LesDioscures.com

746FU – Once Furia – Furius Purpurio

746FU – Once Furia – Furius Purpurio Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : P(VR) / ROMA  Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur d’un globule. Museum August Kestner 3.91g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 169-158 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Furia Référence : RRC 187/7 Voici les informations principales concernant le monétaire Furius Purpurio : Identité Nom : Furius Purpurio (parfois mentionné sans prénom, mais souvent associé à la famille des Lucius Furius Purpurio). Période d’activité (Monétaire) : Vers 169-158 av. J.-C. Lien familial (Hypothèse) Le monétaire Furius Purpurio est généralement considéré par les numismates comme le fils ou le petit-fils de Lucius Furius Purpureo, une figure politique et militaire importante de la République Romaine qui fut Consul en 196 av. J.-C. La Gens Furia Il appartient à la gens Furia, l’une des plus anciennes et des plus nobles familles patriciennes de Rome, dont les membres ont occupé de très hautes magistratures (comme le consulat) tout au long de la République. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Furius Purpureo. Monétaire vers 540 (214 av. J.-C.) Ce personnage était probablement le fils de L. Furius Purpureo, le consul de 558 (196 av. J.-C.). Nous savons que ce fils fut envoyé en Etolie par le consul P. Sulpicius Galba en 554 (200 av. J.-C.) à l’époque où son père était préteur dans la Gaule Cisalpine. Il a pu remplir les fonctions de triumvir monetalis vers l’an 540(214 av. J.-C.) avec C. Decimius Flavus et A. Spurilius. Les deniers de ces trois personnages ainsi que le denier anonyme avec le symbole de l’écrevisse ont entre eux la plus grande ressemblance. On ne peut confondre les pièces de L. Furius Purpureo fils, avec celles de son père. Ici le nom de Purpureo est abrégé PVR, tandis que les monnaies du père ont le monogramme ou (PVR). Le murex qu’on voit comme emblème monétaire au revers du denier est le symbole du mot Purpureo, car on sait que le murex sert à fabriquer la couleur de pourpre.

052AN – Tressis Anonyme

052AN – Tressis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de la déesse Rome à droite coiffée d’un casque phrygien, derrière marque de valeur III. Revers : Anépigraphe Roue à six rayons, entre deux, marque de valeur III. Numismatica Ars Classica 926g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 265 – 222 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 24/1 – Syd. 57 Le nom « tressis » signifie littéralement « trois as », car elle valait trois as, l’unité de base de la monnaie de bronze romaine. La production du tressis pendant la deuxième guerre punique suggère son importance pour les transactions plus importantes durant cette période de dépenses militaires considérables. La Roue à Six Rayons : La signification exacte de la roue est sujette à interprétation. Plusieurs théories existent : Association avec Jupiter : La roue pourrait être un attribut de Jupiter, le roi des dieux romains, symbolisant peut-être sa protection et sa faveur sur Rome. Symbole du mouvement et du progrès : La roue pourrait représenter la croissance et l’expansion de Rome. Référence à des cultes locaux ou des symboles régionaux. Simple motif décoratif ou marque distinctive de l’atelier.

1120LU – Denier Lutatia – Quintus Lutatius Cerco

1120LU – Denier Lutatia – Quintus Lutatius Cerco Avers : Anépigraphe Tête masculine à droite, coiffé d’une couronne de chêne, sous le menton marque de valeur (XVI en monogramme). Revers : L. MEMMI (Lucius Memmius) Les Dioscures (Castor et Pollux) debout de face, nus, le manteau flottant sur l’épaule, tenant chacun leurs chevaux par la bride et une javeline verticale. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 109-108 avant J.C. Matière : Argent Gens : Lutatia Références : RRC 305/1 – B.2 (Lutatia) – Syd.559 👤 Quintus Lutatius Cerco (Monétaire) Fonction : Questeur (Quaestor) en 109-108 av. J.-C. Il n’est pas certain qu’il ait progressé davantage dans le cursus honorum (la carrière politique romaine). Commémoration : Par ses émissions monétaires, il rend hommage aux succès de ses ancêtres. Nom sur la monnaie : L’inscription au revers, Q. LVTATI Q (Quintus Lutatius Quinti Filius), confirme son identité et sa filiation.   🏛️ La Gens Lutatia La Gens Lutatia est une famille plébéienne qui s’est hissée au premier plan pendant la période des Guerres Puniques, et est divisée en deux branches principales : les Catuli et les Cercones. Caius Lutatius Catulus (Consul en 242 av. J.-C.) : Il est la figure que la pièce commémore. Il fut le vainqueur décisif de la flotte carthaginoise lors de la Bataille des îles Égates en 241 av. J.-C., mettant fin à la Première Guerre Punique. Le motif du galley (navire) sur la monnaie RRC 305/1 fait directement référence à cette victoire navale. Quintus Lutatius Catulus Cerco (Consul en 241 av. J.-C.) : Frère du précédent, il fut aussi consul et participa à la négociation du traité de paix avec Carthage. Il fut également Censeur en 236 av. J.-C. Quintus Lutatius Catulus (Consul en 102 av. J.-C.) : Un descendant plus tardif et très célèbre, orateur, poète et homme politique influent de la fin de la République. Il fut le collègue de Caius Marius au consulat et partagea avec lui la victoire contre les Cimbres à la bataille de Vercelles en 101 av. J.-C. En frappant ce denier, Q. Lutatius Cerco utilisait son rôle de magistrat monétaire pour glorifier la mémoire de ses illustres ancêtres, notamment le vainqueur des Puniques, renforçant ainsi le prestige politique de sa famille à Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Lutatius Cerco. Questeur vers 610 (104 av. J.-C.) Le questeur militaire Q. Lutatius Cerco était peut-être le fils de Cn. Lutatius Cerco qui fut envoyé comme ambassadeur à Alexandrie en 581 (173 av. J.-C.). Dans tous les cas, ses médailles sont intéressantes en ce qu’elles nous donnent un type peu commun au droit. C’est la représentation de la tête de la déesse Rome, plutôt que celle de Mars jeune; le casque diffère du type ordinaire et ressemble à celui qu’on voit sur les deniers de Ti. Veturius, de C. Poblicius Malleolus, de Q. Minucius Thermus, de A. Manlius, de L. Axius Naso, de L. Aquillius Florus. Le revers nous remet en mémoire la grande victoire navale de C. Lutatius Catulus aux îles Aegates, pendant la première guerre Punique, en 241 (513 av. J.-C.), sur le général carthaginois Hannon. Lieux de découverte (301 exemplaires) Enregistrer Enregistrer

1113CL – Denier Claudia – Appius Claudius Pulcher

1113CL – Denier Claudia – Appius Claudius Pulcher  Avers : Anépigraphe Tête casquée de Roma à droite, derrière un objet ayant la forme d’un cercle inscrit dans un carré. Revers : AP.CL.MANL.Q.VR (Titus Mallius Mancinus, Appius Claudius Pulcher, Quintus Urbinius) Victoria sur un trige à droite. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 111-110 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Claudia et Mallia Références : RRC 299/1a – B.2 (Mallia) – Syd.570 D’après M Crawford, ce type monétaire a été frappé par trois monétaires (hypothèse retenue ici) et il interprète les lettres QV comme étant un nom (Quintus Urbinius). E. Babelon, H. Grueber et E. Sydenham avaient restitué ces deux lettres d’une manière différente : QV serait à traduire par “Quæstores Urbani” ou questeurs de la ville, désignant la qualité des deux magistrats Appius Claudius Pulcher et Titus Mallius Mancinus, hypothèse qu’il faut aujourd’hui abandonner. D. Sear n’arrive pas à trancher sur le monogramme T. MAL pour Titus Mallius ou Maloleius ou Titus Manlius Mancinus. La représentation du trige est rare sur les monnaies de la République et le seul autre cas se retrouve sur les deniers serrati de Caius Nævius Balbus frappés à l’époque de Sylla. C’est l’un des deniers les plus courants de la République romaine 1. Appius Claudius Pulcher (AP • CL) Famille (Gens): Claudia, l’une des plus anciennes et nobles familles patriciennes de Rome. Carrière probable: Il est très probablement l’homme qui a poursuivi une carrière politique significative, faisant de lui la figure la plus connue de ce triumvirat : Préteur en 89 av. J.-C. Consul en 79 av. J.-C. Gouverneur de Macédoine romaine de 78 à 76 av. J.-C. Affiliations: Il était un partisan de Lucius Cornelius Sulla (Sylla). Remarque: L’émission de cette monnaie est un marqueur précoce de sa carrière politique, l’étape de tresvir a. a. a. f. f. (magistrat monétaire) étant souvent la première charge publique pour les jeunes nobles.   2. T. Manlius Mancinus (T • MANL ou T • MAL) Famille (Gens): Manlia. Carrière probable: Il est identifié comme étant potentiellement le Tribune de la Plèbe en 107 av. J.-C.   3. Q. Urbinius (Q • VR) Famille (Gens): Urbinia (moins connue). Rôle: Son nom est le moins certain du triumvirat. L’abréviation Q • VR est généralement interprétée comme Quinctus Urbinius, un troisième monétaire. Hypothèse abandonnée: Il y avait une ancienne hypothèse, maintenant largement rejetée par les numismates modernes comme Michael Crawford (auteur du RRC), selon laquelle Q • VR signifiait Q**uaestores Urbani* (Questeurs Urbains) et qu’il n’y avait que deux monétaires. Cependant, la convention veut que l’inscription sur cette pièce désigne trois individus. Lien avec la monnaie : La présence de la Trige (le char à trois chevaux) sur le revers est inhabituelle sur les deniers républicains. Certains chercheurs suggèrent que cela pourrait être un clin d’œil au fait que la pièce a été frappée par un collège de trois magistrats. Variante : derrière la tête de Roma un objet ayant la forme d’un cercle inscrit dans un triangle. Freiberg University of Mining and Technology 3.91g Freiberg University of Mining and Technology 3.91g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Appius Claudius Pulcher. Questeur vers l’an 655 (99 av. J.-C.). Ce personnage parait être le frère puiné du précédent. C’est probablement lui qui, dans l’attaque de Marius et de Cinna contre Rome, ouvrit les portes du Janicule aux agresseurs. C’est peut-être lui encore qui en 677 (77 av. J.-C.) fut interrex et défendit Rome contre M. Aemilius Lepidus Mais il existe à cette époque plusieurs Appius Claudius Pulcher qui ont joué un rôle important, et il est souvent difficile de les distinguer. Celui qui frappa monnaie vers l’an de Rome 655, (99 av. J.-C.) est qualifié de Quaestor urbanus sur son denier qu’il frappa avec T. Mallius, et voici ce que dit Mommsen à son sujet : « Nous ne connaissons dans l’histoire qu’un seul Appius Claudius, qui puisse avoir été questeur dans le second tiers du VIIe siècle. Ap. Claudius, consul en 611, est trop ancien ; celui qui fut tribun du peuple en 667 et qui fut tué aux portes de Rome en 672, ne l’est pas assez. L’interrex de l’an 677 et qui doit être le même que le consul de 700 (14 av. J.-C.) est encore moins ancien. Il ne nous reste plus de tous les Claudius qui appartiennent à ces générations que Ap. Claudius, Ap. (non C.) f. Pulcher, fils du consul de 611 et frère cadet du monétaire C. Claudius Pulcher, préteur lui-même en 665, consul à un âge déjà avancé en 675 (79 av. J.-C.) et qui mourut proconsul de Macédoine en 678 (76 av. J.-C.). Ce personnage peut bien en effet avoir été questeur de la ville en 655 » Les deniers de ce personnage lui donnent un collègue dans la questure urbaine. Le nom de ce collègue est écrit par le monogramme T. AA, qu’on a interprété par Titus Mallius (V. Mallia). Les dernières lettres de la légende, Q. (VR) ont été interprétées par Cohen, à la suite de Borghesi, par Quintus Urbinius. Eckhel également n’admettait pas que ce monogramme pût se lire quaestores urbani parce que, dit-il, l’indication des magistratures ne se trouve pas sur les anciens deniers. Borghesi pense que si Q. (VR) signifiait quaestores urbani, ces lettres seraient suivies de la formule EX. S. C. ; il suppose donc Quintus Urbinius, troisième magistrat monétaire. Mommsen répond que les pièces appartiennent à une époque où l’on ne voit encore que rarement paraître les titres de magistrature avec l’adjonction de la formule ex senalus consulto. L’interprétation quaestores urbani nous paraît la plus probable ; la gens Urbinia bien que très ancienne, a peu de membres connus; on remarquera d’ailleurs que tandis que les mots Titus Mallius, Appius Claudius sontquelquefois intervertis dans la légende, les lettres Q. VR restent toujours à la fin, ce qui est un indice de plus en faveur de l’opinion de Mommsen. Le symbole qu’on voit derrière la tête du droit est un objet triangulaire ou

1084AN – Denier Anonyme – Anonymes

1084AN – Denier Anonyme – Anonymes Avers : ROMA Tête casquée de Rome à droite, derrière la tête marque de valeur, X. Revers : Anépigraphe Roma (Rome) casquée et drapée assise à droite sur des boucliers, tenant de la main gauche une longue javeline; sous les boucliers, un casque; devant les jambes de Rome, la louve debout à droite allaitant les Jumeaux (Rémus et Romulus); de chaque côté de la déesse, une colombe volant vers la déesse. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 115-114 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 287/1 – Syd.530 🖼️ Iconographie Détaillée du Revers Le revers représente une scène allégorique et mythologique : Personnification de Rome (Roma Assise) : Description : La déesse Roma (généralement casquée) est assise à droite. Symbolisme : Elle ne siège pas sur un trône, mais sur une pile de boucliers, et un casque est posé à ses pieds. Ceci symbolise Rome la victorieuse, dont la puissance et l’autorité sont fondées sur les dépouilles et le succès militaires. La Louve et les Jumeaux (Romulus et Remus) : Description : Devant Roma, la Louve Capitoline (Lupa) est représentée allaitant les jumeaux Romulus et Remus. Symbolisme : C’est le mythe fondateur de Rome. La présence de la louve et des jumeaux renvoie directement aux origines divines et mythiques de la cité (Romulus et Remus étant les fils du dieu Mars). Cela légitime et célèbre la pérennité de Rome. Les Oiseaux (Augures) : Description : Deux oiseaux sont représentés en vol dans les champs (l’espace libre) de la monnaie, un de chaque côté de Roma. Symbolisme : Ces oiseaux font référence aux augures (la prise des auspices) qui ont précédé la fondation de la ville. Selon la légende, Romulus et Remus se disputèrent pour savoir qui donnerait son nom à la ville ; ils se départagèrent par l’observation des oiseaux, où Romulus l’emporta en voyant douze vautours (ou oiseaux). Leur présence souligne le caractère religieux et prédestiné de la fondation de Rome.   💡 Synthèse de la Signification Le revers de ce denier est un véritable manifeste idéologique, rare pour une émission anonyme aussi tardive dans la République. Il combine : Légitimation: Le rappel du mythe fondateur (Louve et Jumeaux). Force Militaire: L’image de Roma assise sur les trophées d’armes. Volonté Divine: La référence aux augures. M. Crawford, dans son Roman Republican Coinage (RRC), note d’ailleurs que, malgré l’anonymat, il y avait parfaitement la place pour inscrire le nom du monétaire, ce qui suggère que l’anonymat pourrait avoir été un choix délibéré pour mettre en avant ces symboles fondamentaux de l’État romain. Lieux de découverte (269 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

1083SE – Denier Sergia – Marcus Sergius Silus

1083SE – Denier Sergia – Marcus Sergius Silus Avers : ROMA / EX. S. C (Roma / Ex senatus consulto, Rome / par décret du Sénat) Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête marque de valeur (XVI en monogramme). Revers : Q / M. SERGI // SILVS (Quæstor / Marcus Sergius Silus, Questeur / Marc Sergius Silus) Cavalier casqué bondissant à gauche, brandissant une épée et tenant de la main gauche une tête coupée et de la main droite, un bouclier. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 116-115 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sergia Références : RRC 286/1 – B.1 (Sergia) – Syd.534 Le monétaire à l’origine de ce denier est une figure intéressante de la République romaine : M. SERGIUS SILUS Détail Information Nom du Monétaire (Émetteur) Marcus Sergius Silus (M. SERGI SILVS sur la monnaie). Fonction Questeur (Q.) (indiqué par la lettre Q sur le revers). Il a frappé cette monnaie par décret spécial du Sénat (EX S C – Ex Senatus Consulto), ce qui était inhabituel pour un questeur. Date d’émission Vers 116-115 avant J.-C. Gens (Famille) La Gens Sergia, une famille patricienne romaine.   🗡️ L’Hommage à l’Ancêtre Héroïque Le monnayage de M. Sergius Silus est célèbre non pas pour ses propres actions, mais pour l’hommage qu’il rend à son aïeul, qui portait le même nom, Marcus Sergius Silus. L’Ancêtre : Il s’agit du grand-père (ou possiblement l’arrière-grand-père) du monétaire, un officier militaire qui s’est illustré pendant la Deuxième Guerre Punique (fin du IIIe siècle av. J.-C.). L’Exploit : L’histoire, rapportée notamment par Pline l’Ancien (Histoire Naturelle, VII, 104), raconte que cet ancêtre a perdu sa main droite au combat. Cependant, il a refusé de quitter l’armée et s’est fait fabriquer une prothèse en fer (dextra ferrea) pour continuer à se battre, utilisant sa main gauche restante pour manier l’épée. Le Revers du Denier : La scène représentée au revers de ce denier — le cavalier casqué tenant une épée et une tête coupée de Barbare dans sa main gauche tout en portant un bouclier du bras droit — est l’illustration directe de cet exploit.   📜 Note Historique Additionnelle Le monétaire M. Sergius Silus (celui de la pièce) est parfois considéré comme le père ou le grand-père de Lucius Sergius Catilina (simplement connu sous le nom de Catilina), le célèbre conspirateur dénoncé par Cicéron. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Sergia, patricienne d’origine, prétendait descendre du Troyen Sergeste qui aurait accompagné Enée en Italie après la ruine de Troie : Sergestusque domus lenet a quo Sergia nomen. Le plus ancien de ses membres que mentionnent les auteurs est L. (ou M.) Sergius Esquilinus, décemvir en 304 (450 av. J.-C.). On pourrait croire qu’une partie de cette famille alla de bonne heure s’établir à Fidènes, car un bon nombre de ses plus anciens représentants portent le surnom de Fidenas. Nous citerons L. Sergius Fidenas qui fut consul pour la première fois en 317 (437 av. J.-C.) et son fils M. Sergius Fidenas, tribun consulaire en 350 (404 av. J.-C.). On connaît le célèbre conspirateur L. Sergius Catilina, contre lequel Cicéron prononça ses immortelles Calilinaircs, et qui mit la république romaine à deux doigts de sa perte.Les médailles ne nous font connaître que M. Sergius Silus, probablement le père de Catilina, qui, vers l’an 6,0 (104 av. J.-C.), frappa un denier, en qualité de questeur, avec l’autorisation sénatoriale. Le cognomen Silus a été porté par le bisaïeul de Catilina, M. Sergius Silus, préteur en 557 (197 av. J.-C.) pendant la seconde guerre Punique; le fils de ce personnage et son petit-fils, c’est-à-dire le grand’père et le père de Catilina, ont également porté le même nom. On attribue donc avec quelque vraisemblance le denier qui suit à M. Sergius Silus, père de Catilina. Le type du revers est des plus intéressants. Cavedoni a démontré que le cavalier tient la tète d’un Gaulois vaincu. C’est une allusion à la bravoure de M. Sergius Silus, le préteur de l’an 557, car Pline raconte que ce personnage, quoique privé du bras droit, se distingua par son héroïsme pendant la seconde guerre Punique, contre Annibal et les Gaulois : en deux campagnes, il reçut vingt-trois blessures. Lieux de découverte (770 exemplaires) Enregistrer Enregistrer

459AN – Denier Anonyme

459AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, lettre de contrôle X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline; sous les chevaux une étoile. British Museum 4.21g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 113/1 – Syd. 263 La présence d’une étoile sur cette monnaie peut avoir plusieurs significations, car ce symbole est polyvalent dans l’iconographie romaine. Voici les interprétations les plus courantes : Marque d’atelier ou de série : L’étoile peut être une marque monétaire utilisée par l’atelier de frappe pour identifier un atelier spécifique, un magistrat monétaire, ou pour distinguer une série de monnaies d’une autre.  Symbole divin et de déification : L’étoile est souvent un symbole de la sphère céleste et de la divinité. Elle peut représenter la présence des dieux ou, plus tard sous l’Empire, l’ascension de l’empereur au rang de divin après sa mort. L’étoile est associée à la gloire et à l’immortalité. Référence mythologique : Sur certaines monnaies, une ou plusieurs étoiles peuvent faire référence à une constellation ou à un mythe. Par exemple, deux étoiles peuvent symboliser les Dioscures, Castor et Pollux, qui étaient considérés comme les protecteurs de Rome. Symbole de la victoire ou de la bonne fortune : L’étoile peut être un symbole de la victoire ou de la bonne fortune pour l’État romain. Elle peut être associée à un événement victorieux ou à un règne prospère. Dans le contexte de cette monnaie, datant de la République romaine (environ 206-195 av. J.-C.), l’interprétation la plus probable est celle d’une marque d’émission. À cette époque, l’étoile sur une monnaie était souvent un signe distinctif pour le magistrat monétaire responsable de la frappe ou un marqueur de la série de pièces. Elle permettait de distinguer une émission d’une autre. Enregistrer Enregistrer Enregistrer Lieux de découverte (72 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

327AN – Once Anonyme

327AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’ un globule. Revers : H / ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessous marque de valeur d’un globule et à droite la lettre H. Bibliothèque nationale de France 4.07g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Sud-Est Italie Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 85/7 – Syd. 175e Dans le contexte des monnaies romaines républicaines, comme cette monnaie, la lettre « H » est ce que l’on appelle une marque de contrôle ou une marque d’atelier. Marque de contrôle ou de série À cette époque, la frappe des monnaies n’était pas centralisée et le travail était souvent réparti entre différents ateliers au sein d’une même ville (Rome) ou de différentes villes. Pour organiser et suivre la production, les Romains utilisaient des lettres, des symboles ou des chiffres sur les monnaies. La lettre « H » sur cette monnaie ne représente pas un lieu précis ou un personnage historique. Elle fait partie d’un système séquentiel de marques. Chaque marque correspondait à une série de coins (les matrices utilisées pour frapper les monnaies) et à une quantité spécifique de métal. Ce système permettait de : Gérer la production : Les marques aidaient les responsables de la monnaie à suivre la quantité de pièces frappées et à s’assurer que chaque lot de métal était correctement utilisé. Identifier les ateliers : Bien que non spécifiques à un lieu, ces marques pouvaient être assignées à différents ateliers de frappe, permettant de les distinguer les uns des autres. Contrôler la qualité : En cas de problème de poids ou de pureté du métal, la marque de contrôle permettait de remonter à la série de coins concernée et d’identifier le lot défectueux. En résumé, la lettre « H » n’a pas de signification symbolique particulière. C’est une simple lettre de classement ou de suivi qui s’inscrit dans un système logistique complexe et bien organisé, reflétant la gestion rigoureuse de la frappe monétaire à Rome.

939CU – Sextans Curiatia – C. Curiatius

939CU – Sextans Curiatia – C. Curiatius Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : C. C(VR). F. ROMA  (Caius Curiatius filius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de deux globules, Victoire tenant une couronne au-dessus. Andrew McCabe 2.96g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 135 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Curiatia Référence : RRC 240/5 La Victoire est ajoutée au type traditionnel de la proue de navire. Elle sert de lien visuel avec le denier. L’ajout de la Victoire personnalise le type standard du bronze et le lie clairement au magistrat monétaire. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tite-Live et Denys d’Halicarnasse citent une famille Curiatia originaire d’Albe, qui, après la destruction de cette ville, vint se fixer à Rome où elle obtint le rang sénatorial. Elle était donc d’origine patricienne ; elle est célèbre par le combat des trois Horaces et des trois Curiaces, au temps de Tullus Hostilius. Le tribun du peuple si impopulaire, P. Curiatius, en 353 (401 av. J.-C.) descendait de cette race, bien que sa charge semble indiquer une origine plébéienne . Les deniers des Curiatii sont signés, les uns C. Curiatius Trigeminus, et les autres C. Curiatius filius Trigeminus. Mommsen les a attribués à deux personnages différents, l’un fils de l’autre ; mais il a été obligé de reconnaître que les uns et les autres sont contemporains, c’est-à dire de l’an 610 environ (144 av. J.-C.), et qu’ils sont du même style. En outre, on ne connaît qu’un seul C. Curiatius Trigeminus qui ait vécu dans la première moitié du VIIe siècle : c’est celui qui fut tribun du peuple en 616 (138 av. J.-C.). C’était, à ce qu’il paraît, un homme peu honorable, si l’on en croit Cicéron qui l’appelle : homo omnium infimus et sordidissimus . Il fit emprisonner les consuls P. Cornelius Scipio Nasica et D. Junius Brutus à cause de leur sévérité dans la levée des troupes et de certaines exemptions qu’ils avaient accordées relativement au service militaire . C’est tout ce que l’on sait sur sa carrière. Il parait donc possible d’attribuer à ce personnage les pièces qui portent C. Curiatius filius Trigeminus aussi bien que celles qui n’ont pas la mention filius. La différence de légende qu’on remarque entre ces deux sortes de deniers peut s’expliquer en admettant deux émissions ou deux ateliers, tout aussi bien que deux magistrats monétaires. On a remarqué + que les monnaies de C. Curiatius filius Trigeminus sont les seules antérieures à Sylla sur lesquelles la désignation filius ne soit pas suivie du nom du père , mais les monuments épigraphiques contemporains fournissent des exemples de cette particularité. L’analogie de fabrique paraît nous autoriser à reconstituer un collège monétaire avec C. Curiatius f. Trigeminus, M. Baebius Q. f. Tampilus et Q. Fabius Labeo. 

1145TH – Semuncia Thoria – Lucius Thorius Balbus

1145TH – Semuncia Thoria – Lucius Thorius Balbus Avers : Anépigraphe Tête laurée féminine à droite. Revers : L. (TH)ORI ROMA  Légende et marque dans une couronne de chêne. Andrew McCabe INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 105 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Thoria Référence : RRC 316/2 👤 Lucius Thorius Balbus : Le Monétaire (105 av. J.-C.) Détail Information Nom Complet Lucius Thorius Balbus Période d’activité (Monétaire) 105 av. J.-C. (Date de frappe du RRC 316/1) Famille (Gens) Thoria (une famille plébéienne) Origine Lanuvium, une ville latine importante dans le Latium (à noter car cela explique les symboles sur la monnaie).   🪙 Les Symboles de la Monnaie  Types Monétaires Différents : Contrairement au denier (RRC 316/1) qui mettait en avant les symboles personnels et locaux du monétaire (Juno Sospita et le taureau), le semuncia utilise des types plus génériques et traditionnels de la République Romaine pour les petites coupures de bronze (une couronne civique, une tête laurée). Contexte de Frappe : À cette époque, l’émission de monnaies de bronze par les monétaires républicains était irrégulière ou se faisait en petites quantités, ce qui explique leur grande rareté aujourd’hui par rapport aux deniers d’argent qui constituaient le cœur du système monétaire.   📜 Portrait par Cicéron Lucius Thorius Balbus était un contemporain de l’orateur et homme d’État romain Cicéron, qui a laissé un portrait mémorable de lui. Dans son œuvre De Finibus Bonorum et Malorum (Des fins des biens et des maux), Cicéron décrit L. Thorius Balbus comme un homme qui cherchait sans cesse le plaisir le plus raffiné : « L. Thorius Balbus était de Lanuvium. Il était si amateur de plaisirs qu’il n’y en eut pas de si raffiné qu’il ne se procurât. Outre qu’il aimait les plaisirs, il s’y connaissait et avait de la fortune. » Il est décrit comme peu superstitieux, se moquant des rites locaux de Lanuvium (malgré l’effigie de Junon sur sa monnaie), mais également comme un homme de guerre qui est mort au service de la République.   ⚔️ Fin de Carrière Il semble que L. Thorius Balbus ait également poursuivi une carrière militaire : il fut légat en Espagne et y fut tué lors d’une bataille en 79 av. J.-C., combattant contre les forces de Sertorius sous les ordres de Metellus. Photo adaptée et colorisée de BAHRFELDT, M. von. Nachtrage und Berichtigungen zur Munzkunde der Romischen Republik im Anschluss an Babelon’s Verzeichnis der Consular-Munzen. Bande 3. Hildesheim 1919, ex NZ 1918 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Thoria n’est connue que par deux représentants : Sp. Thorius Balbus, tribun du peuple en 643 (III av. J.-C.), auteur d’une loi agraire connue sous le nom de Thoria le et L. Thorius Balbus, le monétaire. Celui-ci était originaire de La muvium: c’est pour cette raison que la tête de Junon Sispes ou Sospita ou Junon Lanuvienne figure sur ses espèces, tandis que le taureau bondissant rappelle phonétiquement le nom de Thorius et le mot grec , impetuosus. Contemporain de Cicéron, L. Thorius Balbus fut triumvir, peut-être avec M. Serveilius C. f., vers 660 (94av. J.-C.). C’était un viveur fameux par ses débordements de toute espèce; voici le portrait que trace de lui Cicéron : « L. Thorius Balbus était de Lanuvium. Il était si amateur de plaisirs qu’il n’y en eut pas de si raffiné qu’il ne se procurât. Outre qu’il aimait les plaisirs, il s’y connaissait et avait de la fortune; il était assez peu superstitieux pour mépriser tous les petits temples et les cérémonies religieuses de Lanuvium, et assez hardi devant la mort pour l’avoir rencontrée dans une bataille au service de la république… Il avait soin de sa santé; il faisait un exercice modéré pour pouvoir donner à ses repas l’assaisonnement du besoin; il ne mangeait que des choses délicates et faciles à digérer; il ne buvait que d’excellent vin, mais jamais assez pour en être incommodé… Il avait de belles couleurs, une santé à toute épreuve, beaucoup d’agrément de sa personne ; enfin sa vie était remplie de toutes les voluptés imaginables. » L. Thorius Balbus prit part à la guerre d’Espagne contre Sertorius, sous les ordres de Metellus, et dans cette campagne, en 675 (79 av. J.-C.), il fut défait et tué par Hirtuleius.