1053PO – Semis Porcia – Caius Porcius Cato

1053PO – Semis Porcia – Caius Porcius Cato Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, derrière marque de valeur S. Revers : C. CATO // ROMA (C. Porcius Cato // Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. SITNAM INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 123 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Porcia Référence : RRC 274/2 Le monétaire responsable de cette monnaie est C. Porcius Cato (Caius Porcius Cato). Ce personnage appartient à l’illustre famille plébéienne des Porcii Catones, dont le membre le plus célèbre est sans doute son grand-père. Informations Clés sur C. Porcius Cato Caractéristique Détail Nom Complet Caius Porcius M.f. M.n. Cato Période d’activité Monétaire en 123 av. J.-C. Famille (Gens) Porcia (branche des Catones) Ascendance notable Il est le petit-fils du célèbre Caton l’Ancien (Marcus Porcius Cato Censorinus). Magistrature supérieure Il a été Consul en 114 av. J.-C. Carrière politique Après son consulat, il est proconsul de Macédoine où il subit une défaite contre le peuple Thrace des Scordiques. Il sera ensuite accusé et condamné pour extorsion.
670MA – Semis Matia

670MA – Semis Matia Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite ; derrière, marque de valeur S. Revers : (MA) // ROMA (Matienus. Rome) Proue de navire à droite ; devant, marque de valeur S. Vatican Museums 11.9g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 199-170 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Matia Référence : RRC 172/3
308AN – Semis Anonyme

308AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Cérès à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Hercule combattant le cerf; derrière un bâton. SITNAM INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 211-208 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 82/1 Iconographie Avers : Tête de Cérès Signification : Cérès est la déesse des moissons, de la fertilité et de la maternité. Son image, souvent représentée avec une couronne d’épis de blé, incarne la fertilité de la terre et la survie de la population. Sa présence sur la monnaie vise à rassurer sur la prospérité et la stabilité de l’approvisionnement en blé de la cité, un enjeu crucial pendant les périodes de crise. Revers : Hercule combattant un cerf Signification : Ce thème fait référence à l’un des Douze Travaux d’Hercule, à savoir la capture de la biche de Cérynie. Hercule est le héros par excellence, symbole de la force, du courage, de la résilience et de la victoire sur l’adversité. En pleine guerre, la représentation de ses exploits sur la monnaie est un puissant message de propagande. Elle vise à inspirer le courage et à affirmer la puissance de Rome face à ses ennemis. C’est un emblème de la force et de la capacité de la République romaine à surmonter les défis les plus difficiles.
475AN – Semis Anonyme

475AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite; au-dessus un oiseau sur un gouvernail et à droite marque de valeur S. Andrew McCabe 14.62g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 117B/2 Sur les monnaies romaines, la présence d’un gouvernail et d’un oiseau a des significations symboliques distinctes qui, une fois combinées, créent une allégorie de la destinée et de la providence divine. Le gouvernail : Cet attribut est souvent associé à la déesse Fortuna, la personnification de la Chance et du Destin. Un gouvernail symbolise le contrôle de la direction et du sort, suggérant que la Fortune guide la destinée de Rome, de l’empereur ou du peuple. Les monnaies représentant Fortuna avec un gouvernail signifient que la prospérité et le succès de l’Empire sont assurés par sa bonne fortune. L’oiseau : Le symbolisme des oiseaux sur les monnaies romaines est lié à la religion et à l’augure, c’est-à-dire l’art d’interpréter les signes divins à travers le vol et le comportement des oiseaux. L’espèce de l’oiseau est souvent un indice : L’aigle est l’oiseau le plus courant, attribut de Jupiter, le roi des dieux. Il symbolise la puissance, la victoire et l’autorité divine. La chouette est l’emblème de Minerve (Athéna), déesse de la sagesse et de la guerre. Le paon est associé à Junon, épouse de Jupiter. La combinaison d’un oiseau (symbole de la volonté divine) et d’un gouvernail (symbole du destin) suggère que la destinée est sous le contrôle d’une puissance céleste. L’oiseau sur le gouvernail pourrait représenter un dieu ou une déesse guidant ou veillant sur le destin de l’État ou d’un individu. Cette iconographie est une manière de rassurer sur le fait que la bonne fortune et la stabilité de Rome sont assurées par la providence divine.
073AN – Semis Anonymes

073AN – Semis Anonymes Avers : Anépigraphe Pégase à droite, au-dessus marque de valeur S et au-dessous un gland. Revers : Anépigraphe Pégase à gauche, au-dessus marque de valeur S. National Numismatic Collection, De Nederlandsche Bank, Amsterdam 136.8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 234 – 231 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 26/6 – Syd. 52 L’iconographie de ce semis avec Pégase suggère un contexte de transition pour la monnaie romaine : Influence grecque : Le motif de Pégase témoigne d’interactions culturelles avec le monde grec. Symbolisme naissant : Les symboles comme Pégase véhiculent des idées de force, de potentiel ou de liens mythologiques. Fonctionnalité primaire : La lettre « S » indique clairement la valeur de la pièce. Développement ultérieur : L’absence d’inscription nominative reflète une phase primitive du monnayage romain, où l’identification passait principalement par les images.
255AU – Semis Aurunculeia – C. Aurunculeius

255AU – Semis Aurunculeia – C. Aurunculeius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : (AVR) / ROMA Proue de navire à droite, au-dessus marque de valeur S et à droite les lettres MA ligaturées verticales. Roma Numismatics Limited 12.67g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardaigne Datation : 209 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Aurunceleia Références : RRC 65/3 – Syd. 162a En 209 av. J.-C., C. Aurunculeius était un personnage important de la République romaine. Il est connu pour avoir été préteur en Sardaigne cette année-là, et propréteur en 208 av. J.-C. Son rôle en tant que préteur impliquait probablement des responsabilités administratives et militaires, d’autant plus que 209 av. J.-C. se situait en pleine Seconde Guerre Punique. En 208 av. J.-C., l’imperium de C. Aurunculeius fut prorogé par un vote du peuple, suite à un décret du Sénat. Cela est notable car Tite-Live mentionne spécifiquement cette procédure pour lui, suggérant une particularité dans l’attribution ou la prorogation de son commandement, potentiellement liée au fait que la Sardaigne était normalement une province dévolue à un préteur annuel. Il est important de noter qu’il existe un autre personnage historique nommé Lucius Aurunculeius Cotta, qui était un officier de Jules César et mourut en 54 av. J.-C.
278AN – Semis Anonyme

278AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus un épi de blé et au-dessous marque de valeur S Numismatice Ars Classica 26.68g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 72/5 – Syd. 195a L’épi de blé sur cette monnaie a une signification très précise, qui n’est pas seulement symbolique, mais aussi historique et géographique. La raison principale est que cet épi de blé est un symbole direct de la Sicile. Grenier à blé de Rome : Au IIIe siècle av. J.-C., la Sicile était une province stratégiquement cruciale pour la République romaine, car elle constituait le principal grenier à blé. Les vastes champs de céréales de l’île fournissaient une grande partie du grain nécessaire pour approvisionner la population de Rome. Contexte de la guerre punique : Cette monnaie a a été frappée vers 211 av. J.-C., en pleine Seconde Guerre punique. À cette époque, Rome luttait pour contrôler la Sicile face à Carthage. La frappe de deniers sur l’île (on pense que ces pièces ont été frappées dans des ateliers siciliens) avait pour but de payer les troupes romaines sur place et de marquer la domination romaine sur ce territoire. Symbole de prospérité et de contrôle : La représentation de l’épi de blé sur la monnaie ne symbolise donc pas seulement la fertilité ou l’abondance en général, mais surtout le contrôle romain sur cette ressource vitale. En affichant un épi de blé, Rome communiquait son succès dans la maîtrise de l’approvisionnement en blé et, par extension, de la prospérité de la République.
2492AU – Semis Auguste

2492AU – Semis Auguste Avers : CAISAR Tête nue d’Auguste à droite. Revers : CA Légende comprise dans un cercle linéaire, le tout dans une couronne de laurier. British Museum 4.34g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Pergame Datation : 25-15 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Référence : RIC 498 On pense que la légende CA comprise dans la couronne est attribuable à l’atelier de Pergame. La signification exacte de CA sur cette monnaie n’est pas connue. RPC suggère que C(aesar) A(ugustus) est peut-être la meilleure explication, bien que certains pensent que CA est une représentation de couronnes honorifiques à Auguste par le C(ommune) A(siae). Un exemplaire de cet as s’est vendu pour 200 Dollars lors d’une vente CNG en 2005.
2307AU – Semis Tibère

2307AU – Semis Tibère Avers : TI CAESAR AVGVST F IMPERAT VII (Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale). Tête laurée de Tibère à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 4.79g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 12-14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 246, BMC 588, BN 1812. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.
2304AU – Semis Tibère

2304AU – Semis Tibère Avers : TI CAESAR AVGVST F IMPERAT VI (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la sixième salutation impériale). Tête laurée de Tibère à gauche. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. British Museum 4.45g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 11 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Référence : RIC 243. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.