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ATELIER : Rome
Ce denier fut frappé à l’instigation de l’édile curule sans aucune référence à une autorisation sénatoriale. Cette émission fut fabriquée pour faire face à une dépense extraordinaire, liée peut-être à une largesse (distribution de blé à la plèbe). Au droit, la tête de Cybèle est parfois interprétée comme celle de la cité de Rome et rappelle sans aucun doute les attributions de l’édile curule qui avait de nombreuses charges municipales : la direction des bains publics, des fontaines et des aqueducs. Le pied placé derrière la déesse est un symbole parlant du cognomen du monétaire (crassipes). Au revers, la chaise curule est l’un des principaux symboles de la charge d’édile curule qui se distingue ainsi de l’édile plébéien qui n’a le droit qu’au subsellium (banc).
P. Furius Crassipes. Édile curule vers 671 (83. av. J.-C.)
La branche des Crassipes, dans la gens Furia, est connue dès le VIe siècle: M. Furius Crassipes qui fut envoyé en 560 (194av. J.-C.) pour fonder une colonie romaine dans le Bruttium, figure, quelques années plus tard, comme préteur en Gaule et, enfin, en Sicile l’an 581 (173 av. J.-C.). Ce personnage pourrait être l’ancêtre de P. Furius Crassipes qui fut édile curule et fit frapper, en cette qualité, le denier décrit plus loin. Au droit de ce denier, on voit la tête de Cybèle qui fait allusion aux fonctions urbaines de l’édilité, et derrière laquelle figure un pied difforme, allusion au surnom Crassipes. Sur le revers, on voit la chaise curule qui caractérise la charge de l’édilité ; on la remarque aussi sur les pièces de M. Plaetorius Cestianus qualifié également de aedilis curulis. L’édile P. Furius Crassipes est sans doute le père de Furius Crassipes qui épousa en 698 (56 av. J.-C.) la fille de Cicéron, après la mort de son premier mari C. Piso Frugi.
Lieux de découverte (219 exemplaires)