308AN – Semis Anonyme
308AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Cérès à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Hercule combattant le cerf; derrière un bâton. SITNAM INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 211-208 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 82/1
475AN – Semis Anonyme
475AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite; au-dessus un oiseau sur un gouvernail et à droite marque de valeur S. Andrew McCabe 14.62g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 117B/2 Le semis est une monnaie romaine antique. Créée sous la République romaine, elle vaut la moitié (préfixe latin semi demi) d’un as de bronze. Elle suit les dévaluations pondérales de l’as et cesse d’être produite au ier siècle. L’appellation semis revient à la fin du ive siècle pour désigner la moitié du solidus d’or, puis du nomisma byzantin. Émis par l’atelier monétaire de Rome au cours du iiie siècle av. J.-C., le semis est une pièce de bronze coulée puis frappée valant la moitié d’un as libralis, qui pesait une livre romaine soit environ 320 grammes. Le semis est identifié par la marque S, abréviation de semi, pour une demi-livre, ou par six points, pour six onces, sachant qu’une livre correspondant à douze onces. Vers 250 av. J.-C., l’as et par conséquent le semis subissent une réduction pondérale, passant à environ 260 grammes pour l’as, le semis et les autres sous-multiples connaissent une diminution proportionnelle. Sporadiques pendant le iie siècle av. J.-C., les frappes de semis à Rome s’arrêtent en 82 av. J.-C. avec la fermeture de l’office responsable des émissions de monnaie en bronze. Des émissions pour l’usage local sont autorisées, en Espagne (comme à Atelier monétaire de Contrebia Belaisca) et en Gaule narbonnaise, selon l’étalonnage romain. En 19 av. J.-C., la réforme monétaire d’Auguste organise une hiérarchie cohérente des diverses espèces. La frappe du semis reprend comme petite monnaie destinée au commerce local. Le cuivre remplace le bronze pour sa fabrication.
073AN – Semis Anonymes
073AN – Semis Anonymes Avers : Anépigraphe Pégase à droite, au-dessous lettre S et au-dessus un gland?. Revers : Anépigraphe Pégase à gauche, au-dessous lettre S et au-dessus un gland?. National Numismatic Collection, De Nederlandsche Bank, Amsterdam 136.8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 234 – 231 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 26/6 – Syd. 52
255AU – Semis Aurunculeia – C. Aurunculeius
255AU – Semis Aurunculeia – C. Aurunculeius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : (AVR) / ROMA Proue de navire à droite, au-dessus marque de valeur S et à droite les lettres MA ligaturées verticales. Roma Numismatics Limited 12.67g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardaigne Datation : 209 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Aurunceleia Références : RRC 65/3 – Syd. 162a
278AN – Semis Anonyme
278AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus un épi de blé et au-dessous marque de valeur S Numismatice Ars Classica 26.68g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 72/5 – Syd. 195a
2492AU – Semis Auguste
2492AU – Semis Auguste Avers : CAISAR Tête nue d’Auguste à droite. Revers : CA Légende comprise dans un cercle linéaire, le tout dans une couronne de laurier. British Museum 4.34g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Pergame Datation : 25-15 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Référence : RIC 498 On pense que la légende CA comprise dans la couronne est attribuable à l’atelier de Pergame. La signification exacte de CA sur cette monnaie n’est pas connue. RPC suggère que C(aesar) A(ugustus) est peut-être la meilleure explication, bien que certains pensent que CA est une représentation de couronnes honorifiques à Auguste par le C(ommune) A(siae). Un exemplaire de cet as s’est vendu pour 200 Dollars lors d’une vente CNG en 2005.
2307AU – Semis Tibère
Avers : TI CAESAR AVGVST F IMPERAT VII (Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale). Tête laurée de Tibère à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BM 4.79gr Indice de rareté Atelier Lugdunum Datation : 12-14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 246, BMC 588, BN 1812. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Un exemplaire de ce semis s’est vendu à 150 Dollars lors d’une vente CNG en 2016.
2304AU – Semis Tibère
Avers : TI CAESAR AVGVST F IMPERAT VI (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la sixième salutation impériale). Tête laurée de Tibère à gauche. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BM 4.45gr Indice de rareté Atelier Lugdunum Datation : 11 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 243. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Pas de vente observée de ce semis.
2300AU – Semis Tibère
Avers : TI CAESAR AVGVST F IMPERAT V (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator quintus”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la cinquième salutation impériale)). Tête laurée de Tibère à gauche. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BNF 4.58gr Indice de rareté Atelier Lugdunum Datation : 8 à 10 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 239, BMC 577, BN 1747. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Un exemplaire de cet semis s’est vendu à 140 Dollars lors d’une vente CNG en 2014.
2293AU – Semis Auguste
Avers : CAESAR AVGVSTVS DIVI F PATER PATRIAE. (“Cæsar Augustus Divi Filius Pater Patriæ”, (César auguste fils du divin (Jules) père de la patrie)). Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)). Autel de Lyon. BM 5.05gr Indice de rareté Atelier Lugdunum Datation : 9 à 14 après J.C Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 234, BMC 568. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Un exemplaire de ce semis s’est vendu à 350 Dollars lors d’une vente CNG en 2020.