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205AN – Victoriat Anonyme

205AN – Victoriat Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : ROMA Victoire debout à droite couronnant un trophée, au milieu, une corne d’abondance. British Museum 3.27g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 207 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 58/1 – Syd. 217 Émis pour la première fois aux alentours de 211 avant J.C., le denier a été frappé avec un poids de quatre scrupules (un scrupule équivaut à environ 1,12 gramme). Cependant, Rome reconnaissait le besoin persistant de créer d’autres pièces de monnaie selon l’ancienne norme didrachme / drachme (probablement pour l’achat de fournitures auprès d’autres villes ou pour le commerce ou la corruption pure et simple de villes et de l’aristocratie de la Grande Grèce et / ou le paiement d’alliés des villes desservies par l’armée romaine). Par conséquent, à peu près au même moment, Rome créa une deuxième pièce, appelée victoriat, frappée avec un poids de trois coups scrupules. A l’époque de la frappe du victoriat, le commerce très actif de Rome avec les villes de l’Adriatique était principalement alimenté par les drachmes d’Apollonie et de Dyrrachium dont le type est une vache allaitant son veau. Le victoriat présente au droit la tête de Jupiter et au revers Victoire couronnant un trophée. Alors que le denier et ses fractions étaient en argent de qualité (atteignant souvent 98% de finesse), le victoriat était une monnaie dégradée tout au long de sa production entre 211 et 170 avant J.C. Il représentait en moyenne environ 70% d’argent (mais avec des variations considérables) et, contrairement au denier, ne portait aucune indication de valeur. Ainsi, intrinsèquement, un victoriat valait environ un demi denier (75% x 70% = environ 50%). Mais si l’on ne savait pas qu’il était abaissé et jugé simplement en fonction du poids, on aurait alors pensé que cela valait 3/4 du denier (3 scrupules contre 4 scrupules). Dans les différents trésors monétaires, les victoriats ne se retrouvent presque jamais mélangés avec des deniers, mais plutôt seuls. Cela indique que sa nature dégradée était bien connue dans le monde romain. D’autre part, les victoriats ont été fabriqués pendant quarante ans, alors Rome a dû avoir le sentiment qu’ils ont eu un certain succès. Le victoriat, une monnaie singulière…

197AN – Victoriat Anonyme

197AN – Victoriat Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : ROMA Victoire debout à droite couronnant un trophée, au milieu, un croissant de lune. British Museum 3.22g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 207 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 57/1 – Syd. 220 La présence du croissant de lune sur cette monnaie peut avoir plusieurs significations, qui ne sont pas toujours exclusives et peuvent se superposer : Symbole de Diane/Luna : Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse Luna (la lune personnifiée) ou de Diane, déesse de la chasse, des forêts et, en tant qu’Artémis grecque, souvent associée à la lune. Sa présence pourrait symboliser la protection divine de ces déesses sur les actions de Rome, notamment les campagnes militaires nocturnes ou les voyages. Bien que Jupiter et Victoria soient les figures principales, des symboles secondaires peuvent faire référence à d’autres divinités importantes. Symbole cosmique et de bon augure : Dans l’Antiquité, les corps célestes comme le soleil et la lune étaient des symboles puissants, souvent associés à la fortune, au destin et à la durée. Un croissant de lune pouvait être un signe de bon augure, de croissance ou de renouveau, suggérant un avenir prospère pour Rome. Il peut aussi simplement représenter l’ordre cosmique sous la protection des dieux. Marque du monétaire ou de la famille : Bien que cette monnaie soit souvent classé comme une émission « anonyme » sans nom de monétaire explicite, il est possible que le croissant de lune ait servi de marque de contrôle ou de symbole personnel du magistrat monétaire responsable de cette frappe, ou de sa famille (gens). À l’époque républicaine, les magistrats monétaires utilisaient souvent des symboles pour distinguer leurs émissions ou faire référence à leur lignée. Le croissant de lune pourrait être un cognomen (surnom) ou un signum (signe distinctif) lié à la famille du monétaire. Référence à un événement spécifique : Moins courante pour les symboles permanents comme le croissant, mais pas impossible : la présence d’un symbole peut parfois faire allusion à un événement particulier, comme une bataille ayant eu lieu de nuit, ou un événement dont la date coïncide avec une phase lunaire spécifique. Cependant, il est plus probable que le croissant ait une signification symbolique plus générale. Lieux de découverte (49 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer

185AN – Victoriat Anonyme

185AN – Victoriat Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : ROMA Victoire debout à droite couronnant un trophée. British Museum 3.25g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 211 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 53/1 – Syd. 230 Émis pour la première fois aux alentours de 211 avant J.C., le denier a été frappé avec un poids de quatre scrupules (un scrupule équivaut à environ 1,12 gramme). Cependant, Rome reconnaissait le besoin persistant de créer d’autres pièces de monnaie selon l’ancienne norme didrachme / drachme (probablement pour l’achat de fournitures auprès d’autres villes ou pour le commerce ou la corruption pure et simple de villes et de l’aristocratie de la Grande Grèce et / ou le paiement d’alliés des villes desservies par l’armée romaine). Par conséquent, à peu près au même moment, Rome créa une deuxième pièce, appelée victoriat, frappée avec un poids de trois coups scrupules. A l’époque de la frappe du victoriat, le commerce très actif de Rome avec les villes de l’Adriatique était principalement alimenté par les drachmes d’Apollonie et de Dyrrachium dont le type est une vache allaitant son veau. Le victoriat présente au droit la tête de Jupiter et au revers Victoire couronnant un trophée. Alors que le denier et ses fractions étaient en argent de qualité (atteignant souvent 98% de finesse), le victoriat était une monnaie dégradée tout au long de sa production entre 211 et 170 avant J.C. Il représentait en moyenne environ 70% d’argent (mais avec des variations considérables) et, contrairement au denier, ne portait aucune indication de valeur. Ainsi, intrinsèquement, un victoriat valait environ un demi denier (75% x 70% = environ 50%). Mais si l’on ne savait pas qu’il était abaissé et jugé simplement en fonction du poids, on aurait alors pensé que cela valait 3/4 du denier (3 scrupules contre 4 scrupules). Dans les différents trésors monétaires, les victoriats ne se retrouvent presque jamais mélangés avec des deniers, mais plutôt seuls. Cela indique que sa nature dégradée était bien connue dans le monde romain. D’autre part, les victoriats ont été fabriqués pendant quarante ans, alors Rome a dû avoir le sentiment qu’ils ont eu un certain succès. Le victoriat, une monnaie singulière… Lieux de découverte (328 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer

161AN – Victoriat Anonyme

161AN – Victoriat Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : ROMA Victoire debout à droite couronnant un trophée. Bibliothèque nationale de France 2.74g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 211 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 44/1 – Syd. 83 Ce Victoriat est d’une grande importance historique, car il est introduit pendant une période critique de l’histoire romaine : la Deuxième Guerre Punique (218-201 av. J.-C.) contre Hannibal. Réforme Monétaire de 211 av. J.-C. : Ce Victoriat fait partie d’une réforme monétaire majeure qui a vu l’introduction du denier (le principal étalon d’argent) et du quinarius. Le Victoriat était une monnaie d’argent de valeur inférieure au denier, pesant environ 3,4 grammes, soit la moitié d’un quadrigat ou environ 3/5 d’un denier des débuts. Usage Commercial et Militaire : Les Victoriats étaient probablement destinés aux transactions commerciales, en particulier en dehors de Rome, et au paiement des troupes. Leur iconographie de la Victoire était un message clair de propagande en période de guerre, soulignant la confiance de Rome dans sa victoire finale contre Carthage. Circulation : Ces monnaies ont eu une large circulation et sont fréquemment retrouvées dans des trésors monétaires de l’époque, particulièrement en Italie et en Sicile. Leur frappe massive témoigne des besoins financiers considérables de Rome pendant le conflit. Absence de Marque de Valeur : Contrairement au denier qui portait la marque « X » (pour 10 as), le Victoriat n’avait pas de marque de valeur claire, ce qui a pu entraîner des fluctuations dans son acceptation et sa valeur relative au fil du temps. Il semble qu’il ait eu une valeur d’environ 3/4 de denier dans certaines régions et périodes. En résumé, ce Victoriat est une monnaie emblématique de la République Romaine, témoin des efforts financiers et de la propagande de guerre durant l’un des conflits les plus importants de son histoire. Lieux de découverte (756 exemplaires): Enregistrer Enregistrer Enregistrer

094AN – Drachme Anonyme

094AN – Drachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à gauche, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire. ROMA en creux à l’exergue sur une tablette en relief. Bibliothèque nationale de France 3.41g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 225 – 214 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 29/4 – Syd. 65 Autre désignation pour ce didrachme: Demi-Quadrigatus. Cette drachme fait partie de la période des monnaies quadrigatus, qui précède l’introduction du denier vers 211 av. J.-C. Ces monnaies étaient influencées par les systèmes monétaires grecs, notamment ceux des colonies grecques du sud de l’Italie (Magna Graecia).Elle était probablement utilisée pour le commerce avec les régions du sud de l’Italie et de la Sicile, où les drachmes grecques étaient courantes. Cette pièce reflète l’adoption par Rome du format des drachmes pour faciliter les échanges avec les non-citoyens habitués au système monétaire grec.La période de frappe (225–212 av. J.-C.) correspond à la Deuxième Guerre punique, un moment où Rome avait besoin de financer ses campagnes militaires, notamment contre Carthage.

093AN – Didrachme Anonyme

093AN – Didrachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à droite, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire. British Museum 6.52g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 225 – 214 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 29/3 – Syd. 64 Autre désignation pour ce didrachme: Quadrigatus. Ce didrachme fait partie des émissions romano-campaniennes, frappées dans le sud de l’Italie, probablement pour financer les efforts de guerre, notamment contre Pyrrhus ou durant la Deuxième Guerre punique (218-201 av. J.-C.). Il s’inscrit dans un système monétaire bimétallique (argent et bronze), avant l’introduction du denier vers 211 av. J.-C. Le « quadrigat » tire son nom du quadrige au revers, un motif symbolisant la puissance et la victoire romaine. Ce terme est utilisé par Tite-Live pour désigner ces monnaies dans le contexte des rançons demandées par Hannibal. Lieu de découverte (1 exemplaire) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

089AN – Drachme Anonyme

089AN – Drachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à gauche, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire British Museum 3.38g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 225 – 212 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 28/4 – Syd. 67 Autre désignation pour ce didrachme: Demi-Quadrigatus. Cette drachme fait partie de la période des monnaies quadrigatus, qui précède l’introduction du denier vers 211 av. J.-C. Ces monnaies étaient influencées par les systèmes monétaires grecs, notamment ceux des colonies grecques du sud de l’Italie (Magna Graecia).Elle était probablement utilisée pour le commerce avec les régions du sud de l’Italie et de la Sicile, où les drachmes grecques étaient courantes. Cette pièce reflète l’adoption par Rome du format des drachmes pour faciliter les échanges avec les non-citoyens habitués au système monétaire grec.La période de frappe (225–212 av. J.-C.) correspond à la Deuxième Guerre punique, un moment où Rome avait besoin de financer ses campagnes militaires, notamment contre Carthage.

088AN – Didrachme Anonyme

088AN – Didrachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à droite, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire. British Museum 6.64g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 225 – 212 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 28/3 – Syd. 65 Ce didrachme fait partie des émissions romano-campaniennes, frappées dans le sud de l’Italie, probablement pour financer les efforts de guerre, notamment contre Pyrrhus ou durant la Deuxième Guerre punique (218-201 av. J.-C.). Il s’inscrit dans un système monétaire bimétallique (argent et bronze), avant l’introduction du denier vers 211 av. J.-C. Le « quadrigat » tire son nom du quadrige au revers, un motif symbolisant la puissance et la victoire romaine. Ce terme est utilisé par Tite-Live pour désigner ces monnaies dans le contexte des rançons demandées par Hannibal. Lieux de découverte (3 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

050AN – Didrachme Anonyme

050AN – Didrachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque Phrygien ; derrière la tête, un symbole de contrôle. Revers : ROMANO (Aux romains) Victoria marchant à droite, drapée, les ailes déployées, tenant une couronne de la main droite tendue qu’elle attache à une palme qu’elle tient de la main gauche. Sous la couronne, lettre de contrôle. British Museum 6.77g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 265 – 242 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 22/1 – Syd. 21 Commentaire : Normalement chaque symbole de droit est associé à une combinaison de lettres grecques au revers. Cependant les doubles lettres (X grec) sont parfois associées à plusieurs symboles (grappe de raisin, étoile ou aile). Nous avons donc une association d’un coin de droit et d’un coin de revers formant une série de 55 combinaisons que vous découvrirez en lisant l’article ci-contre. Les marques de contrôle du didrachme à l’effigie de Roma

1516JU – Aureus César – Lucius Munatius Plancus

1516JU – Aureus César – Lucius Munatius Plancus Avers : C·CAES DIC·TER (Caius Cæsar Dictator tertium, Caius César dictateur pour la troisième fois) Buste lauré et drapé de Victoria (la Victoire) à droite avec l’aile visible sur l’épaule. Revers : L·PLANC PRAEF·VRB (Lucius Plancus Præfectus Urbis, Lucius Plancus préfet de la Ville) Vase à une anse tourné à gauche. British Museum 8.04g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Munatia Références : RRC 475/1a – B.2 (Munatia) – Syd.1019a L. Munatius Plancus était l’un des rares aristocrates romains à avoir réussi à traverser la transition de la République à l’Empire avec sa vie, sa carrière et sa fortune intactes. Officier de l’armée de César lors de sa conquête des Gaules et de la guerre civile contre Pompée, Plancus fut récompensé de l’importante fonction de Préfet Urbain en 45 av. Il était proconsul de Galia Comata lorsque César a été assassiné en 44 av. . En 27 av. En récompense, Auguste le nomma au prestigieux bureau de censeur en 22 av. L’immense tombe circulaire de Plancus se dresse toujours sur une colline de Gaète, à environ 32 km de Rome. Mausolée de Plancus à Gaète Variante : Légende au revers L. PLANC / PR VRB Références : RRC 475/1b – B.2 (Munatia) – Syd.1019b British Museum 8.03g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Munatia, originaire de Tibur, est connue à partir du second siècle avant l’ère chrétienne. On cite, à cette époque, C. Munatius, chargé d’une mission dans la Gaule cisalpine et la Ligurie, en 581 (173 av. J.-C.). Le seul nom qu’on rencontre sur les médailles, est celui de L. Munatius Plancus, ami et lieutenant de Jules César et de Marc Antoine. Plancus fit la guerre des Gaules, comme légat de Jules César, en 700-701 (54-53 av. J.-C.); dans les années suivantes, on le trouve successivement en Espagne et en Afrique. Enfin, il fut préfet de Rome en 708-709 (46-45 av. J.-C.), chargé de l’administration de la ville, pendant que César séjourna en Espagne pour combattre les débris du parti pompéien. C’est en qualité de praefectus Urbis, que Plancus frappa les monnaies qui portent son nom associé à celui de Jules César. En l ‘an 710 (44 av. J.-C.), Plancus était gouverneur de la Gaule transalpine : ce fut alors que, à l’exemple de ce que faisait A. Hirtius dans la Gaule Belgique , il imposa au chef gaulois Attamos ou Apamos, l’obligation de placer son nom, L. MVNAT. au droit des monnaies de bronze qu’il faisait frapper.L. Munatius Plancus établit la colonie d’Augusta (Aoste) chez les Rauriques ; mais sa plus grande gloire est la fondation de la colonie de Lugdunum, au confluent de la Saône et du Rhône. C ‘est en 711, un an après la mort de César, que Plancus alla, sur les ordres du Sénat, jeter les fondements de la ville destinée à être la capitale de la Gaule. A cette date, Marc Antoine était en Gaule et il favorisa de tout son pouvoir l ‘établissement de la nouvelle colonie que, plus tard, la tradition appela même, en souvenir de lui, Marci municipium . Nous avons signalé ailleurs les pièces émises dans l’atelier de Lugdunum, aux noms de Marc Antoine, de Lépide et d’Octave . On voit le portrait de L. Munatius Plancus, accompagnant le génie de la ville de Lyon, sur des médaillons en terre cuite estampés durant la période impériale .A la fin de l ‘an 711, Plancus qui entretint une correspondance active avec Cicéron, rentra à Rome où il obtint les honneurs du triomphe pour ses succès militaires, et en 712 (42av. J.-C.) il fut consul et combattit avec Antoine les révoltés de Pérouse . Deux ans plus tard, Antoine lui donna le gouvernement de la province d’Asie qu’il dut abandonner devant Labienus et l’invasion des Parthes. Comme proconsul, il fit frapper en Orient les monnaies (n. 4, 5, 6) qui portent son nom et celui de Marc Antoine. Le n. 4 nous apprend même qu’il fut proclamé imperator iterum par ses troupes. Borghesi qui place ces médailles en 720 (34 av. J.-C.), pense que le foudre qu’on voit au revers, rappelle les monnaies grecques de Séleucie de Syrie . Plancus alla rejoindre Antoine à Alexandrie ; il y resta jusqu’à la chute de son maître. Après Actium, il se retira secrètement à Rome, en l’an 722 (32 av. J.-C.), puis il se rallia à Octave qui le combla de ses faveurs. Il fut un de ceux qui proposèrent au Sénat de donner à Octave le titre d’Auguste, en 727 (27 av. J.-C.); il fut enfin censeur en 732 (22 av. J.-C.) avec Paullus Aemilius Lepidus, et il fit construire le temple de Saturne. Lieux de découverte (4 exemplaires)