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1340PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Rufus

1340PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Rufus Avers : RVFVS S.C (Rufus, Senatus Consulto) Tête de Jupiter laurée à droite. Revers : Q. POMPONI (Quintus Pomponius) Aigle debout à gauche, la tête tournée à droite, sur un sceptre, tenant une couronne dans la serre droite; dessous et derrière, marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.88g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 73 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Références : RRC 398/1 – B.23 (Pomponia) – Syd.793 Cette rare série avec double combinaison de marque de contrôle au revers est inhabituelle. Outre cette caractéristique, le revers offre une forte ressemblance avec les statères Coson, pourtant copiés sur le denier de Brutus frappé en 54 avant J.-C. Les coins de revers sont numérotés de 1 à 7 et ces chiffres sont associés à un animal. Mais, il est à noter que le coin portant le numéro 2 soit n’a jamais existé ou soit n’a jamais été répertorié. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pomponius Rufus. Monétaire vers l’an 683 (71 av. J.-C.) Cavedoni assigne à la charge de Q. Pomponius Rufus l’année 683 (71 av. J.-C.); mais rien n’est moins certain, et le denier qui suit est d’une époque difficile à déterminer. Nous connaissons deux personnages du nom de Pomponius Rufus ; le premier, mentionné par Tite Live et dans les Fastes Capitolins, fut un des tribuns consulaires de l’an 355 (399av. J.-C.); il portait le prénom de Marcus; le second, cité sans prénom par Pline, portait l’agnomen Varenus, mais on ne sait à quelle époque il vivait. Il est impossible de déterminer les liens de parenté qui ont dû exister entre ces personnages et le monétaire Q. Pomponius Rufus. Les types du denier se rapportent à Jupiter; enfin la mention Senatus consulta nous porte à croire que Q. Rufus monnaya dans des circonstances extraordinaires. Lieux de découverte (8 exemplaires)

1318VO – Denier Volteia – Marcus Volteius

1318VO – Denier Volteia – Marcus Volteius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : M. VOLTEI. M. F (Marcus Volteius Marci Filius, Marc Volteius, fils de Marc) Temple tétrastyle de Jupiter Capitolin, les portes fermées, le fronton orné d’un foudre. British Museum 4.1g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volteia Références : RRC 385/1 – B.1 (Volteia) – Syd.774 Le monétaire à l’origine de ce denier est Marcus Volteius M. f. (Marcus Volteius, fils de Marcus). Voici les informations numismatiques et historiques disponibles à son sujet : 👤 Identité et Période Nom Complet : Marcus Volteius Marci Filius (M. Volteius M. f.) Fonction : Triumvir Monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies). Date d’émission : 78 av. J.-C. Famille (Gens) : Volteia. 🔍 Contexte Historique et Familial Connaissance limitée : On sait très peu de choses sur la biographie personnelle de Marcus Volteius M. f. Son existence est principalement attestée par les monnaies qu’il a émises. La Gens Volteia : La gens Volteia est une famille romaine connue surtout par l’intermédiaire de ses monnaies. Les sources anciennes ne la mentionnent que très brièvement, par exemple un certain L. Vulteius est mentionné comme propréteur en Sicile en 70 av. J.-C. Il est probable que M. Volteius M. f. était un parent proche de ce L. Vulteius. Autres monétaires Volteii : La famille a fourni à la République deux officiers monétaires connus : M. Volteius M. f. et L. Volteius Strabo. 💰 L’Œuvre Monétaire (RRC 385) L’ensemble de l’émission de M. Volteius M. f. (RRC 385/1 à 385/5) est remarquable pour son iconographie, car les cinq types de deniers différents commémorent ce qui semble être les cinq grandes fêtes agonales (jeux) de l’année romaine : RRC Divinité / Type Fête Commémorée (selon Mommsen) 385/1 Temple de Jupiter (Capitolin) Ludi Romani (Jeux Romains) 385/2 Tête d’Hercule / Sanglier d’Érymanthe Ludi Plebeii (Jeux Plébéiens) 385/3 Tête de Liber / Cérès en bige de serpents Ludi Cereales (Jeux de Cérès) 385/4 Tête d’Attis / Cybèle en bige de lions Ludi Megalenses (Jeux Mégalésiens) 385/5 Tête d’Apollon / Trépied et serpent Ludi Apollinares (Jeux Apollinaires) L’émission est donc une série thématique très intéressante, soulignant le rôle du monétaire dans la création et la diffusion de messages culturels et politiques par le biais de la monnaie. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Volteia est connue seulement par les médailles, par un passage de Cicéron et par un autre de Florus où il est question d’un certain L. Vulteius propréteur en Sicile. On ne sait rien ni sur l’origine ni sur le rang de cette race; elle a fourni à la république deux officiers monétaires : M. Volteius et L. Volteius Strabo. I. M. Volteius M. f. Monétaire vers 666 (88 av. J.-C.) Nous ne possédons aucun détail biographique sur ce personnage qui était probablement très proche parent de L. Vulteius propréteur en Sicile en 684 (70 av. J.-C.). Mais en revanche, les types figurés sur ses monnaies sont très intéressants, et ils n’avaient pas encore été expliqués jusqu’à Mommsen qui en a donné le véritable sens, en montrant qu’ils se rapportent à la fête de Rome, à la fête plébéienne, aux fêtes de Cérès, aux fêtes d’Apollon et aux jeux mégalésiens ; ce sont les cinq grandes fêtes agonistiques de l’année romaine. Le denier n. 1, avec la tête de Jupiter et le temple du Capitole, fait allusion aux jeux appelés « fêtes de Rome », ludi romani, créés par Tarquin l’Ancien, qui se célébraient chaque année au mois de septembre, en souvenir de la construction et de la dédicace du temple du Capitole. Le jour des ides de septembre, le préteur mettait un anneau à la main droite de Jupiter, et on offrait au dieu, sous forme de sacrifice, un grand festin, epulum Jovis, dont la préparation était réservée à un collège de prêtres composé de trois membres. Après la seconde guerre Punique, en 558 (196 av. J.-C.), les fêtes prenant de plus grandes proportions, le nombre des épuIons fut porté à sept (septemviri epulones). Des danses, des processions et des jeux de toute sorte caractérisaient ces fêtes éminemment nationales, mais le principal attrait consistait surtout dans les jeux donnés dans le circus maximus bâti par Tarquin l’Ancien entre le Palatin et l’Aventin. Lieux de découverte (230 exemplaires)

1311PR – Denier Procilia – Lucius Procilius

1311PR – Denier Procilia – Lucius Procilius Avers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : L. PROCILI / F (Lucius Procilius Filius, Lucius Procilius fils) Junon Sospita, combattant à droite, coiffée de la peau de chèvre, brandissant une javeline de la main droite et tenant un bouclier de la main gauche; dans le champ à droite, un serpent. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 80 avant J.C. Matière : Argent Gens : Procilia Références : RRC 379/1 – B.1 (Procilia) – CRR.771 Le monétaire responsable de l’émission de ce cenier est Lucius Procilius (dont le nom complet est inscrit sur la monnaie : L. PROCILI F pour Lucius Procilii Filius, c’est-à-dire Lucius Procilius, fils de Lucius). Voici les informations clés que nous avons à son sujet :   👤 Identité et Date Nom : L. Procilius (Lucius Procilius) Fonction : Tresvir Monetalis (membre du collège des trois magistrats monétaires), l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine). Date d’émission : 80 av. J.-C.   🏛️ Contexte Politique L’année 80 av. J.-C. est particulièrement significative dans l’histoire romaine. C’est l’année où le dictateur Sylla a officiellement abdiqué son pouvoir et a rétabli les institutions républicaines (bien qu’il ait considérablement réformé la constitution en faveur de l’aristocratie). Le fait que les monnaies de L. Procilius portent la mention S·C (Senatus Consulto, « Par décret du Sénat ») sur l’avers est une possible référence à cette restauration des pouvoirs du Sénat sous l’ère de Sylla.   🐍 Importance des Types Monétaires Le choix des motifs sur ses monnaies est la principale façon dont L. Procilius a fait la publicité de son nom et de sa famille (gens Procilia) : Avers (Jupiter) et Revers (Junon Sospita) : Ces deux divinités, le père des dieux et la protectrice, soulignent le prestige et les liens familiaux. Junon Sospita : La déesse est particulièrement associée à la ville de Lanuvium, dans le Latium. Le fait que L. Procilius choisisse de la représenter fortement suggère que sa famille était originaire de Lanuvium, ou qu’elle y possédait des liens et des cultes très importants.   📜 Possibles Liens Historiques Bien que nous n’ayons pas d’informations très détaillées sur Lucius Procilius le monétaire lui-même, il est possible qu’il soit à identifier avec un certain Lucius Procilius mentionné plus tard dans l’histoire romaine. Sénateur : Il pourrait s’agir du sénateur mentionné par Cicéron dans ses lettres en 56 av. J.-C. Historien : D’autres sources suggèrent qu’il pourrait être l’historien Procilius. Cependant, en l’absence de preuves formelles, ces identifications restent des hypothèses faites par les numismates pour relier le monétaire à une figure historique connue. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille est peu connue et elle ne compte qu’un monétaire. Les médailles permettent de conjecturer que les Procilii se prétendaient originaires de Lanuvium. Un historien romain du nom de Procilius vivait du temps de Cicéron. Il est cité par Varron et par Pline. Cicéron en parle également; il préfère Dicéarque, comme historien, à Procilius, tandis que son ami Atticus a ce dernier en plus grande estime . L’historien Procilius, dont on ne connaît pas le prénom, est peut-être le monétaire qui fit frapper les deniers décrits plus loin. Cicéron parle ailleurs d’un Procilius qui, tribun du peuple en 698 (56 av. J.-C.), fut accusé par Clodius et condamné à mort en 700 (54 av. J.-C.). Il s’agit probablement du même personnage.Quoiqu’il en soit, les deniers furent frappés vers 675 (79 av. J.-C.), comme le prouvent les trouvailles. Le type de Junon Sospita ou Junon Lanuvienne qu’ils représentent, s’explique parfaitement si l’on admet que la gens Procilia était originaire de Lanuvium où cette divinité était particulièrement adorée; nous avons donné ailleurs quelques détails sur son culte et les serpents qui lui étaient consacrés . Lieux de découverte (358 exemplaires)

1308VO – Denier Serratus Volumnia – Lucius Volumnius Strabo

1308VO – Denier Serratus Volumnia – Lucius Volumnius Strabo Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, lettre de contrôle derrière la tête. Revers : L·VOL·L·F·STRAB (Lucius Volumnius Lucii Filius Strabo, Lucius Volumnius fils de Luc Strabo) Europe assise à gauche sur Jupiter sous les traits d’un taureau bondissant ; Europe laisse flotter son voile au-dessus de sa tête, derrière elle un foudre et une feuille de vigne sous le taureau. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volumnia Références : RRC 377/1 – B.6 (Volteia) – Syd.743 👤 Le Monétaire : L. Volumnius L.f. Strabo Période d’activité : Il a frappé ce denier en 81 av. J.-C. Contexte Historique : Cette période correspond à la dictature de Sylla, suite aux guerres civiles entre les factions des populares (partisans de Marius) et des optimates (partisans de Sylla). Le monnayage est souvent intense et politiquement chargé à cette époque. Gens (Famille) : L’attribution acceptée par Michael Crawford (RRC 377/1) le place dans la Gens Volumnia, une famille romaine très ancienne, à l’origine patricienne, et connue pour avoir des branches plébéiennes. Note sur le débat : Cette attribution a été longtemps débattue. Certains anciens numismates l’attribuaient à la Gens Volteia en raison de la similitude des lettres VOL ou VLO dans la légende. Crawford a clarifié qu’il s’agissait bien d’un Volumnius.   🔗 Liens Historiques Possibles L’identité exacte de ce L. Volumnius Strabo n’est pas totalement certaine, mais les érudits ont proposé des liens avec d’autres figures historiques : Le Consilium de Pompée Strabon : Il est possible que ce monétaire soit le même L. Volumnius L.f. Ani. qui faisait partie du consilium (conseil militaire) de Cn. Pompeius Strabo (le père de Pompée le Grand) à Asculum, en 89 av. J.-C., pendant la Guerre Sociale. Un Proche de Cicéron : Il pourrait également être le père d’un Strabon mentionné par Cicéron dans ses lettres (ad Atticum XII, 17). Le cognomen (Strabo) signifie « louche » ou « qui louche », une caractéristique physique qui est devenue héréditaire dans certaines familles romaines.   🪙 Le Symbole sur la Monnaie Le choix du revers, Europe sur le taureau, est inhabituel pour le monnayage romain de cette époque et renvoie à la mythologie grecque (Jupiter enlevant Europe). Ce type de revers se retrouve également sur les monnaies de Gortyne en Crète. L’utilisation de ce mythe par L. Volumnius Strabo pourrait être une simple référence culturelle, mais elle est plus probablement liée à une connexion familiale, politique, ou commerciale avec la Crète ou l’Orient. information sur le monétaire : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage est, peut-être, Lucius Volteius mentionné par Cicéron et Festus, mais rien ne le prouve. Il n’est même pas certain, à la grande rigueur, que la médaille que nous lui attribuons,après tous les numismatistes, soit de la famille Volteia, et on serait autorisé à la regarder comme incertaine. En effet, les lettres (VL)O se décomposent en VLO ou VOL, qui permettent de lire Volonius, comme on trouve Floius pour Plovius, etc ; on peut aussi interpréter ce monogramme par Volcatius, Volumnius, Volusius, aussi bien que par Volteius, et le surnom Strabo est commun à un trop grand nombre de familles pour être un guide dans le cas présent. Ce qui nous autorise à croire qu’il s’agit d’un Volteius plutôt que de tout autre, c’est la ressemblance absolue de la tête de Jupiter qui figure au droit du denier ci-dessous, avec celle qu’on voit sur le denier n. 1 de M. Volteius. Lieux de découverte (13 exemplaires)

1287AN – Denier Serratus Antonia – Quintus Antonius Balbus

1287AN – Denier Serratus Antonia – Quintus Antonius Balbus Avers : S.C (Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : Q·(ANT)O·B(AL)B / PR  (Quintus Antonius Balbus Prætor, Quintus Antonius Balbus préteur) Victoria (la Victoire) debout dans un quadrige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite, une palme et les rênes de la gauche; avec une lettre de contrôle sous le quadrige. Bibliothèque nationale de France 3.98g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 83 – 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Références : RRC 364/1d – B.1 (Antonia) – Syd.742b 👤 Quintus Antonius Balbus   📅 Contexte Historique (83-82 av. J.-C.) L’émission de cette monnaie se déroule pendant une période extrêmement troublée de la République romaine, la Seconde Guerre Civile entre Marius et Sylla. Parti Politique : Quintus Antonius Balbus était un fervent partisan de Marius et de son faction. Fonction lors de la frappe : Il a frappé ces monnaies alors qu’il était Préteur (PR). L’inscription PR sur le revers signifie Praetor. Autorisation : Le sigle S•C (pour Senatus Consulto – « Par décret du Sénat ») au droit indique que l’émission a été formellement autorisée par le Sénat. Cependant, à cette époque, le Sénat était dominé par le parti Marian.   ⚔️ Rôle et Destin Financement de la guerre : Ces deniers ont été frappés en grande quantité, très probablement pour financer l’effort de guerre de la faction Marian qui se préparait à affronter le retour imminent de Sylla en Italie. Province : Il a été nommé préteur en Sardaigne en 82 av. J.-C. Mort : Après la victoire de Sylla, Antonius Balbus fut chassé de sa province par le légat de Sylla, Lucius Philippus, et fut finalement éliminé (tué ou proscrit) par les Sullaniens en 82 av. J.-C., illustrant la brutalité de cette guerre civile.   🪙 Signification du type monétaire Les types monétaires choisis par Balbus reflètent la position de son parti : Droit (Jupiter) : La tête laurée de Jupiter (avec S•C) est souvent considérée comme un symbole du soutien divin à la cause des Mariens, ou comme un appel à la légitimité du gouvernement en place à Rome. Revers (Victoire en quadrige) : La Victoire est un symbole de bon augure, destiné à exalter la confiance dans le succès militaire imminent, bien que l’histoire ait finalement donné raison au camp adverse (Sylla). Variante 2 avec lettre de contrôle sous le menton de Jupiter au droit. Références : RRC 364/1c – Syd.742b British Museum 3.91g Variante 3 avec lettre de contrôle sous le buste de Jupiter au droit. Références : RRC 364/1b – Syd.742 British Museum 3.99g Variante 4 avec lettre de contrôle sous le menton de Jupiter au droit + lettre au-dessous des chevaux au revers. Référence : RRC 364/1e British Museum 4.02g Variante 5 sans marque de contrôle à l’avers et au revers. Référence : RRC 364/1a British Museum 3.99g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Autonius Balbus, Préteur en 672 (82 av. J.-C.) Ce personnage était préteur en Sardaigne l’an 672 (82 av. J.-C.) et partisan de Marius. Il fut chassé de sa province par L. Philippus, lieutenant de Sylla. Ses monnaies qui lui donnent le titre de préteur, ont donc été frappées en Sardaigne, l’an 672; elles ont été émises avec l’argent du trésor des temples, sur lequel le Sénat, dominé par la faction de Marius, ordonna de faire main basse, cette année-là, pour payer les troupes : Senatus consulto aurea atque argentea temploruni ornamenta, ne militibus stipendia deessent conflata sunt. Sur le denier de Q. Antonius Balbus, la mention S. C. s’adapte parfaitement à ce texte et à cette interprétation qu’on doit à Cavedoni. Lieu de découverte (946 exemplaires)

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon Véjovis à droite surmontant un foudre. Revers : (VE)R // GAR.OC(VL) (Vergilia, Gargilia et Ogulnia) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. Avec ou sans marque de contrôle au dessus. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vergilia Références : RRC 350A/1 – B.1 à 6 (Vergilia) 🧑‍⚖️ Les Monétaires (Triumviri Monetales) Les noms abrégés figurant au revers de la monnaie sont : C. Gargilius Ogulnius M. Vergilius Leur titulature apparaît généralement sous la forme GAR OGVL VER (avec diverses variations dans l’ordre de l’abréviation) sur le revers, au-dessus ou dans l’exergue (la partie inférieure de la monnaie).   ⏳ Contexte Historique (86 av. J.-C.) Le rôle des monétaires était administratif et technique, mais à cette époque troublée, les frappes prenaient souvent une dimension politique ou de propagande. Période de Crise : 86 av. J.-C. se situe en pleine période des guerres civiles entre les factions de Marius (ou ses successeurs comme Cinna) et de Sylla. La ville de Rome était alors sous le contrôle des partisans de Marius et de Cinna. Contrôle de la Monnaie : Ces monétaires ont probablement été nommés par le gouvernement en place à Rome (Cinna étant consul en 86 av. J.-C. jusqu’à son assassinat en janvier, puis L. Valerius Flaccus). Le contrôle de l’atelier monétaire était crucial pour financer les armées. Iconographie : L’utilisation de thèmes comme Apollon (dieu lié à la prophétie et au Soleil) et Jupiter (dieu suprême, représenté lançant la foudre pour protéger ou punir) dans la conception du denier RRC 350a/1 est souvent interprétée comme un appel aux dieux pour le salut de Rome et une tentative d’affirmer la légitimité et la puissance du régime en place. Malheureusement, les informations biographiques précises sur les carrières ultérieures de C. Gargilius, Ogulnius et M. Vergilius eux-mêmes sont très rares pour cette période, au-delà de leur rôle de magistrats monétaires (triumviri a. a. a. f. f.). Variante 1 : Légende du revers : GAR // OC(VL).(VE)R Référence : RRC 350A/1a British Museum 3.86g Variante 2 : Légende du revers : GAR // (VE)R.OC(VL) Référence : RRC 350A/1b British Museum 3.85g Variante 3 : Légende du revers : OC(VL) // GAR.(VE)R Référence : RRC 350A/1c British Museum 4.05g Variante 4 : Légende du revers : OC(VL) // (VE)R.GAR Référence : RRC 350A/1d Bibliothèque nationale de France 3.55g Bibliothèque nationale de France 3.55g Variante 5 : Légende du revers : (VE)R // GAR.OC(VL) Référence : RRC 350A/1e British Museum 3.78g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies qui suivent, portent simplement l’abréviation VER. qu’on peut interpréter aussi bien par Verginius que par Vergilius. Le monétaire qui les fit frapper était en fonctions un peu avant 673 (81 av. J.-C.) avec ses collègues Gargilius et Oguinius. A cette date, on connaît un Virginius ou Verginius qui fut, plus tard, proscrit par les triumvirs en 711 (43 av. J.-C.); il descendait probablement du fameux Virginius, le père de Virginie, dont la fin tragique occasionna la chute des Décemvirs. A la même date aussi, on connait des Virgilii ou Vergilii. C. Virgilius, notamment, fut préteur en 692 (62 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de Sicile; plus tard, il s’enrôla dans l’armée pompéienne. Le poète Virgile qui naquit en 684 (70 av. J.-C.) était peut-être issu de cette race. Pour nous conformer à l’usage généralement adopté, nous avons classé les médailles suivantes à la famille Vergilia plutôt qu’à la Verginia; on trouvera aux familles Gargilia et Ogulnia tous les détails qui concernent la fabrication de ces espèces. Lieux de découverte (69 exemplaires)

1250RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1250RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Tête laurée de Jupiter à droite, un sceptre sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal (Tensa) au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 4.08g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/1 – B.1 (Rubria) – Syd.705 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C.   🏛️ Le Symbolisme de ses Monnaies Le choix des types sur ses monnaies est plus révélateur que le monétaire lui-même : Jupiter et le Quadrige : Le denier que vous avez mentionné met à l’honneur Jupiter, le dieu suprême. Le quadrige triomphal vide (ou tensa) sur le revers est un char utilisé pour transporter les insignes des dieux lors des processions solennelles, notamment les Ludi Circenses (Jeux du Cirque). Ce char, surmonté d’une Victoire, symbolise la Victoire divine et le Triomphe. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (636 exemplaires)

1242CO – Quinaire Cornelia – Cn. Cornelius Lentulus Clodianus

1242CO – Quinaire Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : CN. LE(NT) (Cneius Cornelius Lentulus) Victoire debout à droite couronnant un trophée. British Museum 1.99g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 345/2 – B.51 (Cornelia) – Syd.703 Le monétaire ayant frappé ce denier est Cn. Cornelius Lentulus Clodianus. Il était issu de la puissante gens patricienne des Cornelii, une des familles les plus influentes de la République romaine.   🏛️ Carrière Politique et Contexte Historique Bien qu’il ait frappé ce denier en tant que triumvir monétaire (ou magistrat monétaire) autour de 88 av. J.-C., sa carrière se déroule principalement dans les décennies suivantes, au cœur des troubles de la République tardive. Triumvir Monétaire (c. 88 av. J.-C.) : Sa frappe de monnaie a lieu pendant les périodes turbulentes des guerres civiles romaines et des conflits entre Marius et Sylla. Contrairement au denier (qui portait Mars à l’avers et la Victoire en bige au revers), le quinaire utilise un ensemble iconographique classique et symbolique, qui met également l’accent sur la victoire. Les types du quinaire (Jupiter/Victoire couronnant un trophée) sont des types monétaires traditionnellement utilisés pour cette dénomination durant la République, renforçant l’idée de l’autorité républicaine et du succès de Rome Consul (72 av. J.-C.) : Il atteint la plus haute magistrature en devenant consul en 72 av. J.-C., avec pour collègue Lucius Gellius Publicola. Guerre contre Spartacus (72 av. J.-C.) : Durant son consulat, Lentulus Clodianus et son collègue mènent les légions romaines contre l’armée d’esclaves rebelles de Spartacus (la Troisième Guerre servile). Malheureusement, leurs armées subissent des défaites humiliantes, et le Sénat leur retire finalement le commandement au profit de Marcus Licinius Crassus. Censeur (70 av. J.-C.) : Il est élu censeur, la plus haute fonction morale et administrative, en 70 av. J.-C., toujours aux côtés de Lucius Gellius Publicola. Soutien à Pompée : Par la suite, il devient un ardent défenseur de Pompée le Grand, notamment en soutenant la Lex Manilia en 66 av. J.-C., qui accordait à Pompée le commandement suprême contre Mithridate VI. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons . Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Lieux de découverte (380 exemplaires)

1169CL – Quinaire Cloulia – Titus Cloulius

1169CL – Quinaire Cloulia – Titus Cloulius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, avec marque de contrôle soit derrière, soit dessous ou soit devant. Revers : T. CLO(VL)I // Q (Titus Cloulius// questeur) Victoire drapée debout à gauche, tournée à droite, tenant une palme de la main gauche et couronnant de la main droite un trophée d’armes placé dans le champ à droite à ses pieds un captif assis, tourné à gauche, derrière un carnyx. British Museum 1.85g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 98 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cloulia Référence : RRC 332/1 🏛️ Titus Cloelius, le Monétaire (vers 98 av. J.-C.) Fonction et Date : Titus Cloelius a exercé la fonction de triumvir monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome) autour de l’année 98 av. J.-C. Allusion Politique : Comme mentionné précédemment, le revers de son quinaire, avec la Victoire couronnant un trophée, un captif et le carnyx (trompe gauloise), est très fortement interprété comme une référence aux victoires décisives de Caius Marius sur les Teutons (102 av. J.-C.) et les Cimbres (101 av. J.-C.). Cela place Titus Cloelius clairement dans le camp des partisans et des alliés politiques de Marius, l’une des figures majeures de la fin de la République. Autres mentions : Il est possible que ce monétaire ait été le fils d’un autre Titus Cloelius, qui fut lui-même triumvir monetalis vers 110 av. J.-C. et qui aurait été assassiné. Le monétaire de 98 av. J.-C. aurait été accusé du meurtre de son père, puis acquitté, avant de devenir questeur vers 95 av. J.-C. Cependant, ces identifications et détails biographiques, bien que mentionnés dans certaines sources, sont basés sur des recoupements et restent prudents.   📜 La Gens Cloelia (Famille Cloelia) Origine : La gens Cloelia (ou Cluilia) était une famille romaine d’origine patricienne, prétendument originaire d’Albe-la-Longue et intégrée à Rome sous le règne du roi Tullus Hostilius. Héroïne Célèbre : La figure la plus célèbre des débuts de cette gens est Clélie (Cloelia), une héroïne semi-légendaire du début de la République (vers 508 av. J.-C.) qui s’échappa de l’étreinte des Étrusques en traversant le Tibre à la nage. Autres Membres : Plusieurs autres membres de la famille ont atteint des magistratures, principalement sous le cognomen Siculus (comme Quintus Cloelius Siculus, consul en 498 av. J.-C.), mais les informations biographiques détaillées pour les membres plus tardifs, comme le monétaire Titus Cloelius, restent limitées en dehors de leurs émissions monétaires. En résumé, Titus Cloelius est connu principalement par cette émission de quinaire, dont le type célèbre la victoire de Marius, un indice fort de ses affiliations politiques à la fin du IIe siècle av. J.-C. Variante 1 : Lettre de contrôle accompagnée ou non de globules sous le buste de Jupiter au droit Références : RRC 332/1b – Syd.586a  British Museum 1.83g Variante 2 : Lettre de contrôle accompagnée ou non de globules sous le menton de Jupiter au droit. Références : RRC 332/1c – Syd.586b British Museum 1.85g Variante 3 : Lettre de contrôle accompagnée ou non de globules derrière la tête de Jupiter au droit. Références : RRC 332/1a – Syd.586 British Museum 1.91g Etude sur les marques de contrôle à venir. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Cloulius. Monétaire vers 6,3 (101 av. J. C.) Ce magistrat qu’on a confondu avec le précédent qui était peut-être son père, eut pour collègues C. Egnatuleius et P. Vettius Sabinus. Il était de Terracine et il fut tué par ses propres fils peu avant l’année 674 (80 av. J.-C.). Cicéron et Valère Maxime parlent du procès célèbre qui s’ensuivit . On doit interpréter par quinarius et non par quaestor la lettre Q. qui figure au revers des quinaires de T. Cloulius et de ses collègues. Lieux de découverte (318 exemplaires)

1168VE – Quinaire Vettia – Publius Vettius Sabinus

1168VE – Quinaire Vettia – Publius Vettius Sabinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, derrière lettre de contrôle. Revers : P. SABIN // Q (Publius Sabinus // Quæstor, Publius Sabinus questeur) Victoire drapée debout à gauche, tournée à droite, tenant une palme de la main gauche et couronnant de la main droite un trophée d’armes placé dans le champ à droite ; dans le champ inférieur à droite, lettre de contrôle identique à celle du droit. British Museum 1.93g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 99 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vettia Références : RRC 331/1 – B.1 (Vettia) – Syd.587 Le monétaire qui a frappé ce quinaire en 99 av. J.-C. est P. Sabinus. Voici les informations disponibles à son sujet, telles qu’elles sont documentées en numismatique :   🏛️ Identité et Contexte Nom Complet : L’inscription sur la monnaie est P. SABIN (pour Publius Sabinus). La référence numismatique complète le désigne parfois comme Publius Vettius Sabinus ou simplement P. Sabinus. Fonction : Il était l’un des trois magistrats monétaires (tresviri monetales) en fonction à Rome pour l’année 99 av. J.-C. Magistrature : L’initiale Q ou la mention P. SABIN Q que l’on trouve parfois sur les monnaies associées à cette émission suggère qu’il était probablement un Questeur (Quaestor). Les Questeurs étaient les magistrats les plus bas du cursus honorum (la carrière politique romaine) et étaient traditionnellement responsables du trésor de l’État (aerarium Saturni), ce qui les liait souvent à la frappe monétaire.   🪙 Le Thème de sa Monnaie Le revers de son quinaire montre la Victoire avançant à gauche, tenant une couronne et une palme, avec la légende P. SABIN en exergue. Interprétation : Les types de Victoire étaient très courants sur les quinaires de cette époque, mais leur usage est souvent interprété comme une célébration des succès militaires récents de la République. Certaines analyses numismatiques suggèrent que cette émission pourrait célébrer les victoires de Caius Marius sur les Cimbres et les Teutons (notamment en 102 et 101 av. J.-C.), car Marius était une figure politique majeure et l’oncle de Jules César, et l’émission a lieu juste après la fin de ces guerres. Comme pour la plupart des monétaires républicains, les détails précis sur la carrière politique ultérieure de P. Sabinus sont rares et difficiles à tracer avec certitude. Son rôle principal connu est celui de magistrat monétaire. Etude sur les marques de contrôle à venir. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Vettius Sabinus. Monétaire vers 653 (101 av. J.-C.) La médaille attribuée à ce personnage est un quinaire dont la légende ne porte que P. Sabinus. Aussi, cette attribution est-elle fort conjecturale, d’autant plus qu’un P. Vettius Sabinus est inconnu historiquement à l’époque où le quinaire en question a dû être frappé : on peut toutefois supposer que ce monétaire fut le père de P. Vettius. questeur en Sicile de 681 à 683 (73 à 71 av. J.-C.). Autrefois, on classait plus généralement ce quinaire à la famille Tituria. C ‘est Borghesi qui a proposé de le donner à un Vettius, pour cette seule raison qu’on ne connaît pas d’autre famille dans laquelle le prénom Publius et le cognomen Sabinus aient été aussi souvent portés. On a souvent interprété la lettre Q qui est à l’exergue du revers, par quaestor , mais il faut la traduire par Quinarius, comme sur les autres quinaires de la même époque. Il existe une grande analogie de fabrication entre le quinaire de P. Sabinus et ceux de Cloulius et d’Egnatuleius : ces trois magistrats ont dû faire partie du même collège monétaire . Lieux de découverte (168 exemplaires)