1161FU – Quinaire Fundania – Caius Fundanius

1161FU – Quinaire Fundania – Caius Fundanius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite; marque de contrôle derrière la tête. (lettre latine accompagnée ou non de globule). Revers : C. FV(ND)AN // Q (Caius Fundanius, Questeur) Victoria (la Victoire) debout à droite, tenant une palme de la main gauche et couronnant de la main droite un trophée au pied duquel se trouve un captif agenouillé nu tourné à gauche. Bibliothèque nationale de France 1.92g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 101 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fundania Références : RRC 326/2 – B.2 (Fundania) – Syd.584 Le monétaire responsable de l’émission de ce quinaire était Caius Fundanius (C. Fundan.). Voici les informations clés le concernant et sur son monnayage : 👤 Identité et Mandat Détail Description Nom Caius Fundanius (C. FVNDAN) Date d’activité 101 av. J.-C. Magistrature Questeur (Quaestor), comme l’indique la lettre Q figurant au revers de la monnaie. Gens Il appartenait à la gens Fundania, une famille plébéienne. Ce quinaire est très important historiquement et numismatiquement : 1. Commémoration des Victoires L’iconographie du revers est une référence claire aux victoires de Gaius Marius sur les tribus germaniques (Teutons et Cimbres) en 102 et 101 av. J.-C. : Le Trophée et le Captif symbolisent la défaite et la capture de l’ennemi. Le captif nu et agenouillé représente un soldat vaincu. Les trophées représentés sur ces pièces incluent parfois des éléments celtes caractéristiques, comme un carnyx (trompette de guerre gauloise). La Victoire couronnant le trophée confirme l’approbation divine pour le triomphe de Marius. 2. La Réapparition du Quinaire La frappe d’un quinaire à cette époque est notable. Cette dénomination, dont la production avait pratiquement cessé vers 170 av. J.-C., reprend l’iconographie de l’ancien Victoriat (une pièce similaire frappée au IIIe siècle av. J.-C.). Il est probable que C. Fundanius ait réintroduit ce type monétaire « sur mesure » pour l’occasion, peut-être pour une distribution au peuple lors du grand triomphe conjoint de Marius et Catulus en 101 av. J.-C. Ainsi, le denier (RRC 326/1) célèbre le Triumphator (Marius) lui-même, tandis que le quinaire (RRC 326/2) célèbre la Victoire et la soumission des captifs. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On commence à voir paraître cette famille dans l’histoire romaine au milieu du troisième siècle avant notre ère ; mais elle n’eut toujours qu’un rôle médiocre et un seul de ses membres parvint au consulat, c’est C. Fundanius Fundulus, d’abord édile plébéien en 503(246 av. J.-C.) avec Ti. Sempronius Gracchus, puis consul en 511 (243 av. J.-C.) et envoyé en Sicile pour combattre Hamilcar Barcas qui s’était emparé de la ville d’Eryx. Un M. Fundanius fut tribun du peuple en 559 (195 av. J.-C.) ; il proposa avec son collègue L. Valeriusl’abrogation de la loi somptuaire Oppia.Le seul monétaire de la famille Fundania est C. Fundanius qui fit battre monnaie pendant sa questure. On peut identifier ce personnage avec C. Fundanius dont la fille épousa M. Terentius Varro. Ce C. Fundanius figure dans le premier dialogue de Varron de Re Rustiea. Il fut tribun du peuple en 682 (72 av. J.-C.). On peut admettre qu’il fut questeur en 653 (101 av. J.-C.), date de ses monnaies. C’est par Quaestor en effet, qu’il faut interpréter la lettre Q. qui figure sur le denier aussi bien que sur le quinaire . Quant au type du revers du denier, on pense qu’il représente C. Marius qui triompha en 653 (101 av. J.-C.) au retour de son expédition contre les Cimbres et les Teutons. L’enfant qui paraît sur un des chevaux du quadrige, est le fils de Marius, qui avait alors une dizaine d’années. Ce n’est pas le seul exemple que l’on ait sur les monnaies romaines du fils associé au triomphe de son père ; nous citerons un denier de Pompée, où l’on voit de même Sextus Pompée sur un des chevaux du quadrige de son père. Le quinaire de C. Fundanius peut donc faire allusion à un fait du même genre ; le personnage agenouillé aux pieds du trophée, sur le quinaire, est le roi des Teutons, Teutobodus qui fut fait prisonnier par Marius, à la bataille d’Aquae Sextiae. Lieux de découverte (75 exemplaires)
1159SE – Denier Sentia – Lucius Sentius

1159SE – Denier Sentia – Lucius Sentius Avers : (AR)G. PVB (Ex Argento Publico, de l’Argent Public) Tête casquée de Rome à droite. Revers : L. SENTI. C. F (Lucius Sentius Caii Filius, Lucius Sentius Fils de Caius) Jupiter dans un quadrige à droite, tenant un sceptre de la main droite et un foudre de la gauche. Lettre de contrôle soit sous les chevaux, soit au-dessus. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 101 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sentia Références : RRC 325/1 – B.1 (Sentia) 👤 Le Monétaire : L. Sentius C. f. Période d’activité : Il a frappé ce denier en 101 av. J.-C., pendant la République romaine. Fonction : Il était un des triumviri monetales (triumvirs monétaires), les magistrats chargés par le Sénat de superviser la frappe de la monnaie à l’atelier de Rome. Famille (Gens) : Il appartenait à la Gens Sentia, une famille plébéienne (roturière) qui commence à apparaître dans les registres historiques vers la fin de la République. Carrière (Postérieure) : Bien qu’il soit « inconnu dans l’histoire » pour des faits marquants en tant que consul ou général, les numismates s’accordent à penser que ce L. Sentius C. f. est probablement le même individu qui devint préteur (un magistrat judiciaire important) à une date située entre 93 et 89 av. J.-C. Il est également considéré comme le frère de Caius Sentius, qui fut préteur en 94 av. J.-C. 🪙 Le Contexte Spécifique de la Frappe La monnaie qu’il a émise est particulièrement intéressante pour deux raisons : ARG•PVB (Ex Argento Publico) : La mention sur l’avers, signifiant « issu de l’argent public », est une caractéristique rare. Elle indique que le métal (l’argent) utilisé pour frapper ces deniers provenait d’une réserve de l’État. Ces émissions étaient généralement ordonnées par le Sénat et réalisées en cas de nécessité impérieuse (guerres, crises économiques), ce qui souligne l’importance de cette émission en 101 av. J.-C., probablement liée aux guerres contre les Cimbres et les Teutons. Le type du Revers : Le motif de Jupiter dans un quadrige (char à quatre chevaux) est traditionnel, mais il renforce le message de la puissance et de la protection divine de Rome, un thème approprié pour une émission d’urgence. Il est à noter que le diamètre du denier Sentia est bien souvent supérieur à 20mm. Variante 1 avec lettre de contrôle au-dessus des chevaux au revers. Références : RRC 325/1a – B.1 (Sentia) – Syd.600a British Museum 3.99g Variante 2 avec lettre de contrôle au-dessous des chevaux au revers. Références : RRC 325/1b – B.1 (Sentia) – Syd.600 British Museum 3.88g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille n’est mentionnée qu’à partir du dernier siècle de la république ; une de ses branches principales porte le nom de Saturninus. Le premier des Sentii qu’on rencontre est C. Sentius qui fut propréteur en Macédoine pendant la guerre Sociale, de 665 à 667 (89-87 av. J.-C.). On ne sait s’il portait déjà le surnom de Saturninus. C’est probablement son fils, nommé L. Sentius C. f., qui fit frapper les pièces décrites plus loin ; mais il est inconnu dans l’histoire. Ses monnaies ont été émises vers l’an 665 (89 av. J.-C.) en vertu de la loi Papiria-Plautia promulguée cette année-là, et qui ordonna une émission extraordinairement abondante de numéraire, pour subvenir aux frais de la guerre Sociale. La formule argento publico indique que les lingots avec lesquels on frappa ces deniers, étaient pris sur la réserve métallique conservée dans l’aerarium de l’Etat. Nous citerons parmi les autres membres de la famille du monétaire, C. Sentius Saturninus C. f. C. n. qui déserta l’armée de Sex. Pompée pour passer dans le camp d’Octave, et dont la trahison fut récompensée par le consulat en 735 (19 av. J.-C.) ; devenu plus tard gouverneur de Syrie, il est fréquemment mentionné par Josèphe. Son fils fut consul l’an 4 de notre ère et donna son nom à la loi Sentia. Lieux de découverte (238 exemplaires)
1132CO – Denier Serratus Cornelia – Lucius Cornelius Scipio Asiagenus

1132CO – Denier Serratus Cornelia – Lucius Cornelius Scipio Asiagenus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à gauche. (Avec ou sans marque de contrôle). Revers : L. SCIP. ASIAG (Lucius Scipio Asiagenus) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, tenant un sceptre et les rênes de la main gauche et brandissant un foudre de la main droite. (Avec ou sans marque de contrôle au-dessus ou au-dessous des chevaux). British Museum 4g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 311/1 – B.24 (Cornelia) 👤 Le Monétaire et son Contexte Détail Information Nom Complet Lucius Cornelius Scipio Asiagenus Date d’Activité Vers 106 av. J.-C. (en tant que monétaire) Famille Membre de la prestigieuse Gens Cornelia, branche des Scipiones. Identité Politique Il est probablement l’arrière-petit-fils du célèbre général Lucius Cornelius Scipio Asiaticus (vainqueur de la bataille de Magnésie en 190 av. J.-C.). Il est lui-même un homme politique important de la fin de la République, notamment Consul en 83 av. J.-C. Période de Frappe Sa frappe de monnaie (106 av. J.-C.) se situe à une époque de forte rivalité entre les familles nobles pour afficher leur gloire sur les pièces. 🖼️ Le Message de la Monnaie Le dessin du revers de la pièce (Jupiter dans un quadrige, brandissant la foudre) est une référence directe à la plus grande victoire de son illustre ancêtre : L’Ancêtre Commémoré : Lucius Cornelius Scipio Asiaticus, qui reçut le surnom d’Asiaticus après avoir vaincu le roi séleucide Antiochos III à la Bataille de Magnésie du Sipyle en 190 av. J.-C. La Représentation : Le quadrige de Jupiter symbolise le Triomphe que son ancêtre célébra à Rome après cette victoire décisive. L’utilisation du nom abrégé L. SCIP. ASIAG dans l’exergue est l’affirmation claire de cet héritage. 🏛️ Carrière Ultérieure du Monétaire Le monétaire lui-même a eu une carrière politique mouvementée : Il s’est opposé au tribun Saturninus en 100 av. J.-C. Durant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), il a servi l’État romain. Il atteint l’apogée de sa carrière en étant élu Consul en 83 av. J.-C., au début de la guerre civile contre Sylla. Malheureusement pour lui, il a été vaincu par Sylla et inclus dans ses listes de proscription. Il a dû s’enfuir à Massilia (Marseille), où il a terminé ses jours. Variante 1 avec une lettre de contrôle au droit, accompagnée ou non d’un globule, derrière le buste de Jupiter. Références : RRC 311/1a – Syd.576 British Museum 4g 87 combinaisons observées. Variante 2 avec une lettre de contrôle accompagnée ou non d’un globule placé en périphérie au droit sous le menton de Jupiter. Références : RRC 311/1b – Syd.576a British Museum 3.88g 94 combinaisons observées. Variante 3 avec une lettre de contrôle accompagnée ou non d’un globule au revers au-dessus des chevaux et à gauche du sceptre. Références : RRC 311/1c – Syd.576b British Museum 4.02g 72 combinaisons observées. Variante 4 avec une lettre de contrôle accompagnée ou non d’un globule au revers au-dessus des chevaux et à droite du sceptre. Références : RRC 311/1d – Syd.576b British Museum 4.05g 83 combinaisons observées. Variante 5 avec une lettre de contrôle accompagnée ou non d’un globule au revers à l’exergue sous la légende. Références : RRC 311/1e – Syd.576c British Museum 3.99g 47 combinaisons observées, comme vous pouvez l’observer les lettres du dessous et du dessus sont absentes pour cette variante. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Scipio Asiagenus. Questeur vers 664 (90 av. J.-C.) Cavedoni et Mommsen ont trouvé dans la composition des dépôts de monnaies de la république, des raisons pour attribuer le denier ci-dessous décrit, plutôt à L. Cornelius Scipio Asiagenus, consul en 671 (83 av. J.-C.), qu’aux autres personnages du même nom qui l’ont précédé ou qui l’ont suivi. Il descendait de L. Cornelius Scipio Asiaticus, le frère du grand Africain, qui lui-même s’illustra en Asie par la défaite d’Antiochus III, roi de Syrie,au mont Sipyle en 564 (190 av. J.-C.); après sa victoire il revint triompher à Rome en grande pompe. Le monétaire est mentionné pour la première fois en l’an 654 (100 av. J.-C.), quand il prit les armes avec d’autres membres du Sénat contre le tribun Saturninusi. Durant la guerre Sociale il était avec L. Acilius renfermé dans la ville d’Aesernia, d’où il s’échappa à l’approche de Vettius Scato; il fut plus tard partisan de Marius, remplit vers 665 la charge de questeur, et fut enfin consul en 671 (83 av. J.-C.) avec C. Norbanus. Sylla victorieux le comprit dans sa liste de proscription de l’an 672, et L. Cornelius Scipio Asiagenus s’enfuit à Marseille où il termina ses jours . L’agnomen Asiagenus ou Asiagenes est le même qu’Asiaticus plus répandu et qu’on donne plutôt à ses ancêtres.Le quadrige de Jupiter fait allusion au triomphe de L. Cornelius Scipio après sa victoire sur Antiochus : c’était l’ancêtre du monétaire et le premier qui eût porté le nom d’Asiaticus demeuré à ses descendants. La tête de Saturne qui a été prise généralement pour la tête de Jupiter, est identique à la tête de Saturne caractérisée par la présence de la harpe, sur les deniers des questeurs Pison et Cépion, ainsi que sur le denier de L. Memmius Galeria. Cette tête indique que le denier a été frappé par un questeur avec l’autorisation du Sénat. Le collègue de L. Scipio Asiagenus était probablement L. Aurelius Cota. La dentelure des bords du denier indique une fabrique provinciale. Lieux de découverte (351 exemplaires)
1131CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Sisena

1131CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Sisena Avers : SISENA / ROMA Tête casquée de Rome à droite, marque de valeur X sous le menton. Revers : CN·CORNEL·L·F (Cnaeus Cornelius Lucii Filius) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, tenant un sceptre et les rênes de la main gauche et brandissant un foudre de la main droite; au-dessus, tête radiée de Sol à gauche et croissant de lune; monstre anguipède, géant (Typhon) sous le quadrige, transpercé par un foudre. British Museum 3.8g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 118-107 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 310/1 – B.17 (Cornelia) – Syd.542 👤 Le Monétaire : Cn. Cornelius Sisenna Nom Complet sur la monnaie : CN·CORNEL·L·F SISENA C’est l’abréviation de Cneius Cornelius Lucii Filius Sisenna (Cneius Cornelius Sisenna, fils de Lucius). Fonction : Monetalis (Magistrat monétaire), l’un des trois responsables de la frappe des monnaies à Rome. Période d’activité : Il a frappé cette monnaie entre 118 et 107 av. J.-C. Distinction : On le distingue d’un autre Cn. Cornelius Sisenna qui fut préteur vers 119 av. J.-C. Les historiens pensent qu’il s’agit de deux personnes différentes. 🏛️ La Gens Cornelia Le monétaire appartient à la célèbre Gens Cornelia, l’une des familles patriciennes (et plus tard plébéiennes) les plus importantes et les plus puissantes de l’histoire de la République romaine. Importance de la famille : Les Cornelii ont fourni plus de magistrats (consuls, censeurs, etc.) que toute autre gens à Rome, et ils comptent des figures majeures comme Scipion l’Africain et Sylla. 🎨 Le Message de la Monnaie Ce denier est particulièrement éloquent en matière de propagande familiale. Vénération de Jupiter : La représentation au revers de Jupiter dans son quadrige, lançant la foudre sur un Géant anguipède (serpent-jambes) fait allusion à la Gigantomachie. Cette scène de victoire des dieux sur les Géants peut être interprétée de deux manières : Lien familial : Elle pourrait souligner un lien spirituel particulier ou une dévotion spéciale de la Gens Cornelia envers Jupiter, le roi des dieux, dont les membres affirmaient souvent descendre ou être sous sa protection. Gloire passée : Certains y voient une allusion à la victoire de Scipion l’Africain sur Antiochus III le Grand à Magnésie en 190 av. J.-C. En résumé, ce denier est un exemple frappant de la façon dont les monétaires de la République romaine utilisaient la monnaie pour faire la publicité de l’histoire, des mythes et des gloires de leur propre famille. La scène du combat contre le Géant anguipède au revers de ce denier est une référence directe à la Gigantomachie et porte une signification complexe pour la République romaine et la famille Cornelia. ⚡ La Scène : Jupiter Foudroyant le Géant Le revers représente : Jupiter (Zeus), le dieu suprême de Rome, dans son quadrige. Il brandit le foudre, son arme la plus puissante, signe de sa souveraineté. Sous le quadrige, un Géant anguipède (créature mythologique dont le corps se termine par des queues de serpent au lieu de jambes) est frappé ou sur le point de l’être. 💡 Le Symbolisme de la Gigantomachie La Gigantomachie (la bataille entre les dieux de l’Olympe et les Géants) est un mythe puissant qui symbolise le triomphe de l’ordre cosmique sur le chaos. Le Triomphe de l’Ordre et de la Civilisation : Le combat représente la victoire des forces divines et civilisées (les dieux) contre les forces brutes et primordiales (les Géants, nés de la Terre). Pour Rome : Ce thème est souvent utilisé pour illustrer la victoire de Rome (l’ordre) sur ses ennemis barbares et chaotiques (le désordre). L’Affirmation de la Gens Cornelia : Le choix de ce type par le monétaire, Cn. Cornelius Sisenna, n’est pas anodin. Il sert de propagande familiale. La Gens Cornelia revendiquait une relation privilégiée avec Jupiter, et la représentation du dieu suprême en pleine action renforce l’idée que la famille est sous sa protection ou qu’elle est elle-même une force d’ordre. Une Possible Allusion Historique (L’hypothèse de la Victoire) : Certains numismates, dont Ernest Babelon, suggèrent que ce type pourrait être une référence à un triomphe militaire spécifique, souvent celui de Scipion l’Asiatique sur Antiochus III le Grand lors de la bataille de Magnésie du Sipyle en 190 av. J.-C. Cette victoire a consolidé la domination romaine en Asie Mineure, et son symbolisme (la victoire de la République sur un « géant » oriental) est très pertinent pour la famille de Cn. Cornelius Sisenna. 🌟 Autres Éléments Symboliques Notez également les autres éléments de la scène, qui complètent le symbolisme cosmique : Sol (Soleil) et Crescent (Lune) : Ces deux éléments au-dessus de la scène soulignent que le triomphe de Jupiter (et, par extension, de Rome/la Gens Cornelia) est un événement cosmique et éternel, s’étendant sur le jour et la nuit. Les Étoiles : Elles renforcent l’aspect céleste et le caractère divin de la victoire. En bref, en frappant cette monnaie, Cn. Cornelius Sisenna a immortalisé un mythe puissant pour lier l’histoire de sa famille au rôle de Rome comme puissance garante de l’ordre mondial, sous l’égide de Jupiter. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius L. f. Sisenna. Monétaire vers l’an 619 (135 av. J.-C.) Les Cornelii Sisenna sont fréquemment cités dans les textes. On connait notamment P. Cornelius Sisenna, préteur urbain en 571 (183 av. J.-C.) et L. Cornclius Sisenna, annaliste romain du second siècle avant notre ère. Mais nulle part on ne trouve mentionné un Cn. Cornelius Sisenna, nom de notre monétaire, ni même son père qui s’appelait, suivant les médailles, Lucius Sisenna. Cn. Cornelius Sisenna fit partie du même collège monétaire que A. Manlius Q. f. Sergia et M. Tullius : les deniers de ces trois personnages ont entre eux une analogie frappante. Le revers du denier de Cn. Sisenna qui représente Jupiter foudroyant un géant anguipède est fort intéressant et difficile à interpréter. Rappelons d’abord que le monstre est représenté sous une forme à peu près identique à celle du
1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio

1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio Avers : CN. BLASIO CN. CN. F (Blasio Cneii Filius, Blasio fils de Cneius) Tête imberbe de Mars à droite coiffé du casque corinthien à aigrette; derrière la tête, une marque de contrôle; au-dessus du casque, marque de valeur. Revers : ROMA La Triade Capitoline : Jupiter au centre, Junon à gauche, Minerve à droite debout de face; Jupiter est nu, tenant un sceptre de la main droite et un foudre de la main gauche ; Junon est drapée et tient un bâton terminé par une tête d’animal et un bouclier; Minerve tient une couronne de la main droite et couronne Jupiter; marque de contrôle entre Jupiter et Minerve. Bibliothèque nationale de France 3.59g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 296/1 – B.19 (Cornelia) 👤 Le Magistrat Monétaire : Cn. Blasio Cn. f. Nom Complet : Cnaeus Cornelius Blasio, fils de Cnaeus Cn. Cornelius Blasio Cn. f. Période d’Activité : 112-111 av. J.-C. Atelier Monétaire : Rome 🏛️ Contexte et Famille La Gens Cornelia : Cn. Blasio Cn. f. appartient à la prestigieuse gens Cornelia, l’une des familles patriciennes les plus importantes et les plus prolifiques de la République romaine. Les Cornelii ont détenu un nombre record de magistratures (consulats, censures, etc.) tout au long de l’histoire républicaine. Identité Personnelle : Il est le plus souvent identifié simplement comme le monétaire pour cette période. Il n’est pas autrement connu pour une carrière politique ou militaire notable ultérieure, ce qui est parfois le cas pour les monétaires qui n’ont pas atteint les plus hautes fonctions (comme le consulat). La Tête sur l’Avers : La tête casquée sur l’avers de son denier (RRC 296/1) a fait l’objet de débats. Certains y voyaient un portrait de Scipion l’Africain (un membre illustre de la gens Cornelia), mais l’expert Michael H. Crawford, dans son ouvrage RRC, rejette cette identification, la considérant plus probablement comme une représentation de Mars ou, plus rarement, du monétaire lui-même. ✨ Signification du Type Monétaire Les types choisis par Cn. Blasio Cn. f. sur ce denier sont très évocateurs de la religion et de la gloire romaines : Avers (Tête Casquée) : Le choix de Mars (dieu de la guerre) met en évidence l’importance militaire et la gloire que la gens Cornelia a apportée à Rome. Revers (Triade Capitoline) : La représentation de Jupiter, Juno et Minerve (la Triade Capitoline) est un puissant symbole du Panthéon romain et de la protection divine accordée à l’État et à la ville de Rome. Le choix de ces symboles permettait au monétaire de faire allusion à la grandeur de sa famille et à son dévouement à la patrie. Les marques de contrôle au droit sont des symboles, et au revers, on trouve soit une lettre grecque, soit des lettres latines en monogramme ou soit un symbole. Variante 1 : Caducée / point Références : RRC 296/1a – Syd.561a British Museum 3.83g Variante 2 : Etoile / croissant Références : RRC 296/1b – Syd.561 British Museum 3.88g Variante 3 : Bucrane / Thêta Références : RRC 296/1c – Syd.561c British Museum 3.90g Variante 4 : Proue / Pi Références : RRC 296/1d– Syd.561b British Museum 3.93g Variante 5 : Couronne / Psi Références : RRC 296/1e– Syd.561 British Museum 3.90g Variante 6 : Fer de lance / Phi Références : RRC 296/1f – Syd.561 British Museum 3.94g Variante 7 : Dague / Gamma Références : RRC 296/1g– Syd.561 CNG 3.96gr Variante 8 : Branche de palmier / (BLA) Références : RRC 296/1h – Syd.561d British Museum 3.8g Variante 9 : Epi de blé / branche de palmier et lettre A + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1i – Syd.561d British Museum 4g Variante 10 : Trépied / branche de palmier et corne d’abondance + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1j – Syd.561d British Museum 3.9g Variante 11 : Trident / branche de palmier et dauphin + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1k – Syd.561d British Museum 3.93g Variante 12 : Thyrse / branche de palmier et torche + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1l – Syd.561d British Museum 3.94g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Blasio. Monétaire vers l’an 655 (99 av. J.-C.) Le cognomen Blasio apparaît dans la gens Cornelia, pour la première fois avec Cn. Cornelius Blasio, fils de Lucius, qui fut consul en 484 (270 av. J.-C.) et une seconde fois en 497 (257 av. J.-C.). Un autre Cn. Cornelius Blasio fut préteur en Sicile en 560 (194 av. J.-C.). Le monétaire doit être un descendant de l’un de ces deux personnages, sans doute le fils ou le petit-fils du dernier ; mais on n’a aucun renseignement historique à son sujet. Ses deniers représentent la tête de Scipion l’Africain l’Ancien, dont on rapporte la mort à l’an 569 (185 av. J.-C.)Le revers du denier, avec Jupiter entre Junon et Pallas, rappelle les statues divines du temple du Çapitole, parce que l’image de Scipion l’Africain l’Ancien était installée dans le temple de Jupiter, en souvenir des entretiens que cet homme illustre avait eus, disait-on, de son vivant avec les dieux. Lieux de découverte (406 exemplaires) < p>
1077CU – Denier Curtia – Quintus Curtius

1077CU – Denier Curtia – Quintus Curtius Avers : Q. CVRT (Quintus Curtius) Tête de Rome à droite casquée, derrière marque de valeur X. Revers : M·SI(LA) // ROMA (Rome // Marcus Silanus) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et un sceptre long de la gauche, au-dessus un lituus couché. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 116-115 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Curtia et Junia Références : RRC 285/2 – B.2 (Curtia) – Syd.537 👤 Les Monétaires Le collège monétaire de cette période était composé de trois individus. Le denier RRC 285/2 porte le nom de deux d’entre eux : Q. Curtius (Quintus Curtius), dont le nom est inscrit sur l’avers (Q•CVRT). Il appartenait à la gens Curtia. M. Silanus (Marcus Silanus), dont le nom est inscrit au revers (M•SILA). Il est généralement identifié comme Marcus Junius Silanus (il appartenait à la gens Junia). Le troisième monétaire de ce collège, qui a frappé d’autres types de monnaie en même temps, était Cn. Domitius Ahenobarbus. 🏛️ Contexte historique et symbolisme Les monétaires de la République romaine utilisaient souvent les types monétaires (les images et légendes) pour honorer leur famille (gens) ou pour se référer à des événements historiques ou mythologiques qui leur étaient liés. Q. Curtius : La gens Curtia était une famille d’origine patricienne ou plébéienne. Le nom de Curtius sur l’avers est une simple désignation du magistrat. On suppose que ce Quintus Curtius pourrait être le père d’un homonyme mentionné par Cicéron. M. Silanus (Marcus Junius Silanus) : Le revers, qui représente Jupiter dans un quadrige, fait probablement allusion à un ancêtre illustre de la gens Junia (la famille de Silanus). La présence du lituus (le bâton recourbé de l’augure) au-dessus du quadrige est une allusion claire au rôle religieux qu’un ancêtre de Marcus Silanus a pu jouer en tant qu’augure. Marcus Junius Silanus est peut-être le fils de Marcus Junius Silanus, qui fut consul en 109 av. J.-C. Il est à noter que l’émission de ce collège monétaire (incluant le RRC 285/1) est parfois suggérée par certains spécialistes (comme Eckhel) pour avoir été frappée en dehors de Rome (en Italie du Nord par exemple), peut-être par des triumvirs chargés d’établir une colonie, bien que l’atelier de Rome soit l’hypothèse la plus courante pour l’atelier principal. Variante : hybride du denier Curtia avec le denier Domitia 1076DO Référence : B.1 (Curtia) Bibliothèque nationale de France 3.79g Bibliothèque nationale de France 3.79g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Bien que d’origine patricienne, la gens Curtia qui compte dans ses rangs le célèbre chef des Sabins au temps de Romulus, Metius Curtius, est restée assez obscure ; un seul de ses membres parvint consulat: au c est C. Curtius Philo, consul en 309 (445 av. J.-C). Cicéron parle d’un Q. Curtius, ami de Verrès, qui avait le titre de judex quaestionis en 683 (71 av. J.-C.) ; citons encore C. Curtius Peducaeanus, tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.). Un seul membre de cette famille occupa la charge de monétaire. C’est Q. Curtius qui fut triumvir vers 640 (114 av. J.-C.) avec M. Junius Silanus et Cn. Domitius Ahenobarbus. C’est probablement le père de Q. Curtius mentionné par Cicéron. Eckhel conjecture que Q. Curtius, M. Silanus et Cn. Domitius furent des triumvirs chargés d’établir dans quelque province une colonie où ils auraient frappé leurs médailles. Ce qui confirme cette opinion, ce sont les types des pièces de bronze qui sont étrangers à l’atelier du Capitole, et paraissent appartenir à des villes d’Asie-Mineure; en outre la fabrique des deniers est souvent barbare. (Cf. Domilia et Junia.) Lieux de découverte (460 exemplaires)
1076DO – Denier Domitia – Cnæus Domitius

1076DO – Denier Domitia – Cnæus Domitius Avers : ROMA Tête de Rome à droite casquée, derrière marque de valeur X. Revers : CN. DOMI (Cneus Domitius) Jupiter dans un quadrige au pas à droite, brandissant un foudre de la main droite et une branche de la gauche. Bibliothèque nationale de France 3.88g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 116-115 avant J.C. Matière : Argent Gens : Domitia Références : RRC 285/1 – B.7 (Domitia) – Syd.535 Le Monétaire : Cnaeus Domitius Ahenobarbus (Consul en 122 av. J.-C. et Censeur en 115 av. J.-C.) Le monétaire responsable de ce denier (frappé en 116-115 av. J.-C.) est le fils du consul suffect de 162 av. J.-C. et est un homme politique extrêmement important de la fin de la République romaine. Carrière et Faits Notables Consul (122 av. J.-C.) : Il a servi comme consul et s’est illustré en Gaule. Victoires Militaires en Gaule : Il a notamment remporté une victoire majeure contre les Allobroges et les Arvernes lors de la conquête de la Gaule narbonnaise. Il a célébré son triomphe pour ces victoires en 120 av. J.-C. Construction de la Via Domitia : C’est lui qui est à l’initiative de la construction de la célèbre Via Domitia, la première voie romaine en Gaule, qui reliait l’Italie à l’Espagne en passant par le col du Montgenèvre. Censeur (115 av. J.-C.) : Il atteint la magistrature prestigieuse de la censure en 115 av. J.-C., l’année même où cette monnaie a été frappée. La censure était un honneur suprême sous la République. Monuments à Rome : Il est le commanditaire présumé de l’Autel de Domitius Ahenobarbus (dont des reliefs sont conservés au Louvre) et du Temple de Neptune sur le Champ de Mars, à Rome. Il fait partie de la prestigieuse famille des Domitii Ahenobarbi, dont la lignée aboutira plus tard à l’empereur Néron. Le cognomen Ahenobarbus signifie littéralement « Barbe d’airain » ou « Barbe rousse », en référence à une légende familiale. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Domitius Ahenobarbus. Monétaire vers 640 (114 av. J.-C.) Ce personnage forma un triumvirat monétaire avec M. Junius Silanus et Q. Curtius. Il fut consul en 658 (96 av. J.-C.) ; il avait épousé Cornelie, fille de L. Cornelius Cinna, et il était fils, sans doute, du monétaire précédent. Partisan de Marius durant la guerre civile, il fut compris sur les listes de proscription de Sylla et obligé de gagner l’Afrique. Aidé du roi numide Hiarbas, il essaya de former une armée près d’Utique, pour résister à Cn. Pompée, envoyé par Sylla contre lui ; il fut vaincu et mis à mort, l’an 673 (81 av. J.-C.) . Lieux de découverte (265 exemplaires) Amis collectionneurs! Attention aux contrefaçons 18mm, pas de poids. Source : https://www.colleconline.com/fr/items/34157/monnaie-antique-romaine-domitius-ahenobarbus-denier-quadrige
1063PA – Denier Papiria – Cnæus Papirius Carbo

1063PA – Denier Papiria – Cnæus Papirius Carbo Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, derrière la tête marque de valeur X. Revers : CARB // ROMA (Carbo / Roma) Jupiter dans un quadrige galopant à droite brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre et les rênes de la main gauche. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 121 avant J.C. Matière : Argent Gens : Papiria Références : RRC 279/1 – B.7 (Papiria) – Syd.415 Le monétaire de cette monnaie, daté de 121 av. J.-C., est Cn. Papirius Carbo (Cnaeus Papirius Carbo). L’identité exacte de ce monétaire par rapport aux autres membres de sa puissante famille est un sujet d’étude, mais l’interprétation la plus courante et la plus acceptée est la suivante : 👤 Identité du Monétaire (Cn. Papirius Carbo) Lien familial probable : Il est très probablement le Cnaeus Papirius Carbo qui devint consul en 113 av. J.-C. Contexte du Monnayage (121 av. J.-C.) : La frappe de cette monnaie s’est faite après l’agitation politique des Gracques. Il est courant que les monétaires utilisent cette fonction comme tremplin pour des carrières politiques ultérieures, ce qui correspond bien à un futur consul. 🏛️ La Famille Papiria Carbo : Une Génération d’Hommes Politiques Il est important de noter que la Gens Papiria avait une branche très active portant le cognomen Carbo, avec plusieurs membres nommés Cnaeus ou Caius qui ont joué des rôles majeurs dans la politique romaine à cette époque : Nom Fonction/Date Clé Rôle Cn. Papirius Carbo (Monétaire RRC 279/1) Monétaire en 121 av. J.-C. Futur Consul en 113 av. J.-C. (Il subira une défaite majeure contre les Teutons à Noreia, mettant fin à sa carrière). M. Papirius Carbo Monétaire en 122 av. J.-C. (RRC 276/1) Probablement son frère ou un autre parent proche, ayant émis une monnaie très similaire l’année précédente. C. Papirius Carbo Consul en 120 av. J.-C. Frère de Cn. Carbo (le consul de 113) et partisan des Gracques. Cn. Papirius Carbo (le Jeune) Consul trois fois (85, 84, 82 av. J.-C.) Le fils du consul de 113 av. J.-C. Il fut un partisan acharné de Marius et un ennemi de Sylla, exécuté par Pompée. C’est le plus célèbre des Carbo à la fin de la République. Rq: Le diamètre de ce denier est bien souvent supérieur à 20mm. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Papirii qui ont porté le surnom de Carbo sont nombreux, et il est difficile de savoir lequel a pu frapper les médailles décrites ci-dessous, sur lesquelles le proenomen n’est pas indiqué. On pourrait songer à C. Papirius Carbo, l’ami des Gracques, dont nous avons parlé plus haut, qui naquit en S90 (164 av. J.-C.); à Cn. Papirius Carbo qui fut consul en 641 (113 av. J.-C.); à M. Papirius Carbo, mentionné par Cicéron et qui était fils de C. Papirius Carbo, préteur en Sardaigne en 586 (168 av. J.-C.). Mommsen a attribué à un même personnage les pièces qui portent Carbo simplement, et celles qui portent M. Carbo ; nous avons fait de même; cependant la différence de style qui existe entre ces deux groupes de monnaies, peut faire croire qu’elles ont été émises par deux magistrats, le second peut-être fils ou frère du premier. Les deniers de Papirius Carbo ont une grande analogie avec ceux d’Aurelius Rufus et de L. Trebanius. Lieux de découverte (403 exemplaires)
1058PA – Denier Papiria – Marcus Papirius Carbo

1058PA – Denier Papiria – Marcus Papirius Carbo Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête une branche de laurier, sous le menton marque de valeur X. Revers : M.CARBO // ROMA (Marcus Carbo // Rome) Jupiter dans un quadrige galopant à droite brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre et les rênes de la main gauche. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 122 avant J.C. Matière : Argent Gens : Papiria Références : RRC 276/1 – B.6 (Papiria) – Syd.423 Le monétaire responsable de l’émission de ce denier en 122 av. J.-C. est Marcus Papirius Carbo (M. CARBO). 🏛️ Informations sur le Monétaire (M. Papirius Carbo) Caractéristique Détail Nom Complet (Probable) Marcus Papirius Carbo Période d’activité 122 av. J.-C. (en tant que triumvir monetalis) Gens (Famille) Papiria, branche plébéienne des Carbones. Fonction au moment de la frappe Triumvir Monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe de la monnaie à Rome). 1. Identification Historique L’identification du monétaire exact au sein de la famille Papiria Carbo est parfois délicate, mais l’appellation M. CARBO sur la pièce (avec le praenomen Marcus) permet de le distinguer des autres membres de sa famille. Selon des sources comme Cicéron, ce Marcus Papirius Carbo pourrait être le fils de Caius Papirius Carbo (préteur en Sardaigne en 168 av. J.-C.). Il est souvent identifié avec le M. Papirius Carbo qui fut plus tard préteur en Sicile, tel que mentionné par Cicéron. 2. Contexte Familial et Politique (La Gens Papiria Carbo) Le monétaire Marcus Carbo appartient à une famille très active et politiquement influente pendant la fin de la République, notamment : Caius Papirius Carbo (Père présumé ou proche) : Un allié important des Gracques (partisans des réformes populaires), tribun de la plèbe en 131/130 av. J.-C. et consul en 120 av. J.-C. Son revirement politique (en se ralliant aux Optimates, le parti conservateur) fut une source de controverse. Cnaeus Papirius Carbo (Probablement un parent) : Consul en 113 av. J.-C., il est connu pour sa défaite contre les Teutons à Noreia. Cnaeus Papirius Carbo (Neveu ou proche) : Le célèbre partisan de Marius, trois fois consul (85, 84, 82 av. J.-C.), un personnage clé des guerres civiles contre Sylla. L’émission de cette pièce par M. Carbo en 122 av. J.-C. se situe donc au cœur de la période des tensions gracchiennes, juste avant la montée en puissance de son parent C. Papirius Carbo, le consul de 120 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Papirii qui ont porté le surnom de Carbo sont nombreux, et il est difficile de savoir lequel a pu frapper les médailles décrites ci-dessous, sur lesquelles le proenomen n’est pas indiqué. On pourrait songer à C. Papirius Carbo, l’ami des Gracques, dont nous avons parlé plus haut, qui naquit en S90 (164 av. J.-C.); à Cn. Papirius Carbo qui fut consul en 641 (113 av. J.-C.); à M. Papirius Carbo, mentionné par Cicéron et qui était fils de C. Papirius Carbo, préteur en Sardaigne en 586 (168 av. J.-C.). Mommsen a attribué à un même personnage les pièces qui portent Carbo simplement, et celles qui portent M. Carbo ; nous avons fait de même; cependant la différence de style qui existe entre ces deux groupes de monnaies, peut faire croire qu’elles ont été émises par deux magistrats, le second peut-être fils ou frère du premier. Les deniers de Papirius Carbo ont une grande analogie avec ceux d’Aurelius Rufus et de L. Trebanius. Lieux de découverte (450 exemplaires)
1050FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Labeo

1050FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Labeo Avers : ROMA / LABEO (Rome / Labeo) Tête casquée de Rome à droite, sous le menton marque de valeur X. Revers : Q. FABI (Quintus Fabius) Jupiter dans un quadrige galopant à droite tenant un foudre de la main droite et un long sceptre de la main gauche; au-dessous du cartouche, un rostre de navire tourné à gauche. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 124 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fabia Références : RRC 273/1 – B.1 (Fabia) – Syd.532 Contexte Historique Le motif du revers, représentant Jupiter dans un quadrige avec un rostre (proue de navire), est une référence directe aux victoires navales d’un ancêtre du monétaire, également nommé Quintus Fabius Labeo. Cet ancêtre fut impliqué dans la victoire romaine contre Antiochos III de Syrie, ce qui consolida la puissance navale de Rome en Méditerranée orientale. L’utilisation de l’histoire familiale et des réalisations publiques importantes sur la monnaie est devenue une forme courante de déclaration politique et de propagande durant la fin de la République romaine. Q. Fabius Labeo (Monétaire de 124 av. J.-C.) Il est probable que ce monétaire soit Quintus Fabius Maximus Eburnus, qui a atteint la préture en 118 av. J.-C. et le consulat en 116 av. J.-C. Les magistrats monétaires (les tresviri monetales) utilisaient souvent leurs fonctions pour promouvoir les réalisations de leurs ancêtres, ce qui est le cas ici. L’Ancêtre Commémoré : Quintus Fabius Labeo (Consul de 183 av. J.-C.) Le monétaire a choisi de commémorer son grand-père (ou un parent proche) à travers le revers de la pièce : Référence Navale (Le Rostrum) : Le rostrum (éperon de navire) visible sous le quadrige de Jupiter sur le revers de la pièce (RRC 273/1) est une référence directe à la carrière navale de son ancêtre. Victoires Contre Antiochos III : Cet aïeul, Quintus Fabius Labeo, fut préteur en 189 av. J.-C. et commanda la flotte romaine après la victoire sur Antiochos III à la suite de la Paix d’Apamée. Il fit ensuite une campagne en Crète. C’est en lien avec ses victoires navales qu’il aurait ramené de Carie la flotte concédée par Antiochos et obtenu un triomphe naval. Le type monétaire (Jupiter dans un quadrige avec un rostre) met donc en évidence la gloire militaire et les succès navals de la gens Fabia, une des plus anciennes et des plus prestigieuses familles patriciennes de Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Labeo. Monétaire vers l’an 610 (144 av. J.-C.) Cicéron mentionne un Labéon qui fut arbitre dans une contestation entre les villes de Noie et de Naples, et qui pourrait bien être le monétaire dont il est ici question. Mais on ne sait rien sur sa vie. Il était le fils ou le petit-fils de Q. Fabius Labeo. qui fut questeur urbain en 558 (196 av. J.-C.), préteur en 565 (189 av. J.-C.), et consul en 571 (183 av. J.-C.). Pendant sa préture,ce personnage fut investi du commandement de la flotte romaine; il opéra en Crète et sur les côtes de Macédoine contre la flotte d’Antiochus III le Grand, roi de Syrie ; après des succès contestables, il revint triompher à Rome malgré l’opposition des tribuns, et c’est son triomphe qui est représenté au revers des monnaies de son descendant; l’éperon de navire qu’on voit sous le quadrige de Jupiter, rappelle les fonctions de praefectus classis de Q. Fabius Labeo et sa victoire navale de l’an 565 (189 av. J.-C.). Les monnaies de Q. Fabius Labeo ont une certaine analogie de fabrique avec celles de C. Curiatius f.Trigeminus et de M. Baebius Q. f. Tampilus. Lieux de découverte (796 exemplaires)