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623FU – Denier Furia – Lucius Furius Purpureo

623FU – Denier Furia – Lucius Furius Purpureo Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : (PVR ) // ROMA) (Purpureo // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Furia Références : RRC 155/1 – B 7 (Furia) –  Syd. 330 Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine. E. Babelon Un personnage du nom de L. Furius Purpureo fut tribun militaire en 144 (210 av. J.- C.), préteur en 554 (200 av. J.-C.), gouverneur de la Gaule Cisalpine où il repoussa, à Cremona, les Carthaginois commandés par Hamilcar, enfin consul en 558 (196 av. J.-C.) avec M. Claudius Marcellus. Il remporta encore une grande victoire sur les Boii, et en mémoire de ses succès il fit bâtir trois temples à Jupiter qui furent consacrés en’ 560 et en 562 (194 et 192 av. J.-C.). Plus tard il fut mêlé aux événements d’Asie après la défaite d’Antiochus III le Grand, par L. Scipion Asiagenus. C’est là tout ce qu’on sait sur ce personnage qui a pu frapper les pièces suivantes vers l’an (217 av. J.-C.) et faire partie du même collège monétaire que Caecilius Metellus, Q. Lutatius Catulus et C. Terentius Varo, dont les pièces ont le même style. Lieux de découverte (8 exemplaires)

407AN – Quinaire Anonyme

407AN – Quinaire Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur V. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Bibliothèque nationale de France 2.23g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Luceria Datation : 211 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 98B/1

320AN – Quinaire Anonyme

320AN – Quinaire Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur V. Revers : H / ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au-dessous, la lettre H. British Museum 2.62g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Sud-Est Italie Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 85/1a – Syd. 174 Lieux de découverte (3 exemplaires)

1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva

1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva Avers : NERVA Tête casquée de Roma à droite. Revers : A. LICINI (Aulus Licinius) Victoire marchant à droite, tenant palme et une couronne. Bibliothèque nationale de France 1.83g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 454/3 – B.25 (Licinia) – Syd.956a Remarque : Moins de dix exemplaires de ce quinaire observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Licinius Nerva. Triumvir monétaire de 705 à 709 (49-45 av. J.-C.) On connaît plusieurs personnages ayant porté le nom de Aulus Licinius Nerva; le premier fut tribun du peuple en 576 (178 av. J.-C.), puis préteur en Espagne, en 588 (166 av. J.-C.) ; un autre, probablement fils du précédent, fut préteur en 611 (143 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de la Macédoine. Le monétaire dont nous nous entretenons ici, descendait sans doute de ces personnages, mais il n’est pas connu historiquement, à moins que ce ne soit un certain Licinius Nerva, mentionné sans son prénom, et qui fut questeur de Decimus Brutus pendant la guerre de Modène. La même obscurité règne sur l’interprétation des types monétaires de ce magistrat. Nous ne connaissons pas les motifs qui l’ont poussé à représenter sur ses deniers la tête de la déesse de la Bonne Foi, à qui Numa fit, le premier, bâtir un temple. Peut-être un des ancêtres de A. Nerva fut-il prêtre de cette divinité qu’on appelle fides publica du temps des empereurs et qu’on représente sur les monnaies impériales, tenant une patère et une corne d’abondance.On a proposé de reconnaître dans le type du revers des deniers, le préteur A. Licinius Nerva qui, pendant sa préture en Macédoine, en 612 (142 av. J.-C.), battit Andriscus qui avait entrepris de restaurer le trône de Persée. Les médailles représenteraient Nerva lui-même à cheval et traînant par les cheveux le malheureux roi de Macédoine. On voit au revers du sesterce un cavalier en course, comme sur les monnaies des Calpumii Pisones. C’est une allusion aux ludi Apoliinares institués par P. Licinius Varus, préteur en 546 (208 av. J.-C.)

892AN – Denier Antestia – Caius Antestius

892AN – Denier Antestia – Caius Antestius Avers : Anépigraphe Tête de Rome casquée à droite, derrière un chien allant vers le haut, devant marque de valeur X. Revers : C. (ANTE)S-TI // ROMA (Caius Antestius // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (les Gémeaux) à cheval, galopant à droite; ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 146 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antestia Références : RRC 219/1a – B.1 (Antestia)  –  CRR.406 Il existe plusieurs variétés pour ce monétaire qui pourrait avoir été le fils de Caius Antestius Labeo, un sénateur qui fut envoyé comme ambassadeur en Macédoine à la fin de la guerre contre Persée. Le petit chien qui se trouve sous les Dioscures peut aussi se rencontrer au droit, derrière la tête de Rome. Il existe une très rare variété où le chien n’a qu’une seule patte levée. Le style du portrait est très proche des deniers de Marcus Junius Silanus et de Titus Annius Rufus, frappés respectivement en 145 et 144 avant J.-C. Variante 1 : le chien à l’avers allant vers le bas. Références : RRC 219/1b – CRR.406a British Museum 3.85g Variante 2 : absence de marque de valeur à l’avers. Bibliothèque nationale de France 4.02g Bibliothèque nationale de France 4.02g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On sait peu de chose sur ce magistrat qui est probablement le fils de M. Antestius mentionné en 536 (218 av.J. C). Les monnaies ne donnent pas le nom de Labeo ; mais à l ‘époque où il vivait, nous voyons, dans le récit de Tite-Live, un personnage du nom de C. Antestius Labeo ou le lippu, envoyé en ambassade en Macédoine, en 587 (167 av. J. C.). Il est probable qu’il s’agit du personnage même qui, quelques années auparavant, remplit les fonctions de monétaire; il fut sans doute collègue de M. Junius Silanus. Le chien qui paraît sur ses espèces, était son emblème ou celui de sa famille, et on pourrait classer à la famille Antestia, les pièces incertaines, qui portent le chien comme marque monétaire.  Lieux de découverte (234 exemplaires)

539BA – Denier Baebia – Cn. Baebius Tampilus

539BA – Denier Baebia – Cn. Baebius Tampilus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : (TAMP) // ROMA Diane dans un bige galopant à droite. Bibliothèque nationale de France 3.97g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Argent Gens : Baebia Références : RRC 133/3 – B.1 (Baebia) Cn. Baebius Tampilus. Les Baebii sont les membres de la gens Baebia, une famille plébienne de la Rome antique. Le premier membre de la gens à atteindre le consulat est Cnaeus Baebius Tamphilus en 182 av. J.-C. À la fin de la République, les Baebii entretiennent des relations étroites avec la gens patricienne Aemilia. Je n’ai observé que deux exemplaires de ce denier, bien que six aient été découverts à Romagnano Sesia. (voir carte ci-dessous) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Baebius Tampilus. Monétaire vers 5,7 (217 av. J.-C.) Ce personnage était fils de Q. Baebius Tampilus envoyé en ambassade à Sagonte, auprès d’Annibal en 536 (218 av. J.-C.). Il fut lui-même tribun du peuple en 550 (204 av.J.-C.) et engagea une lutte violente contre les censeurs M. Livius Salinator et C. Claudius Nero; plus tard, en 555 (199 av. il fut préteur et reçut le commandement de l’armée engagée dans la guerre contre les Insubrii et les Ligures de la Gaule cisalpine. Plus tard, nous le voyons un des triumvirs chargés de l’établissement d’une colonie, dans cette région; enfin il fut consul en 572 (182 av. J.-C.), et proconsul l’année suivante, dans la Gaule cisalpine . C’est probablement ce personnage qui fit frapper, vers 537, les pièces qui portent seulement le monogramme (TAMP) (Cf. plus haut, p. 53 et suiv.). Lieux de découverte (6 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

598DO – Denier Domitia – Cnaius Domitius Ahenobarbus

598DO – Denier Domitia – Cnaius Domitius Ahenobarbus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : CN.DO // ROMA (Cnaeus Domitius // Roma) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.8g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Argent Gens : Domitia Références : RRC 147/1 – B.1 (Domitia) – Syd.349 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il s’agit du fils de Cn. Domitius Ahenobarbus, consul en 562 (192 av. J.-C.), et sous le consulat duquel la légende raconte qu’un bœuf proféra cet avertissement: Roma, cave tïbi. Le fils de ce consul fit partie du même collège monétaire que L. Coilius, Cn Calpurnius Piso et Sex. Quinctilius. Il devint pontife en 582 (172 av. J.-C.) bien que tout jeune encore. Il fit plus tard partie de diverses missions envoyées pour régler les affaires de Macédoine, et enfin il fut élu consul suffectus en 592 (162 av. J.-C.). Lieux de découverte (56 exemplaires)

1333FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor

1333FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor Avers : MENSOR / S.C (Mensor Senatus Consulto, Mensor par Décret du Sénat) Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté; le tout, entouré de la stemma, “corona infula”, (bandelette de laine). Revers : L. FARSVLEI (Lucius Farsuleius) Rome plutôt que Mars dans un bige à droite, invitant un personnage vêtu d’une toge à monter sur le char; Rome tient une longue javeline de la main gauche; au-dessous du bige, une marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Farsuleia Références : RRC 392/1b – B.2 (Farsuleia) – Syd.789 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Certains voient dans la représentation de Rome, Mars, dieu de la Guerre, et des militaires se réconciliant avec les civils (personnage en toge) à cause de la présence d’un scorpion sur certains exemplaires. Celui-ci correspondrait à la maison astrologique du dieu de la Guerre. D’autre part, le thème de la Liberté est récurrent au moment où une partie de la population plaide pour un rétablissement des pouvoirs des tribuns de la plèbe supprimés par Sylla en 88 avant J.-C. Nous trouvons au revers du denier Farsuleia des chiffres romains comme marque de contrôle. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Farsuleius Mensor qui a fait frapper les médailles décrites plus loin, est inconnu historiquement, et même on ne connaît aucun autre membre de la famille Farsuleia. On classe les deniers de L. Farsuleius Mensor vers l’an 672 (82 av. J.-C.) environ. En l’absence de tout renseignement historique, il est bien difficile d’expliquer le type de ces pièces. Eckhel pense que ce type fait allusion à la lex Julia promulguée lors de la guerre Sociale en 665 (89 av. J.-C.) et par laquelle le droit de cité était accordé à tous les Italiens : ce serait pour ce motif qu’on verrait d’un côté le buste de la Liberté, et de l’autre le Génie du peuple romain dans un bige où il invite à monter le Génie plus petit de l’Italie. Ce n’est là qu’une conjecture ingénieuse, et d’après laquelle il faudrait un peu reculer l’âge de ces pièces. Ajoutons qu’on voit de même le buste de la Liberté sur les deniers de C. Egnatius Maximus dont le revers est non moins difficile à expliquer que celui des deniers de Farsuleius. Enfin le même droit figure sur les monnaies du proconsul C. Annius frappées en Espagne par le questeur L. Fabius Hispaniensis. Lieux de découverte (117 exemplaires)

1165CO – Denier Cornelia – Publius Cornelius Lentulus Marcellinus

1165CO – Denier Cornelia – Publius Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : PE. S.C. (Publice, Senatus Consulto) Buste imberbe, héroïque et lauré d’Hercule à droite, vu de trois quarts en arrière, vêtu de la léonté, la massue sur l’épaule; derrière la tête, un bouclier macédonien; marque de contrôle dans le champ. Revers : LE(NT). (MAR). F (Lentulus Marcellinus Filius, fils de Lentulus Marcellinus) Rome casquée, vêtue militairement debout de face, tenant une haste renversée, couronnée par le génie du peuple romain, nu jusqu’à la ceinture, tenant une couronne de la main droite et une corne d’abondance de la main gauche dans le champ, marque de contrôle ; le tout dans une couronne. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 100 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 329/1d – B.25 (Cornelia) – Syd.605 Le buste d’Hercule doit être identifié avec celui d’Hercule Respiciens qui souligne peut-être l’origine de la gens Cornelia (en l’occurrence, le père de notre monétaire). Ce denier n’est pas sans rappeler le denier de Tiberius Quinctius. Pour le droit, il existe deux variétés, la seconde avec P E S C pour “pecunia erogata senatus consulto” qui se traduit par (monnaie payée avec l’accord du Sénat) ce qui semblerait démontrer une partition dans cette émission monétaire. Le monétaire, Publius Cornelius Lentulus Marcellinus, fils de Marcus Claudius Marcellus est aussi le père de Cnæus Lentulus. Au revers, la représentation inhabituelle de Rome couronnée par la victoire sera reprise ultérieurement en 74 avant J.-C., associant cette fois-ci le Génie du peuple romain couronné par la Victoire au nom de Publius Cornelius Lentulus Sphinter. Remarque sur les lettres de contrôle: quand la lettre du droit est derrière la tête d’Hercule, la lettre du revers est entre les deux personnages. Quand la lettre du droit est devant la tête d’Hercule, la lettre du revers est dans le champ à gauche. Variante 1 avec lettre de contrôle à droite de la tête d’Hercule à l’avers et à gauche de Roma au revers. Références : RRC 329/1d – B.25 (Cornelia) – Syd.605 British Museum 3.91g Variante 2 avec lettre de contrôle à gauche d’Hercule à l’avers et au milieu des deux personnages au revers. Références : RRC 329/1c – Syd.605a British Museum 3.92g Variante 3 avec lettres de contrôle différentes sur les deux faces. (Q / Théta accompagnée de deux globules) Bibliothèque nationale de France 3.62g Bibliothèque nationale de France 3.62g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le surnom de Lcnlitlus dérive de lens, comme Cicero de cicer. Il a été porté par une branche nombreuse et puissante des Comelii; nous le trouvons dès l’époque de l’invasion des Gaulois en 367 (387 av.J.-C.) avec le patricien L. Cornelius Lentulus. Quant au surnom de Marcellus, il est devenu le nom d’une branche importante de la Claudia. M. Claudius Marcellus qui servait en Gaule sous Marius en 652 (102 av. J.-C.) et prit une part active à la défaite des Teutons près d’Aquae Scxliac, eut deux fils M. Claudius Marcellus Acserninus et P. Cornelius Lentulus Marcellinus; ce dernier prit le nom de Cornelius Lentulus parce qu’il fut adopté par un des membres de cette branche des Cornelii, mais nous ne savons comment ni à quelle époque. P. Cornelius Lentulus Marcellinus est mentionné par.Cicéron comme un orateur de grand talent; c’est lui, sans doute, qui figure au nombre des lieutenants de Pompée dans la guerre des pirates en 687 (67 av. J.-C.); il fut consul en 698 (56 av. J.-C.). C est à ce personnage que conviennent les monnaies qui lui sont contemporaines- et qui portent Lentulus Marcelli filius. Le denier n. 26 porte P E. S. C. qu’on interprète PublicE Senatus Consulto, ce qui signifie que les pièces ont été émises par suite d’une délibération des comices populaires, avec l’autorisation du Sénat. C’est pour ce motif que le revers de ces deniers représente la dea Roma couronnée par le Génie du peuple romain. Sur l’as, la triquetra, emblème de la Sicile, qui est dans le champ du revers, fait allusion à la conquête de Syracuse par M. Claudius Marcellus en 542 (212 av. J.-C.).’ Depuis cette époque en effet, Syracuse ne cessa d’être sous le patronage des Marcelli et chaque année elle célébrait la fête de son illustre libérateur. Lieux de découverte (8 exemplaires)

1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus

1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers: MAXSVMVS Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté. Revers : C. EG(NA)TIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Rome casquée debout de face tenant une haste de la main droite et posant le pied droit sur une tête de loup; à sa droite, Vénus diadémée debout de face tenant une haste de la main droite, Cupidon sur son épaule; de chaque côté une proue de navire surmontée d’une rame; dans le champ à gauche, marque de contrôle. British Museum 4.16g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Référence : RRC 391/3 – B.2 (Egnatia) – Syd.787 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe cultuel ? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. De là à évoquer la construction “d’un atrium Libertatis”, c’est l’idée que développait déjà E. Babelon (cf. I, p. 472) à la fin du XIXe siècle, repris par Grueber (cf. BMC. I, p. 399, note 3). Le temple de Vénus et de Rome ne sera dédicacé qu’en 135 par Hadrien. L’idée d’une statue cultuelle, aujourd’hui disparue et inconnue des ouvrages d’architecture n’est pas à négliger. P. V. Hill in Monuments of Rome n’a pas retenu ce groupe cultuel dans le corpus des monuments illustrés sur les monnaies. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià  une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (43 exemplaires)