1240TI – Quadrans Tituria – Lucius Titurius Sabinus

1240TI – Quadrans Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : L·TVR SAB inversé Proue de navire à droite. British Museum 4.26g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Tituria Références : RRC 344/7 👤 Identité du Monétaire Nom Complet: Lucius Titurius L. f. Sabinus Fonction: Triumvir Monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome) Date d’émission: 89 av. J.-C. 🏛️ Contexte Historique L’émission de cette monnaie a lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure où Rome accorde la citoyenneté romaine aux alliés italiens après une guerre sanglante. La frappe de monnaies en cette période est souvent associée à un besoin accru de financement militaire. 👨👦 Postérité (Possibles Liens Familiaux) Bien que l’on n’ait pas beaucoup d’informations directes sur la carrière de ce Lucius Titurius L. f. Sabinus après son mandat monétaire, il est généralement considéré comme étant lié à des figures plus tardives : Il pourrait être le père de Quintus Titurius Sabinus, qui fut l’un des lieutenants (légats) de Jules César pendant la Guerre des Gaules et qui fut tristement célèbre pour son rôle dans le désastre d’Aduatuca en 54 av. J.-C. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa.
1256RU – Quadrans Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1256RU – Quadrans Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : L. RVBR. (Lucius Rubrius) Proue de navire à droite, à droite marque de valeur composée de trois globules. Bertolami 3.97gr INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Rubria Références : RRC 348/7 – B.8 (Rubria) 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement.
1227VI – Quadrans Vibia – Caius Vibius Pansa

1227VI – Quadrans Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : Anépigraphe Buste ailé de la Victoire à droite. Revers : C. VIBI. (Caius Vibius) Proue de navire à droite, dessous marque de valeur composée de trois globules. British Museum 2.95g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Vibia Références : RRC 342/9a – B.14 (Vibia) Variante : Sans marque de valeur au revers. Références : RRC 342/9b Bibliothèque nationale de France 2.53g Bibliothèque nationale de France 2.53g C.Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome. 🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan). ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit. 🖼️ Analyse de l’Iconographie L’élément clé de cette monnaie est l’Avers, qui représente la Victoire : Rupture avec la Tradition du Bronze : L’iconographie du Quadrans anonyme était traditionnellement la tête d’Hercule. En remplaçant Hercule par la Victoire, C. Vibius Pansa s’approprie le type et impose un message politique fort même sur sa petite monnaie divisionnaire. Cohérence de l’Émission : Ce type de Victoire renforce la cohérence idéologique de toute l’émission RRC 342. Les deniers (RRC 342/5, 342/6) présentent Minerve en quadrige, qui est l’incarnation de la force guerrière de Rome ou la dea Roma elle-même, souvent liée à la victoire. L’As (RRC 342/7), comme vous l’avez noté, affichait un triple motif de proue et les bonnets des Dioscures, tous liés à la guerre et à la victoire. Le Quadrans, avec le buste de Victoire elle-même, est la manifestation la plus directe et la plus claire du thème de la victoire militaire, cherchant à affirmer la confiance en l’issue de la Guerre Sociale. En résumé, ce Quadrans, bien que petite monnaie de bronze, participe activement à la propagande de guerre de C. Vibius Pansa en plaçant la Victoire directement sur son avers, un choix iconographique notable. Pour plus de clichés de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire.
1218TI – Quadrans Titia – Quintus Titius

1218TI – Quadrans Titia – Quintus Titius Avers : Anépigraphe Masque de Silène barbu et couronné de lierre, à droite; derrière, trois points. Revers : Q. TITI. (Quintus Titius) Masque barbu de Pan, avec des oreilles de chèvre, à droite. Bibliothèque nationale de France 4.56g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Titia Références : RRC 341/7 – B.7 (Titia) – Syd.697 👤 Le Monétaire Q. Titius Fonction : Monétaire (un des magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome). Date d’activité : Vers 90 av. J.-C. Contexte Historique : Son émission de monnaie a eu lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure et de réformes importantes pour la citoyenneté romaine. Identité Personnelle : On ne sait pas avec certitude qui était ce Quintus Titius. Certains chercheurs suggèrent qu’il pourrait être identifié à un certain Q. Titius mentionné par Plutarque comme s’occupant de commerce, qui serait venu voir Sylla en 86 av. J.-C., mais cette identification reste hypothétique. 🏛️ La Gens Titia et les Monnaies La famille (ou gens) Titia était d’origine plébéienne et n’a accédé à une visibilité politique significative que très tardivement dans l’histoire de la République. Aucun de ses membres n’a atteint le consulat avant la fin de la République. 🌳 Le Thème Rustique et Bacchanal Le Quadrans est le plus exotique du monnayage de bronze de Q. Titius, en raison de son iconographie : Silène et Pan : Ces deux figures sont des divinités rustiques, associées à la nature, à l’ivresse et aux cortèges de Bacchus (Dionysos). Leur présence fait écho au denier RRC 341/2 qui représente Liber/Bacchus. Lien avec Mutinus Titinus : Le Mutinus Titinus des deniers (RRC 341/1) est une divinité de la fertilité. L’ensemble des types de Q. Titius—Mutinus Titinus, Liber/Bacchus, Cérès, Silène, et Pan—crée une série thématique centrée sur les divinités chthoniennes, rustiques et de la fertilité. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIle siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain.
1211CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1211CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tète laurée d’Apollon à droite ; derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : L PISO Ancre et gouvernail en sautoir. British Museum 2.42g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/6c – B.20 (Calpurnia) 👤 Le Monétaire : L. Calpurnius Piso Frugi Il est identifié comme Lucius Calpurnius Piso (fils de Lucius, petit-fils de Lucius) Frugi (L. Calpurnius L.f. L.n. Frugi), dont le nom est abrégé en L. PISO FRVGI sur le revers de la monnaie. Date et Contexte : Il fut magistrat monétaire (Triumvir Monétaire) vers 90 av. J.-C., pendant l’époque critique de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.). Cette guerre nécessita un financement massif, ce qui explique l’énorme volume de l’émission RRC 340/1, l’une des plus importantes de l’histoire républicaine. Carrière Postérieure : Les magistrats monétaires poursuivaient généralement des carrières politiques au sein du cursus honorum. Cependant, l’identité précise et les autres magistratures occupées par ce Lucius Calpurnius Piso Frugi particulier ne sont pas bien documentées après son monnayage. Il est possible qu’il soit mort au combat durant la Guerre Sociale. 🌳 L’Héritage Familial (Gens Calpurnia) Le choix des types monétaires (Apollon et le Cavalier) est un hommage direct à l’histoire de sa famille : Ludi Apollinares : Le type monétaire (Apollon et le cavalier de course) fait référence à l’institution des Jeux Apolliniens (Ludi Apollinares). Ces jeux furent institués par un ancêtre de la famille, le préteur Lucius Calpurnius Piso, en 212 av. J.-C. Surnom Frugi : Le surnom Frugi (qui signifie littéralement « frugal », « honnête », ou « homme de bien ») fut d’abord donné à un autre ancêtre, Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en 133 av. J.-C.). Cet ancêtre était célèbre pour son intégrité et était un historien et annaliste romain. Le monétaire de 90 av. J.-C. porte le même nom en hommage à cet illustre ancêtre. La Loi Calpurnia : La Gens Calpurnia est également associée à d’importantes lois, notamment la Lex Calpurnia de repetundis de 149 av. J.-C., qui a créé le premier tribunal permanent pour juger les cas de concussion des gouverneurs provinciaux. ➡️ Le Fils : Caius Calpurnius Piso Frugi (RRC 408/1) Il est intéressant de noter que le fils de ce monétaire, Caius Calpurnius Piso Frugi, frappa également des deniers à Rome une génération plus tard, vers 67 av. J.-C. (référence RRC 408/1). Son fils reprit exactement les mêmes types monétaires (Apollon / Cavalier), soulignant la fierté familiale pour cet héritage. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin.
1210CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1210CA – Quadrans Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tète laurée d’Apollon à droite ; derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : L PISO FRVGI Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 2.82g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/6a – B.21 (Calpurnia) – Syd.677c 👤 Le Monétaire : L. Calpurnius Piso Frugi Il est identifié comme Lucius Calpurnius Piso (fils de Lucius, petit-fils de Lucius) Frugi (L. Calpurnius L.f. L.n. Frugi), dont le nom est abrégé en L. PISO FRVGI sur le revers de la monnaie. Date et Contexte : Il fut magistrat monétaire (Triumvir Monétaire) vers 90 av. J.-C., pendant l’époque critique de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.). Cette guerre nécessita un financement massif, ce qui explique l’énorme volume de l’émission RRC 340/1, l’une des plus importantes de l’histoire républicaine. Carrière Postérieure : Les magistrats monétaires poursuivaient généralement des carrières politiques au sein du cursus honorum. Cependant, l’identité précise et les autres magistratures occupées par ce Lucius Calpurnius Piso Frugi particulier ne sont pas bien documentées après son monnayage. Il est possible qu’il soit mort au combat durant la Guerre Sociale. 🌳 L’Héritage Familial (Gens Calpurnia) Le choix des types monétaires (Apollon et le Cavalier) est un hommage direct à l’histoire de sa famille : Ludi Apollinares : Le type monétaire (Apollon et le cavalier de course) fait référence à l’institution des Jeux Apolliniens (Ludi Apollinares). Ces jeux furent institués par un ancêtre de la famille, le préteur Lucius Calpurnius Piso, en 212 av. J.-C. Surnom Frugi : Le surnom Frugi (qui signifie littéralement « frugal », « honnête », ou « homme de bien ») fut d’abord donné à un autre ancêtre, Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en 133 av. J.-C.). Cet ancêtre était célèbre pour son intégrité et était un historien et annaliste romain. Le monétaire de 90 av. J.-C. porte le même nom en hommage à cet illustre ancêtre. La Loi Calpurnia : La Gens Calpurnia est également associée à d’importantes lois, notamment la Lex Calpurnia de repetundis de 149 av. J.-C., qui a créé le premier tribunal permanent pour juger les cas de concussion des gouverneurs provinciaux. ➡️ Le Fils : Caius Calpurnius Piso Frugi (RRC 408/1) Il est intéressant de noter que le fils de ce monétaire, Caius Calpurnius Piso Frugi, frappa également des deniers à Rome une génération plus tard, vers 67 av. J.-C. (référence RRC 408/1). Son fils reprit exactement les mêmes types monétaires (Apollon / Cavalier), soulignant la fierté familiale pour cet héritage. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin.
1203AN – Quadrans Anonyme

1203AN – Quadrans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : ROMA Proue de navire à droite, au-dessous trois points. ROMA au-dessus de la proue. British Museum 3.43g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 339/4a – Syd.679c Variante 1 : La marque de valeur (3 points) est à droite de la proue au revers. Référence : RRC 339/4b Bibliothèque nationale de France 4.89g Bibliothèque nationale de France 4.89g Variante 2 : La marque de valeur (3 points) est au-dessus et la légende ROMA au-dessous de la proue au revers. Référence : RRC 339/4c Bibliothèque nationale de France 3g Bibliothèque nationale de France 3g Cette monnaie appartient à une série de bronzes « anonymes » émis vers 91 av. J.-C., une période marquée par le déclenchement de la Guerre sociale (91–88 av. J.-C.), un conflit opposant Rome à ses alliés italiens (Socii). La production de monnaie de bronze (aes) fut importante durant cette période pour soutenir l’effort de guerre, bien que les standards de poids aient souvent été réduits (standard oncial ou semi-oncial). Il est fréquent de retrouver ce type de pièce utilisé comme « flan » pour des surfrappes ultérieures (notamment par des ateliers militaires ou irréguliers en Espagne ou en Italie centrale lors des guerres civiles).
1199AN – Quadrans Anonyme

1199AN – Quadrans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : L·P·D·A·P Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 3.9g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 338/4a – Syd.678 Variante 1: La marque de valeur (3 points) est au-dessus de la proue au revers. Références : RRC 338/4b Bibliothèque nationale de France 4.09g Bibliothèque nationale de France 4.09g Variante 2: La marque de valeur (3 points) est au-dessus de la légende au revers. Référence : RRC 338/4c Bibliothèque nationale de France 5.24g Bibliothèque nationale de France 5.24g Signification de l’inscription L.P.D.A.P. Cette monnaie est célèbre pour la légende unique présente au revers. L’abréviation L·P·D·A·P signifie : « Lege Papiria De Assis Pondere » (En vertu de la loi Papiria sur le poids de l’As) Cette émission commémore l’adoption de la Lex Papiria (vers 91 av. J.-C.). Cette loi a officiellement réduit le poids standard de l’As du système oncial (env. 27g) au système semi-oncial (env. 13,5g). Contexte historique : Cette réduction drastique du poids permettait à l’État romain de frapper deux fois plus de monnaie avec la même quantité de bronze. Cette mesure d’urgence visait probablement à financer la Guerre sociale (91–88 av. J.-C.) qui éclata cette même année contre les alliés italiens de Rome.
1185PO – Quadrans Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1185PO – Quadrans Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, au-dessus un marteau. Bibliothèque nationale de France 2.85g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Poblicia Références : RRC 335/7a – Syd.616c 👤 Focus sur C. Publicius Malleolus Le Cognomen (Surnom) et le Marteau : Son cognomen, Malleolus, est un diminutif du mot latin malleus, qui signifie marteau ou maillet. Le petit marteau que l’on voit au droit de la monnaie, au-dessus de la tête de Mars, est un symbole éponyme (jeu de mots sur son nom de famille) utilisé comme marque personnelle. Contexte Familial et Carrière Politique : Il appartient à la gens Publicia, une famille qui a connu son apogée entre le IIIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C. La frappe de la monnaie (vers 95-92 av. J.-C.) correspond à l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine) qu’il a franchie en tant que triumvir monetalis. Il est probablement le même Caius Publicius Malleolus qui devint questeur en 80 av. J.-C. en Cilicie, sous le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella. Controverse et Fin de Vie : Son mandat de questeur ne fut pas sans histoire. Il se serait rendu coupable de prévarication et de concussion (malversations, extorsion de fonds) au détriment des habitants locaux. Il semble qu’après s’être considérablement enrichi, il soit mort de manière suspecte en Cilicie, ou à tout le moins prématurément. L’historien et orateur Cicéron accusera plus tard son successeur, Verrès, du meurtre de Malleolus (peut-être une hyperbole rhétorique, mais cela souligne la nature trouble des affaires dans les provinces à cette époque). Variante : Le marteau au revers est situé à droite de la proue de navire. Référence : RRC 335/7b Bibliothèque nationale de France 8.59g Bibliothèque nationale de France 8.59g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C).
1175PO – Quadrans Pomponia – Lucius Pomponius Molo

1175PO – Quadrans Pomponia – Lucius Pomponius Molo Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : (LP)O(MP). ROMA (Lucius Pomponius. Rome) Proue de navire à droite, devant trois points. Bibliothèque nationale de France 7.63g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pomponia Références : RRC 334/5 – B.4 (Pomponia) – Syd.608c 👤 Le Monétaire : L. Pomponius Molo Nom Complet : Lucius Pomponius Molo Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) Date d’activité : Vers 97 av. J.-C. Malheureusement, en tant qu’individu, L. Pomponius Molo est peu connu par les sources historiques. Les monétaires de cette époque étaient souvent de jeunes hommes au début de leur carrière politique (cursus honorum), et leurs noms n’apparaissaient pas toujours dans les grands récits historiques, sauf s’ils atteignaient des magistratures supérieures (comme le consulat) plus tard, ce qui n’est pas le cas documenté pour lui. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pomponius Molo. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire et l’on ne voit pas que le cognomen Molo ait été porté par un autre. Son denier est fort intéressant parce qu’il fait allusion aux prétentions des Pomponii qui se disaient descendus de Pompo, fils de Numa. La tête d ‘Apollon figure au droit, et au revers on voit un sacrifice à ce dieu offert par le roi Numa lui-même. D’après les rites romains, le pontife devait toujours avoir la tête voilée; ici, la tête de Numa n’est pas recouverte d’une draperie, ce qui indique que le sacrifice du bouc est accompli selon les rites grecs. Cavedoni qui a fait cette remarque, cite un passage de Tite Live qui la confirme : Senatus consultum factum est, ut decemviri sacra graeco ritu facerent Apollini bove aurato et capris duabus albis auratis. Ce texte se rapporte à l’an 542 (212 av. J.-C.) et prouve que les sacrifices graeco ritu continuèrent longtemps à être en usage à Rome. Le denier de L. Pomponius Molo a une grande analogie de fabrique avec le denier frappé par le collège composé de L. Caecilius Metellus, C. Poblicius Malleolus et A. Postumius Albinus.