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2557AU – Dupondius César et Octave – Vienne (Vienna)

2557AU – Dupondius César et Octave – Vienne (Vienna) Avers : IMP./ CAESAR/ DIVI IVLI/ DIVI. F. Têtes nues adossées de Jules César à gauche et d’Octave à droite. Revers : C.I. – V. (“Colonia Iulia Viennensis”, (Colonie Julia de Vienne)). Proue de galère avec château avant et mât à droite, un œil sur la coque à l’avant. BnF 19.22g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Vienne (Vienna) Datation : 36 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Référence : RPC 517 Descriptif : Le monnayage est abondant et s’intègre parfaitement dans le groupe régional qui comprend des émissions pour Lyon (Lugdunum), Narbonne (Narbo) et Orange (Arausio). Comme à Lyon, au droit, nous avons les têtes adossées de Jules César et d’Octave. Pour M. Amandry, il s’agit bien de dupondii dont le poids moyen est de 19,19 g pour 104 exemplaires. Chronologiquement, l’émission de Vienne succéderait à celles de Narbonne frappée en 40 avant J.-C. et de Lyon, frappée vers 38 avant J.-C., mais précederait celles d’Arausio, frappée après 35 avant J.-C. et surtout les importantes émissions de Nîmes qui débuteraient à partir de 27 avant J.-C.. Vienne, colonie avec le ‘jus Latinum’ fut fondée en 50 avant J.-C. sous le nom de ‘Colonia Iulia Viennensis’ sous les auspices de Jules César, comme son nom l’indique. Le monnayage est postérieur à la mort de César. D’après le monnayage civique de Lugdunum, il pourrait dater de 36 avant J.-C. Ultérieurement, Auguste conférera à la cité le ‘jus Romanorum’ en 16-15 avant J.-C. sous le nom de ‘Colonia Iulia Augusta Florentia Viennensis’. Un exemplaire de ce dupondius s’est vendu pour 1800 Dollars lors d’une vente CNG en 2014.

2556AU – Dupondius César et Octave – Lyon (Lugdunum)

2556AU – Dupondius César et Octave – Lyon (Lugdunum) Avers : IMP./ CAESAR./ DIVI. IVLI./ DIVI. F. Tête nue d’Octave à droite, adossée à la tête de César laurée à gauche ; entre deux, une palme. Revers : COPIA Proue de navire à droite ornée d’un œil et d’un dauphin ; un astre au dessus. BnF 22.96g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Lyon (Lugdunum) Datation : 36 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Référence : RPC 515 Descriptif : Pour ce type, les auteurs du Roman Provincial Coinage ont répertorié 58 exemplaires avec un poids moyen de 18,49 g. Il y a en fait deux émissions bien différentes qui se caractérisent par la présence ou l’absence de la palme au droit entre Jules César et Octave. Lyon (Colonia Copia Felix Munatia Lugdunum) fut fondée en 43 avant J.-C. par Munatius Plancus. Pour J.-B. Giard, ce monnayage ne commencerait pas avant 28/27 avant J.-C. La datation de ces bronzes semble plus ancienne (38/36 AC.). Ces monnaies à double portrait se rencontrent souvent coupées. Au départ, nous avions des dupondii d’environ 20 grammes (Lyon, Vienne, Orange, Narbonne, Nîmes), puis le poids baissa lentement à Nîmes (de 8 à 12 grammes). Devant la pénurie monétaire en Gaule à l’extrême fin du Ier siècle avant J.-C. ces monnaies furent souvent coupées en deux pour circuler pour la moitié de la valeur normale, un as en l’occurrence. Cette pénurie monétaire persista en Gaule jusqu’aux Flaviens. Un exemplaire de ce dupondius s’est vendu pour 1820 Dollars lors d’une vente CNG en 2008.

1573JU – Denier Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

Avers : C·CAESAR III VIR R P C (Caius Cæsar Triumvir Republicae Constitudae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : Anépigraphe Tête laurée de César à droite. BM 3.35gr Indice de rareté Atelier Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Référence : RRC 490/4

1733JU – Sesterce Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

Avers : CAESAR DIVI·F Tête barbue d’Octave à droite. Revers : DIVOS IVLIVS Tête couronnée de César à droite. BM 19.13gr Indice de rareté Atelier Italie Datation : 38 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RRC 535/1 – B.98 (Julia) – Syd. 1335 Descriptif : Ce bronze a été attribué à Nîmes ou à Lyon, mais leur style et la provenance des trouvailles permettent plutôt de localiser leurs frappes en Italie, sans plus de précision. Galerie (bronzes classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1872,0709.432 Source : British Museum Poids : 17.87g

1571JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

Avers : C·CAESAR·COS·PONT·AVG (Caius Caesar consul, pontifex, augur) Tête nue d’Octave à droite. Revers : C·CAESAR DICT PERP PONT MAX. (Caius Caesar, dictator perpetuo, pontifex maximus) Tête laurée de César à droite. BnF 7.92gr Indice de rareté Atelier Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 490/2 – B.64 (Julia) – Syd.1321 Descriptif : Cet aureus a probablement été frappé dans un atelier militaire dans le sud de la Gaule lors de son accession au consulat en juillet 43 avant JC (puisque les titres avers omettent toute référence au deuxième triumvirat encore à former avec Marc Antoine et Lépide, ce type ne peut pas avoir été frappé en 40 avant JC comme l’affirme Calicó). Le portrait de César au verso ne fait aucune référence à sa déification en cours, mais répète ses noms et titres tels qu’ils se tenaient lors de son assassinat le 15 mars 44 avant JC. Le portrait est très réaliste et montre le grand dictateur comme un homme prématurément âgé de 54 ans, avec des bajoues enfoncées et un long cou en forme de dinde. Toutes les autres pièces d’or de portrait représentant César, toutes excessivement rares, ont été frappées beaucoup plus longtemps après sa mort et arborent des portraits plus idéalisés. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cet aureus n’a pu être frappé qu’après le 19 août 711 (43 av. J.-C.), date de l’entrée en charge d’Octave, comme consul pour la première fois, et avant la formation du triumvirat, le 27 novembre de la même année. Il est consacré par Octave à honorer la mémoire de son père adoptif, et à protester contre l’attentat dont il fut victime l’année précédente. Lieux de découverte (2 exemplaires) Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9134 Source : British Museum Poids : 8.08g British Museum: 1864,1128.8 Source : British Museum Poids : 8.02g

1714JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus

Avers : DIVI·F (Divi Filius, Au divin Jules) Tête laurée d’Octave à droite. Devant le buste, un lituus. Revers : Q. VOCONIVS // VITVLVS. Q. / DESIGN/ S|C (Quintus Voconius Vitulus Quæstor Designatus / Senatus consulto, Quintus Voconius Vitulus questeur désigné avec l’accord du Sénat) Veau à gauche. BNF 8.07gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gens : Voconia et Julia Références : RRC 526/3 – B.4 (Voconia) – Syd. 1131 Descriptif : En 40 av.J.-C., le conflit entre Octave et Marc Antoine atteint un nouveau sommet et trouve une résolution difficile dans le pacte de Brundisium. Octave était revenu de la bataille de Philippes avec la difficile tâche d’installer quelque 40 000 vétérans sur leurs terres promises. Comme Octave a acquis des terres en Italie par la force, sa popularité a été menacée. Pendant qu’Antoine était absent à l’Est, sa femme Fulvie et son frère Lucius Antonius se sont attaqués au malheur d’Octave en le harcelant avec des attaques politiques qui ont agité les vétérans d’Antoine contre ceux d’Octave. Lucius rassembla les vétérans de son frère et obtint la permission de faire la guerre à Octave, qui put intercepter le voyage vers le nord de Lucius et le forcer à se réfugier à Perusia. La guerre de Perusine (41-40 av.J.-C.), qui avait tout le potentiel de devenir une nouvelle guerre civile, fut réduite à un bref événement lorsque la menace de famine fit capituler Lucius en février 40 av. Bien qu’Octave se soit vengé des Pérusiens, il n’a pris aucune action directe contre Lucius ou Fulvie. En effet, il a gracié Lucius et l’a bientôt assigné à une promagistrature en Espagne, où il est mort peu de temps après. Fulvie est également décédée au lendemain de la guerre. Le siège de Perusia, la mort de son frère et de sa femme, et peut-être plus important encore, la prise de pouvoir d’Octave en Gaule à la mort du gouverneur d’Antoine là-bas, alarmèrent Antoine, qui navigua vers l’ouest en octobre de cette année-là. En arrivant au port de Brundisium au printemps de 40 av.J.-C., Antoine s’est vu refuser l’entrée au port par le commandant d’Octave. Antoine a répondu en assiégeant Brundisium et en renforçant ses liens avec Sextus Pompée, l’ennemi d’Octave en Occident. Dans l’espoir de contrôler les dégâts, Octave a divorcé à la hâte de sa femme Claudia, a épousé la belle-sœur de Sextus Pompée et a dirigé une armée vers le port sud. Heureusement pour Rome, les têtes froides ont prévalu, et les triumvirs ont réglé leurs différends. Le pacte qui en résulta confirma le contrôle d’Antoine sur l’Est et le contrôle d’Octave sur l’Ouest, et lia les hommes par le mariage incendiaire d’Antoine et de la sœur d’Octave, Octavie. Les deux hommes étaient maintenant en mesure de se concentrer sur leurs objectifs régionaux: Antoine a reçu des légions d’Octave pour son invasion planifiée de la Parthie, et Octave a reçu des navires de guerre d’Antoine à utiliser contre Sextus Pompée. Ce rare aureus du monnayeur Q. Voconius Vitulus a été frappé au milieu de ces événements alarmants. Les portraits d’Octave et du déifié Jules César sur la monnaie de Voconius démontrent son allégeance à Octave, et bien que les inscriptions sur ses pièces vantent son statut de questeur désignent, rien de plus n’est connu de sa carrière ou de son destin. Certaines de ses mponnaies – y compris cet aureus montrent un lituus à côté du portrait, une indication que César et Octave avaient tenu l’auguste. Le revers présentant un veau debout est strictement personnel, étant une allusion au cognomen Vitulus, qui signifie veau. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Voconii ne font leur apparition dans l’histoire romaine que dans les derniers siècles de la république. On connaît notamment Q. Voconius Saxa, tribun du peuple en 585 (169 av. J.-C.), auteur de la loi Voconia défendue par Caton l’Ancien; Q. Voconius Naso, juge dans le procès de Cluentius plaidé par Cicéron, en 688(66 av. J.-C.); et enfin Q. Voconius Vitulus, qui remplit la charge de monétaire.Q. Voconius Vitulus n’est connu que par les médailles qui le qualifient de quaeslor designalus; son collègue qui a aussi frappé monnaie était Ti. Sempronius Gracchus. Les médailles de Voconius ont, au revers, un veau, emblème du surnom du monétaire; elles portent au droit, les unes, l’effigie de Jules César, et les autres celle d’Octave; elles ont été frappées peu d’années après la mort de Jules César, sous le triumvirat d’Octave, Antoine et Lépide, selon l’opinion de Borghesi.La barbe que porte Octave, en signe de deuil à cause de la mort de Jules César, fait placer ces médailles au temps de la guerre contre Sex. Pompée en 716-718. Elles ne sauraient, en effet, être postérieures, car Dion Cassius nous apprend que c’est après la guerre contre Sextus Pompée qu’Octave se rasa pour la première fois depuis la mort de César. Les médailles de Q. Voconius Vitulus ne sauraient, d’autre part, être antérieures à l’an 713 (41 av. J.-C.), car Jules César ne reçut le titre de divus que le V des kalendes de décembre 712 (42 av. J.-C.). Ce titre paraissant sur toutes les médailles, il faut donc renoncer à les classer en 711 (43 av. J.-C.) comme on l’a fait souvent. Fr. Lenormant croit qu’on peut placer la date de la magistrature de Ti. Sempronius Graccus et de Q. Voconius Vitulus vers les années 713 et 714 (41 et 40 av. J.-C.). C’est l’époque où, des trois triumvirs, Octave seul était demeuré en Italie; ainsi on s’expliquerait pourquoi les questeurs urbains ont mis, sur leurs espèces, son effigie à l’exclusion de celle de ses deux collègues. La mention senalus consulto indique que les questeurs urbains frappaient sous l’autorité du sénat qui, alors, était réconcilié avec Octave auquel il avait concédé le droit d’effigie monétaire. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1860,0328.117 Source : British Museum Poids : 8.04g

1490JU – Aureus César – Aulus Hirtius

Avers : C. CAESAR – COS. TERT (Caius Cæsar Consul tertium, Caius César consul pour la troisième fois) Tête voilée de Vesta (ou de Jules César) à droite. Revers : A. HIRTIVS PR (Aulus Hirtius Præfectus, Aulus Hirtius préfet) Instruments pontificaux: lituus, vase à sacrifice et hache. BnF 8.04gr Indice de rareté Atelier Afrique Datation : 46 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Hirtia Références : RRC 466/1 – B.22 (Julia) – Syd.1018 Descriptif : Ce type a certainement été frappé après la victoire de César sur les Pompéiens de Caton d’Utique à Thapsus, en 46 avant J.-C. Jules César est présenté sous les traits d’un augure. Au revers, les instruments rappellent que César est Augure et Grand Pontife depuis 63 avant J.-C. Au revers, A. Hirtius a fait frapper cet aureus en tant que Préfet de la Ville. Il était l’ami et le secrétaire personnel de César. Il participa aux différentes campagnes de son chef, en Gaule, en Afrique et en Espagne. À sa sortie de charge, en 45 avant J.-C., il reçut le gouvernement de la Gaule et de la Narbonnaise. Consul avec Pansa en 43 avant J.-C., il trouva la mort, en luttant contre Marc Antoine, en faisant le siège de Mutina. Curiosité : un exemplaire de cet aureus sans légende au revers et juste C CAESAR au droit et un portrait numismatique ressemblant à César: 7.87gr _ 20.8mm Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après une inscription, la famille Hirtia était originaire de Ferentinum dans le pays des Herniques. Le plus célèbre de ses représentants, celui auquel se rapportent les monnaies décrites plus loin, est Aulus Hirtius, l’ami de Jules César. Légat en Gaule en 696 (58 av. J.-C.), il prit une part active à la conquête de cette province et il fit même frapper des monnaies de bronze dans le pays des Trévires. Ses médailles font supposer qu’il fut l’un des préteurs urbains nommés par César en 708 (46 av. J.-C.) pour administrer les affaires de la république, pendant l’absence du dictateur, parti pour faire la guerre en Espagne aux Pompéiens. C’est probablement comme préteur urbain qu’Hirtius fit décréter la lex Hirtia qui excluait de toutes les fonctions publiques les partisans de Pompée. Plus tard, Hirtius revint en Gaule, et s’installa à Narbonne d’où il écrivit plusieurs lettres à Cicéron. Quelques semaines avant la mort de César en 710 (44 av. J.-C.) il fut nommé gouverneur de la Gaule Belgique; il ne se rendit pas dans sa province et se fit désigner consul avec C. Vibius Pansa pour l’année 711 (43 av. J.-C.). Mais avant d’entrer en charge, il dut se retirer à Pouzzoles pour échapper au despotisme de Marc Antoine et il essaya vainement de ramener les partis à la conciliation. Sa modération n’eut aucun succès de part et d’autre; il s’en consola en prenant dans sa retraite des leçons d’éloquence de Cicéron, Devenu consul au premier janvier 711, il fit voter les honneurs décernés à Decimus Brutus et à Octave, mais il ne consentit pas à déclarer Antoine ennemi public, et il entama avec lui des négociations pendant le siège de Modène. Il fut tué en donnant l’assaut au camp ennemi, ainsi que son collègue Pansa : les corps des deux consuls reçurent des funérailles extraordinaires et leur mort fut regardée comme une calamité publique, tellement qu’elle devint le point de départ d’une ère chronologique.Les médailles d’A. Hirtius se partagent en deux catégories : celles qu’il fit frapper avec le titre d’imperator dans le pays des Trévires, et celles qu’il fit frapper à Rome même. Les premières représentent au droit un éléphant, emblème du nom de Jules César, qui foule aux pieds l’étendard d’Arioviste, battu par César en 696 (58 av. J.-C.); le revers est occupé par les attributs du souverain pontificat, dignité dont César était investi depuis l’an 691 (63 av. J.-C.). Ces médailles de bronze ont donc été frappées après l’an 696 (58 av. J.-C.) pendant que A. Hirtius était légat de César. Leur type est identique, sauf la légende, au denier de Jules César, au type de l’éléphant, dont elles sont l’imitation. Cependant Fr. Lenormant croit que ces pièces de bronze n’ont été fabriquées qu’en 710 (44 av. J.-C.) et voici comment il s’exprime à leur sujet : « A. Hirtius avait été nommé par César propréteur de la Gaule Belgique pour cette année 44, mais il était resté à Rome et faisait gouverner sa province par un délégué. Aussi est-ce en son nom, A. HIRTIVS, que fut alors frappée une petite monnaie de bronze qui se trouve très habituellement dans les environs de Trèves. Les types en reproduisent servilement ceux du denier de César au type de l’éléphant et des insignes du pontificat, monnaie qui avait été particulièrement répandue dans les Gaules pendant la guerre, puisqu’elle était, comme nous l’avons déjà dit, celle que le général faisait frapper pour les besoins de ses troupes. Il en avait même déjà été frappé une copie de bronze au nom de CAESAR, que l’on rencontre également dans le pays de Trèves, et qui peut avoir été émise par César lui-même, dans le cours de ses campagnes en Belgique. Le délégué d’Hirtius imposa ainsi, à plusieurs des chefs gaulois qui monnayaient dans la province, entre autres, à un chef des Rèmes, Athedias, de placer sur leurs espèces de cuivre le nom du gouverneur, sous la forme : A. HIRtius IMPerator, en même temps que le leur propre ». Nous croyons que l’émission des monnaies de bronze d’Hirtius peut remonter jusqu’aux campagnes de l’an 696 (58 av. J.-C.); mais leur frappe fut prolongée longtemps après, car il en est sur lesquelles on lit CARIN en légende rétrograde, et ce nom ne saurait être que celui de C. Carinas, gouverneur de la Gaule Belgique de 723 à 725 (31 à 29 av. J.-C.). Les autres monnaies de A. Hirtiusont été frappées en 708 (46 av. J.-C.) pendant qu’il était préteur urbain; le revers de ces médailles porte les emblèmes du souverain

1537JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus

Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée et voilée de César tournée à droite. Revers : C·MARIDIANVS (Caius Maridianus) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et le coude reposant sur le bouclier qui repose à son tour sur le globe. BM 4.16g Indice de rareté   Atelier Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/16 – B.42 (Julia) – Syd.1067 Descriptif : L’affiliation héréditaire entre la Gens Julia et la déesse Vénus est sans doute mieux connue pour avoir été promue sous le règne de l’empereur Auguste, fils adoptif de Jules César, plutôt que César lui-même, en particulier dans les sources littéraires. Les exemples les plus manifestes apparaissent dans l’Énéide de Virgile, qui inclut des références explicites à l’ascendance divine d’Auguste tout au long de l’œuvre. Dès le livre 1, Jupiter prononce un discours à Vénus dans lequel il souligne le succès que connaîtront ses descendants dans l’état Alba Longa, qui sera fondé par le fils d’Énée Ascanius, identifiant spécifiquement Jules César lorsqu’il déclare que « nascetur pulchra Troianus origine Caesar, imperium oceano, famam qui terminet astris – Iulius, a magno demissum nomen Iulo » (Énéide 1.286-8). La décision tendancieuse de Virgile de se référer à Ascagne par son autre nom, Iulus, est une forme de propagande typiquement virgilienne ; en utilisant le nom à partir duquel les Gens Iulia ont étymologisé le leur, Virgile attire immédiatement l’attention de son auditoire non seulement sur les parallèles de caractère entre Jules César et le légendaire fondateur d’Alba Longa, mais aussi sur la légitimité incontestable du règne d’Auguste. Bien qu’il y ait certainement plus de littérature contemporaine de la vie d’Auguste que celle de César qui s’appuie sur la lignée de la famille comme méthode pour renforcer la légitimité, il y a des références dans des sources ultérieures au désir de César de souligner son lien divin pour la même raison. Suétone dans sa vie de Jules César comprend un discours prononcé par César comme l’éloge funèbre de sa tante paternelle, dans lequel il fait spécifiquement référence à l’ascendance de sa tante (et par extension la sienne) : « amitae meae Iuliae maternum genus ab regibus ortum, paternum cum diis inmortalinbus coniunctum est. nam ab Anco Marcio sunt Marcii Reges, quo nomine fuit mater; a Venere Iulii, cuius gentis familia est nostra » (Les Douze Césars, Jules César, 1.6). Suétone, bien sûr, écrivait au début du 2ème siècle après JC et, en tant que tel, l’exactitude avec laquelle il transmet des discours prétendument prononcés plus de 150 ans auparavant devrait être remise en question, voire totalement rejetée. C’est donc d’autres preuves qu’il faut rechercher pour une base plus concrète du rapport de Suétone et cette pièce peut être considérée comme une telle preuve, illustrant que l’association avec Vénus a bien été exploitée pendant la vie de César. Frappée dans la dernière année de sa vie, alors que la dictature de César était bien établie et qu’il poursuivait des réformes toujours plus larges (et controversées), cette pièce peut être interprétée comme le reflet de la confiance qu’il avait dans sa position. L’autoglorification exposée ne se limite pas à la représentation de Vénus au revers de cette pièce, elle est encore aggravée par la représentation de la Victoire et par le bouclier sur lequel Vénus s’appuie. Cette iconographie est une allusion claire à l’illustre carrière militaire de César, dont aucun citoyen romain n’aurait eu le moindre doute en 44 av. Le revers de cette pièce résume ainsi le désir de César de renforcer sa crédibilité en tant que dictateur à travers ses réalisations sur terre ainsi que son lien ancestral avec les dieux dans les cieux. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Caius Cossutius Maridianus est un magistrat qui n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Lieux de découverte (2 exemplaires) Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1901,0407.451 Source : British Museum Poids : 3.79g

1533JU – Denier César – Publius Sepullius Macer

Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée de César tournée à droite. Revers : P SEPVLLIVS MACER (Publius Sepullius Macer) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et une lance transversale de la main gauche ornée d’une étoile. BnF 3.94g Indice de rareté   Atelier Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia et Julia Références : RRC 480/11 – B.49 (Julia) – Syd.1072 Descriptif : Le denier de Publius Sepullius Macer existe avec la tête laurée ou voilée de César. Il est possible que le type avec la tête laurée ait été frappé en février 44 avant J.-C. au moment où César recevait le titre de Dictateur perpétuel, première marche vers la royauté qu’il avait pourtant repoussée. Ce denier avec la tête voilée est peut-être posthume mais peut aussi représenter César comme Pontifex Maximus (chef de la religion romaine), titre que César avait reçu en 63 avant J.-C. Lieux de découverte (8 exemplaires) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque.P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parens patriae ou clementia Caesaris (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4681 Source : British Museum Poids : 3.78g British Museum: R.9062 Source : British Museum Poids : 3.54g

1532JU – Denier César – Publius Sepullius Macer

Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée de César tournée à droite. Revers : P SEPVLLIVS MACER (Publius Sepullius Macer) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et une lance transversale de la main gauche, appuyée sur un bouclier placé sur un globe. BnF 3.82g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia et Julia Références : RRC 480/10 – B.48 (Julia) – Syd.1073 Descriptif : Le denier de Publius Sepullius Macer existe avec la tête laurée ou voilée de César. Il est possible que le type avec la tête laurée ait été frappé en février 44 avant J.-C. au moment où César recevait le titre de Dictateur perpétuel, première marche vers la royauté qu’il avait pourtant repoussée. Ce denier avec la tête voilée est peut-être posthume mais peut aussi représenter César comme Pontifex Maximus (chef de la religion romaine), titre que César avait reçu en 63 avant J.-C. IL existe deux variante à ce denier en fonction du sens d’écriture de la légende MACER au revers : Variante 1 : MACER écrit de gauche à droite Références : RRC 480/10 – B.48 (Julia) – Syd.1073 BM 3.69g Variante 2 : MACER écrit de droite à gauche Références : RRC 480/9 – B.48 (Julia) – Syd.1073a Moins de cinq exemplaires observés. BM 4.08g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque.P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parens patriae ou clementia Caesaris (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Lieux de découverte (5 exemplaires) Enregistrer