine (Libera) à gauche, coiffée de la couronne de vigne. Bibliothèque nationale de France 4.12g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 386/1 – B.6 (Cassia) – Syd.779 Les portraits de Liber et de Libera sont liés à l’érection en 493 avant J.-C. d’un temple, dédié à Cérès, à Liber et à Libera, placé sur l’Aventin près du Cirque Maxime par Spurius Cassius. Une fête, les Liberalia, en l’honneur du dieu Liber Pater et de Libera, avait lieu le 17 mars avec des sacrifices aux deux dieux et à Cérès. Cette célébration n’est pas très éloignée du Printemps. Il semble que le temple de Cérès, ”Ædes Cereris” ait bénéficié de la protection de la gens Cassia et soit devenu le temple des libertés de la plèbe où étaient déposés les décrets du Sénat pour vérification auprès des tribuns de la plèbe. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cassius Q. f. Monétaire vers 675 (79 av. J.-C.) A l’époque où le denier qui suit a été frappé, nous rencontrons dans l’histoire plusieurs personnages portant le nom de L. Cassius. C’est d’abord L. Cassius Longinus dont la généalogie est incertaine: nous ne pouvons savoir s’il était fils d’un Quintus comme le veut la légende de notre denier. Il fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et il est cité par Cicéron comme l’un des juges de Cluentius . Il brigua en vain le consulat en 691 (63 av. J.-C.), et compromis trois ans plus tard dans la conspiration de Catilina, il fut condamné à mort . Un second L. Cassius Longinus fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.); mais il parait avoir été fils de C. Cassius Longinus Varus, consul en 681 (73 av. J.-C.), circonstance qui ne permet pas d’identifier ce personnage avec notre monétaire fils d’un Quintus. Un troisième L. Cassius fut tribun militaire en 685 (69 av. J.-C.) ; son père est inconnu. C’est probablement le premier ou le troisième de ces personnages qui a fait frapper le denier qui porte au droit la tête de Liber, comme le denier de M. Volteius, et au revers, la tête de Libéra. C est une allusion au temple appelé Aides Cereris, qui était voisin du cirque, et qui fut inauguré en 261 (493 av. J.-C.) par un des ancêtres du monétaire, le consul Sp. Cassius : il était consacré à Cérès, à Liber et à Libera . Liber, ou Bacchus couronné de lierre, et Libera ou Perséphone couronnée de pampres et de raisins, étaient surtout invoqués à l’époque des vendanges. Preller a montré les rapports qui existaient entre le temple de Cérès et le culte de Liber pater et de Libera ou de la Liberté plébéienne à la cause de laquelle les Cassii s’étaient traditionnellement consacrés : I oedes Cereris était devenu le temple des libertés plébéiennes. Lieux de découverte (124 exemplaires)
1153CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Cæcianus
1153CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Cæcianus Avers : CÆICI(AN) (Caecianus) Buste drapé de Cérès à gauche, couronnée d’épis, lettre de contrôle derrière la tête. Revers : L. CASSI (Lucius Cassius) Paire de bœufs sous le joug à gauche. Lettre de contrôle au dessus. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 102 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 321/1 – B.4 (Cassia) – Syd.594 M. Crawford fait remarquer que le système de marquage des coins est très élaboré pour ce type de deniers : A au droit est associé au X au revers, B avec V, C avec T, etc… Le cognomen Cæcianus semble réservé à la gens Cassia. Le revers fait certainement référence à une fondation de ville par un ancêtre de notre monétaire. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Deux L. Cassius, l’un qui fut proconsul en Asie en 664 (90 av. J .-C.), l’autre, tribun du peuple l’année suivante, sont contemporains, et pourraient avoir frappé la monnaie ci-dessous décrite; mais nulle part les historiens ne donnent à l’un d’entre eux le surnom de Cæcianus. On trouve ce nom orthographié Koecianlls, dans une inscription du temps d’Auguste qui se rapporte probablement à un descendant du monétaire . L’orthographe CAEICIANVS pour Cæcianus a son analogie dans des formes comme CAEICILIVS pour Coecilius , CONQVAEISIVI pour conquoesivi, etc. Au revers du denier, on voit un attelage de deux boeufs, et comme c’est là le symbole ordinaire de la fondation des colonies romaines, on peut croire que L. Cassius Coecianus ou l’un de ses ancêtres fut chargé d’aller établir une colonie dans une des provinces de la république; la tête de Cérès couronnée d’épis marquerait l’abondance et la fertilité de cette nouvelle cité . Pline mentionne deux îles de l’Archipel appelées Cæcioe ; si l’histoire de ces îles était mieux connue, on découvrirait peut-être que c’est là qu’un Cassius conduisit ses colons, et que c’est en souvenir de la mission qu’ il accomplit, qu’il prit le cognomen de Cæcianus. Lieux de découverte (154 exemplaires)
1031CA – Denier Cassia – Caius Cassius
1031CA – Denier Cassia – Caius Cassius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque ailé, derrière la tête, urne de vote et marque de valeur (XVI). Revers : C. CASSI // ROMA (Caius Cassius // Rome) Libertas (la Liberté) dans un quadrige galopant à gauche, tenant un bonnet de liberté de la main droite, un bâton et les rênes de la main gauche. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 126 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 266/1 – B.1 (Cassia) – Syd.502 L’urne de vote au droit et la Liberté au revers avec le bonnet de liberté font références à la “lex Cassia tabellaria” passée en 137 avant J.-C. qui permit l’introduction du bulletin de vote. Le monnayeur est peut-être le fils de Caius Cassius Longinus qui fut consul en 124 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Monétaire vers 645 (109 av. J.-C.) C. Cassius Longinus était le second des fils de L. Cassius Longinus Ravilla cité plus haut. Il fut consul en 658 (96 av. J.-C.) avec Cn. Domitius Ahenobarbus. On ne sait presque rien sur sa vie; il est mentionné par Cicéron comme un des rares personnages qui soient parvenus au consulat sans passer par l’édilité. Ses monnaies sont curieuses. Le denier nous présente au droit, derrière la tête de Rome, une urne de vote qui fait allusion au fameux procès des Vestales jugé en 641 (113 av. J.-C.) par le père du monétaire. Au revers, figure le quadrige de la Liberté, symbole des idées démocratiques des Cassii qui, pour cette raison, avaient été expulsés de l’ordre des patriciens, ce dont ils s’enorgueillissaient. Le denier de P. Maenius Antiaticus a quelque rapport de fabrique avec celui de C. Cassius Longinus. Signalons les deux autres pièces, le dodrans et le bes, l’un avec la tête de Vulcain, l’autre avec la tête de Bacchus, selon Borghesi de Vénus d’après Riccio on sait que ces divisions de l’as sont fort rares dans la suite romaine. Lieux de découverte (328 exemplaires)