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1340PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Rufus

1340PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Rufus Avers : RVFVS S.C (Rufus, Senatus Consulto) Tête de Jupiter laurée à droite. Revers : Q. POMPONI (Quintus Pomponius) Aigle debout à gauche, la tête tournée à droite, sur un sceptre, tenant une couronne dans la serre droite; dessous et derrière, marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.88g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 73 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Références : RRC 398/1 – B.23 (Pomponia) – Syd.793 Cette rare série avec double combinaison de marque de contrôle au revers est inhabituelle. Outre cette caractéristique, le revers offre une forte ressemblance avec les statères Coson, pourtant copiés sur le denier de Brutus frappé en 54 avant J.-C. Les coins de revers sont numérotés de 1 à 7 et ces chiffres sont associés à un animal. Mais, il est à noter que le coin portant le numéro 2 soit n’a jamais existé ou soit n’a jamais été répertorié. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pomponius Rufus. Monétaire vers l’an 683 (71 av. J.-C.) Cavedoni assigne à la charge de Q. Pomponius Rufus l’année 683 (71 av. J.-C.); mais rien n’est moins certain, et le denier qui suit est d’une époque difficile à déterminer. Nous connaissons deux personnages du nom de Pomponius Rufus ; le premier, mentionné par Tite Live et dans les Fastes Capitolins, fut un des tribuns consulaires de l’an 355 (399av. J.-C.); il portait le prénom de Marcus; le second, cité sans prénom par Pline, portait l’agnomen Varenus, mais on ne sait à quelle époque il vivait. Il est impossible de déterminer les liens de parenté qui ont dû exister entre ces personnages et le monétaire Q. Pomponius Rufus. Les types du denier se rapportent à Jupiter; enfin la mention Senatus consulta nous porte à croire que Q. Rufus monnaya dans des circonstances extraordinaires. Lieux de découverte (8 exemplaires)

1318VO – Denier Volteia – Marcus Volteius

1318VO – Denier Volteia – Marcus Volteius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : M. VOLTEI. M. F (Marcus Volteius Marci Filius, Marc Volteius, fils de Marc) Temple tétrastyle de Jupiter Capitolin, les portes fermées, le fronton orné d’un foudre. British Museum 4.1g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volteia Références : RRC 385/1 – B.1 (Volteia) – Syd.774 Le Temple de Jupiter, placé sur le Capitole (Regio VIII) fut dédicacé en 509 avant J.-C. Le temple devait être d’ordre toscan. Il fut totalement détruit par un incendie le 6 juillet 83 avant J.-C. Le second temple ne sera achevé qu’en 69 avant J.-C. (Hill Monuments, op. cit., p. 24). D’après Mommsen, ce denier commémorait les Ludi Romani ou Magni, institués par Tarquin l’Ancien en l’honneur de Jupiter et organisés par les Édiles Curules, qui avaient lieu en septembre du 4 au 19. Les fêtes comprenaient des jeux, courses, luttes, des représentations théâtrales et une grande procession jusqu’au temple de Jupiter Capitolin. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Volteia est connue seulement par les médailles, par un passage de Cicéron et par un autre de Florus où il est question d’un certain L. Vulteius propréteur en Sicile. On ne sait rien ni sur l’origine ni sur le rang de cette race; elle a fourni à la république deux officiers monétaires : M. Volteius et L. Volteius Strabo. I. M. Volteius M. f. Monétaire vers 666 (88 av. J.-C.) Nous ne possédons aucun détail biographique sur ce personnage qui était probablement très proche parent de L. Vulteius propréteur en Sicile en 684 (70 av. J.-C.). Mais en revanche, les types figurés sur ses monnaies sont très intéressants, et ils n’avaient pas encore été expliqués jusqu’à Mommsen qui en a donné le véritable sens, en montrant qu’ils se rapportent à la fête de Rome, à la fête plébéienne, aux fêtes de Cérès, aux fêtes d’Apollon et aux jeux mégalésiens ; ce sont les cinq grandes fêtes agonistiques de l’année romaine. Le denier n. 1, avec la tête de Jupiter et le temple du Capitole, fait allusion aux jeux appelés « fêtes de Rome », ludi romani, créés par Tarquin l’Ancien, qui se célébraient chaque année au mois de septembre, en souvenir de la construction et de la dédicace du temple du Capitole. Le jour des ides de septembre, le préteur mettait un anneau à la main droite de Jupiter, et on offrait au dieu, sous forme de sacrifice, un grand festin, epulum Jovis, dont la préparation était réservée à un collège de prêtres composé de trois membres. Après la seconde guerre Punique, en 558 (196 av. J.-C.), les fêtes prenant de plus grandes proportions, le nombre des épuIons fut porté à sept (septemviri epulones). Des danses, des processions et des jeux de toute sorte caractérisaient ces fêtes éminemment nationales, mais le principal attrait consistait surtout dans les jeux donnés dans le circus maximus bâti par Tarquin l’Ancien entre le Palatin et l’Aventin. Lieux de découverte (230 exemplaires)

1311PR – Denier Procilia – Lucius Procilius

1311PR – Denier Procilia – Lucius Procilius Avers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : L. PROCILI / F (Lucius Procilius Filius, Lucius Procilius fils) Junon Sospita, combattant à droite, coiffée de la peau de chèvre, brandissant une javeline de la main droite et tenant un bouclier de la main gauche; dans le champ à droite, un serpent. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 80 avant J.C. Matière : Argent Gens : Procilia Références : RRC 379/1 – B.1 (Procilia) – CRR.771 La gens devait être originaire de Lanuvium où était célébré le culte particulier de Junon Sospita. La représentation du revers pourrait correspondre à une statue de la déesse, décrite par Cicéron (de Nat. Deor., I, 29). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille est peu connue et elle ne compte qu’un monétaire. Les médailles permettent de conjecturer que les Procilii se prétendaient originaires de Lanuvium. Un historien romain du nom de Procilius vivait du temps de Cicéron. Il est cité par Varron et par Pline. Cicéron en parle également; il préfère Dicéarque, comme historien, à Procilius, tandis que son ami Atticus a ce dernier en plus grande estime . L’historien Procilius, dont on ne connaît pas le prénom, est peut-être le monétaire qui fit frapper les deniers décrits plus loin. Cicéron parle ailleurs d’un Procilius qui, tribun du peuple en 698 (56 av. J.-C.), fut accusé par Clodius et condamné à mort en 700 (54 av. J.-C.). Il s’agit probablement du même personnage.Quoiqu’il en soit, les deniers furent frappés vers 675 (79 av. J.-C.), comme le prouvent les trouvailles. Le type de Junon Sospita ou Junon Lanuvienne qu’ils représentent, s’explique parfaitement si l’on admet que la gens Procilia était originaire de Lanuvium où cette divinité était particulièrement adorée; nous avons donné ailleurs quelques détails sur son culte et les serpents qui lui étaient consacrés . Lieux de découverte (358 exemplaires)

1308VO – Denier Serratus Volumnia – Lucius Volumnius Strabo

1308VO – Denier Serratus Volumnia – Lucius Volumnius Strabo Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, lettre de contrôle derrière la tête. Revers : L·VOL·L·F·STRAB (Lucius Volumnius Lucii Filius Strabo, Lucius Volumnius fils de Luc Strabo) Europe assise à gauche sur Jupiter sous les traits d’un taureau bondissant ; Europe laisse flotter son voile au-dessus de sa tête, derrière elle un foudre et une feuille de vigne sous le taureau. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volumnia Références : RRC 377/1 – B.6 (Volteia) – Syd.743 Ce denier fut longtemps donné à la gens Volteia. Crawford préfère attribuer ce type à la gens Volumnia. Le portrait au droit est très proche de celui des deniers serrati de Quintus Antonius Balbus qui ont été frappés en 83 avant J.-C. pour financer les Marianistes. Notre monétaire appartenait-il à la même faction ? La représentation au revers est inhabituelle et se rencontre sur les monnaies de Gortyne en Crète. Dans le monnayage romain, ce type de revers sera repris par Lucius Valerius Acisculus en 45 avant J.-C. Certains auteurs ont voulu voir dans ce denier un prototype du second et il faudrait alors interpréter les lettres du monogramme (VL) comme Valeria, plutôt que Volteia ou Volumnia. Pour M. Crawford, le magistrat serait L. Volumnius Anius qui appartenait au “consilium” (conseil) de Cn. Pompeius Strabo à Asculum. Il pourrait être alors le père du Strabon cité par Cicéron (as. Att. XII, 17). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage est, peut-être, Lucius Volteius mentionné par Cicéron et Festus, mais rien ne le prouve. Il n’est même pas certain, à la grande rigueur, que la médaille que nous lui attribuons,après tous les numismatistes, soit de la famille Volteia, et on serait autorisé à la regarder comme incertaine. En effet, les lettres (VL)O se décomposent en VLO ou VOL, qui permettent de lire Volonius, comme on trouve Floius pour Plovius, etc ; on peut aussi interpréter ce monogramme par Volcatius, Volumnius, Volusius, aussi bien que par Volteius, et le surnom Strabo est commun à un trop grand nombre de familles pour être un guide dans le cas présent. Ce qui nous autorise à croire qu’il s’agit d’un Volteius plutôt que de tout autre, c’est la ressemblance absolue de la tête de Jupiter qui figure au droit du denier ci-dessous, avec celle qu’on voit sur le denier n. 1 de M. Volteius. Lieux de découverte (13 exemplaires)

1287AN – Denier Serratus Antonia – Quintus Antonius Balbus

1287AN – Denier Serratus Antonia – Quintus Antonius Balbus Avers : S.C  (Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : Q·(ANT)O·B(AL)B / PR  (Quintus Antonius Balbus Prætor, Quintus Antonius Balbus préteur) Victoria (la Victoire) debout dans un quadrige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite, une palme et les rênes de la gauche; avec une lettre de contrôle sous le quadrige. Bibliothèque nationale de France 3.98g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 83 – 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Références : RRC 364/1d – B.1 (Antonia) – Syd.742b Cette émission, très importante, fut frappée pour financer le parti anti-syllanien à la veille de la bataille de la porte Colline où les Marianistes furent défaits par Sylla avant d’être proscrits et éliminés. Variante 2 avec lettre de contrôle sous le menton de Jupiter au droit. Références : RRC 364/1c – Syd.742b British Museum 3.91g Variante 3 avec lettre de contrôle sous le buste de Jupiter au droit. Références : RRC 364/1b – Syd.742 British Museum 3.99g Variante 4 avec lettre de contrôle sous le menton de Jupiter au droit + lettre au-dessous des chevaux au revers. Référence : RRC 364/1e British Museum 4.02g Variante 5 sans marque de contrôle à l’avers et au revers. Référence : RRC 364/1a British Museum 3.99g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Autonius Balbus, Préteur en 672 (82 av. J.-C.) Ce personnage était préteur en Sardaigne l’an 672 (82 av. J.-C.) et partisan de Marius. Il fut chassé de sa province par L. Philippus, lieutenant de Sylla. Ses monnaies qui lui donnent le titre de préteur, ont donc été frappées en Sardaigne, l’an 672; elles ont été émises avec l’argent du trésor des temples, sur lequel le Sénat, dominé par la faction de Marius, ordonna de faire main basse, cette année-là, pour payer les troupes : Senatus consulto aurea atque argentea temploruni ornamenta, ne militibus stipendia deessent conflata sunt. Sur le denier de Q. Antonius Balbus, la mention S. C. s’adapte parfaitement à ce texte et à cette interprétation qu’on doit à Cavedoni. Lieu de découverte (946 exemplaires)

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon Véjovis à droite surmontant un foudre. Revers : (VE)R // GAR.OC(VL) (Vergilia, Gargilia et Ogulnia) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. Avec ou sans marque de contrôle au dessus. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vergilia Références : RRC 350A/1 – B.1 à 6 (Vergilia) Ce denier pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius a été fabriqué conjointement avec une série de pièces anonyme qui présentent toutes au droit la tête d’Apollon Véjovis. Ce type est aussi à mettre en rapport avec les deniers de Manlius Fonteius frappés en 85 avant J.-C. La légende peut être écrite dans des sens différents (voir photos ci-dessous). De plus, nous pouvons trouver des marques de contrôle au revers de ces deniers de type lettre latine. Variantes : il existe plusieurs variétés du denier Vergilia, en fonction du sens d’écriture de la légende au revers. Variante 1 : Légende du revers : GAR // OC(VL).(VE)R Référence : RRC 350A/1a British Museum 3.86g Variante 2 : Légende du revers : GAR // (VE)R.OC(VL) Référence : RRC 350A/1b British Museum 3.85g Variante 3 : Légende du revers : OC(VL) // GAR.(VE)R Référence : RRC 350A/1c British Museum 4.05g Variante 4 : Légende du revers : OC(VL) // (VE)R.GAR Référence : RRC 350A/1d Bibliothèque nationale de France 3.55g Bibliothèque nationale de France 3.55g Variante 5 : Légende du revers : (VE)R // GAR.OC(VL) Référence : RRC 350A/1e British Museum 3.78g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies qui suivent, portent simplement l’abréviation VER. qu’on peut interpréter aussi bien par Verginius que par Vergilius. Le monétaire qui les fit frapper était en fonctions un peu avant 673 (81 av. J.-C.) avec ses collègues Gargilius et Oguinius. A cette date, on connaît un Virginius ou Verginius qui fut, plus tard, proscrit par les triumvirs en 711 (43 av. J.-C.); il descendait probablement du fameux Virginius, le père de Virginie, dont la fin tragique occasionna la chute des Décemvirs. A la même date aussi, on connait des Virgilii ou Vergilii. C. Virgilius, notamment, fut préteur en 692 (62 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de Sicile; plus tard, il s’enrôla dans l’armée pompéienne. Le poète Virgile qui naquit en 684 (70 av. J.-C.) était peut-être issu de cette race. Pour nous conformer à l’usage généralement adopté, nous avons classé les médailles suivantes à la famille Vergilia plutôt qu’à la Verginia; on trouvera aux familles Gargilia et Ogulnia tous les détails qui concernent la fabrication de ces espèces. Lieux de découverte (69 exemplaires)

1250RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1250RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Tête laurée de Jupiter à droite, un sceptre sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 4.08g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/1 – B.1 (Rubria) – Syd.705 La représentation du char triomphal au revers des deniers de la gens Rubria est lié à la triade capitoline et à la montée du triomphateur au Capitole : Jupiter, Junon et Minerve/Roma. Au revers, le char est décrit comme “tensa”, utilisé pour les processions des jeux du Cirque “Ludi Circenses” afin de transporter les représentations “sacra” des dieux. Le char est vide car il n’est pas lié à un Triomphe personnel, mais plus général, au moment où les partisans de Marius et de Sylla vont s’opposer. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (636 exemplaires)

1242CO – Quinaire Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus

1242CO – Quinaire Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : CN. LE(NT) (Cneius Cornelius Lentulus) Victoire debout à droite couronnant un trophée. British Museum 1.99g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 345/2 – B.51 (Cornelia) – Syd.703 Droit et revers doivent faire référence aux victoires de Marcus Claudius Marcellus en Sicile et à la prise de Syracuse en 212 avant J.-C. lors de la seconde guerre Punique (221-202 avant J.-C.). Marcellus, qui fut cinq fois consul, avait demandé à ses troupes d’épargner le grand savant, Archimède, qui fut néanmoins tué, au grand désespoir du général. Ce denier pourrait aussi être lié aux victoires romaines dans la guerre Sociale. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons . Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Lieux de découverte (380 exemplaires)

1169CL – Quinaire Cloulia – Titus Cloulius

1169CL – Quinaire Cloulia – Titus Cloulius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, avec marque de contrôle soit derrière, soit dessous ou soit devant. Revers : T. CLO(VL)I // Q (Titus Cloulius// questeur) Victoire drapée debout à gauche, tournée à droite, tenant une palme de la main gauche et couronnant de la main droite un trophée d’armes placé dans le champ à droite à ses pieds un captif assis, tourné à gauche, derrière un carnyx. British Museum 1.85g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 98 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cloulia Référence : RRC 332/1 Ce type de quinaire reprend la typologie du Victoriat qui a disparu depuis près d’un siècle. Pour H. A. Seaby, le Q de l’exergue ne désignerait pas la fonction publique (quæstor) de Titus Cloulius, mais la dénomination monétaire (quinarius). T. Cloulius était un partisan de Marius et sera légat en 83 avant J.-C. Au revers, le captif et le carnyx (trompette gauloise) font peut-être référence aux victoires de Marius sur les Cimbres et les Teutons en 102 et 101 avant J.-C. Variante 1 : Lettre de contrôle accompagnée ou non de globules sous le buste de Jupiter au droit Références : RRC 332/1b – Syd.586a  British Museum 1.83g Variante 2 : Lettre de contrôle accompagnée ou non de globules sous le menton de Jupiter au droit. Références : RRC 332/1c – Syd.586b British Museum 1.85g Variante 3 : Lettre de contrôle accompagnée ou non de globules derrière la tête de Jupiter au droit. Références : RRC 332/1a – Syd.586 British Museum 1.91g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Cloulius. Monétaire vers 6,3 (101 av. J. C.) Ce magistrat qu’on a confondu avec le précédent qui était peut-être son père, eut pour collègues C. Egnatuleius et P. Vettius Sabinus. Il était de Terracine et il fut tué par ses propres fils peu avant l’année 674 (80 av. J.-C.). Cicéron et Valère Maxime parlent du procès célèbre qui s’ensuivit . On doit interpréter par quinarius et non par quaestor la lettre Q. qui figure au revers des quinaires de T. Cloulius et de ses collègues. Lieux de découverte (318 exemplaires)

1168VE – Quinaire Vettia – Publius Vettius Sabinus

1168VE – Quinaire Vettia – Publius Vettius Sabinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, derrière lettre de contrôle. Revers : P. SABIN // Q (Publius Sabinus // Quæstor, Publius Sabinus questeur) Victoire drapée debout à gauche, tournée à droite, tenant une palme de la main gauche et couronnant de la main droite un trophée d’armes placé dans le champ à droite ; dans le champ inférieur à droite, lettre de contrôle identique à celle du droit. British Museum 1.93g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 99 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vettia Références : RRC 331/1 – B.1 (Vettia) – Syd.587 On ne connaît pas la carrière de P. Vettius Sabinus après la questure. Ce type de quinaire reprend la typologie du Victoriat qui a disparu depuis près d’un siècle. Pour H. A. Seaby, le Q de l’exergue ne désignerait pas la fonction publique (quæstor) de P. Vettius Sabinus, mais la dénomination monétaire (quinarius). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Vettius Sabinus. Monétaire vers 653 (101 av. J.-C.) La médaille attribuée à ce personnage est un quinaire dont la légende ne porte que P. Sabinus. Aussi, cette attribution est-elle fort conjecturale, d’autant plus qu’un P. Vettius Sabinus est inconnu historiquement à l’époque où le quinaire en question a dû être frappé : on peut toutefois supposer que ce monétaire fut le père de P. Vettius. questeur en Sicile de 681 à 683 (73 à 71 av. J.-C.). Autrefois, on classait plus généralement ce quinaire à la famille Tituria. C ‘est Borghesi qui a proposé de le donner à un Vettius, pour cette seule raison qu’on ne connaît pas d’autre famille dans laquelle le prénom Publius et le cognomen Sabinus aient été aussi souvent portés. On a souvent interprété la lettre Q qui est à l’exergue du revers, par quaestor , mais il faut la traduire par Quinarius, comme sur les autres quinaires de la même époque. Il existe une grande analogie de fabrication entre le quinaire de P. Sabinus et ceux de Cloulius et d’Egnatuleius : ces trois magistrats ont dû faire partie du même collège monétaire . Lieux de découverte (168 exemplaires)