1035QU – Denier Quinctia – Titus Quinctius Flaminius

1035QU – Denier Quinctia – Titus Quinctius Flaminius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque ailé; derrière la tête, apex (coiffe religieuse de flamine); sous le menton, marque de valeur (XVI). Revers : T Q // ROMA (Titus Quinctius // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (les Gémeaux) à cheval, se séparant de chaque côté; ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline transversale; dans le champ au milieu, un bouclier macédonien. British Museum 4g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 126 avant J.C. Matière : Argent Gens : Quinctia Références : RRC 267/1 – B.2 (Quinctia) – Syd.505 👤 Identité du Monétaire Le monétaire qui a frappé cette pièce est généralement considéré comme Titus Quinctius Flamininus, probablement le fils du consul de 150 av. J.-C. (également nommé Titus Quinctius Flamininus) ou le fils du consul de 123 av. J.-C., bien que les liens généalogiques précis ne soient pas toujours fermes pour les monétaires républicains. Son importance réside moins dans sa propre carrière (qui n’était probablement qu’au début de son cursus honorum au moment de la frappe) que dans sa volonté de célébrer un ancêtre beaucoup plus célèbre. 🌟 L’Ancêtre Célébré Ce denier est un exemple de la manière dont les familles nobles romaines utilisaient la monnaie pour glorifier leurs ancêtres illustres. Le monétaire met en avant son illustre aïeul, le général Titus Quinctius Flamininus (vers 229 – vers 174 av. J.-C.), le grand héros de la famille. Élément du Monétaire (126 av. J.-C.) Référence à l’Ancêtre Célébré (Général) Inscription T Q (Titus Quinctius) Partage le même nom que le général victorieux. Apex (Bonnet de Flamine) sur l’avers Référence probable au cognomen Flamininus, qui dérive de flamen (prêtre romain). Bouclier Macédonien sur le revers Symbole direct de la victoire du général Titus Quinctius Flamininus sur Philippe V de Macédoine à la bataille de Cynoscéphales en 197 av. J.-C., qui mit fin à la deuxième guerre de Macédoine. Les Dioscures (Castor et Pollux) sur le revers Pourraient faire référence à une tradition selon laquelle le général fit un sacrifice aux Dioscures après sa victoire, ou à la symbolique générale de la protection divine et de la victoire. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Quinctius Flamininus. Monétaire vers 620 (134 av. J.-C.) Ce magistrat est le petit-fils du conquérant de la Macédoine. T. Quinctius Flamininus, père du monétaire dont-il va être question est cité en l’an 580 (174 av. J.-C.) pour avoir fait célébrer de grandes fêtes à Rome, en l’honneur des victoires de son père sur Philippe de Macédoine; il fut consul en 604 (150 av. J.-C.). T. Quinctius Flamininus le monétaire, fut lui-même consul en 631 (123 av. J.-C.) avec Q. Metellus Balearicus. Sur son denier, nous voyons comme symboles l’apex, ou bonnet de flamine, allusion au nom de Flamininus, et le bouclier macédonien qui rappelle la conquête de la Macédoine. Les Dioscures sont aussi un souvenir du voeu fait par le conquérant de la Macédoine au temple de Delphes, après la victoire qu’il ne remporta qu’avec le secours de ses alliés divins. M. Caecilius Metellus fit de même, pour des souvenirs de famille, placer un bouclier macédonien sur ses espèces. Lieux de découverte (215 exemplaires)
1031CA – Denier Cassia – Caius Cassius

1031CA – Denier Cassia – Caius Cassius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque ailé, derrière la tête, urne de vote et marque de valeur (XVI). Revers : C. CASSI // ROMA (Caius Cassius // Rome) Libertas (la Liberté) dans un quadrige galopant à gauche, tenant un bonnet de liberté de la main droite, un bâton et les rênes de la main gauche. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 126 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 266/1 – B.1 (Cassia) – Syd.502 Le monétaire de cette monnaie est C. Cassius C.f. Longinus. Identité et Magistrature Nom complet : Caius Cassius C.f. Longinus (C.f. signifiant Caii filius, fils de Caius). Fonction : Il était l’un des tresviri monetales (triumvir monétaire), les magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome, en 126 av. J.-C. Gens : Il appartenait à la Gens Cassia, une famille d’origine plébéienne connue pour son orientation politique traditionnellement favorable aux réformes populaires. Liens familiaux et politiques Il est très probable que ce monétaire soit Caius Cassius Longinus qui deviendra consul en 96 av. J.-C. (avec Cnaeus Domitius Ahenobarbus). Il était le fils de Lucius Cassius Longinus Ravilla, qui fut consul en 127 av. J.-C. et censeur en 125 av. J.-C. Symbolisme de la monnaie La monnaie qu’il a frappée (RRC 266/1) est particulièrement significative et reflète l’héritage politique de sa famille : L’Urne de vote (urna) sur l’avers : Fait référence aux lois tabellariae (lois sur le bulletin de vote secret) que son père, Lucius Cassius Longinus Ravilla, avait fait adopter lorsqu’il était tribun de la plèbe en 137 av. J.-C. (la Lex Cassia tabellaria). Ces lois étaient des mesures cruciales en faveur de la démocratie et de la liberté des électeurs. Libertas avec le Pileus sur le revers : La déesse Libertas (la Liberté) tenant le pileus (le bonnet de liberté donné aux esclaves affranchis) dans son quadrige est une référence directe aux valeurs de liberté et aux idées démocratiques souvent promues par la Gens Cassia. En frappant cette pièce, C. Cassius Longinus mettait en avant l’engagement de sa famille pour les droits du peuple et les valeurs républicaines, dans une période de forte tension politique à Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Monétaire vers 645 (109 av. J.-C.) C. Cassius Longinus était le second des fils de L. Cassius Longinus Ravilla cité plus haut. Il fut consul en 658 (96 av. J.-C.) avec Cn. Domitius Ahenobarbus. On ne sait presque rien sur sa vie; il est mentionné par Cicéron comme un des rares personnages qui soient parvenus au consulat sans passer par l’édilité. Ses monnaies sont curieuses. Le denier nous présente au droit, derrière la tête de Rome, une urne de vote qui fait allusion au fameux procès des Vestales jugé en 641 (113 av. J.-C.) par le père du monétaire. Au revers, figure le quadrige de la Liberté, symbole des idées démocratiques des Cassii qui, pour cette raison, avaient été expulsés de l’ordre des patriciens, ce dont ils s’enorgueillissaient. Le denier de P. Maenius Antiaticus a quelque rapport de fabrique avec celui de C. Cassius Longinus. Signalons les deux autres pièces, le dodrans et le bes, l’un avec la tête de Vulcain, l’autre avec la tête de Bacchus, selon Borghesi de Vénus d’après Riccio on sait que ces divisions de l’as sont fort rares dans la suite romaine. Lieux de découverte (328 exemplaires)
1024SE – Denier Servilia – Caius Servilius Vatia

1024SE – Denier Servilia – Caius Servilius Vatia Avers : ROMA Tête de Rome à droite, coiffée du casque ailé, sous le menton marque de valeur (XVI); un lituus derrière la tête . Revers : C. SER(VE)IL (Caius Serveilius) Cavalier bondissant à gauche, le manteau flottant, tenant une javeline transversale de la main droite et un bouclier orné d’un M de la main gauche, transperçant un cavalier ennemi debout à droite, brandissant une épée de la main droite et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.99g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 264/1 – B.5 (Servilia) – Syd.483 Le monétaire responsable de l’émission de cette monnaie est Caius Servilius Vatia. 👤 Identité et Période Nom Complet: Caius Servilius Vatia Fonction: Triumvir Monetalis (magistrat monétaire), l’un des trois responsables de la frappe des monnaies. Date d’Activité: Vers 127 av. J.-C. Gens (Famille): Gens Servilia, une famille plébéienne (issue de la branche Vatia) mais ancienne et très influente. 🏛️ Références Familiales sur la Monnaie Le type monétaire de C. Servilius Vatia est particulièrement célèbre parce qu’il sert à la glorification de sa famille, comme c’était souvent le cas sous la République : Le Revers (La Bataille Équestre): Le combat singulier entre deux cavaliers fait référence au grand-père du monétaire, Marcus Servilius Pulex Geminus (consul en 202 av. J.-C.). Les historiens romains rapportent que cet ancêtre se serait illustré en remportant vingt-trois combats singuliers. La lettre M (pour Marcus) inscrite sur le bouclier de l’un des cavaliers permet de l’identifier comme l’ancêtre victorieux. L’Avers (Le Lituus): Le lituus (bâton augural) derrière la tête de Roma commémore la fonction d’Augure exercée par le même Marcus Servilius Pulex Geminus. 🌟 Postérité Politique Caius Servilius Vatia était un membre d’une famille au destin politique important. Selon les recherches de M. Crawford, il est considéré comme : Le père de Publius Servilius Vatia Isauricus (consul en 79 av. J.-C. et censeur), une figure majeure de la fin de la République. Bien que la vie de C. Servilius Vatia lui-même soit moins documentée que celle de son fils illustre, son rôle en tant que monétaire lui a permis de diffuser une puissante propagande familiale et d’assurer le prestige de la Gens Servilia pour les générations futures. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius. Monétaire vers 631 (123 av. J.-C.) Ce monétaire se confond souvent dans les textes avec C. Serveilius Augur dont nous venons de retracer l’histoire. Ils étaient contemporains et descendaient l’un et l’autre de M. Servilius qui fut tribun militaire en 573, pontife en 584 (181 et 170 av. J.-C.). C’est peut-être le monétaire dont il est ici question, que Cicéron désigne comme gouverneur de Sicile vers 650 (104 av. J.-C.) et qui fut exilé. Mais il est difficile de démêler les faits qui se rapportent aux deux C. Serveilius de cette époque. Les types des deux deniers de C. Serveilius sont en l’honneur de son bisaïeul M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus, augure, puis consul en 552 (202 av. J.-C.), membre des commissions agraires dans les années suivantes. Tite Live et Plutarque rapportent qu’il fut couvert de blessures dans vingt-trois combats singuliers dont il sortit vainqueur. La lettre M. initiale de son prénom (Marcus) marquée sur son bouclier, suffit à le distinguer de son adversaire. Le lituus ou bâton augural est au droit, en souvenir des fonctions d’augure que M. Servilius Pulex exerça pendant plus de quarante ans. Lieux de découverte (118 exemplaires)
1019CA – Denier Caecilia – Marcus Cæcilius Metellus

1019CA – Denier Caecilia – Marcus Cæcilius Metellus Avers : ROMA Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque ailé; sous le menton, marque de valeur (XVI). Avec ou sans étoile sur le casque de Rome. Légende ROMA écrite de bas en haut. Revers : M. METELLVS. Q. F (Marcus Metellus Quinti Filius, Marc Metellus fils de Quintus) Bouclier macédonien dans une couronne de laurier, orné en son centre d’une tête d’éléphant. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia Références : RRC 263/1a – B.28 (Caecilia) – Syd.480 Variante : Légende ROMA de haut en bas. Deux fois plus rare en proportion. Références : RRC 263/1b – Syd.480a British Museum 3.89g Le monétaire de cette monnaie est Marcus Caecilius Q.f. Metellus. 👤 Identité et Période Nom Complet: Marcus Caecilius Quinti Filius Metellus. L’inscription M • METELLVS • Q • F sur la monnaie signifie « Marcus Metellus, fils de Quintus ». Fonction Monétaire: Il a servi comme l’un des tresviri monetales (triumvir monétaire, c’est-à-dire l’un des trois magistrats responsables de la frappe des monnaies) en 127 av. J.-C. Famille: Il appartenait à la très puissante et influente gens Caecilia Metella (famille des Caecilii Metelli), une des familles aristocratiques les plus importantes de la République romaine. Père: Il était le troisième fils de Quintus Caecilius Metellus Macedonicus (Consul en 143 av. J.-C.). 🏛️ Carrière Politique Postérieure Le service en tant que monétaire était souvent le premier pas dans le cursus honorum (la carrière des honneurs) des jeunes aristocrates. Marcus Metellus a poursuivi une carrière politique réussie : Consul: Il a atteint le consulat en 115 av. J.-C. avec Marcus Aemilius Scaurus comme collègue. Proconsul: L’année suivante (à partir de 114 av. J.-C.), il a servi comme gouverneur proconsulaire de Corse et Sardaigne. Triomphe: À son retour à Rome en 111 av. J.-C., il a célébré un Triomphe pour avoir réprimé une insurrection en Sardaigne. Fait notable, son jeune frère, Caius Caecilius Metellus Caprarius, célébrait également son propre triomphe le même jour pour ses victoires en Thrace. 🐘 Symbolisme de la Monnaie Comme mentionné précédemment, il a utilisé le revers de sa monnaie pour célébrer les victoires militaires de ses ancêtres, ce qui était un usage précoce et explicite de la frappe monétaire comme outil de propagande familiale : Bouclier Macédonien et Couronne de Laurier : Hommage à son père, Quintus Caecilius Metellus Macedonicus, pour sa victoire sur le prétendant Andriscus en Macédoine en 148 av. J.-C. Tête d’Éléphant (au centre du bouclier) : Rappel de la victoire de son ancêtre, Lucius Caecilius Metellus, sur les éléphants de Carthage lors de la bataille de Panormus en 251 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Caecilius Metellus Q. j. Monétaire vers 631 (12S av. J.-C.) Ce personnage était le troisième des fils de Q. Metellus Macedonicus; l’attribution des pièces qu’on lui donne parait à peu près certaine. Il remplit la charge de magistrat monétaire avec Q. Fabius Maximus Eburnus et C. Serveilius vers l’an 631 (123 av. J.-C.). M. Metellus fut consul en 639 (115 av. J.-C.), avec M. Aemilius Scaurus. L’année suivante il fut envoyé comme proconsul en Sardaigne, et après un succès sur les insulaires révoltés il revint triompher à Rome. Le bouclier rond qui figure sur les pièces d’argent et de bronze est le bouclier macédonien, tel qu’on le voit sur les monnaies des anciens rois de Macédoine. Il rappelle, comme la couronne de laurier qui l’entoure, les victoires remportées dans ce pays par Q. Metellus Macedonicus le père du monétaire, dont nous avons parlé plus haut ; on a figuré sur l’umbo du bouclier une tête d’éléphant en souvenir de la victoire d’un des ancêtres du monétaire, L. Caecilius Metellus, sur les éléphants carthaginois en l’an 503 (251 av. J.-C.). Le dodrans de M. Metellus, qui est inédit, est un des rares spécimens de la division de l’as, qu’on rencontre dans la série romaine ; il est à rapprocher de celui que fit frapper Cassius Longinus vers le même temps.Cavedoni et Mommsen ont signalé un fait intéressant : c’est que les monétaires M. Caecilius Metellus Q. f., Q. Fabius Maximus Eburnus et C. Serveilius qui furent ensemble triumvirs, ont frappé chacun deux classes de deniers : l’une avec la tête de Rome, et l’autre avec la tête d’Apollon, le revers est le même pour les deux séries. Mais ce qui paraît étrange, c’est que les pièces avec la tête d’Apollon sont d’un style différent des autres, ce qui pourrait porter à les classer à une époque beaucoup plus récente. Mommsen suppose que les deniers au type de la tête de Rome ont été refrappés trente ou quarante ans après leur première émission, mais cette fois avec la tête d’Apollon . On pourrait peut être, de préférence, admettre que ces pièces sortent d’un atelier provincial. Lieux de découverte (201 exemplaires)
1014CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus

1014CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, derrière marque de valeur (XVI). Revers : ROMA Bige galopant à droite, conduit par Pax (la Paix) ou Junon, tenant les rênes et un sceptre long de la main gauche et de la droite une palme; sous l’attelage, une tête d’éléphant à droite. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia Référence : RRC 262/1 – B.38 (Caecilia) – Syd.496 Le monétaire à l’origine de cette monnaie est L. Caecilius Metellus. 🏛️ L. Caecilius Metellus (Monétaire en 128 av. J.-C.) Le monétaire spécifique, L. Caecilius Metellus, est généralement identifié à Lucius Caecilius Metellus Diadematus. Période d’activité: Il a exercé la fonction de monétaire (tresvir monetalis) à Rome en 128 av. J.-C., une étape habituelle au début du cursus honorum (la carrière politique) d’un jeune noble. Carrière Politique Ultérieure: Il a poursuivi une carrière politique distinguée, devenant Consul en 117 av. J.-C. et Censeur en 115 av. J.-C. 🐘 L’Héritage Familial : La Gens Caecilia Metella L’émission de cette monnaie sert surtout à célébrer l’histoire et les exploits de la gens (famille) Caecilia Metella, l’une des familles plébéiennes les plus influentes et puissantes de la République romaine. 1. Le Symbole de l’Éléphant Le motif le plus important et le plus distinctif du revers de votre monnaie est la tête d’éléphant sous le bige. C’est le symbole familial par excellence des Metelli. Origine: Ce symbole commémore la victoire spectaculaire d’un ancêtre, Lucius Caecilius Metellus (consul en 251 av. J.-C.), à la bataille de Panorme (251 av. J.-C.) contre les Carthaginois. L’Exploit: Au cours de cette bataille, Metellus captura tous les éléphants de guerre d’Hasdrubal, les exhibant ensuite lors de son triomphe à Rome. Ce fut un événement marquant. Signification: En plaçant l’éléphant sur la monnaie, le monétaire de 128 av. J.-C. met en avant la gloire militaire et la puissance de son lignage familial. 2. Le Thème du Revers La figure féminine conduisant le bige sur le revers est parfois identifiée comme : Pax (la Paix) : Tenant une palme, cela pourrait symboliser la paix obtenue après la victoire commémorée par l’éléphant. Dea Roma (la Déesse Rome) : Allusion à la protection de la cité par la famille. Ce denier est une pièce d’argent frappée par L. Caecilius Metellus Diadematus en 128 av. J.-C. pour marquer son entrée en politique et pour immortaliser l’exploit de son ancêtre Metellus lors de la Première Guerre Punique, en utilisant la tête d’éléphant comme emblème familial. Le mot Diadematus est un cognomen (surnom) romain et se traduit littéralement par : « Celui qui porte un diadème » ou « Celui qui est orné d’une bandelette/bandeau. » 3. L’Origine du Surnom pour L. Caecilius Metellus Ce surnom n’est pas lié à une victoire militaire, mais à une histoire personnelle, comme c’était souvent le cas pour les cognomina romains : Le Récit: L’hypothèse la plus communément acceptée est que Lucius Caecilius Metellus a reçu ce surnom parce qu’il aurait dû porter un bandeau (un pansement) autour de sa tête pour couvrir une plaie ou une blessure. L’Association: En raison de ce bandeau, ses contemporains l’auraient surnommé « Diadematus », faisant allusion à la ressemblance entre le pansement et un diadème royal. Contrairement aux surnoms célèbres de sa famille comme Macedonicus (vainqueur en Macédoine) ou Numidicus (vainqueur en Numidie), Diadematus est anecdotique, mais il est devenu son surnom distinctif pour le différencier des nombreux autres Lucius Caecilius Metellus de sa puissante famille. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Pius. Monétaire vers 655 (99 av. J.-C.) Les pièces qui suivent ne portent pas de nom de magistrat; on les classe néanmoins avec certitude aux Metelli parce que le nom du monétaire est remplacé par une tête d’éléphant, et l ‘on sait que l’éléphant était l’emblème de cette famille depuis que L. Caecilius Metellus, consul en 503 (251 av. J.-C.), avait triomphé des éléphants carthaginois, en Sicile, lors de la première guerre Punique . Parmi les Melelli, celui qui a frappé les pièces que nous plaçons vers l’an 655 (99 av. J -C.) est fort probablement Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Q. Metellus Numidicus. Q. Metellus Pius avait à peine vingt-ans quand il accompagna son père en Numidie pour faire la guerre à Jugurtha en 645 (109 av. Il reçut en 655 (99 av. J.-C.) le surnom de Pius à cause de la piété filiale qu’il témoigna envers son père condamné à l exil ‘. C est probablement en cette année ou peu après, qu’il remplit la charge d officier monétaire et qu’il mit sur son denier le bige de la déesse Pietas représentée exactement comme plus tard sur les deniers de Sextus Pompée. Cet emblème accompagné de la tête d’éléphant suffisait à révéler son nom . Préteur en 665 (89 av. J.-C.), il fut un des principaux chefs de l armée romaine pendant la guerre Sociale ; la lutte entre Marius et Sylla le trouva dans le parti de ce dernier dont il fut l’un des meilleurs lieutenants. Il devint consul en 674 (80 av. J.-C.) passa en Espagne pour combattre Sertorius, revint triompher à Rome, et fut pontifex maximus en 689 (65 av. J.-C.), charge qu’il garda jusqu’à sa mort en 691, et dans laquelle lui succéda Jules César. Il a frappé en Espagne, avec le titre d’imperator des pièces que nous décrivons plus loin. Lieux de découverte (185 exemplaires)
1010DO – Denier Domitia – Cnæus Domitius Ahenobarbus

1010DO – Denier Domitia – Cnæus Domitius Ahenobarbus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête un épi, sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : ROMA // CN. DOM (Rome, Cneius Domitius) Victoire dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et les rênes de la main gauche; au-dessous, un chasseur debout à droite, brandissant une javeline face à un chien sauvage l’attaquant. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Argent Gens : Domitia Références : RRC 261/1 – B.14 (Domitia) – Syd.514 Le monétaire de cette monnaie est Cnaeus Domitius Ahenobarbus. 👤 Identité du Monétaire Nom : Cnaeus Domitius Ahenobarbus (souvent abrégé en Cn. Domitius sur la monnaie). Fonction : Il était l’un des tresviri aere argento auro flando feriundo (les « trois hommes pour la frappe du bronze, de l’argent et de l’or »), les magistrats monétaires responsables de la production des pièces de monnaie à Rome. Date d’émission : 128 av. J.-C. 🏛️ Contexte Historique et Familial Cnaeus Domitius Ahenobarbus appartenait à l’illustre Gens Domitia et est une figure importante de la République romaine tardive. Carrière Politique Précoce : L’émission de cette monnaie en 128 av. J.-C. correspond à l’une des premières étapes de sa carrière. Victoires Militaires : Il est très probablement le même Cn. Domitius Ahenobarbus qui devint consul en 122 av. J.-C. et qui mena des campagnes victorieuses en Gaule transalpine contre les Gaulois Allobroges et Arvernes. Ces victoires ont conduit à la création de la province romaine de la Gaule Narbonnaise. Monuments : On lui attribue la fondation du port de Narbo Martius (Narbonne) et la construction de la Via Domitia, la première route romaine traversant les Alpes et reliant l’Italie à l’Espagne. 🦁 Le Symbole de l’Homme Combattant un Lion Le revers représentant un homme combattant un lion sous le bige de la Victoire est un détail important, car il fait référence à la Gens Domitia : Référence Familiale : Ce motif est généralement considéré comme une allusion à un événement marquant de l’histoire familiale des Domitii. Certains érudits pensent qu’il pourrait faire référence à une victoire militaire de son père ou à une anecdote légendaire. Lien avec la Gaule (Théorie Débattue) : Bien que la guerre contre les Gaulois de Bituit ait eu lieu plus tard (après 128 av. J.-C.), certaines interprétations anciennes liaient ce symbole à la légende selon laquelle le chef arverne Bituit aurait lancé des chiens sauvages contre les Romains. Cependant, comme la monnaie a été frappée sept ans avant la guerre, cette interprétation est chronologiquement incorrecte. Il s’agit plutôt d’une emblème ou d’un cognomen personnel qui fut plus tard réinterprété. Ce denier est donc une pièce qui non seulement a une valeur monétaire, mais sert aussi de support de propagande personnelle, soulignant la gloire et l’importance de la famille Domitia au début de la carrière de ce futur consul. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Domitius Ahenobarbus. Monétaire vers 675 (11.9 av. J.-C.). Censeur en 662 (92 av. J.-C.) Ce personnage est l’arrière-petit-fils du précédent. Son père qui portait le même nom, fut consul en 632 (122 av. J.-C.) et passa en Gaule l’année suivante, pour combattre à Vindelium, les Allobroges et leur allié Bituit, le fameux chef Arverne qui, suivant les récits des Romains, avait cru effrayer les légions en lançant sur elles, des meutes de chiens dressés au combat. Il est fait allusion à ce fait sur les monnaies que nous allons décrire : on y voit un guerrier combattant un chien énorme, et non point un lion comme le dit encore Mommsen. Le bige de la Victoire fait sans doute allusion au même triomphe du père du monétaire sur Bituit. Quant au fils, qui dut ètre officier monétaire probablement avec M. Marcius Man. f. vers 635 (119 av. J.-C.), nous le voyons tribun du peuple en 6,0 (104 J.-C.), av. sous le second consulat de Marius . Il devint ensuite Pontifex maximus, et consul en 6i8 (96 av. J.-C.) avec C. Cassius , il fut enfin censeur en 662 (92 av. J.-C.) avec L. Licinius Crassus.Les monnaies sur lesquelles on voit le nom de Cn. Domitius Ahenobarbus se partagent en deux séries : celles qu’il fit frapper comme triumvir monétaire vers 63 5, et dont nous venons d expliquer les types puis celles qui furent frappées en son nom pendant qu’il était censeur avec Crassus, en 662. Lieux de découverte (282 exemplaires)
1009CL – Denier Cloulia – T. Clœlius

1009CL – Denier Cloulia – T. Clœlius Avers : ROMA Tête de Rome casquée à droite, derrière une couronne de laurier. Revers : T. CLOVLI (Titus Cloulius) Victoria (la Victoire) dans un bige allant à droite, tenant les rênes des deux mains; à droite, un épi de blé. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cloulia Références : RRC 260/1 – B.1 (Cloulia) – Syd.486 Le monétaire responsable de l’émission de ce denier est Titus Cloelius (dont le nom est inscrit T•CLOVLI sur la monnaie). Cependant, les informations biographiques détaillées sur ce personnage spécifique sont extrêmement rares et souvent se limitent à l’existence de sa monnaie. 👤 Le Monétaire : T. Cloelius Fonction: Triumvir Monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome). Date d’activité: Vers 128 av. J.-C. Gens (Famille): Il appartient à la gens Cloelia (famille Cloulia). C’est une gens patricienne qui remonte aux débuts de Rome. Contexte de la monnaie: L’année 128 av. J.-C. se situe dans la période agitée des Guerres civiles et des réformes agraires des Gracques, mais le monétaire lui-même n’est pas directement lié à un événement majeur connu. Le symbole: L’épi de blé (corn-ear) sous la bige de la Victoire est le trait distinctif de son émission. L’épi de blé peut faire référence à la fonction des monétaires de superviser l’approvisionnement en grain (l’Annona) ou plus généralement à la prospérité agricole. ❓ Ce que l’on ignore Le plus souvent, pour les monétaires de la République romaine moyenne, le cursus honorum (la carrière politique) complet est inconnu, et T. Cloelius ne fait pas exception. Carrière politique: Sa carrière avant ou après la magistrature monétaire n’est pas documentée par des textes antiques (hormis la possibilité qu’il soit le Titus Cloelius mentionné par Cicéron, mais cela n’est pas certain). Distinction: Les études numismatiques (notamment par Mommsen, confirmées par les découvertes de trésors comme celui de La Riccia) ont permis de distinguer deux monétaires différents nommés T. Cloelius : T. Cloelius (vers 128 av. J.-C.) : l’émetteur de votre denier RRC 260/1. T. Cloelius (vers 98 av. J.-C.) : qui a frappé des quinaires (une demi-denier), avec un dessin et une titulature légèrement différentes. T. Cloelius est principalement connu comme le magistrat qui a frappé, en 128 av. J.-C., un denier portant une image classique (Roma / Victoire) mais distinctif par son symbole de l’épi de blé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Cloulius. Monétaire vers 635 (119 av. J. C.) Ce magistrat n’a fait frapper que le denier, et l’on ne sait rien sur sa carrière. On a même généralement attribué son denier au monétaire du même nom que nous verrons plus loin, et qui, au contraire, ne frappa que le quinaire. Mommsen a démontré, par l’examen du dépôt de La Riccia, non loin de Bénévent, découvert en 1873, qu’il fallait admettre deux monétaires du nom de T. Cloulius. La trouvaille ne renfermait, en effet, aucun quinaire au nom de T. Cloulius, et cependant ces quinaires sont communs ; elle contenait en revanche cinquante deniers à ce même nom On remarquera d’ailleurs, que le nom n’est pas écrit de la même manière sur les pièces de ces deux personnages. Lieux de découverte (330 exemplaires)
1008MA – Denier Marcia – Quintus Marcius Philippus

1008MA – Denier Marcia – Quintus Marcius Philippus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, derrière marque de valeur (XVI). Revers : Q. PILIPVS // ROMA (Quintus Philipus // Rome) Cavalier (Philippe V de Macédoine) galopant à droite, portant un casque avec cimier, tenant une lance de la main droite et les rênes dans la gauche; derrière, le casque royal macédonien orné de cornes de bouc. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 129 avant J.C. Matière : Argent Gens : Marcia Références : RRC 259/1 – B.11 (Marcia) – Syd.477 Le monétaire responsable de ce denier est Quintus Marcius Philippus (inscrit Q. PILIPVS sur la pièce). 👤 Le Monétaire : Q. Marcius Philippus Période d’activité : Il a frappé ce denier en 129 av. J.-C. Fonction : Il était l’un des triumviri monetales (triumvirs monétaires), un collège de trois magistrats juniors responsables de la frappe des monnaies à Rome. C’est le début d’une carrière politique. Filiation probable : Il est très probablement le petit-fils de Quintus Marcius Philippus, qui fut consul en 186 et 169 av. J.-C. 🏛️ L’Allusion Familiale sur la Monnaie Le revers de la pièce est une allusion directe et fière aux exploits de sa famille, la gens Marcia, et en particulier de son grand-père : Casque Macédonien à Cornes de Bouc : Ce casque est le symbole le plus parlant. Il fait référence aux victoires romaines en Macédoine. Lien avec la Macédoine : L’ancêtre (très probablement le grand-père du monétaire) Quintus Marcius Philippus fut impliqué dans les campagnes contre la Macédoine, notamment en tant que consul en 169 av. J.-C., où il mena des actions contre le roi Persée de Macédoine. La pièce célèbre donc la gloire militaire de la famille dans les guerres macédoniennes. Philippe V de Macédoine : Certains numismates suggèrent que le cavalier au revers pourrait même être une représentation de Philippe V de Macédoine (l’un des rois Antigonides), avec qui un ancêtre du monétaire avait noué des liens diplomatiques. L’utilisation du cognomen « Philippus » (qui pourrait faire allusion au roi) par la famille est ainsi célébrée. Ce denier n’est pas seulement une monnaie, c’est un outil de propagande familiale pour un jeune homme lançant sa carrière politique, visant à rappeler au peuple de Rome la gloire et l’importance de la gens Marcia. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Marcius Pilipus. Monétaire vers 635 (139 av. J.-C.) Cet officier monétaire est le père de L. Marcius Q. f. Q. n. Philippus, consul en 663 (91 av. J.-C.) dont nous donnerons plus loin les monnaies. Il est en même temps le fils de Q. Marcius qui, en 585 (169 av. J.-C.), triompha de Persée, roi de Macédoine. C’est pour perpétuer le souvenir des exploits de son père qu’on voit, au revers du denier, un casque royal macédonien orné de cornes de bouc. Borghesi a démontré, d’autre part, que le guerrier à cheval qui figure sur cette même pièce, est un des Philippes, rois de Macédoine, dont les Marcii Philippi prétendaient tirer leur origine. Mais nous ignorons comment cette branche de la gens Marcia se rattachait ainsi aux rois de Macédoine; le plus ancien Marcius Philippus connu historiquement, est Q. Marcius Philippus, consul en 473 (281 av. J.-C.). Lieux de découverte (313 exemplaires)
1007JU – Denier Julia – Sextus Julius Cæsar

1007JU – Denier Julia – Sextus Julius Cæsar Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête une ancre; sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : ROMA / SEX. I(VL)I // CAISAR (Roma / Sextus Iulius // Caisar, Rome / Sextus Jules César) Venus dans un bige gallopant tenant les rênes et un fouet, couronné par Cupidon. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 129 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 258/1 – B.2 (Julia) – Syd.476 Le monétaire qui a frappé ce denier est Sextus Iulius Caesar (Sex. Ivli. Caisar). Identité et Contexte Historique Le monétaire est identifié comme faisant partie de la famille des Julii Caesares, une branche de la prestigieuse Gens Julia. Fonction Monétaire : Il était l’un des tresviri monetales (ou quattuorviri monetales), les magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome en 129 av. J.-C. Carrière (Postérieure) : Il est très probablement le Sextus Iulius Caesar qui devint préteur urbain en 123 av. J.-C. La Gens Julia et le Type Monétaire Ce qui rend ce monétaire particulièrement célèbre dans le domaine numismatique, c’est le type qu’il a choisi pour le revers de sa monnaie, car il s’agit d’une affirmation politique et religieuse majeure pour sa famille : Vénus Genetrix : En représentant Vénus (mère d’Énée) couronnée par son fils Cupidon, Sextus Iulius Caesar est le premier des Julii à afficher clairement l’ascendance divine de sa famille sur une monnaie romaine. Signification : Le mythe fondateur de Rome veut que le prince troyen Énée, fils de Vénus, ait eu un fils, Iule (Ascagne), qui est l’ancêtre éponyme de la Gens Julia. En faisant frapper cette monnaie, Sextus Iulius Caesar rappelle et popularise cette lignée divine, conférant un prestige unique à sa famille. L’ancre est située derrière la tête de Roma, sur l’avers (droit) du denier, et sert de symbole de contrôle ou de marque personnelle du monétaire. Les deux principales interprétations, selon les numismates, sont les suivantes : Référence à l’Ascendance Troyenne et au Voyage (Théorie de M.H. Crawford) : Le numismate Michael Crawford (auteur du catalogue RRC) suggère que l’ancre est une allusion directe au long voyage d’Énée, l’ancêtre mythique de la Gens Julia, depuis Troie jusqu’en Italie. L’ancre symboliserait ainsi l’arrivée et l’établissement de la famille en Italie après une traversée maritime, faisant le parallèle entre les mythes fondateurs de la famille (Vénus/Énée) et un symbole nautique. Cette interprétation est cohérente avec le revers du denier, qui met en scène Vénus et Cupidon pour célébrer cette même ascendance divine. Référence à une Victoire Navale (Interprétation plus ancienne) : Une interprétation plus traditionnelle y voyait un rappel d’une victoire navale remportée par un ancêtre de la famille Iulia. Cependant, il n’existe pas de référence historique claire à un tel événement impliquant un Sextus Iulius Caesar à cette époque. De plus, la nature mythologique du revers rend l’interprétation en lien avec Énée plus plausible. C’est cette tradition de propagande familiale, initiée par ce monétaire en 129 av. J.-C., qui sera plus tard brillamment et intensivement exploitée par son descendant, le célèbre dictateur Caius Iulius Caesar (Jules César). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Sex. Julius Caisar. Monétaire vers 620 (134 av. J.-C.) Le denier de ce monétaire se place, par son style, vers l’an 620 (134 av. J.-C.). Le type de Vénus qu’on voit au revers, est en l’honneur de la divinité protectrice de la gens Julia. Un Sextus Julius Caesar, fils d’un autre Sextus et petit-fils d’un Lucius Caesar, fut consul en 597 (157 av. J.-C.). Le monétaire est le fils de ce personnage ; il portait le même nom que son père et son grand-père, et il fut préteur urbain en l’an 631 (123 av. J.-C.). Il pourrait être le frère du monétaire précédent; mais la filiation de ces membres obscures de la gens Julia n’est pas certaine. Le denier de Sex. Julius Caisar a une assez grande analogie de fabrique avec les deniers de L. Opeimius et de M. Opeimius qui ont sans doute été ses collègues comme magistrats monétaires. Lieux de découverte (34 exemplaires)
1002VA – Denier Vargunteia – Marcus Vargunteius

1002VA – Denier Vargunteia – Marcus Vargunteius Avers : M. (VAR)G (Marcus Vargunteius) Tête casquée de Rome à droite, sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : ROMA Jupiter, nu debout dans un quadrige au pas à droite, tenant une branche de la main droite, les rênes et un foudre de la main gauche. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 130 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vargunteia Références : RRC 257/1 – B.1 (Vargunteia) – Syd.507 Le monétaire pour cette monnaie est Marcus Vargunteius M.VARG 👤 Marcus Vargunteius (Monétaire, 130 BC) Rôle : Il était l’un des tresviri monetales (triumvirs monétaires), les magistrats responsables de la frappe des monnaies à Rome pour l’année 130 av. J.-C. Famille (Gens) : Il appartient à la Gens Vargunteia. Notoriété : En tant qu’individu, Marcus Vargunteius n’est pas cité directement dans les textes historiques de son époque. Nous ne le connaissons que par les monnaies qu’il a émises, ce qui est un cas fréquent pour les monétaires de la République Romaine. 🏛️ La Gens Vargunteia Bien que le monétaire lui-même soit peu connu, d’autres membres de sa gens (famille ou clan) sont mentionnés dans des contextes plus tardifs de la République : L. Vargunteius : Un membre de la famille, peut-être le fils du monétaire, est célèbre pour son rôle dans la conjuration de Catilina en 63 av. J.-C. Il aurait été chargé d’assassiner Cicéron, le consul qui a dénoncé le complot, mais son projet a été déjoué. Autre Vargunteius : Un autre membre est cité comme lieutenant de Crassus lors de la désastreuse campagne contre les Parthes en 54 av. J.-C. et y a trouvé la mort. Q. Vargunteius : Suétone mentionne également un grammairien nommé Q. Vargunteius, qui a vécu peu après Ennius et a travaillé sur les Annales. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les historiens ne mentionnent la famille Vargunteia que dans le cours du dernier siècle de la république. Le seul monétaire qu’elle ait fourni s’appelait M. Vargunteius; il n’est cité dans aucun auteur. Ses monnaies datent environ de l’an 625 (129 av. J.-C.). C’était peut-être le père de L. Vargunteius, complice de Catilina, dont le rôle dans la conjuration devait être de tuer Cicéron; son projet fut dévoilé par Fulvie. On cite encore un autre Vargunteius, lieutenant de Crassus dans sa désastreuse campagne contre les Parthes, en l’an 700 (54 av. J.-C.) ; il se laissa surprendre pendant la retraite et périt à la tête des quatre cohortes qu’il commandait. Enfin Suétone parle d’un Q. Vargunteius, grammairien qui vécut peu après Ennius, dont il divisa les Annales en dix-huit livres.Frappé de la ressemblance du denier de M. Vargunteius avec celui de Q. Metellus, Borghesi a supposé que ces deux personnages avaient fait partie du même collège monétaire; il leur adjoint comme triumvir Cn. Domitius, mais les pièces de ce dernier paraissent d’une époque beaucoup plus récente; nous croyons que le troisième membre du triumvirat fut plutôt M. Acilius M. f. Lieux de découverte (435 exemplaires)