1140ME– Quadrans Memmia – Lucius Memmius Galerius

1140ME– Quadrans Memmia – Lucius Memmius Galerius Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : L. (ME)MMI. ROMA (Lucius Memmius. Rome) Proue de navire à droite, terminée par une tête à de Vénus que couronne Cupidon. British Museum 5.69g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Memmia Références : RRC 313/4 – B.5 (Memmia) – Syd.575b 👤 Le Monétaire : L. Memmius Galeria Information Détails Nom complet Lucius Memmius Galeria (ou Galerius) Fonction Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) ou Questeur Date d’émission 106 av. J.-C. Famille (Gens) Gens Memmia, une famille plébéienne qui a gagné en importance à la fin de la République. Signification du Cognomen Galeria fait référence à la tribu à laquelle Lucius Memmius appartenait, plutôt qu’à un surnom (cognomen) personnel. L’ajout de Cupidon couronnant Vénus sur cette proue (ou de la tête de Vénus comme figure de proue) est une personnalisation de la Gens Memmia, liant la puissance de Rome (le navire) à l’ascendance divine de la famille (Vénus/Cupidon). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Memmius L. f. Galeria. Monétaire vers 672 (82 av. J.-C.) L. Memmius, fils du précédent, n’a pas de surnom dans les auteurs. Sur ses monnaies, à la suite de son nom, on lit Gal… qu’on a interprété par Gallus et par Galbius, en croyant que c’était le cognomen du monétaire. Eckhel propose Galbius, parce qu’une inscription publiée par Gruter, mentionne un Memmius Galbius . Mommsen lit Galeria, nom de la tribu à laquelle appartenait L. Memmius, et cette interprétation paraît certaine, parce que ce mot se trouve inscrit aussi à la suite du nom de C. Memmius, frère de celui-ci, sur une monnaie que nous verrons plus loin. L. Memmius servit en Sicile, sous les ordres de Pompée ; puis il fut, avec son frère Caius, questeur en Espagne pendant la guerre de Sertorius, vers 672 (82 av. J.-C.), et c’est pendant cette guerre et dans cette province qu’il fit frapper les médailles ci-dessous décrites; enfin, il périt à la bataille de la Turia en 679 (75av. J.-C.) .La présence de la tête de Saturne sur les monnaies de L. Memmius, indique que le denier a été frappé par un questeur, et non par un triumvir monétaire ordinaire; le revers qui représente Vénus couronnée par l’Amour, s’explique fort bien par la prétention des Memmii à se rattacher à une origine troyenne. C’est pour le même motif, a remarqué Borghesi que Lucrèce, en dédiant son poème De ralura rerum, au frère de L. Memmius, dont nous verrons ci-après les médailles, invoque Vénus comme sa protectrice .
1136SU– Quadrans Sulpicia – Caius Sulpicius Galba

1136SU– Quadrans Sulpicia – Caius Sulpicius Galba Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : C. S(VL)PI. ROMA (Caius Sulpicius. Rome) Proue de navire à droite, dans le champ marque de valeur composée de trois globules, branche de palmier à droite. Bibliothèque nationale de France 8.21g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Memmia Références : RRC 312/4 – B.4 (Sulpicia) – Syd.573b 👤 Le Monétaire : C. Sulpicius C. f. Galba Nom complet : C. Sulpicius C. f. (Caius Sulpicius Caii Filius), signifiant Caius Sulpicius, fils de Caius. Identification : Il est communément identifié comme C. Sulpicius Galba. Les monétaires de la République étaient de jeunes magistrats (les tresviri monetales) issus de familles sénatoriales, qui étaient chargés de la frappe des monnaies. Famille (Gens) : Il appartenait à la prestigieuse Gens Sulpicia, l’une des plus anciennes familles patriciennes de Rome. Liens familiaux : Il était probablement le fils du C. Sulpicius Galba qui fut accusé et condamné par la Lex Mamilia en 110 av. J.-C. Il était aussi un parent du Servius Sulpicius Galba, consul en 108 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Sulpicius C. f. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce magistrat pourrait être C. Sulpicius Gallus qui fut préteur en 691 (63 av. J.-C.), ou plutôt, comme le pense Borghesi, le Galba qui servait sous les ordres de Sylla en 668 (86 av. J.-C.) dans la guerre contre Mithridate et qui intervint en 672 (82 av. J.-C.) dans la bataille de la porte Colline; les auteurs ne nous disent pas son prénom. Les monnaies le donnant comme fils d’un Caius, son père est peut-être C. Sulpicius Ser. f. Galba qui fut accusé d’avoir trahi les Romains dans la guerre contre Jugurtha et fut condamné parla loi Mamilia en 644 (110 av. J.-C.).Les types du denier de C. Sulpicius C. f. font allusion à la ville de Lavinium, berceau de la gens Sulpicia. On sait que les dieux Pénates, honorés d’un culte particulier à Lavinium, et qui sont ici représentés, apparurent à Enée dans un songe et lui promirent l’empire de Rome après celui de Lavinium .Ces divinités qu’on voit, comme ici, sur un des deniers de C. Antius Restio, avec l’inscription DEI PENATES, furent assimilées aux Dioscures, ainsi que nous l’avons fait ressortir en traitant des monnaies de Man. Fonteius, qui offrent le même type. Nous avons donné les raisons qui autorisent à interpréter les lettres D. P. P. par Dei Penates Publici, plutôt que par De Pecunia Publica. Le type du revers rappelle celui des deniers de C. Antistius Reginus (Anteslia, 17) et de C. Antistius Vetus (Antestia, 21), celui du denier de Ti. Veturius, et surtout enfin le type d’un groupe de pièces romano-campaniennes que nous avons expliquées ailleurs et qui furent imitées par les insurgés de la guerre Sociale en 665.
1127HE – Quadrans Herennia – Marcus Herennius

1127HE – Quadrans Herennia – Marcus Herennius Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule àgauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : M. HERENNI. ROMA (Marcus Herennius. Rome) Proue de navire à droite, dans le champ marque de valeur composée de trois globules. British Museum 6.01g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 108-107 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Herennia Références : RRC 308/3 – B.3 (Herennia) – Syd.568a Le Monétaire : M. Herennius Nom Complet: Marcus Herennius. Fonction: Triumvir Monétaire (tresviri monetales) à Rome. Date d’émission: Circa 108-107 av. J.-C. Postérité: Il est très probable que ce monétaire soit le même Marcus Herennius qui deviendra Consul de la République romaine en 93 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille était, nous apprend Tite-Live originaire du Samnium ; elle s’établit en Campanie, où nous voyons un Herennius sénateur de Nola et un M. Herennius décurion de Pompei en 691 (63av. J.-C.). Une branche de cette tribu paraît même s’être expatriée pour se livrer au commerce, car on cite Herennius Siculus, qui, établi à Leptis, faisait le commerce entre l’Afrique et la Sicile et transrépublicain et suivit M. Brutus en Asie. On découvrit alors un comportait principalement le fameux silphium de la Cyrénaïque. Ce n’est que dans le dernier siècle de la république qu’on rencontre des Herennii à Rome. Ils portent les surnoms de Balbus, Bassus, Cerrinius, Pontius et Siculus. L’impératrice Etruscilla, femme de Trajan Dèce, et son fils Herennius Etruscus étaient issus de cette race. Mommsen qui a spécialement étudié l’histoire de cette tribu mentionne, sous la république, les personnages suivants : 1° C. Herennius qui paraît avoir été triumvir colonice deductoe en 536 (218 av. J.-C.); 2° Herennius Siculus qui fut emprisonné en 633 (121 av. J.-C.) comme ami de C. Gracchus, et qui, en témoignage de son amitié, se donna volontairement la mort; c’est sans doute le même personnage que celui dont nous avons parlé plus haut : il était aruspice; 3° C. Herennius, patron de la famille Maria, et qui, en cette qualité, refusa de porter témoignage contre C. Mariusen 639 (115 av. J.-C.) ; 40 M. Herennius Nepos, consul en 661, probablement l’aïeul de Herennius M. f. Picens, consul suffectus en 720 (34 av. J.-C.).Sur les médailles, on trouve le nom d’un M. Herennius qui doit être le fils du consul de l’an 661 (93 av. J.-C.). Pline mentionne le consulat de ce personnage comme remarquable par la quantité considérable de silphium qui fut alors apportée à Rome. Ce fils fut lui-même père de Herennius Picens, car ce dernier était fils d’un Marcus. Cavedoni regardait les pièces ci-dessous décrites comme frappées par M. Herennius Nepos vers l’an 646 (108 av. J.-C.). Nous les plaçons vers l’an 655 (99 av. J.-C.).Le type du denier de M. Herennius fait allusion au dévouement des deux frères Amphinomus et Anapias de Catane, qui, lors d’une éruption de l’Etna, emportèrent leurs vieux parents sur leurs épaules, à l’exemple d’Enée qui sauva son père Anchise. Ce fait de piété filiale est raconté notamment par Valère Maxime et par Pausanias. Les deux frères sont représentés, soit isolément, soit ensemble, sur les monnaies de Catane, leur ville natale, où les ancêtres de la gens Herennia étaient établis pour faire le commerce avec l’Afrique. Borghesi pense même que Herennius Siculus, l’aruspice et l’ami de C. Gracchus était originaire de Catane c’était probablement le père ou le grand-père de notre monétaire. Le même type se trouve sur les monnaies de Sextus Pompée qui ont été frappées à Catane. La tête de la Piété, au droit, est une allusion à la piété filiale d’Amphinomus et d’Anapias appelés les Pieux, et le lieu de leur sépulture portait le nom de campus piorum. Mommsen pense, en outre, que ce type de la Piété fait allusion à la fidélité de Herennius Siculus à l’égard de C. Gracchus, fidélité qu’il scella de son sang.
1110CO – Quadrans Cornelia – Cneius Cornelius Blasio

1110CO – Quadrans Cornelia – Cneius Cornelius Blasio Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : CN. (BLA)SIO. ROMA (Cnaeus Blasio, Rome) Proue de navire à droite, dans le champ marque de valeur composée de trois globules. British Museum 5.79g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Cornelia Références : RRC 296/4 – B.23 (Cornelia) Le Magistrat Monétaire : Cn. Blasio Cn. f. Nom Complet : Cnaeus Cornelius Blasio, fils de Cnaeus Cn. Cornelius Blasio Cn. f. Période d’Activité : 112-111 av. J.-C. Atelier Monétaire : Rome Contexte et Famille La Gens Cornelia : Cn. Blasio Cn. f. appartient à la prestigieuse gens Cornelia, l’une des familles patriciennes les plus importantes et les plus prolifiques de la République romaine. Les Cornelii ont détenu un nombre record de magistratures (consulats, censures, etc.) tout au long de l’histoire républicaine. Identité Personnelle : Il est le plus souvent identifié simplement comme le monétaire pour cette période. Il n’est pas autrement connu pour une carrière politique ou militaire notable ultérieure, ce qui est parfois le cas pour les monétaires qui n’ont pas atteint les plus hautes fonctions (comme le consulat). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Blasio. Monétaire vers l’an 655 (99 av. J.-C.) Le cognomen Blasio apparaît dans la gens Cornelia, pour la première fois avec Cn. Cornelius Blasio, fils de Lucius, qui fut consul en 484 (270 av. J.-C.) et une seconde fois en 497 (257 av. J.-C.). Un autre Cn. Cornelius Blasio fut préteur en Sicile en 560 (194 av. J.-C.). Le monétaire doit être un descendant de l’un de ces deux personnages, sans doute le fils ou le petit-fils du dernier ; mais on n’a aucun renseignement historique à son sujet. Ses deniers représentent la tête de Scipion l’Africain l’Ancien, dont on rapporte la mort à l’an 569 (185 av. J.-C.)Le revers du denier, avec Jupiter entre Junon et Pallas, rappelle les statues divines du temple du Çapitole, parce que l’image de Scipion l’Africain l’Ancien était installée dans le temple de Jupiter, en souvenir des entretiens que cet homme illustre avait eus, disait-on, de son vivant avec les dieux.
1103MA – Quadrans Marcia – Lucius Marcius Philippus

1103MA – Quadrans Marcia – Lucius Marcius Philippus Avers : L. PHILIPPVS Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire surmontée d’un coq, à droite marque de valeur composée de trois globules. Bibliothèque nationale de France 2.93g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 113-112 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Marcia Références : RRC 293/2 – Syd.552 Le Monétaire : L. Marcius Philippus Information Détail Nom Lucius Marcius Philippus Période d’activité Vers 113-112 av. J.-C. (date de la frappe du RRC 293/1) Gens (Famille) La gens Marcia, une ancienne famille romaine qui prétendait descendre du quatrième roi de Rome, Ancus Marcius. Importance On suppose qu’il s’agit de l’homme qui devint plus tard un homme politique important de la fin de la République, notamment consul en 91 av. J.-C., puis censeur en 86 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Marcius Philippus. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Fils du monétaire précédent, L. Marcius Philippus naquit vers 619(135 av. J.-C.); il devint monétaire vers 642(112 av. J.-C.), probablement avec Man. Aemilius Lepidus et T. Deidius. Plus tard il fut tribun du peuple en 650 (104 av. J.-C.), consul en 663 (91 av. J.-C.) avec Sex. Julius César; enfin censeur en 668 (86 av. J.-C.). Son denier représente au droit la tête de Philippe V, comme le prouvent la lettre grecque au droit, le portrait du roi qui se rapproche visiblement de celui qui figure sur les monnaies macédoniennes, et enfin le casque dont il est couvert et qui est bien le casque royal macédonien orné de deux cornes de bouc. Le monétaire L. Marcius Philippus a ainsi voulu rappeler l’ambassade dont un de ses aïeux, L. Marcius Q. f. Philippus, fut chargé auprès de Philippe V; il conclut avec le roi de Macédoine un traité d’hospitalité, paternum hospitium, qui profita à son fils Q. Philippus, lorsque, dans la suite, celui-ci eut été à son tour envoyé en mission auprès de Persée en 583 (171 av. J.-C.). Mommsen pense que la statue équestre qui est au revers de la médaille, pourrait être celle de Q. Marcius Tremulus, consul en 448 (306 av. J.-C.), qui lui fut érigée sur le forum après sa victoire sur les Herniques. Il s’agit plutôt d’un monument du même genre élevé à Q. Marcius Philippus, ancêtre du monétaire et vainqueur de Persée.
1101LI – Quadrans Licinia – Publius Licinius Nerva

1101LI – Quadrans Licinia – Publius Licinius Nerva Avers : P. NERVA (Publius Nerva) Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, au-dessus, une biche? et à droite marque de valeur composée de trois globules. British Museum 7.13g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 113-112 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Licinia Références : RRC 292/4a – B.10 (Licinia) – Syd.549b Le Monétaire : P. Licinius Nerva Caractéristique Détail Nom Complet Publius Licinius Nerva Famille (Gens) Licinia (une importante famille plébéienne de Rome) Fonction Monétaire (un des trois ou quatre magistrats chargés de la frappe des monnaies, appelés tresviri ou quattuorviri monetales) Date d’émission Vers 113-112 av. J.-C. Sa Carrière Postérieure (P. Licinius Nerva) Le monétaire P. Licinius Nerva est très probablement le même individu qui fut plus tard un magistrat supérieur, comme c’est souvent le cas dans le cursus honorum romain : Il est identifié par certains chercheurs comme le propréteur qui gouverna la province de Sicile vers 104 av. J.-C. Durant son mandat en Sicile, il fut impliqué dans des événements menant à la Deuxième Guerre servile (une révolte d’esclaves), en raison d’une tentative avortée d’appliquer les ordres du Sénat concernant la libération des citoyens alliés détenus illégalement en esclavage. En résumé, P. Licinius Nerva est un monétaire qui a laissé sa marque par une pièce politiquement significative, illustrant le droit de vote secret et l’engagement de sa gens en faveur des réformes populaires. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Licinius Nerva. Monétaire vers 644 (110 av. J.-C.). Cohen a attribué à la famille Silia les pièces qui suivent et qui ont en légende P. Nerva. Le cognomen Nerva a été porté, en effet, par des Silii, mais beaucoup plus tard que l’époque à laquelle se rapportent les monnaies dont nous allons nous entretenir. Le premier des Silii que l’histoire mentionne avec ce surnom, est P. Silius P. f. Nerva, consul en 734 (20 av. J.-C.). L’attribution faite par Cohen et les anciens numismastistes ne repose donc sur aucun fondement. C’est Mommsen qui a reconnu que les pièces en question doivent être classées à la famille Licinia . Il les attribue à P. Licinius Nerva, préteur en Sicile, en 651 (103 av. J.-C.). Dès lors, le type du denier qu’on n’expliquait,jusqu’ici, que fort imparfaitement, devient très clair : un des ancêtres du monétaire, C. Licinius Crassus, tribun du peuple en 609 (145 av. J.-C.), rassembla le premier le peuple dans une enceinte clôturée (soeptum) à l’occasion des votes par comices ; et un peu plus tard, en 614 (140 av. J.-C.), fut introduit le bulletin de vote. La médaille n° 7 représente le pont élevé à quelque hauteur au-dessus du sol, qui aboutissait à l’urne de vote, et sur lequel une seule personne pouvait passer à la fois. « Un citoyen qui est encore sur les marches de l’estrade, et dont on ne voit que la partie supérieure du corps, reçoit des mains du rogator son bulletin de vote, pendant qu’un autre citoyen, déjà monté sur l’estrade, dépose son vote dans l’urne placée sur un piédestal. Les lignes parallèles qui se voient par derrière, et le siège dont on aperçoit la partie inférieure sont, d’après l’ingénieuse explication de Cavedoni, les cordes tendues qui séparaient les tribus les unes des autres, et le siège ou le banc des tribuns ». Un type du même genre et non moins curieux se voit sur un denier de L. Hostilius Saserna . On n’a pas encore expliqué, jusqu’ici les symboles qui se trouvent au revers des monnaies de bronze. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1095FO – Quadrans Fonteia – Caius Fonteius

1095FO – Quadrans Fonteia – Caius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : C. FO(NT) / ROMA (Calus Fonteius. Rome) Proue de navire à droite; devant marque de valeur composée de trois globules. British Museum 5.8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Références : RRC 290/5 – B.5 (Fonteia) – Syd.556c Le Monétaire : Caius Fonteius Période d’activité : Il a exercé la fonction de triumvir monetalis (magistrat monétaire) vers 114-113 av. J.-C. La Gens Fonteia : Caius Fonteius appartenait à la Gens Fonteia, une famille plébéienne (roturière) de la République romaine. Origine : Cette famille était originaire de Tusculum, une ville du Latium très proche de Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Fonteius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Mommsen croit que cet officier monétaire pourrait être le Fonteius dont nous ne connaissons pas le prénom et qui périt à Asculum en 663 (91 av. J.-C.) au commencement de la guerre Sociale. Le denier de C. Fonteius présente, au droit, la tête bifrons de Fons ou Fontus, fils de Janus, l’ancêtre légendaire de la gens Fonteia et dont les fêtes appelées Fontinalia se célébraient le 13e jour du mois d’octobre. Le navire qui figure au revers du denier, et l’ancre qui est au revers de l’as paraissent rappeler les fonctions navales de l’un des ancêtres de la famille, P. Fonteius Capito, qui fut préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.) et commandant de la flotte romaine dans cette île.
1089CI – Quadrans Cipia – Marcus Cipius
Avers : M. CIPI. M. F. (Marcus Cipius Marci filius) Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire. Datation : 115-114 avant J.C. Matière : Bronze Atelier : Rome Gens : Cipia Références : RRC 289/4 – B.5 (Cipia) Indice de rareté : 10+ Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille, peu connue, n’était pas sénatoriale. Un seul de ses membres, M. Cipius, fils d’un autre Marcus, a rempli les fonctions de magistrat monétaire, et Cavedoni fixe la fabrication de ses espèces, à l ‘an 650 (164 av. J.-C.). Leur style, en effet, et la place occupée par le nom du monétaire, au droit, indiquent à peu près cette époque ; nous les plaçons vers l’an 660 (94 av. J.-C.), en les attribuant à Cipius un dont parlent Festus et Cicéron et qui était surnommé le ronfleur . Ce personnage prêtait à rire en répétant ce dicton : non omnibus dormio; il s’endormait, disait-il, seulement pour sa femme, afin de la laisser se livrer librement à l’adultère. C’est lui sans doute qui fut tribun du peuple, puis questeur en 691 (63 av. J.-C.). Nous n’avons rien à dire des types des monnaies de M. Cipius sinon que le gouvernail était son emblème; on le voit au revers du denier et il est reproduit seul dans le champ du semis, à la place de la proue. Peut-être que les pièces sans nom de monétaire qui portent le gouvernail comme emblème se rapportent à un membre inconnu de la gens Cipia . 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer
1080CU – Quadrans Curtia – Quintus Curtius

1080CU – Quadrans Curtia – Quintus Curtius Avers : CN. DOMI Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : M. SILA. Q. CVRTI (Marcus Silanus. Quintus Curtius) Massue, arc et flèche. British Museum 6.37g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 116-115 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gentes : Sergia, Domitia et Curtia Références : RRC 285/5a – B.5 (Curtia) Variante avec la légende du revers différemment disposée. Q·CVRTI M·SILA. Référence : RRC 285/5b Bibliothèque nationale de France 4.24g Bibliothèque nationale de France 4.24g Les Monétaires Le collège monétaire de cette période était composé de trois individus. Le denier RRC 285/2 porte le nom de deux d’entre eux : Q. Curtius (Quintus Curtius), dont le nom est inscrit sur l’avers (Q•CVRT). Il appartenait à la gens Curtia. M. Silanus (Marcus Silanus), dont le nom est inscrit au revers (M•SILA). Il est généralement identifié comme Marcus Junius Silanus (il appartenait à la gens Junia). Le troisième monétaire de ce collège, qui a frappé d’autres types de monnaie en même temps, était Cn. Domitius Ahenobarbus. Contexte historique et symbolisme Les monétaires de la République romaine utilisaient souvent les types monétaires (les images et légendes) pour honorer leur famille (gens) ou pour se référer à des événements historiques ou mythologiques qui leur étaient liés. Q. Curtius : La gens Curtia était une famille d’origine patricienne ou plébéienne. Le nom de Curtius sur l’avers est une simple désignation du magistrat. On suppose que ce Quintus Curtius pourrait être le père d’un homonyme mentionné par Cicéron. M. Silanus (Marcus Junius Silanus) : Le revers, qui représente Jupiter dans un quadrige, fait probablement allusion à un ancêtre illustre de la gens Junia (la famille de Silanus). La présence du lituus (le bâton recourbé de l’augure) au-dessus du quadrige est une allusion claire au rôle religieux qu’un ancêtre de Marcus Silanus a pu jouer en tant qu’augure. Marcus Junius Silanus est peut-être le fils de Marcus Junius Silanus, qui fut consul en 109 av. J.-C. Il est à noter que l’émission de ce collège monétaire (incluant le RRC 285/1) est parfois suggérée par certains spécialistes (comme Eckhel) pour avoir été frappée en dehors de Rome (en Italie du Nord par exemple), peut-être par des triumvirs chargés d’établir une colonie, bien que l’atelier de Rome soit l’hypothèse la plus courante pour l’atelier principal.
1064PA – Quadrans Papiria – Cnæus Papirius Carbo

1064PA – Quadrans Papiria – Cnæus Papirius Carbo Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : CARBO. ROMA (Carbo // Rome) Proue de navire à droite; légende inscrite dessus, devant marque de valeur composée de trois globules; au-dessus un foudre. Andrew McCabe INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 121 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Papiria Référence : RRC 279/2 Le monétaire de cette monnaie, daté de 121 av. J.-C., est Cn. Papirius Carbo (Cnaeus Papirius Carbo). L’identité exacte de ce monétaire par rapport aux autres membres de sa puissante famille est un sujet d’étude, mais l’interprétation la plus courante et la plus acceptée est la suivante : Identité du Monétaire (Cn. Papirius Carbo) Lien familial probable : Il est très probablement le Cnaeus Papirius Carbo qui devint consul en 113 av. J.-C. Contexte du Monnayage (121 av. J.-C.) : La frappe de cette monnaie s’est faite après l’agitation politique des Gracques. Il est courant que les monétaires utilisent cette fonction comme tremplin pour des carrières politiques ultérieures, ce qui correspond bien à un futur consul. La Famille Papiria Carbo : Une Génération d’Hommes Politiques Il est important de noter que la Gens Papiria avait une branche très active portant le cognomen Carbo, avec plusieurs membres nommés Cnaeus ou Caius qui ont joué des rôles majeurs dans la politique romaine à cette époque : Nom Fonction/Date Clé Rôle Cn. Papirius Carbo (Monétaire RRC 279/1) Monétaire en 121 av. J.-C. Futur Consul en 113 av. J.-C. (Il subira une défaite majeure contre les Teutons à Noreia, mettant fin à sa carrière). M. Papirius Carbo Monétaire en 122 av. J.-C. (RRC 276/1) Probablement son frère ou un autre parent proche, ayant émis une monnaie très similaire l’année précédente. C. Papirius Carbo Consul en 120 av. J.-C. Frère de Cn. Carbo (le consul de 113) et partisan des Gracques. Cn. Papirius Carbo (le Jeune) Consul trois fois (85, 84, 82 av. J.-C.) Le fils du consul de 113 av. J.-C. Il fut un partisan acharné de Marius et un ennemi de Sylla, exécuté par Pompée. C’est le plus célèbre des Carbo à la fin de la République. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Papirii qui ont porté le surnom de Carbo sont nombreux, et il est difficile de savoir lequel a pu frapper les médailles décrites ci-dessous, sur lesquelles le proenomen n’est pas indiqué. On pourrait songer à C. Papirius Carbo, l’ami des Gracques, dont nous avons parlé plus haut, qui naquit en S90 (164 av. J.-C.); à Cn. Papirius Carbo qui fut consul en 641 (113 av. J.-C.); à M. Papirius Carbo, mentionné par Cicéron et qui était fils de C. Papirius Carbo, préteur en Sardaigne en 586 (168 av. J.-C.). Mommsen a attribué à un même personnage les pièces qui portent Carbo simplement, et celles qui portent M. Carbo ; nous avons fait de même; cependant la différence de style qui existe entre ces deux groupes de monnaies, peut faire croire qu’elles ont été émises par deux magistrats, le second peut-être fils ou frère du premier. Les deniers de Papirius Carbo ont une grande analogie avec ceux d’Aurelius Rufus et de L. Trebanius. Photo adaptée et colorisée de BAHRFELDT, M. von. Nachtrage und Berichtigungen zur Munzkunde der Romischen Republik im Anschluss an Babelon’s Verzeichnis der Consular-Munzen. Bande 3. Hildesheim 1919, ex NZ 1918