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1491JU – Denier César – Caius Julius Cæsar

1491JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : COS·TERT – DICT·ITER (Consul Tertium Dictator Iterum; Consul pour la troisième fois, Dictateur pour la seconde fois) Tête de Cérès à droite, portant boucles d’oreille et collier, couronnée d’épis. Revers : AVGVR / PONT. MAX (Augurus Pontifex Maximus, Augure, Grand Pontife) Instruments pontificaux: simpulum, aspersoir, vase à sacrifice, et lituus; dans le champ à droite, la lettre D (Donum). British Museum 3.95g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 467/1a – B.16 (Julia) – Syd.1023 Il existe deux variantes en fonction de la lettre à droite du lituus au revers; soit la lettre M pour Munus ou soit la lettre pour Donum. Variante : Lettre M (Munus) à droite du lituus au revers Référence : RRC 467/1b British Museum 3.96g Lieux de découverte (218 exemplaires)

1436VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1436VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête imberbe de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne. Revers : C. VIBIVS. C. F. C. N (légende de gauche à droite) (Caius Vibius Caii filius Caii nepos, Caius Vibius fils de Caius, petit-fils de Caius) Cérès sur un bige de serpents tenant les rênes de la main droite et portant une torche de la main gauche. British Museum 4.14g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 449/3a – B.17 (Vibia) – Syd.945 Caius Vibius Pansa Cætronianus était le fils adoptif de Caius Vibius Pansa. Césarien, il fut successivement gouverneur de Bithynie en 47-46 avant J.-C., puis en Gaule l’année suivante. Caius Vibius Pansa fut l’un des deux consuls malheureux de 43 avant J.-C. qui périt avec Hirtius en combattant Antoine au siège de Mutina. M. Crawford pense que Liber était le dieu protecteur de la famille Vibia. L’effigie de Liber sera réutilisée en 42 avant J.-C. par Caius Vibius Varus. Le revers représentant Cérès est peut-être inspiré par le revers du denier de son père adoptif, Caius Vibius Pansa qui fut monétaire lui-même pendant la guerre Sociale en 90 avant J.-C. Variante avec la légende du revers vers le bas Références : RRC 449/3b – B.17 (Vibia) – Syd.945 British Museum 3.8g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. f. C. n. Pansa. En 711 (43 av. J.-C.) Il s’agit de C. Vibius Pansa qui fut consul en 711 avec A. Hirtius. Tribun du peuple en 703 (51 av. J.-C.) et probablement préteur en 706 (48 av. J.-C.), il se montra un ardent partisan de Jules César, qui l’honora de sa confiance et lui donna, en 709 (45 av. J.-C.), le gouvernement de la Gaule Cisalpine. Pansa rentra à Rome l’année suivante, et, en 710, César le fit désigner comme consul avec Hirtius, pour l’an 711 (43 av. J.-C.). En cette année-là, quand la guerre civile fut déclarée, les consuls Hirtius et Pansa se mirent à la tête de l’armée sénatoriale pour aller délivrer Decimus Brutus qui, à ce moment, faisait cause commune avec le sénat et se trouvait assiégé dans Modène par Marc Antoine. Ainsi s’expliquent les monnaies qui portent, à la fois, le nom de D. Brutus et de Pansa. Ce dernier organisa à Rome quatre nouvelles légions qu’il conduisait aux tyrannicides lorsque Antoine vint s’opposer à son passage près de Forum Gallorum (Castel – Franco). Pansa, obligé de se jeter dans la mêlée, fut mortellement blessé : il expira à Bologne quelques jours après. Il résulte de ce qui précède que toutes les monnaies de C. Vibius Pansa n’ont pu être frappées qu’en 711, au cours de la guerre de Modène. Sur le denier n. 16, nous voyons, comme sur les pièces du monétaire précédent, Cérès à la recherche de sa fille Perséphone enlevée par Pluton. Souvent aussi, comme sur le denier n. 17, on représente Cérès dans un bige de dragons.Jupiter Anxur ou Axur, sur le n. 18, tire son nom de la ville d’Anxur .(Terracine) où il avait un sanctuaire célèbre. Jupiter Anxur, associé à la déesse Féronie, dans le culte de cette ville, était représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe, ressemblant beaucoup à Apollon Véjovis, tandis que Féronie avait, de son côté, plus d’un point de contact avec Juno virgo.Les événements qui s’accomplirent en 711 expliquent d’eux-mêmes les types du n. 20 : Pansa, allié aux tyrannicides, combattait pour Rome et la liberté. Rome assise sur des boucliers est un type déjà usité antérieurement par d’autres monétaires. Les mains jointes, le caducée et Mercure, sur les n. 21 et 22, sont des symboles de paix et étaient les emblèmes particuliers du sénat. Lieux de découverte (14 exemplaires)

1435VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1435VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête imberbe de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne. Revers : C. VIBIVS. C. F. C. N (Caius Vibius Caii filius Caii nepos, Caius Vibius fils de Caius, petit-fils de Caius) Cérès drapée, marchant à droite, tenant dans chaque main une torche allumée; devant elle, dans le champ, un araire. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 449/2 – B.16 (Vibia) – Syd.946 Caius Vibius Pansa Cætronianus était le fils adoptif de Caius Vibius Pansa. Césarien, il fut successivement gouverneur de Bithynie en 47-46 avant J.-C., puis en Gaule l’année suivante. Caius Vibius Pansa fut l’un des deux consuls malheureux de 43 avant J.-C. qui périt avec Hirtius en combattant Antoine au siège de Mutina. M. Crawford pense que Liber était le dieu protecteur de la famille Vibia. L’effigie de Liber sera réutilisée en 42 avant J.-C. par Caius Vibius Varus. Le revers représentant Cérès est peut-être inspiré par le revers du denier de son père adoptif, Caius Vibius Pansa qui fut monétaire lui-même pendant la guerre Sociale en 90 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. f. C. n. Pansa. En 711 (43 av. J.-C.) Il s’agit de C. Vibius Pansa qui fut consul en 711 avec A. Hirtius. Tribun du peuple en 703 (51 av. J.-C.) et probablement préteur en 706 (48 av. J.-C.), il se montra un ardent partisan de Jules César, qui l’honora de sa confiance et lui donna, en 709 (45 av. J.-C.), le gouvernement de la Gaule Cisalpine. Pansa rentra à Rome l’année suivante, et, en 710, César le fit désigner comme consul avec Hirtius, pour l’an 711 (43 av. J.-C.). En cette année-là, quand la guerre civile fut déclarée, les consuls Hirtius et Pansa se mirent à la tête de l’armée sénatoriale pour aller délivrer Decimus Brutus qui, à ce moment, faisait cause commune avec le sénat et se trouvait assiégé dans Modène par Marc Antoine. Ainsi s’expliquent les monnaies qui portent, à la fois, le nom de D. Brutus et de Pansa. Ce dernier organisa à Rome quatre nouvelles légions qu’il conduisait aux tyrannicides lorsque Antoine vint s’opposer à son passage près de Forum Gallorum (Castel – Franco). Pansa, obligé de se jeter dans la mêlée, fut mortellement blessé : il expira à Bologne quelques jours après. Il résulte de ce qui précède que toutes les monnaies de C. Vibius Pansa n’ont pu être frappées qu’en 711, au cours de la guerre de Modène. Sur le denier n. 16, nous voyons, comme sur les pièces du monétaire précédent, Cérès à la recherche de sa fille Perséphone enlevée par Pluton. Souvent aussi, comme sur le denier n. 17, on représente Cérès dans un bige de dragons.Jupiter Anxur ou Axur, sur le n. 18, tire son nom de la ville d’Anxur .(Terracine) où il avait un sanctuaire célèbre. Jupiter Anxur, associé à la déesse Féronie, dans le culte de cette ville, était représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe, ressemblant beaucoup à Apollon Véjovis, tandis que Féronie avait, de son côté, plus d’un point de contact avec Juno virgo.Les événements qui s’accomplirent en 711 expliquent d’eux-mêmes les types du n. 20 : Pansa, allié aux tyrannicides, combattait pour Rome et la liberté. Rome assise sur des boucliers est un type déjà usité antérieurement par d’autres monétaires. Les mains jointes, le caducée et Mercure, sur les n. 21 et 22, sont des symboles de paix et étaient les emblèmes particuliers du sénat. Lieux de découverte (313 exemplaires)

1401ME – Denier Memmia – Caius Memmius

1401ME – Denier Memmia – Caius Memmius Avers : QVIRINVS/ C. MEMMI. C. F (Quirinus / Caius Memmius Caii Filius, Quirinus/ Caius Memmius fils de Caius) Tête laurée de Quirinus (Romulus) à droite. Revers : MEMMIVS. AED. CERIALIA. PREIMVS FECIT (Memmius Ædi Cerialia Preimus Fecit, Memmius a institué les Cerialia le premier) Cérès assise à gauche, les cheveux longs, drapée, tenant une torche de la main gauche et trois épis de la main droite, à ces pieds, un serpent. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Memmia Références : RRC 427/2 – B.9 (Memmia) – Syd.921 La tête de Romulus (Quirinus) rappelle que la gens Memmia fait remonter sa filiation à Romulus par le Troyen Menesthus. Le revers fait référence aux Cerialia qui avaient lieu du 12 au 19 avril. Ces jeux et fêtes furent institués par un ancêtre de Caius Memmius, édile plébéien en 211 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Memmius.  C. f. Monétaire vers 694 (60 av. J.-C.) Ce monétaire était fils du précédent Caius et de Fausta, fille de Sylla. Il fut tribun du peuple en 700 (54 av. J.-C.); plus tard, il fit poursuivre le consul A. Gabinius, pour malversation et abus de pouvoir dans sa province de Syrie ; il était parent par alliance, de T. Annius Milo, le fameux rival de Clodius, illustré par le plaidoyer de Cicéron. C. Memmius fut consul suffect en 720(34 av. J.-C.). Les deniers de C. Memmius offrent deux types aussi intéressants que difficiles à interpréter. On ignore pour quels motifs, le nom et la tête de Romulus, sous le nom de Quirinus, figurent sur le premier de ces deniers. Peut-être, pense Mommsen, les Memmii qui se rattachaient à Mnesthée, se prétendaient-ils aussi descendus de Quirinus. C’est sans doute à cette prétention que fait allusion l’apostrophe qu’adresse Catulle à Memmiuset à Piso : opprobria Romuli Remique, reprochant à ces deux plébéiens de s’attribuer une origine aussi illustre. Dans tous les cas, il n’est pas possible d’admettre, comme l’ont fait un certain nombre d’auteurs, que le mot Quirinus sur notre médaille, soit le cognomen du monétaire.. Cérès assise et tenant des épis, au revers de la même pièce, fait allusion à l’institution, à Rome, des fêtes de cette divinité, grâce à l’initiative de l’édile Memmius, comme l’explique la légende. Mais à quelle époque cette institution eut-elle lieu, c’est ce qu’il est impossible de dire avec précision. Un passage de Tite-Live, prouve que les Cerialia étaient déjà régulièrement célébrés à Rome en 552 (202 av. J.-C.), et que les édiles du peuple étaient chargés de l’organisation de ces jeux. Leur introduction à Rome est probablement peu antérieure à cette date. La tête de Cérès sur le second denier fait allusion aussi aux Cerialia; quant au revers, il donne la qualification d’imperalor au père du monétaire C. Memmius, celui même qui fut, nous l’avons vu, propréteur de Bithynie en 697 (57 av. J.-C.), et qui fut aussi monétaire. Le trophée a rapport à des succès militaires qu’il remporta dans son gouvernement, et dont l’histoire n’a pas conservé le souvenir. Lieux de découverte (37 exemplaires)

1400ME – Denier Memmia – Caius Memmius

1400ME – Denier Memmia – Caius Memmius Avers : C. MEMMI. C. F (Caius Memmius Caii Filius, Caius Memmius fils de Caius) Tête de Cérès à droite, coiffée d’une couronne d’épis avec boucle d’oreille. Revers : C. MEMMIVS / IMPERATOR (Caius Memmius imperator) Trophée d’armes avec un captif agenouillé à droite. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Memmia Références : RRC 427/1 – B.10 (Memmia) – Syd.920 Le droit fait référence aux Cerialia qui avaient lieu du 12 au 19 avril. Ces jeux et fêtes furent institués par un ancêtre de Caius Memmius, édile plébéien en 211/210 avant J.-C. D’après M. Harlan, le revers avec la mention d’Imperator pourrait concerner le père de notre monétaire qui aurait pu recevoir ce titre lors de sa campagne espagnole alors qu’il secondait son oncle Pompée en 76-75 avant J.-C. luttant contre Sertorius. Caius Memmius est certainement le tribun de la plèbe de 54 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Memmius.  C. f. Monétaire vers 694 (60 av. J.-C.) Ce monétaire était fils du précédent Caius et de Fausta, fille de Sylla. Il fut tribun du peuple en 700 (54 av. J.-C.); plus tard, il fit poursuivre le consul A. Gabinius, pour malversation et abus de pouvoir dans sa province de Syrie ; il était parent par alliance, de T. Annius Milo, le fameux rival de Clodius, illustré par le plaidoyer de Cicéron. C. Memmius fut consul suffect en 720(34 av. J.-C.). Les deniers de C. Memmius offrent deux types aussi intéressants que difficiles à interpréter. On ignore pour quels motifs, le nom et la tête de Romulus, sous le nom de Quirinus, figurent sur le premier de ces deniers. Peut-être, pense Mommsen, les Memmii qui se rattachaient à Mnesthée, se prétendaient-ils aussi descendus de Quirinus. C’est sans doute à cette prétention que fait allusion l’apostrophe qu’adresse Catulle à Memmiuset à Piso : opprobria Romuli Remique, reprochant à ces deux plébéiens de s’attribuer une origine aussi illustre. Dans tous les cas, il n’est pas possible d’admettre, comme l’ont fait un certain nombre d’auteurs, que le mot Quirinus sur notre médaille, soit le cognomen du monétaire.. Cérès assise et tenant des épis, au revers de la même pièce, fait allusion à l’institution, à Rome, des fêtes de cette divinité, grâce à l’initiative de l’édile Memmius, comme l’explique la légende. Mais à quelle époque cette institution eut-elle lieu, c’est ce qu’il est impossible de dire avec précision. Un passage de Tite-Live, prouve que les Cerialia étaient déjà régulièrement célébrés à Rome en 552 (202 av. J.-C.), et que les édiles du peuple étaient chargés de l’organisation de ces jeux. Leur introduction à Rome est probablement peu antérieure à cette date. La tête de Cérès sur le second denier fait allusion aussi aux Cerialia; quant au revers, il donne la qualification d’imperalor au père du monétaire C. Memmius, celui même qui fut, nous l’avons vu, propréteur de Bithynie en 697 (57 av. J.-C.), et qui fut aussi monétaire. Le trophée a rapport à des succès militaires qu’il remporta dans son gouvernement, et dont l’histoire n’a pas conservé le souvenir. Lieux de découverte (67 exemplaires)

1374FU – Denier Furia – Lucius Furius Brocchus

1374FU – Denier Furia – Lucius Furius Brocchus Avers : III VIR / BROCCHI (Triumviri Brocchi, Triumvir Brocchi) Buste de Cérès à droite, drapé et couronné d’épis entre un épi de blé et un grain d’orge. Revers : L. FVRI / CN. F (Lucius Furius Cnæi Filius, Lucius Furius fils de Cneius) Chaise curule entre deux faisceaux. British Museum 3.99g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 63 avant J.C. Matière : Argent Gens : Furia Références : RRC 414/1 – B.23 (Furia) – Syd.902 L’association de Cérès au droit et des symboles de différentes fonctions administratives peuvent laisser penser à une charge frumentaire du monétaire ou de l’un de ses ancêtres. Ce denier peut aussi faire référence à l’approvisionnement de Rome en grains. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Furius Cn. f. Brocchus. Monétaire vers l’an 700 (54 av. J.-C.) Le titre de triumvir inscrit sur le denier ne permet guère d’en placer l’émission avant l’an 700 (54 av. J.-C.). Mais on ne sait rien sur le personnage qui le fit frapper. Son père portait le prénom de Cnaeus; Valère Maxime parle d’un Cn. Furius Brocchus qui pourrait être le père de notre monétaire. On connaît encore T. Furius Brocchus, oncle de Q. Ligarius. La chaise curule entre deux faisceaux de verges avec des haches, est un type qui fait allusion à des fonctions d édile plébéien, et la tête de Cérès qui figure au droit rappelle que ces fonctionnaires étaient spécialement chargés de la garde de l’annona. Cavedoni a ingénieusement reconnu dans le type du revers de cette médaille l’anecdote de l’affranchi C. Furius Chresimus rapportée par Pline . C. Chresimus qui se livrait à l’agriculture, faisait des récoltes incomparablement plus belles que tous ses voisins, si bien qu’on l’accusa d’empoisonner par jalousie les champs des autres. L’édile curule Sp. Albinus allait ordonner des poursuites contre lui, lorsque Chresimus se présenta au forum avec ses instruments de labourage, ses beaux attelages et toute sa famille composée de robustes garçons, et il s’écria pour toute défense: Voilà, avec mes sueurs, mes fatigues et mes veilles, les poisons que je répands sur les récoltes des autres. Bien entendu, il fut acquitté.L’accent sur l’V de Furius est le plus ancien spécimen de l’accent dans la série des monnaies de la république; on le voit encore sur l ‘V de Musa, sur les deniers de Q. Pomponius Musa. Lieux de découverte (287 exemplaires)

1320VO – Denier Volteia – Marcus Volteius

1320VO – Denier Volteia – Marcus Volteius Avers : Anépigraphe Tête de Liber ou de Bacchus à droite avec la couronne de vigne. Revers : M. VOLTEI. M. F (Marcus Volteius Marci Filius, Marc Volteius, fils de Marc) Cérès debout à droite, tenant une torche allumée dans chaque main, dans un char tiré par deux serpents; derrière, une marque de contrôle. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volteia Références : RRC 385/3 – B.3 (Volteia) – Syd.776 D’après Mommsen, ce denier commémorait les Ludi Cereales ou Cerialia qui avaient lieu du 12 au 19 avril et qui furent instituées en 202 avant J.-C., organisées par les Édiles plébéiens. Exceptionnels au départ, ils devinrent ensuite annuels et se terminaient par des Jeux qui avaient lieu au Circus Maximus le dernier jour. Souvent dans la religion traditionnelle, Cérès ou Déméter était associée à Liber Pater ou Bacchus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Volteia est connue seulement par les médailles, par un passage de Cicéron et par un autre de Florus où il est question d’un certain L. Vulteius propréteur en Sicile. On ne sait rien ni sur l’origine ni sur le rang de cette race; elle a fourni à la république deux officiers monétaires : M. Volteius et L. Volteius Strabo. I. M. Volteius M. f. Monétaire vers 666 (88 av. J.-C.) Nous ne possédons aucun détail biographique sur ce personnage qui était probablement très proche parent de L. Vulteius propréteur en Sicile en 684 (70 av. J.-C.). Mais en revanche, les types figurés sur ses monnaies sont très intéressants, et ils n’avaient pas encore été expliqués jusqu’à Mommsen qui en a donné le véritable sens, en montrant qu’ils se rapportent à la fête de Rome, à la fête plébéienne, aux fêtes de Cérès, aux fêtes d’Apollon et aux jeux mégalésiens ; ce sont les cinq grandes fêtes agonistiques de l’année romaine. Sur le denier n. 3, on voit la tête de Liber comme sur plusieurs autres deniers du temps de la république, et le bige ordinaire de Cérès : ces types se rapportent aux fêtes de Cérès, appelées Cerialia, dans lesquelles on honorait Cérès, Liber et Libéra. D’après l’indication des livres sibyllins, on construisit à Rome, en 261 (493 av. J.-C.), près du circus maximus un temple grec appelé aedes Cereris, Liberi Liberaeque. Les édiles plébéiens en avaient la garde , et c’est là qu’ils distribuaient au peuple du pain et du blé, dans les moments de détresse. Les ludi ceriales que présidaient ces magistrats, avaient lieu tous les ans au mois d’avril. Institués à une date incertaine par C. Memmius, comme l’indique une médaille de la famille Memmia , ils consistaient en sacrifices et en jeux auxquels on invitait les patriciens. Lieux de découverte (179 exemplaires)

1309MA – Denier Serratus Maria – Caius Marius Capito

1309MA – Denier Serratus Maria – Caius Marius Capito Avers : C. MARI C.F CAPIT (Caius Marius Caii Filius Capito duodecimo, Caius Marius fils de Caius Capito) Buste de Cérès drapé à droite, coiffée d’une couronne d’épis. A la suite de la légende, marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Agriculteur conduisant une paire de bœufs sous le joug à gauche, tirant l’araire; au-dessus, marque de contrôle semblable à celui du revers. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Maria Références : RRC 378/1a – B.7 (Maria) – Syd.744a La gens Maria était d’origine plébéienne et se divisait en deux branches, Capito et Trogus. La scène du revers, pour classique qu’elle soit, peut aussi faire référence à la fondation d’une ville. Ce denier fait partie des pièces restituées par Trajan en 107. Ce type de revers sera transposé par Octave entre 30 et 27 sur un denier frappé en Italie et montrant Auguste sous les traits d’un pontife creusant un sillon à l’aide de deux bœufs. Cette représentation rappelle aussi le mythe de la fondation de Rome par Romulus en 753 avant J.-C. Variante avec l’ajout de SC (senatus Consulto) et d’une marque de contrôle à l’exergue du revers. Références : RRC 378/1b – B.8 (Maria) British Museum 3.93g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marius C. f. Capito. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Le rival de Sylla, C. Marius, eut un fils adoptif, du même nom que lui, et qui, dans les auteurs, ne porte aucun cognomen. Il est né en l’an 645 (109 av. J.-C.) et il a fort bien pu frapper les monnaies décrites plus bas, qui portent le nom de C. Marius Capilo, fils d’un C. Marius. Il aurait, dans ce cas, rempli les fonctions de monétaire du vivant et sous l’autorité de son père. On sait que, le grand Marius mort, son fils lutta pour la cause plébéienne, et que toute l’Italie se déclara pour lui, tandis que Sylla était occupé à faire la guerre à Mithridate, roi de Pont. En l’an 672 (82 av. J.-C.) il fut du consul, âgé seulement de vingt-sept ans. Mais Sylla, à son retour, lui livra une bataille à Sacriportus, le défit complètement et enfin vint l’assiéger dans Préneste. Le jeune Marius réussit à s ‘échapper, mais c’en fut fait de son parti, et lui-même périt dans la même année.Sur ses monnaies on voit la tête de Cérès et un colon qui conduit des boeufs au labour : c’est le type consacré pour perpétuer le souvenir de la fondation d’une colonie. Il s’agit, sans doute, de la colonie d’Eporedia, fondée par Marius dans la Gaule Cisalpine, au pied des Alpes. Les chiffres qu’on voit sur les trois deniers, offrent cette particularité qu’ils forment trois séries se faisant suite. Ainsi, sur le denier n. 7, on trouve tous les chiffres de 1 à XXIV, sur le n. 8, les chiffres de XXV à XXXII; sur le n. 9, les chiffres de XXXIII à CL. Lieux de découverte (121 exemplaires)

1264CR – Denier Critonia – Lucius Critonius

1264CR – Denier Critonia – Lucius Critonius Avers : AED. PL (Ædiles Plebei) Buste drapé de Cérès à droite, coiffée d’une couronne d’épis. Revers : PA // M. FAN. L. CRT (Publico Argento // Marcus Fannius Lucius Critonius, Argent public // Marcus Fannius Lucius Critonius) Les deux édiles assis à droite sur un banc (subsellium), vêtus de la toge; dans le champ à droite, un épi de blé. Bibliothèque nationale de France 4.04g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gens : Critonia et Fannia Références : RRC 351/1 – B.1 (Critonia) – Syd.717a Nous ne connaissons pas la carrière de Lucius Critonius, mais nous savons que Marcus Fannius sera ultérieurement préteur en 80 avant J.-C. Droit et revers font référence à la fonction des deux édiles plébéiens et au rôle qu’il tenait dans la distribution de grains à Rome. L’émission est exceptionnelle comme le fait remarquer D. R. Sear qui rappelle que la distribution fut effectuée avec l’argent public, “PA pour publico argento”. qui fut prélevé sur les réserves du Sénat. De son côté, M. Crawford émettait l’idée que cet argent aurait pu provenir des libéralités de Ptolémée X Alexandre, pharaon d’Égypte. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On ne connaît de cette famille que L. Critonius qui fut aedilis caerialis en 710 (44 av. J.-C.) . La charge d’aedilis eaerialis venait d’être instituée par Jules César qui porta à six le nombre des aediles plebei, de Rome . Comme la monnaie décrite plus loin porte les noms de L. Critonius et de M. Fannius qualifiés tous deux de aediles plebei, et que le type du droit est la tête de Cérès, on pourrait croire que ce denier a été frappé en 710 par l’édile L. Critonius et par son collègue M. Fannius dont le nom serait ainsi révélé par la numismatique. Cette attribution vraisemblable et admise par les anciens numismatistes ne saurait plus être soutenue aujourd’hui. Cavedoni et Mommsen ont prouvé, par l’examen des dépôts, qu’il fallait faire remonter ce denier jusque vers l’an 672 (82 av. J.-C.) au moins. Cette pièce s’est en effet rencontrée dans le dépôt de Montecodruzzo, enfoui vers 673 (81 av. J.-C.), dans celui de Cadriano, enfoui avant 705 (49 av. J.-C.), et. dans celui de Frascarolo enfoui entre 682 et 686 (72-68 av. J.-C.). L’attribution de Cavedoni et de Mommsen nous paraît encore confirmée par la présence, sur le denier en question, de la mention publico argento qui ne saurait être de beaucoup postérieure à la lex Papiria de l’an 665 (89 av. J.-C.). Enfin, ajoutons que l’on connaît un M. Fannius qui fut préteur en 674 (80 av. J.-C.) et qui est probablement le monétaire dont le nom figure sur le denier. Quant à l’édile L. Critonius de l’an 710, c’était sans doute le fils de celui qui frappa monnaie vers 665 (89 av. J.-C.), et qui est historiquement inconnu. On peut comparer au denier des édiles Fannius et Critonius celui des questeurs Pison et Cépion. Lieux de découverte (85 exemplaires)

1221VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1221VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête laurée d’Apollon à droite (avec ou non de grandes boucles de cheveux); devant, marque de contrôle. Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Cérès marchant à droite avec dans chaque main une torche, cochon devant. Le tout entouré d’une couronne de laurier. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/3a – B.6 (Vibia) – Syd.683b Ce denier commémore les premières victoires remportées par Rome dans la Guerre Sociale (91-88 avant J.-C.). Le droit, comme pour L. Calpurnius Piso, est encore une fois Apollon. La fabrication des deniers de C. Vibius Pansa et de L. Calpurnius Piso fut très importante et permit de financer la guerre qui opposait Rome à ses anciens alliés italiens. Variante : Sans couronne de laurier au revers mais un grènetis. Références : RRC 342/3b – B.6 (Vibia) – Syd.683 British Museum 4.13g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (60 exemplaires)