1476CA – Denier Carisia – Titus Carisius
Avers : MONETA Tête de Junon Moneta avec boucles d’oreille et collier. Revers : T. CARISIVS (Titus Carisius) Chapeau de Vulcain lauré et enclume, accosté à gauche de pinces et d’un marteau à droite; le tout dans une couronne de laurier. BnF 4.07gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Carisia Références : RRC 464/2 – B.1 (Carisia) – Syd.982 Descriptif : Ce denier se rapporte directement à la fabrication des monnaies au travers des triumvirs monétaires, premier poste dans la course aux honneurs qui pouvait mener son titulaire au consulat. Le temple de Junon Moneta (l’Avertisseuse) était situé sur l’Arx on sommet du Capitole où se trouvait placé l’atelier monétaire. Sur Junon Moneta, voir en dernier lieu Jean Haudry, Juno Moneta Aux sources de la monnaie, Milan 2002. Au revers, nous découvrons les instruments de Vulcain, dieu des Enfers et des métallurgistes. Les auteurs du Catàlogo ont relevé cinq variétés. Lieux de découverte (180 exemplaires) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Carisii n’avaient pas de cognomen, et leur famille n’apparaît dans l’histoire que vers la fin de la République. Les deux seuls membres connus ont frappé monnaie : c’est T. Carisius et P. Carisius, personnages qui ont souvent été confondus par les historiens. T. Carisius. Monétaire vers l’an 706 (48 av. J.-C.) Ce personnage fut monétaire sous Jules César; on ne sait à peu près rien de son histoire, et les auteurs anciens l’ont souvent confondu avec son fils P. Carisius, chargé plus tard de faire la guerre en Espagne. Toutefois, une inscription de l’époque de la République, trouvée à Avignon et conservée au musée de cette ville porte : T. CARISIVS. T. F, PR. VOLCAR. DAT. Ce T. Carisius, préteur des Volkes, est probablement notre monétaire.Sur ses médailles, nombreuses et intéressantes, il prend quelquefois le titre de triumvir monetalis, avec la mention senatus consulto. Sur le n. 1, on voit la tête de Junon Moneta, déesse dans le temple de laquelle était établi l’atelier monétaire de Rome; au revers, sont gravés les emblèmes de la charge de monétaire : le coin, les tenailles, l’enclume et le marteau. Le coin monétaire, de forme conique, est entouré d’une couronne de laurier, comme le bonnet de Vulcain qu’on voit sur des monnaies italiotes ou étrusques d’Æsernia, d’Ariminum, de Populonia. Des coins monétaires de l’époque impériale, conservés au Cabinet de France, ont une forme à peu près identique.Le buste de la Victoire, ainsi que son char trainé par deux ou quatre coursiers, font allusion aux triomphes de Jules-César, comme le sceptre, le globe, le sphinx, la corne d’abondance et le gouvernail rappellent sa puissance (V. Julia). Le quinaire n. 6 nous représente la dea Roma assise sur des boucliers, dans une position à peu près analogue à celle qu’elle a au revers du dernier anonyme décrit p. 72, du denier qui porte les trois noms de C. Malleolus, L. Metellus et A. Albinus, et enfin de la pièce des Locriens. Les sesterces (n. 7, 8 et 9) sont consacrés à Diane chasseresse. On a donné le nom de Sibylle à la tête des deniers 10 et II; pourtant cette tête n’est pas semblable à la Sibylle qui figure au droit du denier de L. Manlius Torquatus; le sphinx du revers, qui peut symboliser l’ambiguïté des paroles prophétiques de la Sibylle, est pareil au sphinx qu’on verra plus tard sur des monnaies d’Auguste. On n’a pas encore réussi à expliquer d’une manière satisfaisante la présence de la Sibylle et du Sphinx sur les monnaies de T. Carisius. On pourrait supposer qu’un des ancêtres de ce monétaire fut un des quindccimviri chargés de la garde des livres sibyllins, ou que ces types rappellent quelque oracle célèbre.Remarquons encore que la tête de cette prétendue Sibylle se voit au revers des deniers de L. Valerius Acisculus, et qu’on la regarde alors, soit comme Valeria Luperca, soit comme la Junon de Faléries dont Valeria Luperca avait été prêtresse. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4596 Source : British Museum Poids : 3.97g British Museum: R.8937 Source : British Museum Poids : 3.88g
1338PL – Denier Plaetoria – L. Plaetorius Cestianus
Avers : MONETA S C (Moneta Senatus Consulto) Buste diadèmé de Junon Moneta à droite. Revers : L · PLAETORI / L · F · Q · S C (Lucius Plaettorius Lucii Filius, Quaestor, Senatus Consulto) Boxeur victorieux courant à droite, portant branche de palmier et caestus; avec ou sans marque de contrôle en dessous. BnF 4.00gr Indice de rareté Atelier Datation : 74 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plaetoria Références : RRC 396/1b – B.2 (Plaetoria) – Syd.792a Descriptif : Au revers, Mr Babelon a relevé les symboles suivants qui tous se rapportent aux jeux: couronne, flambeau, strigile, amphore, boule et cerceau. [ngg src= »galleries » ids= »71″ display= »basic_thumbnail » number_of_columns= »2″ show_slideshow_link= »1″] Variété du denier Plaetoria sans marque de contrôle au revers RRC 396/1a : [ngg src= »galleries » ids= »610″ display= »basic_thumbnail » number_of_columns= »2″ show_slideshow_link= »1″] https://www.lesdioscures.com/les-symboles-agonistiques-du-denier-de-l-plaetorius-cestianus/ Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plaetorius L. f. Cestianus. Questeur vers 680 (74 av. J.-C.) Cicéron, dans son discours pro Cluentio , mentionne un sénateur du nom de L. Plaetorius qui doit être notre monétaire. Ce sénateur fut certainement questeur, sans quoi l’entrée au Sénat ne lui eût pas été possible; or, le denier ci-dessous décrit donne précisément au magistrat monétaire le titre de questeur. L. Plaetorius était, d’après les médailles, fils d’un autre Lucius Plaetorius inconnu dans l’histoire. Ses monnaies présentent au droit le type de Junon Moneta, comme un denier de T. Carisius (Carisia, 1); quant au revers, le type est une allusion évidente au cognomen Cestianus ; on y voit un athlète qui tient à la main le ceste délié ou gant fait de lanières de cuir, à l’usage des pugilistes. Ce rapprochement de Caestus ou Cestianus qui en dérive, avec le mot grec ~xecroç passé dans la langue latine, rentre dans ces jeux étymologiques familiers aux Romains, et que nous avons si souvent signalés; ici, ce type prouve que le monétaire s’appelait Cestianus, car ce cognomen ne paraît pas sur le denier. Lieux de découverte (20 exemplaires) Enregistrer Enregistrer