1537JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus
1537JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée et voilée de César tournée à droite. Revers : C·MARIDIANVS (Caius Maridianus) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et le coude reposant sur le bouclier qui repose à son tour sur le globe. British Museum 4.16g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/16 – B.42 (Julia) – Syd.1067 L’affiliation héréditaire entre la Gens Julia et la déesse Vénus est sans doute mieux connue pour avoir été promue sous le règne de l’empereur Auguste, fils adoptif de Jules César, plutôt que César lui-même, en particulier dans les sources littéraires. Les exemples les plus manifestes apparaissent dans l’Énéide de Virgile, qui inclut des références explicites à l’ascendance divine d’Auguste tout au long de l’œuvre. Dès le livre 1, Jupiter prononce un discours à Vénus dans lequel il souligne le succès que connaîtront ses descendants dans l’état Alba Longa, qui sera fondé par le fils d’Énée Ascanius, identifiant spécifiquement Jules César lorsqu’il déclare que « nascetur pulchra Troianus origine Caesar, imperium oceano, famam qui terminet astris – Iulius, a magno demissum nomen Iulo » (Énéide 1.286-8). La décision tendancieuse de Virgile de se référer à Ascagne par son autre nom, Iulus, est une forme de propagande typiquement virgilienne ; en utilisant le nom à partir duquel les Gens Iulia ont étymologisé le leur, Virgile attire immédiatement l’attention de son auditoire non seulement sur les parallèles de caractère entre Jules César et le légendaire fondateur d’Alba Longa, mais aussi sur la légitimité incontestable du règne d’Auguste. Bien qu’il y ait certainement plus de littérature contemporaine de la vie d’Auguste que celle de César qui s’appuie sur la lignée de la famille comme méthode pour renforcer la légitimité, il y a des références dans des sources ultérieures au désir de César de souligner son lien divin pour la même raison. Suétone dans sa vie de Jules César comprend un discours prononcé par César comme l’éloge funèbre de sa tante paternelle, dans lequel il fait spécifiquement référence à l’ascendance de sa tante (et par extension la sienne) : « amitae meae Iuliae maternum genus ab regibus ortum, paternum cum diis inmortalinbus coniunctum est. nam ab Anco Marcio sunt Marcii Reges, quo nomine fuit mater; a Venere Iulii, cuius gentis familia est nostra » (Les Douze Césars, Jules César, 1.6). Suétone, bien sûr, écrivait au début du 2ème siècle après JC et, en tant que tel, l’exactitude avec laquelle il transmet des discours prétendument prononcés plus de 150 ans auparavant devrait être remise en question, voire totalement rejetée. C’est donc d’autres preuves qu’il faut rechercher pour une base plus concrète du rapport de Suétone et cette pièce peut être considérée comme une telle preuve, illustrant que l’association avec Vénus a bien été exploitée pendant la vie de César. Frappée dans la dernière année de sa vie, alors que la dictature de César était bien établie et qu’il poursuivait des réformes toujours plus larges (et controversées), cette pièce peut être interprétée comme le reflet de la confiance qu’il avait dans sa position. L’autoglorification exposée ne se limite pas à la représentation de Vénus au revers de cette pièce, elle est encore aggravée par la représentation de la Victoire et par le bouclier sur lequel Vénus s’appuie. Cette iconographie est une allusion claire à l’illustre carrière militaire de César, dont aucun citoyen romain n’aurait eu le moindre doute en 44 av. Le revers de cette pièce résume ainsi le désir de César de renforcer sa crédibilité en tant que dictateur à travers ses réalisations sur terre ainsi que son lien ancestral avec les dieux dans les cieux. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Caius Cossutius Maridianus est un magistrat qui n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1540JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus
1540JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus Avers : CAESAR PARENS PATRIAE (César parent de la patrie) Tête voilée de César à droite, derrière un bonnet de flamine, devant le lituus. Revers : C COSSVTIVS MARID-IANVS A A A F.F (Caius Cossutius Maridianus Aere Argento Auro Flando Feriundo, Caius Cossutius Maridianu, triumvirs pour couler et frapper le bronze, l’argent, l’or) Légende en deux lignes se croisant. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/19 – B.43 (Julia) – Syd.1069 César reçut le titre de Dictateur Perpétuel au début de l’année 44 avant J.-C. Ce denier est daté de cette année là, à partir de la mi avril 44 avant J.-C., soit un mois après la mort sa mort. Cette monnaie est posthume et c’est l’une des premières formes d’apothéose pour César. Au droit, les symboles représentent les différents pouvoirs. L’apex est la coiffe du Pontifex Maximus ou Grand Pontife et figure sur le denier à l’éléphant (C.49). Il était porté par les prêtres Saliens et les Flamines. Le droit est lié aux deniers de P. Sepullius Macer et confirme l’aspect posthume de l’émission. Au revers le nom du magistrat monétaire apparaît pour la première fois en clair et complet dans une disposition inusitée et pratiquement unique dans le monnayage romain. Curiosité : possible médaillon ou essai monétaire d’un poids 7.62g British Museum 7.62g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le titre de Parens patriae que César reçoit sur la dernière de ces médailles, lui fut donné au commencement de l’an 710 (44 av. J.-C.) en même temps que le titre de dictateur perpétuel. Sa tête est voilée à cause de la dignité de pontifex maximus dont il était investi. C. Cossutlus Maridianus. Quatuorvir monétaire en 710 (44 av. J.-C.) Ce magistrat n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Les types de ses médailles se rapportant à Jules César sont expliqués à la gens Julia.
1536JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus
1536JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus Avers : CAESAR / DICT.IN. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée et voilée de César tournée à droite. Revers : C·MARIDIANVS (Caius Maridianus) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et le coude reposant sur le bouclier qui repose à son tour sur le globe. Münzkabinett Berlin 3.54g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/15 – B.41 (Julia) – Syd.1068 L’affiliation héréditaire entre la Gens Julia et la déesse Vénus est sans doute mieux connue pour avoir été promue sous le règne de l’empereur Auguste, fils adoptif de Jules César, plutôt que César lui-même, en particulier dans les sources littéraires. Les exemples les plus manifestes apparaissent dans l’Énéide de Virgile, qui inclut des références explicites à l’ascendance divine d’Auguste tout au long de l’œuvre. Dès le livre 1, Jupiter prononce un discours à Vénus dans lequel il souligne le succès que connaîtront ses descendants dans l’état Alba Longa, qui sera fondé par le fils d’Énée Ascanius, identifiant spécifiquement Jules César lorsqu’il déclare que « nascetur pulchra Troianus origine Caesar, imperium oceano, famam qui terminet astris – Iulius, a magno demissum nomen Iulo » (Énéide 1.286-8). La décision tendancieuse de Virgile de se référer à Ascagne par son autre nom, Iulus, est une forme de propagande typiquement virgilienne ; en utilisant le nom à partir duquel les Gens Iulia ont étymologisé le leur, Virgile attire immédiatement l’attention de son auditoire non seulement sur les parallèles de caractère entre Jules César et le légendaire fondateur d’Alba Longa, mais aussi sur la légitimité incontestable du règne d’Auguste. Bien qu’il y ait certainement plus de littérature contemporaine de la vie d’Auguste que celle de César qui s’appuie sur la lignée de la famille comme méthode pour renforcer la légitimité, il y a des références dans des sources ultérieures au désir de César de souligner son lien divin pour la même raison. Suétone dans sa vie de Jules César comprend un discours prononcé par César comme l’éloge funèbre de sa tante paternelle, dans lequel il fait spécifiquement référence à l’ascendance de sa tante (et par extension la sienne) : « amitae meae Iuliae maternum genus ab regibus ortum, paternum cum diis inmortalinbus coniunctum est. nam ab Anco Marcio sunt Marcii Reges, quo nomine fuit mater; a Venere Iulii, cuius gentis familia est nostra » (Les Douze Césars, Jules César, 1.6). Suétone, bien sûr, écrivait au début du 2ème siècle après JC et, en tant que tel, l’exactitude avec laquelle il transmet des discours prétendument prononcés plus de 150 ans auparavant devrait être remise en question, voire totalement rejetée. C’est donc d’autres preuves qu’il faut rechercher pour une base plus concrète du rapport de Suétone et cette pièce peut être considérée comme une telle preuve, illustrant que l’association avec Vénus a bien été exploitée pendant la vie de César. Frappée dans la dernière année de sa vie, alors que la dictature de César était bien établie et qu’il poursuivait des réformes toujours plus larges (et controversées), cette pièce peut être interprétée comme le reflet de la confiance qu’il avait dans sa position. L’autoglorification exposée ne se limite pas à la représentation de Vénus au revers de cette pièce, elle est encore aggravée par la représentation de la Victoire et par le bouclier sur lequel Vénus s’appuie. Cette iconographie est une allusion claire à l’illustre carrière militaire de César, dont aucun citoyen romain n’aurait eu le moindre doute en 44 av. Le revers de cette pièce résume ainsi le désir de César de renforcer sa crédibilité en tant que dictateur à travers ses réalisations sur terre ainsi que son lien ancestral avec les dieux dans les cieux. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Caius Cossutius Maridianus est un magistrat qui n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1337CO – Denier Cossutia – Lucius Cossutius Sabula
1337CO – Denier Cossutia – Lucius Cossutius Sabula Avers : SABVLA Tête de Méduse à gauche, coiffée d’un diadème surmonté d’ailes, orné de serpents. Revers : L. COSSVTI. C. F (Lucius Cossutius Caii Filius, Lucius Cossutius fils de Caius) Bellérophon, chevauchant Pégase s’envolant à droite; derrière, marque de contrôle. British Museum 3.69g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 74 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia Références : RRC 395/1 – B.1 (Cossutia) – Syd.790 La gens Cossutia était de rang équestre. H. Grueber émet l’idée que la tête de Méduse et Bellérophon chevauchant Pégase sont liés à Corinthe. Le monétaire ou un ancêtre de ce dernier aurait pu être questeur en Grèce ou à Corinthe qui avait été détruite en 146 avant J.-C. Méduse était l’une des trois Gorgones qui avait la particularité de pétrifier tout être humain qui la fixait. Persée lui trancha la tête, et de son sang naquit Pégase, le cheval ailé de Bellérophon. Ce dernier, descendant de Poséidon, dompta Pégase et tua la chimère. Il était adoré à Corinthe. Les marques de contrôle au revers sont des chiffres romains allant de I à XXXXII. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cossutius C. f. Sabula. Monétaire vers l’an 700 (54 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire ; il a dû occuper une charge de propréteur ou de proquesteur en Grèce, car le denier qu’il a frappé est sorti de l’atelier de Corinthe. Le type de Pégase monté par Bellérophon et celui de la tête de Méduse se trouvent identiques sur des médailles de cette ville. Quand on se rappelle que Jules César, en 708(46 av. J.-C.), fit établir à Corinthe une colonie romaine , on pourrait croire que L. Cossutius Sabula fut chargé de fonder cette colonie avec le titre de duumvir coloniae deducendae, et que son collègue a pu être Q. Crepercius Rocus ; cependant la composition des dépôts ne permet pas de placer le denier de L. Cossutius Sabula postérieurementà l’an 704 (5o av. J.-C.), ce qui force à abandonner cette hypothèse. Lieux de découverte (77 exemplaires)