1650JU – Aureus Brutus – Marcus Servilius
1650JU – Aureus Brutus – Marcus Servilius Avers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : Q·CAEPIO BRVTVS·IMP Trophée militaire composé d’une cuirasse, de deux lances et d’un bouclier en forme de huit. British Museum 7.87g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardes? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Junia, Cassia et Servilia Références : RRC 505/4 – B.47 (Junia) – Syd.1314 Sear émet l’hypothèse que la frappe de cette monnaie a eu lieu à Sardes en Lydie, à l’occasion d’une rencontre entre les liberatores / assassins Brutus et Cassius. La réunion s’est tenue à huis clos et, comme Plutarque et Cassius Dio nous le disent, a conduit à un échange très animé, les généraux exprimant leurs doléances et leurs soupçons l’un sur l’autre. À la fin de la réunion, ils ont réalisé que leur meilleur plan d’action était de renouveler leur alliance et ont fait des plans pour une action militaire conjointe contre les triumvirs Octave, Marc Antoine et Lépide. En octobre 42 avant JC, quelques mois seulement après que cette pièce ait été frappée, Octave et Antoine ont vaincu Cassius et Brutus à la bataille de Philippes. « Libertas » était un thème important sur de nombreuses questions émises par les assassins de Jules César, favorisant la libération de Rome de la dictature. Le type inversé commémore les récentes victoires de Brutus en Thrace et en Lycie, Marcus Servilius ayant personnellement servi dans la campagne lycienne. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Servilius. En 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.) et Cicéron le qualifie de vir fortissimus . On sait peu de chose sur sa carrière; les médailles seules nous apprennent qu’il fut légat de Brutus et de Cassius en Orient, avant la bataille de Philippes, livrée en septembre 712. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1656JU – Denier Brutus – Publius Servilius Casca
1656JU – Denier Brutus – Publius Servilius Casca Avers : CASCA LONGVS (Casca Longus) Tête laurée de Neptune à droite; au-dessous, sous le cou, un trident. Revers : BRVTVS / IMP (Brutus/ Imperator) Victoria (la Victoire) marchant à droite, les ailes déployées, sur un sceptre brisé, tenant de la main droite une couronne brisée et de la main gauche, une palme. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Asie Mineure ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Servilia et Junia Références : RRC 507/2 – B.44 (Junia) – Syd.1298 Ce denier, très important historiquement, fait partie du monnayage fabriqué sous l’autorité de Publius Servilius Casca lequel comprend aussi un des rares aurei à l’effigie de Brutus. Ce dernier est l’un des principaux conspirateurs qui participèrent à l’assassinat de César. C’est Casca qui porta le premier coup de dague au dictateur. Son frère participa aussi à la conspiration. Ils rejoignirent Brutus et Cassius. Casca est le commandant en chef de la flotte de Brutus lors de la bataille de Philippes. Ce denier est frappé avant cette bataille au moment où les Républicains pensent qu’ils vont écraser leurs ennemis et rétablir la République. Au revers, la Victoire tient un couronne brisée, affirmant ainsi, la chute du tyran (César). Le sceptre brisé appartient à la même iconographie et montre que les tyrannicides ont triomphé de César qui voulait rétablir la Royauté. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Servilius Casca Longus. en 711-712 (43-42 av. J.-C.) On connaît deux frères du nom de Servilius Casca Longus à qui les monnaies qui suivent peuvent être attribuées. L’un portait le prénom de Publius et l’autre celui de Caius. Le premier prit part au meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.); il était alors tribun du peuple. Il combattit à la bataille de Philippes, dans l’armée de Brutus, et il mourut peu après. Son frère, bien que lié d’amitié avec César, n’en conspira pas moins, lui aussi, contre la vie du dictateur et il figure également dans la campagne qui aboutit, pour le parti républicain, au désastre de Philippes, à la fin de 712. L’un de ces deux personnages, on ne sait lequel, parait avoir été chargé par Brutus du gouvernement civil de la province d’Asie, en 711-712 3. Les deniers ci-dessous, frappés en Orient, au nom de Brutus, font allusion à quelque victoire maritime remportée par le parti républicain dans les mers d ‘Asie. On avait intérêt, avant la bataille de Philippes, à célébrer bien haut ce succès qui dut être de peu d’importance. Lieux de découverte (12 exemplaires)
1654JU – Quinaire Brutus – Marcus Junius Brutus
1654JU – Quinaire Brutus – Marcus Junius Brutus Avers : LEIBERTAS Tête de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Anépigraphe Gouvernail posé sur une ancre. British Museum 1.72g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Thrace ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Références : RRC 506/3 – B.33 (Junia) – Syd.1288 Descriptif : Ce quinaire n’avait pas été retenu car il ne porte pas le nom de Brutus. Il est directement associé au denier du même type de droit (1653JU). Il doit commémorer une victoire navale des Républicains contre les forces d’Octave ou exalter la fidélité des marins à la cause de la République. Ce quinaire est peut-être lié aux émissions de Cassius après sa victoire sur la flotte rhodienne et la prise de Rhodes. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caepio Brutus Ce personnage célèbre était fils de M. Junius Brutus et de Servilia, soeur de Q. Servilius Caepio. Né dans l’automne de l’an 666 (8e av. J.-C.), il fut adopté par son oncle Q. Servilius Caepio, et c’est en raison de cette adoption qu’on voit figurer sur les monnaies de Brutus des souvenirs de la gens Servilia. Sur ses espèces, qu ‘il fit frapper, soit comme proconsul soit comme imperator, il prend simplement le nom de Brutus ou celui de Q. Caepio Brutus. En 705 (49 av. J.-C.), lorsqu’éclata la guerre civile entre César et Pompée, Brutus, bien que démocrate, se déclara pour le parti aristocratique; l’année suivante, il se distingua à Dyrrachium contre les troupes de César; après Pharsale il ne dut son salut qu’à la clémence du vainqueur. Réfugié à Larissa, il résolut de quitter le parti pompéien et il écrivit à César pour solliciter son pardon. Non seulement il l’obtint, mais dès l’an 708, il fut nommé gouverneur de la Gaule Cisalpine. Rentré à Rome l’année suivante, il répudia sa femme Claudia pour épouser Porcia, soeur de Caton. En 710 (44 av. J.-C.). Brutus était préteur urbain et César lui avait promis le gouvernement de la Macédoine ; il ne s’en joignit pas moins à C. Cassius pour conspirer contre la vie du dictateur qui tomba sous le poignard des assassins le 15 mars 710 (44 av. J.-C.). Le Sénat pardonna aux meurtriers, mais l’ attitude de Marc Antoine fit comprendre à Brutus que le futur triumvir se disposait à venger le dictateur. Brutus partit pour Athènes avec l ‘intention de prendre possession du gouvernement de la Macédoine dont il s ’empara grâce au secours en argent que lui fournit le questeur M. Appuleius. Maisle Sénat avait, dans l’intervalle, assigné la Macédoine à Marc Antoine qui y envoya son frère, C. Antonius, en qualité de préteur, mais avec les pouvoirs proconsulaires ; ce dernier tomba entre les mains de Brutus qui le fit mettre à mort. D’autre part, Octave, en août 711 (43 av. J.-C.), obtint du Sénat la condamnation des meurtriers de César. La guerre était devenue nécessaire : Brutus prit le titre d’ imperalor et fit, à Sardes, sa jonction avec Cassius. On se battit d’abord sur mer, et finalement, dans l’automne de 712 (42 av. J.-C.), à Philippes, où Brutus et Cassius furent vaincus. Brutus désespéré se perça de son poignard. Les emblèmes qui figurent sur les monnaies de Brutus rappellent que le tyrannicide se prétendait le restaurateur de la liberté du peuple romain. Tantôt son nom n’est suivi d’aucun titre ; tantôt il prend, comme C. Cassius, le titre de proconsul ; celles-ci ont été frappées en Macédoine par le proquesteur L. Sestius. Tantôt enfin, Brutus prend le titre d’imecrator ; ces dernières sont frappées par ses lieutenants en Orient, avant la bataille de Philippes : P. Cornélius Lentulus Spinther, C. Flavius Hemicillus, Pedanius Costa, L. Plaetorius Cestianus, M. Servilius, et C. Servilius Casca. Lieux de découverte (5 exemplaires)
1649CA – Denier Cassius – Marcus Servilius
1649CA – Denier Cassius – Marcus Servilius Avers : C CASSEI IMP (Caius Cassius, Imperator) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Crabe tenant un aplustre entre ses pinces; en dessous, un diadème et une rose. British Museum 3.85g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardes? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Cassia et Servilia Références : RRC 505/3 – B.19 (Cassia) – Syd.1313 Frappé au nom de Caius Cassius Longinus et de M. Servilius. Cassius était l’un des généraux de Crassus et fut l’un des défenseurs de Pompée le Grand dans la bataille qui l’opposa à César. L’ aplustre est un ornement formé de plusieurs branches réunies et fixées à la poupe d’un navire comme le rostre qu’on arrachait au bateau de guerre capturé, l’aplustre était utilisé comme l’emblème d’une victoire navale. on le trouve ainsi sur des monnaies de la république, depuis celles qui célèbrent les exploits de pompée le Grand jusqu’aux deniers d’octave frappés après Actium en 29 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperaior en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César.Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius. La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle -, en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d’ autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi, parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque, voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois.
1648CA – Denier Cassius – Marcus Servilius
1648CA – Denier Cassius – Marcus Servilius Avers : C CASSI IMP (Caius Cassius, Imperator) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Aplustre. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardes? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Cassia et Servilia Références : RRC 505/2 – B.20 (Cassia) – Syd.1312 Shakespeare dépeint avec précision Cassius «maigre et affamé» comme le principal meneur de la conspiration contre Jules César, motivé plus par l’envie que par tout amour de la liberté. Né dans une famille sénatoriale mais sans réel talent pour la politique, Gaius Cassius Longinus rejoint le triumvir Crassus lors de son expédition condamnée contre les Parthes en 53 av. Cassius a réussi à se sauver lui-même et une poignée d’autres du massacre et s’est échappé en Syrie romaine. Il est retourné à Rome en tant que héros de guerre en 51 avant JC et est tombé dans la faction pompéienne, servant de tribun et commandant de la flotte de Pompée pendant la guerre civile de 49-48 avant JC. Après la défaite de Pompée, Cassius accepta le pardon de César et le servit loyalement pendant les quatre années suivantes. Cassius espérait peut-être atteindre le pouvoir suprême une fois que César se serait retiré, mais il est vite devenu évident que le dictateur n’avait aucune intention de démissionner. Ainsi, Cassius suborna son ami proche Marcus Junius Brutus dans une conspiration, et il fut l’un des premiers à plonger son poignard dans César aux ides de mars 44 avant JC. Après avoir fui Rome, Cassius retourna en Syrie et réquisitionna plusieurs légions de crack et une flotte, qu’il utilisa pour attaquer et piller la riche île de Rhodes. Il a uni ses forces avec Brutus en 42 avant JC et a marché en Thrace pour rencontrer les légions pro-Césariennes dirigées par Marc Antoine et Octave. Bien que leur armée soit plus nombreuse que les Césariens, Cassius et Brutus semblaient étrangement fatalistes et concluent un pacte de suicide qui devrait soit rencontrer la défaite soit la capture. Lors du premier affrontement à Philippes début octobre, Cassius a subi un revers et est tombé imprudemment sur son épée avant qu’on ne puisse lui dire que Brutus avait contre-attaqué et sauvé la mise. Démoralisé par la mort de son ami, Brutus fut facilement vaincu trois semaines plus tard et se suicida. Ce denier rare et remarquable a été frappé pour Cassius par son lieutenant Marcus Servilius, très probablement à Sardes en Asie Mineure. La tête de la Liberté à l’avers reflète la ligne du parti républicain contre les partisans du tyran mort César, tandis que le fanion naval, ou aplustre, fait référence à la victoire de Cassius à Rhodes. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperaior en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César.Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius. La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle -, en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d’ autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi, parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque, voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois.
1646JU – Denier Brutus – C. Flavius Hemicillus
1646JU – Denier Brutus – C. Flavius Hemicillus Avers : C FLAV HEMIC LEG PRO PR (Caius Flavius Hemic. Legatus Pro Praetore, Caius Flavius Hemic. Légat Proprêteur) Buste d’Apollon drapé à droite; devant, une lyre. Revers : BRVT IMP Q CAEP (Quintus Cæpio Brutus Imperator, Quintus Caepio Brutus empereur) Victoire debout à gauche, couronnant un trophée de la main droite et tenant une palme de la main gauche. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Grèce? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Flavia, Servilia et Junia Références : RRC 504/1 – B.1 (Flavia) – Syd.1294 L’imagerie militaire sur ce type est vraisemblablement liée aux opérations de Brutus en Thrace et en Lycie avant l’engagement final avec Octave et Antoine à Philippes. L’identité précise du légat C. Flavius Hemicullus n’a pas été établie, et il existe un certain nombre de récits qui donnent une image floue de son rôle. Dans sa correspondance à Atticus, Cicéron fait mention d’un «Flavius Noster», et Plutarque raconte que «Flavius, Brutus« chef des ingénieurs »est venu le voir dans ses dernières heures. Cela indique une certaine confusion puisque la légende d’avers nomme Flavius «legatus pro praetore». Appian rappelle un autre Flavius, avec le praenomen correct de Gaius, comme un ennemi d’Octave. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Flavius Hemicillus. Propréteur de 710 à 712 (44 à 42 av. J.-C.) Le denier décrit plus loin porte trois noms, celui de C. Flavius Hemic…, de Q. Servilius Caepio, et de M. Junius Brutus. C. Flavius y porte les titres de legatus propraetore. Il fut l’ami de M. Junius Brutus, le meurtrier de César, qu’il accompagna à la bataille de Philippes en 712 (42 av. J.-C.) en qualité de praefectus fabrum; il fut tué après la prise de Pérouse en l’an 714 (40 av. J.-C.). Les monnaies qu’il a fait frapper sont un peu antérieures à la bataille de Philippes. Quant au surnom que porte C. Flavius, il n’est pas mentionné dans les auteurs, et on l’a interprété de plusieurs manières. Borghesi en donne une explication un peu subtile en croyant que ce mot Hemic…est le commencement de Hemicillus, mot dérivé du grec, de sorte que C. Flavius s’appellerait demi-âne, cognomen analogue à ceux d’Aper, Vitulus, Mus, etc.,. La Victoire couronnant un trophée est, sans doute, l’emblème des espérances de triomphe que le parti républicain pouvait concevoir avant la bataille de Philippes. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1645JU – Denier Brutus – Quintus Junius Brutus
1645JU – Denier Brutus – Quintus Junius Brutus Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite. Revers : Q CAEPIO – BRVTVS – IMP (Quintus Cæpio Brutus Imperator, Quintus Caepio Brutus empereur) Trophée tenant deux boucliers. Prisonniers mâle et femelle de chaque coté. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Grèce? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia et Junia Références : RRC 503/1 – B.35 (Junia) – Syd.1293 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caepio Brutus Ce personnage célèbre était fils de M. Junius Brutus et de Servilia, soeur de Q. Servilius Caepio. Né dans l’automne de l’an 666 (8e av. J.-C.), il fut adopté par son oncle Q. Servilius Caepio, et c’est en raison de cette adoption qu’on voit figurer sur les monnaies de Brutus des souvenirs de la gens Servilia. Sur ses espèces, qu ‘il fit frapper, soit comme proconsul soit comme imperator, il prend simplement le nom de Brutus ou celui de Q. Caepio Brutus. En 705 (49 av. J.-C.), lorsqu’éclata la guerre civile entre César et Pompée, Brutus, bien que démocrate, se déclara pour le parti aristocratique; l’année suivante, il se distingua à Dyrrachium contre les troupes de César; après Pharsale il ne dut son salut qu’à la clémence du vainqueur. Réfugié à Larissa, il résolut de quitter le parti pompéien et il écrivit à César pour solliciter son pardon. Non seulement il l’obtint, mais dès l’an 708, il fut nommé gouverneur de la Gaule Cisalpine. Rentré à Rome l’année suivante, il répudia sa femme Claudia pour épouser Porcia, soeur de Caton. En 710 (44 av. J.-C.). Brutus était préteur urbain et César lui avait promis le gouvernement de la Macédoine ; il ne s’en joignit pas moins à C. Cassius pour conspirer contre la vie du dictateur qui tomba sous le poignard des assassins le 15 mars 710 (44 av. J.-C.). Le Sénat pardonna aux meurtriers, mais l’ attitude de Marc Antoine fit comprendre à Brutus que le futur triumvir se disposait à venger le dictateur. Brutus partit pour Athènes avec l ‘intention de prendre possession du gouvernement de la Macédoine dont il s ’empara grâce au secours en argent que lui fournit le questeur M. Appuleius. Maisle Sénat avait, dans l’intervalle, assigné la Macédoine à Marc Antoine qui y envoya son frère, C. Antonius, en qualité de préteur, mais avec les pouvoirs proconsulaires ; ce dernier tomba entre les mains de Brutus qui le fit mettre à mort. D’autre part, Octave, en août 711 (43 av. J.-C.), obtint du Sénat la condamnation des meurtriers de César. La guerre était devenue nécessaire : Brutus prit le titre d’ imperalor et fit, à Sardes, sa jonction avec Cassius. On se battit d’abord sur mer, et finalement, dans l’automne de 712 (42 av. J.-C.), à Philippes, où Brutus et Cassius furent vaincus. Brutus désespéré se perça de son poignard. Les emblèmes qui figurent sur les monnaies de Brutus rappellent que le tyrannicide se prétendait le restaurateur de la liberté du peuple romain. Tantôt son nom n’est suivi d’aucun titre ; tantôt il prend, comme C. Cassius, le titre de proconsul ; celles-ci ont été frappées en Macédoine par le proquesteur L. Sestius. Tantôt enfin, Brutus prend le titre d’imecrator ; ces dernières sont frappées par ses lieutenants en Orient, avant la bataille de Philippes : P. Cornélius Lentulus Spinther, C. Flavius Hemicillus, Pedanius Costa, L. Plaetorius Cestianus, M. Servilius, et C. Servilius Casca. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1644JU – Quinaire Brutus – Lucius Sestius
1644JU – Quinaire Brutus – Lucius Sestius Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Proquaestor) Chaise de Questeur, un modius entre les pieds. Revers : Q. CAEPIO BRVTVS PRO COS (Quintus Caepio Brutus, Proconsul) Trépied entre le simpulum et l’apex. British Museum 1.72g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Thrace ou Macédoine? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Sestia et Junia Références : RRC 502/4 – B.39 (Junia) – Syd.1292 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1643JU – Quinaire Brutus – Lucius Sestius
1643JU – Quinaire Brutus – Lucius Sestius Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Proquaestor, L. Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q. CAEPIO BRVTVS PRO COS (Quintus Caepio Brutus, Proconsul) Victoire avançant à droite avec branche de palmier et couronne. British Museum 1.8g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Thrace ou Macédoine? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Sestia et Junia Références : RRC 502/3 – B.38 (Junia) – Syd.1291 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1642JU – Denier Brutus – Lucius Sestius Quirinalis
1642JU – Denier Brutus – Lucius Sestius Quirinalis Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Pro Quaestori, Lucius Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q CAEPIO BRVTVS PR. COS (Quintus Caepio Brutus proconsul) Trépied delphien entre une hache à sacrifice et un simpulum. British Museum 3.85g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Sud-ouest Asie mineure? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Sestia, Servilia et Junia Références : RRC 502/2 – B.37 (Junia) – Syd.1290 En contraste marqué avec les monnaies ultérieures émises par Brutus sur lesquels il a suivi la propagande politique personnelle éhontée de Marc Antoine, dans cette pièce, nous pouvons encore voir clairement la cause républicaine. Dans l’utilisation de Libertas comme type d’avers, nous trouvons le républicain défendant la liberté du citoyen individuel, tandis qu’au revers nous avons le trépied sacrificiel représentant les pouvoirs prophétiques d’Apollon, avec la hache et le simpulum faisant référence à l’appartenance de Brutus au collège des pontifices. En effet, mis à part ceux qui font référence aux campagnes dans lesquelles Brutus était engagé en Lycie, les revers et marques subsidiaires à travers l’ensemble de la série frappé pour lui pendant son séjour en Asie Mineure mettent en évidence les institutions républicaines traditionnelles de religion et état avec des motifs tels que la chaise questatoriale (subsellium) et le personnel (virga viatoris) vus sur un type de quinaire très rare (Cr.502/4; CRI 203), cette dénomination étant un ajout inhabituel à un atelier oriental. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieux de découverte (10 exemplaires)