203AN – Sextans Anonyme

203AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de navire à droite, au-dessous marque de valeur composée de deux globules et au-dessus un croissant. British Museum 4.69g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 207 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 57/7 – Syd. 221d La présence du croissant de lune sur cette monnaie peut avoir plusieurs significations, qui ne sont pas toujours exclusives et peuvent se superposer : Symbole de Diane/Luna : Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse Luna (la lune personnifiée) ou de Diane, déesse de la chasse, des forêts et, en tant qu’Artémis grecque, souvent associée à la lune. Sa présence pourrait symboliser la protection divine de ces déesses sur les actions de Rome, notamment les campagnes militaires nocturnes ou les voyages. Bien que Jupiter et Victoria soient les figures principales, des symboles secondaires peuvent faire référence à d’autres divinités importantes. Symbole cosmique et de bon augure : Dans l’Antiquité, les corps célestes comme le soleil et la lune étaient des symboles puissants, souvent associés à la fortune, au destin et à la durée. Un croissant de lune pouvait être un signe de bon augure, de croissance ou de renouveau, suggérant un avenir prospère pour Rome. Il peut aussi simplement représenter l’ordre cosmique sous la protection des dieux. Marque du monétaire ou de la famille : Bien que cette monnaie soit souvent classé comme une émission « anonyme » sans nom de monétaire explicite, il est possible que le croissant de lune ait servi de marque de contrôle ou de symbole personnel du magistrat monétaire responsable de cette frappe, ou de sa famille (gens). À l’époque républicaine, les magistrats monétaires utilisaient souvent des symboles pour distinguer leurs émissions ou faire référence à leur lignée. Le croissant de lune pourrait être un cognomen (surnom) ou un signum (signe distinctif) lié à la famille du monétaire. Référence à un événement spécifique : Moins courante pour les symboles permanents comme le croissant, mais pas impossible : la présence d’un symbole peut parfois faire allusion à un événement particulier, comme une bataille ayant eu lieu de nuit, ou un événement dont la date coïncide avec une phase lunaire spécifique. Cependant, il est plus probable que le croissant ait une signification symbolique plus générale.
464AN – Sextans Anonyme

464AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessous marque de valeur composée de deux globules et au-dessus une étoile. Wien, Münzkabinett, 5.75g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 113/6 La présence d’une étoile sur cette monnaie peut avoir plusieurs significations, car ce symbole est polyvalent dans l’iconographie romaine. Voici les interprétations les plus courantes : Marque d’atelier ou de série : L’étoile peut être une marque monétaire utilisée par l’atelier de frappe pour identifier un atelier spécifique, un magistrat monétaire, ou pour distinguer une série de monnaies d’une autre. Symbole divin et de déification : L’étoile est souvent un symbole de la sphère céleste et de la divinité. Elle peut représenter la présence des dieux ou, plus tard sous l’Empire, l’ascension de l’empereur au rang de divin après sa mort. L’étoile est associée à la gloire et à l’immortalité. Référence mythologique : Sur certaines monnaies, une ou plusieurs étoiles peuvent faire référence à une constellation ou à un mythe. Par exemple, deux étoiles peuvent symboliser les Dioscures, Castor et Pollux, qui étaient considérés comme les protecteurs de Rome. Symbole de la victoire ou de la bonne fortune : L’étoile peut être un symbole de la victoire ou de la bonne fortune pour l’État romain. Elle peut être associée à un événement victorieux ou à un règne prospère. Dans le contexte de cette monnaie, datant de la République romaine (environ 206-195 av. J.-C.), l’interprétation la plus probable est celle d’une marque d’émission. À cette époque, l’étoile sur une monnaie était souvent un signe distinctif pour le magistrat monétaire responsable de la frappe ou un marqueur de la série de pièces. Elle permettait de distinguer une émission d’une autre.
691AN – Sextans Anonyme

691AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; en haut, marque de valeur composée de deux globules. Revers : (TP) ou (PT) / ROMA Proue de navire à droite ; devant marque de valeur composée de deux globules. Badian Collection, Rutgers University 5.16g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 169-158 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 177/5 – Syd. 353d La légende P T (ou T P) est considérée par les numismates comme un symbole ou un monogramme de magistrat monétaire. Fonction de la légende : Sous la République Romaine, ces lettres servent à identifier les responsables de la frappe (les tresviri monetales), ou parfois à marquer un atelier monétaire secondaire ou une série spécifique. Identité spécifique (PT / TP) : Dans ce cas précis, l’identité du magistrat monétaire qui a utilisé cette abréviation n’est pas connue avec certitude (d’où la classification d’émission « anonyme »). Les chercheurs ont émis des hypothèses sur les familles possibles (comme Papirius Turdus ou autres combinaisons de praenomen et nomen), mais aucune n’a fait consensus pour attribuer définitivement la frappe à un individu ou une gens spécifique.
818SC – Sextans Scribonia – Caius Scribonius

818SC – Sextans Scribonia – Caius Scribonius Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; en haut marque de valeur composée de deux globules. Revers : C. SCR. ROMA (Caius Scribonius. Rome) Proue de navire à droite ; devant marque de valeur composée de deux globules. British Museum 2.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 154 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Scribonia Référence : RRC 201/6 Le monétaire de cette monnaie, portant l’inscription C. SCR, est Caius Scribonius. L’identité exacte et la carrière de ce Caius Scribonius spécifique ne sont pas connues avec certitude, car les inscriptions monétaires de cette période (154 av. J.-C.) ne fournissent que des abréviations. Cependant, les numismates et historiens proposent l’hypothèse suivante : Hypothèse la plus probable : Il est généralement supposé qu’il pourrait être le fils de Caius Scribonius Curio, un homme politique plus célèbre de la Gens Scribonia. Le Caius Scribonius Curio père eut une carrière connue : Édile en 196 av. J.-C. Préteur en 193 av. J.-C. Curio Maximus (une charge religieuse) en 174 av. J.-C. Quant au monétaire lui-même (Caius Scribonius, actif en 154 av. J.-C.), on sait seulement qu’il faisait partie des tresviri monetales (les trois magistrats monétaires) de cette année-là, mais sa carrière politique ultérieure n’est pas documentée. Il est important de noter que cette monnaie appartient à une période où les monétaires commençaient tout juste à identifier leurs émissions avec leurs initiales (C. SCR), s’éloignant progressivement du monnayage purement anonyme qui dominait auparavant. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Scribonius Curio. Monétaire vers 550 (204 av. J.-C.) Ce personnage désigné, sur les monnaies, seulement par Caius Scribonius, est probablement C. Scribonius Curio, déjà mentionné ci-dessus comme chef de la branche des Curiones. Il fut édile en 558 (196 av. J.-C.), préteur en 561 (193 av. J.-C.), et curio maximus en 580 (174 av. J.-C.) . Les fonctions de cario maximus (chef des prêtres de la curie) étaient une dignité sacerdotale inférieure à celle de summus pontifex; jusqu’en 545 (209 av. J.-C.) elle était réservée aux patriciens : le premier plébéien qui en fut investi fut C. Mamilius Atellus.Le denier de C. Scribonius Curio est de même style que ceux de L. Itius et de C. Junius C. f. ses collègues comme magistrats monétaires, vers l’an 550 (204 av. J -C.).
883SE – Sextans Sempronia – Lucius Sempronius Pitio

883SE – Sextans Sempronia – Lucius Sempronius Pitio Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; en haut marque de valeur composée de deux globules. Revers : L·SEMP // ROMA (Lucius Sempronius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de deux globules. British Museum 4.56g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 148 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Sempronia Référence : RRC 216/6 Le monétaire associé à cette monnaie est Lucius Sempronius Pitio. Nom complet : Lucius Sempronius Pitio Fonction : Triumvir Monetalis (membre du collège de trois magistrats chargés de la frappe des monnaies, appelé les « trois monétaires » ou III Vir Monetales). Date d’activité : Vers 148 av. J.-C. Lieu de frappe : Rome. Gens (Famille) : Il appartenait à la gens Sempronia, une famille romaine très ancienne. Points clés : Discrétion historique : Malgré l’importance de son rôle en tant que monétaire, L. Sempronius Pitio n’est pas mentionné dans les œuvres littéraires des auteurs antiques (comme Tite-Live ou Plutarque). L’essentiel de ce que nous savons de lui provient de ses monnaies. Collège monétaire : L’analyse numismatique suggère qu’il faisait partie du même collège de monétaires que M. Atilius Saranus et Q. Marcius Libo cette année-là. Ses monnaies : Ses émissions comprennent le denier et des monnaies de bronze, toutes frappées à Rome. Le denier porte son cognomen (PITIO à l’avers) et une partie de son nomen (L. SEMP au revers). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Sempronius Pitio. Monétaire vers 580 (174 av. J.-C.) On ne connaît, avec le cognomen de Pitio, que ce L. Sempronius qui, d’ailleurs, n’est pas mentionné dans les auteurs. Le style de ses monnaies prouve qu’il fit partie du même collège monétaire que M. Atilius Saranus et Q. Marcius Libo.
579AN – Sextans Anonyme

579AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : (MD) / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules et au-dessus un taureau. Bibliothèque nationale de France 4.46g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 142/5 – Syd. 299d Monogramme MD : Il s’agit d’une marque de contrôle ou d’un monogramme lié au monétaire républicain (Republican Moneyer). Dans la numismatique romaine, les monogrammes comme MD (potentiellement les initiales d’un nom comme Manius ou Marcus suivi d’un cognomen, ou une abréviation contractée) servaient à identifier le responsable de l’émission. Le taureau (bull) est un symbole complémentaire, souvent placé au-dessus de la proue, symbolisant peut-être force ou fertilité, et associé au même émetteur. Ce n’est pas une légende complète, mais un monogramme compact (souvent entrelacé : M et D superposés ou liés), typique des bronzes républicains pour éviter l’encombrement du design. Le monétaire « MD » reste anonyme, mais il pourrait être lié à des familles plébéiennes impliquées dans les finances romaines de l’époque.
1186PO – Sextans Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1186PO – Sextans Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; derrière, un caducée et marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, au-dessus un marteau. Bibliothèque nationale de France 5.64g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Poblicia Référence : RRC 335/8a 👤 Focus sur C. Publicius Malleolus Le Cognomen (Surnom) et le Marteau : Son cognomen, Malleolus, est un diminutif du mot latin malleus, qui signifie marteau ou maillet. Le petit marteau que l’on voit au droit de la monnaie, au-dessus de la tête de Mars, est un symbole éponyme (jeu de mots sur son nom de famille) utilisé comme marque personnelle. Contexte Familial et Carrière Politique : Il appartient à la gens Publicia, une famille qui a connu son apogée entre le IIIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C. La frappe de la monnaie (vers 95-92 av. J.-C.) correspond à l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine) qu’il a franchie en tant que triumvir monetalis. Il est probablement le même Caius Publicius Malleolus qui devint questeur en 80 av. J.-C. en Cilicie, sous le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella. Controverse et Fin de Vie : Son mandat de questeur ne fut pas sans histoire. Il se serait rendu coupable de prévarication et de concussion (malversations, extorsion de fonds) au détriment des habitants locaux. Il semble qu’après s’être considérablement enrichi, il soit mort de manière suspecte en Cilicie, ou à tout le moins prématurément. L’historien et orateur Cicéron accusera plus tard son successeur, Verrès, du meurtre de Malleolus (peut-être une hyperbole rhétorique, mais cela souligne la nature trouble des affaires dans les provinces à cette époque). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C).
1176PO – Sextans Pomponia – Lucius Pomponius Molo

1176PO – Sextans Pomponia – Lucius Pomponius Molo Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase sur l’épaule. Revers : (LP)O(MP). ROMA (Lucius Pomponius. Rome) Proue de navire à droite, devant deux points. Bibliothèque nationale de France 5.3g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pomponia Références : RRC 334/6 – B.5 (Pomponia) 👤 Le Monétaire : L. Pomponius Molo Nom Complet : Lucius Pomponius Molo Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) Date d’activité : Vers 97 av. J.-C. Malheureusement, en tant qu’individu, L. Pomponius Molo est peu connu par les sources historiques. Les monétaires de cette époque étaient souvent de jeunes hommes au début de leur carrière politique (cursus honorum), et leurs noms n’apparaissaient pas toujours dans les grands récits historiques, sauf s’ils atteignaient des magistratures supérieures (comme le consulat) plus tard, ce qui n’est pas le cas documenté pour lui. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pomponius Molo. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire et l’on ne voit pas que le cognomen Molo ait été porté par un autre. Son denier est fort intéressant parce qu’il fait allusion aux prétentions des Pomponii qui se disaient descendus de Pompo, fils de Numa. La tête d ‘Apollon figure au droit, et au revers on voit un sacrifice à ce dieu offert par le roi Numa lui-même. D’après les rites romains, le pontife devait toujours avoir la tête voilée; ici, la tête de Numa n’est pas recouverte d’une draperie, ce qui indique que le sacrifice du bouc est accompli selon les rites grecs. Cavedoni qui a fait cette remarque, cite un passage de Tite Live qui la confirme : Senatus consultum factum est, ut decemviri sacra graeco ritu facerent Apollini bove aurato et capris duabus albis auratis. Ce texte se rapporte à l’an 542 (212 av. J.-C.) et prouve que les sacrifices graeco ritu continuèrent longtemps à être en usage à Rome. Le denier de L. Pomponius Molo a une grande analogie de fabrique avec le denier frappé par le collège composé de L. Caecilius Metellus, C. Poblicius Malleolus et A. Postumius Albinus.
1081CU – Sextans Curtia – Quintus Curtius

1081CU – Sextans Curtia – Quintus Curtius Avers : CN. DOMI Tête de Mercure à droite, derrière, un caducée et au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : M. SILA. Q. CVRTI (Marcus Silanus. Quintus Curtius) Caducée ailé. Bibliothèque nationale de France 5.11g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 116-115 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Sergia, Domitia et Curtia Références : RRC 285/6 – B.6 (Curtia) Les Monétaires Le collège monétaire de cette période était composé de trois individus. Le denier RRC 285/2 porte le nom de deux d’entre eux : Q. Curtius (Quintus Curtius), dont le nom est inscrit sur l’avers (Q•CVRT). Il appartenait à la gens Curtia. M. Silanus (Marcus Silanus), dont le nom est inscrit au revers (M•SILA). Il est généralement identifié comme Marcus Junius Silanus (il appartenait à la gens Junia). Le troisième monétaire de ce collège, qui a frappé d’autres types de monnaie en même temps, était Cn. Domitius Ahenobarbus. Contexte historique et symbolisme Les monétaires de la République romaine utilisaient souvent les types monétaires (les images et légendes) pour honorer leur famille (gens) ou pour se référer à des événements historiques ou mythologiques qui leur étaient liés. Q. Curtius : La gens Curtia était une famille d’origine patricienne ou plébéienne. Le nom de Curtius sur l’avers est une simple désignation du magistrat. On suppose que ce Quintus Curtius pourrait être le père d’un homonyme mentionné par Cicéron. M. Silanus (Marcus Junius Silanus) : Le revers, qui représente Jupiter dans un quadrige, fait probablement allusion à un ancêtre illustre de la gens Junia (la famille de Silanus). La présence du lituus (le bâton recourbé de l’augure) au-dessus du quadrige est une allusion claire au rôle religieux qu’un ancêtre de Marcus Silanus a pu jouer en tant qu’augure. Marcus Junius Silanus est peut-être le fils de Marcus Junius Silanus, qui fut consul en 109 av. J.-C. Il est à noter que l’émission de ce collège monétaire (incluant le RRC 285/1) est parfois suggérée par certains spécialistes (comme Eckhel) pour avoir été frappée en dehors de Rome (en Italie du Nord par exemple), peut-être par des triumvirs chargés d’établir une colonie, bien que l’atelier de Rome soit l’hypothèse la plus courante pour l’atelier principal. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Bien que d’origine patricienne, la gens Curtia qui compte dans ses rangs le célèbre chef des Sabins au temps de Romulus, Metius Curtius, est restée assez obscure ; un seul de ses membres parvint consulat: au c est C. Curtius Philo, consul en 309 (445 av. J.-C). Cicéron parle d’un Q. Curtius, ami de Verrès, qui avait le titre de judex quaestionis en 683 (71 av. J.-C.) ; citons encore C. Curtius Peducaeanus, tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.). Un seul membre de cette famille occupa la charge de monétaire. C’est Q. Curtius qui fut triumvir vers 640 (114 av. J.-C.) avec M. Junius Silanus et Cn. Domitius Ahenobarbus. C’est probablement le père de Q. Curtius mentionné par Cicéron. Eckhel conjecture que Q. Curtius, M. Silanus et Cn. Domitius furent des triumvirs chargés d’établir dans quelque province une colonie où ils auraient frappé leurs médailles. Ce qui confirme cette opinion, ce sont les types des pièces de bronze qui sont étrangers à l’atelier du Capitole, et paraissent appartenir à des villes d’Asie-Mineure; en outre la fabrique des deniers est souvent barbare. (Cf. Domilia et Junia.)
1018CA – Sextans Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus

1018CA – Sextans Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; derrière, un caducée et une marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de deux globules. Au-dessus, une tête d’éléphant avec sa clochette. Bibliothèque nationale de France 3.09g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Caecilia Références : RRC 262/5 – B.42 (Caecilia) – Syd 497c Le monétaire à l’origine de cette monnaie est L. Caecilius Metellus. L. Caecilius Metellus (Monétaire en 128 av. J.-C.) Le monétaire spécifique, L. Caecilius Metellus, est généralement identifié à Lucius Caecilius Metellus Diadematus. Période d’activité: Il a exercé la fonction de monétaire (tresvir monetalis) à Rome en 128 av. J.-C., une étape habituelle au début du cursus honorum (la carrière politique) d’un jeune noble. Carrière Politique Ultérieure: Il a poursuivi une carrière politique distinguée, devenant Consul en 117 av. J.-C. et Censeur en 115 av. J.-C. L’Héritage Familial : La Gens Caecilia Metella L’émission de cette monnaie sert surtout à célébrer l’histoire et les exploits de la gens (famille) Caecilia Metella, l’une des familles plébéiennes les plus influentes et puissantes de la République romaine. 1. Le Symbole de l’Éléphant Le motif le plus important et le plus distinctif du revers de votre monnaie est la tête d’éléphant sous le bige. C’est le symbole familial par excellence des Metelli. Origine: Ce symbole commémore la victoire spectaculaire d’un ancêtre, Lucius Caecilius Metellus (consul en 251 av. J.-C.), à la bataille de Panorme (251 av. J.-C.) contre les Carthaginois. L’Exploit: Au cours de cette bataille, Metellus captura tous les éléphants de guerre d’Hasdrubal, les exhibant ensuite lors de son triomphe à Rome. Ce fut un événement marquant. Signification: En plaçant l’éléphant sur la monnaie, le monétaire de 128 av. J.-C. met en avant la gloire militaire et la puissance de son lignage familial. Le mot Diadematus est un cognomen (surnom) romain et se traduit littéralement par : « Celui qui porte un diadème » ou « Celui qui est orné d’une bandelette/bandeau. » 2. L’Origine du Surnom pour L. Caecilius Metellus Ce surnom n’est pas lié à une victoire militaire, mais à une histoire personnelle, comme c’était souvent le cas pour les cognomina romains : Le Récit: L’hypothèse la plus communément acceptée est que Lucius Caecilius Metellus a reçu ce surnom parce qu’il aurait dû porter un bandeau (un pansement) autour de sa tête pour couvrir une plaie ou une blessure. L’Association: En raison de ce bandeau, ses contemporains l’auraient surnommé « Diadematus », faisant allusion à la ressemblance entre le pansement et un diadème royal. Contrairement aux surnoms célèbres de sa famille comme Macedonicus (vainqueur en Macédoine) ou Numidicus (vainqueur en Numidie), Diadematus est anecdotique, mais il est devenu son surnom distinctif pour le différencier des nombreux autres Lucius Caecilius Metellus de sa puissante famille. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Pius. Monétaire vers 655 (99 av. J.-C.) Les pièces qui suivent ne portent pas de nom de magistrat; on les classe néanmoins avec certitude aux Metelli parce que le nom du monétaire est remplacé par une tête d’éléphant, et l ‘on sait que l’éléphant était l’emblème de cette famille depuis que L. Caecilius Metellus, consul en 503 (251 av. J.-C.), avait triomphé des éléphants carthaginois, en Sicile, lors de la première guerre Punique . Parmi les Melelli, celui qui a frappé les pièces que nous plaçons vers l’an 655 (99 av. J -C.) est fort probablement Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Q. Metellus Numidicus. Q. Metellus Pius avait à peine vingt-ans quand il accompagna son père en Numidie pour faire la guerre à Jugurtha en 645 (109 av. Il reçut en 655 (99 av. J.-C.) le surnom de Pius à cause de la piété filiale qu’il témoigna envers son père condamné à l exil ‘. C est probablement en cette année ou peu après, qu’il remplit la charge d officier monétaire et qu’il mit sur son denier le bige de la déesse Pietas représentée exactement comme plus tard sur les deniers de Sextus Pompée. Cet emblème accompagné de la tête d’éléphant suffisait à révéler son nom . Préteur en 665 (89 av. J.-C.), il fut un des principaux chefs de l armée romaine pendant la guerre Sociale ; la lutte entre Marius et Sylla le trouva dans le parti de ce dernier dont il fut l’un des meilleurs lieutenants. Il devint consul en 674 (80 av. J.-C.) passa en Espagne pour combattre Sertorius, revint triompher à Rome, et fut pontifex maximus en 689 (65 av. J.-C.), charge qu’il garda jusqu’à sa mort en 691, et dans laquelle lui succéda Jules César. Il a frappé en Espagne, avec le titre d’imperator des pièces que nous décrivons plus loin.