1586AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus

1586AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus Avers : M-ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête de Marc Antoine à droite. Revers : L·MVSSIDIVS T·F·LONGVS·IIII VIR·A·P·F Mars debout à droite, portant un casque corinthien, tenant une épée de la main gauche et une lance de la droite; le pied gauche sur un bouclier. Bibliothèque nationale de France 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Antonia Références : RRC 494/8a – B.24 (Antonia) – Syd.1097 L’année 42 av. J.C. était extraordinairement riche en monnaie. L’explication évidente est que les Césariens confisquaient de vastes quantités de biens, qu’ils utilisaient à leur tour pour préparer la guerre à venir contre Brutus et Cassius. Crawford attribue plus de quatre-vingt dix monnaies différentes en 42 av.J.-C., frappées par quatre monétaires et huit commandants opérant en Afrique, à l’Est, en Grèce, en Italie et en Sicile. Cet aureus a été frappé par Lucius Mussidius Longus, l’un des quatre monétaires de 42 av. J.C. Son revers représente Mars, nu sauf son casque corinthien, tenant une lance et une épée, et posant son pied sur un bouclier tombé, ce qui doit faire référence aux préparatifs faits par le désir des triumvirs de faire la guerre à Brutus et Cassius. Ce revers n’est connu que par trois matrices, que Mussidius utilisait de manière interchangeable avec les matrices de portrait d’Octave, d’Antoine et de Lépide. Variante : légende du revers différemment disposée. Référence : RRC 494/8b British Museum 8.09g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1580AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Livineius Regulus

1580AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Livineius Regulus Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C (Marcus Antonius, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête de Marc Antoine à droite. Revers : L·REGVLVS IIII·VIR·A·P·F (Lucius Livineius Regulus) Anton assis sur un rocher portant une peau de lion tenant de la main droite une lance et un bouclier de la gauche. British Museum 8.09g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Livineia et Antonia Références : RRC 494/2b – B.21 (Antonia) – Syd.1103a Les portraits d’auréii de 42 av. JC. sont consacrés aux trois membres du deuxième triumvirat – Octave, Antoine et Lépide. Tous ont été produits par quatre magistrats monétaire, Clodius, Mussidius, Varus et Regulus, et la proposition de Buttrey selon laquelle les quatre monétaires ont frappé la même année a été généralement acceptée. Chaque monétaire a frappé un portrait aurei pour chaque triumvir, ce qui en fait une série complète. Les auréii de L. Livineius Regulus sont uniques au sein du groupe car ils ne sont pas liés aux pièces des trois autres monnaies. Cet aspect, pris avec les caractéristiques inhabituelles de certaines pièces en argent de Regulus, a permis à Buttrey de faire valoir que Regulus était le primus, ou membre dirigeant, du collège des quatre monétaires. Si tel est le cas, les pièces de monnaie de Regulus peuvent avoir été frappées en premier, celles de Clodius, Mussidius et Varus suivant d’une manière qui leur a permis d’être liées les unes aux autres. Sur la base de l’inscription PRAEF.VR sur l’un des deniers de Regulus, Buttrey suggère que Regulus servait de préfet de la ville de Rome en 42 av.J.-C., et que ses fonctions incluaient le contrôle de la monnaie lorsque les consuls étaient absents. Ainsi, Regulus, par nécessité, est peut-être devenu l’un des monétaires pour qu’il puisse s’acquitter de ses fonctions élargies en tant que préfet. Les aureii du portrait de Regulus ont été soigneusement conçus, car le type inverse associé à chaque triumvir fait référence aux ancêtres divins des hommes: Octave a revendiqué sa descendance de Vénus, ce qui est impliqué par le type d’Enée de Regulus portant des Anchises; Lépide a compté Mars parmi ses ancêtres, ce qui est évoqué par son type représentant la Vestale Vierge Aemilia; et on dit qu’Antoine est descendu d’Hercule, qui est montré sur l’auréus Regulus produit pour lui. Comme le souligne Buttrey, offrir la descendance d’une divinité comme qualification d’autorité n’était pas original dans cette série; des ouvertures similaires avaient été faites sur la monnaie antérieure par Sulla (avec Vénus), Pompée (avec Neptune) et Jules César (avec Vénus). Cependant, les pièces de monnaie de Regulus montrent un renforcement de cette tendance et impliquent que «… la fortune de la ville devait être assurée par la divinité telle qu’elle était faite chair». La matrice de portrait de ce spécimen n’était associée qu’à une matrice inversée, nous assurant qu’elle n’avait pas une durée de vie particulièrement longue. Stylistiquement, c’est peut-être le plus beau de tous les portraits d’Antoine employés par ces argentiers. L’inscription IIII VIR A P F est instructive, sinon tout à fait claire. Il abrégé presque certainement quatuorviri argento publico feriundo ou quattuorvir auro publico feriundo, ce dernier représentant la première fois que l’or a été inclus dans les émissions régulières – quelque chose d’un point de repère dans le développement de la monnaie romaine. Variante : Légende du revers différemment disposée Références : RRC 494/2a – Syd. 1103 British Museum 7.97g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le gentilicium Livineius n’a été porté que par des Reguli qui eux-mêmes n’étaient qu’une branche de la gens Atilia. On considère comme certain que les deux frères L. Regulus et M. Regulus, que Cicéron cite parmi ses meilleurs amis, étaient des Livineii. On connaît encore un Livineius Regulus qui fut sénateur sous Tibère. Deux membres de la famille Livineia ont frappé monnaie; ils portent l’un et l’autre le nom de L. Livineius Regulus. L. Livineius Regulus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage est historiquement inconnu; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il fut triumvir monétaire avec L. Mussidius Longus, P. Clodius et C. Vibius Varus. La date des fonctions de ce collège est l’an 711-712 et non, comme l’a cru Mommsen, l’an 716.Les monnaies de L. Livineius Regulus, comme celles de ses collègues, peuvent se partager en diverses catégories : 1° celles qui portent la tête de Jules César, mort l’année précédente; 2° celles qui ont la tête de Marc Antoine; 3° celles qui ont la tête d’Octave: 4° celles qui ont la tête de Lépide; 5° enfin celles qui portent exclusivement des types spéciaux au monétaire et se rapportant à l’histoire de sa famille. La tête qui figure sur les médailles de cette dernière série (n° 8 à 13) est celle du préteur L. Livineius Regulus, père du monétaire. Ce portrait figure sur les monnaies à titre de souvenir de famille, et l’on constate des exemples analogues pour C. AntiusRestio, M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, C. Coelius Caldus et d’autres encore. Le préteur L. Regulus est probablement l’ami de Cicéron dont nous avons parlé tout à l’heure et qui fut lieutenant de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av.J.-C.). La médaille n° 8 exige un commentaire particulier à cause de sa légende. Le magistrat monétaire s’appelle ainsi sur cette pièce : Regulusfilins, praefectus Urbis. Il était donc préfet de Rome quand il lit frapper cette monnaie et les suivantes ; mais les pièces précédentes lui donnent le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Par conséquent, il faut admettre l’une des deux hypothèses suivantes : ou bien, qu’il s’agit de deux personnages différents, l’un qui a été magistrat monétaire en 711-712, l’autre qui a frappé monnaie comme praefectus Urbis, peut-être en 709 (45 av. J.-C.), avec L. Munatius Plancus,pendant que César était parti pour son expédition d’Espagne, abandonnant aux préfets urbains le gouvernement de Rome’; ou bien, que le triumvir monétaire de l’an 711 fut, peu après l’expiration de sa
1747AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius

1747AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius Avers : ANTON AVG IMP III COS DES III III V. R. P. C (Antonius Augurus Imperator tertium Consul designatus tertium Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Marc-Antoine, augure, Imperator pour la troisième fois, consul désigné pour la troisième fois Triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : M·ANTONIVS·M·F·F (Marcus Antonius Marci filius, filius) Tête nue de Marc Antoine Junior à droite. British Museum 8.02g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 34 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 541/2, Syd. 1207, B.91 (Antonia) Connu par les Grecs sous le nom d’Antyllus, Marcus Antonius Junior était le fils aîné de Marc Antoine et de sa troisième épouse, Fulvie. Tout au long de sa courte vie, Antyllus a été préparé pour être l’héritier d’Antoine et, en 37 av.J.-C., dans le cadre du traité de Tarente, il a été fiancé à Julia, la fille unique d’Octave. Il avait six ans et elle en avait peut-être trois, ce qui sert à illustrer les rôles précaires dans lesquels ces enfants sont nés. Antyllus n’apparaît que sur cet auréus frappé à l’Est au printemps ou à l’été 34 av. Il avait environ neuf ans. Il avait rejoint son père dans une expédition punitive contre le roi arménien Artavasdus, qui deux ans plus tôt avait trahi Antoine, transformant la campagne romaine contre la Parthie en un désastre. Antoine a trouvé le succès dans cette entreprise, dont Antyllus a été témoin. Au début de l’été 32 avant JC, alors que les relations entre Antoine et Octave s’étaient suffisamment détériorées pour rendre la guerre civile inévitable, Antyllus a pris la décision fatidique de rester avec son père même si le reste ses frères et sœurs ont navigué en Italie avec Octavie, la sœur d’Octave, dont Antoine venait de divorcer. Lorsque la bataille anticipée à Actium a favorisé Octave, les vaincus se sont réunis à Alexandrie pour attendre leur destin. Dio Cassius enregistre les détails d’une tentative faite par Antoine et Cléopâtre de négocier pour leur vie après Actium (51.8): « Antoine fit alors une troisième approche, envoyant son fils Antyllus avec une grosse somme d’or. Octave a accepté l’argent, mais a renvoyé le garçon les mains vides sans message pour Antoine. Naturellement, de nombreux historiens doutent de la véracité de ce récit. Quoi qu’il en soit, alors qu’Octave marchait sur Alexandrie, ce n’était qu’une question de temps avant qu’Antyllus et Césarion, le fils de Cléopâtre et de Jules César, soient exécutés comme des rivaux potentiels d’Octave. Plutarque (Vie d’Antoine, 71) nous dit qu’à cette époque, Antyllus enfila sa toge virilis, le préparant à tout ce qui allait se passer, que ce soit la survie miraculeuse ou l’exécution. Antyllus semble avoir été trahi par son tuteur Théodore, et il s’est réfugié devant une image de Jules César divinisé. Ses appels à la miséricorde sont tombés dans l’oreille d’un sourd et il a été décapité sur les ordres d’Octave. Théodore, qui avait pris une pierre précieuse qu’Antyllus portait autour de son cou et la cacha dans sa ceinture, fut crucifié. Le frère cadet d’Antyllus, Iullus Antonius, survécut parce qu’il vivait alors sous la garde d’Octavie à Rome. Il a dû impressionner Octave, car il est devenu prêtre, préteur, consul en 10 av.J.-C., était proconsul en Asie et épousa Marcella, la fille d’Octavie et de Marcellus. Cependant, sa fortune s’est inversée en 2 av. quand il a été reconnu coupable d’adultère avec la fille de l’empereur, Julia et a été forcé de se suicider. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Marc Antoine eut, de son premier mariage avec Fulvie, deux fils : l’un, M: Antonius M. f. M. n. était appelé par les Grecs Antyllus, corruption du mot latin Antonillus, ou « petit Antoine ». Il portait les mêmes noms que son père. Le second s’appelait Julus Antonius M. f. M. n.; il joua un certain rôle politique sous le règne d Auguste. C’est le premier des fils de Marc Antoine qui est représenté sur les deux médailles décrites plus haut. On a longtemps discuté la question de savoir ce que signifiaient les lettres M. F. F. qui figurent sur la première médaille, à la suite de son nom, et l’on a parfois voulu lire M. E. E. au lieu de M. F. F. ce qui n’offrirait aucun sens.La lecture Marci filius, filius, se présente pourtant tout naturellement à l’esprit, car on voulait par là distinguer le fils du père, puisque tous deux portaient le même nom et étaient fils d’un Marais. D’ailleurs, les mentions de ce genre se rencontrent parfois aussi en épigraphie, et nous pouvons en citer un certain nombre d’exemples . La lecture que nous avons adoptée ne saurait donc faire l’objet d’un doute.La deuxième médaille est datée du second consulat de Marc Antoine, qui est de l’an 720 (34 av. J.-C.); la même pièce fait mention de la troisème salutation impératoriale. Suivant le récit de Dion Cassius , Marc Antoine, fils d’Antyllus, reçut de son père la toga virilis après la bataille d’Actium, afin d’être à même de relever son parti. Mais ce fut en vain; le jeune Antyllus offrit la paix à Octave qui rejeta ses avances et le fit mettre à mort en 724 (30 av. J.-C.).
1691AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Lucius Gellius Publicola

1691AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Lucius Gellius Publicola Avers : M ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. L. GELL Q. P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumvir Rei Publicae Constituandæ Lucius Gellius Quæstor Pro Prætore, Marc-Antoine, augure triumvir pour la restauration de la République, Lucius Gellius Publicola questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite; derrière, un vase, (capis). Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Cæsar Imperator Pontifex, Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Octave imperator triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, derrière, un lituus. Bibliothèque nationale de France 8.06g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia, Julia et Gellia Références : RRC 517/7 – B.53 (Antonia) Les symboles placés derrière les « Imperatores », capis et lituus, se rapportent à la charge de pontife que tous deux exercent cette année-là. Cet auréus est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Lucius Gellius Publicola, après avoir servi Cassius et Brutus, rallia le camp d’Antoine qui le nomma questeur propréteur. Il fut consul avec Marcus Cocceius Nerva en 36 avant J.-C. Lucius Gellius commandait l’aile droite de la flotte d’Antoine à Actium le 2 septembre 31 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Gellius Publicola. Questeur en 713 (41 av. J.-C.) L’histoire de ce personnage est bien connue. C’est le fils de L. Gellius Publicola que nous n’avons fait que mentionner plus haut comme consul en 682 (72 av. J.-C.). Le fils qui inscrivit son nom sur des monnaies de Marc Antoine et d’Octave, en qualité de quaestor provincialis, jouit d’une réputation scandaleuse. Il fut accusé d’entretenir des relations incestueuses avec sa belle-mère et de conspirer contre la vie de son père . A la mort de César, il se jeta dans le parti plot contre Brutus et Cassius dont il était l’auteur; il fut néanmoins pardonné, grâce à l’intercession de M. Valerius Messala et de sa belle-mère Polla qui avait épousé ce dernier. Ce pardon inespéré ne l’empêcha pas de passer au camp d’Octave et de Marc Antoine. Il reçut le titre de quaestor provincialis et c’est en cette qualité qu ‘il fit frapper, en Orient, les monnaies ci-dessous décrites et qui portent les têtes de Marc Antoine et d’Octave . Enfin L. Gellius devint consul l’an 718 (36 av. J.-C.); ayant plus tard préféré le parti d’Antoine à celui d’Octave, il commandait l’aile droite de l’armée d’Antoine, à Actium, et il paraît avoir péri dans la bataille . Ses monnaies datent du moment où il embrassa le parti des triumvirs, vers 713 (41 av. J.-C.).
1744JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

1744JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus Avers : IMP. CAESAR – DIVI. F. III. VIR. ITER. R. P. C (Imperator Cæsar Divi Filius Triumvir Iterum Rei Publicæ Constituandæ, Imperator Octave fils du divin Jules, triumvir pour la seconde fois pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, légèrement barbu. Revers : COS·ITER·ET·TER·DESIG (Consul Iterum et Tertium Designatus/ Divo Iulio, Consul pour la seconde fois désigné pour la troisième fois/ au divin Jules) Temple tétrastyle du divin Jules avec le fronton triangulaire orné d’un astre (sidus Iulium) et inscription dans l’architrave. British Museum 8.06g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome ou Italie Datation : 36 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Référence : RRC 540/1 Après l’apothéose de César le 1er janvier 42 avant J.-C., il fut décidé par les triumvirs, Lépide, Marc Antoine et Octave d’élever un temple à la mémoire du conquérant. Le temple à la mémoire du divin Jules ne sera terminé que le 18 août 29 avant J.-C. et dédicacé par Octave. Il était placé entre la basilique émilienne et le temple de Castor sur le Forum (Regio VIII) sur le lieu même où le corps de César avait été brûlé après la mort du dictateur. Le temple était orné de proues de bateau prises à la bataille d’Actium. Pour ce type, nous avons un aureus et un denier. Le temple est d’ordre ionique d’après P. Hill. Il faut remarquer la statue de César en augure (grand pontife) et un autel placé à gauche du temple.
1593JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus

1593JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : L · MVSSIDIVS · LONGVS (Lucius Mussidius Longus) Corne d’abondance. British Museum 7.99g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Julia Références : RRC 494/15 – B.84 (Julia) – Syd.1101 Après le meurtre de Jules César au début de 44 av.J.-C., Octave, 19 ans, a hérité de l’héritage politique et de la majeure partie de la fortune de son grand-oncle. Les tensions entre Octave et l’ancien bras droit de César, Marc Antoine, ont augmenté jusqu’à ce qu’Octave marche sur Rome avec une armée de vétérans de César en novembre 44 avant JC, provoquant la fuite d’Antoine en Gaule, où il subit bientôt une nouvelle défaite contre Octave à Mutina. Dans la lueur de la victoire à Mutina, le sénat s’est réchauffé à Brutus et Cassius à l’est, et à Sextus Pompée à l’ouest. Ce mépris envers Octave aboutit à son occupation forcée de Rome en mai 43, en vertu de laquelle il extorqua un consulat. Renouvelé en force et en autorité, Octave marcha de nouveau contre Antoine à la fin de 43, mais au lieu de se battre, ils formèrent le deuxième triumvirat avec Lepidus, le gouverneur de l’Espagne et Gallia Narbonensis. Le pacte fut bientôt sanctionné par un sénat terrifié sous le nom de lex titia: Triumviri rei publicae constituendae, (signifiant « Triumvirs pour la réorganisation de la République »). Bien que de nombreuses menaces exigeaient leur attention, les Triumvirs se préparèrent à la guerre contre Brutus et Cassius, qui ravageaient alors les provinces orientales de Rome. Lépide est resté en Italie pendant qu’Antoine et Octave menaient leurs armées à Illyricum pour se préparer à la guerre. Deux batailles ont eu lieu à Philippes en octobre 42, la seconde provoquant la victoire des Triumvirs et la mort par suicide de Brutus et Cassius. Ce portrait aureus, et ceux de Marc Antoine et Lépide ont été frappés dans l’année orageuse de 42. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1305CO – Aureus Cornelia – Lucius Cornelius Sylla

1305CO – Aureus Cornelia – Lucius Cornelius Sylla Avers : Anépigraphe Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : Q (Quaestor) Double corne d’abondance. Bibliothèque nationale de France 10.76g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 81 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornelia Références : RRC 375/1 – B.32 (Cornelia) 👤 Le Monétaire « Q » Identité : L’identité exacte de ce monétaire est inconnue. L’inscription sur la pièce est simplement la lettre « Q », qui est l’abréviation de Quaestor (Questeur). Fonction : Il était donc un Questeur (Quaestor), un magistrat romain souvent chargé des affaires financières et assistant les commandants militaires, y compris pour la frappe de monnaie. Contexte de Frappe : Cette émission monétaire (RRC 375/1 et RRC 375/2) a eu lieu en 81 av. J.-C., pendant la guerre civile où Sylla luttait pour prendre le contrôle total de l’Italie face aux Marius (parti populaire). Le monnayage est clairement lié à Lucius Cornelius Sulla (Sylla), comme l’indiquent les types : la tête de Vénus (déesse protectrice de Sylla, qui s’était donné l’agnomen de Felix – le chanceux, le favori de Vénus) et la double corne d’abondance (symbole de prospérité et de l’ère nouvelle de Sylla). Il s’agit probablement d’un monnayage d’urgence frappé par les forces syllaniennes pour payer les troupes. Lieu de Frappe : L’atelier monétaire exact est inconnu (on parle d’un atelier monétaire mobile ou d’une ville italienne avec des installations de frappe établies), mais le style de la gravure, très fin, est souvent décrit comme étant plus grec que romain, suggérant potentiellement une influence orientale ou la présence de graveurs grecs dans l’équipe. En résumé, « Q » n’est pas un nom, mais un titre (Questeur) anonyme qui, dans le cadre d’un monnayage d’urgence de Sylla, a émis ces pièces en or (aureus) et en argent (denier). Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies d’or, d’argent et de bronze qui suivent, forment une série à part : elles ont été frappées après que Sylla fut revenu d’Orient, dans quelque atelier de l’Italie méridionale, durant la guerre’de 672 (82 av. J.-C.). Ce qui le prouve, c’est d’abord qu’on ne les trouve que dans ce pays; c’est ensuite l’analogie de leurs types avec les monnaies autonomes de villes de l’Italie méridionale. La double corne d’abondance qu’on voit sur l’aureus et les n. 35 à 37, est copiée sur le revers des monnaies de Valentia dans le Bruttium, ce qui paraît fixer le lieu où Sylla avait momentanément installé l’atelier monétaire de son questeur. Pendant ce temps, le Sénat, dominé par les partisans de Cinna, faisait battre monnaie de son côté par le préteur urbain Q. AntoniusBalbus (V. Antonia. n° 1).
1660CO – Aureus Cornuficia – Quintus Cornuficius

1660CO – Aureus Cornuficia – Quintus Cornuficius Avers : Anépigraphe Tête de Jupiter Ammon à gauche. Revers : Q. CORNVFICI. AVGVR. IMP (Quintus Cornuficius, Augur, Imperator) Cornuficius debout à gauche, portant un voile et portant un lituus de la main droite. Junon Sospita debout à droite avec une corneille sur l’épaule, tenant une lance et un bouclier dans la main gauche et couronne Cornuficius. Bibliothèque nationale de France 7.89g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornuficia Références : RRC 509/1 – B.1 (Cornuficia) Au moment où il fut nommé gouverneur d’Afrique Vetus (la «vieille» province) en 44 avant JC, Quintus Cornuficius avait déjà connu une carrière distinguée dans le gouvernement et en tant que poète et orateur. Il comptait parmi ses amis Catulle et Cicéron, et avait été un allié fidèle de Jules César dans sa lutte contre les pompéiens. Après le meurtre de César, Cornuficius a exprimé son opposition aux Triumvirs: il s’est rangé du côté du sénat dans la guerre de Mutina (43 avant J.C. De sa base en Afrique, il a aidé Sextus Pompée et a permis à beaucoup de ceux qui avaient également été proscrits de se réfugier sur son territoire. Cependant, l’opposition vocale de Cornuficius aux Triumvirs s’est avérée être sa perte, car en 42 av. il a été attaqué par Titus Sextius, gouverneur de la voisine Africa Nova (la «nouvelle» province). Le fait que Cornuficius ait été salué Imperator et ait pu produire une pièce de monnaie intrigante avec son titre suggère que sa défense a d’abord été couronnée de succès avant, à la fin de l’année, il a été vaincu et tué près d’Utica. Ses créations de pièces sont très personnelles et les quelques matrices utilisées pour les produire ont été gravées dans un style exceptionnellement fin. Il choisit pour l’avers de ses monnaies les portraits de Cérès-Tanit, d’Afrique et de Jupiter Ammon, tous célébrant sa province. Celles-ci ont été associées à un seul type inverse qui montrait que Cornuficius était couronné par Juno Sospita. Le fait qu’il soit voilé, tient un lituus et inclue AVGVR dans l’inscription souligne la fierté qu’il tenait à l’augurat auquel il avait été nommé par Jules César en 47 av. Puisqu’il est couronné par Juno Sospita, nous devons supposer qu’il s’agit d’une référence à son origine Lanuvine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne était, au dire de Cicéron, originaire de Rhegium. Elle n’apparaît pas dans les fastes de la république le dernier siècle avant qui a précédé notre ère. On connaît un Cornuficius qui était secrétaire (scriba) de Verrès pendant sa préture, l’an 680 (74 av. J.-C.); un Q. Cornuficius fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et brigua le consulat en même temps que Cicéron, l’an 690 (64 av. J.-C.). C’est de son fils, le plus illustre de toute la famille, que nous avons des monnaies. Le monétaire Q. Cornuficius eut une part active dans la guerre civile qui commença l’an 706 (48 av. J.-C.); il était alors questeur, et il fut envoyé comme propréteur en Illyrie par Jules César; rentré à Rome après avoir soumis cette province révoltée, il reçut la dignité d’augure dont il s’honore sur ses monnaies, et ce fut alors qu’il se lia avec Cicéron qui, augure comme lui, le traite de conlega, 708 (46 av. J.-C.); nous le voyons ensuite en Syrie dont il devint gouverneur pour César; deux ans plus tard, à la mort du dictateur, il gouvernait l’Ancienne Afrique comme propréteur. Il se déclara alors pour le parti républicain et le Sénat contre les triumvirs et il soutint Sextus Pompée. Appien et Dion Cassius racontent un peu différemment les péripéties de la guerre qu’il soutint contre T. Sextius, gouverneur de la Nouvelle Afrique et chargé de le combattre; toujours est-il qu’il paraît avoir péri dans la mêlée vers l’an 712 (42 av. J.-C.). La tête de Jupiter Ammon qui figure sur les pièces n. 1 et 2, en même temps qu’elle est une allusion symbolique au nom Cornuficius, rappelle que le culte de Jupiter Ammon était fort en honneur dans la province de l’Ancienne Afrique où toutes les médailles de Q. Cornuficius ont été frappées, de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.), au type des anciennes monnaies autonomes de cette contrée. La tête de Cérès et la tête de l’Afrique avec la peau d’éléphant conviennent également bien à cette province; derrière la tête de l’Afrique, on voit une baguette ou verge qui était l’attribut des gouverneurs de la Mauritanie: Praefeeti gentium Maurarum, cumfiunt, virgam accipiunt et gestanti.Le revers de toutes ces médailles, qui est identique, est une allusion à la dignité augurale dont Q. Cornuficius fut investi, comme nous l’avons vu : il prend d’ailleurs dans la légende de ses pièces le titre d’augur, ainsi que celui d’imperalor dont il fut salué au moment de sa campagne contre l’armée des triumvirs commandée par T. Sextius en 711 et 712. Junon Sospita ou Lanuvina qui couronne l’augure, est vêtue comme toujours, d’une peau de chèvre par-dessus les vêtements de la matrone romaine; elle porte des sandales recourbées et un bouclier échancré; elle est armée de l’épieu des chasseurs et un corbeau est posé sur son épaule. La présence de Junon Lanuvina ne s’explique guère qu’en supposant que Q. Cornuficius était né à Lanuvium, où était le principal sanctuaire de cette déesse. Lieu de découverte (3 exemplaires)
1657JU – Aureus Brutus _ L. Plaetorius Cestianus

1657JU – Aureus Brutus _ L. Plaetorius Cestianus Avers : L·PLAET.CEST (Lucius Plaetorius Cestianus) Buste drapé et voilé de Cérès à droite surmonté d’une couronne. Revers : BRVT·IMP (Brutus Imperator) Hache et coupe. British Museum 7.59g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Nord de la Grèce ou Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Plaetoria et Junia Références : RRC 508/1 – B.51 (Junia) Ce splendide aureus de Brutus a été frappé en Asie mineure occidentale ou dans le nord de la Grèce peu de temps avant la bataille décisive de Philippes en octobre 42 avant JC, qui a mis fin à la cause républicaine dirigée par Brutus et Cassius lorsque leurs forces ont été vaincues par les armées combinées des triumvirs Octave et Marc Antoine. Les deux impérateurs se sont suicidés sur le terrain – Cassius début octobre quand il pensait à tort que Brutus avait été vaincu, et Brutus après un deuxième engagement plus tard dans le mois quand il est devenu évident que la cause républicaine était perdue – qui a quitté fermement le monde romain. entre les mains du deuxième triumvirat. Cette pièce a été frappée sous l’autorité du questeur (ou peut-être du proquesteur) L. Plaetorius Cestianus, qui était également responsable de l’émission finale de Brutus, le célèbre denier Eid Mar représentant le portrait de l’impérateur à l’avers et le cap de la liberté entre deux poignards avec la légende commémorant la date de l’assassinat de César au revers. L’avers représente ici une femme voilée et couronnée avec un polos, ou une couronne cylindrique, au sommet de sa tête. Bien que traditionnellement on pense que le portrait représente la déesse romaine Ceres, Crawford en RRC a remis en question cette identification et a suggéré que la figure pourrait être Diana à la place. La suggestion de Crawford semble toutefois improbable, et nous conservons en effet ici l’attribution traditionnelle. Cérès était souvent utilisée dans la monnaie romaine pour faire appel aux intérêts plébéiens, d’autant plus qu’elle était la protectrice divine de l’approvisionnement en céréales romaines (frumentarium). Ici, elle a peut-être aussi un rôle régénérateur dans la cause du libérateur de restaurer la République des déprédations de la dictature de César. Le revers rappelle l’appartenance de Brutus au plus ancien sacerdoce de Rome, les pontifices, l’office n’a gagné qu’avec le soutien direct de César. La hache et le culullus (un récipient en forme de corne utilisé dans les rites religieux romains) ont été utilisés par les prêtres lors du sacrifice d’un bœuf blanc, et dans l’art sont des emblèmes de la prêtrise, la notion ici de relier les devoirs sacerdotaux de Brutus avec son cause suggérant ainsi la justice divine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plaetorius Cestianus. Monétaire entre 710 et 712 (44-42 av. J.-C.) Ce personnage qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus durant la guerre civile qui suivit la mort de César, est inconnu dans l’histoire ses médailles dont les types se rapportent à Brutus, ont été frappées en Orient, avant la bataille de Philippes. Le buste de femme sur le n. II, paraît être celui de la Fortune que Brutus avait particulièrement besoin d’invoquer, tout autant, au moins, que la Liberté. Les ides de Mars inscrites sur le n. 13 avec le bonnet de la Liberté et deux poignards rappellent cyniquement le meurtre de Jules César.
1638JU – Aureus Brutus – Lentulus Spinther

1638JU – Aureus Brutus – Lentulus Spinther Avers : BRVTVS Instruments pontificaux: hache, simpulum et couteau. Revers : LENTVLVS / SPINT (Lentulus Spinther) Capis et lituus. Bibliothèque nationale de France 7.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Smyrme? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Cornelia et Junia Références : RRC 500/6 – B.40 (Junia) – Syd.1309 Bien que dans l’histoire les noms Jules César et Brutus soient pratiquement inséparables, en tant que personnes, ils n’auraient pas pu avoir des philosophies plus distinctes. Brutus était un partisan de la classe supérieure riche, tandis que César a trouvé sa niche politique en tant que populiste; Brutus a défendu le statu quo et César a voulu restructurer la société romaine en faveur de l’homme ordinaire. À de nombreuses reprises, César recruta Brutus à ses côtés, car ses talents et son honneur étaient évidents pour tous. Brutus a grandement bénéficié de la générosité de César, et au moins une fois César a épargné la vie de Brutus alors qu’il aurait pu l’exécuter sans commentaire. Leurs liens familiaux et leur amitié personnelle compliquaient encore plus les choses – du moins parce que la mère de Brutus était l’un des grands amants de César, et certains croyaient même que César était le père de Brutus. De toute évidence, leurs destins étaient étroitement liés dès le départ, et peu d’entre eux auraient pu prédire que Brutus mènerait un coup d’État pour assassiner son bienfaiteur César. À ce jour, les historiens remettent en question l’intégrité et les motivations de Brutus dans cet acte de régicide, car son caractère personnel est contradictoire à tant de niveaux qu’il est impossible de résumer. Selon toute vraisemblance, cet aureus a été frappé en 42 av.J.-C., une année de troubles dans le monde romain. Bien qu’elle porte le nom de Brutus, cette pièce a été émise par P. Cornelius Lentulus Spinther, un légat de Cassius. Les dessins sont emblématiques des deux émetteurs: la hache, le culullus et le couteau représentent le pontificat de Brutus, et la cruche et le lituus rappellent l’augure que Spinther a assumé en 57 av. (la même année où l’homme présumé être son père, L.C. Lentulus Spinther, était consul ordinaire). Spinther était questeur en 44, et en 43, il était proquaestor pro prétore en Asie avant de devenir légat pour Cassius. On ne sait pratiquement rien de la personnalité de Spinther, mais la monnaie suggère qu’il n’a gaspillé aucune opportunité d’auto-promotion, car il a également utilisé son revers personnel sur des monnaies qu’il a frappées pour Cassius. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Lentulus Spinther. Propréteur en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Ce personnage était fils de P. Cornelius Lentulus Spinther, consul en 697 (57 av. J.-C.) dont nous avons donné plus haut des monnaies. Il suivit la fortune de Pompée à l’exemple de son père; retiré à Alexandrie, il finit par obtenir son pardon de César et revint en Italie. Après le meurtre de César, il se lia avec M. Brutus et il fut envoyé en Asie comme proquesteur, tandis que C. Trebonius s’y rendait en qualité de proconsul. Un peu plus tard, il fut élevé à la dignité de propréteur, et quand Brutus et Cassius commencèrent la guerre, il les rejoignit et frappa monnaie sous leur autorité, en plaçant sur ses espèces l’effigie de la Liberté pour laquelle ils combattaient. Spinther se battit à Rhodes avec Cassius, et en Lycie avec Brutus. Il paraît avoir échappé au désastre de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), mais l’histoire cesse de le mentionner à partir de cette époque. Les monnaies de P. Lentulus Spinther ont été frappées en Orient en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.).