1178CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus

1178CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite. Revers : C. MALL // ROMA (Caius Malleolus // Rome) Rome assise à gauche sur des boucliers, tenant une haste de la main droite et le parazonium de la gauche; couronnée par la Victoire debout derrière elle. British Museum 4.03g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia et Postumia Références : RRC 335/2 – B.4 (Poblicia) – Syd.614 La tête au droit a peut-être servi de modèle pour le denier de L. Calpurnius Piso. Une tête similaire se trouve sur le denier d’Aulus Postumius Albinus. Le modèle de référence pourrait avoir été emprunté à Lucius Pomponius Molo, dont le denier est daté de 97 avant J.-C. Nous avons exactement le même type anépigraphe au droit pour Caius Poblicius Malleolus seul. Sur ce denier, nous avons affaire à trois personnages différents, Lucius Metellus qui fut préteur en 71 avant J.-C., Aulus Postumius Albinus, marianiste qui fut tué à la bataille de la Porte Colline en 82 avant J.-C., enfin Caius Publicius Malleolus qui sera questeur en 80 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Lucius Cæcilius Metellus. Ce magistrat monétaire était frère de Q. Metellus Creticus, mais on ignore de qui ces deux personnages descendaient. L. Metellus qui naquit probablement vers l’an 635 (119 av. J.-C.), fut préteur en 683 (71 av. J.-C.); propréteur l’année suivante, il succéda à Verrès dans le gouvernement de la Sicile. Cicéron vante beaucoup son administration réparatrice : il purgea la Sicile des pirates qui en dévastaient les côtes, et donna satisfaction aux plaintes légitimes et aux revendications formulées contre Verrès. L. Metellus devint consul avec Q. Marcius Rex en 686 (68 av. J.-C.), mais il mourut presque aussitôt après-son entrée en charge. – Sur le denier qu’il fit frapper vers 665, son nom est associé à ceux de A. Postumius Albinus et de C. Poblicius Malleolus. Ces pièces ont été copiées, dans les années qui suivirent, par les insurgés italiotes de la guerre Sociale. C’est la déesse Rome assise sur des boucliers, qu’on voit au revers, comme l’indique le mot ROMA qui paraît être une légende explicative du type. Cavedoni a remarqué que ce type est une imitation des monnaies d’Étolie qui ont, au revers, Atalante assise sur des boucliers et appuyée sur une haste; à ses pieds est un carnyx gaulois qui rappelle la défaite des Gaulois sous Antigone Gonatas, roi de Macédoine (276-243 av. J.-C.), après que ces barbares eurent pillé le temple de Delphes. Les monnaies étoliennes dont nous parlons sont à peu près contemporaines de ces événements ; leur imitation romaine n’est pas absolument identique au prototype : le carnyx gaulois a disparu, et en outre, la Victoire qui couronne la déesse assise ne paraît pas sur les pièces étoliennes. Lieux de découverte (16 exemplaires)
1171PO – Denier Pomponia – Lucius Pomponius Molo

1171PO – Denier Pomponia – Lucius Pomponius Molo Avers : L. POMPON MOLO (Lucius Pomponius Molo) Tête laurée d’Apollon à droite. Revers : NV(MA). PO(MP)IL (Numa Pompilius) Numa Pompilius drapé debout à gauche, tourné à droite, tenant un lituus de la main gauche et sacrifiant au-dessus d’un autel paré et allumé; dans le champ à droite, un victimaire, tenant une chèvre ou un bouc, s’apprêtant à sacrifier l’animal. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Références : RRC 334/1 – B.6 (Pomponia) – Syd.607 Droit et revers rappellent la filiation de la gens Pomponia, qui prétend descendre de Pompo, fils de Numa Pompilius qui succéda à Romulus comme second roi de Rome. La gens était d’origine Sabine. Numa Pompilius organisa la religion romaine en faisant des prêtres les auxiliaires royaux, événement que rappelle peut-être notre revers. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pomponius Molo. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire et l’on ne voit pas que le cognomen Molo ait été porté par un autre. Son denier est fort intéressant parce qu’il fait allusion aux prétentions des Pomponii qui se disaient descendus de Pompo, fils de Numa. La tête d ‘Apollon figure au droit, et au revers on voit un sacrifice à ce dieu offert par le roi Numa lui-même. D’après les rites romains, le pontife devait toujours avoir la tête voilée; ici, la tête de Numa n’est pas recouverte d’une draperie, ce qui indique que le sacrifice du bouc est accompli selon les rites grecs. Cavedoni qui a fait cette remarque, cite un passage de Tite Live qui la confirme : Senatus consultum factum est, ut decemviri sacra graeco ritu facerent Apollini bove aurato et capris duabus albis auratis. Ce texte se rapporte à l’an 542 (212 av. J.-C.) et prouve que les sacrifices graeco ritu continuèrent longtemps à être en usage à Rome. Le denier de L. Pomponius Molo a une grande analogie de fabrique avec le denier frappé par le collège composé de L. Caecilius Metellus, C. Poblicius Malleolus et A. Postumius Albinus. Lieux de découverte (73 exemplaires)
1170EG – Quinaire Egnatuleia – Caius Egnatulieus

1170EG – Quinaire Egnatuleia – Caius Egnatulieus Avers : C. EG(NAT)(VL)EI C.F Q (Caius Egnatuleius Caii Filius Quæstor, Ciaus Egnatuleius fils de Caius questeur) Tête laurée d’Apollon à droite. Revers : Q // ROMA Victoire drapée debout à droite, tournée à gauche, posant un bouclier sur un trophée d’armes placé dans le champ à gauche, derrière une longue javeline et un carnyx. British Museum 1.91g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatuleia Références : RRC 333/1 – B.1 (Egnatuleia) – Syd.588 Ce type de quinaire reprend la typologie du Victoriat qui a disparu depuis près d’un siècle. Pour H. A. Seaby, le Q de l’exergue ne désignerait pas la fonction publique (quæstor) de Titus Cloulius, mais la dénomination monétaire (quinarius). C. Egnatuleius, comme T. Cloulius, semble avoir été un des partisans de Marius, sans connaître son cursus honorum après sa questure. Au revers, le carnyx (trompette gauloise) fait peut-être référence aux victoires de Marius sur les Cimbres et les Teutons en 102 et 101 avant J.-C. C’est le dernier type de quinaire frappé pour la période. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne est peu connue et nous ne pouvons mentionner que deux de ses représentants. L’un, L. Egnatuleius, plusieurs fois cité par Cicéron, était questeur en 710 (44 av. J.-C.), et il commandait la quatrième légion qui déserta le camp de Marc Antoine pour passer dans l’armée d’Octave. L’autre, C. Egnatuleius, qui vivait à une époque plus ancienne, n’est connu que par le quinaire qui porte son nom et auquel Cavedoni assigne la date de 653, (101 av. J.- C.) C. Egnatuleius a dû être triumvir monétaire avec T. Cloulius et P. Vettius Sabinus qui ont frappé des quinaires comme lui. Ces quinaires se rapprochent du type du victoriat, mais ils portent l’indication de leur valeur Quinarius, et ils appartiennent à l’époque de transition que nous avons caractérisée dans notre Introduction. Le casque du trophée, orné de cornes de taureau, et le carnyx qui est aux pieds, paraissent faire allusion à des succès militaires remportés sur les Gaulois ; mais, en l’absence de textes, nous ne pouvons formuler à ce sujet que des conjectures. On a interprété par quaestor la lettre Q. qui figure au droit du quinaire ; mais cette lecture nous paraît devoir être repoussée. Lieux de découverte (420 exemplaires)
992OP – Denier Opimia – Marcus Opeimius

992OP – Denier Opimia – Marcus Opeimius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque ailé; derrière la tête, un trépied; sous le menton, marque de valeur (XVI). Revers : M. OPEIMI // ROMA (Marcus Opeimius // Roma) Apollon dans un bige galopant à droite, tenant un arc bandé avec une flèche de la main droite et les rênes de la gauche. Bibliothèque nationale de France 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 131 avant J.C. Matière : Argent Gens : Opimia Références : RRC 254/1 – B.16 (Opimia) – Syd.475 Marcus Opeimius semble avoir été le troisième magistrat monétaire de 131 avant J.-C. Il est plausible que Lucius et Marcus Opimius aient été frères. D’autre part, droit et revers rappellent qu’un ancêtre du monétaire avait été prêtre, l’un des “quindecemviri Apollinis” et avait été associé comme tel aux “ludi Apollinares” , (jeux d’Apollon) créés en 212 avant J.-C., donnés tous les quatre ans à partir de 208 avant J.-C. entre le 6 et le 13 juillet. Ces “ludi” comportaient des jeux du cirque, des représentations théâtrales et des sacrifices dédiés au dieu. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Opeimius. Monétaire vers 620 (134 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu des historiens, et c’est sans fondement que Cavedoni le regarde comme le frère de L. Opeimius, le monétaire précédent. Le type du denier est néanmoins fort intéressant. Borghesi, rapprochant le trépied qui est au droit, de la représentation d’Apollon qui figure au revers, y voit avec raison une marque du culte d’Apollon; peut-être un des Opimii, ancêtre du monétaire, fut-il un des quindecimvin sacerdotes Apollinis, qui avaient pour insignes de leur dignité, un trépied et. un dauphin. Mais on ne connaît rien dans l’histoire des Opimii, qui confirme cette hypothèse. M. Opeimius fut probablement collègue de L. Opeimius, et de Sex. Julius Caisar, si l’on s’en rapporte au style des deniers de ces trois personnages. Lieux de découverte (190 exemplaires)
926BA – Denier Baebia – Marcus Bæbius Tampilus

926BA – Denier Baebia – Marcus Bæbius Tampilus Avers : TAMPIL (Tampilus) Tête casquée de Rome à gauche avec collier de pendentifs; sous le cou marque de valeur X. Revers : ROMA // M. BAEBI. Q. F (Marcus Bæbius Quinti filius // Roma, Marc Baebius, fils de Quintus// Rome) Apollon debout dans un quadrige galopant à droite, tenant un arc, une flèche et les rênes de la main droite et une branche de la main gauche. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 137 avant J.C. Matière : Argent Gens : Baebia Références : RRC 236/1a – B.12 (Baebia) Ce type est complètement nouveau dans le monnayage républicain. Rome est tournée à gauche et Apollon fait son apparition au revers. Le nom du monétaire passe à l’exergue où il remplace ROMA qui est ici placé sous le quadrige. La présence d’Apollon au revers est peut-être liée à l’introduction des « ludi Apollinares » en 212 avant J.-C. où Quintus Bæbius Tampilus, un ancêtre de notre monnayeur, avait joué un rôle dans l’organisation de ces jeux. Variante 1 avec Apollon tenant un arc avec des rênes dans la main gauche et une branche dans la main droite Référence : RRC 236/1b British Museum 3.87g Variante 2 ROMA sans collier de pendentifs et Apollon tenant un arc et une flèche avec des rênes dans la main gauche et une branche dans la main droite. Référence : RRC 236/1c British Museum 3.8g Variante 3 ROMA sans collier de pendentifs et Apollon tenant un arc avec des rênes dans la main gauche et une branche dans la main droite. Référence : RRC 236/1d Nomos 3.95g Variante 4 ROMA sans collier de pendentifs et Apollon tenant un arc et une flèche avec des rênes dans la main gauche et une branche dans la main droite. Référence : RRC 236/1e British Museum 3.95g Variante 5 ROMA sans collier de pendentifs et Apollon tenant un arc avec des rênes dans la main gauche et une branche dans la main droite. Référence : RRC 236/1f American Numismatic Society 3.93g American Numismatic Society 3.93g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Boebius Q. f. Tampilus. Monétaire vers 610 (144 av. J.-C.) On connaît un M. Baebius Tampilus, second fils de Q. Baebius Tampilus, et frère du magistrat dont nous venons de décrire les médailles. Préteur en 562 (192 av. J.-C.), il prit une part active à la guerre contre Antiochus le Grand, roi de Syrie, et il devint consul en 573 (181 av. J.-C.) avec P. Cornelius Cethegus . On a généralement attribué à ce personnage le denier qui suit, et qui porte Marcus Baebius, Quinli filius, Tampilus. Mais la belle conservation de ce denier trouvé dans certains dépôts a permis de reconnaître qu’il ne remonte pas au delà du vue siècle , et le style de la pièce confirme cette date. Malheureusement, l’histoire ne mentionne, au vue siècle, aucun personnage du nom de M. Baebius,fils d’un Quinlus; il paraît avoir eu pour collègues C. Curiatius Trigeminus et Q. Fabius Labeo. Le type d’Apollon dans un quadrige et armé d’un arc et d’une flèche est difficile à expliquer. Cohen pense qu’il se rapporte à la peste qui désola Rome en 573 et 574 (181 et 180 av. J.-C.) . Nous savons qu’on éleva à Apollon un temple à Rome dès le temps des Décemvirs, et que plus tard, vers 329 environ (425 av. J.-C.), on le rebâtit à l’occasion d’une peste, sur l’injonction des livres Sibyllins; dans la suite des temps, chaque fois que la peste sévissait dans Rome, on invoquait particulièrement Apollon Sauveur, Mais on ne voit point, dans l’histoire, qu’un Baebius, ancêtre du monétaire, ait été mêlé à un événement de ce genre. Cavedoni reconnaît dans l’Apollon représenté sur les monnaies de Baebius, l’Apollon Arnasius, particulièrement honoré dans la ville d’Arna, en Ombrie. Cet Apollon étrusque, dont les attributs sont identiques à ceux de notre denier se trouve avec la légende ARNASI sur des pièces des empereurs Trebonien Galle et Volusien dont la famille était originaire d’Arna. Ce rapprochement est ingénieux; mais faut-il en conclure avec Cavedoni, que la gens Baebia était originaire d’Arna? Rien ne confirme cette conjecture. On pourrait plutôt, ce semble, admettre que ce type d’Apollon se rapporte à l’histoire de l’un des ancêtres du monétaire, peut-être Q. Baebius Tampilus qui occupait à Rome quelque charge importante, quand on institua en 542 (212 av. J.-C.). les ludi Apollinarcs. On sait que ces jeux, qu’on célébra pour la première fois pendant la seconde guerre Punique, avaient pour but d’attirer sur Rome la protection d’Apollon. La légende rapporte qu’un jour le peuple était rassemblé pour leur célébration, et écoutait le chant d’un vieux mime, lorsqu’un grand cri s’éleva tout à coup dans l’assistance : « L’ennemi est aux portes de la ville. » On se précipite en masse au dehors; mais soudain, une grêle de traits tombe du ciel sur les assiégeants qui s’enfuient, et le peuple romain retourne sans inquiétude aux fêtes du dieu sauveur. Le vieux mime n’avait pas interrompu son chant, de sorte que les jeux n’eurent qu’à continuer. Plus tard, en souvenir de la légende, un dicton populaire se forma, et, l’on disait : Salra res est dum cantal scnex . C’est peut-être ce fait qui s’est passé sous la préture probable de Q. Baebius Tampilus qui présidait les jeux, que rappelle le revers des médailles de son descendant : Apollon est représenté en effet lançant ses flèches sur les ennemis. Lieux de découverte (1040 exemplaires)