1116PO – Denier Porcia – Publius Porcius Læca
1116PO – Denier Porcia – Publius Porcius Læca Avers : P L(AE)CA / ROMA (Publius Laeca / Rome) Tête casquée de Rome à droite, sous le menton marque de valeur X. Revers : PROVOCO Personnage militaire debout à gauche, étendant la main droite au-dessus d’un citoyen debout à gauche, tourné à droite, vêtu de la toge; derrière le personnage central, un magistrat debout à gauche, tenant une longue tige de la main droite (licteur). Bibliothèque nationale de France 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 110-109 avant J.C. Matière : Argent Gens : Porcia Références : RRC 301/1 – B.4 (Porcia) – Syd.571 Le revers fait référence à la “lex Porcia de Provocatione” par un ancêtre du monétaire, le consul Marcus Porcius Cato en 195 avant J.-C., limitant le pouvoir de réquisition des gouverneurs. Mais ce revers pourrait faire aussi allusion aux lois, votées entre 198 et 194 avant J.-C. par Publius Porcius Læca, Lucius Porcius Licinus et Marcus Porcius Cato, plus connues sous le nom “de tergo cives” visant à interdire les peines corporelles pour les citoyens. Ce denier a été diversement interprété et largement commenté. Plusieurs auteurs, à cause de la légende d’exergue, PROVOCO, pensent que la scène représentée se rapporte à la loi limitant les pouvoirs des gouverneurs envers les citoyens. La description du personnage placé derrière le militaire étendant sa protection au citoyen est souvent mal compris. Il a été décrit comme le gouverneur ou le licteur en raison des bâtons qu’il tient dans l’une et l’autre main. Si l’événement commémoré se rapporte à la seconde série de lois, tout devient clair, le troisième personnage devient tout simplement un exécuteur qui tient les verges qui servaient à corriger les manquements à la discipline dans l’armée. Le militaire placé au centre, en étendant sa main au-dessus du citoyen, représenté en toge, le protège du châtiment corporel que le soldat placé derrière s’apprêtait à appliquer. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Porcins Laeca. Monétaire vers 644 (110 av. J.-C.) Ce magistrat monétaire est inconnu dans les textes denier mais son porte un type fort intéressant dont Cavedoni a donné une explication aussi juste qu’ingénieuse. On voit un guerrier suivi d’un licteur, qui étend la main sur la tête d’un personnage en toge au-dessous, on lit provoco, j’en appelle – ! C’est une allusion à l’extension du droit de provocation ou d’appel accordé aux citoyens romains même à l’encontre du commandement militaire. Ce changement important dans la législation romaine était dû à des membres de la famille Porcia, qui avaient fait voter par le Sénat successivement trois lois sur ce sujet . La date de ces leges Porciae n’est pas connue d une manière positive. On sait seulement par Cicéron que la plus importante des trois est antérieure aux Gracques, et qu’une autre est due à l’initiative de Caton l’Ancien . Tite Live parle de l’une d’elles sans en nommer l’auteur. Comme ces lois étaient en faveur de la liberté des citoyens et étendaient leur droit d ‘appel, on comprend le type de la monnaie de M. Porcius Laeca, que nous avons donnée plus haut (Porcia, 3), et qui représente le triomphe de la Liberté; .le denier de P. Laeca fait allusion au rapport de ces lois avec l ‘autorité militaire, dont elles tendaient à restreindre l’omnipotence. Lieux de découverte (205 exemplaires)
1115CL – Denier Claudia – Caius Claudius Pulcher
1115CL – Denier Claudia – Caius Claudius Pulcher Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, le casque largement orné. Revers : C. PVLCHER (Caius Pulcher) Victoria (la Victoire) dans un bige au pas à droite tenant les rênes de la main droite et une couronne de la main gauche. Bibliothèque nationale de France 3.95g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 110-109 avant J.C. Matière : Argent Gens : Claudia Références : RRC 300/1 – B.1 (Claudia) – Syd.569 D’après D. R. Sear, le revers ferait référence à une victoire par un ancêtre éponyme du monétaire sur les Ligures en 177 avant J.-C. Pour M. Crawford, le monétaire pourrait être Caius Claudius Pulcher, consul en 92 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Claudius Pulcher. Monétaire vers l’an 648 (106 av. J. C.) Fils d’Ap. Claudius Pulcher, consul en 611 (143 av. J.-C.), ce monétaire commença à acquérir quelque notoriété par sa lutte contre le tribun du peuple Saturninus, en 654 (100 av. J.-C.) . A cette époque, il avait déjà été questeur, puis monétaire. Il fut édile en 655, et donna comme tel des jeux brillants dans lesquels des éléphants parurent pour la première fois dans le cirque . II devint ensuite propréteur en Sicile et fut consul en 662 (92 av. J.-C.). C’est ce personnage dont nous avons l’elogium qui le qualifie de triumvir monétaire. C’est la première fois que cette magistrature est mentionnée dans les textes, et à ce titre, l’inscription mérite d’être rapportée. [ C. CLAVDIVS. AP. F. C. N. PVLCHER ]Q. III. VIR. A. A. A. F. F. AED. CVR. IVDEX. VENEFICIS. PRREPETVNDIS. CVRATOR. VlS. STERNVNDIS. COS.CVM. M. PERPENA. Ce texte dit que C. Claudius Pulcher fut triumvir monétaire, après avoir été questeur, ce qui est contraire à l’usage établi dans la suite, et prouve qu’à cette époque la charge de monétaire n’était pas encore très régulièrement constituée. L’un de ses collègues, si l’on s’en rapporte au style des deniers, fut L. Julius Caesar. Lieux de découverte (640 exemplaires)
1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio
1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio Avers : CN. BLASIO CN. CN. F (Blasio Cneii Filius, Blasio fils de Cneius) Tête imberbe de Mars à droite coiffé du casque corinthien à aigrette; derrière la tête, une marque de contrôle; au-dessus du casque, marque de valeur. Revers : ROMA La Triade Capitoline : Jupiter au centre, Junon à gauche, Minerve à droite debout de face; Jupiter est nu, tenant un sceptre de la main droite et un foudre de la main gauche ; Junon est drapée et tient un bâton terminé par une tête d’animal et un bouclier; Minerve tient une couronne de la main droite et couronne Jupiter; marque de contrôle entre Jupiter et Minerve. Bibliothèque nationale de France 3.59g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 296/1 – B.19 (Cornelia) Au droit, la tête de Mars était parfois identifiée avec le portrait de Scipion l’Africain (236-183 avant J.-C.) qui fut l’ennemi implacable et le vainqueur d’Hannibal (247-183 avant J.-C.), idée que rejette M. Crawford. Au revers, les trois statues auraient appartenu au premier temple de Jupiter Capitolin qui furent déposées par Scipion l’Africain lui-même, moyen de propagande que le général aurait utilisé pour rappeler les liens qui l’unissaient aux dieux. Les marques de contrôle au droit sont des symboles, et au revers, on trouve soit une lettre grecque, soit des lettres latines en monogramme ou soit un symbole. Variante 1 : Caducée / point Références : RRC 296/1a – Syd.561a British Museum 3.83g Variante 2 : Etoile / croissant Références : RRC 296/1b – Syd.561 British Museum 3.88g Variante 3 : Bucrane / Thêta Références : RRC 296/1c – Syd.561c British Museum 3.90g Variante 4 : Proue / Pi Références : RRC 296/1d– Syd.561b British Museum 3.93g Variante 5 : Couronne / Psi Références : RRC 296/1e– Syd.561 British Museum 3.90g Variante 6 : Fer de lance / Phi Références : RRC 296/1f – Syd.561 British Museum 3.94g Variante 7 : Dague / Gamma Références : RRC 296/1g– Syd.561 CNG 3.96gr Variante 8 : Branche de palmier / (BLA) Références : RRC 296/1h – Syd.561d British Museum 3.8g Variante 9 : Epi de blé / branche de palmier et lettre A + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1i – Syd.561d British Museum 4g Variante 10 : Trépied / branche de palmier et corne d’abondance + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1j – Syd.561d British Museum 3.9g Variante 11 : Trident / branche de palmier et dauphin + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1k – Syd.561d British Museum 3.93g Variante 12 : Thyrse / branche de palmier et torche + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1l – Syd.561d British Museum 3.94g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Blasio. Monétaire vers l’an 655 (99 av. J.-C.) Le cognomen Blasio apparaît dans la gens Cornelia, pour la première fois avec Cn. Cornelius Blasio, fils de Lucius, qui fut consul en 484 (270 av. J.-C.) et une seconde fois en 497 (257 av. J.-C.). Un autre Cn. Cornelius Blasio fut préteur en Sicile en 560 (194 av. J.-C.). Le monétaire doit être un descendant de l’un de ces deux personnages, sans doute le fils ou le petit-fils du dernier ; mais on n’a aucun renseignement historique à son sujet. Ses deniers représentent la tête de Scipion l’Africain l’Ancien, dont on rapporte la mort à l’an 569 (185 av. J.-C.)Le revers du denier, avec Jupiter entre Junon et Pallas, rappelle les statues divines du temple du Çapitole, parce que l’image de Scipion l’Africain l’Ancien était installée dans le temple de Jupiter, en souvenir des entretiens que cet homme illustre avait eus, disait-on, de son vivant avec les dieux. Lieux de découverte (406 exemplaires) < p>
1106MA – Denier Manlia – Lucius Manlius Torquatus
1106MA – Denier Manlia – Lucius Manlius Torquatus Avers : ROMA Tête casquée de Rome à droite, sous le menton marque de valeur X, le tout dans un torque. Revers : L. TORQVA / Q // EX. S. C (Torquatus/ Quæstor/ Ex Senatus Consulto, Torquatus/ questeur/ par décret du Sénat) Cavalier galopant à gauche, casqué, vêtu militairement, tenant une javeline transversale de la main droite et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 113-112 avant J.C. Matière : Argent Gens : Manlia Références : RRC 295/1 – B.2 (Manlia) – Syd.545 Le droit fait référence au cognomen de Titus Manlius Imperiosus Torquatus qui en combat singulier se débarrassa de son adversaire, un géant gaulois, dont il s’empara des armes et de son gigantesque torque qui servit désormais de surnom à cette partie de la famille Manlia. Le revers ne semble pas lié à cet événement et représente seulement un cavalier en armes. Il ne semble pas que L. Manlius Torquatus ait dépassé la questure. Ce denier, comme le rappelle le revers, a été frappé avec l’autorisation du Sénat. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Manlius Torquatus. Questeur en l’an 650 (104 av. J.-C.) On a longtemps confondu les pièces de ce personnage avec celles de L. Manlius, proquesteur de Sylla ; mais en réalité, il s’agit de deux monétaires différents. Dans l’ancienne hypothèse on devait reconnaître deux faits anormaux : d’abord que le même monétaire avait frappé monnaie une première fois comme questeur au nom du Sénat, une seconde fois comme proquesteur au nom de Sylla; d’autre part on constatait que ce même monétaire signait ses premières pièces du nom de Torquatus et les autres du nom de Manlius. Morell, il est vrai, donne un denier sur lequel le droit de la pièce du questeur Torquatus est uni à un revers du proquesteur Manlius : cette association pourrait faire croire qu’il s’agit du même personnage. Mais cette médaille est une pièce hybride comme il en existe tant dans la suite des monnaies de la république.Nous ne savons pas quel est ce L. Manlius Torquatus qui fut questeur vers l’an 650 (104 av. J.-C.) ou un peu après. On connait L. Manlius Torquatus, consul en 689 (6) av. J.-C.) avec L. Aurelius Cotta. Il était fils d’un autre L. Manlius Torquatus et ce dernier, dont l’histoire n’est pas connue, pourrait bien être le questeur de l’an 650. Nous voyons au droit du denier, le torques, souvenir particulier de la famille et allusion à son nom. On sait, en effet, que le cognomen Torquatus fut donné pour la première fois en 393 (361 av. J.-C.) à T. Manlius Imperiosus, pour avoir tué dans un combat singulier un géant gaulois qui l’avait provoqué, et lui avoir enlevé son collier ou torques. Cet illustre personnage fut dictateur en 391 (363 av. J.-C.), et c’est probablement lui qui est représenté combattant à cheval, au revers de la médaille. Lieux de découverte (149 exemplaires)
1105DI – Denier Didia – Titus Didius
1105DI – Denier Didia – Titus Didius Avers : RO(MA) en monogramme. Tête casquée de Rome à droite; marque de valeur (XVI) sous le buste. Revers : T. DEIDI (Titus Didius) Deux gladiateurs (ou deux soldats) combattant face à face, armés d’un bouclier et d’un fouet pour le premier et d’une épée pour le second. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 113-112 avant J.C. Matière : Argent Gens : Didia Références : RRC 294/1 – B.2 (Didia) – Syd.550 Le revers fait peut-être référence à Titus Sidius qui fut envoyé en Sicile en 138 avant J.-C. afin de réprimer une révolte d’esclaves, théorie rejetée par M. Crawford qui y décèle plutôt une allusion aux jeux que le magistrat aurait donné comme Édile curule. Le monétaire serait peut-être à identifier avec Titus Didius, consul en 98 avant J.-C. et fut ensuite proconsul en Espagne, reçut le titre d’Imperator et triompha à Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Deidius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Ce magistrat est le fils de T. Didius, le consul de l’an 656 (98 av. J .-C.) dont nous venons de parler. Après avoir été monétaire vers l’an 642 (112 av. J.-C.), il devint tribun du peuple en 659 (95 av. J.-C.) avec L. Aurelius Cotta. On n’a que peu de renseignements historiques sur sa carrière. Son denier offre un revers des plus intéressants. On y voit un guerrier qui frappe à coups de fouet (flagellum) un autre soldat qui se défend avec son épée. Il faut reconnaître ici le préteur en Sicile, T. Didius, combattant les esclaves lors de la révolte d’Athénion. Didius est représenté infligeant la flagellation à esclave un avec lequel il dédaigne de se mesurer à armes égales. T. Deidius fut probablement triumvir monelalis avec Man. Æmilius Lepidus et L. Marcius Philippus. Lieux de découverte (48 exemplaires)
1098LI – Denier Licinia – Publius Licinius Nerva
1098LI – Denier Licinia – Publius Licinius Nerva Avers : ROMA Buste casqué de Rome à gauche, tenant une javeline de la main droite et un bouclier orné d’un cavalier galopant à gauche de la main gauche; au-dessus, un croissant; sous le visage la marque de valeur (XVI). Revers : P. NERVA (Publius Nerva) Deux citoyens se rendant aux urnes; le premier vote et le second reçoit un bulletin (tabella) d’un assesseur; au-dessus, tablette inscrite P. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 113-112 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 292/1 – B.7 (Licinia) Le denier de P. Licinius Nerva nous montre une scène de vote du Comitium qui était situé dans la Regio VIII en face de la maison du Sénat. Cet espace était ouvert et regroupait les trente curies où, originellement, les trois tribus de Rome étaient réunies pour voter les lois, élire les magistrats ou s’ériger en tribunal. C’est Caius Licinius Crassus, tribun de la Plèbe en 145 avant J.-C., qui le premier, introduisit le vote séparé pour les Comices. En 139 avant J.-C., l’urne de vote fut utilisée pour recueillir les suffrages permettant l’élection des magistrats. La scène de revers dépeint la scène de vote telle qu’elle se pratiquait depuis cette époque et qui n’est pas très éloignée de nos bureaux de vote actuels. Au revers de ce denier, le premier personnage remplit son devoir de citoyen en plaçant son bulletin (tabella) dans l’urne et le second reçoit son bulletin d’un assesseur pour aller voter à son tour. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Licinius Nerva. Monétaire vers 644 (110 av. J.-C.). Cohen a attribué à la famille Silia les pièces qui suivent et qui ont en légende P. Nerva. Le cognomen Nerva a été porté, en effet, par des Silii, mais beaucoup plus tard que l’époque à laquelle se rapportent les monnaies dont nous allons nous entretenir. Le premier des Silii que l’histoire mentionne avec ce surnom, est P. Silius P. f. Nerva, consul en 734 (20 av. J.-C.). L’attribution faite par Cohen et les anciens numismastistes ne repose donc sur aucun fondement. C’est Mommsen qui a reconnu que les pièces en question doivent être classées à la famille Licinia . Il les attribue à P. Licinius Nerva, préteur en Sicile, en 651 (103 av. J.-C.). Dès lors, le type du denier qu’on n’expliquait,jusqu’ici, que fort imparfaitement, devient très clair : un des ancêtres du monétaire, C. Licinius Crassus, tribun du peuple en 609 (145 av. J.-C.), rassembla le premier le peuple dans une enceinte clôturée (soeptum) à l’occasion des votes par comices ; et un peu plus tard, en 614 (140 av. J.-C.), fut introduit le bulletin de vote. La médaille n° 7 représente le pont élevé à quelque hauteur au-dessus du sol, qui aboutissait à l’urne de vote, et sur lequel une seule personne pouvait passer à la fois. « Un citoyen qui est encore sur les marches de l’estrade, et dont on ne voit que la partie supérieure du corps, reçoit des mains du rogator son bulletin de vote, pendant qu’un autre citoyen, déjà monté sur l’estrade, dépose son vote dans l’urne placée sur un piédestal. Les lignes parallèles qui se voient par derrière, et le siège dont on aperçoit la partie inférieure sont, d’après l’ingénieuse explication de Cavedoni, les cordes tendues qui séparaient les tribus les unes des autres, et le siège ou le banc des tribuns ». Un type du même genre et non moins curieux se voit sur un denier de L. Hostilius Saserna . On n’a pas encore expliqué, jusqu’ici les symboles qui se trouvent au revers des monnaies de bronze. Lieux de découverte (178 exemplaires)
1097AE – Denier Aemilia – Manius Æmilius Lepidus
1097AE – Denier Aemilia – Manius Æmilius Lepidus Avers : RO(MA) Buste lauré, diadémé et drapé de Rome à droite; derrière, marque de valeur (XVI en monogramme). Revers : MN AE-M-ILIO – L-E-P (Manius Æmilio Lepidus, Manius Émilien Lépide) Statue équestre placée sur un arc de triomphe inscrit L-E-P. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aemilia Références : RRC 291/1 – B.7 (Aemilia) – Syd.554 Le revers figure un arc, “Arcus Mn. Æmilii Lepidi” érigé en l’honneur d’un ancêtre éponyme de Lepidus qui fut préteur en 213 avant J.-C., ou du fils de ce dernier, consul en 158 avant J.-C. (Hill monuments, op. cit., p. 54). On ne sait pas où était édifié cet arc, mais il aurait pu trouver sa place sur le Capitole où la plupart des arcs étaient construits. Pour D. Sear, il pourrait s’agir d’une représentation de “l’Aqua Marcia”, représenté sur le denier de Lucius Marcius Philippus frappé en 56 avant J.-C., qui a été érigé par Quintus Marcius Rex en 144 avant J.-C. Nous préférons conserver l’attribution traditionnelle car la statue du denier de la gens Marcia est complètement différente de la statue de notre denier. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Man. Aemilius Lepidus. Monétaire vers 642 (112 av. J. C.). Le denier qui fut frappé par Man. Aemilius Lepidus porte au revers une statue équestre avec l’inscription Manio Aemilio Lepido le datif indique que l inscription se rapporte à la statue et non au monétaire. Ce dernier n ‘a pas inscrit son nom sur la pièce, parce qu’il portait le même nom que son ancêtre en l’honneur de qui fut érigée la statue. L inscription est probablement la copie de celle-là même qui se trouvait sur le monument. Les membres de la gens Aemilia sont très nombreux à l’époque où nous plaçons ce denier. Il semble possible de proposer comme monétaire Man. Aemilius Lepidus qui fut consul avec L. Volcatius Tullus, seulement en 688 (66 av. J.-C.), c ‘est-à-dire quarante ans environ après l’émission de notre pièce ; elle est de même style que les deniers de T. Deidius et de L. Marcius Philippus. Quant au monument représenté, les uns y ont vu un pont surmonté d une statue, les autres un arc de triomphe ; Cavedoni pense qu’il faut y reconnaitre les substructions voûtées des rostres, au Forum, où il croit qu’était placée la statue équestre de Man. Aemilius Lepidus. On sait en effet, par des monnaies de Lollius Palikanus, que le soubassement des rostres était en forme d ‘arcades, ce qui donne quelque probabilité à l’opinion du savant abbé modénais.Dans tous les cas, on ne saurait voir dans ce monument, comme le voulait Eckhel le pont Emilien; car, ainsi que l’a démontré Mommsen, la monnaie est plus ancienne que le pont, qui ne fut bâti qu’en733 (21 av. J.-C.) par le consul Man. Aemilius Lepidus, pour remplacer le fameux pont Sublicius, construit en bois par Ancus Marcius. Nous sommes porté à voir dans le monument figuré sur la médaille, un arc de triomphe comme on en a élevé un certain nombre en l’honneur des plus illustres guerriers de la République, par exemple les Fabius et les Calpurnius. Parmi les Man. Aemilius Lepidus antérieurs à la fabrication du denier, nous en trouvons deux qui ont joué un rôle important : l’un, père de l’autre, était préteur en 541 (213 av. J.-C.) et son fils était consul en 596 (158 av. J.-C.); il est possible que l’arc de triomphe ait été construit en l honneur de l ‘un de ces deux personnages. Au droit, nous voyons la déesse Rome, comme l’indique le mot Roma qui l’accompagne. La déesse n’est pas casquée, et on a voulu, en raison de cette particularité, l’assimiler à la vestale AEmilia qui, suivant une tradition rapportée par Plutarque, fut la mère des deux jumeaux Romulus et Remus. Mais,comme l ‘a remarqué Borghesi, les vestales sont toujours figurées avec un voile sur la tête. Lieux de découverte (617 exemplaires) Amis collectionneurs! Attention aux contrefaçons Source : https://www.forumancientcoins.com/fakes/displayimage.php?album=21&pos=30 https://www.forumancientcoins.com/fakes/displayimage.php?album=21&pos=31
1086CI – Denier Cipia – Marcus Cipius
1086CI – Denier Cipia – Marcus Cipius Avers : M. CIPI. M. F (Marcus Cipius Marci Filius, Marc Cipius fils de Marc) Tête casquée de Rome à droite, derrière marque de valeur X. Revers : ROMA Bige galopant à droite, conduit par la Victoire (Victoria), tenant une palme de la main droite et les rênes de la main gauche; sous l’attelage, un gouvernail. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cipia Références : RRC 289/1 – B.1 (Cipia) – Syd.546 La gens Cipia, d’origine assez obscure semble plébéienne. Marcus Cipius, selon Festus et Ciceron, pourrait être celui qui était surnommé par ses contemporains le « ronfleur » facilitant ainsi les adultères de sa femme et vérifiant le proverbe : « Non omnibus dormio » (je ne dors pour tout le monde). Ce denier est une des émissions les plus importantes de la République romaine avec une estimation de production comprise entre un et deux millions de deniers frappés. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille, peu connue, n’était pas sénatoriale. Un seul de ses membres, M. Cipius, fils d’un autre Marcus, a rempli les fonctions de magistrat monétaire, et Cavedoni fixe la fabrication de ses espèces, à l ‘an 650 (164 av. J.-C.). Leur style, en effet, et la place occupée par le nom du monétaire, au droit, indiquent à peu près cette époque ; nous les plaçons vers l’an 660 (94 av. J.-C.), en les attribuant à Cipius un dont parlent Festus et Cicéron et qui était surnommé le ronfleur . Ce personnage prêtait à rire en répétant ce dicton : non omnibus dormio; il s’endormait, disait-il, seulement pour sa femme, afin de la laisser se livrer librement à l’adultère. C’est lui sans doute qui fut tribun du peuple, puis questeur en 691 (63 av. J.-C.). Nous n’avons rien à dire des types des monnaies de M. Cipius sinon que le gouvernail était son emblème; on le voit au revers du denier et il est reproduit seul dans le champ du semis, à la place de la proue. Peut-être que les pièces sans nom de monétaire qui portent le gouvernail comme emblème se rapportent à un membre inconnu de la gens Cipia . Lieux de découverte (1036 exemplaires) Amis collectionneurs! Attention aux contrefaçons 2.38g, 16mm Source : https://www.colleconline.com/fr/items/42498/monnaie-antique-romaine-cipia-denier
1077CU – Denier Curtia – Quintus Curtius
1077CU – Denier Curtia – Quintus Curtius Avers : Q. CVRT (Quintus Curtius) Tête de Rome à droite casquée, derrière marque de valeur X. Revers : M·SI(LA) // ROMA (Rome // Marcus Silanus) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et un sceptre long de la gauche, au-dessus un lituus couché. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 116-115 avant J.C. Matière : Argent Gens : Curtia et Junia Références : RRC 285/2 – B.2 (Curtia) – Syd.537 Quintus Curtius, Marcus Junius Silanus et Cnæus Domitius forment un collège monétaire (triumvirs) qui semble avoir frappé en dehors de Rome. Les monétaires sont liés deux par deux avec Marcus Junius Silanus toujours placé au revers des deniers. Le lituus, bâton d’augure, rappelle le rôle religieux rempli par l’un des ancêtres de Marcus Silanus. Quinte Curtius (Quinte-Curce) pourrait avoir été le père d’un homonyme qui sera un ami de Verres. Marcus Silanus est peut-être quant à lui le fils d’un homonyme qui fut consul en 109 avant J.-C. et qui sera accusé en 103 avant J.-C. par Cnæus Domitius Ahenobarbus de mollesse dans les opérations menées contre les Cimbres. Variante : hybride du denier Curtia avec le denier Domitia 1076DO Référence : B.1 (Curtia) Bibliothèque nationale de France 3.79g Bibliothèque nationale de France 3.79g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Bien que d’origine patricienne, la gens Curtia qui compte dans ses rangs le célèbre chef des Sabins au temps de Romulus, Metius Curtius, est restée assez obscure ; un seul de ses membres parvint consulat: au c est C. Curtius Philo, consul en 309 (445 av. J.-C). Cicéron parle d’un Q. Curtius, ami de Verrès, qui avait le titre de judex quaestionis en 683 (71 av. J.-C.) ; citons encore C. Curtius Peducaeanus, tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.). Un seul membre de cette famille occupa la charge de monétaire. C’est Q. Curtius qui fut triumvir vers 640 (114 av. J.-C.) avec M. Junius Silanus et Cn. Domitius Ahenobarbus. C’est probablement le père de Q. Curtius mentionné par Cicéron. Eckhel conjecture que Q. Curtius, M. Silanus et Cn. Domitius furent des triumvirs chargés d’établir dans quelque province une colonie où ils auraient frappé leurs médailles. Ce qui confirme cette opinion, ce sont les types des pièces de bronze qui sont étrangers à l’atelier du Capitole, et paraissent appartenir à des villes d’Asie-Mineure; en outre la fabrique des deniers est souvent barbare. (Cf. Domilia et Junia.) Lieux de découverte (460 exemplaires)
1076DO – Denier Domitia – Cnæus Domitius
1076DO – Denier Domitia – Cnæus Domitius Avers : ROMA Tête de Rome à droite casquée, derrière marque de valeur X. Revers : CN. DOMI (Cneus Domitius) Jupiter dans un quadrige au pas à droite, brandissant un foudre de la main droite et une branche de la gauche. Bibliothèque nationale de France 3.88g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 116-115 avant J.C. Matière : Argent Gens : Domitia Références : RRC 285/1 – B.7 (Domitia) – Syd.535 Quintus Curtius, Marcus Junius Silanus et Cnæus Domitius forment un collège monétaire (triumvirs) qui semble avoir frappé en dehors de Rome. Les monétaires sont liés deux par deux avec Marcus Junius Silanus toujours placé au revers des deniers. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Domitius Ahenobarbus. Monétaire vers 640 (114 av. J.-C.) Ce personnage forma un triumvirat monétaire avec M. Junius Silanus et Q. Curtius. Il fut consul en 658 (96 av. J.-C.) ; il avait épousé Cornelie, fille de L. Cornelius Cinna, et il était fils, sans doute, du monétaire précédent. Partisan de Marius durant la guerre civile, il fut compris sur les listes de proscription de Sylla et obligé de gagner l’Afrique. Aidé du roi numide Hiarbas, il essaya de former une armée près d’Utique, pour résister à Cn. Pompée, envoyé par Sylla contre lui ; il fut vaincu et mis à mort, l’an 673 (81 av. J.-C.) . Lieux de découverte (265 exemplaires) Amis collectionneurs! Attention aux contrefaçons 18mm, pas de poids. Source : https://www.colleconline.com/fr/items/34157/monnaie-antique-romaine-domitius-ahenobarbus-denier-quadrige