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1420SI – Denier Sicinia – Quintus Sicinius

Avers : FORT / P. R (Fortuna Populus Romanus, La Fortune du peuple romain)

Tête diadémée de la Fortune à droite avec boucles d’oreilles.

Revers : Q. SICINIVS / III – VIR (Quintus Sicinius Triumvir, Quintus Sicinius triumvir monétaire)

Palme et caducée posés en sautoir surmontés d’une couronne.

British Museum 3.9g

1

10+

ATELIER : Rome

Datation 49 avant J.C.

Matière Argent

Gens : Sicinia

Références : RRC 440/1 – B.5 (Sicinia) – Syd.938

Ce denier est dédié à Pompée et au parti pompéien. Au revers, la palme fait référence aux nombreuses victoires de Pompée. Toujours au revers, le caducée se rapporte à la restauration du commerce, grâce à l’extermination des pirates pamphyliens et isauriens de la Méditerranée. Enfin, la couronne rappelle les honneurs que reçut Pompée des citoyens de Rome, après sa victoire sur Mithridate VI du Pont. Le droit fait référence à la Fortune du peuple Romain.

Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon

La famille Sicinia est très anciennement illustre dans l’histoire de la république. Un de ses ancêtres, L. Sicinius Bellutus, fut le chef des plébéiens lors de leur retraite sur le mont Sacré, en 160 (494 av. J.-C.). Un seul des membres de la gens Sicinia, Q. Sicinius, a frappé monnaie: il fut triumvir en 705 (49 av. J.-C.). C’est peut être le personnage mentionné par Cicéron, seulement par son gentilicium Sicinius, en 703 (51 av. J.-C.).
Un de ses deniers porte, avec son nom, celui du préteur C. Coponius, à cause des circonstances anormales au milieu desquelles eut lieu l’émission. C’était pendant la guerre civile entre César et Pompée. Ce dernier, qui avait fui en Orient avec le Sénat et toutes ses forces militaires, avait confié une partie de sa flotte au préteur C. Coponius, qui vint mouiller avec ses vaisseaux sur la côte de la Carie et de l’île de Rhodes. Là, obligé de battre monnaie pour solder ses troupes, il en chargea un des membres du collège monétaire de cette année, qui l’accompagnait, Q. Sicinius. Celui-ci, qui n’était que magistrat urbain de Rome, dut se soumettre à une condition essentielle pour que les nouvelles espèces pussent avoir cours légal et être accréditées dans le commerce de l’Orient : il fallut mentionner qu’elles étaient frappées par l’autorité du préteur qui commandait les troupes, et en outre par l’autorité du sénat. Émises dans l’atelier d’Alinda de Carie, la plupart de ces pièces reproduisent au revers le type monétaire principal de cette ville : la peau de lion posée sur la massue d’Hercule. Quant à la tête d’Apollon, c’est le type ordinaire des monnaies d’autres villes de Carie comme Alabanda et Antioche: nul doute qu’on ait aussi voulu imiter ces pièces grecques. Nous avons pu de même constater que d’autres monétaires Pompéiens avaient copié le type des monnaies des villes où étaient installés leurs ateliers provisoires. C’est ainsi que C. Considius Paetus, un des collègues de Q. Sicinius, imite les pièces d’Apollonie d’Illyrie., et que Man. Cordius Rufus, son autre collègue, imite les monnaies d’Amisus, dans le Pont, où il s’était trouvé transporté par suite de la révolution dont l’Italie était le théâtre. Le denier n. 5 de Sicinius paraît seul faire exception au fait que nous venons de signaler. Ses emblèmes, la Fortune du peuple romain, d’une part, le caducée et la palme ornée de bandelettes, d’autre part, sont tout en l’honneur de Pompée à qui ses partisans pouvaient d’avance lui décerner des palmes de victoire et dire qu’il personnifiait la fortune de la république. Cependant ce type, devons-nous ajouter, n’est pas, lui-même, sans analogie avec celui de quelques pièces d’Alinda au revers desquelles on voit deux thyrses en sautoir.

Lieux de découverte (108 exemplaires)

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