1662CO – Aureus Cornuficia – Quintus Cornuficius
Avers : Anépigraphe Tête drapée d’Africa, portant une peau d’éléphant. Derrière le buste, deux lances. Revers : Q. CORNVFICI. AVGVR. IMP (Quintus Cornuficius, Augur, Imperator) Cornuficius debout à gauche, portant un voile et portant un lituus de la main droite. Junon Sospita debout à droite avec une corneille sur l’épaule, tenant une lance et un bouclier dans la main gauche et couronne Cornuficius. Gemini, LLC Auction X 3.86gr Indice de rareté Atelier Afrique Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornuficia Références : RRC 509/3 Descriptif : Au moment où il fut nommé gouverneur d’Afrique Vetus (la «vieille» province) en 44 avant JC, Quintus Cornuficius avait déjà connu une carrière distinguée dans le gouvernement et en tant que poète et orateur. Il comptait parmi ses amis Catulle et Cicéron, et avait été un allié fidèle de Jules César dans sa lutte contre les pompéiens. Après le meurtre de César, Cornuficius a exprimé son opposition aux Triumvirs: il s’est rangé du côté du sénat dans la guerre de Mutina (43 avant J.C. De sa base en Afrique, il a aidé Sextus Pompée et a permis à beaucoup de ceux qui avaient également été proscrits de se réfugier sur son territoire. Cependant, l’opposition vocale de Cornuficius aux Triumvirs s’est avérée être sa perte, car en 42 av. il a été attaqué par Titus Sextius, gouverneur de la voisine Africa Nova (la «nouvelle» province). Le fait que Cornuficius ait été salué Imperator et ait pu produire une pièce de monnaie intrigante avec son titre suggère que sa défense a d’abord été couronnée de succès avant, à la fin de l’année, il a été vaincu et tué près d’Utica. Ses créations de pièces sont très personnelles et les quelques matrices utilisées pour les produire ont été gravées dans un style exceptionnellement fin. Il choisit pour l’avers de ses monnaies les portraits de Cérès-Tanit, d’Afrique et de Jupiter Ammon, tous célébrant sa province. Celles-ci ont été associées à un seul type inverse qui montrait que Cornuficius était couronné par Juno Sospita. Le fait qu’il soit voilé, tient un lituus et inclue AVGVR dans l’inscription souligne la fierté qu’il tenait à l’augurat auquel il avait été nommé par Jules César en 47 av. Puisqu’il est couronné par Juno Sospita, nous devons supposer qu’il s’agit d’une référence à son origine Lanuvine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne était, au dire de Cicéron, originaire de Rhegium. Elle n’apparaît pas dans les fastes de la république le dernier siècle avant qui a précédé notre ère. On connaît un Cornuficius qui était secrétaire (scriba) de Verrès pendant sa préture, l’an 680 (74 av. J.-C.); un Q. Cornuficius fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et brigua le consulat en même temps que Cicéron, l’an 690 (64 av. J.-C.). C’est de son fils, le plus illustre de toute la famille, que nous avons des monnaies. Le monétaire Q. Cornuficius eut une part active dans la guerre civile qui commença l’an 706 (48 av. J.-C.); il était alors questeur, et il fut envoyé comme propréteur en Illyrie par Jules César; rentré à Rome après avoir soumis cette province révoltée, il reçut la dignité d’augure dont il s’honore sur ses monnaies, et ce fut alors qu’il se lia avec Cicéron qui, augure comme lui, le traite de conlega, 708 (46 av. J.-C.); nous le voyons ensuite en Syrie dont il devint gouverneur pour César; deux ans plus tard, à la mort du dictateur, il gouvernait l’Ancienne Afrique comme propréteur. Il se déclara alors pour le parti républicain et le Sénat contre les triumvirs et il soutint Sextus Pompée. Appien et Dion Cassius racontent un peu différemment les péripéties de la guerre qu’il soutint contre T. Sextius, gouverneur de la Nouvelle Afrique et chargé de le combattre; toujours est-il qu’il paraît avoir péri dans la mêlée vers l’an 712 (42 av. J.-C.). La tête de Jupiter Ammon qui figure sur les pièces n. 1 et 2, en même temps qu’elle est une allusion symbolique au nom Cornuficius, rappelle que le culte de Jupiter Ammon était fort en honneur dans la province de l’Ancienne Afrique où toutes les médailles de Q. Cornuficius ont été frappées, de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.), au type des anciennes monnaies autonomes de cette contrée. La tête de Cérès et la tête de l’Afrique avec la peau d’éléphant conviennent également bien à cette province; derrière la tête de l’Afrique, on voit une baguette ou verge qui était l’attribut des gouverneurs de la Mauritanie: Praefeeti gentium Maurarum, cumfiunt, virgam accipiunt et gestanti.Le revers de toutes ces médailles, qui est identique, est une allusion à la dignité augurale dont Q. Cornuficius fut investi, comme nous l’avons vu : il prend d’ailleurs dans la légende de ses pièces le titre d’augur, ainsi que celui d’imperalor dont il fut salué au moment de sa campagne contre l’armée des triumvirs commandée par T. Sextius en 711 et 712. Junon Sospita ou Lanuvina qui couronne l’augure, est vêtue comme toujours, d’une peau de chèvre par-dessus les vêtements de la matrone romaine; elle porte des sandales recourbées et un bouclier échancré; elle est armée de l’épieu des chasseurs et un corbeau est posé sur son épaule. La présence de Junon Lanuvina ne s’explique guère qu’en supposant que Q. Cornuficius était né à Lanuvium, où était le principal sanctuaire de cette déesse. Lieu de découverte (2 exemplaires)
1660CO – Aureus Cornuficia – Quintus Cornuficius
Avers : Anépigraphe Tête de Jupiter Ammon à gauche. Revers : Q. CORNVFICI. AVGVR. IMP (Quintus Cornuficius, Augur, Imperator) Cornuficius debout à gauche, portant un voile et portant un lituus de la main droite. Junon Sospita debout à droite avec une corneille sur l’épaule, tenant une lance et un bouclier dans la main gauche et couronne Cornuficius. BNF 7.89gr Indice de rareté Atelier Afrique Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornuficia Références : RRC 509/1 – B.1 (Cornuficia) Descriptif : Au moment où il fut nommé gouverneur d’Afrique Vetus (la «vieille» province) en 44 avant JC, Quintus Cornuficius avait déjà connu une carrière distinguée dans le gouvernement et en tant que poète et orateur. Il comptait parmi ses amis Catulle et Cicéron, et avait été un allié fidèle de Jules César dans sa lutte contre les pompéiens. Après le meurtre de César, Cornuficius a exprimé son opposition aux Triumvirs: il s’est rangé du côté du sénat dans la guerre de Mutina (43 avant J.C. De sa base en Afrique, il a aidé Sextus Pompée et a permis à beaucoup de ceux qui avaient également été proscrits de se réfugier sur son territoire. Cependant, l’opposition vocale de Cornuficius aux Triumvirs s’est avérée être sa perte, car en 42 av. il a été attaqué par Titus Sextius, gouverneur de la voisine Africa Nova (la «nouvelle» province). Le fait que Cornuficius ait été salué Imperator et ait pu produire une pièce de monnaie intrigante avec son titre suggère que sa défense a d’abord été couronnée de succès avant, à la fin de l’année, il a été vaincu et tué près d’Utica. Ses créations de pièces sont très personnelles et les quelques matrices utilisées pour les produire ont été gravées dans un style exceptionnellement fin. Il choisit pour l’avers de ses monnaies les portraits de Cérès-Tanit, d’Afrique et de Jupiter Ammon, tous célébrant sa province. Celles-ci ont été associées à un seul type inverse qui montrait que Cornuficius était couronné par Juno Sospita. Le fait qu’il soit voilé, tient un lituus et inclue AVGVR dans l’inscription souligne la fierté qu’il tenait à l’augurat auquel il avait été nommé par Jules César en 47 av. Puisqu’il est couronné par Juno Sospita, nous devons supposer qu’il s’agit d’une référence à son origine Lanuvine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne était, au dire de Cicéron, originaire de Rhegium. Elle n’apparaît pas dans les fastes de la république le dernier siècle avant qui a précédé notre ère. On connaît un Cornuficius qui était secrétaire (scriba) de Verrès pendant sa préture, l’an 680 (74 av. J.-C.); un Q. Cornuficius fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et brigua le consulat en même temps que Cicéron, l’an 690 (64 av. J.-C.). C’est de son fils, le plus illustre de toute la famille, que nous avons des monnaies. Le monétaire Q. Cornuficius eut une part active dans la guerre civile qui commença l’an 706 (48 av. J.-C.); il était alors questeur, et il fut envoyé comme propréteur en Illyrie par Jules César; rentré à Rome après avoir soumis cette province révoltée, il reçut la dignité d’augure dont il s’honore sur ses monnaies, et ce fut alors qu’il se lia avec Cicéron qui, augure comme lui, le traite de conlega, 708 (46 av. J.-C.); nous le voyons ensuite en Syrie dont il devint gouverneur pour César; deux ans plus tard, à la mort du dictateur, il gouvernait l’Ancienne Afrique comme propréteur. Il se déclara alors pour le parti républicain et le Sénat contre les triumvirs et il soutint Sextus Pompée. Appien et Dion Cassius racontent un peu différemment les péripéties de la guerre qu’il soutint contre T. Sextius, gouverneur de la Nouvelle Afrique et chargé de le combattre; toujours est-il qu’il paraît avoir péri dans la mêlée vers l’an 712 (42 av. J.-C.). La tête de Jupiter Ammon qui figure sur les pièces n. 1 et 2, en même temps qu’elle est une allusion symbolique au nom Cornuficius, rappelle que le culte de Jupiter Ammon était fort en honneur dans la province de l’Ancienne Afrique où toutes les médailles de Q. Cornuficius ont été frappées, de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.), au type des anciennes monnaies autonomes de cette contrée. La tête de Cérès et la tête de l’Afrique avec la peau d’éléphant conviennent également bien à cette province; derrière la tête de l’Afrique, on voit une baguette ou verge qui était l’attribut des gouverneurs de la Mauritanie: Praefeeti gentium Maurarum, cumfiunt, virgam accipiunt et gestanti.Le revers de toutes ces médailles, qui est identique, est une allusion à la dignité augurale dont Q. Cornuficius fut investi, comme nous l’avons vu : il prend d’ailleurs dans la légende de ses pièces le titre d’augur, ainsi que celui d’imperalor dont il fut salué au moment de sa campagne contre l’armée des triumvirs commandée par T. Sextius en 711 et 712. Junon Sospita ou Lanuvina qui couronne l’augure, est vêtue comme toujours, d’une peau de chèvre par-dessus les vêtements de la matrone romaine; elle porte des sandales recourbées et un bouclier échancré; elle est armée de l’épieu des chasseurs et un corbeau est posé sur son épaule. La présence de Junon Lanuvina ne s’explique guère qu’en supposant que Q. Cornuficius était né à Lanuvium, où était le principal sanctuaire de cette déesse. Lieu de découverte (3 exemplaires) Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) Vienne : ID53892 Source : Münzkabinett Wien Poids : 8.02g
1664CO – Denier Cornuficia – Quintus Cornuficius
Avers : Anépigraphe Buste de Cérès-Tanit à gauche. Revers : Q. CORNVFICI. AVGVR. IMP (Quintus Cornuficius, Augur, Imperator) Cornuficius debout à gauche, portant un voile et portant un lituus de la main droite. Junon Sospita debout à droite avec une corneille sur l’épaule, tenant une lance et un bouclier dans la main gauche et couronne Cornuficius. BNF 3.74gr Indice de rareté Atelier Afrique Datation : 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornuficia Références : RRC 509/5 – B.3 (Cornuficia) – Syd.1354 Descriptif : Au moment où il fut nommé gouverneur d’Afrique Vetus (la «vieille» province) en 44 avant JC, Quintus Cornuficius avait déjà connu une carrière distinguée dans le gouvernement et en tant que poète et orateur. Il comptait parmi ses amis Catulle et Cicéron, et avait été un allié fidèle de Jules César dans sa lutte contre les pompéiens. Après le meurtre de César, Cornuficius a exprimé son opposition aux Triumvirs: il s’est rangé du côté du sénat dans la guerre de Mutina (43 avant J.C. De sa base en Afrique, il a aidé Sextus Pompée et a permis à beaucoup de ceux qui avaient également été proscrits de se réfugier sur son territoire. Cependant, l’opposition vocale de Cornuficius aux Triumvirs s’est avérée être sa perte, car en 42 av. il a été attaqué par Titus Sextius, gouverneur de la voisine Africa Nova (la «nouvelle» province). Le fait que Cornuficius ait été salué Imperator et ait pu produire une pièce de monnaie intrigante avec son titre suggère que sa défense a d’abord été couronnée de succès avant, à la fin de l’année, il a été vaincu et tué près d’Utica. Ses créations de pièces sont très personnelles et les quelques matrices utilisées pour les produire ont été gravées dans un style exceptionnellement fin. Il choisit pour l’avers de ses monnaies les portraits de Cérès-Tanit, d’Afrique et de Jupiter Ammon, tous célébrant sa province. Celles-ci ont été associées à un seul type inverse qui montrait que Cornuficius était couronné par Juno Sospita. Le fait qu’il soit voilé, tient un lituus et inclue AVGVR dans l’inscription souligne la fierté qu’il tenait à l’augurat auquel il avait été nommé par Jules César en 47 av. Puisqu’il est couronné par Juno Sospita, nous devons supposer qu’il s’agit d’une référence à son origine Lanuvine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne était, au dire de Cicéron, originaire de Rhegium. Elle n’apparaît pas dans les fastes de la république le dernier siècle avant qui a précédé notre ère. On connaît un Cornuficius qui était secrétaire (scriba) de Verrès pendant sa préture, l’an 680 (74 av. J.-C.); un Q. Cornuficius fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et brigua le consulat en même temps que Cicéron, l’an 690 (64 av. J.-C.). C’est de son fils, le plus illustre de toute la famille, que nous avons des monnaies. Le monétaire Q. Cornuficius eut une part active dans la guerre civile qui commença l’an 706 (48 av. J.-C.); il était alors questeur, et il fut envoyé comme propréteur en Illyrie par Jules César; rentré à Rome après avoir soumis cette province révoltée, il reçut la dignité d’augure dont il s’honore sur ses monnaies, et ce fut alors qu’il se lia avec Cicéron qui, augure comme lui, le traite de conlega, 708 (46 av. J.-C.); nous le voyons ensuite en Syrie dont il devint gouverneur pour César; deux ans plus tard, à la mort du dictateur, il gouvernait l’Ancienne Afrique comme propréteur. Il se déclara alors pour le parti républicain et le Sénat contre les triumvirs et il soutint Sextus Pompée. Appien et Dion Cassius racontent un peu différemment les péripéties de la guerre qu’il soutint contre T. Sextius, gouverneur de la Nouvelle Afrique et chargé de le combattre; toujours est-il qu’il paraît avoir péri dans la mêlée vers l’an 712 (42 av. J.-C.). La tête de Jupiter Ammon qui figure sur les pièces n. 1 et 2, en même temps qu’elle est une allusion symbolique au nom Cornuficius, rappelle que le culte de Jupiter Ammon était fort en honneur dans la province de l’Ancienne Afrique où toutes les médailles de Q. Cornuficius ont été frappées, de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.), au type des anciennes monnaies autonomes de cette contrée. La tête de Cérès et la tête de l’Afrique avec la peau d’éléphant conviennent également bien à cette province; derrière la tête de l’Afrique, on voit une baguette ou verge qui était l’attribut des gouverneurs de la Mauritanie: Praefeeti gentium Maurarum, cumfiunt, virgam accipiunt et gestanti.Le revers de toutes ces médailles, qui est identique, est une allusion à la dignité augurale dont Q. Cornuficius fut investi, comme nous l’avons vu : il prend d’ailleurs dans la légende de ses pièces le titre d’augur, ainsi que celui d’imperalor dont il fut salué au moment de sa campagne contre l’armée des triumvirs commandée par T. Sextius en 711 et 712. Junon Sospita ou Lanuvina qui couronne l’augure, est vêtue comme toujours, d’une peau de chèvre par-dessus les vêtements de la matrone romaine; elle porte des sandales recourbées et un bouclier échancré; elle est armée de l’épieu des chasseurs et un corbeau est posé sur son épaule. La présence de Junon Lanuvina ne s’explique guère qu’en supposant que Q. Cornuficius était né à Lanuvium, où était le principal sanctuaire de cette déesse. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1843,0116.556 Source : British Museum Poids : 3.65g
1663CO – Denier Cornuficia – Quintus Cornuficius
Avers : Anépigraphe Tête drapée d’Africa, portant une peau d’éléphant. Derrière le buste, deux lances. Revers : Q. CORNVFICI. AVGVR. IMP (Quintus Cornuficius, Augur, Imperator) Cornuficius debout à gauche, portant un voile et portant un lituus de la main droite. Junon Sospita debout à droite avec une corneille sur l’épaule, tenant une lance et un bouclier dans la main gauche et couronne Cornuficius. BNF 3.21gr Indice de rareté Atelier Afrique Datation : 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornuficia Références : RRC 509/4 – B.3 (Cornuficia) Descriptif : Au moment où il fut nommé gouverneur d’Afrique Vetus (la «vieille» province) en 44 avant JC, Quintus Cornuficius avait déjà connu une carrière distinguée dans le gouvernement et en tant que poète et orateur. Il comptait parmi ses amis Catulle et Cicéron, et avait été un allié fidèle de Jules César dans sa lutte contre les pompéiens. Après le meurtre de César, Cornuficius a exprimé son opposition aux Triumvirs: il s’est rangé du côté du sénat dans la guerre de Mutina (43 avant J.C. De sa base en Afrique, il a aidé Sextus Pompée et a permis à beaucoup de ceux qui avaient également été proscrits de se réfugier sur son territoire. Cependant, l’opposition vocale de Cornuficius aux Triumvirs s’est avérée être sa perte, car en 42 av. il a été attaqué par Titus Sextius, gouverneur de la voisine Africa Nova (la «nouvelle» province). Le fait que Cornuficius ait été salué Imperator et ait pu produire une pièce de monnaie intrigante avec son titre suggère que sa défense a d’abord été couronnée de succès avant, à la fin de l’année, il a été vaincu et tué près d’Utica. Ses créations de pièces sont très personnelles et les quelques matrices utilisées pour les produire ont été gravées dans un style exceptionnellement fin. Il choisit pour l’avers de ses monnaies les portraits de Cérès-Tanit, d’Afrique et de Jupiter Ammon, tous célébrant sa province. Celles-ci ont été associées à un seul type inverse qui montrait que Cornuficius était couronné par Juno Sospita. Le fait qu’il soit voilé, tient un lituus et inclue AVGVR dans l’inscription souligne la fierté qu’il tenait à l’augurat auquel il avait été nommé par Jules César en 47 av. Puisqu’il est couronné par Juno Sospita, nous devons supposer qu’il s’agit d’une référence à son origine Lanuvine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne était, au dire de Cicéron, originaire de Rhegium. Elle n’apparaît pas dans les fastes de la république le dernier siècle avant qui a précédé notre ère. On connaît un Cornuficius qui était secrétaire (scriba) de Verrès pendant sa préture, l’an 680 (74 av. J.-C.); un Q. Cornuficius fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et brigua le consulat en même temps que Cicéron, l’an 690 (64 av. J.-C.). C’est de son fils, le plus illustre de toute la famille, que nous avons des monnaies. Le monétaire Q. Cornuficius eut une part active dans la guerre civile qui commença l’an 706 (48 av. J.-C.); il était alors questeur, et il fut envoyé comme propréteur en Illyrie par Jules César; rentré à Rome après avoir soumis cette province révoltée, il reçut la dignité d’augure dont il s’honore sur ses monnaies, et ce fut alors qu’il se lia avec Cicéron qui, augure comme lui, le traite de conlega, 708 (46 av. J.-C.); nous le voyons ensuite en Syrie dont il devint gouverneur pour César; deux ans plus tard, à la mort du dictateur, il gouvernait l’Ancienne Afrique comme propréteur. Il se déclara alors pour le parti républicain et le Sénat contre les triumvirs et il soutint Sextus Pompée. Appien et Dion Cassius racontent un peu différemment les péripéties de la guerre qu’il soutint contre T. Sextius, gouverneur de la Nouvelle Afrique et chargé de le combattre; toujours est-il qu’il paraît avoir péri dans la mêlée vers l’an 712 (42 av. J.-C.). La tête de Jupiter Ammon qui figure sur les pièces n. 1 et 2, en même temps qu’elle est une allusion symbolique au nom Cornuficius, rappelle que le culte de Jupiter Ammon était fort en honneur dans la province de l’Ancienne Afrique où toutes les médailles de Q. Cornuficius ont été frappées, de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.), au type des anciennes monnaies autonomes de cette contrée. La tête de Cérès et la tête de l’Afrique avec la peau d’éléphant conviennent également bien à cette province; derrière la tête de l’Afrique, on voit une baguette ou verge qui était l’attribut des gouverneurs de la Mauritanie: Praefeeti gentium Maurarum, cumfiunt, virgam accipiunt et gestanti.Le revers de toutes ces médailles, qui est identique, est une allusion à la dignité augurale dont Q. Cornuficius fut investi, comme nous l’avons vu : il prend d’ailleurs dans la légende de ses pièces le titre d’augur, ainsi que celui d’imperalor dont il fut salué au moment de sa campagne contre l’armée des triumvirs commandée par T. Sextius en 711 et 712. Junon Sospita ou Lanuvina qui couronne l’augure, est vêtue comme toujours, d’une peau de chèvre par-dessus les vêtements de la matrone romaine; elle porte des sandales recourbées et un bouclier échancré; elle est armée de l’épieu des chasseurs et un corbeau est posé sur son épaule. La présence de Junon Lanuvina ne s’explique guère qu’en supposant que Q. Cornuficius était né à Lanuvium, où était le principal sanctuaire de cette déesse. Lieu de découverte (5 exemplaires) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1855,1118.1 Source : British Museum Poids : 3.74g British Museum: 2002,0102.4789 Source : British Museum Poids : 3.72g
1661CO – Denier Cornuficia – Quintus Cornuficius
Avers : Anépigraphe Tête de Jupiter Ammon à gauche. Revers : Q. CORNVFICI. AVGVR. IMP (Quintus Cornuficius, Augur, Imperator) Cornuficius debout à gauche, portant un voile et portant un lituus de la main droite. Junon Sospita debout à droite avec une corneille sur l’épaule, tenant une lance et un bouclier dans la main gauche et couronne Cornuficius. BNF 3.56gr Indice de rareté Atelier Afrique Datation : 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornuficia Références : RRC 509/2 – B.1 (Cornuficia) – Syd.1353 Descriptif : Au moment où il fut nommé gouverneur d’Afrique Vetus (la «vieille» province) en 44 avant JC, Quintus Cornuficius avait déjà connu une carrière distinguée dans le gouvernement et en tant que poète et orateur. Il comptait parmi ses amis Catulle et Cicéron, et avait été un allié fidèle de Jules César dans sa lutte contre les pompéiens. Après le meurtre de César, Cornuficius a exprimé son opposition aux Triumvirs: il s’est rangé du côté du sénat dans la guerre de Mutina (43 avant J.C. De sa base en Afrique, il a aidé Sextus Pompée et a permis à beaucoup de ceux qui avaient également été proscrits de se réfugier sur son territoire. Cependant, l’opposition vocale de Cornuficius aux Triumvirs s’est avérée être sa perte, car en 42 av. il a été attaqué par Titus Sextius, gouverneur de la voisine Africa Nova (la «nouvelle» province). Le fait que Cornuficius ait été salué Imperator et ait pu produire une pièce de monnaie intrigante avec son titre suggère que sa défense a d’abord été couronnée de succès avant, à la fin de l’année, il a été vaincu et tué près d’Utica. Ses créations de pièces sont très personnelles et les quelques matrices utilisées pour les produire ont été gravées dans un style exceptionnellement fin. Il choisit pour l’avers de ses monnaies les portraits de Cérès-Tanit, d’Afrique et de Jupiter Ammon, tous célébrant sa province. Celles-ci ont été associées à un seul type inverse qui montrait que Cornuficius était couronné par Juno Sospita. Le fait qu’il soit voilé, tient un lituus et inclue AVGVR dans l’inscription souligne la fierté qu’il tenait à l’augurat auquel il avait été nommé par Jules César en 47 av. Puisqu’il est couronné par Juno Sospita, nous devons supposer qu’il s’agit d’une référence à son origine Lanuvine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne était, au dire de Cicéron, originaire de Rhegium. Elle n’apparaît pas dans les fastes de la république le dernier siècle avant qui a précédé notre ère. On connaît un Cornuficius qui était secrétaire (scriba) de Verrès pendant sa préture, l’an 680 (74 av. J.-C.); un Q. Cornuficius fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et brigua le consulat en même temps que Cicéron, l’an 690 (64 av. J.-C.). C’est de son fils, le plus illustre de toute la famille, que nous avons des monnaies. Le monétaire Q. Cornuficius eut une part active dans la guerre civile qui commença l’an 706 (48 av. J.-C.); il était alors questeur, et il fut envoyé comme propréteur en Illyrie par Jules César; rentré à Rome après avoir soumis cette province révoltée, il reçut la dignité d’augure dont il s’honore sur ses monnaies, et ce fut alors qu’il se lia avec Cicéron qui, augure comme lui, le traite de conlega, 708 (46 av. J.-C.); nous le voyons ensuite en Syrie dont il devint gouverneur pour César; deux ans plus tard, à la mort du dictateur, il gouvernait l’Ancienne Afrique comme propréteur. Il se déclara alors pour le parti républicain et le Sénat contre les triumvirs et il soutint Sextus Pompée. Appien et Dion Cassius racontent un peu différemment les péripéties de la guerre qu’il soutint contre T. Sextius, gouverneur de la Nouvelle Afrique et chargé de le combattre; toujours est-il qu’il paraît avoir péri dans la mêlée vers l’an 712 (42 av. J.-C.). La tête de Jupiter Ammon qui figure sur les pièces n. 1 et 2, en même temps qu’elle est une allusion symbolique au nom Cornuficius, rappelle que le culte de Jupiter Ammon était fort en honneur dans la province de l’Ancienne Afrique où toutes les médailles de Q. Cornuficius ont été frappées, de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.), au type des anciennes monnaies autonomes de cette contrée. La tête de Cérès et la tête de l’Afrique avec la peau d’éléphant conviennent également bien à cette province; derrière la tête de l’Afrique, on voit une baguette ou verge qui était l’attribut des gouverneurs de la Mauritanie: Praefeeti gentium Maurarum, cumfiunt, virgam accipiunt et gestanti.Le revers de toutes ces médailles, qui est identique, est une allusion à la dignité augurale dont Q. Cornuficius fut investi, comme nous l’avons vu : il prend d’ailleurs dans la légende de ses pièces le titre d’augur, ainsi que celui d’imperalor dont il fut salué au moment de sa campagne contre l’armée des triumvirs commandée par T. Sextius en 711 et 712. Junon Sospita ou Lanuvina qui couronne l’augure, est vêtue comme toujours, d’une peau de chèvre par-dessus les vêtements de la matrone romaine; elle porte des sandales recourbées et un bouclier échancré; elle est armée de l’épieu des chasseurs et un corbeau est posé sur son épaule. La présence de Junon Lanuvina ne s’explique guère qu’en supposant que Q. Cornuficius était né à Lanuvium, où était le principal sanctuaire de cette déesse. Lieu de découverte (12 exemplaires) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1843,0116.555 Source : British Museum Poids : 3.51g
1544ME – Quinaire Mettia – Marcus Mettius
1544ME – Quinaire Mettia – Marcus Mettius Avers : Anépigraphe Tête de Junon Sospita à droite portant une peau de chèvre. Serpent derrière le buste. Revers : M METTI (Marcus Mettius) Victoria (la Victoire) pilotant une bige à droite. British Museum 1.6g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Mettia Références : RRC 480/23 – B.1 (Mettia) – Syd.1058 Observation : Moins de quinze exemplaires de ce quinaire observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le nom de Mettius est déjà illustre chez les Sabins et les Latins. Citons, par exemple, Mettius Fuffetius, dictateur d’Albe la Longue, au temps du roi Tullus Hostilius, avec lequel fut réglé le combat des Horaces et des Curiaces et qui prit parti pour Fidènes et Veies contre Rome. Mettius Geminus commandait la cavalerie de Tusculum dans la guerre entre Rome et les cités latines confédérées en 414 (340 av. J.-C.). P. Mettius, partisan de Saturninus et de Glaucia, tua C. Memmius, un des candidats au consulat en 654 (100 av. J.-C.). Enfin, M. Mettius, lieutenant de Jules César, est celui qui fit frapper les monnaies qui suivent, en 710 (44 av. J.-C.). Envoyé par César, pendant la guerre des Gaules, comme ambassadeur, auprès d’Arioviste, le chef de la confédération germanique, il fut retenu prisonnier par le barbare; mais César, après sa victoire, le fit mettre en liberté . La tête de Junon Sospita, qui paraît sur le quinaire de M. Mettius, comme sur les monnaies de L. Papius Celsus, de L. Procilius, de L. Roscius Fabatus, de L. Thorius Balbus, rappelle que les Mettii se disaient originaires de Lanuvium, où cette déesse avait un sanctuaire célèbre. Le revers du denier n. 3 et du sesterce est, de même, à rapprocher du revers des deniers de L. Roscius Fabatus et de L. Procilius, où l’on voit la déesse de Lanuvium avec un serpent. Sur le quinaire de L. Papius Celsus, on a, ainsi que sur celui de M. Mettius, une jeune fille qui donne à manger au serpent consacré à la déesse. Chaque année on soumettait une jeune fille à cette épreuve ; vierge, elle était épargnée par le monstre, sinon, elle ne manquait pas d’être dévorée.
1525JU – Denier César – Marcus Mettius
1525JU – Denier César – Marcus Mettius Avers : CAESAR DICT – QVART (Cæsar Dictator Quartum, César dictateur pour la quatrième fois) Tête laurée de Jules César à droite, derrière un lituus tourné à gauche. Revers : M. METTIVS (Marc Mettius) Junon Sospita dans un bige galopant à droite, brandissant une haste de la main droite et tenant un bouclier et les rênes de la main gauche. British Museum 4.1g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Mettia et Julia Références : RRC 480/2a – B.31 (Julia) – Syd.1057 Ce denier, historiquement fondamental, est frappé du vivant de César, peut-être après le 15 janvier 44 avant J.-C. et est donc l’un des premiers deniers où figure le portrait du dictateur. L’indication de dictateur pour la quatrième fois précède la réception du titre de dictateur à vie que reçut César juste à ce moment là. Le lituus placé derrière la tête de César rappelle qu’il est grand pontife depuis 63 avant J.-C., c’est-à-dire chef de la religion romaine. Au revers, la présence de Junon Sospita signifie que Marcus Mettius est originaire de Lanuvium. D. Sear (CRI) émet l’idée que ce Mettius serait à identifier avec le collaborateur de César qui fut envoyé comme médiateur à Arioviste au début de la Guerre des Gaules. Retenu prisonnier, il avait été secouru par César. Variante 1 : lituus à l’avers tourné à droite. Référence : RRC 480/2b Un seul exemplaire observé. National Numismatic Collection, De Nederlandsche Bank, Amsterdam 3.52g National Numismatic Collection, De Nederlandsche Bank, Amsterdam 3.52g Variante 2 : lituus à l’avers tourné à gauche et légende au revers au-dessus de la barre d’exergue. Référence : RRC 480/2c Moins de 10 exemplaires observés. Bibliothèque nationale de France 3.78g Bibliothèque nationale de France 3.78g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le nom de Mettius est déjà illustre chez les Sabins et les Latins. Citons, par exemple, Mettius Fuffetius, dictateur d’Albe la Longue, au temps du roi Tullus Hostilius, avec lequel fut réglé le combat des Horaces et des Curiaces et qui prit parti pour Fidènes et Veies contre Rome. Mettius Geminus commandait la cavalerie de Tusculum dans la guerre entre Rome et les cités latines confédérées en 414 (340 av. J.-C.). P. Mettius, partisan de Saturninus et de Glaucia, tua C. Memmius, un des candidats au consulat en 654 (100 av. J.-C.). Enfin, M. Mettius, lieutenant de Jules César, est celui qui fit frapper les monnaies qui suivent, en 710 (44 av. J.-C.). Envoyé par César, pendant la guerre des Gaules, comme ambassadeur, auprès d’Arioviste, le chef de la confédération germanique, il fut retenu prisonnier par le barbare; mais César, après sa victoire, le fit mettre en liberté. La tête de Junon Sospita, qui paraît sur le quinaire de M. Mettius, comme sur les monnaies de L. Papius Celsus, de L. Procilius, de L. Roscius Fabatus, de L. Thorius Balbus, rappelle que les Mettii se disaient originaires de Lanuvium, où cette déesse avait un sanctuaire célèbre. Le revers du denier n. 3 et du sesterce est, de même, à rapprocher du revers des deniers de L. Roscius Fabatus et de L. Procilius, où l’on voit la déesse de Lanuvium avec un serpent. Sur le quinaire de L. Papius Celsus, on a, ainsi que sur celui de M. Mettius, une jeune fille qui donne à manger au serpent consacré à la déesse. Chaque année on soumettait une jeune fille à cette épreuve ; vierge, elle était épargnée par le monstre, sinon, elle ne manquait pas d’être dévorée. Lieux de découverte (6 exemplaires)
1499PA – Denier Papia – Lucius Papius Celsus
1499PA – Denier Papia – Lucius Papius Celsus Avers : Anépigraphe Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la dépouille de chèvre. Revers : CELSVS III VIR // L. PAPIVS (Lucius Papius Celsus Triumvir, Lucius Papius Celsus triumvir monétaire) Louve à droite, tenant une baguette dans sa gueule devant un brasier, surmonté d’un aigle qui attise les flammes avec ses ailes. British Museum 4.12g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Argent Gens : Papia Références : RRC 472/1 – B.2 (Papia) – Syd.964 Lucius Papius Celsus est peut-être le fils de Lucius Papius qui avait déjà eu recours à l’iconographie de Junon Sospita. La Gens Papia était originaire de Lanuvium. Le revers fait référence à la fondation de la cité par Énée. Pendant que le prince et les Troyens travaillaient, ils découvrirent une louve en train d’allumer un feu et un aigle l’aidant à l’attiser. Ils décidèrent de fonder la nouvelle cité à cet endroit. Ce type fait référence aux victoires récentes de César et au quintuple Triomphe que le Dictateur a célébré, quatre l’année précédente, le dernier sur les Pompéiens vaincus définitivement à Munda en 45 avant J.-C. d’où la présence du Triomphe au droit de ce denier. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Papius Celsus. Monétaire vers 709 (45 av. J.-C.) Ce monétaire est aussi inconnu que le précédent dont il était peut-être le fils; mais les types de ses médailles sont très intéressants. La louve et l’aigle occupés à attiser le feu se rapportent à la fondation légendaire de Lanuvium, telle qu’elle est racontée par Denys d’Halicarnasse. Tandis qu’Enée, après sa fuite de Troie et son abordage sur les côtes d’Italie, était occupé à bâtir Lanuvium, on vit tout à coup le feu prendre à la forêt voisine. Une louve apportait dans sa gueule des morceaux de bois sec qu’elle jetait dans le brasier, tandis qu’un aigle agitait ses ailes pour activer la flamme. Mais survint maître renard qui plongeant sa queue dans la rivière voisine, s’approcha du foyer qu’il se mit à arroser de son mieux pour éteindre l’incendie et en arrêter les envahissements. On lutta longtemps et l’on fit de part et d’autre des efforts prodigieux; à la fin, le renard fut obligé de céder et il se retira tout confus de devant l’aigle et le loup, fiers de leur triomphe. Enée réfléchit sur ce prodige, et il prédit à ses compagnons que la nouvelle colonie qu’ils fondaient serait illustre, mais qu’elle aurait fort à lutter contre la jalousie de ses voisins qui s’opposeraient de toutes leurs forces à son développement; pourtant, elle finirait par triompher de toutes les rivalités. En souvenir de ce mémorable événement, les habitants de Lanuvium élevèrent, au forum de leur ville, des statues de bronze au loup et à l’aigle qui avaient ainsi fait présager leur destinée future :Ab agro rava decurrens lupa Lanuviodit Horace. Telle est la légende que rappellent les médailles; c’est aussi à Lanuvium que se rapporte la tête de Junon Sospita, comme nous l’avons fait ressortir plus haut. Sur le quinaire, comme sur celui de M. Mettius, une jeune fille donne à manger au serpent consacré à la déesse : ce type est analogue à celui qui représente Hygie ou la déesse de la santé et de la guérison (Salus) nourrissant de même un serpent. Comme on ne connaît pas l’histoire de L. Papius Celsus, il est difficile d’expliquer les autres types de ses monnaies. Cavedoni pense toutefois, non sans raison, que le mot Triumphus et la tête laurée du Triomphe, ainsi que le buste de la Victoire avec les traits de Calpurnia, comme sur le denier de L. Munatius Plancus, désignent les quatre triomphes dont Jules César fut honoré en l’an 708 (46 av. J.-C.) à cause de ses victoires sur les Gaules, l’Egypte, Pharnace et Juba. Lieux de découverte (43 exemplaires)
1372RO – Denier Serratus Roscia – Lucius Roscius Fabatus
1372RO – Denier Serratus Roscia – Lucius Roscius Fabatus Avers : L. ROSCI (Lucius Roscius) Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la peau de chèvre; derrière marque de contrôle. Revers : FABATI (Fabatius) Jeune fille debout à droite nourrissant un serpent qui se tient devant elle; derrière marque de contrôle. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Métal : Argent Datation : 64 avant J.C. Gens : Roscia Références : RRC 412/1 – B.3 (Roscia) – Syd. 915 – Sear 363 Droit et revers sont consacrés à Junon Sospita dont le culte était célébré à Lanuvium. Chaque année, une fête religieuse y mettait en scène une jeune fille, vierge, qui descendait dans une grotte, placée sous le temple de la déesse. La jeune fille devait nourrir un serpent. Si elle était chaste, elle remontait à la surface sans problème, sinon, elle était tuée par le serpent. La tête de Junon Sospita ornait déjà les deniers de L. Papius en 79 avant J.-C. et de L. Procilius en 80 avant J.-C. D’après Ernest Babelon, il existerait 155 variétés du denier serratus Roscia (voir image ci dessous) dues aux différentes combinaisons de marques de contrôles tandis que M. Crawford a relevé une estimation de 240 coins de droit et de 241 coins de revers. Le symbole du droit a une relation directe avec celui du revers. Exemple: Tête de cheval sur le droit, tête d’âne sur le revers. LesDioscures.com référence 241 combinaisons différentes de marques de contrôle différentes. (Voir article ci-dessous). Les marques de contrôle du denier serratus Roscia Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Roscius Fabatus. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Lieutenant de César dans les Gaules en 700 (54av. J.-C.), L. Roscius Fabatus fut chargé de combattre les Germains surle Rhin, et d ‘étouffer, dans le nord de la Gaule, l’insurrection d’Ambiorix qui avait poussé à la révolte les Eburons et les Nerviens. Fabatus fut préteur en 705 (49 av. J.-C.) et envoyé, en cette qualité, par Pompée à César qui se trouvait alors à Ariminum. Les négociations n’aboutirent Il fut tué le pas. 14 ou 15 avril 711 (43 av. J.-C.), au commencement de la bataille livrée à Modène par Marc Antoine à l’armée des meurtriers de César. L. Roscius Fabatus fut officier monétaire vers 690 (64 av. J.-C.). Le droit de son denier, représentant la tête de Junon Caprotina, rappelle que la famille Roscia était originaire de Lanuvium où cette divinité avait, comme nous l’avons dit ailleurs, son plus ancien et son principal sanctuaire. Le revers, où l’on voit une jeune fille nourrissant un dragon, fait allusion à une particularité du culte de Junon Lanuvienne et à une épreuve singulière imposée aux jeunes filles de la ville. Cette épreuve est mentionnée par Aelien et voici ce qu’en dit Properce : « De temps immémorial, la ville de Lanuvium est sous la garde d’un antique dragon, et l’on prend soin de ne pas manquer l’instant de la cérémonie annuelle qui consiste à descendre dans sa ténébreuse retraite. Tu as tout à craindre, jeune vierge chargée d’y pénétrer, lorsque le monstre affamé réclame le tribut annuel de sa pâture, en sifflant du fond de la caverne. Les jeunes filles dont le ministère périlleux est d’y descendre, pâlissent d’effroi en voyant les flammes de sa gueule béante. Il se saisit avidement de l ‘offrande, et peu s’en faut que la corbeille n’échappe des mains tremblantes des jeunes filles. Si elles sont chastes, elles retournent dans les bras paternels,et le cultivateur s’écrie : « Nous aurons une bonne récolte. » Les Romains se rendaient en foule, tous les ans, à cette étrange cérémonie religieuse, et peut-être qu’une jeune vierge de la famille Roscia, chargée de porter l’offrande au dragon, donna lieu à un incident remarquable dont la médaille rappelle le souvenir. Enregistrer Enregistrer Enregistrer Lieux de découverte (456 exemplaires)
1317PA – Denier Serratus Papia – Lucius Papius
1317PA – Denier Serratus Papia – Lucius Papius Avers : Anépigraphe Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la peau de chèvre; derrière, marque de contrôle. Bordure de perles et de bobines. Revers : L.PAPI (Lucius Papius) Griffon bondissant à droite; en dessous, marque de contrôle. Bordure de perles et de bobines. British Museum 4.2g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 79 avant J.C. Matière : Argent Gens : Papia Références : RRC 384/1 – B.1 (Papia) – Syd.773 À chaque symbole de droit est associé un symbole au revers. Il semble étonnant que la représentation au droit de Junon Sospita n’ait pas été librement interprétée par le génie gaulois. Le revers a inspiré le bronze Pixtilos au griffon (LT. 7078). Le droit se retrouve sur des imitations de deniers de la République (LT. 10103 = BN 10103-10104 et KO. 1015)La gens Papia devait être originaire de Lanuvium où était célébré le culte particulier de Junon Sospita. Il y a un total 235 combinaisons de symboles entre les droits et les revers. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Papius. Monétaire vers 675 (79 av. J.-C.) Ce magistrat est inconnu historiquement ; c’est conjecturalement qu’on le regarde comme le père de L. Papius Celsus, le monétaire qui va suivre. Le denier décrit ici est très commun et il offre des variétés de symboles extrêmement nombreuses ; il est dentelé et souvent fourré. Ces circonstances sont celles qui caractérisent, comme nous le savons déjà, une abondante émission de numéraire, dans un moment de pressant besoin. Au droit, figure la tête de Junon Sospita, particulièrement adorée à Lanuvium, berceau de la famille du monétaire. On connaît la description que Cicéron nous a laissée des attributs de la grande déesse de Lanuvium ; sa statue est conservée au musée du Vatican. Elle avait la tête couverte d’une peau de chèvre, tenait une haste et un bouclier, et portait des chaussures recourbées (calceoli repandi). Des monnaies de différents monétaires de la république, comme L. Procilius et M. Mettius, la représentent combattant dans un bige. Un serpent qui lui était consacré, habitait une grotte à côté de son temple; tous les ans, une jeune fille était chargée de pénétrer dans la caverne pour porter au monstre sa nourriture. Si elle était vierge, elle sortait saine et sauve; dans le cas contraire elle était dévorée. La Junon guerrière de Lanuvium, dont le culte avait pénétré à Rome de bonne heure, est appelée Junon Sospita, celle qui sauve, qui donne le salut à la vertu, ou Caprolina, à cause de sa peau de chèvre. Son caractère guerrier la fit assimiler à la Junon Marlialis, mère de Mars. Des monuments grecs qui représentent la Junon guerrière, montrent des griffons qui sortent de sa stephanè, pour indiquer son caractère guerrier, le griffon ayant effectivement cette signification. C’est pour cela qu’on voit cet animal au revers du denier de L. Papius, comme attribut de Junon Sospita dont la tête figure au droit des mêmes pièces . Lieux de découverte (501 exemplaires)