1640JU – Denier Brutus – Quintus Caepio Brutus
1640JU – Denier Brutus – Quintus Caepio Brutus Avers : LEIBERTAS (Libertas, La Liberté) Tête de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q CAEPIO BRVTVS PR. COS (Quintus Caepio Brutus proconsul) Trépied delphien entre une hache à sacrifice et un simpulum. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Lycie? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Servilia et Junia Références : RRC 501/1 – B.34 (Junia) – Syd.1287 Brutus avait repris le nom de Quintus Caepio Brutus quand ce denier fut frappé. Il exalte la Liberté, symbole de la République. Ce denier a été frappé pendant ou après la campagne lycienne de Brutus. L. Sestius Quirinalis était proquesteur du tyrannicide. Il était le fils de P. Sestius, partisan de Pompée. Sestius était aussi l’ami d’Horace. Après la fin de la guerre Civile, Octave lui pardonna et il fut consul suffect en 23 avant J.-C. Ce monnayage semble avoir commencé après l’entrevue de Smyrne entre Cassius et Brutus. La Liberté était le principal thème des Républicains. Le revers a été inspiré des hémidrachmes d’argent contemporains de la Ligue lycienne qui étaient liés aux activités militaires de Brutus ultérieures. à sa rencontre avec Cassius à Smyrne. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caepio Brutus Ce personnage célèbre était fils de M. Junius Brutus et de Servilia, soeur de Q. Servilius Caepio. Né dans l’automne de l’an 666 (8e av. J.-C.), il fut adopté par son oncle Q. Servilius Caepio, et c’est en raison de cette adoption qu’on voit figurer sur les monnaies de Brutus des souvenirs de la gens Servilia. Sur ses espèces, qu ‘il fit frapper, soit comme proconsul soit comme imperator, il prend simplement le nom de Brutus ou celui de Q. Caepio Brutus. En 705 (49 av. J.-C.), lorsqu’éclata la guerre civile entre César et Pompée, Brutus, bien que démocrate, se déclara pour le parti aristocratique; l’année suivante, il se distingua à Dyrrachium contre les troupes de César; après Pharsale il ne dut son salut qu’à la clémence du vainqueur. Réfugié à Larissa, il résolut de quitter le parti pompéien et il écrivit à César pour solliciter son pardon. Non seulement il l’obtint, mais dès l’an 708, il fut nommé gouverneur de la Gaule Cisalpine. Rentré à Rome l’année suivante, il répudia sa femme Claudia pour épouser Porcia, soeur de Caton. En 710 (44 av. J.-C.). Brutus était préteur urbain et César lui avait promis le gouvernement de la Macédoine ; il ne s’en joignit pas moins à C. Cassius pour conspirer contre la vie du dictateur qui tomba sous le poignard des assassins le 15 mars 710 (44 av. J.-C.). Le Sénat pardonna aux meurtriers, mais l’ attitude de Marc Antoine fit comprendre à Brutus que le futur triumvir se disposait à venger le dictateur. Brutus partit pour Athènes avec l ‘intention de prendre possession du gouvernement de la Macédoine dont il s ’empara grâce au secours en argent que lui fournit le questeur M. Appuleius. Maisle Sénat avait, dans l’intervalle, assigné la Macédoine à Marc Antoine qui y envoya son frère, C. Antonius, en qualité de préteur, mais avec les pouvoirs proconsulaires ; ce dernier tomba entre les mains de Brutus qui le fit mettre à mort. D’autre part, Octave, en août 711 (43 av. J.-C.), obtint du Sénat la condamnation des meurtriers de César. La guerre était devenue nécessaire : Brutus prit le titre d’ imperalor et fit, à Sardes, sa jonction avec Cassius. On se battit d’abord sur mer, et finalement, dans l’automne de 712 (42 av. J.-C.), à Philippes, où Brutus et Cassius furent vaincus. Brutus désespéré se perça de son poignard. Les emblèmes qui figurent sur les monnaies de Brutus rappellent que le tyrannicide se prétendait le restaurateur de la liberté du peuple romain. Tantôt son nom n’est suivi d’aucun titre ; tantôt il prend, comme C. Cassius, le titre de proconsul ; celles-ci ont été frappées en Macédoine par le proquesteur L. Sestius. Tantôt enfin, Brutus prend le titre d’imecrator ; ces dernières sont frappées par ses lieutenants en Orient, avant la bataille de Philippes : P. Cornélius Lentulus Spinther, C. Flavius Hemicillus, Pedanius Costa, L. Plaetorius Cestianus, M. Servilius, et C. Servilius Casca. Lieux de découverte (11 exemplaires)
1411JU – Denier Brutus – Caius Servilius Ahala
1411JU – Denier Brutus – Caius Servilius Ahala Avers : BRVTVS Tête nue et barbue de Brutus l’ancien à droite. Revers : AHALA Tête nue et barbue d’Ahala à droite. Bibliothèque nationale de France 3.98g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 54 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia et Servilia Références : RRC 433/2 – B.30 (Junia) – Syd.907 Brutus s’appelait encore Quintus Cæpio Brutus quand ce denier fut frappé. Il exalte les vertus de deux défenseurs inconditionnels de la République. Au droit du denier est figuré Brutus l’Ancien dont il prétendait descendre. Ce dernier avait chassé Tarquin le Superbe, dernier roi de Rome en 509 avant J.-C. et était devenu le premier Consul de la République. Au revers, il fait référence à un autre ancêtre de sa famille, maternelle cette fois-ci, sa mère appartenant à la gens Servilia. Caius Servilius Ahala, maître de la cavalerie en 439 avant J.-C. avait déjoué le complot de Spurius Mælius qui voulait établir un régime personnel. Par son iconographie, ce denier vise Pompée, représentant des patriciens, qui aspire au pouvoir personnel et avec lequel Brutus va se réconcilier après son adoption dans la gens Junia. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caepio Brutus. Ce personnage célèbre était fils de M. Junius Brutus et de Servilia, soeur de Q. Servilius Caepio. Né dans l’automne de l’an 666 (88 av. J.-C.), il fut adopté par son oncle Q. Servilius Caepio, et c’est en raison de cette adoption qu’on voit figurer sur les monnaies de Brutus des souvenirs de la gens Servilia. Sur ses espèces, qu ‘il fit frapper, soit comme proconsul soit comme imperator, il prend simplement le nom de Brutus ou celui de Q. Caepio Brutus.En 705 (49 av. J.-C.), lorsqu’éclata la guerre civile entre César et Pompée, Brutus, bien que démocrate, se déclara pour le parti aristocratique; l’année suivante, il se distingua à Dyrrachium contre les troupes de César ; après Pharsale il ne dut son salut qu’à la clémence du vainqueur. Réfugié à Larissa, il résolut de quitter le parti pompéien et il écrivit à César pour solliciter son pardon. Non seulement il l’obtint, mais dès l’an 708, il fut nommé gouverneur de la Gaule Cisalpine. Rentré à Rome l’année suivante, il répudia sa femme Claudia pour épouser Porcia, soeur de Caton. En 710 (44 av. J.-C). Brutus était préteur urbain et César lui avait promis le gouvernement de la Macédoine ; il ne s’en joignit pas moins à C. Cassius pour conspirer contre la vie du dictateur qui tomba sous le poignard des assassins le 15 mars 710 (44 av. J.-C.).Le Sénat pardonna aux meurtriers, mais l’ attitude de Marc Antoine fit comprendre à Brutus que le futur triumvir se disposait à venger le dictateur. Brutus partit pour Athènes avec l ‘intention de prendre possession du gouvernement de la Macédoine dont il s ’empara grâce au secours en argent que lui fournit le questeur M. Appuleius. Mais le Sénat avait, dans l’intervalle, assigné la Macédoine à Marc Antoine qui y envoya son frère, C. Antonius, en qualité de préteur, mais avec les pouvoirs proconsulaires ; ce dernier tomba entre les mains de Brutus qui le fit mettre à mort. D’autre part, Octave, en août 711 (43 av. J.-C.), obtint du Sénat la condamnation des meurtriers de César. La guerre était devenue nécessaire : Brutus prit le titre d’ imperator et fit, à Sardes, sa jonction avec Cassius. On se battit d’abord sur mer, et finalement, dans l’automne de 712 (42 av. J.-C.), à Philippes, où Brutus et Cassius furent vaincus. Brutus désespéré se perça de son poignard.Les emblèmes qui figurent sur les monnaies de Brutus rappellent que le tyrannicide se prétendait le restaurateur de la liberté du peuple romain. Tantôt son nom n’est suivi d’aucun titre ; tantôt il prend, comme C. Cassius, le titre de proconsul ; celles-ci ont été frappées en Macédoine par le proquesteur L. Sestius. Tantôt enfin, Brutus prend le titre d’imperator ; ces dernières sont frappées par ses lieutenants en Orient, avant la bataille de Philippes : P. Cornélius Lentulus Spinther, C. Flavius Hemicillus, Pedanius Costa, L. Plaetorius Cestianus, M. Servilius, et C. Servilius Casca. Lieux de découverte (143 exemplaires)
1410JU – Denier Brutus – Quintus Caepio Brutus
1410JU – Denier Brutus – Quintus Caepio Brutus Avers: LIBERTAS Tête de Libertas (la Liberté) à droite avec collier et boucle d’oreille; le front orné d’un bijou. Revers : BRVTVS Le consul Lucius Junius Brutus l’Ancien marchant à gauche entre deux licteurs, précédé de l’accensus; la hache du dernier licteur est pointée vers le bas. British Museum 4.11g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 54 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia et Servilia Références : RRC 433/1 – B.31 et 32 (Junia) – Syd.906 Brutus s’appelait Quintus Caepio Brutus et prétendait descendre de Brutus l’Ancien qui avait chassé Tarquin le Superbe, dernier roi de Rome en 509 avant J.-C. et qui était devenu le premier Consul de la République. À ce moment précis, ce revers vise Pompée qui aspire au pouvoir et avec lequel Brutus va se réconcilier après son adoption dans la gens Junia. Le revers de ce denier sera repris sur un aureus (statère d’or) attribué précédemment à Koson, roi de Thrace et qui pourrait avoir été frappé en Thrace, mais pour Brutus en 43/42 avant J.-C. Variante avec la légende LIBRETAS au revers. Bibliothèque nationale de France Bibliothèque nationale de France Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caepio Brutus. Ce personnage célèbre était fils de M. Junius Brutus et de Servilia, soeur de Q. Servilius Caepio. Né dans l’automne de l’an 666 (88 av. J.-C.), il fut adopté par son oncle Q. Servilius Caepio, et c’est en raison de cette adoption qu’on voit figurer sur les monnaies de Brutus des souvenirs de la gens Servilia. Sur ses espèces, qu ‘il fit frapper, soit comme proconsul soit comme imperator, il prend simplement le nom de Brutus ou celui de Q. Caepio Brutus.En 705 (49 av. J.-C.), lorsqu’éclata la guerre civile entre César et Pompée, Brutus, bien que démocrate, se déclara pour le parti aristocratique; l’année suivante, il se distingua à Dyrrachium contre les troupes de César ; après Pharsale il ne dut son salut qu’à la clémence du vainqueur. Réfugié à Larissa, il résolut de quitter le parti pompéien et il écrivit à César pour solliciter son pardon. Non seulement il l’obtint, mais dès l’an 708, il fut nommé gouverneur de la Gaule Cisalpine. Rentré à Rome l’année suivante, il répudia sa femme Claudia pour épouser Porcia, soeur de Caton. En 710 (44 av. J.-C). Brutus était préteur urbain et César lui avait promis le gouvernement de la Macédoine ; il ne s’en joignit pas moins à C. Cassius pour conspirer contre la vie du dictateur qui tomba sous le poignard des assassins le 15 mars 710 (44 av. J.-C.).Le Sénat pardonna aux meurtriers, mais l’ attitude de Marc Antoine fit comprendre à Brutus que le futur triumvir se disposait à venger le dictateur. Brutus partit pour Athènes avec l ‘intention de prendre possession du gouvernement de la Macédoine dont il s ’empara grâce au secours en argent que lui fournit le questeur M. Appuleius. Mais le Sénat avait, dans l’intervalle, assigné la Macédoine à Marc Antoine qui y envoya son frère, C. Antonius, en qualité de préteur, mais avec les pouvoirs proconsulaires ; ce dernier tomba entre les mains de Brutus qui le fit mettre à mort. D’autre part, Octave, en août 711 (43 av. J.-C.), obtint du Sénat la condamnation des meurtriers de César. La guerre était devenue nécessaire : Brutus prit le titre d’ imperator et fit, à Sardes, sa jonction avec Cassius. On se battit d’abord sur mer, et finalement, dans l’automne de 712 (42 av. J.-C.), à Philippes, où Brutus et Cassius furent vaincus. Brutus désespéré se perça de son poignard.Les emblèmes qui figurent sur les monnaies de Brutus rappellent que le tyrannicide se prétendait le restaurateur de la liberté du peuple romain. Tantôt son nom n’est suivi d’aucun titre ; tantôt il prend, comme C. Cassius, le titre de proconsul ; celles-ci ont été frappées en Macédoine par le proquesteur L. Sestius. Tantôt enfin, Brutus prend le titre d’imperator ; ces dernières sont frappées par ses lieutenants en Orient, avant la bataille de Philippes : P. Cornélius Lentulus Spinther, C. Flavius Hemicillus, Pedanius Costa, L. Plaetorius Cestianus, M. Servilius, et C. Servilius Casca. Lieux de découverte (175 exemplaires)
1298SE – Denier Servilia – Caius Servilius
1298SE – Denier Servilia – Caius Servilius Avers : ROMA Tête laurée d’Apollon à droite, les cheveux longs tombant sur la nuque; derrière un lituus surmonté d’une lettre (A ou B) sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : C SERVEIL (Caius Servilius) Cavalier bondissant à gauche, le manteau flottant, tenant une javeline transversale de la main droite et un bouclier orné d’un M de la main gauche, transperçant un cavalier ennemi debout à droite, brandissant une épée de la main droite et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82-80 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 370/1 – B.7 (Servilia) Nous sommes en présence d’une émission de restitution pour Lucius Cornelius Sulla par Marcus Caecilius Metellus d’un denier frappé en 127 avant J.-C. Le revers fait peut-être référence à une victoire en Espagne entre 144 et 142 avant de l’un des ancêtres du magistrat monétaire de 127 avant J.-C. La tête d’Apollon accompagnée de la lyre est venu remplacer la tête casquée de Rome. Nous avons deux autres deniers restitués : le premier pour Caius Servilius restitution d’un denier d’un ancêtre éponyme, magistrat en 127 avant J.-C. et le denier de Marcus Caecilius Metellus, autre restitution d’un denier de 127 avant J.-C. pour Lucius Cornelius Sulla. Cette émission est certainement liée aux événements de la Guerre civile qui secoue l’Italie dans les années 80. Variante 1 avec la lettre A au droit. Références : RRC 370/1a – Syd.720 British Museum 3.93g Variante 2 avec la lettre B au droit. Références : RRC 370/1b – Syd.720 British Museum 4.02g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius. Monétaire vers 631 (123 av. J.-C.) Ce monétaire se confond souvent dans les textes avec C. Serveilius Augur dont nous venons de retracer l’histoire. Ils étaient contemporains et descendaient l’un et l’autre de M. Servilius qui fut tribun militaire en 573, pontife en 584 (181 et 170 av. J.-C.). C’est peut-être le monétaire dont il est ici question, que Cicéron désigne comme gouverneur de Sicile vers 650 (104 av. J.-C.) et qui fut exilé. Mais il est difficile de démêler les faits qui se rapportent aux deux C. Serveilius de cette époque.Les types des deux deniers de C. Serveilius sont en l’honneur de son bisaïeul M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus, augure, puis consul en 552 (202 av. J.-C.), membre des commissions agraires dans les années suivantes. Tite Live et Plutarque rapportent qu’il fut couvert de blessures dans vingt-trois combats singuliers dont il sortit vainqueur. La lettre M. initiale de son prénom (Marcus) marquée sur son bouclier, suffit à le distinguer de son adversaire. Le lituus ou bâton augural est au droit, en souvenir des fonctions d’augure que M. Servilius Pulex exerça pendant plus de quarante ans. Les épis qui figurent au revers du quadrans rappellent qu’il fut membre des commissions agraires. Lieux de découverte (32 exemplaires)
1167CA – Denier Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Cæsoninus
1167CA – Denier Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Cæsoninus Avers : PISO./ CAEPIO./ Q (Piso Cæpio Quæstores, Piso Caepio questeurs) Tête laurée de Saturne à droite; derrière, une harpé. Revers : AD. FRV. EMV. / EX. S.C (Ad frumentum emundum / Ex senatus consulto, Pour l’acquisition de grains / Avec l’accord du Sénat) Les deux questeurs, drapés, assis à gauche sur un banc entre un épi de blé et un grain d’orge. Bibliothèque nationale de France 3.96g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 100 avant J.C. Matière : Argent Gens : Calpurnia et Servilia Références : RRC 330/1 – B.5 (Calpurnia) Ce type rappelle que les deux questeurs, celui de la ville (quæstor urbanus), Quintus Servilius Cæpio, et celui d’Ostie, (quæstor Ostiensis), Lucius Calpurnius Piso eurent l’autorisation avec l’accord du Sénat (Ex Senatus Consulto) de promulguer une loi particulière, votée par le Sénat pour l’achat des grains : un semis et un triens pour un modius soit les cinq sixièmes d’un as pour un modius ou seize sextarii (= 8,75 litres). Le Sénat permit en conséquence aux deux questeurs de faire frapper une émission spéciale qui servirait à financer l’opération frumentaire. Quintus Servilius Cæpio fut peut-être ensuite préteur en 91 avant J.-C. Quant à Lucius Calpurnius Piso Cæsoninus qui fut préteur en 90 avant J.-C., il fit promulguer la “lex Calpurnia” qui offrait la citoyenneté romaine à certains alliés italiens pendant la Guerre sociale. Il est aussi le père d’un homonyme qui sera consul en 58 avant J.-C. Il existe deux variantes de ce denier en fonction de la position de la marque de contrôle au droit. Variante 1 avec la marque de contrôle au-dessous de la légende CAEPIO (LesDioscures.com relève trois symboles différents : Arc, flèche et trident.) Références : RRC 330/1a – Syd.603 British Museum 4.05g Variante 2 avec la marque de contrôle au-dessus de la tête de Saturne. Références : RRC 330/1b – Syd.603a British Museum 3.96g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Coesoninus. Questeur vers 654 (100 av. J.-C.) Le denier décrit plus bas porte les noms de Piso et de Caepio, qualifiés de quaestores ad frumentum emendum, ex senatus consullo. Recherchant quels pouvaient être ces deux questeurs, Cavedoni cite ce passage de l’auteur anonyme des livres ad C. Herennium (I. 12,21) : Cum L. Salurninus legem frumentariam de semissibus el trientibus laturus essel, Q. Coepio, qui id temporis quoeslor urbanus eraL docuit senatum oerarium pâli non posse largitionem iantam. La questure de Q. Servilius Coepio dont il est ici question ne peut coïncider qu’avec le premier ou le second tribunat de L. Saturninus, qui tombent, le premier en 651 (103 av. J.-C.) et le second en 654 (100 av. J.-C.). Nous avons par conséquent la date de l’émission de notre denier, date qui s’adapte parfaitement avec le passage cité plus haut. Le collègue de Q. Servilius Coepio dans la questure urbaine, et qui n’est mentionné que par son cognomen Piso, ne peut être que L. Calpurnius Piso Cæsoninus, que nous voyons, dirigeant une manufacture d’armes à Rome pendant la guerre des Marses: il était le fils d’un personnage du même nom qui fut consul en 642 (112 av. J.-C.) et qui combattit pour repousser l’invasion des Cimbres. Nous parlerons de Q. Servilius Cæpio, à la famille Servilia. Il est probable, comme le pense Mommsen que le Sénat avait accordé aux questeurs urbains des fonds extraordinaires pour l’achat des blés que la guerre de Sicile avait fait renchérir. A cette occasion, le Sénat fit frapper une grande quantité de ces deniers, dans l’intention de montrer ses efforts pour livrer au peuple le blé à meilleur compte. Cæpio, nous dit le texte cité plus haut, fit remarquer au Sénat que ces largesses allaient épuiser le trésor public. La tête de Saturne qui figure au droit du denier avec la harpe, emblème de ce dieu, fait allusion à l’oerarium Saturai dont la garde était confiée aux questeurs et qui livrait ses trésors pour l’émission décrétée par le Sénat ; au revers, on voit les deux questeurs assis sur leur subsellium, et ayant, à côté d’eux, des épis qui rappellent les circonstances que nous venons de raconter ; un type analogue se voit sur les deniers de M. Fannius et L. Critonius qui ont frappé comme édiles plébéiens, en l’an 710 (44 av. J.-C.), et ceux de L. Sulpicius Platorinus. Henri de Longpérier a consacré une intéressante étude aux insignes de la questure, qui figurent sur les médailles dont il s’agit ici, ainsi que sur quelques monnaies de Macédoine frappées à l’époque de la domination romaine. Lieux de découverte (140 exemplaires)
1163SE – Denier Servilia – Publius Servilius Rullus
1163SE – Denier Servilia – Publius Servilius Rullus Avers : RVLLI (Rullus) Buste de Minerve à gauche, coiffée du casque attique avec cimier et l’égide. Revers : P. SERVILI. M. F (Publius Servilius Marci Filius, Publius Servilius fils de Marcus) Victoire dans un bige au pas à droite, tenant une palme de la main gauche et les rênes de la main droite; sous les chevaux, P (Publice). British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 100 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 328/1 – B.14 (Servilia) – Syd.601 Le P dans le champ du revers serait une abréviation pour « ex argento publico » (avec l’argent public) d’après David Sear. Pour H. A. Seaby, P serait l’abréviation de « publice »; et ce denier constituerait une émission spéciale réalisée à partir de fonds prélevés sur le trésor public. Nous avons très peu d’informations sur Publius Servilius Rullus qui est peut-être le père du tribun de la plèbe en 63 avant J.-C. et qui s’opposa à Cicéron lors du vote de la « lex Servilia ». Le revers fait peut-être référence à une victoire de la gens Servilia. Ce fait est renforcé par la légende de revers qui est au génitif et non au nominatif comme habituellement. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Servilius M. f. Rullus. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Nous connaissons par les textes un personnage du nom de P. Servilius P. f. Rullus tribun du peuple en l’an 691 (03 av. J.-C.). C’est l’auteur de la Servilia lex combattue par Cicéron. On ne peut attribuer à ce P. Servilius Rullus le denier qui suit, puisque le monétaire est dit fils d’un Marcus; mais il s’agit sans doute de son père qui s’appelait aussi P. Servilius Rullus et dont parle Pline. P. Servilius M. f. Rullus parait avoir été magistrat monétaire en même temps que M. Lucilius Rufus et L. Sentius C. f. La lettre P (publicè), au revers, a le même sens que les formules ex argento publico, argento publico ou de aere publico, que nous avons déjà constatées sur d’autres monnaies, et dont nous avons donné l’interprétation, en montrant qu’elles se rapportent au monnayage abondant décrété par la loi Papiria-Plautia, pour faire face aux frais de la guerre Sociale. Lieux de découverte (532 exemplaires)
1162SE – Denier Servilia – M. Servilius
1162SE – Denier Servilia – M. Servilius Avers : Anépigraphe Tête de Rome à droite, coiffée du casque ailé; derrière, lettre greque de contrôle. Revers : M. SERVILI. C. F. (Marcus Servilius Marci Filius, Marcus Servilius fils de Marcus) Deux soldats engageant le combat. Le premier, à gauche, est à pied, son cheval sur sa gauche, le second est en selle à droite. A l’exergue, lettre latine de contrôle. British Museum 4.03g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 100 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 327/1 – B.13 (Servilia) Nous trouvons sur ce denier une combinaison de marque de contrôle (lettre grecque au droit / lettre latine au revers). Les lettres latines et grecques qu’on voit sur ce denier sont disposées de telle sorte que les lettres latines forment une série descendante, tandis que les lettres grecques forment une série montante. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Servilius C. f. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce magistrat est le fils de C. Servilius M. f. Augur, dont nous avons donné plus haut les médailles; il était par conséquent le frère de P. Servilius Vatia Isauricus. Velleius Paterculus nous apprend qu’il combattait à côté de son frère en 672 (82 av. J.-C.) dans l’armée des optimates. On ne sait pas autre chose sur sa carrière. Son denier fait, comme ceux de C. Serveilius, allusion au courage extraordinaire de M. Servilius Pulex Geminus, consul en 552 (202 av. J.-C.). C’est évidemment un des combats héroïques de ce personnage qui se trouve représenté ici. M. Serveilius fut peut-être magistrat monétaire en même temps que L. Thorius Balbus. Lieux de découverte (126 exemplaires)
1024SE – Denier Servilia – Caius Servilius Vatia
1024SE – Denier Servilia – Caius Servilius Vatia Avers : ROMA Tête de Rome à droite, coiffée du casque ailé, sous le menton marque de valeur (XVI); un lituus derrière la tête . Revers : C. SER(VE)IL (Caius Serveilius) Cavalier bondissant à gauche, le manteau flottant, tenant une javeline transversale de la main droite et un bouclier orné d’un M de la main gauche, transperçant un cavalier ennemi debout à droite, brandissant une épée de la main droite et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.99g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 264/1 – B.5 (Servilia) – Syd.483 D’après M. Crawford, le monétaire serait Caius Servilius Vatia, père de Caius Servilus, préteur en 102 avant J.-C., de Marcus Servilius, monétaire en 100 avant J.-C. et de Publius Servilius, consul en 79 avant J.-C. Le revers fait référence au grand-père du monétaire, Marcus Servilius Pulex Geminus qui fut consul en 202 avant J.-C. et du combat singulier que celui-ci aurait livré. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius. Monétaire vers 631 (123 av. J.-C.) Ce monétaire se confond souvent dans les textes avec C. Serveilius Augur dont nous venons de retracer l’histoire. Ils étaient contemporains et descendaient l’un et l’autre de M. Servilius qui fut tribun militaire en 573, pontife en 584 (181 et 170 av. J.-C.). C’est peut-être le monétaire dont il est ici question, que Cicéron désigne comme gouverneur de Sicile vers 650 (104 av. J.-C.) et qui fut exilé. Mais il est difficile de démêler les faits qui se rapportent aux deux C. Serveilius de cette époque. Les types des deux deniers de C. Serveilius sont en l’honneur de son bisaïeul M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus, augure, puis consul en 552 (202 av. J.-C.), membre des commissions agraires dans les années suivantes. Tite Live et Plutarque rapportent qu’il fut couvert de blessures dans vingt-trois combats singuliers dont il sortit vainqueur. La lettre M. initiale de son prénom (Marcus) marquée sur son bouclier, suffit à le distinguer de son adversaire. Le lituus ou bâton augural est au droit, en souvenir des fonctions d’augure que M. Servilius Pulex exerça pendant plus de quarante ans. Lieux de découverte (118 exemplaires)
931SE – Denier Servilia – Caius Servilius
931SE – Denier Servilia – Caius Servilius Avers : ROMA Tête casquée de Rome à droite; derrière, une couronne et marque de valeur (XVI). Revers : C.SERVEILI.M.F (Caius Servilius Marci filius, Caius Servilius fils de Marc) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, se séparant de chaque côté. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline transversale. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 136 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 239/1 – B.1 (Servilia) – Syd.525 Ce denier à l’iconographie traditionnelle présente plusieurs nouveautés, à savoir, le passage de ROMA du revers au droit sous la tête de la déesse avec l’adjonction d’une couronne. Au revers, les Dioscures sont maintenant représentés de trois quarts de face divergeant. C’est aussi la première fois que la marque XVI fait son apparition sur un denier, modifiant la valeur du denier de 10 à 16 as, sans altération de poids ou de titre, correspondant à une dévaluation de 40% environ. Notre magistrat ne peut pas être le Caius Servilius qui fut assassiné à Ausculum en 91 avant J.-C. Dans le monnayage de l’année 136 avant J.-C., Caius Servilius est associé à Cnæus Lucretius Trio et Lucius Antestius Gragulus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius M. f. Augur. Monétaire vers l’an 630 (124 av. J.-C.) Mommsen pense que ce monétaire est C. Servilius M. f.,père de P. Servilius C. f. M. n. Vatia Isauricus. Il fut augure, préteur et peut-être gouverneur de la Sicile vers l’an 6,0 (104 av. J.-C.). Il se porta plus tard comme accusateur de L. Lucullus vers 652 (102 av. J .-C.) et il le força de s’expatrier. Accusé par les fils de ce dernier, il fut acquitté ; mais plus tard il périt assassiné à Asculum en 664 (90 av. J.-C.). Il avait épousé Caecilia, fille de Q. Metellus Macedonicus, et il en eut deux fils : M. Servilius C. f., qui fut plus tard monétaire, comme nous le verrons, et P. Servilius C. f. Vatia Isauricus, consul en 67, (79 av. J.-C.).C. Serveilius Augur prit sur son denier le type des Dioscures, les jumeaux Castor et Pollux, probablement à cause du surnom de Geminus qui fut porté par plusieurs de ses ancêtres directs, à partir de P. Servilius Geminus consul en 502 (252 av. J.-C.). La couronne de laurier se rapporte à quelque succès remporté par un des aïeux du monétaire. Le style du denier de C. Servilius M. f. Augur est tout à fait caractéristique ; la tête de la déesse Rome a beaucoup de rapport avec celle du denier de T. Cloulius. Lieux de découverte (403 exemplaires)