1798AN – Denier Marc Antoine – Marcus Antonius
Avers : M ANTONIVS AVG IMP IIII COS TERT III VIR R R P C (Marcus Antonius Augustus Imperator quartum Consul tertium triumvir Rei Publicae Constituandæ, Marc Antoine auguste imperator pour la quatrième fois, consul pour la troisième fois triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : Anépigraphe Dans une couronne de laurier, Victoire tenant de la main droite une couronne liée par des filets et une branche de palmier de la gauche. Indice de rareté Atelier Patras Datation : 31 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Référence : RRC 545/2 – B.147 (Antonia) BNF 3.80gr Descriptif : Ce denier appartient à l’une des dernières émissions de Marc Antoine, frappé au moment de la bataille d’Actium (2 septembre 31 avant J.-C.) ou peu après, lors de la fuite d’Antoine vers l’Égypte. C’est en fait l’un des deniers les plus rares du triumvir. Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1904,0203.23 Source : British Museum Poids : 3.79g
1742JU – Quinaire Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus
Avers : IMP. CAESAR (Impérator césar) Galère voguant à droite avec la voile déployée, rameurs et gouvernail. Revers : DIVI F (Divi Filius, fils du divin Jules) Victoria (la Victoire) debout à gauche, tenant une couronne de la main droite et une palme de la gauche. BNF 2.01gr Indice de rareté Atelier Italie Datation : 37 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RSC 1566 – B.132 (Julia) Descriptif : La datation de ce quinaire reste énigmatique. Elle ne figure pas dans le classement de M. Crawford et les auteurs du RIC et du BMC en plaçait la fabrication plutôt entre 30 et 27 avant J.-C. En réalité, ce quinaire serait liée à la victoire d’Agrippa sur Sextus Pompée à Nauloque en 36 avant J.-C. et peut-être à l’éviction de Lépide du deuxième Triumvirat. Descriptif de la proue de navire : Sur l’avers le navire est orienté à droite. Il comporte 9 rames, un gouvernail, un éperon à 3 lames terminée par un globe. Parfois on trouve une petit globe à l’extrémité des rames pour représenter les sabords et les rameurs sont parfois représentés par leur tête qui dépasse du plat-bord. L’aplustre présente 3 branches à la poupe et recouvre un timonier schématisé. La voile déployée présente parfois également des bandes horizontales et verticales de renforts.A la proue, à l’abri du stolos, un personnage debout tient un trident à bout de bras. La gestuelle montre que l’homme semble servir ou le brandir avec force. La Victoire ailée tient un gouvernail de la main gauche. Manifestement elle a conduit une force navale. Source : marine-antique.net Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ajoutons que, de toutes les pièces d’Octave que nous avons décrites jusqu’ici, la dernière (n. 130) est la seule sur laquelle le mot IMP. précède le nom d’Octave; nous avons constamment trouvé CAESAR IMP., sans chiffre de salutation impératoriale, bien entendu, puisqu’ Octave n’avait encore qu’une seule salutation. Sur les pièces qui vont suivre, nous trouverons au contraire IMP. CAESAR, et dans ce cas, avons-nous dit, le chiffre de l’impératoral ne figure jamais. Si, par exception, on lit CAESAR IMP., le mot IMP. est toujours suivi d’un chiffre. C’est faute d’avoir observé ces règles que la confusion la plus grande a régné jusqu’ici dans la chronologie des monnaies d’Octave et d’Auguste. Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) BnF: REP-21277 Source : Bibliothèque nationale de France Poids : 1.84g
1656JU – Denier Brutus – Publius Servilius Casca
Avers : CASCA LONGVS (Casca Longus) Tête laurée de Neptune à droite; au-dessous, sous le cou, un trident. Revers : BRVTVS / IMP (Brutus/ Imperator) Victoria (la Victoire) marchant à droite, les ailes déployées, sur un sceptre brisé, tenant de la main droite une couronne brisée et de la main gauche, une palme. BNF 3.90gr Indice de rareté Atelier : Asie Mineure ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia et Junia Références : RRC 507/2 – B.44 (Junia) – Syd.1298 Descriptif : Ce denier, très important historiquement, fait partie du monnayage fabriqué sous l’autorité de Publius Servilius Casca lequel comprend aussi un des rares aurei à l’effigie de Brutus. Ce dernier est l’un des principaux conspirateurs qui participèrent à l’assassinat de César. C’est Casca qui porta le premier coup de dague au dictateur. Son frère participa aussi à la conspiration. Ils rejoignirent Brutus et Cassius. Casca est le commandant en chef de la flotte de Brutus lors de la bataille de Philippes. Ce denier est frappé avant cette bataille au moment où les Républicains pensent qu’ils vont écraser leurs ennemis et rétablir la République. Au revers, la Victoire tient un couronne brisée, affirmant ainsi, la chute du tyran (César). Le sceptre brisé appartient à la même iconographie et montre que les tyrannicides ont triomphé de César qui voulait rétablir la Royauté. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Servilius Casca Longus. en 711-712 (43-42 av. J.-C.) On connaît deux frères du nom de Servilius Casca Longus à qui les monnaies qui suivent peuvent être attribuées. L’un portait le prénom de Publius et l’autre celui de Caius. Le premier prit part au meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.); il était alors tribun du peuple. Il combattit à la bataille de Philippes, dans l’armée de Brutus, et il mourut peu après. Son frère, bien que lié d’amitié avec César, n’en conspira pas moins, lui aussi, contre la vie du dictateur et il figure également dans la campagne qui aboutit, pour le parti républicain, au désastre de Philippes, à la fin de 712. L’un de ces deux personnages, on ne sait lequel, parait avoir été chargé par Brutus du gouvernement civil de la province d’Asie, en 711-712 3. Les deniers ci-dessous, frappés en Orient, au nom de Brutus, font allusion à quelque victoire maritime remportée par le parti républicain dans les mers d ‘Asie. On avait intérêt, avant la bataille de Philippes, à célébrer bien haut ce succès qui dut être de peu d’importance. Lieux de découverte (12 exemplaires) Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1843,0116.707 Source : British Museum Poids : 4.05g British Museum: 2002,0102.4786 Source : British Museum Poids : 3.92g
1646JU – Denier Brutus – C. Flavius Hemicillus
Avers : C FLAV HEMIC LEG PRO PR (Caius Flavius Hemic. Legatus Pro Praetore, Caius Flavius Hemic. Légat Proprêteur) Buste d’Apollon drapé à droite; devant, une lyre. Revers : BRVT IMP Q CAEP (Quintus Cæpio Brutus Imperator, Quintus Caepio Brutus empereur) Victoire debout à gauche, couronnant un trophée de la main droite et tenant une palme de la main gauche. BNF 3.66g Indice de rareté Atelier Grèce Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Flavia, Servilia et Junia Références : RRC 504/1 – B.1 (Flavia) – Syd.1294 Descriptif : L’imagerie militaire sur ce type est vraisemblablement liée aux opérations de Brutus en Thrace et en Lycie avant l’engagement final avec Octave et Antoine à Philippes. L’identité précise du légat C. Flavius Hemicullus n’a pas été établie, et il existe un certain nombre de récits qui donnent une image floue de son rôle. Dans sa correspondance à Atticus, Cicéron fait mention d’un «Flavius Noster», et Plutarque raconte que «Flavius, Brutus« chef des ingénieurs »est venu le voir dans ses dernières heures. Cela indique une certaine confusion puisque la légende d’avers nomme Flavius «legatus pro praetore». Appian rappelle un autre Flavius, avec le praenomen correct de Gaius, comme un ennemi d’Octave. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Flavius Hemicillus. Propréteur de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.) Le denier décrit plus loin porte trois noms, celui de C. Flavius Hemic…, de Q. Servilius Caepio, et de M. Junius Brutus. C. Flavius y porte les titres de legatus propraetore. Il fut l’ami de M. Junius Brutus, le meurtrier de César, qu’il accompagna à la bataille de Philippes en 712 (42 av. J.-C.) en qualité de praefectus fabrum; il fut tué après la prise de Pérouse en l’an 714 (40 av. J.-C.). Les monnaies qu’il a fait frapper sont un peu antérieures à la bataille de Philippes. Quant au surnom que porte C. Flavius, il n’est pas mentionné dans les auteurs, et on l’a interprété de plusieurs manières. Borghesi en donne une explication un peu subtile en croyant que ce mot Hemic…est le commencement de Hemicillus, mot dérivé du grec, de sorte que C. Flavius s’appellerait demi-âne, cognomen analogue à ceux d’Aper, Vitulus, Mus, etc.,. La Victoire couronnant un trophée est, sans doute, l’emblème des espérances de triomphe que le parti républicain pouvait concevoir avant la bataille de Philippes. Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1855,1118.2 Source : British Museum Poids : 3.90g British Museum: 1867,0101.1251 Source : British Museum Poids : 3.82g
1643JU – Quinaire Brutus – Lucius Sestius
Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Proquaestor, L. Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q. CAEPIO BRVTVS PRO COS (Quintus Caepio Brutus, Proconsul) Victoire avançant à droite avec branche de palmier et couronne. BNF 1.85g Indice de rareté Atelier Thrace ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sestia et Junia Références : RRC 502/3 – B.38 (Junia) – Syd.1291 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1848,0819.141 Source : British Museum Poids : 1.80g
1618MU – Denier Mussidia – Lucius Mussidius Longus
Avers : Anepigraphe Buste drapée de Victoire à droite. Revers : L · MVSSIDIVS · LONGVS (Lucius Mussidius Longus) Victoire sur un bige, tenant les rênes des deux mains. BNF 3.71g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Mussidia Références : RRC 494/40 – B.4 (Mussidia) – Syd.1095 Descriptif : Ce rare denier a longtemps été reconnu pour représenter Fulvia, l’épouse aristocratique et politiquement ambitieuse de Marc Antoine. Elle a été la première femme romaine non mythologique à apparaître sur une pièce de monnaie romaine. Lieux de découverte (11 exemplaires) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4756 Source : British Museum Poids : 3.98g British Museum: R.9223 Source : British Museum Poids : 3.88g
1603JU – Denier Octave – Lucius Livineius Regulus
Avers : C·CAESAR – III.VIR·R·P.C (Caius Caesar, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : L·LIVINEIVS – REGVLVS (Lucius Livineius Regulus) Victoire debout à droite, tenant palme sur l’épaule gauche et une couronne dans la main droite. BNF 4.11g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Livineia et Julia Références : RRC 494/25 – B.82 (Julia) – Syd.1107 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le gentilicium Livineius n’a été porté que par des Reguli qui eux-mêmes n’étaient qu’une branche de la gens Atilia. On considère comme certain que les deux frères L. Regulus et M. Regulus, que Cicéron cite parmi ses meilleurs amis, étaient des Livineii. On connaît encore un Livineius Regulus qui fut sénateur sous Tibère. Deux membres de la famille Livineia ont frappé monnaie; ils portent l’un et l’autre le nom de L. Livineius Regulus. L. Livineius Regulus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage est historiquement inconnu; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il fut triumvir monétaire avec L. Mussidius Longus, P. Clodius et C. Vibius Varus. La date des fonctions de ce collège est l’an 711-712 et non, comme l’a cru Mommsen, l’an 716.Les monnaies de L. Livineius Regulus, comme celles de ses collègues, peuvent se partager en diverses catégories : 1° celles qui portent la tête de Jules César, mort l’année précédente; 2° celles qui ont la tête de Marc Antoine; 3° celles qui ont la tête d’Octave: 4° celles qui ont la tête de Lépide; 5° enfin celles qui portent exclusivement des types spéciaux au monétaire et se rapportant à l’histoire de sa famille. La tête qui figure sur les médailles de cette dernière série (n° 8 à 13) est celle du préteur L. Livineius Regulus, père du monétaire. Ce portrait figure sur les monnaies à titre de souvenir de famille, et l’on constate des exemples analogues pour C. AntiusRestio, M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, C. Coelius Caldus et d’autres encore. Le préteur L. Regulus est probablement l’ami de Cicéron dont nous avons parlé tout à l’heure et qui fut lieutenant de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av.J.-C.). La médaille n° 8 exige un commentaire particulier à cause de sa légende. Le magistrat monétaire s’appelle ainsi sur cette pièce : Regulusfilins, praefectus Urbis. Il était donc préfet de Rome quand il lit frapper cette monnaie et les suivantes ; mais les pièces précédentes lui donnent le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Par conséquent, il faut admettre l’une des deux hypothèses suivantes : ou bien, qu’il s’agit de deux personnages différents, l’un qui a été magistrat monétaire en 711-712, l’autre qui a frappé monnaie comme praefectus Urbis, peut-être en 709 (45 av. J.-C.), avec L. Munatius Plancus,pendant que César était parti pour son expédition d’Espagne, abandonnant aux préfets urbains le gouvernement de Rome’; ou bien, que le triumvir monétaire de l’an 711 fut, peu après l’expiration de sa charge en 712, élevé aux fonctions de praefectus Urbis- et qu’il continua en cette qualité à battre monnaie. Nous préférons cette dernière hypothèse. Les monnaies en question sont donc un peu postérieures à celles où le même personnage porte le titre de quatuorvir ; leurs types de revers se rapportent soit aux fonctions du pracfecius Urbis qui était chargé de l’approvisionnement de Rome (n° 13), soit aux insignes de sa dignité, comme la sella curulis (nos 8, 9 et 10), soit enfin aux jeux et aux fêtes données pendant l’exercice de sa charge (n° 12) : nous savons précisément qu’en l’an 712, Octave fit donner des jeux Apollinaires splendides dans lesquels figurèrent des combats d’animaux féroces. Lieux de découverte (8 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4733 Source : British Museum Poids : 3.79g British Museum: 2002,0102.4732 Source : British Museum Poids : 3.30g
1569AN – Quinaire Fulvie – Marcus Antonius
Avers : III VIR R P C (Triumviri Rei Publicæ Constituandæ, Triumvirat pour la restauration du gouvernement) Buste ailé de Victoria (la Victoire) à droite sous les traits de Fulvie. Revers : ANTONI // IMP ; (AN) à gauche et XLI à droite. (Antoni Imperatori / Anno unquarantegesimus, À Antoine Imperator / quarante-et-unième anniversaire) Lion passant à droite. BnF 1.82g Indice de rareté Atelier Lugdunum Datation : 43-42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Références : RRC 489/6 – B.32 (Antonia) – Syd.1363 Descriptif : Lors du premier Triumvirat entre Octave, Marc Antoine et Lépide, Antoine reçut la Gaule, « Gallia Comata » (Gaule chevelue) et la Gaule Cisalpine en novembre 43 avant J.-C. J.-B. Giard date la seconde émission de quinaires de 42 avant J.-C. Ce type est donné à l’atelier de Lyon. La lettre A pour an et le chiffre XLI pour 41 font certainement référence à l’âge d’Antoine, né en 83 avant J.-C. et alors âgé de 41 ans. Au droit, sous les traits de la Victoire est figurée la femme de Marc Antoine, Fulvie, qu’il avait épousé en 46 avant J.-C. et qui devait mourir en 40 avant J.-C. Elle est à l’origine de la guerre de Pérouse en 41 avant J.-C. entre Octave et Antoine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L’attribution de ces traits féminins à Fulvie, la première femme de Marc Antoine, ne peut être -contestée depuis que M. Waddington a publié une monnaie de la ville de Fulvia de Phrygie, sur laquelle on voit un buste ailé analogue à celui qui est figuré sur le présent quinaire, et qui ne saurait être autre chose, comme l’a démontré le savant auteur de cette découverte, que le portrait de Fulvie . C’est la première fois que les traits d’une femme paraissent sur les médailles romaines. Quant au type du revers, il reçoit son explication d’un passage de Pline qui raconte que Marc Antoine fit dompter des lions qu’il dressa à traîner son char: dès le temps de la bataille de Pharsale, le futur triumvir, pareil à Cybèle, prenait plaisir à figurer sur un bige de lions; c’est sans doute ce fait que rappelle le type des quinaires de la colonie de Lugdunum On voit également un lion en course sur une monnaie légionnaire d’Auguste publiée par M. Friedlaender, et qui porte pour toute légende LEG. XVI. Lieux de découverte (22 exemplaires) Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1843,0116.166 Source : British Museum Poids : 1.93g British Museum: 1904,0203.25 Source : British Museum Poids : 1.77g
1568AN – Quinaire Fulvie – Marcus Antonius
Avers : Anépigraphe Buste ailé de Victoria (la Victoire) à droite sous les traits de Fulvie. Revers : DVNI A XL // LVGV (Lugduni/ Anno quarantegesimus, Lyon quarantième anniversaire) Lion passant à droite. BnF 1.54g Indice de rareté Atelier Lugdunum Datation : 43-42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Références : RRC 489/5 – B.32 (Antonia) – Syd.1360 Descriptif : Lors du premier Triumvirat entre Octave, Marc Antoine et Lépide, Antoine reçut la Gaule, « Gallia Comata » (Gaule chevelue) et la Gaule Cisalpine en novembre 43 avant J.-C. J.-B. Giard date la seconde émission de quinaires de 42 avant J.-C. Ce type est donné à l’atelier de Lyon. La lettre A pour an et le chiffre XLI pour 41 font certainement référence à l’âge d’Antoine, né en 83 avant J.-C. et alors âgé de 41 ans. Au droit, sous les traits de la Victoire est figurée la femme de Marc Antoine, Fulvie, qu’il avait épousé en 46 avant J.-C. et qui devait mourir en 40 avant J.-C. Elle est à l’origine de la guerre de Pérouse en 41 avant J.-C. entre Octave et Antoine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette pièce a été émise dans l’atelier de Lyon; en effet, un quinaire aux mêmes types porte en légende au revers, LVGVDVNI; on y lit en même temps le chiffre XL. Borghesi a prouvé que ces chiffres XL et XLI (40 et 41) représentent l’âge de Marc Antoine à l’époque où ces pièces furent frappées, c’est-à-dire, ainsi que l’a démontré F. Bompois , en 711 et 712, après que, sur l’ordre du Sénat, -une colonie eût été envoyée à Lyon sous la conduite de L. Munatius Plancus; la Gaule était alors placée sous le commandement supérieur de Marc Antoine.L’attribution de ces traits féminins à Fulvie, la première femme de Marc Antoine, ne peut être -contestée depuis que M. Waddington a publié une monnaie de la ville de Fulvia de Phrygie, sur laquelle on voit un buste ailé analogue à celui qui est figuré sur le présent quinaire, et qui ne saurait être autre chose, comme l’a démontré le savant auteur de cette découverte, que le portrait de Fulvie . C’est la première fois que les traits d’une femme paraissent sur les médailles romaines. Quant au type du revers, il reçoit son explication d’un passage de Pline qui raconte que Marc Antoine fit dompter des lions qu’il dressa à traîner son char: dès le temps de la bataille de Pharsale, le futur triumvir, pareil à Cybèle, prenait plaisir à figurer sur un bige de lions; c’est sans doute ce fait que rappelle le type des quinaires de la colonie de Lugdunum On voit également un lion en course sur une monnaie légionnaire d’Auguste publiée par M. Friedlaender, et qui porte pour toute légende LEG. XVI. Lieux de découverte (9 exemplaires) Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1919,0213.821 Source : British Museum Poids : 1.79g British Museum: B.10448 Source : British Museum Poids : 1.79g
1556FL – Denier Flaminia – Lucius Flaminius Chilo
Avers : IIII·VIR – PRI·FL (Quatuorvir, Primus Flavit) Tête diadémée de Venus. Revers : L·FLAMINI // CHILO (Lucius Flaminius Chilo) Victoria (la Victoire) sur un bige à droite. BnF 3.93gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 43 avant J.C. Matière : Argent Gens : Flaminia Références : RRC 485/2 – B.2 (Flaminia) – Syd.1088 Descriptif : Ce monnayage est très proche de celui des autres triumvirs Mettius, Buca, Macer ou Maridianus en dehors de cette petite différence iconographique. Cependant, grâce à un autre denier frappé en 43 avant J.-C., nous savons que Lucius Flaminius Chilo est aussi primus flavit, donc responsable de la fabrication monétaire. L’année suivante, après la formation du premier triumvirat avec Octave, Marc Antoine et Lépide, L. Flaminius Chilo sera proscrit. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Flaminius Chilo. Monétaire en 710 (44 av. J.-C.) Ce personnage était probablement un descendant du précédent monétaire, mais les textes n ‘en ont pas conservé le souvenir. Sur l’une de ses monnaies, on lit, à la suite de la qualification de quatuorvir, les lettres PRI. FLA. qu’on a interprétées à tort par primus flamen. Eckhel avait lu plus justement quatuorvir primas flandae monetae; Mommsen lit dans le même sens : primas flavit, légende qui rappelle que L. Flaminius Chilo fut le surveillant en chef de l ‘émission, parmi les membres du collège monétaire qui fut, cette année, pour la première fois, composé de quatre magistrats. Sur le denier n. 2, la tète de Vénus se rapporte aux souvenirs légendaires de la gens Julia, tandis que le revers de la même pièce est identique au revers du denier de L. Flaminius Cilo, père ou grand-père du monétaire de l’an 710. Lieux de découverte (3 exemplaires) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4698 Source : British Museum Poids : 4.12g British Museum: 1843,0116.584 Source : British Museum Poids : 3.91g