161AN – Victoriat Anonyme
161AN – Victoriat Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : ROMA Victoire debout à droite couronnant un trophée. Bibliothèque nationale de France 2.74g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 211 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 44/1 – Syd. 83 Lieux de découverte (756 exemplaires): Enregistrer Enregistrer Enregistrer
094AN – Drachme Anonyme
094AN – Drachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à gauche, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire. ROMA en creux à l’exergue sur une tablette en relief. Bibliothèque nationale de France 3.41g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 225 – 214 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 29/4 – Syd. 65 Autre désignation pour ce didrachme: Demi-Quadrigatus.
093AN – Didrachme Anonyme
093AN – Didrachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à droite, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire. British Museum 6.52g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 225 – 214 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 29/3 – Syd. 64 Autre désignation pour ce didrachme: Quadrigatus. Lieu de découverte (1 exemplaire) Enregistrer Enregistrer Enregistrer
089AN – Drachme Anonyme
089AN – Drachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à gauche, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire British Museum 3.38g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 225 – 212 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 28/4 – Syd. 67 Autre désignation pour ce didrachme: Demi-Quadrigatus.
088AN – Didrachme Anonyme
088AN – Didrachme Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée et janiforme des Dioscures. Revers : ROMA Jupiter dans un quadrige galopant à droite, conduit par la Victoire tenant les rênes, brandissant un foudre de la main droite et tenant un sceptre long de la gauche ; grènetis linéaire circulaire. British Museum 6.64g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 225 – 212 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 28/3 – Syd. 65 Autre désignation pour ce didrachme: Quadrigatus. Lieux de découverte (3 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer
1463CA – Aureus Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio
1463CA – Aureus Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio Avers : METEL. PIVS / SCIP. IMP (Metellus Pius Scipio Imperator, Metellus pieux Scipion imperator) Tête barbue et laurée de Jupiter à droite; tête d’aigle tournée à gauche posée sur un sceptre horizontal. Revers : LEG. PRO. PR / CRASS.IVN (Crassus Iunianus Legatus pro Prætor, Crassus Junanius légat propréteur) Chaise curule, entourée d’un épi de blé à gauche et d’une tête de dragon tournée à gauche; au-dessus, une corne d’abondance servant de fléau à une balance . Bibliothèque nationale de France 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Utique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Or Gentes : Caecilia et Licinia Référence : RRC 460/1 Scipion appartenait au parti pompéien. Après la défaite de Pharsale (48 avant J.-C.). Il se réfugia en Afrique et s’allia à Juba Ier de Maurétanie. Il fut vaincu par César à Thapsus. La tête de Jupiter archaïsante n’est pas sans rappeler celle de Jupiter Terminalis qui se trouve sur le monnayage de Pompée le Grand. C’est une filiation directe que semble rappeler Scipion qui était le gendre de Pompée et fut son collègue lors de son consulat en 52 avant J.-C. que semble rappeler la chaise curule au revers. Tandis que l’épi et a corne d’abondance rappellent la richesse de l’Afrique tandis que la tête de dragon aux pieds de la chaise curule pourrait faire référence à Jules César. Au revers, le légat propréteur Crassus Junianus fut un ami de Cicéron. Partisan de Scipion, il se suicida après Thapsus. Cet aureus est le seul exemplaire que j’ai pu observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Puis Scipio. Imperator en 706-708 (40-46 av J.-C.) Q. Caecilius Metellus Pius Scipio était fils de P. Cornélius Scipio Nasica préteur en 660 (94 av. J.-C.). Il appartenait donc naissance par sa à la gens Cornelia; mais il fut adopté par Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Metellus le Numidique, consul en 674 (80 av. J.C) et dont nous avons donné plus haut les médailles (n°8 à 44). Q. Metellus Pius Scipio est mentionné pour la première fois dans l histoire en 691 (63 av. J.-C.) pour avoir porté, pendant la nuit, à Cicéron une lettre l ‘avertissant de la conspiration de Catilina. En 694 (60 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et il brigua victorieusement le consulat en l ‘an 702 (52 av. J.-C.), en concurrence avec Plautius Hypsaeus et Milon. Nommé ensuite gouverneur de Syrie, il se fit remarquer par ses exactions et il avait même projeté de piller le temple de Diane à Ephèse; à la suite d’une expédition contre les populations du mont Amanus, il prit le titre d’imperator qui figure sur ses médailles. Partisan de Pompée, dans la guerre civile, il commandait le centre de l’armée pompéienne à Pharsale ; en 706 (48 av. J.-C.) après la perte de la bataille, il passa en Afrique pour s’allier à Juba roi de Mauritanie; il s’y fit détester comme en Syrie jusqu’au jour où il fut de nouveau battu à Thapsus, en 708 (46 av. J.-C.); il mourut peu après, au moment où il allait tomber entre les mains de ses ennemis.Les monnaies qui portent son nom et sur lesquelles il prend le titre d’imperator ont été frappées en Afrique, de 706 à 708 (48-46 av. J.-C.), c’est-à-dire pendant son séjour dans cette province, comme lieutenant de Pompée; c’est ce qu’indiquent les pièces qui portent le Génie de l’Afrique. L’éléphant qui figure au revers du premier denier (n. 47) est le symbole de la famille adoptive de Q. Metellus Pius Scipio : on peut croire que le buste en Terme qui figure au droit des n. 47 et 48, représente Jupiter Terminalis ou Terminus, comme le prouvent la tête d’aigle et le sceptre qu’on voit sous ce terme. Ce buste de Jupiter Terminalis se voit aussi sur les monnaies de M. Terentius Varro. Le Génie de l’Afrique qui paraît sur les n. 50 et 51, suffirait, à défaut d’autres renseignements historiques, à établir le lieu d’émission de ces monnaies; c’est à tort que Cohen a interprété la légende par Genio tutelari Ægypti; Q. Metellus Scipion n’a jamais joué aucun rôle en Egypte. Mais il a aussi fait frapper, avant la bataille de Pharsale, des médaillons cistophores dans l’atelier de Pergame; nous n’avons pas à en parler ici, parce que le nom de l’atelier est inscrit sur ces pièces. Nous ajouterons quelques autres détails relatifs à ces monnaies, aux familles Eppia et Licinia auxquelles appartiennent M. Eppius et P. Licinius Crassus Junianus qui ont fait frapper quelques-unes de ces pièces, comme lieutenants de Metellus Scipion.
1331EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus
1331EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers : MAXSVMVS Buste nu et ailé de Cupidon à droite avec l’arc et la carquois sur l’épaule. Revers : C. EG(NA)TIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Jupiter et Liber debout de face dans un temple distyle. Chiffre de contrôle dans le champ. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Références : RRC 391/2 – B.3 (Egnatia) – Syd.788 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe cultuel ? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. De là à évoquer la construction “d’un atrium Libertatis”, c’est l’idée que développait déjà E. Babelon (cf. I, p. 472) à la fin du XIXe siècle, reprise par Grueber (cf. BMC. I, p. 399, note 3). Le temple de Vénus et de Rome ne sera dédicacé qu’en 135 par Hadrien. L’idée d’une statue cultuelle, aujourd’hui disparue et inconnue des ouvrages d’architecture n’est pas à négliger. P. V. Hill in Monuments of Rome n’a pas retenu ce groupe cultuel dans le corpus des monuments illustrés sur les monnaies. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (108 exemplaires)
1259AN – Denier Anonyme
1259AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon Véjovis à droite surmontant un foudre. Revers : Anépigraphe Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 350A/2 – Syd.723 Ce denier anonyme a été fabriqué conjointement avec une série de pièces pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius qui présentent toutes au droit la tête d’Apollon Véjovis. Ce type est aussi à mettre en rapport avec les deniers de Manlius Fonteius frappés en 85 avant J.-C. Lieu de découverte (140 exemplaires)
1511VA – Denier Valeria – Lucius Valerius Acisculus
Avers : ACISCVLVS Tête de Jupiter à droite, derrière, une petite pioche (Acisculus). Le tout dans une couronne de laurier. Revers : L. VALERIVS (Lucius Valerius) Anguipède géant de face prenant de la main droite l’éclair de Jupiter qui a frappé son flanc et la main gauche levée à l’agonie. BnF 3.89g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Argent Gens : Valeria Références : RRC 474/4 – B.21 (Valeria) – Syd.1002 Descriptif : Ce denier extrêmement rare met en lumière un moment culminant du mythe de la Gigantomachie, la bataille cataclysmique entre les dieux de l’Olympe et les géants nés sur terre qui a eu lieu lorsque les premiers se sont imposés comme les nouveaux dirigeants du cosmos. Les géants, qui étaient représentés dans la tradition iconographique héritée des Grecs de l’Antiquité comme anguipédiques – avec des serpents en guise de jambes comme signe de leur origine en tant que fils de Gaia – étaient dirigés par leur roi Porphyrion, qui est probablement représenté au revers. Selon la version romaine du mythe, Porphyrion attaquait Hercule et Junon et était sur le point de les détruire lorsque Jupiter inspira au géant le désir de Junon et le frappa d’un coup de foudre tandis qu’Hercule lui tirait une flèche. Ce revers montre la foudre flamboyante frappant le côté du géant alors qu’il lève faiblement une main vers son visage pour se protéger de la flèche d’Hercule, ses jambes de serpent s’agitant de douleur. L’avers identifie son tueur comme étant Jupiter, le roi des dieux de l’Olympe, avec un portrait sévère et imposant avec une barbe bien bouclée et de longs cheveux couronnés d’une couronne de laurier. La légende de l’avers et le symbole de la pioche (acisculus) qui l’accompagne identifient l’argentier L. Valerius Acisculus, dans un jeu de mots faisant référence à son cognomen. Que ce type soit si extrêmement rare n’est peut-être pas surprenant : Sear suggère qu’il a pu être interprété (peut-être à juste titre) comme une allégorie de l’intention de Jules César de renverser l’ordre ancien dans lequel le Sénat était suprême et de s’établir comme un Jupiter sur terre. pour gouverner l’empire romain en tant que roi (Sear, The History and Coinage of the Roman Imperators). César avait déjà consolidé sa position de dictateur, après avoir vaincu de manière décisive Pompée et ses autres adversaires dans une série de batailles sanglantes quelques années plus tôt ; il est bien connu que les inclinations apparentes de César vers la royauté et la divinité ont poussé les libérateurs sénatoriaux à l’assassiner lors des ides de mars 44 av. Sear, en revanche, donne une interprétation plus rétrospective, considérant le type comme simplement l’expression de la défaite des forces obscures après plusieurs années de conflits civiques brutaux. Il note que les monnaies d’Acisculus comportent la figure de la Victoire avec une double corne d’abondance, suggérant que les émissions de cet argentier célèbrent simplement la paix après une guerre cataclysmique, sans aucune prétention de la part de César à une future royauté ou à une déification. Quelle que soit l’interprétation qui semble la plus probable, cette pièce est l’un des deniers républicains les plus rares, frappée pendant (et contribuant peut-être à) un moment turbulent et charnière pour la République romaine. Lieux de découverte (2 exemplaires) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tous les types des monnaies de L. Valerius Acisculus se rattachent à l’origine mythologique dela famille Valeria et se résument dans les idées de force et de valeur, unies à celles de santé et de salut qu’on retrouvait étymologiquement dans le mot valere. L’explication mythologique du géant anguipède qui tient la foudre (n. 21) est due à M. le baron de Witte. C’est le géant Valens, le même mot, au fond, que Valerius. La légende mythologique raconte que Coronis, fille de Phlégyas et mère d’Esculape, était sur le point de donner le jour à son fils, quand le corbeau vint annoncer à Apollon que Coronis avait épousé Valens, fils d’Elatus, union d’où devait sortir Esculape. Irrité de l’infidélité de sa maitresse. Apollon perça de ses traits les deux amants. Une autre tradition appelle le héros Valens du nom de Lycus , loup, et nous avons vu que le loup est le symbole de l’Apollon du mont Soracte, près de Faléries. Le géant Valens, le type de la puissance, de la force et de la valeur, est représenté, dans la mythologie, comme luttant contre les dieux : il tient la foudre comme Jupiter, et sur notre denier, il est directement opposé au père des dieux dont la tête figure au droit. Son nom répond à Valenlia, nom primitif de Rome, à Valeria Luperca et à l’aigle Valeria, comme Lycus rappelle la louve nourricière des fondateurs de Rome et correspond à Lupa, Luperca ou Valeria Luperca : on voit que les deux traditions mythologiques se confondent.Nous avons dit que le nom de Valerius, à côté de l’idée de force, implique aussi l’idée de santé, de guérison, en prenant pour étymologie de ce nom les mots latins valere, valetudo. Or, Valens, le père d’Esculape, est un héros qui rend la santé; le nom grec d’Esculape,(sine cruribus) et désigne un héros qui n’a pas de jambes; d’ailleurs, dans la mythologie grecque, les géants sont presque toujours représentés anguipèdes. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1902,0503.120 Source : British Museum Poids : 4.15g British Museum: 1843,0116.1096 Source : British Museum Poids : 3.69g
1464CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio
1464CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio Avers : METEL. PIVS / SCIP. IMP (Metellus Pius Scipio Imperator, Metellus pieux Scipion imperator) Tête barbue et laurée de Jupiter à droite; tête d’aigle tournée à gauche posée sur un sceptre horizontal. Revers : LEG. PRO. PR / CRASS.IVN (Crassus Iunianus Legatus pro Prætor, Crassus Junanius légat propréteur) Chaise curule, entourée d’un épi de blé à gauche et d’une tête de dragon tournée à gauche; au-dessus, une corne d’abondance servant de fléau à une balance . British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Utique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Caecilia et Licinia Références : RRC 460/2 – B.49 (Caecilia) – Syd.1048 Scipion appartenait au parti pompéien. Après la défaite de Pharsale (48 avant J.-C.). Il se réfugia en Afrique et s’allia à Juba Ier de Maurétanie. Il fut vaincu par César à Thapsus. Pour ce type, nous avons aussi un aureus dont un seul exemplaire est recensé au Cabinet des médailles de la BnF. La tête de Jupiter archaïsante n’est pas sans rappeler celle de Jupiter Terminalis qui se trouve sur le monnayage de Pompée le Grand. C’est une filiation directe que semble rappeler Scipion qui était le gendre de Pompée et fut son collègue lors de son consulat en 52 avant J.-C. que semble rappeler la chaise curule au revers. Tandis que l’épi et a corne d’abondance rappellent la richesse de l’Afrique tandis que la tête de dragon aux pieds de la chaise curule pourrait faire référence à Jules César. Au revers, le légat propréteur Crassus Junianus fut un ami de Cicéron. Partisan de Scipion, il se suicida après Thapsus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Puis Scipio. Imperator en 706-708 (40-46 av J.-C.) Q. Caecilius Metellus Pius Scipio était fils de P. Cornélius Scipio Nasica préteur en 660 (94 av. J.-C.). Il appartenait donc naissance par sa à la gens Cornelia; mais il fut adopté par Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Metellus le Numidique, consul en 674 (80 av. J.C) et dont nous avons donné plus haut les médailles (n°8 à 44). Q. Metellus Pius Scipio est mentionné pour la première fois dans l histoire en 691 (63 av. J.-C.) pour avoir porté, pendant la nuit, à Cicéron une lettre l ‘avertissant de la conspiration de Catilina. En 694 (60 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et il brigua victorieusement le consulat en l ‘an 702 (52 av. J.-C.), en concurrence avec Plautius Hypsaeus et Milon. Nommé ensuite gouverneur de Syrie, il se fit remarquer par ses exactions et il avait même projeté de piller le temple de Diane à Ephèse; à la suite d’une expédition contre les populations du mont Amanus, il prit le titre d’imperator qui figure sur ses médailles. Partisan de Pompée, dans la guerre civile, il commandait le centre de l’armée pompéienne à Pharsale ; en 706 (48 av. J.-C.) après la perte de la bataille, il passa en Afrique pour s’allier à Juba roi de Mauritanie; il s’y fit détester comme en Syrie jusqu’au jour où il fut de nouveau battu à Thapsus, en 708 (46 av. J.-C.); il mourut peu après, au moment où il allait tomber entre les mains de ses ennemis.Les monnaies qui portent son nom et sur lesquelles il prend le titre d’imperator ont été frappées en Afrique, de 706 à 708 (48-46 av. J.-C.), c’est-à-dire pendant son séjour dans cette province, comme lieutenant de Pompée; c’est ce qu’indiquent les pièces qui portent le Génie de l’Afrique. L’éléphant qui figure au revers du premier denier (n. 47) est le symbole de la famille adoptive de Q. Metellus Pius Scipio : on peut croire que le buste en Terme qui figure au droit des n. 47 et 48, représente Jupiter Terminalis ou Terminus, comme le prouvent la tête d’aigle et le sceptre qu’on voit sous ce terme. Ce buste de Jupiter Terminalis se voit aussi sur les monnaies de M. Terentius Varro. Le Génie de l’Afrique qui paraît sur les n. 50 et 51, suffirait, à défaut d’autres renseignements historiques, à établir le lieu d’émission de ces monnaies; c’est à tort que Cohen a interprété la légende par Genio tutelari Ægypti; Q. Metellus Scipion n’a jamais joué aucun rôle en Egypte. Mais il a aussi fait frapper, avant la bataille de Pharsale, des médaillons cistophores dans l’atelier de Pergame; nous n’avons pas à en parler ici, parce que le nom de l’atelier est inscrit sur ces pièces. Nous ajouterons quelques autres détails relatifs à ces monnaies, aux familles Eppia et Licinia auxquelles appartiennent M. Eppius et P. Licinius Crassus Junianus qui ont fait frapper quelques-unes de ces pièces, comme lieutenants de Metellus Scipion. Lieux de découverte (5 exemplaires)