LesDioscures.com

1452LI – Sesterce Licinia – Aulus Licinius Nerva

Avers : NERVA Tête laurée d’Apollon à droite. Revers : A. LICINI (Aulus Licinius) Cavalier à droite, tenant une palme dans la main droite. NUMISMATICA ARS CLASSICA 0.96g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 454/5 – B.27 (Licinia) – Syd.958 Remarque : Seul exemplaire de ce sesterce observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Licinius Nerva. Triumvir monétaire de 705 à 709 (49-45 av. J.-C.) On connaît plusieurs personnages ayant porté le nom de Aulus Licinius Nerva; le premier fut tribun du peuple en 576 (178 av. J.-C.), puis préteur en Espagne, en 588 (166 av. J.-C.) ; un autre, probablement fils du précédent, fut préteur en 611 (143 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de la Macédoine. Le monétaire dont nous nous entretenons ici, descendait sans doute de ces personnages, mais il n’est pas connu historiquement, à moins que ce ne soit un certain Licinius Nerva, mentionné sans son prénom, et qui fut questeur de Decimus Brutus pendant la guerre de Modène. La même obscurité règne sur l’interprétation des types monétaires de ce magistrat. Nous ne connaissons pas les motifs qui l’ont poussé à représenter sur ses deniers la tête de la déesse de la Bonne Foi, à qui Numa fit, le premier, bâtir un temple. Peut-être un des ancêtres de A. Nerva fut-il prêtre de cette divinité qu’on appelle fides publica du temps des empereurs et qu’on représente sur les monnaies impériales, tenant une patère et une corne d’abondance.On a proposé de reconnaître dans le type du revers des deniers, le préteur A. Licinius Nerva qui, pendant sa préture en Macédoine, en 612 (142 av. J.-C.), battit Andriscus qui avait entrepris de restaurer le trône de Persée. Les médailles représenteraient Nerva lui-même à cheval et traînant par les cheveux le malheureux roi de Macédoine. On voit au revers du sesterce un cavalier en course, comme sur les monnaies des Calpumii Pisones. C’est une allusion aux ludi Apoliinares institués par P. Licinius Varus, préteur en 546 (208 av. J.-C.)

2309AU – Sesterce Tibère

Avers : TI CAESAR AVGVSTI F IMPERATOR VII (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale)). Tête laurée de Tibère à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BNF 24.54gr Indice de rareté   Atelier Lugdunum Datation : 12 à 14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 248a, BN 1761, BMC 580. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Un exemplaire de ce sesterce s’est vendu à 5250 Dollars lors de la vente TRITON IX en 2006. VARIANTE Il existe une variante à ce sesterce avec la tête à gauche de Tibère. Référence : RIC 248b Indice de rareté

2308AU – Sesterce Tibère

Avers : TI CAESAR AVGVSTI F IMPERATOR VII (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale)). Tête nue de Tibère à gauche. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BM 22.18gr Indice de rareté   Atelier Lugdunum Datation : 12 à 14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 247. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Pas de vente observée de cet sesterce.

2303AU – Sesterce Tibère

Avers : TI CAESAR AVGVSTI F IMPERATOR V (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator quintus”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la cinquième salutation impériale)). Tête laurée de Tibère à gauche. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BNF 24.60gr Indice de rareté   Atelier Lugdunum Datation : 8 à 10 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 241b, BMC 571. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Un exemplaire de cet sesterce s’est vendu à 655 Dollars lors d’une vente CNG en 2006.

2302AU – Sesterce Tibère

Avers : TI CAESAR AVGVSTI F IMPERATOR V (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator quintus”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la cinquième salutation impériale)). Tête laurée de Tibère à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BM 22.03gr Indice de rareté   Atelier Lugdunum Datation : 8 à 10 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 241a, BMC 570. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Un exemplaire de cet sesterce s’est vendu à 1650 Dollars lors d’une vente CNG en 2002.

2301AU – Sesterce Tibère

Avers : TI CAESAR AVGVSTI F IMPERATOR V (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator quintus”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la cinquième salutation impériale)). Tête nue de Tibère à gauche. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. BNF 25.58gr Indice de rareté   Atelier Lugdunum Datation : 8 à 10 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 240, BMC 572, BN 1737 à 1740. Descriptif : Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Un exemplaire de cet sesterce s’est vendu à 5750 Dollars lors d’une vente CNG en 2020.

1808LI – Sesterce Licinia – Caius Licinius Macer

Avers : Anépigraphe  Tête masculine droite, barbue, aux cheveux ébouriffés, percée par une flèche ou par un pilum. Revers : C. LIC/INI. L. F. / MA/CER (Caius Licinius Lucii Filius Macer, Caius Licinius fils de Lucius Macer) Sanglier à droite, au-dessous lance pointée vers le bas, sous la tête du sanglier marque de valeur IIS barré Indice de rareté   Atelier Datation : 84 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Référence : Inédit, non référencé par les ouvrages de référence. Cliquez ici pour accéder au descriptif proposé par LesDioscures.com Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius.

1194JU – Sesterce Junia – Decimus Junius Silanus

1194JU – Sesterce Junia – Decimus Junius Silanus Avers : E L P Tête casquée de Rome à droite. Revers : D·SILANVS·L·F / ROMA (Decimus [Iunius] Silanus Lucii Filius” Decimus Junius Silanus fils de Lucius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes des deux mains.  British Museum 0.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Référence : RRC 337/4 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Junius Silanus L. f. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.). Ce magistrat ne peut être Decimus Silanus qui fut édile en 684 (70 av. J.-C.) et consul en 692 (62 av. J.-C.), car le père de ce dernier portait le prénom de Marcus et non de Lucius, comme le veulent les monuments numismatiques. Le nom de L. Silanus ne se rencontre pas dans les historiens du temps de la république . Quant aux types des monnaies de D. Silanus, ils sont assez faciles à expliquer. Le masque de Silène, analogue à celui de Pan sur les monnaies de C. Vibius Pansa, est une allusion directe au surnom de Silanus, et la charrue qu’on voit parfois (n° 19) sous ce masque, est une arme parlante pour le nom de Bubulcus, bouvier, qu’ont porté les ancêtres du monétaire. La tête de la Santé ou Salus (n. 17 et 18), rappelle le temple consacré à cette divinité, pendant les guerres du Samnium, en 452 (302 av. J.-C.), par le dictateur C. Junius Bubulcus Brutus. Salus était d’origine sabine, et c’est pour ce motif que le temple dont nous parlons fut bâti près du Quirinal, sur la collis Salularis ; Fabius Pictor y avait exécuté des peintures murales célèbres dans l’antiquité ; la fête de la déesse se célébrait le 8 août . Le torques qui figure autour de cette tête de Salus, comme sur les pièces des Manlii, symbolise la parenté des Junii Silani avec les Manlii Torquati : le jurisconsulte T. Manlius Torquatus avait été adopté par D. Junius Silanus vers l’an 552 (202 av. J.-C.). Le bige de la Victoire, type des plus ordinaires sur les monnaies de la république, pourrait être en même temps une réminiscence des succès de M. Junius Silanus pendant la seconde guerre Punique. Les sesterces mentionnent la loi Plaulia-Papiria, en vertu de laquelle ils furent frappés : cette loi est de l’an 665 (89 av. J.-C.), ce qui nous donne la date de la charge de D. Junius Silanus comme magistrat monétaire; un de ses collègues paraît avoir été L. Calpurnius Piso Frugi.

263AN – Sesterce Anonyme

263AN – Sesterce Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur IIS. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 211-208 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 68/3

173AN – Sesterce Anonyme

173AN – Sesterce Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur IIS. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline.  Classical Museum, University College Dublin 0.80g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 211 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 47/2