1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus
1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers: MAXSVMVS Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté. Revers : C. EG(NA)TIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Rome casquée debout de face tenant une haste de la main droite et posant le pied droit sur une tête de loup; à sa droite, Vénus diadémée debout de face tenant une haste de la main droite, Cupidon sur son épaule; de chaque côté une proue de navire surmontée d’une rame; dans le champ à gauche, marque de contrôle. British Museum 4.16g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Référence : RRC 391/3 – B.2 (Egnatia) – Syd.787 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe cultuel ? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. De là à évoquer la construction “d’un atrium Libertatis”, c’est l’idée que développait déjà E. Babelon (cf. I, p. 472) à la fin du XIXe siècle, repris par Grueber (cf. BMC. I, p. 399, note 3). Le temple de Vénus et de Rome ne sera dédicacé qu’en 135 par Hadrien. L’idée d’une statue cultuelle, aujourd’hui disparue et inconnue des ouvrages d’architecture n’est pas à négliger. P. V. Hill in Monuments of Rome n’a pas retenu ce groupe cultuel dans le corpus des monuments illustrés sur les monnaies. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (43 exemplaires)
1654JU – Quinaire Brutus – Marcus Junius Brutus
Avers : LEIBERTAS Tête de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Anépigraphe Gouvernail posé sur une ancre. BNF 1.62gr Indice de rareté Atelier : Thrace ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Références : RRC 506/3 – B.33 (Junia) – Syd.1288 Descriptif : Ce quinaire n’avait pas été retenu car il ne porte pas le nom de Brutus. Il est directement associé au denier du même type de droit (1653JU). Il doit commémorer une victoire navale des Républicains contre les forces d’Octave ou exalter la fidélité des marins à la cause de la République. Ce quinaire est peut-être lié aux émissions de Cassius après sa victoire sur la flotte rhodienne et la prise de Rhodes. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caepio Brutus Ce personnage célèbre était fils de M. Junius Brutus et de Servilia, soeur de Q. Servilius Caepio. Né dans l’automne de l’an 666 (8e av. J.-C.), il fut adopté par son oncle Q. Servilius Caepio, et c’est en raison de cette adoption qu’on voit figurer sur les monnaies de Brutus des souvenirs de la gens Servilia. Sur ses espèces, qu ‘il fit frapper, soit comme proconsul soit comme imperator, il prend simplement le nom de Brutus ou celui de Q. Caepio Brutus. En 705 (49 av. J.-C.), lorsqu’éclata la guerre civile entre César et Pompée, Brutus, bien que démocrate, se déclara pour le parti aristocratique; l’année suivante, il se distingua à Dyrrachium contre les troupes de César; après Pharsale il ne dut son salut qu’à la clémence du vainqueur. Réfugié à Larissa, il résolut de quitter le parti pompéien et il écrivit à César pour solliciter son pardon. Non seulement il l’obtint, mais dès l’an 708, il fut nommé gouverneur de la Gaule Cisalpine. Rentré à Rome l’année suivante, il répudia sa femme Claudia pour épouser Porcia, soeur de Caton. En 710 (44 av. J.-C.). Brutus était préteur urbain et César lui avait promis le gouvernement de la Macédoine ; il ne s’en joignit pas moins à C. Cassius pour conspirer contre la vie du dictateur qui tomba sous le poignard des assassins le 15 mars 710 (44 av. J.-C.). Le Sénat pardonna aux meurtriers, mais l’ attitude de Marc Antoine fit comprendre à Brutus que le futur triumvir se disposait à venger le dictateur. Brutus partit pour Athènes avec l ‘intention de prendre possession du gouvernement de la Macédoine dont il s ’empara grâce au secours en argent que lui fournit le questeur M. Appuleius. Maisle Sénat avait, dans l’intervalle, assigné la Macédoine à Marc Antoine qui y envoya son frère, C. Antonius, en qualité de préteur, mais avec les pouvoirs proconsulaires ; ce dernier tomba entre les mains de Brutus qui le fit mettre à mort. D’autre part, Octave, en août 711 (43 av. J.-C.), obtint du Sénat la condamnation des meurtriers de César. La guerre était devenue nécessaire : Brutus prit le titre d’ imperalor et fit, à Sardes, sa jonction avec Cassius. On se battit d’abord sur mer, et finalement, dans l’automne de 712 (42 av. J.-C.), à Philippes, où Brutus et Cassius furent vaincus. Brutus désespéré se perça de son poignard. Les emblèmes qui figurent sur les monnaies de Brutus rappellent que le tyrannicide se prétendait le restaurateur de la liberté du peuple romain. Tantôt son nom n’est suivi d’aucun titre ; tantôt il prend, comme C. Cassius, le titre de proconsul ; celles-ci ont été frappées en Macédoine par le proquesteur L. Sestius. Tantôt enfin, Brutus prend le titre d’imecrator ; ces dernières sont frappées par ses lieutenants en Orient, avant la bataille de Philippes : P. Cornélius Lentulus Spinther, C. Flavius Hemicillus, Pedanius Costa, L. Plaetorius Cestianus, M. Servilius, et C. Servilius Casca. Lieux de découverte (5 exemplaires) Enregistrer Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1843,0116.709 Source : British Museum Poids : 1.86g British Museum: R.9250 Source : British Museum Poids : 1.72g
1649CA – Denier Cassius – Marcus Servilius
Avers : C CASSEI IMP (Caius Cassius, Imperator) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Crabe tenant un aplustre entre ses pinces; en dessous, un diadème et une rose. BNF 3.78g Indice de rareté Atelier : Sardes Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia et Servilia Références : RRC 505/3 – B.19 (Cassia) – Syd.1313 Descriptif : Frappé au nom de Caius Cassius Longinus et de M. Servilius. Cassius était l’un des généraux de Crassus et fut l’un des défenseurs de Pompée le Grand dans la bataille qui l’opposa à César. L’ aplustre est un ornement formé de plusieurs branches réunies et fixées à la poupe d’un navire comme le rostre qu’on arrachait au bateau de guerre capturé, l’aplustre était utilisé comme l’emblème d’une victoire navale. on le trouve ainsi sur des monnaies de la république, depuis celles qui célèbrent les exploits de pompée le Grand jusqu’aux deniers d’octave frappés après Actium en 29 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperaior en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César.Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius. La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle -, en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d’ autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi, parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque, voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois. Lieu de découverte (1 exemplaire) Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1843,0116.475 Source : British Museum Poids : 3.85g British Museum: 2002,0102.4783 Source : British Museum Poids : 3.58g
1648CA – Denier Cassius – Marcus Servilius
Avers : C CASSI IMP (Caius Cassius, Imperator) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Aplustre. BNF 3.64g Indice de rareté Atelier : Sardes Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia et Servilia Références : RRC 505/2 – B.20 (Cassia) – Syd.1312 Descriptif : Shakespeare dépeint avec précision Cassius «maigre et affamé» comme le principal meneur de la conspiration contre Jules César, motivé plus par l’envie que par tout amour de la liberté. Né dans une famille sénatoriale mais sans réel talent pour la politique, Gaius Cassius Longinus rejoint le triumvir Crassus lors de son expédition condamnée contre les Parthes en 53 av. Cassius a réussi à se sauver lui-même et une poignée d’autres du massacre et s’est échappé en Syrie romaine. Il est retourné à Rome en tant que héros de guerre en 51 avant JC et est tombé dans la faction pompéienne, servant de tribun et commandant de la flotte de Pompée pendant la guerre civile de 49-48 avant JC. Après la défaite de Pompée, Cassius accepta le pardon de César et le servit loyalement pendant les quatre années suivantes. Cassius espérait peut-être atteindre le pouvoir suprême une fois que César se serait retiré, mais il est vite devenu évident que le dictateur n’avait aucune intention de démissionner. Ainsi, Cassius suborna son ami proche Marcus Junius Brutus dans une conspiration, et il fut l’un des premiers à plonger son poignard dans César aux ides de mars 44 avant JC. Après avoir fui Rome, Cassius retourna en Syrie et réquisitionna plusieurs légions de crack et une flotte, qu’il utilisa pour attaquer et piller la riche île de Rhodes. Il a uni ses forces avec Brutus en 42 avant JC et a marché en Thrace pour rencontrer les légions pro-Césariennes dirigées par Marc Antoine et Octave. Bien que leur armée soit plus nombreuse que les Césariens, Cassius et Brutus semblaient étrangement fatalistes et concluent un pacte de suicide qui devrait soit rencontrer la défaite soit la capture. Lors du premier affrontement à Philippes début octobre, Cassius a subi un revers et est tombé imprudemment sur son épée avant qu’on ne puisse lui dire que Brutus avait contre-attaqué et sauvé la mise. Démoralisé par la mort de son ami, Brutus fut facilement vaincu trois semaines plus tard et se suicida. Ce denier rare et remarquable a été frappé pour Cassius par son lieutenant Marcus Servilius, très probablement à Sardes en Asie Mineure. La tête de la Liberté à l’avers reflète la ligne du parti républicain contre les partisans du tyran mort César, tandis que le fanion naval, ou aplustre, fait référence à la victoire de Cassius à Rhodes. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperaior en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César.Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius. La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle -, en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d’ autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi, parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque, voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1843,0116.474 Source : British Museum Poids : 3.89g British Museum: 2002,0102.4781 Source : British Museum Poids : 3.79g
1643JU – Quinaire Brutus – Lucius Sestius
Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Proquaestor, L. Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q. CAEPIO BRVTVS PRO COS (Quintus Caepio Brutus, Proconsul) Victoire avançant à droite avec branche de palmier et couronne. BNF 1.85g Indice de rareté Atelier Thrace ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sestia et Junia Références : RRC 502/3 – B.38 (Junia) – Syd.1291 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1848,0819.141 Source : British Museum Poids : 1.80g
1642JU – Denier Brutus – Lucius Sestius Quirinalis
Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Pro Quaestori, Lucius Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q CAEPIO BRVTVS PR. COS (Quintus Caepio Brutus proconsul) Trépied delphien entre une hache à sacrifice et un simpulum. BNF 3.83gr Indice de rareté Atelier Sud-ouest Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sestia, Servilia et Junia Références : RRC 502/2 – B.37 (Junia) – Syd.1290 Descriptif : En contraste marqué avec les monnaies ultérieures émises par Brutus sur lesquels il a suivi la propagande politique personnelle éhontée de Marc Antoine, dans cette pièce, nous pouvons encore voir clairement la cause républicaine. Dans l’utilisation de Libertas comme type d’avers, nous trouvons le républicain défendant la liberté du citoyen individuel, tandis qu’au revers nous avons le trépied sacrificiel représentant les pouvoirs prophétiques d’Apollon, avec la hache et le simpulum faisant référence à l’appartenance de Brutus au collège des pontifices. En effet, mis à part ceux qui font référence aux campagnes dans lesquelles Brutus était engagé en Lycie, les revers et marques subsidiaires à travers l’ensemble de la série frappé pour lui pendant son séjour en Asie Mineure mettent en évidence les institutions républicaines traditionnelles de religion et état avec des motifs tels que la chaise questatoriale (subsellium) et le personnel (virga viatoris) vus sur un type de quinaire très rare (Cr.502/4; CRI 203), cette dénomination étant un ajout inhabituel à un atelier oriental. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieux de découverte (10 exemplaires) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4779 Source : British Museum Poids : 3.85g British Museum: 1901,0407.496 Source : British Museum Poids : 3.73g
1640JU – Denier Brutus – Quintus Caepio Brutus
Avers : LEIBERTAS (Libertas, La Liberté) Tête de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q CAEPIO BRVTVS PR. COS (Quintus Caepio Brutus proconsul) Trépied delphien entre une hache à sacrifice et un simpulum. BNF 3.84gr Indice de rareté Atelier Lycie Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia et Junia Références : RRC 501/1 – B.34 (Junia) – Syd.1287 Descriptif : Brutus avait repris le nom de Quintus Caepio Brutus quand ce denier fut frappé. Il exalte la Liberté, symbole de la République. Ce denier a été frappé pendant ou après la campagne lycienne de Brutus. L. Sestius Quirinalis était proquesteur du tyrannicide. Il était le fils de P. Sestius, partisan de Pompée. Sestius était aussi l’ami d’Horace. Après la fin de la guerre Civile, Octave lui pardonna et il fut consul suffect en 23 avant J.-C. Ce monnayage semble avoir commencé après l’entrevue de Smyrne entre Cassius et Brutus. La Liberté était le principal thème des Républicains. Le revers a été inspiré des hémidrachmes d’argent contemporains de la Ligue lycienne qui étaient liés aux activités militaires de Brutus ultérieures. à sa rencontre avec Cassius à Smyrne. Curiosité : un exemplaire barbare hybride avec un autre denier de Brutus : 1.44gr _ 18.5mm Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caepio Brutus Ce personnage célèbre était fils de M. Junius Brutus et de Servilia, soeur de Q. Servilius Caepio. Né dans l’automne de l’an 666 (8e av. J.-C.), il fut adopté par son oncle Q. Servilius Caepio, et c’est en raison de cette adoption qu’on voit figurer sur les monnaies de Brutus des souvenirs de la gens Servilia. Sur ses espèces, qu ‘il fit frapper, soit comme proconsul soit comme imperator, il prend simplement le nom de Brutus ou celui de Q. Caepio Brutus. En 705 (49 av. J.-C.), lorsqu’éclata la guerre civile entre César et Pompée, Brutus, bien que démocrate, se déclara pour le parti aristocratique; l’année suivante, il se distingua à Dyrrachium contre les troupes de César; après Pharsale il ne dut son salut qu’à la clémence du vainqueur. Réfugié à Larissa, il résolut de quitter le parti pompéien et il écrivit à César pour solliciter son pardon. Non seulement il l’obtint, mais dès l’an 708, il fut nommé gouverneur de la Gaule Cisalpine. Rentré à Rome l’année suivante, il répudia sa femme Claudia pour épouser Porcia, soeur de Caton. En 710 (44 av. J.-C.). Brutus était préteur urbain et César lui avait promis le gouvernement de la Macédoine ; il ne s’en joignit pas moins à C. Cassius pour conspirer contre la vie du dictateur qui tomba sous le poignard des assassins le 15 mars 710 (44 av. J.-C.). Le Sénat pardonna aux meurtriers, mais l’ attitude de Marc Antoine fit comprendre à Brutus que le futur triumvir se disposait à venger le dictateur. Brutus partit pour Athènes avec l ‘intention de prendre possession du gouvernement de la Macédoine dont il s ’empara grâce au secours en argent que lui fournit le questeur M. Appuleius. Maisle Sénat avait, dans l’intervalle, assigné la Macédoine à Marc Antoine qui y envoya son frère, C. Antonius, en qualité de préteur, mais avec les pouvoirs proconsulaires ; ce dernier tomba entre les mains de Brutus qui le fit mettre à mort. D’autre part, Octave, en août 711 (43 av. J.-C.), obtint du Sénat la condamnation des meurtriers de César. La guerre était devenue nécessaire : Brutus prit le titre d’ imperalor et fit, à Sardes, sa jonction avec Cassius. On se battit d’abord sur mer, et finalement, dans l’automne de 712 (42 av. J.-C.), à Philippes, où Brutus et Cassius furent vaincus. Brutus désespéré se perça de son poignard. Les emblèmes qui figurent sur les monnaies de Brutus rappellent que le tyrannicide se prétendait le restaurateur de la liberté du peuple romain. Tantôt son nom n’est suivi d’aucun titre ; tantôt il prend, comme C. Cassius, le titre de proconsul ; celles-ci ont été frappées en Macédoine par le proquesteur L. Sestius. Tantôt enfin, Brutus prend le titre d’imecrator ; ces dernières sont frappées par ses lieutenants en Orient, avant la bataille de Philippes : P. Cornélius Lentulus Spinther, C. Flavius Hemicillus, Pedanius Costa, L. Plaetorius Cestianus, M. Servilius, et C. Servilius Casca. Lieux de découverte (11 exemplaires) Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9241 Source : British Museum Poids : 3.92g British Museum: 2002,0102.4776 Source : British Museum Poids : 3.82g
1637CA – Denier Cassius – Lentulus Spinther
Avers : C·CASSI·IMP – LEIBERTAS (Caius Cassius Imperator / Leibertas, Caius Cassius Imperator) Buste diadémé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : LENTVLVS / SPINT (Lentulus Spinther) Capis et lituus. BNF 3.86gr Indice de rareté Atelier Smyrme Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia et Cornelia Références : RRC 500/5 – B.18 (Cassia) – Syd.1305 Descriptif : L’un des principaux meneurs du complot visant à assassiner Jules César, Gaius Cassius Longinus avait été un survivant et un héros de la guerre parthe de Crassus (53-51 avant JC). Initialement un partisan de Pompée, il a accepté un pardon de César en 48 avant JC et l’a fidèlement servi pendant les quatre années suivantes. Il est vite devenu évident que le dictateur n’avait aucune intention de démissionner, et donc Cassius fut l’un des premiers à plonger son poignard dans César sur les ides de mars 44 avant JC. Après avoir fui Rome, Cassius est retourné en Syrie et a réquisitionné plusieurs légions et une flotte. Il a uni ses forces avec Brutus en 42 avant JC et les deux ont marché en Thrace pour rencontrer les légions pro-Césariennes dirigées par Marc Antoine et Octave. Lors du premier affrontement à Philippes début octobre, Cassius a subi un revers et est tombé imprudemment sur son épée avant qu’on lui dise que Brutus avait contre-attaqué et sauvé la situation. Démoralisé par la mort de son ami, Brutus fut facilement vaincu trois semaines plus tard et se suicida. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Lentulus Spinther. Propréteur en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Ce personnage était fils de P. Cornelius Lentulus Spinther, consul en 697 (57 av. J.-C.) dont nous avons donné plus haut des monnaies. Il suivit la fortune de Pompée à l’exemple de son père; retiré à Alexandrie, il finit par obtenir son pardon de César et revint en Italie. Après le meurtre de César, il se lia avec M. Brutus et il fut envoyé en Asie comme proquesteur, tandis que C. Trebonius s’y rendait en qualité de proconsul. Un peu plus tard, il fut élevé à la dignité de propréteur, et quand Brutus et Cassius commencèrent la guerre, il les rejoignit et frappa monnaie sous leur autorité, en plaçant sur ses espèces l’effigie de la Liberté pour laquelle ils combattaient. Spinther se battit à Rhodes avec Cassius, et en Lycie avec Brutus. Il paraît avoir échappé au désastre de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), mais l’histoire cesse de le mentionner à partir de cette époque. Les monnaies de P. Lentulus Spinther ont été frappées en Orient en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Lieux de découverte (24 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9238 Source : British Museum Poids : 4.13g British Museum: 2002,0102.4773 Source : British Museum Poids : 3.78g
1635CA – Denier Cassius – Lentulus Spinther
Avers : C·CASSI·IMP – LEIBERTAS (Caius Cassius Imperator / Leibertas, Caius Cassius Imperator) Buste diadémé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : LENTVLVS / SPINT (Lentulus Spinther) Capis et lituus. BNF 3.96gr Indice de rareté Atelier Smyrme Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia et Cornelia Références : RRC 500/3 – B.16 (Cassia) – Syd.1307 Descriptif : L’un des principaux meneurs du complot visant à assassiner Jules César, Gaius Cassius Longinus avait été un survivant et un héros de la guerre parthe de Crassus (53-51 avant JC). Initialement un partisan de Pompée, il a accepté un pardon de César en 48 avant JC et l’a fidèlement servi pendant les quatre années suivantes. Il est vite devenu évident que le dictateur n’avait aucune intention de démissionner, et donc Cassius fut l’un des premiers à plonger son poignard dans César sur les ides de mars 44 avant JC. Après avoir fui Rome, Cassius est retourné en Syrie et a réquisitionné plusieurs légions et une flotte. Il a uni ses forces avec Brutus en 42 avant JC et les deux ont marché en Thrace pour rencontrer les légions pro-Césariennes dirigées par Marc Antoine et Octave. Lors du premier affrontement à Philippes début octobre, Cassius a subi un revers et est tombé imprudemment sur son épée avant qu’on lui dise que Brutus avait contre-attaqué et sauvé la situation. Démoralisé par la mort de son ami, Brutus fut facilement vaincu trois semaines plus tard et se suicida. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Lentulus Spinther. Propréteur en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Ce personnage était fils de P. Cornelius Lentulus Spinther, consul en 697 (57 av. J.-C.) dont nous avons donné plus haut des monnaies. Il suivit la fortune de Pompée à l’exemple de son père; retiré à Alexandrie, il finit par obtenir son pardon de César et revint en Italie. Après le meurtre de César, il se lia avec M. Brutus et il fut envoyé en Asie comme proquesteur, tandis que C. Trebonius s’y rendait en qualité de proconsul. Un peu plus tard, il fut élevé à la dignité de propréteur, et quand Brutus et Cassius commencèrent la guerre, il les rejoignit et frappa monnaie sous leur autorité, en plaçant sur ses espèces l’effigie de la Liberté pour laquelle ils combattaient. Spinther se battit à Rhodes avec Cassius, et en Lycie avec Brutus. Il paraît avoir échappé au désastre de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), mais l’histoire cesse de le mentionner à partir de cette époque. Les monnaies de P. Lentulus Spinther ont été frappées en Orient en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Lieux de découverte (24 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4771 Source : British Museum Poids : 3.90g British Museum: 1843,0116.473 Source : British Museum Poids : 3.90g
1505LO – Quinaire Lollia – Marcus Lollius Palicanus
Avers : FELICITATIS Tête de Libertas (la Liberté) laurée à droite. Revers : PALIKANVS Victoria galopant sur un bige à droite. BnF 2.78g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Argent Gens : Lollia Références : RRC 473/3 – B.3 (Lollia)- Syd.962 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Lollii n ‘apparaissent pas dans l ‘histoire de Rome avant le dernier siècle de la république. On les croit d’origine samnite parce qu ‘un Samnite du nom de Lollius est mentionné dans la guerre contre Pyrrhus, roi d ‘Epire, en 485 (269 av. J.-C.). Le seul cognomen qu’on rencontre chez les Lollii est Palicanus; il fut porté pour la première fois par M. Lollius Palicanus ou Palikanus, tribun du peuple en 683 (71 av. J.-C.). Orateur médiocre, mais ardent défenseur de la classe plébéienne contre Sylla, il parvint à rendre aux tribuns du peuple leur ancienne puissance et fut un des principaux accusateurs de Verrès le souvenir de son dévouement à la cause populaire a été conservé sur les médailles. La famille Lollia n’a fourni qu’un seul monétaire, dont le prénom est inconnu. C’était certainement un descendant du fameux tribun, puisque les monnaies sont frappées en son honneur. Ces monnaies qui datent de 709 (4, av. J.-C.) environ, peuvent être attribuées à M. Lollius M. f., probablement fils de Palicanus. et qui devint consul en 733 (21 av. J.-C.). Cinq ans plus tard, nous trouvons ce personnage comme légat en Gaule; il combattit avec succès les tribus germaniques qui avaient franchi le Rhin; toutefois, ayant laissé tomber aux mains de l’ennemi l’aigle de la cinquième légion, Suétone qualifia ainsi cet accident militaire : majoris infamiae quam detrimenti. Il était, paraît-il, sous les ordres de Varus dans sa désastreuse campagne ; il n’en conserva pas moins, dans la suite, l’amitié d’Auguste qui lui confia l’éducation de Caius César. On ignore quel était son cognomen; mais il est probable qu’il s’appelait Palicanus comme son père, si l’attribution de nos monnaies est fondée. La tête de l’Honneur, de la Liberté, de la Félicité et la tablette ou tessère de vote, rappellent le rôle démocratique du tribun de l’an 683. La chaise curule entre deux épis paraît se rapporter à une particularité de la vie de ce tribun qui, s’étant porté, en l’an 687 (67 av. J.-C.), comme candidat au consulat, eût été élu si le président des comices, le consul Pison, n’eût refusé de proclamer son nom : la chaise curule, emblème du consulat, figure sur la monnaie comme protestation contre cette exclusion. La tribune aux harangues rappelle que ce tribun rendit à la puissance tribunitienne son ancien éclat; on y distingue, à la base, les rostres ou éperons de navire qui la décoraient depuis la prise d’Antium en 420 (334 av. J.-C.). Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1896,0308.2 Source : British Museum Poids : 1.54g