1241CO – Denier Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus
1241CO – Denier Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Buste héroïque casqué de Mars à droite, vu de trois quarts en arrière, tenant une lance transversale et le parazonium dont seule l’extrémité est visible. Revers : CN. LENTVL (Cnaeus Lentulus) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et les rênes de la main gauche. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 345/1 – B.50 (Cornelia) – Syd.702 Le parazonium était le glaive court attaché au ceinturon des tribuns et des officiers supérieurs qui était porté à gauche (Martial 14, 32). Droit et revers doivent faire référence aux victoires de Marcus Claudius Marcellus en Sicile et à la prise de Syracuse en 212 avant J.-C lors de la seconde guerre Punique (221-202 avant J.-C.). Marcellus, qui fut cinq fois consul avait demandé à ses troupes d’épargner le grand savant, Archimède, qui fut néanmoins tué, au grand désespoir du général. Ce denier pourrait aussi être lié aux victoires romaines dans la guerre Sociale. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons 6. Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Lieux de découverte (1113 exemplaires)
1179PO – Denier Poblicia – Caius Publicius Malleolus
1179PO – Denier Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête imberbe casquée de Mars à droite, coiffé du casque attique à cimier et à plumet, surmonté d’un marteau; sous le menton, marque de valeur. Revers : C MAL (Caius Malleolus) Légende écrite horizontalement. Combattant ou Hercule nu debout à gauche, la main gauche dans le dos, tenant un long sceptre ou une javeline transversale de la main droite, le pied droit posé sur une cuirasse, placée devant un trophée; derrière, une proue de navire (rostre) à gauche surmonté d’un symbole, un trophée. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Argent Gens : Poblicia Références : RRC 335/3a – B.6 (Poblicia) – Syd.615 Ce denier revêt un intérêt historique, iconographique et juridique considérable. Il présente au revers une tessera (bulletin de vote), en l’occurrence pour C. Malleollus d’un coté et un P couché pour “publice” et constitue un moyen de propagande indiscutable. L’iconographie du revers selon M. Crawford se rapporte peut-être à la “Felicitas” ou à la “Virtus” de la famille du monétaire avec la présence d’un combattant associé à des symboles militaires terrestres et maritimes sur certains deniers, peut-être renforcé par la présence de Mars, dieu de la guerre au droit. Néanmoins, dans certains ouvrages, on continue à le décrire comme Hercule, mais aucun symbole ne vient appuyer cette affirmation. Le petit marteau surmontant la tête casquée au droit est un symbole éponyme et un jeu de mot avec le cognomen du monétaire, Malleolus. Caius Poblicius Malleolus ne semble pas avoir dépassé la questure dans le cursus honorum, magistrature qu’il revêtit en 80 avant J.-C. Variante 1 : Légende C MAL écrite verticalement Référence : RRC 335/3b British Museum 3.99g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C). Lieux de découverte (108 exemplaires)
1152JU – Denier Julia – Lucius Julius
1152JU – Denier Julia – Lucius Julius Avers : CAESAR Tête casquée de Mars à gauche avec un casque richement ornementé. Au dessus, marque de contrôle. Revers : L. IVLI. L. F (Lucius Iulius Lucii Filius, Lucius Julius fils de Lucius) Vénus dans un chariot tiré par deux Cupidons; devant, une lyre. Au dessus, marque de contrôle. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 103 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 320/1 – B.4 (Julia) – Syd.593 Ce type de revers fait allusion aux origines des Julii remontant jusqu’à Vénus par l’intermédiaire d’Énée. Quant à la lyre, nous pouvons probablement l’expliquer par les liens entretenus par la famille envers le dieu Apollon. Le magistrat est très certainement Lucius Iulius Caesar, consul en avant J.-C. Sur ce denier, on trouve une lettre de l’alphabet latin qui est la même au droit et au revers. Cette lettre est droite ou retournée, elle est isolée ou accompagnée d’un, deux ou trois globules, diversement placés en satellite autour d’elle. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La tète de Mars au droit du denier fait sans doute allusion au rôle du père du monétaire dans la guerre sociale ; quant au revers, Vénus dans un char traîné par deux Amours est un emblème du culte domestique de la famille Julia. Lieux de découverte (238 exemplaires)
1151MI – Denier Minucia – Quintus Minucius Thermus
1151MI – Denier Minucia – Quintus Minucius Thermus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Mars à gauche avec un casque richement ornementé. Revers : Q. (THE)RM. (MF) (Quintus Minucius Thermus Marci Filius, Quintus Minucius Thermus fils de Marcus) Soldat romain combattant un guerrier ennemi (Cimbre ou Teuton), protégeant un autre soldat, tombé à terre. Collection : The Ianvarivs Collection INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 103 avant J.C. Matière : Argent Gens : Minucia Références : RRC 319/1 – B.19 (Minucia) – Syd.592 M. Crawford pense que le revers fait référence à une action d’éclat de l’un des ancêtres du monétaire. En fait, la scène pourrait aussi faire référence aux évènement récents avec l’invasion des Cimbres et des Teutons qui ont ravagé la Gaule Cisalpine. Il est intéressant de noter que toutes les monnaies des années 104 et 103 avant J.-C. présentent un portrait à gauche avec les effigies de Rome ou de Mars. En 102 avant J.-C., nous aurons encore un portrait de Cérès à gauche. Le monétaire est peut-être Quintus Minucius Marci filius Thermus du “consilium” de Pompeius Strabo à Asculum, comme légat ou comme tribun comme le propose M. Crawford. Observation : Nous pouvons trouver sur quelques rares deniers un décor différent du bouclier au revers. Au lieu de trouver comme décor un croix et quatre « gouttes », nous y trouvons 6 « gouttes ». Bibliothèque nationale de France 3.82g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Minucius Thermus. Monétaire vers 664 (90 av J.-C.) Ce monétaire pourrait être Q. Minucius Thermus qui fut tribun du peuple en 692 (62 av. J.-C.), et préteur en 702 (52 av. J.-C.). Il paraît préférable néanmoins de l’identifier avec Minucius Thermus dont on ne connaît pas le prénom, qui brigua en vain le consulat en l’an 690 (64 av. J.-C.) c’est, sans doute, ce personnage que nous avons déjà mentionné plus haut, et qui, en 668 (86 av. J.-C.), accompagna L. Valerius Flaccus en Asie. Dans tous les cas, le revers du denier de Q. Minucius Thermus célèbre le courage d’un autre Q. Minucius Thermus, consul en 561 (193 av. J.-C.), qui fut tué en combattant les Thraces en 565 (189 av. J.-C.). Cavedoni croit que l’armure du barbare qui combat le légionnaire romain, indique un guerrier thrace, ce qui ferait allusion à la mort même de Q. Minucius Thermus. Mais on pourrait aussi bien voir dans ce type monétaire, une allusion à la guerre terrible que Q. Thermus eut à soutenir contre les Ligures en 562 (192 av. J.-C.). Enveloppé par les ennemis et obligé de se mettre sur la défensive, il courut personnellement les plus grands dangers. Une nuit même, son camp fut attaqué à l’improviste, et suivant le récit de Tite-Live, il dut mettre les armes à la main pour repousser l’ennemi. C’est ce fait peut-être qui figure sur les monnaies de son descendant. Ce dernier aura pris à tâche de venger l’honneur de sa famille, car à son retour à Rome, Q. Thermus fut accusé par M. Caton dans ses discours De decem hominibus et De falsis pugnis, d’avoir exagéré le nombre des ennemis pour donner plus de relief à ses difficiles succès. Lieux de découverte (841 exemplaires)
1122VA – Denier Valeria – Lucius Valerius Flaccus
1122VA – Denier Valeria – Lucius Valerius Flaccus Avers : Anépigraphe Buste drapé de Victoria (la Victoire) à droite, l’aile visible derrière le dos, XVI en monogramme sous le menton. Revers : L. VALERI / FLACCI (Lucius Valerius Flaccus) Mars nu marchant à gauche, tenant une lance de la main droite et un trophée sur l’épaule gauche; à gauche, l’apex; à droite, un épi de blé. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 109-108 avant J.C. Matière : Argent Gens : Valeria Références : RRC 306/1 – B.11 (Valeria) – Syd. 565 Le droit rappelle peut-être la victoire de Lucius Valerius Flaccus, ancêtre du monétaire qui avait triomphé des Gaulois en 194 avant J.-C. dans le Nord de l’Italie. Un homonyme participa à la colonisation de Plaisance et de Crémone en 190 avant J.-C. ce que rappelle l’épi de blé placé derrière Mars. Quant à l’apex, coiffe des Flamines, il est lié à un autre Lucius Valerius Flaccus qui fut “flamen Martialis” (prêtre de Mars) et consul en 131 avant J.-C. Notre monétaire sera lui-même consul en 100 avant J.-C. Le droit avec la victoire sera repris par Caius Valerius Flaccus en 82 avant J.-C. à Marseille. « Valerius Flaccus était prêtre de Jupiter et consul avec Publius Licinius Crassus Mucianus en l’an 100 av J.C. Cette année la, le royaume de Pergame avait était conquis par Aristonicos sans résistance. Il était alors prévu que ce serait Valerius Flaccus qui irait remettre de l’ordre dans les affaires à Pergame pour rétablir l’autorité de Rome. Mais son collègue Publius Licinius Crassus Mucianus , consul comme lui, mais aussi grand pontife, mit son véto pour des raisons de restrictions et de tabou qu’un Flamen Dialis, prêtre de Jupiter ne devait enfreindre sous aucun prétexte sous peine de déclencher la terrible colère de Jupiter et ainsi mettre Rome en danger. » Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Valerius Flaccus. Monétaire vers 650 (104 av. J.-C.) Le type du denier décrit ci-après semble indiquer que le monétaire était fils de L. Valerius Flaccus qui fut flamen Martialis, puis consul en 623 (131 av. J.-C); l’apex paraît en effet se rapporter à cette fonction sacerdotale. Le monétaire pourrait être, soit L. Valerius Flaccus, dont le père n’est pas connu et qui fut consul en 668 (86 av. J.-C.); soit L. Valerius Flaccus qui fut édile curule, puis consul pour la première fois en 654 (100 av. J.-C.) avec C. Marius. Il sévit contre L. Appuleius Saturninus et les fauteurs de désordres à Rome à cette époque. Il devint censeur en 657 (97 av. J.-C.) avec Marc Antoine l’orateur. A la mort de Marius, il devint consul et fut envoyé en Asie pour résister à Sylla et faire la guerre à Mithridate. Durant son expédition, Flaccus se brouilla avec son collègue C. Flavius Fimbria qui le fit mettre à mort, en 668 (86 av. J.-C.).Sur les médailles, le buste de la Victoire se rapporte probablement au même fait que le bige de la Victoire qui est au revers des deniers de C. Valerius C. f. Flaccus : peut-être s’agit-il des triomphes de Valerius Publicola, l’ancêtre de la race. Le visage de la Victoire paraît avoir un caractère iconographique. Mars casqué portant un trophée se rapporte aussi à quelque succès militaire d’un des ancètres du monétaire. L’apex ou bonnet de flamine rappelle, comme nous l’avons dit, les fonctions de flamen que le père du monétaire a exercées; l’épi de blé, qui doit faire allusion à quelque distribution gratuite de blé au peuple de Rome, n’a pas encore reçu son application à un fait historiquement connu. Lieux de découverte (364 exemplaires)
988PO – Denier Postumia – Lucius Postumius Albinus
988PO – Denier Postumia – Lucius Postumius Albinus Avers : Anépigraphe Tête de Rome à droite, coiffée du casque ailé; derrière la tête, apex (coiffe religieuse de flamine), sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : L. POST (ALB) // ROMA (Lucius Postumius Albinus // Roma) Mars casqué et cuirassé, tenant un trophée sur l’épaule droite et un sceptre long de la main gauche dans un quadrige galopant à droite. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 131 avant J.C. Matière : Argent Gens : Postumia Références : RRC 252/1 – B.1 (Postumia) – Syd.472 Le denier est largement imité par les peuples de la vallée du Rhône sur leurs deniers (LT. 5715-5943) monnayage générique plus connu sous le nom d’imitations du type des Dioscures. La tête de Rome est déjà presque celtique sur cet exemplaire. L’apex (coiffe religieuse), placé derrière la tête ne semble pas avoir été imité sur les monnaies gauloises.L’ancêtre de notre monétaire, Lucius Postumius Albinus fut « flamen martialis » (prêtre de Mars) en 168 avant J.-C., l’un des trois flamines majeurs. Les flamines, au nombre de quinze, sont coiffés du galerus ou bonnet de cuir blanc conique, surmonté de l’apex (pointe). Lucius Postumius Albinus sera ultérieurement édile curule en 161 et consul en 154 avant J.-C. Le revers pourrait en fait faire référence à la victoire remportée par Lucius Postumius Albinus, consul en 173 avant J.-C. qui avait triomphé des Basques (Vaccæi) et des Lusitaniens (Lusitani). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Postumius Albinus. Monétaire vers 620 (134 av. J.-C.) Cavedoni pense que ce monétaire était le fils de L. Postumius Sp. f. L. n. Albinus, qui fut flamen Martialis en 586 (168 av. J.-C), édile curule en 593 (161 av. J.-C.), et enfin consul en 600 (154 av. J.-C.). En effet, on voit au droit du denier l’apex ou bonnet de flamine, qui rappelle les fonctions de flamen Martialis. Borghesi a d’ailleurs montré que le type du revers, qui représente le triomphe de Mars, est aussi une allusion à la dignité sacerdotale (martialis) du père du monétaire. Ce type n’est pas sans rapport avec celui du revers des deniers de M. Opeimius. Le monétaire L. Postumius Albinus lui-même n’est pas mentionné dans l’histoire. Lieux de découverte (201 exemplaires)
957AB – Denier Aburia – Caius Aburius Geminus
957AB – Denier Aburia – Caius Aburius Geminus Avers : GEM (Geminus) Tête casquée de Rome à droite; sous le menton, marque de valeur (XVI). Revers : C. (AB)(VR)I // ROMA (Caius Aburius Roma) Mars casqué dans un quadrige galopant à droite, tenant un trophée de la main droite, les rênes et une lance de la main gauche. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 134 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aburia Références : RRC 244/1 – B.1 (Aburia) – Syd.490 Ce denier a été frappé en 134 avant J.-C., pour une valeur de 16 as, chiffre placé sous le menton de Rome sur notre exemplaire. La légende de droit GEM pour Geminus fait référence à Caius Aburius et à Marcus Aburius qui auraient été frères jumeaux. Sur le monnayage de Caius, c’est Mars qui est représenté tandis que sur celui de Marcus, c’est Sol qui est figuré dans son quadrige. Outre le denier, le triens, le quadrans, le sextans et l’once sont aussi fabriqués. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest BabelonC. Aburius Geminus. Monétaire vers 625 (129 av. J. C.) On ne sait rien de l’histoire de ce magistrat qui n’est mentionné dans aucun des auteurs anciens. Il était probablement le frère du monétaire qui va suivre. Quoi qu’il en soit, on ne peut le confondre avec son homonyme C. Aburius, le tribun de l’an 569 (185 av. J.-C.) dont nous avons parlé plus haut, car les pièces qu’il a frappées ne sauraient remonter à une époque aussi reculée. Mars dans un quadrige, qui figure au revers du denier, est un type guerrier qui fait sans doute allusion à quelque triomphe d’un ancêtre du monétaire; l’histoire n’en a pas conservé le souvenir. Le style de ce denier permet de croire que C. Aburius fut le collègue de M. Aburius et de M. Porcius Laeca. Lieux de découverte (232 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Amis collectionneurs! Attention aux contrefaçons Source : https://www.forumancientcoins.com/
921VE – Denier Veturia – Tiberius Veturius
921VE – Denier Veturia – Tiberius Veturius Avers : TI. (VET) (Tiberius Veturius, Tibère Veturius) Buste casqué et drapé de Mars à droite; derrière marque de valeur X. Revers : ROMA Scène de serment: deux guerriers prêtent serment au-dessus d’un porc, tenu par un troisième personnage agenouillé au milieu. Bibliothèque nationale de France 3.93g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 137 avant J.C. Matière : Argent Gens : Veturia Références : RRC 234/1 – B.1 (Veturia) – Syd. 507 Deux autres monétaires sont associés à Tiberius Veturius: Sextus Pompeius et Marcus Bæbius Tampilus. Pour la première fois depuis la création du denier, ce n’est pas la tête de Rome qui orne le droit du denier, mais celle de Mars. Le revers est directement copié sur le statère d’or frappé en 217-216 avant J.-C. et rappelle une scène de serment ou d’alliance concrétisée par le sacrifice d’un porc. Au denier est aussi associé un quadrans de bronze. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Veturia, dont le nom s’orthographiait primitivement Velusia, comme Valeria s’orthographiait Valesia, remonte à la plus haute antiquité, et était d’origine Sabine. Plutarque et d’autres anciens auteurs mentionnent le sabin Veturius Mamurius, contemporain de Numa, et célèbre pour avoir fabriqué onze boucliers exactement semblables à un autre qui était tombé du ciel. Son éloge formait un des principaux sujets du chant des prêtres Saliens P. Veturius Geminus Cicurinus fut consul en 255 (499 av. J.-C.), la onzième année de la république. T. Veturius Calvinus fut deux fois consul, d’abord en 420 (334 av. J.-C.), époque où fut conclu le traité qui accordait le droit de cité aux Samnites et aux Campaniens, puis en 433 (321 av. J.-C.). C’est pendant ce second consulat qu’eut lieu, contre les Samnites, la campagne qui aboutit au désastre des Fourches Caudines. Nous citerons encore L. Veturius Philo, consul en 548 (206 av. J.-C.). Sur les médailles on rencontre seulement le nom de Ti. Veturius, qui fut monétaire vers 625 (129 av. J.-C.), peut-être avec C. Minucius Augurinus et Sex. Pompeius Fostlus.Les types du denier de Ti. Veturius sont fort intéressants; Mommsen croit qu’ils rappellent la paix de Caudium . On connaît ce désastreux traité par lequel l ‘armée romaine, attirée dans un piège et surprise par les Samnites, consentit à passer sous le joug, chaque soldat n’ayant qu’un seul vêtement et dépouillé de ses armes; on devait, en outre, laisser six cents chevaliers en otage. Les consuls T. Veturius Calvinus et Sp. Postumius Albinus subirent les premiers cet affront humiliant. Suivant le récit de Tite-Live, la paix des Fourches Caudines fut consacrée par ces imprécations : « Que le peuple par qui seront enfreintes les conditions arrêtées,tombe sous les coups de Jupiter, comme le porc sous ceux des féciaux . » Malgré le rapprochement que l’on peut faire entre ce texte et le type du revers du denier, où l’on voit deux guerriers, un Romain et un Samnite, qui prêtent serment sur un porc, nous pensons qu’un monétaire romain eût difficilement osé retracer sur ses espèces un désastre pareil à celui des Fourches Caudines et s’en enorgueillir comme d’un souvenir de famille. Il s’agit beaucoup plutôt du serment d’amitié que se prêtèrent mutuellement les Campaniens et les Romains lorsque le consul T. Veturius Calvinus eut fait accorder aux premiers en 420 (334 av. J.-C.) le droit de cité . C’était là un événement glorieux dont les deux partis avaient lieu de se féliciter. Aussi, tandis que ce serment est reproduit sur des deniers romains, nous le rencontrons pareillement, à une époque antérieure, soit sur les monnaies à légendes osques et latines frappées par les Italiotes confédérés , soit sur les pièces d’or émises par les Romains eux-mêmes dans un atelier de la Campanie, à Capoue probablement. La prestation du serment sur le corps d’un cochon était un usage qui remontait à la plus haute antiquité. Déjà chez les Grecs, on immolait un cochon pour l’expiation d’un crime et la guérison de certaines maladies. Chez les Romains et les populations italiotes, c’était l’usage de jurer les traités de paix sur le corps d’un cochon immolé solennellement à cette occasion, par un sacerdos fecialis, en habit de laine et couronné de verveine. Nous avons cité tout à l’heure un passage de Tite-Live dans lequel on invoque le sacrifice du porc par les féciaux en jurant d’observer le traité de Caudium. Voici, en effet, la prière que le même auteur met dans la bouche du pater patratus, le chef du collège des féciaux, qui était chargé de consacrer les traités et de déclarer la paix ou la guerre : « Audi, Jupiter, audi, pater patrate populi Albani; audi, tu, populus Albanus : ut illa palam prima postrema ex illis tabulis ccrave recitata surit sine dolo malo, utique ca hic hodie reetissime intellecta sunt, illis legibus populus romanus prior non deficiet. Si prior defexit publico eonsilio, dolo malo; tu, illo die, Jupiter, populum romanum sic ferito, ut ego hune porcum hic hodie feriam : tantumque magisferito, quanto magis potes pollesque . » C’est, pour ainsi dire, le commentaire du type monétaire que nous avons sous les yeux. Le pater palratus, en signe d’alliance, tuait le cochon à coups de pierre, d’où l’expression foedus ferire; cette pierre sacrée, lapis Capitolinus, était le symbole même de Jupiter Feretrius qu’on appelait aussi Jupiter lapis. Le personnage qui, sur notre denier, tient le porc dans ses bras est un sacerdos fecialis qui s’apprête à frapper sa victime. Lieux de découverte (314 exemplaires)
916GE – Denier Gellia – Cnæus Gellius
916GE – Denier Gellia – Cnæus Gellius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière marque de valeur X; le tout dans une couronne de laurier. Revers : CN. GEL // ROMA (Cneius Gellius // Rome) Mars et Nerio dans un quadrige galopant à droite. British Museum 3.79g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 138 avant J.C. Matière : Argent Gens : Gellia Références : RRC 232/1 – B.1 (Gellia) – Syd.434 C’est la première fois qu’apparaît un ornement autour de la tête de Rome, en l’occurrence, une couronne de laurier. Une série de bronze comprenant le semis, le triens et le quadrans est associée au denier. Au revers, Nerio, déesse du mariage et de la vie conjugale chez les Sabins est associée à Mars, dieu de la guerre, son époux. Cn. Gellius est associé à C. Renius comme magistrat monétaire en 138 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Gellius. Monétaire vers 605 (149 av. J.-C.) Le style et le poids des pièces qui portent le nom de Cn. Gellius les classent vers l’an 60) (149 av. J.-C.). On ne connaît sous la république que deux personnages ayant porté le nom de Cnaeus Gellius. Le premier vivait au temps de Caton l’Ancien qui prononça contre lui un discours en faveur de L. Turius; or, Caton mourut en 605 (149 av. J.-C.) à l’âge de 85 ans. Nous n’avons pas d’autres renseignements historiques à son sujet. L’autre Cn. Gellius, fils probablement du précédent, est l’historien contemporain des Gracques qui écrivit dans la première moitié du VIIe siècle : c’est probablement lui qui fut officier monétaire. Le poète Aulu-Gelle descendait de cette famille et c’est lui qui nous donne l’explication du type du revers du denier de Cn. Gellius . On y voit le dieu Mars qui emmène dans son quadrige la déesse sabine Nerio Nerienis qu’il épousa. Dans la mythologie romaine, Nerio Nerienis est assimilée tantôt à Minerve tantôt à Vénus. Cette légende fait allusion à l’origine samnite des Gellii, car Aulu-Gelle nous apprend que Nerio est un mot sabin qui signifie fortis, strenuus. On pourrait chercher sous les traits de Mars, un des ancêtres du monétaire qui ont joué un rôle important dans les guerres du Samnium. L’analogie du denier de Cn. Gellius avec celui de Man. Acilius Balbus porterait à regarder ces deux personnages comme collègues ; mais sur le denier de Man. Acilius Balbus la marque de la valeur est déjà l’x barré c’est-à-dire le monogramme du chiffre XVI, ce qui place cette pièce beaucoup plus tard. Lieux de découverte (268 exemplaires)