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1269FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1269FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : MN. FONTEI C.F (Manius Fonteius Caii Filius, Manius Fonteius Fils de Caius) Tête laurée de Véjovis à droite; au-dessous, un foudre. Revers : Anépigraphe Génie ailé (Jupiter enfant) assis à droite sur une chèvre (Amalthée), surmonté des bonnets des Dioscures étoilés; à l’exergue, un thyrse couché; le tout dans une couronne de laurier. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 353/1c – B.10 (Fonteia) – Syd.724a Ce denier est à mettre en rapport avec une série de pièces pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius qui présentent tous au droit la tête d’Apollon Véjovis sans oublier le denier anonyme avec le même portrait. Le temple de Véjovis d’origine étrusque (Jupiter jeune) était placé dans la partie basse du Capitole sur l’Asylum dans une partie du Tabularium. Ce temple contenait une statue de Jupiter enfant sur la chèvre Amalthée qui est représentée au revers de notre denier. Le droit est lui aussi copié à partir d’une statue retrouvée du dieu à laquelle il manque la tête. Variante : Les bonnets des Dioscures de chaque coté de la chèvre Amalthée au revers Références : RRC 353/1d – B.11 (Fonteia) – Syd. 724b British Museum 4.07g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte. Lieux de découverte (194 exemplaires)

1259AN – Denier Anonyme

1259AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon Véjovis à droite surmontant un foudre. Revers : Anépigraphe Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 350A/2 – Syd.723 Ce denier anonyme a été fabriqué conjointement avec une série de pièces pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius  qui présentent toutes au droit la tête d’Apollon Véjovis. Ce type est aussi à mettre en rapport avec les deniers de Manlius Fonteius frappés en 85 avant J.-C. Lieu de découverte (140 exemplaires)

1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer

1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer Avers : Anépigraphe Buste héroïque et lauré d’Apollon Véjovis à gauche, vu de trois quarts en arrière, brandissant un foudre de la main droite avec le manteau sur l’épaule. Revers : C. LICINIVS. L. F. / MACER (Caius Licinius Lucii Filius Macer, Caius Licinius fils de Lucius Macer) Minerve dans un quadrige galopant à droite, brandissant une javeline transversale de la main droite et tenant les rênes et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 354/1 – B.16 (Licinia) – Syd.732 Apollon Véjovis est revêtu d’un pouvoir jupitérien puisqu’il détient le foudre, symbole de puissance. Le droit est directement copié sur le denier de Lucius Cæsius, frappé en 112-111 avant J.-C. Véjovis, “le petit Jupiter”, divinité latine, était identifié comme le dieu de la nature destructrice dont le principal effet était de provoquer la surdité de ceux qui étaient victimes de sa foudre. Son culte se répandit rapidement à Rome et il était vénéré dans deux temples situés, l’un entre le Capitole et la roche tarpéienne et le second sur l’île du Tibre. Armé d’un foudre et souvent accompagné d’une chèvre, il est assimilé à Apollon et se rencontre sur les monnaies des gens Cæsia, Fonteia, Julia et Lucinia, familles d’origine latine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius. Lieux de découverte (648 exemplaires)

1270FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1270FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : EX·A·P (Ex Argento Publico, Avec l’argent public) Tête laurée de Véjovis à droite; au-dessous, un foudre. Revers : Anépigraphe Génie ailé (Jupiter enfant) assis à droite sur une chèvre (Amalthée), de chaque coté des bonnets des Dioscures étoilés; à l’exergue, un thyrse couché; le tout dans une couronne de laurier. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 353/2 – B.12 (Fonteia) – Syd.726 Ce denier est à mettre en rapport avec une série de pièces pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius qui présentent tous au droit la tête d’Apollon Véjovis sans oublier le denier anonyme avec le même portrait. Le temple de Véjovis d’origine étrusque (Jupiter jeune) était placé dans la partie basse du Capitole sur l’Asylum dans une partie du Tabularium. Ce temple contenait une statue de Jupiter enfant sur la chèvre Amalthée qui est représentée au revers de notre denier. Le droit est lui aussi copié à partir d’une statue retrouvée du dieu à laquelle il manque la tête. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte. Lieux de découverte (16 exemplaires)

1268FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1268FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : MN. FONTEI C.F (AP) (Manius Fonteius Caii Filius, Manius Fonteius Fils de Caius) Tête laurée de Véjovis à droite; au-dessous, un foudre; sous le menton, monogramme (ROMA). Revers : Anépigraphe Génie ailé (Jupiter enfant) assis à droite sur une chèvre (Amalthée), surmonté des bonnets des Dioscures étoilés; à l’exergue, un thyrse couché; le tout dans une couronne de laurier. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 353/1a – B.9 (Fonteia) – Syd.724 Ce denier est à mettre en rapport avec une série de pièces pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius qui présentent tous au droit la tête d’Apollon Véjovis sans oublier le denier anonyme avec le même portrait. Le temple de Véjovis d’origine étrusque (Jupiter jeune) était placé dans la partie basse du Capitole sur l’Asylum dans une partie du Tabularium. Ce temple contenait une statue de Jupiter enfant sur la chèvre Amalthée qui est représentée au revers de notre denier. Le droit est lui aussi copié à partir d’une statue retrouvée du dieu à laquelle il manque la tête. Variante : Légende du droit C·F (AP) à droite du buste Référence : RRC 353/1b Numismatica Ars Classica 4.14gr Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte. Lieux de découverte (572 exemplaires)

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon Véjovis à droite surmontant un foudre. Revers : (VE)R // GAR.OC(VL) (Vergilia, Gargilia et Ogulnia) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. Avec ou sans marque de contrôle au dessus. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vergilia Références : RRC 350A/1 – B.1 à 6 (Vergilia) Ce denier pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius a été fabriqué conjointement avec une série de pièces anonyme qui présentent toutes au droit la tête d’Apollon Véjovis. Ce type est aussi à mettre en rapport avec les deniers de Manlius Fonteius frappés en 85 avant J.-C. La légende peut être écrite dans des sens différents (voir photos ci-dessous). De plus, nous pouvons trouver des marques de contrôle au revers de ces deniers de type lettre latine. Variantes : il existe plusieurs variétés du denier Vergilia, en fonction du sens d’écriture de la légende au revers. Variante 1 : Légende du revers : GAR // OC(VL).(VE)R Référence : RRC 350A/1a British Museum 3.86g Variante 2 : Légende du revers : GAR // (VE)R.OC(VL) Référence : RRC 350A/1b British Museum 3.85g Variante 3 : Légende du revers : OC(VL) // GAR.(VE)R Référence : RRC 350A/1c British Museum 4.05g Variante 4 : Légende du revers : OC(VL) // (VE)R.GAR Référence : RRC 350A/1d Bibliothèque nationale de France 3.55g Bibliothèque nationale de France 3.55g Variante 5 : Légende du revers : (VE)R // GAR.OC(VL) Référence : RRC 350A/1e British Museum 3.78g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies qui suivent, portent simplement l’abréviation VER. qu’on peut interpréter aussi bien par Verginius que par Vergilius. Le monétaire qui les fit frapper était en fonctions un peu avant 673 (81 av. J.-C.) avec ses collègues Gargilius et Oguinius. A cette date, on connaît un Virginius ou Verginius qui fut, plus tard, proscrit par les triumvirs en 711 (43 av. J.-C.); il descendait probablement du fameux Virginius, le père de Virginie, dont la fin tragique occasionna la chute des Décemvirs. A la même date aussi, on connait des Virgilii ou Vergilii. C. Virgilius, notamment, fut préteur en 692 (62 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de Sicile; plus tard, il s’enrôla dans l’armée pompéienne. Le poète Virgile qui naquit en 684 (70 av. J.-C.) était peut-être issu de cette race. Pour nous conformer à l’usage généralement adopté, nous avons classé les médailles suivantes à la famille Vergilia plutôt qu’à la Verginia; on trouvera aux familles Gargilia et Ogulnia tous les détails qui concernent la fabrication de ces espèces. Lieux de découverte (69 exemplaires)

1112CA – Denier Caesia – Lucius Cæsius

1112CA – Denier Caesia – Lucius Cæsius Avers : Monogramme (ROMA) Buste héroïque et lauré d’Apollon Véjovis à gauche, vu de trois quarts en avant, brandissant un foudre de la main droite avec le manteau sur l’épaule. Revers : L. CÆSI (Lucius Caesius) Les deux dieux Lares assis de face sur des rochers, tournés à droite, nus jusqu’à la ceinture, tenant chacun un sceptre long de la main gauche; au milieu, un chien debout à droite; au-dessus, tête de Vulcain tournée à gauche avec des tenailles derrière la tête. (LA) – (RE) en monogramme de chaque coté. Bibliothèque nationale de France 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caesia Références : RRC 298/1 – B.1 (Caesia) – Syd.564 Apollon Véjovis est revêtu d’un pouvoir jupitérien puisqu’il détient le foudre, symbole de puissance. Véjovis, “le petit Jupiter”, divinité latine était identifié comme le dieu de la nature destructrice dont le principal effet était de provoquer la surdité de ceux qui étaient victimes de sa foudre. Son culte se répandit rapidement à Rome et il était vénéré dans deux temples, situés l’un entre le Capitole et la roche tarpéienne et le second sur l’île du Tibre. Armé d’un foudre et souvent accompagné d’une chèvre, il est assimilé à Apollon et se rencontre sur les monnaies des gens Cæsia, Fonteia, Julia et Lucinia, familles d’origine latine. Les “Lares præstites” étaient les dieux tutélaires et esprits protecteurs de la cité souvent identifiés à Rémus et Romulus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Caesia ne fait son apparition dans l’histoire qu’à la fin de la république. M. Caesius fut préteur en Sicile, sous les ordres de Verrès en 679 (75 av. J.-C.); L. Caesius fut l’ami de Cicéron qu’il accompagna lorsque ce dernier alla comme proconsul en Cilicie l’an en 704 (50 av. J.-C.) . T. Caesius, un autre ami de Cicéron, est le célèbre jurisconsulte disciple de Servius Sulpicius. Enfin, d’autres Caesii moins connus portaient les surnoms de Bassus, Cordus, Nasica, Taurinus.Il n ‘y eut dans la famille Caesia qu’un seul magistrat monétaire, c’est L. Caesius qui émit des deniers vers l’an 6,0 (104 av. J.-C.). Mommsen croit que ce personnage est peut-être le père de L. Caesius mentionné par Cicéron cinquante ans plus tard . Au droit du denier, on voit un personnage qui décoche un triple trait, et à côté, le monogramme A. C’est Apollon Vejovis également représenté sur les deniers de Man. Fonteius frappés à la même époque et sur ceux de C. Licinius Macer . Au revers, sont les dieux Lares (comme l’indique le monogramme Lares), pour lesquels, sans doute, les Caesii avaient un culte tout spécial, et qui sont assimilés aux Dioscures sur les deniers de C. Antius Restio et de Man. Fonteius. On voit aussi dans le champ du revers les emblèmes du triumvir monetalis : la tête de Vulcain et les tenailles. Le denier de L. Aurelius Cota présente comme type principal l’image agrandie de ce symbole. Le monogramme A a été interprété par Eckhel , Argento publico. Cette lecture récemment réhabilitée par Klügmann, avait été rejetée par Mommsen qui voit dans ce monogramme les deux premières lettres du nom d’Apollon. Nous donnons plus loin (gens Fonteia) les raisons qui nous ont fait adopter l’opinion de Mommsen . Lieux de découverte (153 exemplaire)