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1493JU – Denier César – Caius Julius Cæsar

1493JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : Anépigraphe Buste diadémé et drapé de Vénus à gauche, portant boucle d’oreille et collier; derrière un sceptre sur l’épaule; devant le visage, petit buste de Cupidon et lituus. Revers : CAESAR Trophée gaulois formé d’un casque, d’une cuirasse, de boucliers, de lances et de deux carnyx; au pied du trophée: deux captifs; celui de gauche, un homme agenouillé, tourné à droite, les mains attachées dans le dos; celui de droite, une femme assise à droite, pleurant. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 46 – 45 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 468/2 – B.12 (Julia) – Syd.1015 Frappé en Espagne, pour un atelier itinérant accompagnant Jules César pendant la guerre d’Espagne contre les fils de Pompée qui se termine par la bataille de Munda en 45 avant J.-C., la défaite du parti pompéien et la mort du fils aîné de Pompée. Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation inférieure à trente coins pour le droit et inférieure à trente-trois coins pour le reversCe denier, frappé au moment de la campagne contre le parti pompéien qui devait se terminer par la défaite de Munda et la mort de Pompée le Jeune en 45 avant J.-C., rappelle la filiation divine de Jules César qui se prétend le fils de Vénus et descendrait de Iule, le fils de Romulus. Le revers renvoie aux victoires sur les Gaulois et au Triomphe de César à Rome où Vercingétorix a figuré avant d’être étranglé dans la prison Mamertine. Ce type est associé au quadruple Triomphe de César dont celui consacré à la victoire sur les Gaulois. Lieux de découverte (92 exemplaires)

1491JU – Denier César – Caius Julius Cæsar

1491JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : COS·TERT – DICT·ITER (Consul Tertium Dictator Iterum; Consul pour la troisième fois, Dictateur pour la seconde fois) Tête de Cérès à droite, portant boucles d’oreille et collier, couronnée d’épis. Revers : AVGVR / PONT. MAX (Augurus Pontifex Maximus, Augure, Grand Pontife) Instruments pontificaux: simpulum, aspersoir, vase à sacrifice, et lituus; dans le champ à droite, la lettre D (Donum). British Museum 3.95g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 467/1a – B.16 (Julia) – Syd.1023 Il existe deux variantes en fonction de la lettre à droite du lituus au revers; soit la lettre M pour Munus ou soit la lettre pour Donum. Variante : Lettre M (Munus) à droite du lituus au revers Référence : RRC 467/1b British Museum 3.96g Lieux de découverte (218 exemplaires)

1461JU – Denier César – Caius Julius Cæsar

1461JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : Anépigraphe Tête diadémée de Vénus à droite, portant boucle d’oreille et collier. Revers : CAESAR Énée nu marchant à gauche, tenant de la main droite le palladium et portant, sur son épaule, son père Anchise. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 458/1 – B.10 (Julia) – Syd.1013 Ce denier, frappé au moment de la campagne contre le parti pompéien qui devait se terminer par la défaite de Thapsus en Afrique et la mort de Caton le jeune à Utique en 46 avant J.-C., rappelle la filiation divine de Jules César qui se dit le fils de Vénus et descendrait de Iule, le fils de Romulus. Au moment de la destruction de Troie par les Grecs coalisés, Énée, fils de Vénus et d’Anchise, réussit à s’enfuir de la cité en flammes en portant son père sur son épaule avec son fils Ascagne et le palladium, une statue cultuelle de Pallas Athéna (Virgile, Énéide 2, 166). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce denier a été restitué par Trajan. Le revers forme une pièce hybride avec le droit du denier de Q. Caecilius Metellus Pius (Caecilla, 47). On le trouve également accolé au droit d une pièce qui porte la légende AVGVSTVS, avec la tête d’Auguste.Les types de cette médaille s’expliquent facilement par les souvenirs légendaires de la gens Julia : nous les avons résumés plus haut. Il n’est pas certain que cette pièce ait été frappée, comme on le prétend généralement, vers l’an 704 (5o av. J.-C.) ; mais elle doit figurer parmi les plus anciennes de Jules César. C’est en 708 (46 av. J.-C.) que César fit bâtir à Vénus Genetrix un temple dont on célébrait chaque année la dédicace le 25 septembre. Lieux de découverte (541 exemplaires)

1460AL – Denier César – Aulus Allienus

1460AL – Denier César – Aulus Allienus Avers : C·CAESAR – IMP·COS·ITER (Caius Cæsar Imperator Consul iterum, Caius César imperator consul pour la deuxième fois) Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : A·ALLIENVS – PRO·COS (Aulus Allienus proconsul) Trinacrus, fils de Neptune, nu, debout, incliné à gauche, posant le pied sur une proue de vaisseau, le bras gauche enveloppé d’un manteau et tenant la triquette de la main droite. Bibliothèque nationale de France 3.57g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Julia et Alliena Références : RRC 457/1 – B.14 (Julia) – Syd.1022 L’iconographie subtile de ce très rare denier de César ne peut être pleinement comprise qu’à la lumière de son contexte fascinant. À la fin de 47 av. J.-C., César faisait escale en Sicile afin de préparer ses forces à un assaut contre ses ennemis qui se rassemblaient en Afrique du Nord, dirigés par Quintus Caecilius Metellus Scipion, Caton le Jeune et leur allié le roi Juba de Numidie. César faisait généralement frapper ses pièces pendant la campagne électorale afin de garder ses armées toujours bien payées et fidèles. Le personnage au revers est Trinacrus, un fils de Neptune avec une association particulière avec la Sicile, son nom dérivant très probablement d’un autre nom pour l’île, Trinacria (« terre à trois coins »). Pour renforcer ce lien avec la terre à trois coins, Trinacrus détient également le Triskeles, un symbole composé de trois membres rayonnant à partir d’un point central et depuis longtemps un emblème de la Sicile, ne nous laissant aucun doute sur ce à quoi il est fait référence. Il a le pied sur la proue d’un navire, sûrement l’un de ceux de César échoué en prévision de l’invasion à venir – un geste de protection mais aussi comme s’il était sur le point de donner au navire une poussée dans la mer et sur son chemin. Ainsi, ce revers dépeint l’île de Sicile soutenant et lançant la flotte de César vers une victoire divinement soutenue, et révèle davantage l’histoire humaine de la fierté d’Allienus dans le soutien de sa province à César et son désir d’être reconnu pour ce soutien en tant que proconsul loyal, faisant de sa Sicile un élément central de l’histoire de César. Au droit, Jules César représente Vénus, ancêtre mythique de la gens Julia, par Iule fils d’Énée lui-même fils de Vénus et du troyen Anchise. Une attribution à Lilybée est envisagée par D. Sear (CRI). Faut-il rappeler qu’avant de préparer son invasion de l’Afrique, César passa par la Sicile et qu’il partit de Lilybée pour l’Afrique avant d’affronter les forces de pompéiennes de Scipion et de Caton. Le revers de ce denier rappelle qu’il fut fabriqué au nom de César par le gouverneur proconsulaire de Sicile, Aulus Allienus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Un seul représentant de cette tribu plébéienne a frappé monnaie, c’est Aullls Alliciius, dont on a un denier. Ce  personnage fut légat de Q. Cicéron, en Asie, en 694 (60av.J.-C.) et préteur en 706 (49 av.J.- C.) ; l’année suivante nous le trouvons en Sicile dont il fut nommé pro- consul par Jules César. En l’an 711 (43 av. J.-C.), Dolabella l’envoya chercher les légions d’Egypte; mais à son retour, il fut surpris en Palestine par Cassius avec lequel il parlementa; puis, il finit joindre par se à lui. On a deux lettres de Cicéron qui lui sont adressées. Le denier qu ‘il a frappé, a été émis en Sicile pendant son proconsulat, en l ‘an 707 (47 av. J.-C.); il prend sur la pièce le titre de proconsul; on voit, au revers, le héros Trinacrus, fils de Neptune, qui a donné son nom à la Sicile (Trinacria) ; en outre, la triquetra qui figure au revers, est un emblème particulier à la Sicile. On a trouvé en 1840, près de la via Appia trois inscriptions funéraires de membres de la gens Alliena, qui établissent que le nom Allienus est un gentilicium et non un cognomen comme l’avait supposé Eckhel. Lieux de découverte (6 exemplaires)

1446JU – Denier César – Caius Julius Cæsar

1446JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : LII (52) Tête de Vénus ou de (Clementia) la Clémence laurée et diadémée à droite avec boucle d’oreille et collier. Revers : CAE – SAR Trophée gaulois composé d’un grand bouclier rond, d’un casque, d’une cuirasse, d’un carnyx entre une couronne et un bouclier. Devant un captif barbu (Vercingétorix) assis les mains attachées dans le dos. British Museum 3.37g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 452/4 – B.27 (Julia) – Syd.1010 Ce denier est une pièce majeure de la propagande césarienne, frappée vers 48-47 av. J.-C. dans un contexte de guerre civile totale. Elle ne sert pas seulement de monnaie d’échange pour payer les légions, mais d’outil de communication politique pour affirmer la légitimité de César face au Sénat et à Pompée. 1. Le Contexte Historique : La Guerre Civile En 48 av. J.-C., Rome est déchirée. César vient de remporter la bataille de Pharsale contre Pompée. Bien que maître de l’Italie, il doit encore pacifier les provinces et financer ses troupes. Atelier itinérant : Cette monnaie a été frappée par un atelier militaire qui suivait César dans ses déplacements (probablement en Grèce ou en Espagne). Objectif : Rappeler aux soldats et aux citoyens que César est le véritable garant de la gloire de Rome. En pleine lutte contre d’autres Romains, il choisit de ne pas représenter la guerre civile, mais de magnifier sa plus grande réussite : la conquête de la Gaule. 2. Symbolisme de l’Avers : L’autorité et l’âge L’avers présente une tête féminine laurée et diadémée. Son identité fait l’objet de deux interprétations majeures : Clementia (la Clémence) : César a bâti sa réputation sur sa Clementia, sa propension à pardonner à ses ennemis romains vaincus. La représenter ici est un message direct aux partisans de Pompée : rejoignez-moi et vous serez épargnés. Pietas (la Piété) : Une autre lecture y voit la Piété envers la patrie et les dieux, renforçant l’image d’un homme agissant pour le bien de Rome. Le nombre LII (52) : C’est l’élément le plus fascinant. Il indique l’âge de César au moment de la frappe. C’est un acte d’affirmation personnelle sans précédent : César n’est pas un jeune aventurier, mais un homme mûr, d’expérience, dont la vie entière a servi la République. 3. Symbolisme du Revers : Le triomphe gaulois Le revers est une mise en scène de la victoire totale de Rome sur les peuples celtes : Le Trophée : Composé d’une cuirasse, d’un casque et d’un bouclier ovale, il est flanqué d’un carnyx (trompette de guerre gauloise). C’est le symbole classique du butin pris à l’ennemi. Le Captif : Un homme barbu, les mains liées derrière le dos, est assis au pied du trophée. Son attitude de soumission complète souligne la puissance irrésistible de César. Certains numismates y voient une évocation de Vercingétorix, capturé après Alésia en 52 av. J.-C. (une date qui résonne avec le chiffre LII de l’avers). La légende CAE–SAR : Placée de part et d’autre du trophée, elle lie indissociablement le nom du général à l’acte de conquête. Variante : La tête de Vercingétorix est tournée vers le haut. Références : RRC 452/5 –  Syd.1011 Moins de dix exemplaires observés de ce denier. Bibliothèque nationale de France 3.87g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Lieux de découverte (4 exemplaires)

1445JU – Quinaire César – Caius Julius Cæsar

1445JU – Quinaire César – Caius Julius Cæsar Avers : LII (52) Tête voilée de Vesta à droite; derrière, un simpulum (ou culullus). Revers : CAE – SAR Trophée gaulois composé d’un grand bouclier rond, d’un casque, d’une cuirasse, d’un carnyx entre une couronne et un bouclier. Bibliothèque nationale de France 1.73g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 452/3 – B.29 (Julia) – Syd.1012 Ce quinaire est bien plus qu’une simple unité monétaire ; c’est un outil de communication politique complexe émis au cœur de la guerre civile entre Jules César et Pompée (vers 48-47 av. J.-C.). Voici une analyse approfondie de son symbolisme et du contexte historique qui a mené à sa frappe. 1. Le chiffre « LII » : L’affirmation de l’âge L’élément le plus singulier de cette pièce est le chiffre LII (52) derrière le buste de l’avers. Signification : La majorité des historiens s’accordent pour dire qu’il représente l’âge de César au moment de la frappe. Portée politique : À l’époque romaine, l’âge était synonyme d’auctoritas (autorité). Afficher ses 52 ans, c’était souligner sa maturité, son expérience et son droit légitime à diriger l’État face à des adversaires souvent plus jeunes ou moins expérimentés sur le plan du commandement suprême. C’est une rupture avec la tradition républicaine où l’on honorait les ancêtres, et non l’individu vivant. 2. L’avers : Piété et Légitimité Le buste voilé est traditionnellement identifié comme Vesta ou Clementia (la Clémence). Le Culullus : La présence de ce vase rituel (utilisé par les pontifes) rappelle que César est Pontifex Maximus. Ce titre religieux est crucial : il place César au sommet de la hiérarchie sacrée de Rome. Le message : En combinant l’aspect religieux (le culullus) et civil (le voile), César se présente comme un chef pieux dont les actions sont guidées par les dieux, contrastant avec l’image de « tyran » que ses ennemis tentaient de lui coller. 3. Le revers : La Gloire de la Gaule Le revers montre un trophée d’armes gauloises, flanqué d’un ancile (bouclier sacré tombé du ciel selon la légende) et d’une couronne de laurier. Légitimation par la conquête : Alors qu’il combat d’autres Romains (les Pompéiens), César utilise ses victoires passées contre les « barbares » gaulois pour justifier son pouvoir. Le trophée rappelle aux soldats et aux citoyens que c’est lui qui a étendu les frontières de l’Empire. L’Ancile : Ce bouclier sacré relie directement César aux traditions les plus anciennes de Rome et au dieu Mars. C’est une manière de dire que sa victoire est une protection pour Rome elle-même. 4. Contexte Historique : L’errance des ateliers Cette monnaie appartient à ce qu’on appelle les ateliers monétaires itinérants. La Guerre Civile : Après avoir traversé le Rubicon en 49 av. J.-C., César ne contrôle pas toujours Rome et son atelier central. Il voyage avec ses légions et ses propres graveurs de monnaies. Le besoin de numéraire : Le quinarius (demi-denier) était particulièrement utile pour payer la solde des soldats et les dépenses quotidiennes de l’armée en campagne. La série 452 a probablement été frappée lors de ses campagnes à travers la Méditerranée (Grèce, Égypte ou Afrique), là où le besoin de liquidités était immédiat pour maintenir la loyauté des troupes. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Lieu de découverte (1 exemplaire)

1444JU – Denier César – Caius Julius Cæsar

1444JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : LII (52) Tête de Vénus ou de (Clementia) la Clémence laurée et diadémée à droite avec boucle d’oreille et collier. Revers : CAE – SAR Trophée gaulois composé d’un grand bouclier ovale, d’un casque, d’une cuirasse, d’un carnyx et d’une hache à sacrifice surmontée d’une tête d’animal. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 452/2 – B.26 (Julia) – Syd.1009 L’étude de ce denier révèle un programme iconographique soigneusement élaboré, où chaque symbole sert la légitimité de Jules César dans un moment de basculement historique. 1. Le Contexte Historique : L’Ombre de Pharsale (48-47 av. J.-C.) Ce denier est frappé par un atelier militaire itinérant qui suit César dans l’Orient méditerranéen. Nous sommes au cœur de la Guerre Civile contre Pompée : Légitimation par la victoire : Après la bataille de Pharsale (août 48 av. J.-C.), César doit affirmer son autorité. Plutôt que de célébrer une victoire sur des citoyens romains (ce qui serait mal perçu), il choisit de rappeler ses exploits en Gaule. Le financement de l’effort de guerre : La monnaie sert à payer les légions qui lui sont fidèles. En voyant ce denier, le soldat se rappelle qu’il sert le conquérant des Gaules, l’homme à qui la fortune sourit. 2. Le Symbolisme de l’Avers : La Vertu et l’Âge L’avers présente une tête féminine (souvent identifiée comme la Piété ou la Clémence) couronnée de chêne. La Couronne de Chêne : Traditionnellement associée à la corona civica, elle symbolise le salut des citoyens. C’est un message fort de César : il se présente non comme un tyran, mais comme le protecteur de Rome. Le chiffre LII (52) : C’est l’un des points les plus célèbres de cette série. Ce nombre représente l’âge de César au moment de la frappe. C’est une innovation majeure : pour la première fois, un dirigeant romain fait référence à sa propre personne de manière aussi directe sur une monnaie, soulignant sa maturité et son droit à diriger. 3. Le Symbolisme du Revers : Le Triomphe Gaulois Le revers est un condensé de la gloire militaire césarienne : Le Trophée (Tropaeum) : Constitué de dépouilles ennemies (cuirasse, bouclier gaulois et casque), il symbolise la victoire totale. Le Carnyx : Cette trompe de guerre gauloise à tête de dragon est un attribut spécifique des peuples celtes. Sa présence ne laisse aucun doute sur l’identité des vaincus. La Hache : Placée à droite, elle évoque le pouvoir de commandement (imperium) et la justice. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Lieux de découverte (97 exemplaires)

1423JU – Denier César – Caius Julius Cæsar

1423JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : CAESAR Éléphant passant à droite; à ses pieds, un serpent (ou un carnyx). Revers : Anépigraphe Instruments pontificaux : simpulum, aspersoir, hache à sacrifice, chapeau à sacrifice. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Gaule ou Italie Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 443/1 –  B.9 (Julia) – Syd.1006 Le message porté par ce denier est un chef-d’œuvre de communication politique. En frappant cette monnaie, Jules César ne se contente pas de payer ses troupes ; il diffuse un manifeste idéologique à travers tout l’Empire. Ce denier est une affirmation de légitimité et de puissance à un moment où César est considéré comme un hors-la-loi par le Sénat. 1. Le message de Victoire (Avers : L’Éléphant) L’éléphant écrasant un serpent (ou un carnyx gaulois) porte un message de triomphe universel : Le Bien contre le Mal : Dans l’imagerie antique, l’éléphant représente souvent la piété et la force tranquille, tandis que le serpent symbolise la ruse ou la trahison (les adversaires de César au Sénat). La conquête des Gaules : Si l’on interprète l’objet au sol comme un carnyx (trompette de guerre celte), le message est clair : « Je suis le vainqueur des Barbares ». César rappelle aux Romains qu’il a étendu les frontières de la République. L’autorité personnelle : C’est la première fois que le nom CAESAR apparaît seul, sans titre officiel (comme Consul). Il s’impose par son nom propre, devenu une marque de pouvoir. 2. Le message de Piété (Revers : Les emblèmes pontificaux) En affichant les instruments du culte (simpulum, aspergillum, securis, apex), César envoie un signal fort : Légitimité religieuse : Il rappelle qu’il est le Pontifex Maximus (Grand Pontife). Cela signifie que ses actions, même la guerre civile, sont protégées par les dieux. Respect des traditions : Alors qu’il est en pleine rébellion armée, il utilise des symboles conservateurs pour rassurer la population : il ne veut pas détruire Rome, il veut en être le gardien spirituel. En résumé : « La Force et le Droit » Le message global est une double promesse faite aux citoyens et aux soldats : La Force : Je suis le général invincible qui écrase ses ennemis. Le Droit : Je suis le chef religieux légitime qui respecte les dieux de Rome. Note numismatique : Selon mes analyses, la production massive de ce type monétaire visait à inonder le marché pour que chaque soldat et chaque marchand ait littéralement le nom de « Caesar » entre les mains, rendant sa présence incontournable dans toute l’Italie et la Gaule. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce denier a été restitué par Trajan. Il se rapporte à la victoire des légions romaines sur Arioviste et ses Germains en 696 (58 av. J.-C.). L’éléphant qui rappelle le type de certaines monnaies des Metelli (Caecilia, 43 et 50) est l’emblème du nom de César, mot qui en langue punique, prétendaient les anciens, signifiait éléphant. Les emblèmes du revers font allusion à la dignité de pontifex maximus dont César était investi depuis l’an 691 (63 av. J.-C.). Cette monnaie n’est pas antérieure à 696, mais c’est sans raisons sérieuses qu’on a voulu en fixer la fabrication à l’an 704 (50 av. J.-C.). Elle a pu être émise en Gaule, peu après la défaite d’Arioviste, car, vers le même temps, Aulus Hirtius, gouverneur de la Gaule Belgique, fit frapper aux mêmes types de petites pièces de cuivre, dans le pays des Trévires ; il se contenta de substituer son nom à celui de César. Lieux de découverte (1234 exemplaires)

1265JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio

1265JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio Avers : Anépigraphe Buste drapé d’une divinité ternaire à droite (Véjovis ?) : Genius (Génie), lauré pour Apollon, ailé pour Mercure avec un trident sur l’épaule pour Neptune; derrière une marque de contrôle. Revers : L. IVLI. BVRSIO (Lucius Jules Bursio) Victoire dans un quadrige galopant à droite, brandissant une couronne de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. On peut trouver au-dessus ou au-dessous du quadrige une marque de contrôle. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 352/1 – B.5 (Julia) – Syd.728 Le monétaire qui a frappé ce denier est Lucius Julius Bursio (L. IVLI. BVRSIO).   👤 Identité et fonction Nom (Latin) : Lucius Julius Bursio. Fonction : Il était l’un des trois Triumviri Monetales (magistrats monétaires) de la République romaine. Date d’activité : 85 av. J.-C. Famille : Il appartenait à l’illustre Gens Julia (famille Julia), une des plus anciennes familles patriciennes de Rome, et celle de Jules César.   📜 Contexte Historique et Monétaire Connaissance historique : Lucius Julius Bursio est un personnage qui nous est uniquement connu par ses monnaies. Les auteurs de l’époque ne le mentionnent pas, ce qui est assez courant pour les magistrats monétaires. Collègues : L’analogie de son monnayage avec celui de Manius Fonteius, ainsi que la présence de la formule EX A P (Ex Argento Publico – « issu de l’argent public ») sur certaines de leurs pièces, suggèrent qu’ils étaient collègues comme magistrats monétaires. Source de l’argent : Certains historiens, à la suite de Michael H. Crawford, pensent que cette émission exceptionnelle (qui est très vaste et comporte un grand nombre de marques de contrôle différentes) aurait été financée par le legs que le roi Ptolémée X Alexandre avait fait au peuple romain.   🎨 Allusion sur le revers (Avers du denier) Le buste syncrétique que l’on trouve à l’avers du denier (avec les attributs d’Apollon, Mercure et Neptune) est souvent interprété comme étant celui d’Apollon Vejovis (Vejovis). Cette interprétation est renforcée par le fait que la Gens Julia vénérait particulièrement cette divinité depuis la haute antiquité. Cette émission exceptionnelle fut frappée par les édiles plébéiens avec l’argent public prélevé sur les réserves d’argent de l’État. D. Sear à la suite de M. Crawford pense que cette émission fut financée grâce au legs de Ptolémée X Alexandre (106-88 avant J.-C.) que le roi avait fait au peuple romain. Au droit, la triple divinité avec les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune est présentée comme Apollon Véjovis. Il existe, selon E. Babelon, au moins 182 marques de contrôle différentes que l’on peut trouver derrière le trident au droit de ce denier. Plusieurs variantes existent sur le denier Julia avec la présence ou non de marque de contrôle au droit ou au revers: Variante 1 avec marque de contrôle à l’avers. Références : RRC 352/1a – B.5 (Julia) – Syd.728 Variante 2 avec marque de contrôle à l’avers + une autre au revers. Référence : RRC 352/1c British Museum 3.9g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Julius Bursio. Monétaire en 666 (88 av. J.-C.) Ce personnage n’est connu que par ses monnaies, et les auteurs n’en font nulle mention. L’analogie des pièces de L. Julius Bursio avec celles de Manius Fonteius, et la formule ex argento publico qui se trouve à la fois avec le nom de Bursio et avec celui de Fonteius, prouvent que, peu de temps après la promulgation de la loi Papiria, ces deux personnages furent collègues comme magistrats monétaires. Borghesi  admet l’opinion qui voit au droit des très nombreuses monnaies de Bursio, une divinité panthée réunissant les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune. On a supposé, en outre, que cette tête faisait allusion au roi de Thrace, Bursaeus, qui donna l’hospitalité à ces trois dieux et en obtint, en retour, un fils du nom d’Orion. Je crois plutôt qu’il faut reconnaître dans cette tête celle d’Apollon Véjovis, divinité pour laquelle les Julii avaient un culte spécial dès la plus haute antiquité. C’est ce que constate l’inscription suivante très archaïque, découverte en 1845 sur voie Appienne, au sacrarium de la gens Julia : VEDIOVEI . PATREIGENTILES . IVLIEI Nous avons parlé d’Apollon Véjovis et de la formule ex argento publico en décrivant les monnaies de M’. Fonteius C. f. Lieux de découverte (1115 exemplaires)

1157JU – Denier Julia – Lucius Julius

1157JU – Denier Julia – Lucius Julius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; un épi de blé derrière la tête. Revers : L. IVLI (Lucius Julius, Lucius Jules) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes des deux mains. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 101 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 323/1 – B.3 (Julia) – Syd.585 Le magistrat monétaire du denier est Lucius Iulius (inscrit sous la forme L. IVLI sur le revers de la monnaie). Voici les informations disponibles à son sujet : Nom : Lucius Iulius (L. IVLI). Fonction : Tresvir Monetalis (l’un des trois magistrats responsables de la frappe des monnaies). Période : 101 av. J.-C. Famille : Il appartenait à la célèbre gens Iulia (famille Julienne), une des plus anciennes et importantes familles patriciennes de Rome, qui donnera naissance plus tard à Jules César. Informations Biographiques Spécifiques : Comme c’est souvent le cas pour de nombreux monétaires de la République romaine, la vie personnelle et la carrière politique de ce Lucius Iulius en particulier nous sont largement inconnues au-delà du fait qu’il a exercé cette magistrature en 101 av. J.-C. Son importance réside principalement dans son lien familial (la gens Iulia) et dans le témoignage de la monnaie qu’il a frappée. Le type de monnaie qu’il a émis – avec la tête de Roma au droit et la Victoire dans un bige (char à deux chevaux) au revers, avec un épi de maïs comme symbole de contrôle – est un exemple classique de la production monétaire de la fin de la République. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Julius Caesar. Monétaire vers 648 (106 av. J.-C.) Ce magistrat est probablement le fils du premier Lucius dont nous avons examiné plus haut les monnaies. Plus connu sous le nom de Lucius Caesar, il fut monétaire avec C. Claudius Pulcher, et il devint consul en 664 (90 av. J.-C.) avec P. Rutilius Lupus, quand éclata la guerre Sociale. Avec ses lieutenants Sylla, Crassus, P. Lentulus, T. Didius et M. Marcellus, il attaqua les Samnites et fut battu dans une première campagne par Vettius Cato. Il se releva, un peu plus tard, en infligeant à Papius Metellus une perte de six mille hommes, mais il fut défait une seconde fois par Marius Egnatius . Lucius Caesar est l’auteur de la lex Jalia de civilale qui consacrait, en présence des dangers communs, l’alliance des cités latines sous la suprématie romaine. En l’an 665 (89 av. J.-C.), après une grande victoire, il assiégea Asculum ; la même année il fut censeur avec P. Licinius Crassus. A la fin de la guerre, en 667 (87 av. J.-C.), Lucius Caesar, opposé à Marius et à Cinna, fut exilé . Le denier attribué à ce personnage porte pour type le bige ordinaire de la Victoire. Lieux de découverte (135 exemplaires)