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1651JU – Denier Brutus – Marcus Servilius

Avers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : Q·CAEPIO BRVTVS·IMP  Trophée militaire composé d’une cuirasse, de deux lances et d’un bouclier en forme de huit. BM 3.93gr Indice de rareté Atelier : Sardes Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia, Cassia et Servilia Références : RRC 505/5 – B.48 (Junia) Descriptif : Ce denier est l’une des raretés surprenantes de la série Imperatorial , avec seulement une poignée connue pour avoir survécu. Presque inexplicablement, plus d’auréi semblent être connus de ce type. Ses types de design sont idéaux pour la cause républicaine de l’époque: la tête de Libertas associée à un trophée d’armes et d’armures. Alors que Crawford date ce numéro de 43-42 av.J.-C., Sear propose qu’il ait été frappé à l’été de 42 av.J.-C., lorsque Brutus et Cassius se sont rencontrés à Sardes. Avec le conflit entre Octave et les républicains prenant de l’ampleur finale, Brutus et Cassius se sont rencontrés à Smyrne au début de 42, puis à Sardes en été. Au moment de leur deuxième rencontre, les tensions de leur partenariat avaient atteint un niveau intolérable. Plutarque écrit: «… comme cela arrive souvent dans les grandes entreprises dans lesquelles un grand nombre d’amis et de commandants sont engagés, il y avait eu des divergences nettes et des accusations mutuelles avaient été échangées. Alors leur première action a été de se rencontrer dans une pièce en face à face. Les portes étaient fermées, et sans personne d’autre, les deux hommes ont commencé à se blâmer et sont ensuite tombés dans des récriminations et des contre-accusations. Celles-ci ont rapidement conduit à des reproches indignés et des larmes, et leurs amis, qui s’étonnaient de la véhémence et de l’amertume de leur colère, craignaient que la querelle ne se termine par la violence. Il est toujours assez difficile d’affirmer le nombre de spécimens connus d’un problème et parfois il vaudrait mieux être plus prudent: dans la partie II de RBW, nous avons déclaré que seuls cinq étaient connus de ce problème et que celui de RBW était le seul en mains privées. Malheureusement, lorsque nous avons commencé à cataloguer la collection JD, nous avons réalisé qu’une autre était connue…. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Servilius. En 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.) et Cicéron le qualifie de vir fortissimus . On sait peu de chose sur sa carrière; les médailles seules nous apprennent qu’il fut légat de Brutus et de Cassius en Orient, avant la bataille de Philippes, livrée en septembre 712.

1027SE – Quadrans Servilia – Caius Servilius Vatia

Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : C. SERVEILI.  (Caius Serveilius) Proue de navire à droite, en haut, deux épis; devant, trois points. BnF 5.82g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Servilia Références : RRC 264/4b – B.10 (Servilia) -Syd.484a Variante : Légende du revers différente avec la présence de ROMA et l’absence des deux épis. Références : RRC 264/4a – B.10 (Servilia) National Numismatic Collection, De Nederlandsche Bank, Amsterdam 4.95gr Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius. Monétaire vers 631 (123 av. J.-C.) Ce monétaire se confond souvent dans les textes avec C. Serveilius Augur dont nous venons de retracer l’histoire. Ils étaient contemporains et descendaient l’un et l’autre de M. Servilius qui fut tribun militaire en 573, pontife en 584 (181 et 170 av. J.-C.). C’est peut-être le monétaire dont il est ici question, que Cicéron désigne comme gouverneur de Sicile vers 650 (104 av. J.-C.) et qui fut exilé. Mais il est difficile de démêler les faits qui se rapportent aux deux C. Serveilius de cette époque. Les types des deux deniers de C. Serveilius sont en l’honneur de son bisaïeul M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus, augure, puis consul en 552 (202 av. J.-C.), membre des commissions agraires dans les années suivantes. Tite Live et Plutarque rapportent qu’il fut couvert de blessures dans vingt-trois combats singuliers dont il sortit vainqueur. La lettre M. initiale de son prénom (Marcus) marquée sur son bouclier, suffit à le distinguer de son adversaire. Le lituus ou bâton augural est au droit, en souvenir des fonctions d’augure que M. Servilius Pulex exerça pendant plus de quarante ans.  97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer

1025SE – Semis Servilia – Caius Servilius Vatia

Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : C. SERVEILI. ROMA  (Caius Serveilius. Rome) Proue de navire à droite, surmontée d’un lion bondissant, devant marque de valeur S. BnF 7.17g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Servilia Références : RRC 264/2 – B.8 (Servilia) -Syd.484 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius. Monétaire vers 631 (123 av. J.-C.) Ce monétaire se confond souvent dans les textes avec C. Serveilius Augur dont nous venons de retracer l’histoire. Ils étaient contemporains et descendaient l’un et l’autre de M. Servilius qui fut tribun militaire en 573, pontife en 584 (181 et 170 av. J.-C.). C’est peut-être le monétaire dont il est ici question, que Cicéron désigne comme gouverneur de Sicile vers 650 (104 av. J.-C.) et qui fut exilé. Mais il est difficile de démêler les faits qui se rapportent aux deux C. Serveilius de cette époque. Les types des deux deniers de C. Serveilius sont en l’honneur de son bisaïeul M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus, augure, puis consul en 552 (202 av. J.-C.), membre des commissions agraires dans les années suivantes. Tite Live et Plutarque rapportent qu’il fut couvert de blessures dans vingt-trois combats singuliers dont il sortit vainqueur. La lettre M. initiale de son prénom (Marcus) marquée sur son bouclier, suffit à le distinguer de son adversaire. Le lituus ou bâton augural est au droit, en souvenir des fonctions d’augure que M. Servilius Pulex exerça pendant plus de quarante ans.  97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer

934SE – Sextans Servilia – Caius Servilius

934SE – Sextans Servilia – Caius Servilius Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé et un caducée sur l’épaule; en haut, deux points. Revers : C. SERVEILI. M. F.  (Caius Serveilius Marci filius) Proue de navire à droite; au-dessus, une couronne de laurier; devant, deux points. British Museum 2.69g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 136 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Servilia Références : RRC 239/4 – B.4 (Servilia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius M. f. Augur. Monétaire vers l’an 630 (124 av. J.-C.) Mommsen pense que ce monétaire est C. Servilius M. f.,père de P. Servilius C. f. M. n. Vatia Isauricus. Il fut augure, préteur et peut-être gouverneur de la Sicile vers l’an 6,0 (104 av. J.-C.). Il se porta plus tard comme accusateur de L. Lucullus vers 652 (102 av. J .-C.) et il le força de s’expatrier. Accusé par les fils de ce dernier, il fut acquitté ; mais plus tard il périt assassiné à Asculum en 664 (90 av. J.-C.). Il avait épousé Caecilia, fille de Q. Metellus Macedonicus, et il en eut deux fils : M. Servilius C. f., qui fut plus tard monétaire, comme nous le verrons, et P. Servilius C. f. Vatia Isauricus, consul en 67, (79 av. J.-C.).C. Serveilius Augur prit sur son denier le type des Dioscures, les jumeaux Castor et Pollux, probablement à cause du surnom de Geminus qui fut porté par plusieurs de ses ancêtres directs, à partir de P. Servilius Geminus consul en 502 (252 av. J.-C.). La couronne de laurier se rapporte à quelque succès remporté par un des aïeux du monétaire. Le style du denier de C. Servilius M. f. Augur est tout à fait caractéristique ; la tête de la déesse Rome a beaucoup de rapport avec celle du denier de T. Cloulius.

933SE – Quadrans Servilia – Caius Servilius

933SE – Quadrans Servilia – Caius Servilius Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : C. SERVEILI. M. F.  (Caius Serveilius Marci filius) Proue de navire à droite; au-dessus, une couronne de laurier; devant, trois points. British Museum 3.68g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 136 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Servilia Références : RRC 239/3 – B.3 (Servilia) – Syd.526a Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius M. f. Augur. Monétaire vers l’an 630 (124 av. J.-C.) Mommsen pense que ce monétaire est C. Servilius M. f.,père de P. Servilius C. f. M. n. Vatia Isauricus. Il fut augure, préteur et peut-être gouverneur de la Sicile vers l’an 6,0 (104 av. J.-C.). Il se porta plus tard comme accusateur de L. Lucullus vers 652 (102 av. J .-C.) et il le força de s’expatrier. Accusé par les fils de ce dernier, il fut acquitté ; mais plus tard il périt assassiné à Asculum en 664 (90 av. J.-C.). Il avait épousé Caecilia, fille de Q. Metellus Macedonicus, et il en eut deux fils : M. Servilius C. f., qui fut plus tard monétaire, comme nous le verrons, et P. Servilius C. f. Vatia Isauricus, consul en 67, (79 av. J.-C.).C. Serveilius Augur prit sur son denier le type des Dioscures, les jumeaux Castor et Pollux, probablement à cause du surnom de Geminus qui fut porté par plusieurs de ses ancêtres directs, à partir de P. Servilius Geminus consul en 502 (252 av. J.-C.). La couronne de laurier se rapporte à quelque succès remporté par un des aïeux du monétaire. Le style du denier de C. Servilius M. f. Augur est tout à fait caractéristique ; la tête de la déesse Rome a beaucoup de rapport avec celle du denier de T. Cloulius.

932SE – Triens Servilia – Caius Servilius

932SE – Triens Servilia – Caius Servilius Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite; au-dessus, quatre points. Revers : C. SERVEILI. M. F.  (Caius Serveilius Marci filius) Proue de navire à droite; au-dessus, une couronne de laurier; devant, quatre points. Bibliothèque nationale de France 3g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 136 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Servilia Références : RRC 239/2 – B.2 (Servilia) – Syd.526 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius M. f. Augur. Monétaire vers l’an 630 (124 av. J.-C.) Mommsen pense que ce monétaire est C. Servilius M. f.,père de P. Servilius C. f. M. n. Vatia Isauricus. Il fut augure, préteur et peut-être gouverneur de la Sicile vers l’an 6,0 (104 av. J.-C.). Il se porta plus tard comme accusateur de L. Lucullus vers 652 (102 av. J .-C.) et il le força de s’expatrier. Accusé par les fils de ce dernier, il fut acquitté ; mais plus tard il périt assassiné à Asculum en 664 (90 av. J.-C.). Il avait épousé Caecilia, fille de Q. Metellus Macedonicus, et il en eut deux fils : M. Servilius C. f., qui fut plus tard monétaire, comme nous le verrons, et P. Servilius C. f. Vatia Isauricus, consul en 67, (79 av. J.-C.).C. Serveilius Augur prit sur son denier le type des Dioscures, les jumeaux Castor et Pollux, probablement à cause du surnom de Geminus qui fut porté par plusieurs de ses ancêtres directs, à partir de P. Servilius Geminus consul en 502 (252 av. J.-C.). La couronne de laurier se rapporte à quelque succès remporté par un des aïeux du monétaire. Le style du denier de C. Servilius M. f. Augur est tout à fait caractéristique ; la tête de la déesse Rome a beaucoup de rapport avec celle du denier de T. Cloulius.

1647CA – Aureus Cassius – Marcus Servilius

Avers : C CASSI IMP (Caius Cassius, Imperator) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Aplustre. BNF 8.05gr Indice de rareté Atelier : Sardes Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia et Servilia Références : RRC 505/1 – B.20 (Cassia) – Syd.1311 Descriptif : Plutarque a tenu Cassius en basse estime, le décrivant comme un homme qui n’était pas très apprécié et qui dirigeait ses soldats par peur. Il écrivait: « … Cassius était connu pour être un homme aux passions violentes et incontrôlées, dont le besoin d’argent l’avait souvent tenté de s’écarter du chemin de la justice, et il semblait donc naturel que son motif de se battre, errant sur le l’empire et risquer sa vie n’était pas de gagner la liberté de ses compatriotes, mais de s’assurer une grande place pour lui-même. Plutarque a précisément le contraire à dire du co-conspirateur de Cassius: «Les vertus de Brutus, au contraire, l’ont rendu populaire auprès de la base, aimé de ses amis et admiré par la noblesse, alors que même ses ennemis le trouvaient. impossible de le haïr.  » Dans cet esprit, on peut imaginer le conflit mijotant entre les deux dirigeants, Cassius ressentant de plus en plus de ressentiment envers la popularité de Brutus; en effet, leur rivalité n’était pas moins importante que celle de leurs adversaires, Marc Antoine et Octave. Au moment où ils se sont rencontrés à Sardes et ont été salués imperator par leurs troupes, les tensions du partenariat avaient atteint un niveau intolérable. Plutarque déclare: « … comme cela arrive souvent dans les grandes entreprises dans lesquelles un grand nombre d’amis et de commandants sont engagés, il y avait eu des divergences nettes et des accusations mutuelles avaient été échangées. Donc … leur première action a été de se réunir en un face à face. Les portes étaient fermées, et sans personne d’autre, les deux hommes ont commencé à se blâmer, puis sont tombés dans des récriminations et des contre-accusations. Celles-ci ont rapidement conduit à des reproches indignés et des larmes, et leurs amis, qui ont été stupéfaits à la véhémence et à l’amertume de leur colère, craignaient que la querelle ne se termine par la violence.  » Cette confrontation a eu lieu juste avant le départ de Brutus pour faire campagne en Lycie et Cassius a entrepris de capturer Rhodes, ce qu’il a réussi, mais avec une extrême sévérité. Nous pouvons être sûrs que cet aureus a été frappé après la défaite des Rhodiens par Cassius, car le revers représente un aplustre, un ornement de navire qui symbolisait la victoire navale. Les fleurs aux extrémités de l’ornement suggèrent Rhodes puisque la rose avait été le symbole de cette île pendant de nombreux siècles. Sa symbolique est scellée lorsque l’autre numéro de ce légat est considéré: il montre un crabe tenant un aplustre dans ses griffes, au-dessus d’un diadème lâche et d’une rose. Cette rose est une certaine référence à Rhodes, et elle apparaît sous le crabe, insigne de l’île de Cos, près de l’endroit où la bataille décisive a eu lieu. Le diadème desserré pourrait symboliser la royauté que Cassius prétendait avoir défaite à Rhodes (Plutarque, Brutus, 30) ou il pourrait s’agir d’une référence générale à la fin de la tyrannie de Jules César quelques deux ans auparavant. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperaior en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César.Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius. La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle -, en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d’ autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi, parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque, voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1864,1128.224 Source : British Museum Poids : 8.11g British Museum: 1964,1203.78 Source : British Museum Poids : 8.03g

1652JU – Aureus Brutus – Pedanius Costa

Avers : L·BRVTVS·PRIM·COS. (Lucius Brutus primus consul) Tête de L. Junius Brutus l’ancien à droite. Revers : M·BRVTVS·IMP COSTA·LEG. (Marcus Brutus imperator. Costa legatus) Tête de Brutus à droite. BNF 8.08gr Indice de rareté Atelier : Asie Mineure ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Pedania et Junia Références : RRC 506/1 – B.43 (Junia) – Syd.1295 Descriptif : Monnaie classique et importante, cet aureus plaide la cause de la noblesse et de l’ascendance de Brutus, et par extension, de la justice de sa cause «républicaine». L’avers présente la tête barbue de l’ancêtre le plus célèbre de Brutus, L. Junius Brutus. L’aîné Brutus était le véritable héros de la première République, comme en 509 av. il expulsa Tarquinius Superbus, le dernier roi de Rome. Par la suite, il a été le premier consul de Rome et de la République naissante – d’où son inscription primus consul. Le revers représente une tête presque baroque de Brutus lui-même, légèrement barbu et identifié comme imperator. Les pièces portant le portrait de Brutus sont convoitées, car il n’y a que quatre types avec cette fonction, tous rares. L’un est un denier (Cr. 515/2) qui n’est pas inscrit avec son nom, mais dont nous devons conclure qu’il est basé sur une comparaison avec les portraits inscrits connus, et le contexte historique de la monnaie. Sur cet aureus, les deux portraits sont entourés par des couronnes de chêne, la corona civica, qui a été décernée à ceux qui ont sauvé la vie d’autres citoyens ou qui sont venus en aide à la République elle-même en temps de détresse. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Bien que la famille Pedania ne soit pas très illustre, elle remonte cependant à une origine fort ancienne. Tite Live cite un centurion du nom de T. Pedanius qui s’illustra par son courage, durant la seconde guerre Punique, en 542 (212 av. J.-C.), mais ce personnage est le seul que l’on connaisse pendant la période républicaine, avec Pedanius Costa qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus, en Asie, lors de la guerre civile. C’est en qualité de legatus que ce dernier fit frapper les deux médailles décrites plus bas, entre 710 et 712 (44 à 42 av. J.-C.). La tête laurée du droit est sans doute la tête de la Liberté ; le trophée du revers se rapporte aux triomphes de Brutus. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1864,1128.226 Source : British Museum Poids : 8.07g

1655JU – Aureus Brutus – Publius Servilius Casca

Avers : BRVTVS / IMP (Brutus/ Imperator) Tête barbue de Brutus à droite, le tout compris dans une couronne de laurier. Revers : CASCA LONGVS (Casca Longus) Trophée avec épée courbée et deux lances à gauche et bouclier en huit à droite; à la base, de chaque côté, proue et à droite, épée à manche carré. BNF 8.07gr Indice de rareté Atelier Nord de la Grèce ou Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Plaetoria et Junia Références : RRC 508/1a – B.45 (Junia) Descriptif : Cette émission fait partie des nombreuses pièces républicaines tardives qui ont des liens directs avec les événements historiques. On pense qu’il a été frappé à la fin de l’été ou à l’automne 42 avant notre ère lors d’une frappe militaire voyageant avec Brutus et Cassius en Asie mineure occidentale ou dans le nord de la Grèce. Fidèle à ses idéaux républicains, Brutus a évité l’utilisation de son propre portrait quand il a commencé à inventer conjointement avec Cassius au début de 42 avant JC, mais dans les derniers mois avant Philippes, il a adopté la méthode de ses adversaires et a placé son propre portrait sur ses pièces. Le but, sans aucun doute, était d’encourager la loyauté personnelle – de rallier le soutien derrière Brutus en tant que descendant du fondateur même de la République – à l’approche de la bataille décisive contre la force combinée d’Antoine et d’Octave. Le trophée au revers combine des éléments de victoires terrestres et maritimes, et est censé célébrer les victoires militaires de Brutus en Lycie et en Thrace, ainsi que les exploits navals héroïques de Cassius en résistance aux Rhodiens. Publius Servilius Casca Longus, le monétaire, était l’un des conspirateurs sénatoriaux contre Jules César et faisait partie de ceux qui ont plongé leurs dagues dans le dictateur des Ides de mars en 44 avant notre ère. Variante : Revers différent avec un trophée avec épée courbée et deux lances à gauche et bouclier en huit à droite; à la base, de chaque côté, proue et, à droite, épée à manche carré. Un petit L au-dessous des lances. Références : RRC 508/1b BM 7.99gr Lien : The Aureus of Casca Longus (RRC 507/1) de Wilhelm Hollstein Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plaetorius Cestianus. Monétaire entre 710 et 712 (44-42 av. J.-C.) Ce personnage qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus durant la guerre civile qui suivit la mort de César, est inconnu dans l’histoire ses médailles dont les types se rapportent à Brutus, ont été frappées en Orient, avant la bataille de Philippes. Le buste de femme sur le n. II, paraît être celui de la Fortune que Brutus avait particulièrement besoin d’invoquer, tout autant, au moins, que la Liberté. Les ides de Mars inscrites sur le n. 13 avec le bonnet de la Liberté et deux poignards rappellent cyniquement le meurtre de Jules César.

1641JU – Aureus Brutus – Lucius Sestius Quirinalis

Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Pro Quaestori, Lucius Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q CAEPIO BRVTVS PR. COS (Quintus Caepio Brutus proconsul) Trépied delphien entre une hache à sacrifice et un simpulum. BNF 7.95gr Indice de rareté Atelier Sud-ouest Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Sestia, Servilia et Junia Références : RRC 502/1 – B.36 (Junia) Descriptif : En contraste marqué avec les monnaies ultérieures émises par Brutus sur lesquels il a suivi la propagande politique personnelle éhontée de Marc Antoine, dans cette pièce, nous pouvons encore voir clairement la cause républicaine. Dans l’utilisation de Libertas comme type d’avers, nous trouvons le républicain défendant la liberté du citoyen individuel, tandis qu’au revers nous avons le trépied sacrificiel représentant les pouvoirs prophétiques d’Apollon, avec la hache et le simpulum faisant référence à l’appartenance de Brutus au collège des pontifices. En effet, mis à part ceux qui font référence aux campagnes dans lesquelles Brutus était engagé en Lycie, les revers et marques subsidiaires à travers l’ensemble de la série frappé pour lui pendant son séjour en Asie Mineure mettent en évidence les institutions républicaines traditionnelles de religion et état avec des motifs tels que la chaise questatoriale (subsellium) et le personnel (virga viatoris) vus sur un type de quinaire très rare (Cr.502/4; CRI 203), cette dénomination étant un ajout inhabituel à un atelier oriental. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieu de découverte (1 exemplaire)