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1046AC – Semis Acilia – Manius Acilius Glabrio

1046AC – Semis Acilia – Manius Acilius Glabrio Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, derrière marque de valeur S renversée. Revers : (MN). ACI. ROMA (Manius Acilius Roma) Proue de navire, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 7.3g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 125 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Acilia Références : RRC 271/2 – B.2 (Acilia)  Manius Acilius Balbus (Mn. Acili) Catégorie Détails Gens Acilia, une gens plébéienne influente. Période Monétaire 125 av. J.-C. (en tant que Triumvir Monetalis ou magistrat monétaire). Poste le Plus Haut Consul Romain en 114 av. J.-C. (avec C. Porcius Cato). Carrière Il a suivi le Cursus Honorum (la séquence des magistratures romaines). Il a été préteur au plus tard en 117 av. J.-C. avant d’atteindre le consulat.   Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Man. Acilius Balbus. Monétaire vers 620 (134 av. J. C.) Un personnage du nom de Manius Acilius Balbus, fils d’un autre Man. Acilius Balbus, et petit-fils de L. Acilius Balbus, fut consul en 640 (114 av. J.-C.). C est probablement lui qui fit frapper les monnaies qui portent son nom et lui sont contemporaines. Son père appelé comme lui, Man. Acilius Balbus, avait également été consul en 604 (150 av. J.-C.), quelque temps après la défaite de Persée, roi de Macédoine. C’est à ce triomphe des armes romaines auquel prit part, dans sa jeunesse, le consul de l’an 604, père du monétaire Manius Acilius Balbus, que fait allusion le quadrige de Jupiter, au revers du denier; la présence du bouclier rond macédonien confirme cette interprétation. Le denier de Man. Acilius Balbus a quelque analogie avec celui de Cn. Gellius : sur ces deux pièces, la tête de la déesse Rome est entourée d’une couronne de laurier,mais elles ne sauraient être de la même époque.

1041CA – Semis Caecilia – Caius Cæcilius Metellus Caprarius

1041CA – Semis Caecilia – Caius Cæcilius Metellus Caprarius Avers : ROMA Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : C·METEL  (Caius Metellus.) Proue de navire à droite, au-dessus une tête d’éléphant, devant marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 8.63g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 125 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Caecilia Références : RRC 269/2 – B.17 (Caecilia) – Syd.486  Le Monétaire : Caius Caecilius Metellus Caprarius Information Détail Nom complet Caius Caecilius Q.f. Q.n. Metellus Caprarius Période d’activité République romaine (IIe siècle av. J.-C.) Fonction monétaire Triumvir aere argento auro flando feriundo (Responsable de la frappe des monnaies) vers 125 av. J.-C. (date de la frappe du denarius RRC 269/1) Principales magistratures Consul en 113 av. J.-C.   Censeur en 102 av. J.-C. (avec son cousin Q. Caecilius Metellus Numidicus)  Carrière Politique Caius Caecilius Metellus Caprarius a suivi la voie politique traditionnelle des nobles romains : Service Militaire : Il a servi sous Scipion Émilien lors du siège de Numance vers 133 av. J.-C. Préture : Il a été préteur vers 117 av. J.-C. Consulat (113 av. J.-C.) : Il atteint la plus haute magistrature de la République. Gouvernorat et Triomphe : Il a été proconsul en Thrace de 112 à 111 av. J.-C., où il a remporté une victoire qui lui a valu l’honneur d’un Triomphe à Rome. Censure (102 av. J.-C.) : Il achève sa carrière avec la censure, une magistrature très prestigieuse. Le cognomen Caprarius est un terme latin qui signifie « chevrier ». La famille des Caecilii Metelli était très célèbre, et de nombreuses branches partageaient les mêmes praenomina (prénoms). Le cognomen Caprarius (et son frère qui était Balearicus, vainqueur des Baléares) permettait de distinguer les différentes branches de la famille au sein de la haute aristocratie romaine. Dans le cas de C. Caecilius Metellus Caprarius, le surnom aurait pu être attribué à un ancêtre pour une raison inconnue (peut-être une anecdote, ou un trait de caractère lié à la chèvre, ou même une moquerie à l’origine qui est devenue héréditaire), et a ensuite été transmis de manière officielle. Descriptif de la proue de navire : La proue présente un éperon difficile à repérer, sans doute dans le prolongement de la quille. Celle-ci est composée d’un trait convexe. Une autre courbe provenant de plus haut sur le bordé descend jusqu’à l’extrémité de la quille, là où on devrait trouver l’éperon. Il semble que cette ligne soit un renfort supplémentaire pour renforcer l’absorption des chocs. Une troisième ligne court le long du bordé au sommet de la coque. Il s’agit d’une préceinte qui dépasse de l’étrave pour servir de support à un proembolon. Au dessus, un parapet de protection de l’abri de proue porte la peinture d’un œil apotropaïque. Au sommet de l’étrave, un faux-stolos se termine en une imposante volute qui permet de protéger également le pont. Source : marine-antique.net Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Caecilius Meiellus Caprarius. Monétaire vers 620 (134 av. J.-C.) Ce personnage était le quatrième fils de Q. Metellus Macedonicus. On ne sait d’où lui vient son surnom. Il servit sous Scipion l’Africain au siège de Numance en 621 (133 av. J.-C.) et il fut consul en 641 (113 av. J.-C.) avec Cn. Papirius Carbo. Après une campagne contre les Thraces, il revint triompher à Rome et obtint la censure avec son cousin Q. Metellus Numidicus en 652 (102 av. J.-C). Le casque de la déesse Rome sur le denier qu’on lui attribue avec vraisemblance, a une aigrette assez caractéristique et ressemble au casque de Persée qu’on voit sur d’anciennes monnaies des rois de Péonie, des autonomes de la Grande Grèce et des pièces romano-campaniennes (Cf. plus haut, p. 12, n. 7). Le revers, Jupiter dans un bige d’éléphants, fait allusion à la fameuse victoire remportée à Panorme par L. Caecilius Metellus sur les éléphants carthaginois, en 503 (251 J.-C.). 

1036QU – Semis Quinctia – Titus Quinctius Flaminius

1036QU – Semis Quinctia – Titus Quinctius Flaminius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : T. Q. ROMA  (Titus Quinctius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. British Museum 9.64g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 126 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Quinctia Références : RRC 267/2 – B.3 (Quinctia) – Syd.506  Identité du Monétaire Le monétaire qui a frappé cette pièce est généralement considéré comme Titus Quinctius Flamininus, probablement le fils du consul de 150 av. J.-C. (également nommé Titus Quinctius Flamininus) ou le fils du consul de 123 av. J.-C., bien que les liens généalogiques précis ne soient pas toujours fermes pour les monétaires républicains. Son importance réside moins dans sa propre carrière (qui n’était probablement qu’au début de son cursus honorum au moment de la frappe) que dans sa volonté de célébrer un ancêtre beaucoup plus célèbre. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Quinctius Flamininus. Monétaire vers 620 (134 av. J.-C.) Ce magistrat est le petit-fils du conquérant de la Macédoine. T. Quinctius Flamininus, père du monétaire dont-il va être question est cité en l’an 580 (174 av. J.-C.) pour avoir fait célébrer de grandes fêtes à Rome, en l’honneur des victoires de son père sur Philippe de Macédoine; il fut consul en 604 (150 av. J.-C.). T. Quinctius Flamininus le monétaire, fut lui-même consul en 631 (123 av. J.-C.) avec Q. Metellus Balearicus. Sur son denier, nous voyons comme symboles l’apex, ou bonnet de flamine, allusion au nom de Flamininus, et le bouclier macédonien qui rappelle la conquête de la Macédoine. Les Dioscures sont aussi un souvenir du voeu fait par le conquérant de la Macédoine au temple de Delphes, après la victoire qu’il ne remporta qu’avec le secours de ses alliés divins. M. Caecilius Metellus fit de même, pour des souvenirs de famille, placer un bouclier macédonien sur ses espèces.

1029FA – Semis Fabia – Quintus Fabius Maximus

1029FA – Semis Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque au valeur S. Revers : Q. M(AX) ROMA  (Quintus Maximus. Rome) Proue de navire à droite, devant marque au valeur S. Bibliothèque nationale de France 6.13g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 265/2 – B.8 (Fabia) Le monétaire Q. Fabius Maximus qui a frappé cette monnaie en 127 av. J.-C. est très probablement Quintus Fabius Maximus Eburnus.  Identité du Monétaire Caractéristique Détail Nom Complet Quintus Fabius Maximus Eburnus Période de Frappe Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) vers 127 av. J.-C. Famille (Gens) Fabia, une des plus anciennes et puissantes familles patriciennes de Rome. Père Quintus Fabius Maximus Servilianus (consul en 142 av. J.-C.) L’origine du surnom Eburnus : Ce surnom lui aurait été donné en référence à la couleur blanche de sa peau, comparée à la blancheur de l’ivoire. Les cognomina romains étaient souvent des descriptions physiques, des références à un exploit, ou des noms d’animaux, et celui-ci entrait dans la catégorie descriptive.  Carrière Politique (Cursus Honorum) Le poste de monétaire (tresviri monetales) était souvent l’une des premières étapes de la carrière politique (le cursus honorum) d’un jeune noble romain. Après avoir frappé ce denier, Q. Fabius Maximus Eburnus a continué son ascension politique : Préteur (Praetor) : 118 av. J.-C. Consul (Consul) : 116 av. J.-C. (avec Caius Licinius Geta). Censeur (Censor) : Peut-être en 108 av. J.-C. (ce point est moins certain).  L’Épisode Tragique Sa carrière s’est terminée de manière dramatique, ce qui est l’aspect le plus mémorable de sa biographie : Condamnation de son fils : En tant que détenteur de la patria potestas (autorité paternelle), il a fait preuve d’une grande sévérité en condamnant à mort son propre fils pour cause d’immoralité (probablement à cause d’une conduite jugée indigne de sa famille et de son rang). Accusation et Exil : Suite à cet acte de cruauté qui a choqué ses contemporains, il a été accusé (notamment par Cn. Pompeius Strabo) d’avoir outrepassé les limites de son autorité. Il a été chassé de Rome et a fini sa vie en exil, probablement à Nuceria. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Maximus Eburnus. Monétaire vers 630 (124 av. J.-C.) Ce magistrat était probablement fils de Q. Fabius Maximus Servilianus qui entra par adoption dans la gens Servilia, et fut consul en 612 (142 av. J.-C.). On sait peu de choses sur Eburnus : préteur en 636 (118 av. J.-C.), il fut consul deux ans plus tard, en 638 (116 av. J.-C.). Il eut la cruauté de condamner à mort l’un de ses fils pour cause d’immoralité ; mais, accusé bientôt par Cn. Pompeius Strabo d’avoir excédé les limites de la patria potestas, il fut chassé de Rome et mourut en exil, probablement à Nuceria. Il fut triumvir monetalis quelques années avant sa préture et eut probablement pour collègues M. Caecilius Metellus, Q. et C. Serveilius. La corne d’abondance qui occupe le revers de ses deniers est le type des monnaies de Valence, en Espagne. C’est une allusion aux victoires remportées par son père, Q. Fabius Maximus Servilianus, sur Viriathe, auprès de cette ville. Après son consulat de l’an 612 (142 av. J.-C.), Fabius Servilianus avait, en effet, été nommé proconsul en Lusitanie où il eut à lutter contre l’insurrection espagnole.

1025SE – Semis Servilia – Caius Servilius Vatia

1025SE – Semis Servilia – Caius Servilius Vatia Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : C. SERVEILI. ROMA  (Caius Serveilius. Rome) Proue de navire à droite, surmontée d’un lion bondissant, devant marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 9.84g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Servilia Références : RRC 264/2 – B.8 (Servilia) -Syd.484 Le monétaire responsable de l’émission de cette monnaie est Caius Servilius Vatia.  Identité et Période Nom Complet: Caius Servilius Vatia Fonction: Triumvir Monetalis (magistrat monétaire), l’un des trois responsables de la frappe des monnaies. Date d’Activité: Vers 127 av. J.-C. Gens (Famille): Gens Servilia, une famille plébéienne (issue de la branche Vatia) mais ancienne et très influente.   🦁 Le Lion sur le Revers L’ajout du lion bondissant au revers est un élément distinctif de cette pièce de bronze. Comme pour le denier RRC 264/1, ce motif a probablement une signification familiale, bien que moins directement identifiée que le combat équestre. Il pourrait symboliser la bravoure et la force de la Gens Servilia.    Postérité Politique Caius Servilius Vatia était un membre d’une famille au destin politique important. Selon les recherches de M. Crawford, il est considéré comme : Le père de Publius Servilius Vatia Isauricus (consul en 79 av. J.-C. et censeur), une figure majeure de la fin de la République. Bien que la vie de C. Servilius Vatia lui-même soit moins documentée que celle de son fils illustre, son rôle en tant que monétaire lui a permis de diffuser une puissante propagande familiale et d’assurer le prestige de la Gens Servilia pour les générations futures. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius. Monétaire vers 631 (123 av. J.-C.) Ce monétaire se confond souvent dans les textes avec C. Serveilius Augur dont nous venons de retracer l’histoire. Ils étaient contemporains et descendaient l’un et l’autre de M. Servilius qui fut tribun militaire en 573, pontife en 584 (181 et 170 av. J.-C.). C’est peut-être le monétaire dont il est ici question, que Cicéron désigne comme gouverneur de Sicile vers 650 (104 av. J.-C.) et qui fut exilé. Mais il est difficile de démêler les faits qui se rapportent aux deux C. Serveilius de cette époque. Les types des deux deniers de C. Serveilius sont en l’honneur de son bisaïeul M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus, augure, puis consul en 552 (202 av. J.-C.), membre des commissions agraires dans les années suivantes. Tite Live et Plutarque rapportent qu’il fut couvert de blessures dans vingt-trois combats singuliers dont il sortit vainqueur. La lettre M. initiale de son prénom (Marcus) marquée sur son bouclier, suffit à le distinguer de son adversaire. Le lituus ou bâton augural est au droit, en souvenir des fonctions d’augure que M. Servilius Pulex exerça pendant plus de quarante ans. 

1021CA – Semis Caecilia – Marcus Cæcilius Metellus

1021CA – Semis Caecilia – Marcus Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : M. METELLVS. ROMA  (Marcus Metellus, Rome) Légende sur une proue de navire; à l’exergue ROMA; en haut dans le champ, un bouclier macédonien, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 8.94g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Caecilia Références : RRC 263/3a – B.32 (Caecilia) – Syd 482 Variante : Juste légende ROMA au revers mais avec bouclier. Référence : RRC 263/3b CNG 8.09gr Le monétaire de cette monnaie est Marcus Caecilius Q.f. Metellus.  Identité et Période Nom Complet: Marcus Caecilius Quinti Filius Metellus. L’inscription M • METELLVS • Q • F sur la monnaie signifie « Marcus Metellus, fils de Quintus ». Fonction Monétaire: Il a servi comme l’un des tresviri monetales (triumvir monétaire, c’est-à-dire l’un des trois magistrats responsables de la frappe des monnaies) en 127 av. J.-C. Famille: Il appartenait à la très puissante et influente gens Caecilia Metella (famille des Caecilii Metelli), une des familles aristocratiques les plus importantes de la République romaine. Père: Il était le troisième fils de Quintus Caecilius Metellus Macedonicus (Consul en 143 av. J.-C.).    Carrière Politique Postérieure Le service en tant que monétaire était souvent le premier pas dans le cursus honorum (la carrière des honneurs) des jeunes aristocrates. Marcus Metellus a poursuivi une carrière politique réussie : Consul: Il a atteint le consulat en 115 av. J.-C. avec Marcus Aemilius Scaurus comme collègue. Proconsul: L’année suivante (à partir de 114 av. J.-C.), il a servi comme gouverneur proconsulaire de Corse et Sardaigne. Triomphe: À son retour à Rome en 111 av. J.-C., il a célébré un Triomphe pour avoir réprimé une insurrection en Sardaigne. Fait notable, son jeune frère, Caius Caecilius Metellus Caprarius, célébrait également son propre triomphe le même jour pour ses victoires en Thrace. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Caecilius Metellus Q. j. Monétaire vers 631 (12S av. J.-C.) Ce personnage était le troisième des fils de Q. Metellus Macedonicus; l’attribution des pièces qu’on lui donne parait à peu près certaine. Il remplit la charge de magistrat monétaire avec Q. Fabius Maximus Eburnus et C. Serveilius vers l’an 631 (123 av. J.-C.). M. Metellus fut consul en 639 (115 av. J.-C.), avec M. Aemilius Scaurus. L’année suivante il fut envoyé comme proconsul en Sardaigne, et après un succès sur les insulaires révoltés il revint triompher à Rome. Le bouclier rond qui figure sur les pièces d’argent et de bronze est le bouclier macédonien, tel qu’on le voit sur les monnaies des anciens rois de Macédoine. Il rappelle, comme la couronne de laurier qui l’entoure, les victoires remportées dans ce pays par Q. Metellus Macedonicus le père du monétaire, dont nous avons parlé plus haut ; on a figuré sur l’umbo du bouclier une tête d’éléphant en souvenir de la victoire d’un des ancêtres du monétaire, L. Caecilius Metellus, sur les éléphants carthaginois en l’an 503 (251 av. J.-C.). Le dodrans de M. Metellus, qui est inédit, est un des rares spécimens de la division de l’as, qu’on rencontre dans la série romaine ; il est à rapprocher de celui que fit frapper Cassius Longinus vers le même temps.Cavedoni et Mommsen ont signalé un fait intéressant : c’est que les monétaires M. Caecilius Metellus Q. f., Q. Fabius Maximus Eburnus et C. Serveilius qui furent ensemble triumvirs, ont frappé chacun deux classes de deniers : l’une avec la tête de Rome, et l’autre avec la tête d’Apollon, le revers est le même pour les deux séries. Mais ce qui paraît étrange, c’est que les pièces avec la tête d’Apollon sont d’un style différent des autres, ce qui pourrait porter à les classer à une époque beaucoup plus récente. Mommsen suppose que les deniers au type de la tête de Rome ont été refrappés trente ou quarante ans après leur première émission, mais cette fois avec la tête d’Apollon . On pourrait peut être, de préférence, admettre que ces pièces sortent d’un atelier provincial.

1015CA – Semis Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus

1015CA – Semis Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite marque de valeur S; au-dessus, une tête d’éléphant avec sa clochette. British Museum 5.44g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Caecilia Références : RRC 262/2 – B.39 (Caecilia) – Syd 497 Le monétaire à l’origine de cette monnaie est L. Caecilius Metellus.  L. Caecilius Metellus (Monétaire en 128 av. J.-C.) Le monétaire spécifique, L. Caecilius Metellus, est généralement identifié à Lucius Caecilius Metellus Diadematus. Période d’activité: Il a exercé la fonction de monétaire (tresvir monetalis) à Rome en 128 av. J.-C., une étape habituelle au début du cursus honorum (la carrière politique) d’un jeune noble. Carrière Politique Ultérieure: Il a poursuivi une carrière politique distinguée, devenant Consul en 117 av. J.-C. et Censeur en 115 av. J.-C.  L’Héritage Familial : La Gens Caecilia Metella L’émission de cette monnaie sert surtout à célébrer l’histoire et les exploits de la gens (famille) Caecilia Metella, l’une des familles plébéiennes les plus influentes et puissantes de la République romaine. 1. Le Symbole de l’Éléphant Le motif le plus important et le plus distinctif du revers de votre monnaie est la tête d’éléphant sous le bige. C’est le symbole familial par excellence des Metelli. Origine: Ce symbole commémore la victoire spectaculaire d’un ancêtre, Lucius Caecilius Metellus (consul en 251 av. J.-C.), à la bataille de Panorme (251 av. J.-C.) contre les Carthaginois. L’Exploit: Au cours de cette bataille, Metellus captura tous les éléphants de guerre d’Hasdrubal, les exhibant ensuite lors de son triomphe à Rome. Ce fut un événement marquant. Signification: En plaçant l’éléphant sur la monnaie, le monétaire de 128 av. J.-C. met en avant la gloire militaire et la puissance de son lignage familial. Le mot Diadematus est un cognomen (surnom) romain et se traduit littéralement par : « Celui qui porte un diadème » ou « Celui qui est orné d’une bandelette/bandeau. » 2. L’Origine du Surnom pour L. Caecilius Metellus Ce surnom n’est pas lié à une victoire militaire, mais à une histoire personnelle, comme c’était souvent le cas pour les cognomina romains : Le Récit: L’hypothèse la plus communément acceptée est que Lucius Caecilius Metellus a reçu ce surnom parce qu’il aurait dû porter un bandeau (un pansement) autour de sa tête pour couvrir une plaie ou une blessure. L’Association: En raison de ce bandeau, ses contemporains l’auraient surnommé « Diadematus », faisant allusion à la ressemblance entre le pansement et un diadème royal. Contrairement aux surnoms célèbres de sa famille comme Macedonicus (vainqueur en Macédoine) ou Numidicus (vainqueur en Numidie), Diadematus est anecdotique, mais il est devenu son surnom distinctif pour le différencier des nombreux autres Lucius Caecilius Metellus de sa puissante famille. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Pius. Monétaire vers 655 (99 av. J.-C.) Les pièces qui suivent ne portent pas de nom de magistrat; on les classe néanmoins avec certitude aux Metelli parce que le nom du monétaire est remplacé par une tête d’éléphant, et l ‘on sait que l’éléphant était l’emblème de cette famille depuis que L. Caecilius Metellus, consul en 503 (251 av. J.-C.), avait triomphé des éléphants carthaginois, en Sicile, lors de la première guerre Punique . Parmi les Melelli, celui qui a frappé les pièces que nous plaçons vers l’an 655 (99 av. J -C.) est fort probablement Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Q. Metellus Numidicus. Q. Metellus Pius avait à peine vingt-ans quand il accompagna son père en Numidie pour faire la guerre à Jugurtha en 645 (109 av. Il reçut en 655 (99 av. J.-C.) le surnom de Pius à cause de la piété filiale qu’il témoigna envers son père condamné à l exil ‘. C est probablement en cette année ou peu après, qu’il remplit la charge d officier monétaire et qu’il mit sur son denier le bige de la déesse Pietas représentée exactement comme plus tard sur les deniers de Sextus Pompée. Cet emblème accompagné de la tête d’éléphant suffisait à révéler son nom . Préteur en 665 (89 av. J.-C.), il fut un des principaux chefs de l armée romaine pendant la guerre Sociale ; la lutte entre Marius et Sylla le trouva dans le parti de ce dernier dont il fut l’un des meilleurs lieutenants. Il devint consul en 674 (80 av. J.-C.) passa en Espagne pour combattre Sertorius, revint triompher à Rome, et fut pontifex maximus en 689 (65 av. J.-C.), charge qu’il garda jusqu’à sa mort en 691, et dans laquelle lui succéda Jules César. Il a frappé en Espagne, avec le titre d’imperator des pièces que nous décrivons plus loin.

1003VA – Semis Vargunteia – Marcus Vargunteius

1003VA – Semis Vargunteia – Marcus Vargunteius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : M. V(ARG). ROMA  (Marcus Vargunteius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 10.09g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 130 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Vargunteia Références : RRC 257/2 – B.2 (Vargunteia) – Syd 508 Le monétaire pour cette monnaie est Marcus Vargunteius M.VARG  Marcus Vargunteius (Monétaire, 130 BC) Rôle : Il était l’un des tresviri monetales (triumvirs monétaires), les magistrats responsables de la frappe des monnaies à Rome pour l’année 130 av. J.-C. Famille (Gens) : Il appartient à la Gens Vargunteia. Notoriété : En tant qu’individu, Marcus Vargunteius n’est pas cité directement dans les textes historiques de son époque. Nous ne le connaissons que par les monnaies qu’il a émises, ce qui est un cas fréquent pour les monétaires de la République Romaine.    La Gens Vargunteia Bien que le monétaire lui-même soit peu connu, d’autres membres de sa gens (famille ou clan) sont mentionnés dans des contextes plus tardifs de la République : L. Vargunteius : Un membre de la famille, peut-être le fils du monétaire, est célèbre pour son rôle dans la conjuration de Catilina en 63 av. J.-C. Il aurait été chargé d’assassiner Cicéron, le consul qui a dénoncé le complot, mais son projet a été déjoué. Autre Vargunteius : Un autre membre est cité comme lieutenant de Crassus lors de la désastreuse campagne contre les Parthes en 54 av. J.-C. et y a trouvé la mort. Q. Vargunteius : Suétone mentionne également un grammairien nommé Q. Vargunteius, qui a vécu peu après Ennius et a travaillé sur les Annales. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les historiens ne mentionnent la famille Vargunteia que dans le cours du dernier siècle de la république. Le seul monétaire qu’elle ait fourni s’appelait M. Vargunteius; il n’est cité dans aucun auteur. Ses monnaies datent environ de l’an 625 (129 av. J.-C.). C’était peut-être le père de L. Vargunteius, complice de Catilina, dont le rôle dans la conjuration devait être de tuer Cicéron; son projet fut dévoilé par Fulvie. On cite encore un autre Vargunteius, lieutenant de Crassus dans sa désastreuse campagne contre les Parthes, en l’an 700 (54 av. J.-C.) ; il se laissa surprendre pendant la retraite et périt à la tête des quatre cohortes qu’il commandait. Enfin Suétone parle d’un Q. Vargunteius, grammairien qui vécut peu après Ennius, dont il divisa les Annales en dix-huit livres.Frappé de la ressemblance du denier de M. Vargunteius avec celui de Q. Metellus, Borghesi a supposé que ces deux personnages avaient fait partie du même collège monétaire; il leur adjoint comme triumvir Cn. Domitius, mais les pièces de ce dernier paraissent d’une époque beaucoup plus récente; nous croyons que le troisième membre du triumvirat fut plutôt M. Acilius M. f.

999CA – Semis Caecilia – Quintus Cæcilius Metellus

999CA – Semis Caecilia – Quintus Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : Q. (ME)(TE). ROMA  (Quintus Metellus. Roma) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. British Museum 8.79g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 130 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Caecilia Références : RRC 256/2a – B22 (Caecilia) – Syd 510 Variante : Légende du revers : C·(ME) (TE) ROMA Référence : RRC 256/2b Bibliothèque nationale de France 5.16g Bibliothèque nationale de France 5.16g Le monétaire de cette monnaie (frappée en 130 av. J.-C.) est Q. Caecilius Metellus.  Identité du Monétaire L’identification précise du Quintus Caecilius Metellus qui occupait la fonction de monétaire en 130 av. J.-C. est sujette à discussion parmi les historiens et les numismates, car la puissante gens Caecilia Metelli comptait plusieurs membres portant le prénom Quintus à cette époque. L’hypothèse la plus communément acceptée, notamment par le Harvard Art Museums pour ses collections, est qu’il s’agirait de : Q. Caecilius Q.f. Q.n. Metellus Balearicus (Quintus Caecilius Metellus, fils de Quintus, petit-fils de Quintus, surnommé Balearicus).    Contexte et Carrière (Hypothèse la plus probable) Si l’on retient l’identification avec Q. Caecilius Metellus Balearicus, voici quelques éléments de sa carrière ultérieure, illustrant l’importance de sa famille : Famille: Il était le fils de Quintus Caecilius Metellus Macedonicus (consul en 143 av. J.-C.). La gens Caecilia Metelli était l’une des familles plébéiennes les plus influentes de la fin de la République. Magistratures: Après avoir été monétaire (une étape précoce du cursus honorum), il a atteint les plus hautes magistratures : Consul en 123 av. J.-C. Censeur en 120 av. J.-C. Surnom (Cognomen): Il a gagné le surnom Balearicus pour sa campagne réussie contre les pirates dans les îles Baléares (Majorque et Minorque) à la fin des années 120 av. J.-C., après quoi il a célébré un triomphe. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus. Monétaire vers 025 (129 av. J.-C.) A l’époque où se placent les monnaies que nous décrivons plus bas, il se trouve plusieurs Metellus avec le prénom de Quintus, de sorte qu ‘on est incertain sur celui qui remplit la charge d’officier monétaire. On peut songer à Q. Metellus Nepos fils de Q. Metellus Balearicus, qui reçut le cognomen de Nepos parce qu’il était le petit-fils du Macédonien; il fut consul en 656 (98 av. J.-C.). Nous connaissons encore Q. Metellus Numidicus, le second des fils de Metellus Calvus, qui fut lui-même consul en 645 (109 av. J.-C.). Ce personnage est un des plus célèbres de la gens Caecilia; de bonne heure il figure comme un des chefs du parti patricien, et il se rendit impopulaire par son arrogance. Pendant son consulat, il eut à faire la guerre à Jugurtha qu’il vainquit sur les bords du Muthul; Marius combattit sous ses ordres. Q. Metellus revint triompher à Rome en 647 (107 av. J.-C.) et on lui décerna le surnom de Numidicus. Censeur en 652 (102 av. J.-C.) il fut mêlé dès lors aux dissensions intestines de Rome et il soutint une lutte violente contre Marius et le tribun Saturninus.C est peut-être Q. Metellus Numidicus qui a signé les pièces qui portent Q. M ETE, et qui ont été frappées vers l’an 625 (129 av. J.-C.). Borghesi a émis l’opinion que ce monétaire fit partie du même collège que M. Vargunteius . La grande ressemblance des deniers de ces deux personnages autorise cette conjecture ; l’autre membre du collège fut sans doute M. Acilius M. f. : le quadrige de Jupiter étant représenté d’une manière exactement semblable aussi bien sur le denier de M. Vargunteius et de M. Acilius que sur celui de Q. Metellus.

994AC – Semis Acilia – Marcus Acilius

994AC – Semis Acilia – Marcus Acilius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : M. ACILI ROMA (Marcus Acilius Roma) Proue de navire; à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 7.31g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 130 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Acilia Références : RRC 255/2 – B.5 (Acilia) – Syd 512 Le monétaire responsable de l’émission de cette monnaie (daté de 130 av. J.-C.) est M. Acilius M. f., ce qui signifie Marcus Acilius, fils de Marcus. 1. Identité et Famille Nom : Marcus Acilius Marci Filius (M. Acilius M. f.). Période d’activité : Monétaire (magistrat responsable de la frappe) vers 130 av. J.-C. Gens (Famille) : Acilia, une gens plébéienne (famille non patricienne) importante. Connaissance historique : Bien que son existence soit certaine grâce à la monnaie, Marcus Acilius M. f. lui-même est peu connu par ailleurs dans les sources historiques romaines, contrairement à certains de ses célèbres ancêtres. En bref, bien que l’individu Marcus Acilius M. f. soit un personnage mineur de l’histoire romaine, il a utilisé son rôle de monétaire pour immortaliser un événement majeur de l’histoire de sa famille. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Acilius M. f. Monétaire vers 625 ( 29 av. J. C.) M. Acilius était, nous apprennent ses médailles, fils d’un autre Mardis. Il fut monétaire vers l’an 625 environ (129 av. J.-C.). Cohen n’a pas admis l existence de ce personnage, parce qu’il a interprété à tort la lettre M comme l’abréviation du prénom Manius porté par d’autres magistrats de la gens Acilia. Mais Manius s’abrège toujours dans les inscriptions NV, M, ou MAN. L’existence de Marcus Acilius est donc certaine, bien qu’il paraisse inconnu dans l’histoire. Toutefois, Boeckh rapporte une inscription grecque qui mentionne un Acilius comme le promoteur d’une loi, en 649 (105 J.-C.), et qui avait été tribun du peuple en 631 ou 632. Cet Acilius dont nous ne connaissons pas le prénom, était peut-être le monétaire Marcus Acilius. D’autre part, une inscription latine contemporaine, mentionne un C. Acilius M. f. qui pourrait bien être le frère ou le fils de M. Acilius M./., le monétaire. Un autre texte épigraphique de l’an 726 environ (28 av. J.-C.) nous donne un M. Acilius M. f. Caninus, questor Urbis, qui est doute sans un descendant du magistrat qui nous occupe ici . Le denier de Marcus, au type de l’Hercule dans un quadrige, paraît faire allusion au sacrifice que l’un des membres de la gens Acilia, Man. Acilius Glabrio, consul en 563 (191 av. J.-C.) offrit à Hercule sur le mont OEta, en l honneur de sa victoire sur Antiochus III, roi de Syrie, et sur les Etoliens; il obtint, en effet, à son retour à Rome, les honneurs du triomphe. Le style du denier de M. Acilius M. f. a beaucoup d’analogie avec celui des deniers de Q. Caecilius Metellus et de M. Vargunteius.