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347AN – Once Anonyme

347AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessous marque de valeur d’un globule et à droite fer de lance. Bibliothèque nationale de France 4.34g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Sud-Est Italie Datation : 209 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 88/8 Sur les monnaies romaines, le fer de lance (ou « spearhead » en anglais) qui apparaît parfois en symbolique, notamment sur cette monnaie, a une signification très spécifique et est directement lié à la représentation de la Victoire. Voici ce qu’il faut en retenir : Symbole de victoire militaire : Le fer de lance est un attribut guerrier par excellence. Sa présence, en particulier sur le revers d’une monnaie qui représente la déesse Victoire couronnant un trophée, est une confirmation du thème central de la pièce : la victoire de Rome sur ses ennemis. Contexte de la Seconde Guerre Punique : L’émission de cette monnaie date d’une période critique de la guerre contre Hannibal. Dans ce contexte, chaque victoire, même minime, était un signe d’espoir et une preuve du courage romain. La monnaie servait de propagande, rappelant au peuple et à l’armée la valeur et la force de la République romaine. Marque d’atelier ou de série : Sur ces monnaies républicaines anonymes, de petits symboles ou des monogrammes étaient souvent utilisés pour différencier les émissions provenant de différents ateliers ou pour identifier une série spécifique de frappe. Le fer de lance pourrait donc également servir de marque d’atelier, bien que sa signification symbolique de victoire reste la plus forte et la plus cohérente avec le motif de la Victoire et du trophée.

328AN – Quinaire Anonyme

328AN – Quinaire Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur V. Revers : Q / ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline, au-dessous des chevaux la lettre Q. Bibliothèque nationale de France 2.15g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sud-Est Italie Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 86A/1 – Syd. 181 Dans le contexte des monnaies romaines républicaines, comme cette monnaie, la lettre « Q » est ce que l’on appelle une marque de contrôle ou une marque d’atelier. Marque de contrôle ou de série À cette époque, la frappe des monnaies n’était pas centralisée et le travail était souvent réparti entre différents ateliers au sein d’une même ville (Rome) ou de différentes villes. Pour organiser et suivre la production, les Romains utilisaient des lettres, des symboles ou des chiffres sur les monnaies. La lettre « Q » sur cette monnaie ne représente pas un lieu précis ou un personnage historique. Elle fait partie d’un système séquentiel de marques. Chaque marque correspondait à une série de coins (les matrices utilisées pour frapper les monnaies) et à une quantité spécifique de métal. Ce système permettait de : Gérer la production : Les marques aidaient les responsables de la monnaie à suivre la quantité de pièces frappées et à s’assurer que chaque lot de métal était correctement utilisé. Identifier les ateliers : Bien que non spécifiques à un lieu, ces marques pouvaient être assignées à différents ateliers de frappe, permettant de les distinguer les uns des autres. Contrôler la qualité : En cas de problème de poids ou de pureté du métal, la marque de contrôle permettait de remonter à la série de coins concernée et d’identifier le lot défectueux. En résumé, la lettre « Q » n’a pas de signification symbolique particulière. C’est une simple lettre de classement ou de suivi qui s’inscrit dans un système logistique complexe et bien organisé, reflétant la gestion rigoureuse de la frappe monétaire à Rome.

327AN – Once Anonyme

Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête, un globule. Revers : H / ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessous un globule et à droite la lettre H. BnF 4.07g Indice de rareté Atelier Sud-Est Italie Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 85/7 – Syd. 175e

314AN – Sesterce Anonyme

314AN – Sesterce Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière marque de valeur IIS. Revers : (ROMA) / ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au-dessous, le monogramme de ROMA. British Museum 1.14g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sud-Est Italie Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 84/3 – Syd. 189 Le monogramme de ROMA est une ligature de plusieurs lettres, qui combine généralement les lettres R, O, M et A en un seul symbole compact. Cette forme d’écriture était un moyen efficace d’inscrire le nom de la ville de Rome dans un espace restreint, notamment sur les petites surfaces des monnaies. Caractéristiques du monogramme de ROMA : Aspect : Il est généralement composé des lettres R et O entrelacées, avec le M et le A ajoutés. L’apparence exacte peut varier légèrement en fonction du magistrat monétaire et de l’époque de la frappe. Emplacement sur la monnaie : Le monogramme de ROMA se trouve souvent au revers de la pièce, sous la scène principale (par exemple, un char, un cavalier, une divinité). Il peut aussi être placé dans le champ, à côté de l’image. Raison d’être : Il servait à identifier la monnaie comme une émission de la République romaine. À une époque où les ateliers monétaires étaient parfois décentralisés, cette inscription assurait l’authenticité et la légitimité de la pièce.

282AN – Once Anonyme

282AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête, un globule. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus un épi de blé, au-dessous un globule. British Museum 6.14g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 211-210 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 72/9 L’épi de blé sur cette monnaie a une signification très précise, qui n’est pas seulement symbolique, mais aussi historique et géographique. La raison principale est que cet épi de blé est un symbole direct de la Sicile. Grenier à blé de Rome : Au IIIe siècle av. J.-C., la Sicile était une province stratégiquement cruciale pour la République romaine, car elle constituait le principal grenier à blé. Les vastes champs de céréales de l’île fournissaient une grande partie du grain nécessaire pour approvisionner la population de Rome. Contexte de la guerre punique : Cette monnaie a a été frappée vers 211 av. J.-C., en pleine Seconde Guerre punique. À cette époque, Rome luttait pour contrôler la Sicile face à Carthage. La frappe de deniers sur l’île (on pense que ces pièces ont été frappées dans des ateliers siciliens) avait pour but de payer les troupes romaines sur place et de marquer la domination romaine sur ce territoire. Symbole de prospérité et de contrôle : La représentation de l’épi de blé sur la monnaie ne symbolise donc pas seulement la fertilité ou l’abondance en général, mais surtout le contrôle romain sur cette ressource vitale. En affichant un épi de blé, Rome communiquait son succès dans la maîtrise de l’approvisionnement en blé et, par extension, de la prospérité de la République.

237AN – Once Anonyme

237AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête, marque de valeur d’un globule. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessous marque de valeur d’un globule et une « Victoire couronnant » au-dessus. British Museum 6.01g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie centrale Datation : 211 – 208 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 61/7 L’iconographie de « Victoria couronnant » est avant tout un message de triomphe, de succès, de légitimité divine et de protection. Sur les monnaies romaines : Cette image était omniprésente. Elle servait de propagande pour : Célébrer des victoires militaires spécifiques : Chaque fois qu’une armée romaine remportait une bataille décisive, l’empereur ou le magistrat en charge pouvait émettre des monnaies montrant Victoria couronnant, pour rappeler ce succès. Affirmer la « chance » ou la « faveur divine » du dirigeant : Représenter Victoria couronnant l’empereur (même de manière implicite) renforçait l’idée qu’il était le favori des dieux, destiné à la victoire. Inspirer confiance aux troupes et à la population : Voir la déesse de la Victoire sur les pièces qu’ils utilisaient quotidiennement pouvait renforcer le moral et la confiance dans le destin de Rome. En somme, l’iconographie de Victoria couronnant est un puissant symbole visuel de la victoire assurée et de la gloire éternelle dans le monde romain.

230AN – Once Anonyme

230AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête, marque de valeur d’un globule. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur d’un globule et un caducée couché au-dessus. Bibliothèque nationale de France 4.14g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Italie centrale Datation : 211 – 208 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 60/7, Syd. 164e À l’époque de la République Romaine, les monétaires (souvent des magistrats appelés tresviri monetales) étaient responsables de la production des pièces et avaient la possibilité de faire figurer des symboles ou des initiales sur les monnaies pour indiquer leur autorité ou pour commémorer des événements ou des ancêtres de leur famille. Le caducée, en tant qu’attribut de Mercure, pouvait également symboliser la prospérité ou le commerce, des concepts que le monétaire souhaitait peut-être associer à son émission.

222AN – Once Anonyme

222AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur d’un globule et marteau et apex au-dessus Bibliothèque nationale de France 4.03g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Italie centrale Datation : 211 – 208 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 59/7 – Syd. 150e Le marteau et l’apex : symboles sacerdotaux L’apex : L’apex est un bonnet ou une coiffe distinctive portée par les flamines (prêtres dédiés à des divinités spécifiques, comme le Flamen Dialis pour Jupiter) et parfois par les pontifes ou augures. Il est caractérisé par une pointe ou une tige surmontée d’un petit disque, souvent orné de laine. Sur les monnaies, l’apex symbolise l’autorité religieuse et le statut sacerdotal du monétaire ou de sa famille. Il évoque le prestige des collèges sacerdotaux, qui jouaient un rôle central dans la vie politique et religieuse de la République romaine. Exemple : Sur certaines monnaies, comme celles des séries RRC 463/1 (frappées par P. Cornelius Lentulus Marcellinus vers 50 av. J.-C.), l’apex apparaît pour souligner l’appartenance du monétaire à un sacerdoce ou pour glorifier un ancêtre prêtre. Le marteau : Le marteau (souvent appelé malleus en latin) est un outil rituel associé aux sacrifices religieux. Il était utilisé par les prêtres pour assommer les animaux sacrificiels avant leur immolation, un acte essentiel dans les rituels romains. Sur les monnaies, le marteau symbolise les fonctions sacerdotales liées aux sacrifices et, par extension, le pouvoir religieux du monétaire ou de sa gens (famille). Il est souvent représenté avec d’autres instruments liturgiques, comme le simpulum (cuillère sacrificielle) ou la securis (hache). Exemple : Le marteau apparaît sur des deniers comme ceux de la série RRC 359/2 (frappés par C. Servilius C.f. vers 57 av. J.-C.), où il est associé à des symboles religieux pour revendiquer un lien avec les collèges sacerdotaux.

214AN – Once Anonyme

214AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur d’un globule et une corne d’abondance au-dessus. Bibliothèque nationale de France 4.82g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 207 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 58/8 La corne d’abondance (cornu copiae en latin) est un objet mythologique en forme de corne de ruminant ou de coquille de triton utilisé par Ploutos, le dieu grec de la richesse et de l’abondance. La Corne d’Abondance est un symbole bien connu de l’abondance, de la fécondité, de la fertilité et de la joie. Les Cornes d’Abondance sont très fréquemment représentées sur les monnaies antiques en général et sur les monnaies romaines en particulier. Certains auteurs de l’antiquité ont identifié la corne d’abondance comme étant la corne d’Amalthée, la chèvre nourricière de Jupiter enfant. D’autres auteurs antiques prétendent que la corne d’abondance est celle que Hercule prit sur la tête d’Acheloüs lors de sa rencontre avec ce monstre protéen, et que les nymphes prirent pour la convertir en corne d’abondance.   Corne d’Abondance

204AN – Once Anonyme

204AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessous marque de valeur d’un globule et un croissant au-dessus. Bibliothèque nationale de France 3.1g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 207 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 57/8 La présence du croissant de lune sur cette monnaie peut avoir plusieurs significations, qui ne sont pas toujours exclusives et peuvent se superposer : Symbole de Diane/Luna : Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse Luna (la lune personnifiée) ou de Diane, déesse de la chasse, des forêts et, en tant qu’Artémis grecque, souvent associée à la lune. Sa présence pourrait symboliser la protection divine de ces déesses sur les actions de Rome, notamment les campagnes militaires nocturnes ou les voyages. Bien que Jupiter et Victoria soient les figures principales, des symboles secondaires peuvent faire référence à d’autres divinités importantes. Symbole cosmique et de bon augure : Dans l’Antiquité, les corps célestes comme le soleil et la lune étaient des symboles puissants, souvent associés à la fortune, au destin et à la durée. Un croissant de lune pouvait être un signe de bon augure, de croissance ou de renouveau, suggérant un avenir prospère pour Rome. Il peut aussi simplement représenter l’ordre cosmique sous la protection des dieux. Marque du monétaire ou de la famille : Bien que cette monnaie soit souvent classé comme une émission « anonyme » sans nom de monétaire explicite, il est possible que le croissant de lune ait servi de marque de contrôle ou de symbole personnel du magistrat monétaire responsable de cette frappe, ou de sa famille (gens). À l’époque républicaine, les magistrats monétaires utilisaient souvent des symboles pour distinguer leurs émissions ou faire référence à leur lignée. Le croissant de lune pourrait être un cognomen (surnom) ou un signum (signe distinctif) lié à la famille du monétaire. Référence à un événement spécifique : Moins courante pour les symboles permanents comme le croissant, mais pas impossible : la présence d’un symbole peut parfois faire allusion à un événement particulier, comme une bataille ayant eu lieu de nuit, ou un événement dont la date coïncide avec une phase lunaire spécifique. Cependant, il est plus probable que le croissant ait une signification symbolique plus générale.