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1331EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus

1331EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers : MAXSVMVS Buste nu et ailé de Cupidon à droite avec l’arc et la carquois sur l’épaule. Revers : C. EG(NA)TIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Jupiter et Liber debout de face dans un temple distyle. Chiffre de contrôle dans le champ. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Références : RRC 391/2 – B.3 (Egnatia) – Syd.788 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe cultuel ? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. De là à évoquer la construction “d’un atrium Libertatis”, c’est l’idée que développait déjà E. Babelon (cf. I, p. 472) à la fin du XIXe siècle, reprise par Grueber (cf. BMC. I, p. 399, note 3). Le temple de Vénus et de Rome ne sera dédicacé qu’en 135 par Hadrien. L’idée d’une statue cultuelle, aujourd’hui disparue et inconnue des ouvrages d’architecture n’est pas à négliger. P. V. Hill in Monuments of Rome n’a pas retenu ce groupe cultuel dans le corpus des monuments illustrés sur les monnaies. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià  une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (108 exemplaires)

1614VI – Denier Vibia – Caius Vibius Varus

Avers : Anepigraphe Tête de Bacchus ou de Liber à droite couronnée d’une branche de vigne avec des grappes de raisins. Revers : C VIBIVS / VARVS (Caius Vibius Varus) Panthère bondissant à gauche sur un autel enguirlandé sur lequel repose un masque de Bacchus; derrière un thyrse décoré posé transversalement. BNF 3.80g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 494/36 – B.24 (Vibia) – Syd.1138 Descriptif : Au droit, le Bacchus romain s’identifie avec le Dionysos grec ou le dieu traditionnel du fonds latin, Liber Pater, dieu de la Fertilité et du vin. Le dieu semble avoir été associé à la famille Vibia, puisque nous le trouvons déjà sur des deniers de Caius Vibius Caetronianus en 48 avant J.-C. L’iconographie du revers complète celle du droit avec la panthère, qui était l’animal de Bacchus, ainsi que le thyrse, grand bâton terminé par des feuilles de lierre et de vigne, qui était le sceptre du Dieu. Le masque rappelle les fêtes des Liberalia (17 mars) qui marquaient le retour du Printemps. Crawford a émis l’hypothèse que Bacchus (Liber) aurait pu être un patron de la gens Vibia puisqu’il apparaît également sur des pièces de C. Vibius C.f. Pansa. Le culte de Bacchus a eu une histoire inégale au deuxième siècle. Des histoires sinistres sur le mélange sans entrave d’hommes et de femmes de différents milieux sociaux pendant les Bacchanales étaient considérées comme une menace pour le bon ordre à Rome et parmi les alliés romains. Le Sénat est donc intervenu et a réprimé le culte en 186 av.J.-C. avec une certaine sévérité, établissant un senatus consultum de Bacchanalibus pour réglementer étroitement le culte de Bacchus à l’avenir. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république. Lieux de découverte (56 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1904,0204.137 Source : British Museum Poids : 4.12g British Museum: 1902,0503.157 Source : British Museum Poids : 3.98g

1469PO – Quinaire Porcia – Marcus Porcius Cato Uticensis

1469PO – Quinaire Porcia – Marcus Porcius Cato Uticensis Avers : M. C(AT)O PRO. PR (Marcus Cato Proprætor, Marcus Caton propréteur) Tête de Bacchus (Liber) à droite avec une couronne de vigne, les cheveux longs tombant sur la nuque. Revers : VICTRIX Victoria (la Victoire) assise à droite, les ailes déployées, tenant une patère de la main droite. British Museum 1.81g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Porcia Références : RRC 462/2 – B.11 (Porcia)– Syd.1054a Caton d’Utique (95-46 AC.), le descendant de Caton l’Ancien (234-149 AC.), dans la tradition de son arrière-grand-père, était un républicain de cœur. Il rejoignit le camp de Pompée après que César eut franchi le Rubicon. Après Pharsale, il se réfugia en Afrique à Utique qu’il fortifia et choisit pour chef du parti pompéien Scipion, appartenant à une illustre famille, plutôt que Labienus, grand commandant militaire. Scipion, vaincu à Thapsus, Caton s’enferma dans Utique, préférant se suicider que de tomber vivant entre les mains de César. Il devint ainsi le modèle du martyr républicain et du Romain intègre, qui avait déclaré qu’il préférerait mourir avec la République que de vivre un jour sans elle. Son vœu fut exaucé. Droit et revers de cette monnaie trouvent leur modèle dans un denier de Marcus Porcius Cato frappé en 89 avant J.-C. en pleine Guerre Sociale. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Porcius Cato. Propréteur, de 706 à 708 (48-46 av. J.-C.) Il s’agit ici de Caton d’Utique, arrière petit-fils de Caton l’Ancien et fils du monétaire du même nom dont nous avons plus haut étudié le monnayage. Il naquit en 659 (95 av. J.-C.), servit dans la guerre contre Spartacus en 682 (72 av. J.-C.), et cinq ans plus tard, fut envoyé en Macédoine comme tribun militaire. Nommé ensuite questeur, il fit rendre gorge aux agents de Sylla qui s’étaient enrichis au pouvoir, puis, sur l’invitation du roi Déjotare, il partit en Asie: Pompée le reçut à Ephèse avec de grands honneurs. Rentré à Rome, il prêta son concours à Cicéron pour démasquer la conspiration de Catilina, en 691 (63 av. J.-C.). César qui redoutait l’influence de Caton à Rome, le fit envoyer en Chypre avec la mission de substituer dans l’île la domination romaine à celle de l’Egypte. Ami de la liberté avant tout, Caton se montra l’adversaire des triumvirs César, Pompée et Crassus, et son ardeur à défendre L. Domitius Ahenobarbus, le rival de Pompée et de Crassus au consulat de l’an de 699 (55 av. J.-C.), faillit lui être funeste, car il fut blessé dans une échauffourrée et jeté en prison. Ses partisans le délivrèrent et lui firent accorder les honneurs de la préture. Dans la guerre civile entre César et Pompée, Caton suivit le parti de Pompée, comme celui de la justice et de l’équité, d’où ce vers fameux de Lucain :Victrix causa diis placuit, sed victa Catoni.Le Sénat envoya Caton avec le titre de propréteur pour défendre la Sicile, mais il fut obligé de quitter l’île et de rejoindre Pompée à Dyrrachium. Pompée vaincu, Caton se mit à la tête des légions cantonnées en Cyrénaïque et voulut rejoindre Scipion, beau-père de Pompée, qui en ce moment tenait toute l’Afrique, grâce à l’appui de Juba, roi de Mauritanie. La rencontre se fit à Utique, et peu après, fut livrée la bataille de Thapsus où Scipion et Caton furent définitivement vaincus. Ce dernier désespéré se perça de son épée, en 708 (46 av. J.-C.).Les monnaies de Caton d’Utique présentent les mêmes types que celles de son père, et nous n’avons pas à revenir sur leur explication. Mommsen pense qu’elles ont été frappées en Sicile, tandis que Caton était gouverneur ou propréteur de cette île. Elles n’ont pu, dit ce savant, être émises par lui pendant qu’il était en Afrique, quoi qu’en dise M. l’abbé Cavedoni, parce que Caton ne commandait pas en chef dans cette province, et que les pièces frappées dans ces conditions auraient sans doute mentionné également le nom de Scipion qui, en sa qualité de général de l’armée, avait positivement seul le droit de battre monnaie. » Cavedoni, d’autre part, fait remarquer que Caton ne fit que toucher à Syracuse en 705 (49 av. J.-C.), et qu’il abandonna la Sicile aussitôt qu’il se vit menacé par les forces supérieures des partisans de César. « Il n’eut certainement pas alors le temps de battre monnaie, tandis qu’à Utique, qu ‘il avait fortifiée et approvisionnée, il fut pour ainsi dire obligé d’avoir un atelier monétaire, puisqu’il envoyait des sommes considérables avec des vivres et des armes au camp de Scipion. Et comment aurait-il pu, pendant son court séjour en Sicile, faire fabriquer le grand nombre de coins connus des deniers, aussi bien que des quinaires qui portent son nom? L’absence du nom du général en chef ne serait pas, d’après Cavedoni, un fait isolé, puisque sur les monnaies de C. Coponius, préteur en 705 (49 av. J.-C.), il n’est pas fait mention de Pompée, ni des consuls de cette année . Il y a peut-être possibilité de concilier ces deux opinions, en admettant que l’atelier monétaire de Caton le suivait dans ses pérégrinations, qu’il fût propréteur en Sicile ou en Afrique. Il dut, dans l’une et l’autre circonstance, faire frapper monnaie, ce qui était d’urgence pour subvenir aux frais de la guerre. Toutes les espèces frappées du temps de la république, par des chefs militaires, ont de même été émises, dans les villes sucessives où les armées ont été forcées de cantonner. Lieux de découverte (44 exemplaire)

1436VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1436VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête imberbe de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne. Revers : C. VIBIVS. C. F. C. N (légende de gauche à droite) (Caius Vibius Caii filius Caii nepos, Caius Vibius fils de Caius, petit-fils de Caius) Cérès sur un bige de serpents tenant les rênes de la main droite et portant une torche de la main gauche. British Museum 4.14g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 449/3a – B.17 (Vibia) – Syd.945 Caius Vibius Pansa Cætronianus était le fils adoptif de Caius Vibius Pansa. Césarien, il fut successivement gouverneur de Bithynie en 47-46 avant J.-C., puis en Gaule l’année suivante. Caius Vibius Pansa fut l’un des deux consuls malheureux de 43 avant J.-C. qui périt avec Hirtius en combattant Antoine au siège de Mutina. M. Crawford pense que Liber était le dieu protecteur de la famille Vibia. L’effigie de Liber sera réutilisée en 42 avant J.-C. par Caius Vibius Varus. Le revers représentant Cérès est peut-être inspiré par le revers du denier de son père adoptif, Caius Vibius Pansa qui fut monétaire lui-même pendant la guerre Sociale en 90 avant J.-C. Variante avec la légende du revers vers le bas Références : RRC 449/3b – B.17 (Vibia) – Syd.945 British Museum 3.8g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. f. C. n. Pansa. En 711 (43 av. J.-C.) Il s’agit de C. Vibius Pansa qui fut consul en 711 avec A. Hirtius. Tribun du peuple en 703 (51 av. J.-C.) et probablement préteur en 706 (48 av. J.-C.), il se montra un ardent partisan de Jules César, qui l’honora de sa confiance et lui donna, en 709 (45 av. J.-C.), le gouvernement de la Gaule Cisalpine. Pansa rentra à Rome l’année suivante, et, en 710, César le fit désigner comme consul avec Hirtius, pour l’an 711 (43 av. J.-C.). En cette année-là, quand la guerre civile fut déclarée, les consuls Hirtius et Pansa se mirent à la tête de l’armée sénatoriale pour aller délivrer Decimus Brutus qui, à ce moment, faisait cause commune avec le sénat et se trouvait assiégé dans Modène par Marc Antoine. Ainsi s’expliquent les monnaies qui portent, à la fois, le nom de D. Brutus et de Pansa. Ce dernier organisa à Rome quatre nouvelles légions qu’il conduisait aux tyrannicides lorsque Antoine vint s’opposer à son passage près de Forum Gallorum (Castel – Franco). Pansa, obligé de se jeter dans la mêlée, fut mortellement blessé : il expira à Bologne quelques jours après. Il résulte de ce qui précède que toutes les monnaies de C. Vibius Pansa n’ont pu être frappées qu’en 711, au cours de la guerre de Modène. Sur le denier n. 16, nous voyons, comme sur les pièces du monétaire précédent, Cérès à la recherche de sa fille Perséphone enlevée par Pluton. Souvent aussi, comme sur le denier n. 17, on représente Cérès dans un bige de dragons.Jupiter Anxur ou Axur, sur le n. 18, tire son nom de la ville d’Anxur .(Terracine) où il avait un sanctuaire célèbre. Jupiter Anxur, associé à la déesse Féronie, dans le culte de cette ville, était représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe, ressemblant beaucoup à Apollon Véjovis, tandis que Féronie avait, de son côté, plus d’un point de contact avec Juno virgo.Les événements qui s’accomplirent en 711 expliquent d’eux-mêmes les types du n. 20 : Pansa, allié aux tyrannicides, combattait pour Rome et la liberté. Rome assise sur des boucliers est un type déjà usité antérieurement par d’autres monétaires. Les mains jointes, le caducée et Mercure, sur les n. 21 et 22, sont des symboles de paix et étaient les emblèmes particuliers du sénat. Lieux de découverte (14 exemplaires)

1435VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1435VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête imberbe de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne. Revers : C. VIBIVS. C. F. C. N (Caius Vibius Caii filius Caii nepos, Caius Vibius fils de Caius, petit-fils de Caius) Cérès drapée, marchant à droite, tenant dans chaque main une torche allumée; devant elle, dans le champ, un araire. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 449/2 – B.16 (Vibia) – Syd.946 Caius Vibius Pansa Cætronianus était le fils adoptif de Caius Vibius Pansa. Césarien, il fut successivement gouverneur de Bithynie en 47-46 avant J.-C., puis en Gaule l’année suivante. Caius Vibius Pansa fut l’un des deux consuls malheureux de 43 avant J.-C. qui périt avec Hirtius en combattant Antoine au siège de Mutina. M. Crawford pense que Liber était le dieu protecteur de la famille Vibia. L’effigie de Liber sera réutilisée en 42 avant J.-C. par Caius Vibius Varus. Le revers représentant Cérès est peut-être inspiré par le revers du denier de son père adoptif, Caius Vibius Pansa qui fut monétaire lui-même pendant la guerre Sociale en 90 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. f. C. n. Pansa. En 711 (43 av. J.-C.) Il s’agit de C. Vibius Pansa qui fut consul en 711 avec A. Hirtius. Tribun du peuple en 703 (51 av. J.-C.) et probablement préteur en 706 (48 av. J.-C.), il se montra un ardent partisan de Jules César, qui l’honora de sa confiance et lui donna, en 709 (45 av. J.-C.), le gouvernement de la Gaule Cisalpine. Pansa rentra à Rome l’année suivante, et, en 710, César le fit désigner comme consul avec Hirtius, pour l’an 711 (43 av. J.-C.). En cette année-là, quand la guerre civile fut déclarée, les consuls Hirtius et Pansa se mirent à la tête de l’armée sénatoriale pour aller délivrer Decimus Brutus qui, à ce moment, faisait cause commune avec le sénat et se trouvait assiégé dans Modène par Marc Antoine. Ainsi s’expliquent les monnaies qui portent, à la fois, le nom de D. Brutus et de Pansa. Ce dernier organisa à Rome quatre nouvelles légions qu’il conduisait aux tyrannicides lorsque Antoine vint s’opposer à son passage près de Forum Gallorum (Castel – Franco). Pansa, obligé de se jeter dans la mêlée, fut mortellement blessé : il expira à Bologne quelques jours après. Il résulte de ce qui précède que toutes les monnaies de C. Vibius Pansa n’ont pu être frappées qu’en 711, au cours de la guerre de Modène. Sur le denier n. 16, nous voyons, comme sur les pièces du monétaire précédent, Cérès à la recherche de sa fille Perséphone enlevée par Pluton. Souvent aussi, comme sur le denier n. 17, on représente Cérès dans un bige de dragons.Jupiter Anxur ou Axur, sur le n. 18, tire son nom de la ville d’Anxur .(Terracine) où il avait un sanctuaire célèbre. Jupiter Anxur, associé à la déesse Féronie, dans le culte de cette ville, était représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe, ressemblant beaucoup à Apollon Véjovis, tandis que Féronie avait, de son côté, plus d’un point de contact avec Juno virgo.Les événements qui s’accomplirent en 711 expliquent d’eux-mêmes les types du n. 20 : Pansa, allié aux tyrannicides, combattait pour Rome et la liberté. Rome assise sur des boucliers est un type déjà usité antérieurement par d’autres monétaires. Les mains jointes, le caducée et Mercure, sur les n. 21 et 22, sont des symboles de paix et étaient les emblèmes particuliers du sénat. Lieux de découverte (313 exemplaires)

1323CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus

1323CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus Avers : Anépigraphe Tête imberbe de Bacchus ou de Liber à droite, coiffée de la couronne de vigne avec un thyrse transversal sur l’épaule. Revers : L. CASSI. Q. F (Lucius Cassius Quinti Filius, Lucius Cassius fils de Quintus) Tête de Proserpine (Libera) à gauche, coiffée de la couronne de vigne. Bibliothèque nationale de France 4.12g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 386/1 – B.6 (Cassia) – Syd.779 Les portraits de Liber et de Libera sont liés à l’érection en 493 avant J.-C. d’un temple, dédié à Cérès, à Liber et à Libera, placé sur l’Aventin près du Cirque Maxime par Spurius Cassius. Une fête, les Liberalia, en l’honneur du dieu Liber Pater et de Libera, avait lieu le 17 mars avec des sacrifices aux deux dieux et à Cérès. Cette célébration n’est pas très éloignée du Printemps. Il semble que le temple de Cérès, ”Ædes Cereris” ait bénéficié de la protection de la gens Cassia et soit devenu le temple des libertés de la plèbe où étaient déposés les décrets du Sénat pour vérification auprès des tribuns de la plèbe. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cassius Q. f. Monétaire vers 675 (79 av. J.-C.) A l’époque où le denier qui suit a été frappé, nous rencontrons dans l’histoire plusieurs personnages portant le nom de L. Cassius. C’est d’abord L. Cassius Longinus dont la généalogie est incertaine: nous ne pouvons savoir s’il était fils d’un Quintus comme le veut la légende de notre denier. Il fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et il est cité par Cicéron comme l’un des juges de Cluentius . Il brigua en vain le consulat en 691 (63 av. J.-C.), et compromis trois ans plus tard dans la conspiration de Catilina, il fut condamné à mort . Un second L. Cassius Longinus fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.); mais il parait avoir été fils de C. Cassius Longinus Varus, consul en 681 (73 av. J.-C.), circonstance qui ne permet pas d’identifier ce personnage avec notre monétaire fils d’un Quintus. Un troisième L. Cassius fut tribun militaire en 685 (69 av. J.-C.) ; son père est inconnu. C’est probablement le premier ou le troisième de ces personnages qui a fait frapper le denier qui porte au droit la tête de Liber, comme le denier de M. Volteius, et au revers, la tête de Libéra. C est une allusion au temple appelé Aides Cereris, qui était voisin du cirque, et qui fut inauguré en 261 (493 av. J.-C.) par un des ancêtres du monétaire, le consul Sp. Cassius : il était consacré à Cérès, à Liber et à Libera . Liber, ou Bacchus couronné de lierre, et Libera ou Perséphone couronnée de pampres et de raisins, étaient surtout invoqués à l’époque des vendanges. Preller a montré les rapports qui existaient entre le temple de Cérès et le culte de Liber pater et de Libera ou de la Liberté plébéienne à la cause de laquelle les Cassii s’étaient traditionnellement consacrés  : I oedes Cereris était devenu le temple des libertés plébéiennes. Lieux de découverte (124 exemplaires)

1320VO – Denier Volteia – Marcus Volteius

1320VO – Denier Volteia – Marcus Volteius Avers : Anépigraphe Tête de Liber ou de Bacchus à droite avec la couronne de vigne. Revers : M. VOLTEI. M. F (Marcus Volteius Marci Filius, Marc Volteius, fils de Marc) Cérès debout à droite, tenant une torche allumée dans chaque main, dans un char tiré par deux serpents; derrière, une marque de contrôle. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volteia Références : RRC 385/3 – B.3 (Volteia) – Syd.776 D’après Mommsen, ce denier commémorait les Ludi Cereales ou Cerialia qui avaient lieu du 12 au 19 avril et qui furent instituées en 202 avant J.-C., organisées par les Édiles plébéiens. Exceptionnels au départ, ils devinrent ensuite annuels et se terminaient par des Jeux qui avaient lieu au Circus Maximus le dernier jour. Souvent dans la religion traditionnelle, Cérès ou Déméter était associée à Liber Pater ou Bacchus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Volteia est connue seulement par les médailles, par un passage de Cicéron et par un autre de Florus où il est question d’un certain L. Vulteius propréteur en Sicile. On ne sait rien ni sur l’origine ni sur le rang de cette race; elle a fourni à la république deux officiers monétaires : M. Volteius et L. Volteius Strabo. I. M. Volteius M. f. Monétaire vers 666 (88 av. J.-C.) Nous ne possédons aucun détail biographique sur ce personnage qui était probablement très proche parent de L. Vulteius propréteur en Sicile en 684 (70 av. J.-C.). Mais en revanche, les types figurés sur ses monnaies sont très intéressants, et ils n’avaient pas encore été expliqués jusqu’à Mommsen qui en a donné le véritable sens, en montrant qu’ils se rapportent à la fête de Rome, à la fête plébéienne, aux fêtes de Cérès, aux fêtes d’Apollon et aux jeux mégalésiens ; ce sont les cinq grandes fêtes agonistiques de l’année romaine. Sur le denier n. 3, on voit la tête de Liber comme sur plusieurs autres deniers du temps de la république, et le bige ordinaire de Cérès : ces types se rapportent aux fêtes de Cérès, appelées Cerialia, dans lesquelles on honorait Cérès, Liber et Libéra. D’après l’indication des livres sibyllins, on construisit à Rome, en 261 (493 av. J.-C.), près du circus maximus un temple grec appelé aedes Cereris, Liberi Liberaeque. Les édiles plébéiens en avaient la garde , et c’est là qu’ils distribuaient au peuple du pain et du blé, dans les moments de détresse. Les ludi ceriales que présidaient ces magistrats, avaient lieu tous les ans au mois d’avril. Institués à une date incertaine par C. Memmius, comme l’indique une médaille de la famille Memmia , ils consistaient en sacrifices et en jeux auxquels on invitait les patriciens. Lieux de découverte (179 exemplaires)

1229PO – Quinaire Porcia – Marcus Porcius Cato

1229PO – Quinaire Porcia – Marcus Porcius Cato Avers : M. C(AT)O (Marcus Cato, Marcus Caton) Tête imberbe de Bacchus ou de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne; au-dessous, marque de contrôle. Revers : VIC(TR)IX (de la victoire) Victoria (la Victoire) assise à droite, les ailes déployées, tenant une patère de la main droite. British Museum 2.25g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Argent Gens : Porcia Références : RRC 343/2b – B.7 (Porcia) – Syd.597c Denier et quinaire de Marcus Porcius Cato, descendant de Caton (234-149 avant J.-C.) furent frappés en pleine guerre Sociale (91-88 avant J.-C.). Ce monnayage sera repris par son fils Caton d’Utique (95-46 avant J.-C.). Marcus Cato remplit sa charge en même temps que Lucius Titurius Sabinus. L’iconographie de notre quinaire est liée pour le droit au denier de Quintus Titius avec le buste de Bacchus et le revers au quinaire du même monétaire avec la victoire. Le revers doit rappeler les premiers succès romains dans le cadre de la guerre Sociale. Variante sans marque de contrôle à l’avers. Références : RRC 343/2a – B.7 (Porcia) – Syd.597var Bibliothèque nationale de France 1.96g Bibliothèque nationale de France 1.96g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Porcius Cato. Monétaire vers 653 (101 av. J.-C.) Ce personnage était le petit-fils de Caton l ‘Ancien, et le fils de M. Porcius Cato Salonianus. Il fut le père de Caton d ‘Utique. Il était l’ami de Sylla et mourut au moment d ‘être préteur, après 659 (95 av. J.-C.), année de la naissance de son fils, et avant 663 (91 av. J.-C.), époque où mourut M. Livius Drusus, à qui avait été confiée la tutelle de Caton d’Utique.La tête de la Liberté paraît sur ses pièces, comme sur celles d’un grand nombre de monétaires du parti républicain ; on l’identifia avec Rome, comme l’a remarqué Borghesi à cause de l’inscription Roma Viclrix. Le type de la Victoire rappelle le temple consacré à la Victoria virgo, par Caton l’Ancien, grand-père du monétaire, après ses succès militaires en Espagne. Ce type de la Victoire assise est copié sur les pièces autonomes de Terina dans le Bruttium. Sous le siège de la Victoire, on lit quelquefois les lettres ST, que Cavedoni a expliquées par stala, stabilis, en rapportant cette épithète à la Victoire; Borghesi lit stipendium : ces deux explications sont aussi peu sûres l’une que l’autre. Les types de ces pièces ont été imités sur les deniers italiotes frappés par les confédérés de la guerre Sociale. Lieux de découverte (619 exemplaires)

1213TI – Denier Titia – Quintus Titius

1213TI – Denier Titia – Quintus Titius Avers : PANSA Tête imberbe de Bacchus ou de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne. Revers : Q. TITI (Quintus Titius) Pégase s’élançant à droite. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Titia Références : RRC 341/2 – B.2 (Titia) – Syd.692 Nous avons deux types de deniers pour Quintus Titius: le premier avec la tête de Mutinus Titinus coiffé d’un diadème ailé et qui était assimilé chez les Romains avec Priape, dieu de la procréation et dont le nom est lié à celui de la gens et le second avec la tête de Bacchus ou de Liber. Au revers, c’est toujours Pégase qui est représenté. Outre les deniers pour cette émission, nous trouvons aussi un quinaire et une série de bronzes comprenant l’as, le semis, le triens, et le quadrans. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIle siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain. Lieux de découverte (1216 exemplaires)