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1454AN – Denier Antia – Caius Antius Restio

1454AN – Denier Antia – Caius Antius Restio Avers : DEI PENATES (Dei Penates, Les dieux Penates) Bustes accolés des dieux Penates à droite. Revers : C. ANTIVS.C.F (Caius Antius Caii Filius, Caius Antius fils de Caius) Hercule marchant à droite, la léonté sur le bras gauche tenant une massue de la main droite et un trophée de la gauche. Bibliothèque nationale de France 3.95g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antia Références : RRC 455/2 – B.2 (Antia) – CRR.971 Le monétaire Caius Antius Restio a représenté au droit de ses monnaies le portrait de son père, Caius Antius Restio, qui fut tribun de la Plèbe en 68 avant J.-C. Les têtes diadémées et accolées sur l’avers de ce type sont celles de Pénates, qui, selon Servius et Cicéron, étaient des divinités vénérées en privé et à la maison dans la partie la plus intime et sûre de la maison familiale. La religion romaine permettait à chaque individu de choisir ses propres pénates personnels, qui pouvaient prendre la forme des principales divinités du ciel telles que Jupiter ou Vesta, ou pouvaient également être les propres ancêtres d’un homme ou même un empereur. Ces pénates particuliers indiquent que la gens est originaire de Lavinium. Des statues des Pénates étaient consacrées dans la Penetralia ou appartement le plus secret, et à certaines occasions du vin et de l’encens étaient offerts, elles étaient également couvertes de guirlandes de coquelicots et d’ail. Parfois, des moutons et des agneaux leur étaient sacrifiés. La fête des Pénates était célébrée pendant les Saturnales, avec une journée par mois, dédiée à l’honneur de ces dieux domestiques. Variante sans léonté sur le bras gauche d’Hercule au revers. Référence : RRC 455/2b CNG 3.97g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Très ancienne et d’origine plébéienne, la gens Antia compte parmi ses membres les plus illustres, Sp. Antius qui fut envoyé avec trois autres Romains, en qualité d’ambassadeur, à Lar Tolumnius, roi de Véies, l’an 316 (438 av. J.-C.). Les ambassadeurs furent assassinés et, en souvenir de leur malheur, on leur érigea des statues sur le Forum. Plus tard, les membres, de la gens Antia se fabriquèrent une origine étymologique fabuleuse, imitant en cela, la plupart des plus illustres familles de Rome ; ils se prétendirent issus d’Antiades fils d’Hercule et d’Aglaé. Les Antii comptent, parmi leurs illustrations, le tribun du peuple Antius Restio qui est célèbre par la loi somptuaire qu’il fit décréter en faveur du peuple, peu après le consulat d’Æmilius Lepidus, c’est à-dire vers l’an 680 (74 av. J.-C.). Son fils C. Antius Restio est le seul magistrat monétaire qu’ait fourni cette famille ; il exerçait ses fonctions vers les années 705 à 709 (49 à 45 av. J.-C.). Sur ses monnaies, figure le type d’Hercule victorieux sur le brigand Cacus, lors de ses exploits en Italie avant la fondation de Rome, type qui se rapporte à la fois à la mythologie romaine, et à l’origine fabuleuse que s’attribuait la gens Antia; on y voit aussi le portrait du tribun du peuple, pèrè du monétaire., dont nous avons parlé plus haut. Sur la seconde pièce, on a remplacé la tête du tribun Antius Restio par celles des dieux Pénates, en souvenir de ce que ce tribun, après sa loi somptuaire, avait été obligé de s’exiler et de chercher un refuge à Lavinium, ville où les Pénates étaient honorés d’un culte particulier et-avaient un sanctuaire célèbre ; on peut rapprocher leurs deux têtes accolées de celles des Dioscures, qui figurent sur les deniers de Man. Fbnteius et de G. Sulpicius; les Pénates et les Dioscures étaient parfois assimilés dans la mythologie romaine. Si les deux deniers dont nous venons de parler ont pu être émis dans l’atelier du Capitole, il n’en est pas de même des quinaires et des sesterces qui suivent (nos 3, 4, 5, 6 et 7} ; ces pièces paraissent avoir été frappées en Mysie, où C. Antius Restio, le monétaire, dut exercer une charge importante, par exemple, celle de questeur de l’armée de Pompée, ou même de triumvir monetalis : dans ce cas, on pourrait le considérer comme un des magistrats réguliers de Rome forcés de fuir en Orient avec Pompée, à l’approche de César, en 705 (49 av. J.-C.). Les types des quinaires et des sesterces de C. Antius Restio sont copiés sur les types des monnaies autonomes des villes de Mysie. La tête de Diane avec le cerf se voit sur les monnaies de Priapus; le bucrâne avec l’autel allumé est copié les pièces de Parium sur aux mêmes types; le casque figure sur les monnaies de Lampsaque; la chouette se voit sur celles de Sigeum, de Synnada, de Lebedus, etc. Ces rapprochements nous permettent donc d’établir que les monnaies de C. Antius Restio sont sorties d’un atelier de la Mysie. En l’an 711 (43 àv. J.-C.), Restio fut compris sur les listes de proscription des triumvirs, et il ne dut son salut qu’au dévouement d’un de ses esclaves qui lui facilita les moyens de se réfugier en Sicile, auprès de Sextus Pompée. Lieux de découverte (24 exemplaires)

1133SU – Denier Serratus Sulpicia – Caius Sulpicius Galba

1133SU – Denier Serratus Sulpicia – Caius Sulpicius Galba Avers : D. P. P (Dei Penates Publici, les dieux Pénates) Têtes accolées des dieux Pénates laurés à gauche. Revers : C. SVLPICI. C. F (Caius Sulpicius Caii Filius, Caius Sulpicius fils de Caius) Deux soldats debout face à face; devant, une truie allaitant ses petits; au-dessus, marque de contrôle. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sulpicia Références : RRC 312/1 – B.1 (Sulpicia) – Syd.572 Le type monétaire se rapporte à Lavinium d’où était originaire la gens Sulpicia. Énée, fuyant Troie et arrivant dans le Latium, aurait déposé ses Pénates à Lavinium. Ces divinités associées à Vesta protégeaient le foyer de la maison. Elles étaient souvent représentées par deux statues de jeunes gens assis qui étaient conservées dans un temple sur la Vélia à Rome. Ils étaient aussi chargés de veiller à l’approvisionnement de Rome sous la République. Par extension, dans le langage familier, regagner ses pénates, c’est rentrer chez soi ! Les marques de contrôle au revers du denier serratus Sulpicia sont des lettres latine. LesDioscures.com ne relève que certaines lettres, certaines seraient absentes : B, E, G, H, M, O, et X. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Sulpicius C. f. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce magistrat pourrait être C. Sulpicius Gallus qui fut préteur en 691 (63 av. J.-C.), ou plutôt, comme le pense Borghesi, le Galba qui servait sous les ordres de Sylla en 668 (86 av. J.-C.) dans la guerre contre Mithridate et qui intervint en 672 (82 av. J.-C.) dans la bataille de la porte Colline; les auteurs ne nous disent pas son prénom. Les monnaies le donnant comme fils d’un Caius, son père est peut-être C. Sulpicius Ser. f. Galba qui fut accusé d’avoir trahi les Romains dans la guerre contre Jugurtha et fut condamné parla loi Mamilia en 644 (110 av. J.-C.).Les types du denier de C. Sulpicius C. f. font allusion à la ville de Lavinium, berceau de la gens Sulpicia. On sait que les dieux Pénates, honorés d’un culte particulier à Lavinium, et qui sont ici représentés, apparurent à Enée dans un songe et lui promirent l’empire de Rome après celui de Lavinium .Ces divinités qu’on voit, comme ici, sur un des deniers de C. Antius Restio, avec l’inscription DEI PENATES, furent assimilées aux Dioscures, ainsi que nous l’avons fait ressortir en traitant des monnaies de Man. Fonteius, qui offrent le même type. Nous avons donné les raisons qui autorisent à interpréter les lettres D. P. P. par Dei Penates Publici, plutôt que par De Pecunia Publica. Le type du revers rappelle celui des deniers de C. Antistius Reginus (Anteslia, 17) et de C. Antistius Vetus (Antestia, 21), celui du denier de Ti. Veturius, et surtout enfin le type d’un groupe de pièces romano-campaniennes que nous avons expliquées ailleurs et qui furent imitées par les insurgés de la guerre Sociale en 665. Lieux de découverte (167 exemplaires)