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1256RU – Quadrans Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1256RU – Quadrans Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : L. RVBR. (Lucius Rubrius) Proue de navire à droite, à droite trois points. Bertolami 3.97gr INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Rubria Références : RRC 348/7 – B.8 (Rubria) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement.

1227VI – Quadrans Vibia – Caius Vibius Pansa

1227VI – Quadrans Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : Anépigraphe Buste ailé de la Victoire à droite. Revers : C. VIBI. (Caius Vibius) Proue de navire à droite, dessous trois points. British Museum 2.95g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Vibia Références : RRC 342/9a – B.14 (Vibia) Variante : Sans marque de valeur au revers. Références : RRC 342/9b Bibliothèque nationale de France 2.53g Bibliothèque nationale de France 2.53g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire.

1218TI – Quadrans Titia – Quintus Titius

1218TI – Quadrans Titia – Quintus Titius Avers : Anépigraphe Masque de Silène barbu et couronné de lierre, à droite; derrière, trois points. Revers : Q. TITI. (Quintus Titius) Masque barbu de Pan, avec des oreilles de chèvre, à droite. Bibliothèque nationale de France 4.56g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Titia Références : RRC 341/7 – B.7 (Titia) – Syd.697 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIle siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain.

1211CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1211CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tète laurée d’Apollon à droite ; derrière, trois points. Revers : L PISO Ancre et gouvernail en sautoir. British Museum 2.42g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/6c – B.20 (Calpurnia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin.

1210CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1210CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tète laurée d’Apollon à droite ; derrière, trois points. Revers : L PISO FRVGI Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 2.82g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/6a – B.21 (Calpurnia) – Syd.677c Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin.

1203AN – Quadrans Anonyme

1203AN – Quadrans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : ROMA Proue de navire à droite, au-dessous trois points. ROMA au-dessus de la proue. British Museum 3.43g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 339/4a – Syd.679c Variante 1 : La marque de valeur (3 points) est à droite de la proue au revers. Référence : RRC 339/4b Bibliothèque nationale de France 4.89g Bibliothèque nationale de France 4.89g Variante 2 : La marque de valeur (3 points) est au-dessus et la légende ROMA au-dessous de la proue au revers. Référence : RRC 339/4c Bibliothèque nationale de France 3g Bibliothèque nationale de France 3g

1199AN – Quadrans Anonyme

1199AN – Quadrans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : L·P·D·A·P Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 3.9g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 338/4a – Syd.678 Variante 1: La marque de valeur (3 points) est au-dessus de la proue au revers. Références : RRC 338/4b Bibliothèque nationale de France 4.09g Bibliothèque nationale de France 4.09g Variante 2: La marque de valeur (3 points) est au-dessus de la légende au revers. Référence : RRC 338/4c Bibliothèque nationale de France 5.24g Bibliothèque nationale de France 5.24g

1185PO – Quadrans Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1185PO – Quadrans Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, au-dessus un marteau. Bibliothèque nationale de France 2.85g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Poblicia Références : RRC 335/7a – Syd.616c La présence du marteau au revers est certainement la raison pour laquelle cette monnaie est attribuée à ce magistrat monétaire. Variante : Le marteau au revers est situé à droite de la proue de navire. Référence : RRC 335/7b Bibliothèque nationale de France 8.59g Bibliothèque nationale de France 8.59g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C).

1175PO – Quadrans Pomponia – Lucius Pomponius Molo

1175PO – Quadrans Pomponia – Lucius Pomponius Molo Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : (LP)O(MP). ROMA (Lucius Pomponius. Rome) Proue de navire à droite, devant trois points. Bibliothèque nationale de France 7.63g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pomponia Références : RRC 334/5 – B.4 (Pomponia) – Syd.608c Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pomponius Molo. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire et l’on ne voit pas que le cognomen Molo ait été porté par un autre. Son denier est fort intéressant parce qu’il fait allusion aux prétentions des Pomponii qui se disaient descendus de Pompo, fils de Numa. La tête d ‘Apollon figure au droit, et au revers on voit un sacrifice à ce dieu offert par le roi Numa lui-même. D’après les rites romains, le pontife devait toujours avoir la tête voilée; ici, la tête de Numa n’est pas recouverte d’une draperie, ce qui indique que le sacrifice du bouc est accompli selon les rites grecs. Cavedoni qui a fait cette remarque, cite un passage de Tite Live qui la confirme : Senatus consultum factum est, ut decemviri sacra graeco ritu facerent Apollini bove aurato et capris duabus albis auratis. Ce texte se rapporte à l’an 542 (212 av. J.-C.) et prouve que les sacrifices graeco ritu continuèrent longtemps à être en usage à Rome. Le denier de L. Pomponius Molo a une grande analogie de fabrique avec le denier frappé par le collège composé de L. Caecilius Metellus, C. Poblicius Malleolus et A. Postumius Albinus.

1140ME– Quadrans Memmia – Lucius Memmius Galerius

1140ME– Quadrans Memmia – Lucius Memmius Galerius Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : L. (ME)MMI. ROMA (Lucius Memmius. Rome) Proue de navire à droite, terminée par une tête à de Vénus que couronne Cupidon. British Museum 5.69g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Memmia Références : RRC 313/4 – B.5 (Memmia) – Syd.575b Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Memmius L. f. Galeria. Monétaire vers 672 (82 av. J.-C.) L. Memmius, fils du précédent, n’a pas de surnom dans les auteurs. Sur ses monnaies, à la suite de son nom, on lit Gal… qu’on a interprété par Gallus et par Galbius, en croyant que c’était le cognomen du monétaire. Eckhel propose Galbius, parce qu’une inscription publiée par Gruter, mentionne un Memmius Galbius . Mommsen lit Galeria, nom de la tribu à laquelle appartenait L. Memmius, et cette interprétation paraît certaine, parce que ce mot se trouve inscrit aussi à la suite du nom de C. Memmius, frère de celui-ci, sur une monnaie que nous verrons plus loin. L. Memmius servit en Sicile, sous les ordres de Pompée ; puis il fut, avec son frère Caius, questeur en Espagne pendant la guerre de Sertorius, vers 672 (82 av. J.-C.), et c’est pendant cette guerre et dans cette province qu’il fit frapper les médailles ci-dessous décrites; enfin, il périt à la bataille de la Turia en 679 (75av. J.-C.) .La présence de la tête de Saturne sur les monnaies de L. Memmius, indique que le denier a été frappé par un questeur, et non par un triumvir monétaire ordinaire; le revers qui représente Vénus couronnée par l’Amour, s’explique fort bien par la prétention des Memmii à se rattacher à une origine troyenne. C’est pour le même motif, a remarqué Borghesi que Lucrèce, en dédiant son poème De ralura rerum, au frère de L. Memmius, dont nous verrons ci-après les médailles, invoque Vénus comme sa protectrice .