1355HO – Denier Serratus Hosidia – Caius Hosidius Geta
Avers : GETA / III. VIR (Geta/ Triumviri, Géta, triumvir (chargé de la fabrication des monnaies))
Buste de Diane à droite, diadémé et drapé, portant boucle d’oreille et collier; l’arc et le carquois sur l’épaule.
Revers : C. HOSIDI. C. F (Caius Hosidius Caii Filius, Caius Hosidius fils de Caius)
Sanglier sauvage blessé par une javeline, attaqué par un chien à droite.
INDICE DE RARETE : 5
1
10+
ATELIER : Rome
Datation : 68 avant J.C.
Matière : Argent
Gens : Hosidia
Références : RRC 407/1 – B.2 (Hosidia) – Syd.903 var
Droit et revers font référence à la chasse et rappellent que Diane avait envoyé le sanglier Calydonien pour ravager l’Étolie du roi Œnus qui l’avait négligée. Hercule tua l’animal et réussit le quatrième de ses douze travaux. Ce denier était précédemment daté de 60 avant J.-C. Le choix du revers répondrait à un jeu de mot avec la gens Hosidia.
Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon
La gens Hosidia ne parait dans les annales romaines que vers la fin de la république, avec C. Hosidius Geta, le triumvir monétaire qui a fait frapper les pièces décrites plus loin. Son père, nous apprennent les monnaies, s’appelait comme lui Caius Hosidius. Le cognomen Geta est commun à plusieurs familles de Rome, notamment les Hosidii Licinii, Septimii. Il a été porté par notre monétaire, par Cn. Hosidius qui fut propréteur en Numidie sous l’empereur Claude, et enfin par le poète Hosidius, l’auteur d’une tragédie intitulée Médée, qui est parvenue jusqu’à nous.
Le monétaire C. Hosidius Geta fut compris sur les listes de proscription des triumvirs en 711 (43 av. J.-C.). Jeté en prison, il ne dut son salut qu’au dévouement filial de son fils qui prétendit que son père s’était donné la mort dans son cachot : il le fit ainsi sortir en feignant de lui rendre les honneurs de la sépulture.
Le type des monnaies de C. Hosidius Geta a été ingénieusement expliqué par Ad. de Longpérier. On voit, au droit, Diane chasseresse et au revers, le sanglier de Calydon blessé. Ce type se rapproche de celui qui figure sur certaines monnaies de l’Etolie. Le sanglier de Calydon avait été envoyé dans l’Etolie par Diane irritée contre le roi Oeneus qui, offrant des hécatombes à tous les dieux, avait, par maladresse, oublié Diane. Mais voici comment Ad. de Longpérier explique la présence de ce type sur les deux variétés du denier de C. Hosidius. La chasse de Calydon, figurée sur un grand nombre de monuments antiques, se voit notamment sur une coupe peinte, conservée à la Pinacothèque de Munich et signée des artistes Archiclès et Glaucytès. Le sanglier est accompagné de son nom orthographié HVS; c’est le grec &; qui est devenu plus tard le latin sus. On sait que, chez les Romains, la prononciation des lettres V et 0 était tellement analogue qu’on voit ces lettres fréquemment permuter. De sorte que le sanglier, HVS, fait allusion au nom de la famille HOSidia. Nous avons cité, dans l’Introduction, de nombreux exemples de ces armes parlantes. De plus, le mot ~ôaia signifiant expiation, le diminutif ~baloiov pourrait faire allusion au mot Hosidius, d’autant plus que, mythologiquement parlant, le mythe de Calydon est une expiation. Ce sont donc simplement des raisons d’homophonie et de rapprochements phonétiques qui ont fait adopter le sanglier calydonien comme type des deniers de C. Hosidius Geta. Ces monnaies ont été frappées vers l’an 700 (54 av. J.-C.) et dans les années suivantes; elles ne peuvent être antérieures, à cause de la qualification de triumvir donnée au monétaire et qui n’apparaît sur les espèces qu’à partir de cette époque; un grand nombre des deniers de C. Hosidius Geta sont dentelés et ont pu être frappés en même temps que ceux de Man. Aquillius.
Lieux de découverte (107 exemplaires)
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