513AN – Denier Anonyme

513AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, un veau. British Museum 3.57g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 123/1 Sur cette monnaie, l’identification de l’animal représenté sous les Dioscures a fait l’objet de débats chez les numismates, certains le décrivant comme un bélier, d’autres comme un veau ou une génisse. La symbolique générale des bovins sur les monnaies romaines est la suivante : Richesse et monnaie : L’une des significations les plus directes est liée à la richesse. Le mot latin pour monnaie, pecunia, dérive de pecus qui signifie « bétail ». Cela souligne l’importance du bétail comme unité de richesse et de commerce dans la Rome archaïque. Des bœufs et des vaches étaient d’ailleurs représentés sur les premiers lingots de bronze non-circulaires (aes signatum) utilisés comme monnaie, bien avant l’introduction des pièces frappées. Connexion avec Junon : La génisse (en latin iunix) est étymologiquement liée à Junon, la reine des dieux. Junon était aussi la déesse protectrice des femmes, du mariage et, par son temple sur le Capitole, de l’atelier monétaire romain. Sa présence sur des monnaies, ou celle d’animaux qui lui sont associés, renforce l’autorité divine de la République sur la frappe de ses pièces. La présence du veau (vitulus en latin) sur cette monnaie n’est pas une simple coïncidence : elle est un canting coin type, c’est-à-dire un type monétaire qui est une représentation figurée du nom de famille du monétaire. Dans ce cas précis, le nom Vitulus, un cognomen de la famille Voconii, est directement illustré par un veau.
517AN – Denier Anonyme

517AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, une Meta. Bibliothèque nationale de France 4.02g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 124/2 Signification de la « Meta » sur une monnaie romaine La « Meta » n’est pas un simple détail architectural, mais un symbole fort qui évoque : Les jeux du Cirque : La meta est l’élément le plus reconnaissable du Cirque Maximus. Sa représentation sur une monnaie est une référence directe aux courses de chars, qui étaient les jeux les plus populaires et un élément essentiel de la vie sociale et politique de Rome. La victoire et le triomphe : La course de chars était une métaphore de la victoire et du triomphe. L’équipage qui franchissait la meta en tête célébrait une victoire, un concept central dans l’idéologie impériale romaine. Un empereur représentant la meta sur sa monnaie s’associait ainsi aux succès militaires et à la gloire de Rome. Le passage du temps et le destin : La course autour des sept metae représentait le parcours du soleil ou les sept jours de la semaine. Ainsi, la meta pouvait aussi symboliser la fin d’un parcours, la conclusion ou l’accomplissement d’une entreprise.
623FU – Denier Furia – Furius Purpureo

623FU – Denier Furia – Lucius Furius Purpureo Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : (PVR ) // ROMA) (Purpureo // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Furia Références : RRC 155/1 – B 7 (Furia) – Syd. 330 Le monétaire associé à ce denier est Purpurio, un membre de l’illustre gens Furia. Identité et Contexte Nom : Le monétaire est généralement identifié comme un Furius Purpurio. Gens : Il appartient à la gens Furia, une des plus anciennes et importantes familles patriciennes de Rome, qui a donné de nombreux magistrats à la République (dont le célèbre Marcus Furius Camillus). Période d’activité monétaire : Ses émissions monétaires, y compris ce denier, sont datées d’une période allant approximativement de 179 à 170 av. J.-C. Lien Historique (Attention aux Homonymes) Les historiens de la numismatique, comme Ernest Babelon, établissent un lien possible entre ce monétaire et une figure politique et militaire plus célèbre de la même famille, bien que les dates ne correspondent pas toujours parfaitement à une seule personne : Lucius Furius Purpureo (Consul de 196 av. J.-C.) : Un personnage du nom de L. Furius Purpureo fut un général et homme politique romain de premier plan. Il fut tribun militaire en 210 av. J.-C. (pendant la Seconde Guerre Punique). Il fut préteur en 200 av. J.-C., où il remporta une victoire notable contre les Gaulois et Hamilcar à Crémone, en Gaule Cisalpine, ce qui lui valut l’honneur d’un triomphe. Il fut consul en 196 av. J.-C. Il est fréquent dans la numismatique républicaine de voir des monétaires choisir des types monétaires (motifs) faisant allusion aux gloires de leurs ancêtres ou à l’histoire de leur famille (gens). Signification du Nom et des Motifs Le cognomen (surnom) Purpurio est particulièrement intéressant car il dérive de purpura, la pourpre. Dénomination : La famille Furia a pu tirer ce nom des vêtements de pourpre portés lors des honneurs et des triomphes, ou de toute autre association symbolique avec cette couleur prestigieuse. Symbole monétaire : Bien que non présent sur ce denier (qui a les Dioscures), d’autres émissions de Furius Purpurio (comme le RRC 187/1, daté plus tard par certains catalogues) comportent un coquillage murex (utilisé pour la teinture pourpre) au revers, ce qui constitue une référence parlante à son nom. Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine. E. Babelon Un personnage du nom de L. Furius Purpureo fut tribun militaire en 144 (210 av. J.- C.), préteur en 554 (200 av. J.-C.), gouverneur de la Gaule Cisalpine où il repoussa, à Cremona, les Carthaginois commandés par Hamilcar, enfin consul en 558 (196 av. J.-C.) avec M. Claudius Marcellus. Il remporta encore une grande victoire sur les Boii, et en mémoire de ses succès il fit bâtir trois temples à Jupiter qui furent consacrés en’ 560 et en 562 (194 et 192 av. J.-C.). Plus tard il fut mêlé aux événements d’Asie après la défaite d’Antiochus III le Grand, par L. Scipion Asiagenus. C’est là tout ce qu’on sait sur ce personnage qui a pu frapper les pièces suivantes vers l’an (217 av. J.-C.) et faire partie du même collège monétaire que Caecilius Metellus, Q. Lutatius Catulus et C. Terentius Varo, dont les pièces ont le même style. Lieux de découverte (8 exemplaires)
407AN – Quinaire Anonyme

407AN – Quinaire Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur V. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Bibliothèque nationale de France 2.23g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Luceria Datation : 211 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 98B/1 Ce quinaire a été émis durant la Seconde Guerre Punique (218-201 av. J.-C.), un conflit majeur entre Rome et Carthage. C’est à cette époque que Rome a réformé son système monétaire en introduisant de nouvelles pièces en argent, dont le denier et le quinaire, pour financer l’effort de guerre. Le quinaire est une monnaie en argent qui, à sa création, valait la moitié d’un denier, soit cinq as de bronze. Son nom, « quinaire, » dérive de la valeur qu’il représentait au moment de sa création.
320AN – Quinaire Anonyme

320AN – Quinaire Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur V. Revers : H / ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au-dessous, la lettre H. British Museum 2.62g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Sud-Est Italie Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 85/1a – Syd. 174 Dans le contexte des monnaies romaines républicaines, comme cette monnaie, la lettre « H » est ce que l’on appelle une marque de contrôle ou une marque d’atelier. Marque de contrôle ou de série À cette époque, la frappe des monnaies n’était pas centralisée et le travail était souvent réparti entre différents ateliers au sein d’une même ville (Rome) ou de différentes villes. Pour organiser et suivre la production, les Romains utilisaient des lettres, des symboles ou des chiffres sur les monnaies. La lettre « H » sur le quinaire RRC 85/1a ne représente pas un lieu précis ou un personnage historique. Elle fait partie d’un système séquentiel de marques. Chaque marque correspondait à une série de coins (les matrices utilisées pour frapper les monnaies) et à une quantité spécifique de métal. Ce système permettait de : Gérer la production : Les marques aidaient les responsables de la monnaie à suivre la quantité de pièces frappées et à s’assurer que chaque lot de métal était correctement utilisé. Identifier les ateliers : Bien que non spécifiques à un lieu, ces marques pouvaient être assignées à différents ateliers de frappe, permettant de les distinguer les uns des autres. Contrôler la qualité : En cas de problème de poids ou de pureté du métal, la marque de contrôle permettait de remonter à la série de coins concernée et d’identifier le lot défectueux. En résumé, la lettre « H » n’a pas de signification symbolique particulière. C’est une simple lettre de classement ou de suivi qui s’inscrit dans un système logistique complexe et bien organisé, reflétant la gestion rigoureuse de la frappe monétaire à Rome. Lieux de découverte (3 exemplaires)
1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva

1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva Avers : NERVA Tête casquée de Roma à droite. Revers : A. LICINI (Aulus Licinius) Victoire marchant à droite, tenant palme et une couronne. Bibliothèque nationale de France 1.83g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 454/3 – B.25 (Licinia) – Syd.956a Remarque : Moins de dix exemplaires de ce quinaire observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Licinius Nerva. Triumvir monétaire de 705 à 709 (49-45 av. J.-C.) On connaît plusieurs personnages ayant porté le nom de Aulus Licinius Nerva; le premier fut tribun du peuple en 576 (178 av. J.-C.), puis préteur en Espagne, en 588 (166 av. J.-C.) ; un autre, probablement fils du précédent, fut préteur en 611 (143 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de la Macédoine. Le monétaire dont nous nous entretenons ici, descendait sans doute de ces personnages, mais il n’est pas connu historiquement, à moins que ce ne soit un certain Licinius Nerva, mentionné sans son prénom, et qui fut questeur de Decimus Brutus pendant la guerre de Modène. La même obscurité règne sur l’interprétation des types monétaires de ce magistrat. Nous ne connaissons pas les motifs qui l’ont poussé à représenter sur ses deniers la tête de la déesse de la Bonne Foi, à qui Numa fit, le premier, bâtir un temple. Peut-être un des ancêtres de A. Nerva fut-il prêtre de cette divinité qu’on appelle fides publica du temps des empereurs et qu’on représente sur les monnaies impériales, tenant une patère et une corne d’abondance.On a proposé de reconnaître dans le type du revers des deniers, le préteur A. Licinius Nerva qui, pendant sa préture en Macédoine, en 612 (142 av. J.-C.), battit Andriscus qui avait entrepris de restaurer le trône de Persée. Les médailles représenteraient Nerva lui-même à cheval et traînant par les cheveux le malheureux roi de Macédoine. On voit au revers du sesterce un cavalier en course, comme sur les monnaies des Calpumii Pisones. C’est une allusion aux ludi Apoliinares institués par P. Licinius Varus, préteur en 546 (208 av. J.-C.)
892AN – Denier Antestia – Caius Antestius

892AN – Denier Antestia – Caius Antestius Avers : Anépigraphe Tête de Rome casquée à droite, derrière un chien allant vers le haut, devant marque de valeur X. Revers : C. (ANTE)S-TI // ROMA (Caius Antestius // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (les Gémeaux) à cheval, galopant à droite; ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 146 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antestia Références : RRC 219/1a – B.1 (Antestia) – CRR.406 Le monétaire de cette monnaie est Caius Antestius. Identité : Caius Antestius (souvent abrégé en C. ANTESTI sur la monnaie). Fonction : Il était un des triumviri monetales (magistrat monétaire) en charge de la frappe des monnaies à Rome pour l’année 146 av. J.-C. Gens : Il appartenait à la gens Antestia (ou Antistia), une famille plébéienne de la Rome antique. Éléments distinctifs et surnom possible L’aspect le plus notable de la monnaie de C. Antestius (RRC 219/1) est la présence d’un chiot ou petit chien (en latin : catulus). Selon Michael H. Crawford (auteur du RRC), ce symbole familial pourrait être une référence au cognomen (surnom) Catulus (qui signifie « chiot » en latin), bien que ce surnom ne soit pas explicitement inscrit sur la monnaie. Contexte familial La famille Antestia commença à se faire connaître à Rome dès la fin du 5ème siècle av. J.-C. Certaines sources suggèrent que ce monétaire, C. Antestius, pourrait être lié au C. Antestius Labeo (surnommé Labeo pour sa lèvre proéminente) qui fut envoyé comme ambassadeur en Macédoine en 167 av. J.-C. Cependant, son identité exacte et son rôle au-delà de sa fonction de monétaire restent peu documentés dans les sources littéraires antiques. Variante 1 : le chien à l’avers allant vers le bas. Aussi commune que la variante « chien vers le haut ». Références : RRC 219/1b – CRR.406a British Museum 3.85g Variante 2 : absence de marque de valeur à l’avers. Seul exemplaire observé. Bibliothèque nationale de France 4.02g Bibliothèque nationale de France 4.02g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On sait peu de chose sur ce magistrat qui est probablement le fils de M. Antestius mentionné en 536 (218 av.J. C). Les monnaies ne donnent pas le nom de Labeo ; mais à l ‘époque où il vivait, nous voyons, dans le récit de Tite-Live, un personnage du nom de C. Antestius Labeo ou le lippu, envoyé en ambassade en Macédoine, en 587 (167 av. J. C.). Il est probable qu’il s’agit du personnage même qui, quelques années auparavant, remplit les fonctions de monétaire; il fut sans doute collègue de M. Junius Silanus. Le chien qui paraît sur ses espèces, était son emblème ou celui de sa famille, et on pourrait classer à la famille Antestia, les pièces incertaines, qui portent le chien comme marque monétaire. Lieux de découverte (234 exemplaires)
539BA – Denier Baebia – Cn. Baebius Tampilus

539BA – Denier Baebia – Cn. Baebius Tampilus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : (TAMP) // ROMA Diane dans un bige galopant à droite. Bibliothèque nationale de France 3.97g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Argent Gens : Baebia Références : RRC 133/3 – B.1 (Baebia) Cn. Baebius Tampilus. Les Baebii sont les membres de la gens Baebia, une famille plébienne de la Rome antique. Le premier membre de la gens à atteindre le consulat est Cnaeus Baebius Tamphilus en 182 av. J.-C. À la fin de la République, les Baebii entretiennent des relations étroites avec la gens patricienne Aemilia. Je n’ai observé que deux exemplaires de ce denier, bien que six aient été découverts à Romagnano Sesia. (voir carte ci-dessous) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Baebius Tampilus. Monétaire vers 5,7 (217 av. J.-C.) Ce personnage était fils de Q. Baebius Tampilus envoyé en ambassade à Sagonte, auprès d’Annibal en 536 (218 av. J.-C.). Il fut lui-même tribun du peuple en 550 (204 av.J.-C.) et engagea une lutte violente contre les censeurs M. Livius Salinator et C. Claudius Nero; plus tard, en 555 (199 av. il fut préteur et reçut le commandement de l’armée engagée dans la guerre contre les Insubrii et les Ligures de la Gaule cisalpine. Plus tard, nous le voyons un des triumvirs chargés de l’établissement d’une colonie, dans cette région; enfin il fut consul en 572 (182 av. J.-C.), et proconsul l’année suivante, dans la Gaule cisalpine . C’est probablement ce personnage qui fit frapper, vers 537, les pièces qui portent seulement le monogramme (TAMP) (Cf. plus haut, p. 53 et suiv.). Lieux de découverte (6 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer
598DO – Denier Domitia – Cnaius Domitius Ahenobarbus

598DO – Denier Domitia – Cnaius Domitius Ahenobarbus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : CN.DO // ROMA (Cnaeus Domitius // Roma) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.8g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Argent Gens : Domitia Références : RRC 147/1 – B.1 (Domitia) – Syd.349 Le monétaire à l’origine de cette monnaie est Cnaeus Domitius Ahenobarbus (CN⋅DO). Voici les informations importantes le concernant : Identité et Chronologie Nom Complet : Cnaeus Domitius Ahenobarbus. Période monétaire : 189-180 av. J.-C. (date de frappe du denier). Fonction lors de la frappe : Il faisait partie d’un collège de triumviri monetales (magistrats monétaires). Ascendance : Il est le fils d’un autre Cnaeus Domitius Ahenobarbus, qui fut consul en 192 av. J.-C. Carrière et Magistratures (Cursus Honorum) Ce Cnaeus Domitius Ahenobarbus n’a pas arrêté sa carrière à la frappe de monnaie. Il a connu une carrière politique importante : Pontife (Pontifex) : Il est devenu pontife dès 172 av. J.-C., ce qui est considéré comme un honneur précoce pour un si jeune homme. Missions en Macédoine : Il a ensuite participé à diverses missions envoyées pour gérer les affaires en Macédoine. Consul Suffect (Consul Suffectus) : Il a atteint le consulat, la plus haute magistrature de la République, en tant que consul suffect en 162 av. J.-C. (un consul suffect est élu pour remplacer un consul démissionnaire ou décédé en cours de mandat). Contexte de la Monnaie Le fait que ce denier porte l’inscription CN⋅DO est significatif pour cette époque de la République romaine. La monnaie était alors en transition, passant de symboles purement anonymes (comme la tête de Roma et les Dioscures) à l’inclusion de l’abréviation du nom du magistrat responsable de la frappe, marquant un début de personnalisation de la monnaie. À noter : La Gens Domitia Ahenobarbus est une lignée très prestigieuse. L’un de ses descendants sera l’empereur Néron (Lucius Domitius Ahenobarbus). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il s’agit du fils de Cn. Domitius Ahenobarbus, consul en 562 (192 av. J.-C.), et sous le consulat duquel la légende raconte qu’un bœuf proféra cet avertissement: Roma, cave tïbi. Le fils de ce consul fit partie du même collège monétaire que L. Coilius, Cn Calpurnius Piso et Sex. Quinctilius. Il devint pontife en 582 (172 av. J.-C.) bien que tout jeune encore. Il fit plus tard partie de diverses missions envoyées pour régler les affaires de Macédoine, et enfin il fut élu consul suffectus en 592 (162 av. J.-C.). Lieux de découverte (56 exemplaires)
1333FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor

1333FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor Avers : MENSOR / S.C (Mensor Senatus Consulto, Mensor par Décret du Sénat) Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté; le tout, entouré de la stemma, “corona infula”, (bandelette de laine). Revers : L. FARSVLEI (Lucius Farsuleius) Rome plutôt que Mars dans un bige à droite, invitant un personnage vêtu d’une toge à monter sur le char; Rome tient une longue javeline de la main gauche; au-dessous du bige, une marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Farsuleia Références : RRC 392/1b – B.2 (Farsuleia) – Syd.789 Le Monétaire L. Farsuleius Mensor Caractéristique Détails Nom Complet (Reconstitué) Lucius Farsuleius Mensor Période d’Activité Environ 75 av. J.-C. (date de son monnayage) Rôle Tresvir Monetalis (Un des trois fonctionnaires chargés de la frappe de la monnaie) Contexte Historique de son Monnayage (75 av. J.-C.) Les émissions de L. Farsuleius Mensor se situent dans une période extrêmement agitée de l’histoire romaine, juste après la mort de Sylla (78 av. J.-C.) et l’abolition progressive de ses lois. Les Proscriptions Syllaniennes : L. Farsuleius Mensor frappe sa monnaie dans le sillage immédiat des purges sanglantes et des exils ordonnés par Sylla. Restauration des Droits : Le thème de son denier (RRC 392/1), avec la figure togate (citoyen) montée dans le char, est très probablement une commémoration du rappel des exilés qui avaient fui les proscriptions ou avaient été bannis. Cette action politique de restauration des droits civiques était un événement majeur de l’époque. Interprétation de son Nom et du Surnom Mensor Le cognomen (surnom) Mensor signifie littéralement « arpenteur » ou « géomètre ». Ce surnom pourrait indiquer une profession ou une fonction héréditaire au sein de la famille Farsuleia, peut-être liée à la mesure et à l’attribution des terres (une activité essentielle dans la Rome antique, notamment après les guerres). Postérité Le rôle précis de L. Farsuleius Mensor après son monnayage n’est pas entièrement clair dans les sources historiques. Cependant, son émission monétaire, avec son iconographie politique très chargée (Libertas, rappel des exilés), reste un témoignage important des tensions et des espoirs de la République romaine à cette époque. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Farsuleius Mensor qui a fait frapper les médailles décrites plus loin, est inconnu historiquement, et même on ne connaît aucun autre membre de la famille Farsuleia. On classe les deniers de L. Farsuleius Mensor vers l’an 672 (82 av. J.-C.) environ. En l’absence de tout renseignement historique, il est bien difficile d’expliquer le type de ces pièces. Eckhel pense que ce type fait allusion à la lex Julia promulguée lors de la guerre Sociale en 665 (89 av. J.-C.) et par laquelle le droit de cité était accordé à tous les Italiens : ce serait pour ce motif qu’on verrait d’un côté le buste de la Liberté, et de l’autre le Génie du peuple romain dans un bige où il invite à monter le Génie plus petit de l’Italie. Ce n’est là qu’une conjecture ingénieuse, et d’après laquelle il faudrait un peu reculer l’âge de ces pièces. Ajoutons qu’on voit de même le buste de la Liberté sur les deniers de C. Egnatius Maximus dont le revers est non moins difficile à expliquer que celui des deniers de Farsuleius. Enfin le même droit figure sur les monnaies du proconsul C. Annius frappées en Espagne par le questeur L. Fabius Hispaniensis. Lieux de découverte (117 exemplaires)