1498PO – As Pompée le jeune – Cnæus Pompeius Magnus Junior
1498PO – As Pompée le jeune – Cnæus Pompeius Magnus Junior Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : CN·(MA)G IMP Proue de navire à droite, devant marque de valeur I. Bibliothèque nationale de France 18.4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 46-45 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pompeia Références : RRC 471/1 – Syd.1040 Cnaeus Pompeius était le fils aîné de Pompée le Grand et de Mucia. Lui et les Pompéiens ont été vaincus en Espagne à Munda par César et ses forces. Sextus Pompée (fils cadet de Pompée le Grand et de Mucia) s’enfuit, mais Cnaeus fut exécuté. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On a prétendu à tort que le mot ROMA se trouve inscrit au revers de cet as. On a aussi voulu attribuer cette pièce au grand Pompée, mais la présence du prénom Cnaeus rend invraisemblablecette attribution; cet as a sans doute été frappé à la même époque que les deniers précédents; le poids oncial, anormal à Rome, pour cette époque, prouve que l’émission a eu lieu en Espagne.
1296CO – As Sylla – Lucius Cornelius Sulla
1296CO – As Sylla – Lucius Cornelius Sulla Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : L. S(VL)A ou L.S(VL) / IMPE (Lucius Sylla imperator) Proue de navire à droite, à droite marque de valeur I. British Museum 15.55g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 82 avant J.C. Matière : Bronze Gens : Cornelia Références : RRC 368/1 – B.34 (Cornelia) – Syd.767 Emis par Sylla alors qu’il voyageait avec son armée pour sa deuxième marche contre Rome, c’est le dernier As mettant en vedette Janus qui a été publié sous la République romaine. Sulla a été proclamé ‘dictator legibus faciendis et reipublicae constituendae causa’ (dictateur pour l’élaboration des lois et pour le règlement de la constitution) par le Sénat à la fin de 82 ou au début de 81 avant JC après sa défaite des forces samnites et mariales à la bataille de la Colline Gate juste à l’extérieur de Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies d’or, d’argent et de bronze qui suivent, forment une série à part : elles ont été frappées après que Sylla fut revenu d’Orient, dans quelque atelier de l’Italie méridionale, durant la guerre de 672 (82 av. J.-C.). Ce qui le prouve, c’est d’abord qu’on ne les trouve que dans ce pays; c’est ensuite l’analogie de leurs types avec les monnaies autonomes de villes de l’Italie méridionale. La double corne d’abondance qu’on voit sur l’aureus et les n. 35 à 37, est copiée sur le revers des monnaies de Valentia dans le Bruttium, ce qui paraît fixer le lieu où Sylla avait momentanément installé l’atelier monétaire de son questeur. Pendant ce temps, le Sénat, dominé par les partisans de Cinna, faisait battre monnaie de son côté par le préteur urbain Q. Antonius Balbus (V. Antonia. n° 1).
1275CA – As Cassia – C. Cassius Longinus Varus
1275CA – As Cassia – C. Cassius Longinus Varus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus un croissant. Revers : D.S.S. CASSI. L. SALINA. (Caius Cassius, Lucius Salinator) Proue de navire sur laquelle on lit : D. S. S. (De senatus sententia) Bibliothèque nationale de France 10.44g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Cassia Références : RRC 355/1a – B.5 (Cassia) – Syd.731a La gens Cassia était une famille romaine de grande antiquité. Les premiers membres de cette gens apparaissant dans l’histoire étaient peut-être patriciens, mais tous ceux qui apparurent plus tard étaient plébéiens. Le premier des Cassii à obtenir le consulat fut Spurius Cassius Viscellinus, en 502 av. Il a proposé la première loi agraire, pour laquelle il a été accusé d’aspirer à se faire roi, et mis à mort par la noblesse patricienne. Les Cassii faisaient partie des familles les plus en vue de la République tardive et occupaient fréquemment de hautes fonctions, qui duraient bien à l’époque impériale. Parmi leurs homonymes se trouvent la Via Cassia, la route d’Arretium et le village de Cassianum Hirpinum, à l’origine un domaine appartenant à une de cette famille dans le pays des Hirpini. Variante 1 : légende du revers C·CASSIV / L·SALINA Référence : RRC 355/1b Münzkabinett Berlin 13.2g Münzkabinett Berlin 13.2g Variante 2 : légende du revers C·CASSI / L·SALIN ou C·CASSI / L·SALI Référence : RRC 355/1c Bibliothèque nationale de France 15.36g Bibliothèque nationale de France 15.36g Variante 3 : légende du revers C·CASI / L·SALIN Référence : RRC 355/1d British Museum 13.33g Variante 4 : légende du revers L·SALINA / C·CASSIVS Référence : RRC 355/1e SITNAM SITNAM Variante 5 : légende du revers L·SALIN / C·CASSI Référence : RRC 355/1f Bibliothèque nationale de France 12.29g Bibliothèque nationale de France 12.29g Variante 6 : légende du revers L·SALI / C·CASSI Référence : RRC 355/1g Bibliothèque nationale de France 13.02g Bibliothèque nationale de France 13.02g Variante 7 : légende du revers L·ALIN / C·C·ASSI Référence : RRC 355/1h British Museum 11.02g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage auquel on peut attribuer l’as de pied semi-oncial ci-dessous décrit, fut consul en 681 (73 av. J.-C.) avec M. Terentius Varro Lucullus. Ce sont ces deux consuls qui promulguèrent la loi Terentia-Cassia qui ordonnait des distributions de blé à bas prix. Proconsul en Gaule l’année suivante, C. Cassius Varus fut battu par Spartacus à Modène. Compris dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.), il fut tué à Minturnes. Le monétaire qui a signé avec lui l’as que nous lui attribuons est inconnu, à moins que ce soit Julius Salinator, officier de l’armée de Sertorius, tué en 675 (81 av. J.-C. ).
1273LI – As Licinia – Caius Licinius Macer
1273LI – As Licinia – Caius Licinius Macer Avers : C. LICINIVS. L. F. Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : MACER. EX S. C. (Macer. Ex senatus consulto) Proue de navire à droite; au-dessus, un personnage debout, tenant une haste. British Museum 14.81g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Licinia Référence : RRC 354/2 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius.
1271FO – As Fonteia – Manius Fonteius
1271FO – As Fonteia – Manius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : (MN). FO(NT). ROMA (Manius Fonteius. Rome) Proue de navire tournée à gauche; au-dessus, les bonnets des Dioscures. Bibliothèque nationale de France 12.52g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Référence : RRC 353/3 – B.14 (Fonteia) – Syd.725 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte.
1260VE – As Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius
1260VE – As Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : OGVL. GAR. VER. (Ogulnius, Gargilius, Vergilius. Rome) Proue de navire à gauche. British Museum 13.2g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 350A/3c – B.8 (Ogulnia)– Syd.722b Nous trouvons plusieurs variantes à cet as en fonction de la disposition de la légende de la revers. Nous pouvons trouver au revers de ces asses des marques de contrôle de type lettre latine. Variante 1 légende du revers : GAR OGVL VER Références : RRC 350A/3a – B.8 (Ogulnia)– Syd.723 British Museum 13.2g Variante 2 légende du revers : GAR VER OGVL Références : RRC 350A/3b – B.8 (Ogulnia)– Syd.722a British Museum 13.45g Variante 3 légende du revers : OGVL GAR VER Référence : RRC 350A/3c British Museum 10.45g Variante 4 légende du revers : OGVL VER GAR Références : RRC 350A/3d – B.8 (Ogulnia)– Syd.722c British Museum 11.52g Variante 5 légende du revers : VER GAR OGVL Références : RRC 350A/3e – B.8 (Ogulnia)– Syd.722d British Museum 12.68g Variante 6 légende du revers : VER OGVL GAR Références : RRC 350A/3f – B.8 (Ogulnia)– Syd.722d British Museum 12.39g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies qui suivent, portent simplement l’abréviation VER. qu’on peut interpréter aussi bien par Verginius que par Vergilius. Le monétaire qui les fit frapper était en fonctions un peu avant 673 (81 av. J.-C.) avec ses collègues Gargilius et Oguinius. A cette date, on connaît un Virginius ou Verginius qui fut, plus tard, proscrit par les triumvirs en 711 (43 av. J.-C.); il descendait probablement du fameux Virginius, le père de Virginie, dont la fin tragique occasionna la chute des Décemvirs. A la même date aussi, on connait des Virgilii ou Vergilii. C. Virgilius, notamment, fut préteur en 692 (62 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de Sicile; plus tard, il s’enrôla dans l’armée pompéienne. Le poète Virgile qui naquit en 684 (70 av. J.-C.) était peut-être issu de cette race. Pour nous conformer à l’usage généralement adopté, nous avons classé les médailles suivantes à la famille Vergilia plutôt qu’à la Verginia; on trouvera aux familles Gargilia et Ogulnia tous les détails qui concernent la fabrication de ces espèces.
1254RU – As Rubria – Lucius Rubrius Dossenus
1254RU – As Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au milieu un autel avec un serpent enroulé. Revers : L. RVBRI. DOSSEN. (Lucius Rubrius Dossenus) Proue de navire à droite, devant marque de valeur I. Bibliothèque nationale de France 9.51g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Rubria Références : RRC 348/5 – B.5 (Rubria) – Syd.709 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement.
1243CO – As Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus
1243CO – As Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus. Revers : CN·LENTVL ou CN·LENTV ou CN·LENT ou CN·LEN (Cnaeus Lentulus) Proue de navire à droite. British Museum 12.63g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Cornelia Références : RRC 345/3 – B.52 (Cornelia) – Syd.704 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons 6. Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Lieu de découverte (1 exemplaire)
1237TI – As Tituria – Lucius Titurius Sabinus
1237TI – As Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : L. TITVRI. L. F. SABINVS (Lucius Titurius Lucii filius, Sabinus) Proue de navire, à droite; devant, une Victoire debout. British Museum 10.29g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Tituria Références : RRC 344/4a – B7 (Tituria) – Syd.701a Variante 1 avec la victoire au revers qui est remplacé par une marque de valeur I. Références : RRC 344/4b – B7 (Tituria) – Syd.701c British Museum 9.56g Variante 2 sans marque de valeur I à l’avers et au revers. Référence : RRC 344/4c British Museum 8.56g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa. Lieux de découverte (6 exemplaires)
1225VI – As Vibia – Caius Vibius Pansa
1225VI – As Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus. Revers : ROMA Trois proues de navire, à droite; au-dessus, une branche de laurier; devant, bonnets des Dioscures. Bibliothèque nationale de France 10.2g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Vibia Références : RRC 342/7b – B.10 (Vibia) – Syd.690 Variante 1 : Légende C·VIBIVS·C·F PANSA au revers Référence : RRC 342/7a Bibliothèque nationale de France 9.48g Bibliothèque nationale de France 9.48g Variante 2 : Présence marque de valeur I à l’avers Référence : RRC 342/7c Bibliothèque nationale de France 14.65g Bibliothèque nationale de France 14.65g Variante 3 : Présence marque de valeur I au revers à droite de la proue. Référence : RRC 342/7d Bibliothèque nationale de France 14.04g Bibliothèque nationale de France 14.04g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (5 exemplaires)