1676NU – Aureus Numonia – Caius Numonius Vaala
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1676NU – Aureus Numonia – Caius Numonius Vaala Avers : Anépigraphe Tête nue de Victoria à droite. Revers : C.NVMONIVS VAALA Un soldat vêtu militairement, brandissant un bouclier rond avec umbo de la main gauche, et tenant une lance de la main droite montant à l’assaut d’un vallum défendu par deux soldats. British Museum 8.1g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Numonia Références : RRC 514/1 – B.1 (Numonia) – Syd.1086 Le collège des monnayeurs avait une longue tradition de sélection de types qui illustraient les faits saillants de leur histoire familiale, et ce rare aureus du monnayeur C. Numonius Vaala ne fait pas exception. Le revers représente la couronne vallaire, ou «couronne de mur», qui a été décernée au premier soldat à franchir les murs d’un campement ou d’une ville ennemie, et montre l’ancêtre de ce monétaire (dont l’identification précise, malheureusement, nous a été perdue) dans l’acte héroïque. En plus de la couronne, il semble que l’ancêtre ait également pris le cognomen Vaala, qui est devenu héréditaire pour cette branche des Numonii. Si le revers met en lumière l’illustre histoire de la famille, l’avers est peut-être le plus intrigant d’un point de vue historique. Il porte le portrait de la Victoire, mais étonnamment, elle a une ressemblance marquée avec Fulvie, l’épouse de Marc Antoine. Les autres magistrats monétaires de cette année ont choisi des types tout aussi ambigus: les deniers de M. Arrius Secundus (Crawford 513/2 et 513/3) et les deniers de L. Servius Rufus (Crawford 515/2) représentent le portrait d’un ancêtre qui, respectivement, ressemble Octave ou Brutus. Pourquoi y aurait-il une telle ambiguïté à la Monnaie de 41 av. La réponse réside dans l’incertitude des temps. Le frère cadet de Marc Antoine, Lucius Antoine, avec le soutien de Fulvie, a été impliqué dans la courte guerre de Pérouse contre Octave entre 41 et 40 av. Ils avaient levé huit légions en Italie et à un moment donné avaient même tenu Rome elle-même, mais l’hiver, ils avaient été forcés de se retirer à Pérouse par les forces d’Octave. Forcée par la famine, la ville capitula bientôt et Octave pardonna à la fois à Lucius Antoine et à Fulvie. Au moment où ces pièces ont été frappées, cependant, la guerre n’était pas encore terminée, et il semble donc que les monnayeurs couvraient simplement leurs arrières en sélectionnant ces types délibérément ambigus qui, dans chaque cas, pourraient être considérés comme ayant favorisé le camp gagnant. Octave a vu à travers la ruse et s’est apparemment offensé du manque de loyauté manifesté par les monétaires de Rome, car l’année suivante, il a mis fin à la longue tradition du collège des monétaires mettant en vedette leurs histoires familiales sur la monnaie produite à la Monnaie du Capitole. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît quelques membres de la famille Numonia, mais seulement à la fin de la république ou au commencement de l’empire. Les médailles portent le nom de C. Numonius Vaala qui frappa monnaie en l’an 711 (43 av. J.-C.) après la mort de Jules César. Le revers de ses médailles qui représente un guerrier romain franchissant un retranchement ou vallum, derrière lequel s’abritent des ennemis, fait allusion à un acte de courage d’un des ancêtres du monétaire; mais rien dans les récits des historiens n’est venu éclaircir ce fait. Ajoutons cependant que le héros Numonius, dont le portrait figure sur les deniers de son petit-fils (n. 2 et 3), reçut en souvenir de ce trait de courage le cognomen de Vala (vallum), orthographié Vaala par un reste d’archaïsme, comme on trouve Feelix au lieu de Felix sur les monnaies de Sylla. Horace adresse une de ses épîtres à un Numonius Vaala dont il ne cite pas le prénom, mais qui pourrait bien être notre monétaire; cette épître fut écrite vers l’an 732 (22 av. J.-C.). Le magistrat monétaire en question fit partie d’un collège organisé par le Sénat et qui comprend, avec lui, M. Arrius Secundus, C. Clodius Pulcher et L. Servius Sulpicius Rufus. La tête qui figure sur l’aureus est la tête de Fulvie, la première femme de Marc Antoine, à laquelle on a donné les attributs de la Victoire, comme sur les deniers de L. Mussidius Longus et d’autres pièces frappées à la même époque. Nous avons déjà eu à mentionner plusieurs faits de ce genre, fort intéressants pour l’iconographie des femmes célèbres de la fin de la république : ils marquent l’acheminement latent et graduel au droit régalien d’effigie. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1677NU – Denier Numonia – Caius Numonius Vaala
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1677NU – Denier Numonia – Caius Numonius Vaala Avers : C·NVMONIVS – VAALA (Caius Numonius Vaala) Tête nue de Numonius Vaala à droite. Revers : VAALA Un soldat vêtu militairement, brandissant un bouclier rond avec umbo de la main gauche, et tenant une lance de la main droite montant à l’assaut d’un vallum défendu par deux soldats. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 41 avant J.C. Matière : Argent Gens : Numonia Références : RRC 514/2 – B.2 (Numonia) – Syd.1087 Ce type attrayant a été copié sous Trajan, vers 107 après JC, dans le cadre de sa série «restitution» (réf. RIC 812 / Woytek 841) ce qui suggère que sa beauté était encore valorisée un siècle et demi après sa grève. Les pièces républicaines illustrent souvent les événements historiques des familles des monétaires, auquel cas l’action militaire représentée sur ce type pourrait être celle de la guerre sociale (91-88 av.J.-C.), car on a émis l’hypothèse que la gens Numonia était originaire de Campanie et avait acquis Citoyenneté romaine à la suite de cette guerre. On pense que le cognomen Vala / Vaala fait référence à l’un des membres de la famille ayant reçu une corona vallaris comme récompense pour avoir été le premier soldat à franchir la palissade (vallum) d’un camp ennemi. La quinzième épître d’Horace, datée d’environ 22 av.J.-C., est adressée à un Numonius Vala, avec des domaines près de Velia et Salerne, qui est susceptible d’être le même que l’argentier responsable de cette émission. Un membre de la famille plus tard a fait honte à la famille, ayant fui le champ de bataille dans la forêt de Teutoburg en 9 après JC: «Des deux préfets du camp, Lucius Eggius a fourni un précédent aussi noble que celui de Ceionius était bas, qui, après que la plus grande partie de l’armée eut péri, proposa sa reddition, préférant mourir par la torture aux mains de l’ennemi que dans la bataille. Vala Numonius, lieutenant de Varus, qui, dans le reste de sa vie, avait été un homme inoffensif et honorable, a également donné un exemple effrayant en laissant l’infanterie sans protection par la cavalerie et en fuite a essayé d’atteindre le Rhin avec ses escadrons de chevaux. Mais la fortune vengea son acte, car il ne survécut pas à ceux qu’il avait abandonnés, mais mourut en les abandonnant »(Velleius Paterculus Roman History II.119.4). Cette émission est traditionnellement datée de 41 av. Sur une autre pièce de monnaie de Vaala, le portrait de la Victoire ressemble à celui de Fulvia, l’épouse de Marc Antoine, tandis que les pièces de M. Arrius Secundus donnent à son ancêtre les traits d’Octave, et ceux de L. Servius Rufus ceux de Brutus. Une telle tactique aurait du sens dans le contexte de la guerre de Perusine, mais B. Woytek a soutenu qu’elle a plutôt été frappée en 43 avant JC (Arma et Nummi, Vienne 2003, pp. 432 sqq. And 448 sqq.). Une autre incertitude concerne le portrait de la pièce: il a en effet été suggéré qu’il pourrait s’agir de celui de Gaius Cassius Longinus, le meurtrier de César (l’une des trois personnes jugées suffisamment coupables pour être mâchées par Satan dans l’Enfer de Dante, canto XXXIV) – auquel cas Vaala essaierait de soutenir les deux côtés à la fois! Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît quelques membres de la famille Numonia, mais seulement à la fin de la république ou au commencement de l’empire. Les médailles portent le nom de C. Numonius Vaala qui frappa monnaie en l’an 711 (43 av. J.-C.) après la mort de Jules César. Le revers de ses médailles qui représente un guerrier romain franchissant un retranchement ou vallum, derrière lequel s’abritent des ennemis, fait allusion à un acte de courage d’un des ancêtres du monétaire; mais rien dans les récits des historiens n’est venu éclaircir ce fait. Ajoutons cependant que le héros Numonius, dont le portrait figure sur les deniers de son petit-fils (n. 2 et 3), reçut en souvenir de ce trait de courage le cognomen de Vala (vallum), orthographié Vaala par un reste d’archaïsme, comme on trouve Feelix au lieu de Felix sur les monnaies de Sylla. Horace adresse une de ses épîtres à un Numonius Vaala dont il ne cite pas le prénom, mais qui pourrait bien être notre monétaire; cette épître fut écrite vers l’an 732 (22 av. J.-C.). Le magistrat monétaire en question fit partie d’un collège organisé par le Sénat et qui comprend, avec lui, M. Arrius Secundus, C. Clodius Pulcher et L. Servius Sulpicius Rufus. La tête qui figure sur l’aureus est la tête de Fulvie, la première femme de Marc Antoine, à laquelle on a donné les attributs de la Victoire, comme sur les deniers de L. Mussidius Longus et d’autres pièces frappées à la même époque. Nous avons déjà eu à mentionner plusieurs faits de ce genre, fort intéressants pour l’iconographie des femmes célèbres de la fin de la république : ils marquent l’acheminement latent et graduel au droit régalien d’effigie. Lieux de découverte (4 exemplaires)