1472CO – Quinaire Cordia – Manius Cordius
1472CO – Quinaire Cordia – Manius Cordius Avers : (MN)·CORDIVS (Manius Cordius) Tête de Sol à droite avec couronne radiée. Les rayons de la couronne de Sol divergent (pas parallèles) . Revers : RVFVS (Rufus) Aigle debout à droite, tête à gauche. Bibliothèque nationale de France 1.98g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cordia Références : RRC 463/4a – B.5 (Cordia) – Syd.979 Variante 1 : Les rayons de la couronne de Sol divergent (pas parallèles) et l’aigle est debout à gauche. Référence : RRC 463/4b British Museum 1.81g Variante 2 : Les rayons de la couronne de Sol sont parallèles et l’aigle est debout à gauche. Référence : RRC 463/4c Roma Numismatics 1.27g Variante 3 : Les rayons de la couronne de Sol sont parallèles et l’aigle est debout à gauche; légende à l’avers (MN)·CORDI Référence : RRC 463/4d Bibliothèque nationale de France 1.89g Bibliothèque nationale de France 1.89g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Manius Cordius Rufus fut triumvir monétaire vers 705, ou peu après (49 av. J.-C.). C’est le seul membre de la famille Cordia qui soit connu, et il faut éviter de confondre ses monnaies avec celles de Mucius Cordus. Cavedoni pense avec raison que Man. Cordius Rufus fut monétaire de Pompée en Orient à cause de la ressemblance de ses monnaies avec les types des médailles du Pont. L’égide de Minerve reproduit le type de pièces de bronze d’Amisus, de Chabacta, de Comana et d’autres villes du Pont ; la chouette se voit sur les pièces d’argent d’Amisus; l’aigle, aux ailes éployées, se rencontre aussi sur des bronzes de la même ville. Ces rapprochements nous donnent la certitude que Man. Cordius Rufus frappa monnaie dans le Pont, peut-être même dans l’atelier d’Amisus. Cela est vrai au moins pour les pièces qui reproduisent les types autonomes des villes du Pont ; quant à celles qui font allusion aux souvenirs de la gens Cordia, peut-être ont-elles été frappées à Rome même ou en Italie, avant la fuite des Pompéiens. Malheureusement on ne connaît que fort imparfaitement le monétaire Man. Cordius Rufus qui n’est cité dans aucun auteur. Cependant, une inscription de Tusculum publié par Borghesi, mentionne un Manius Cordius Rufus fils d’un autre Manius, qui porte les titres de praetor, proconsul, aedilis lusirando monti sacra. C’est probablement le monétaire lui-même, car l’inscription date des dernières années de la période républicaine. On peut croire, en outre, d’après cette inscription trouvée à Tusculum, que la gens Cordia était originaire de cette ville, car le type des Dioscures qui se trouve sur les pièces, est identique à celui des monnaies d’argent de Man. Fonteius et à celui des pièces d’or de L. Sulpicius Rufus sur lesquelles on lit Tusculum. Les tètes de Castor et de Pollux font allusion au culte de ces divinités qui étaient particulièrement en honneur dans la patrie originaire des familles Cordia, Fonteia et Sulpicia.Vénus tenant une balance et portant Cupidon sur ses épaules est Venus Verticordia ou la chaste. Cette représentation a été rapprochée par M. le baron de Witte d’une peinture de vase qui figure Vénus tenant une balance dans les plateaux de laquelle sont placés des Amours ailés. C’est après l’impudicité de plusieurs Vestales que les Romains élevèrent un temple à Vénus la chaste, pour ramener les femmes à la chasteté et au respect de l’amour conjugal. Le nom de Verlicordia est en même temps une allusion au nom de la famille Cordia.
1416CO – Denier Coelia – Caius Cœlius Caldus
1416CO – Denier Coelia – Caius Cœlius Caldus Avers : C. COEL. CALDVS / COS (Caius Cœlius Caldus/ Consul, Caius Coélius Caldus, consul) Tête nue à droite de Caius Cœlius Caldus; derrière une tablette de vote inscrite L-D. Revers : CALDVS / III VIR (Caldus triumvir, Caldus triumvir monétaire) Tête radiée de Sol à droite entre deux boucliers; le premier ovale, placé derrière la tête, l’autre rond, sous le menton. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 51 avant J.C. Matière : Argent Gens : Coelia Références : RRC 437/1a – B.4 (Coelia) – Syd.891 Le portrait au droit représente le grand-père homonyme de notre monétaire qui fut tribun de la plèbe en 107 avant J.-C. et consul en 94 avant J.-C. Les boucliers placés derrière la tête, font référence à l’Orient. La tablette derrière la tête de Coélius Caldus se rapporte à la “Lex Cœlia Tabellaria” prise en 107 avant J.-C. pendant qu’il était tribun de la plèbe. Variante avec la lettre S (Sol) au dessus du bouclier ovale au revers Références : RRC 437/1b – B.5 (Coelia) – Syd.892 Bibliothèque nationale de France 3.96g Bibliothèque nationale de France 3.96g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Coelius Caldus. Monétaire vers 700 (54 av. J. C.) C. Coelius Caldus qui a fait frapper l’intéressante série qui va suivre, était fils de L. Coelius Caldus et petit-fils de C. Coelius Caldus, le monétaire dont nous avons parlé plus haut. Le nouveau magistrat n’a pas laissé dans l’histoire des traces bien considérables. Nous savons pourtant qu’en l’an 704 (50 av. J.-C.) il fut nommé questeur en Cilicie pendant que Cicéron allait administrer cette province comme proconsul ; on a de Cicéron des lettres qui lui sont adressées. Nous voyons sur tous les deniers que Caldus fit frapper pendant qu’il remplit la charge d’officier monétaire, la tête de son grand-père, le tribun du peuple, la plus grande illustration de la famille. Elle est indiquée d’abord par le mot COS (consul) qui l’accompagne, ce personnage étant le seul des Coelii qui eût été honoré du consulat. Elle est aussi reconnaissable à cause des lettres L D qui figurent sur une tablette derrière la tète, et qu’on interprète par Libère, Damno, allusion aux votes secrets mis en usage par la lex tabellaria dans les procès pour attentat contre l’Etat (perduellio). C’est encore à lui que fait allusion l’enseigne militaire sur laquelle on lit HISpania et celle qui est surmontée d’un sanglier, emblème de la ville de Clunia, ou d’un javelot espagnol : il s’agit du souvenir des exploits militaires de l’ancêtre du monétaire, C. Coelius Caldus qui, vers l’an 652 (102 av. J.-C.), fit la conquête de l’Espagne ultérieure et accomplit les exploits racontés par Julius Obsequens. Sur les deux derniers deniers (nos 11 et 12), on voit derrière la tête du personnage consulaire le lituus militaire et la lance hispanique qui rappellent les mêmes faits d’armes ; de même, les deux boucliers, l’un de forme ovale et l’autre rond et plus petit, sont des armes celtibériennes ou espagnoles. Sur les pièces nos 4 et 5, figure une tête jeune radiée, et dans le champ, un bouclier ovale sur lequel on lit quelquefois la lettre S. Borghesi interprète cette lettre par le mot Sol; il voit dans la tête radiée, la tête du Soleil, et suppose qu ‘il est ici fait allusion à victoire remportée une en Orient ; mais rien, dans la vie de l’ancêtre du monétaire, le consul de 660, ne prouve qu’il ait rempli un rôle militaire en Orient. Vaillant pensait que la tête du Soleil fait, sur ces médailles, allusion au surnom Caldus, à cause de la chaleur que répand cet astre, et Eckhel qui rapporte cette interprétation ingénieuse, la corrobore par le passage suivant de Varron : Comitiis cum SOLE CALDO ego et Q. Ascius senator tribuiis suffragium tulissemus, etc.Au revers des pièces n. 7 et suiv., nous voyons un personnage qui prépare un lectisternium au-dessous duquel on lit Lucius Caldus septemvir epulo. Ce Lucius est le père du monétaire ; nous n’avons aucun autre renseignement à son sujet, et les monnaies de son fils seules nous apprennent qu’il fut septemvir épulon. Les épulons, au nombre de trois à l’origine, triumviri epulones, furent portés à sept par Sylla, et formèrent le collège des septemviri epulonés ; ils furent dix sous Jules César, et enfin réduits au nombre primitif de trois par Auguste ; c’étaient des prêtres qui avaient primitivement pour office de préparer le festin de Jupiter, epulum Jovis in Capitolio, et en général d’aider les pontifes en disposant les choses nécessaires aux rites sacrés. Le lectisternium était une cérémonie qui consistait à placer une divinité sur un lit, lectus, le bras gauche appuyé sur un coussin, pulvinus; on lui offrait alors, pendant un ou plusieurs jours, des festins propitiatoires pour apaiser son courroux et mettre fin à quelque calamité publique. Le premier lectisternium fut célébré en 355 (399 av. J.-C.) pour faire cesser la peste qui ravageait Rome, les livres sibyllins ayant prescrit cette cérémonie. Une légende rapporte qu’à l’époque d’une guerre entre Locres et Crotone, les Locriens étant allés demander des secours aux Lacédémoniens, ceux-ci leur envoyèrent Castor et Pollux : alors, sur le vaisseau qui amena les deux divinités en Italie, on dressa un lectisternium et on offrit des sacrifices aux divins alliés suivant la coutume grecque. Sur les monnaies de C. Coelius Caldus, on voit encore une autre légende placée perpendiculairement : elle porte Caius Caldus imperalor, augur, decemvir (sacris faciundis). Nous n’avons aucun renseignement historique sur ce nouveau personnage. Il est, selon toute apparence, un oncle du monétaire, qui a dû être proclamé imperalor en Orient, à en juger par la disposition des trophées. Dans ce cas, on pourrait croire que le revers de la pièce n. 4, avec la tête du Soleil et le mot Sol, fait allusion aux succès en’ Orient de ce personnage, et l’interprétation de Borghesi, que nous avons rapportée, serait exacte en l’appliquant à ce héros inconnu. Lieux
1327LU – Denier Lucretia – Lucius Lucretius Trio
1327LU – Denier Lucretia – Lucius Lucretius Trio Avers : Anépigraphe Tête radiée de Sol à droite. Revers : L. LVCRETI / TRIO (Lucius Lucretius Trio) Croissant de lune, entouré de sept étoiles. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 76 avant J.C. Matière : Argent Gens : Lucretia Références : RRC 390/1 – B.2 (Lucretia) – Syd.783 La composition du revers serait, d’après H. Grueber, un rébus en rapport avec le nom du monétaire: l’association du soleil et de la lune représente la plus grande lumière (lux), jeu de mot avec Lucretius; les sept étoiles, en latin, “septem triones” forment la constellation de la grande ourse et le jeu de mot est facile entre le cognomen de Lucius Lucretius, Trio et le mot étoiles, triones. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Lucretius Trio. Monétaire vers l’an 680 (74 av. J.-C.) Ce monétaire n’est pas mentionné dans les auteurs; d’ailleurs, le cognomen Trio, dans la famille Lucretia, ne nous est révélé que par les monnaies. L. Lucretius Trio a fait allusion à son surnom en plaçant, au revers d’un de ses deniers, les sept étoiles qui forment la constellation de la Grande Ourse, et qu’on appelait les septem triones, d’où notre mot septentrion. Cette allusion aux astres explique la présence du Soleil personnifié sur ce même denier qui a, ainsi, une analogie frappante avec le denier de P. Clodius M. f. (Claudia, 16). Peut-être le monétaire a-t-il voulu, en même temps, rapprocher la lumière qui vient des astres (lux) de son nom Lucretius, comme le Soleil rappelle le nom d’Aburius, à cause d’amburere, brûler (Cf. Aburia, 6). Ces rapprochements puérils sont bien conformes aux habitudes romaines. Quant à la pièce suivante (n. 3), la tête de Neptune et Cupidon sur un dauphin font supposer que l’un des ancêtres du monétaire a occupé une charge importante dans la flotte romaine. Ce type a beaucoup d’analogie avec celui des anciennes monnaies de Tarente et de quelques autres villes de la Grande Grèce. Dès lors, il est permis de croire que ce type monétaire est consacré au souvenir de C. Lucretius Gallus qui fut créé duumvir navalis avec C. Matienus en 573 (181 av. J.-C.) pour équiper les navires qui devaient conquérir la Ligurie , et qui, préteur en 583 (171 av. J.-C.), reçut le commandement de la flotte dirigée contre Persée, roi de Macédoine. Lieux de découverte (95 exemplaires)
1130MA – Denier Manlia – A. Manlius
1130MA – Denier Manlia – A. Manlius Avers : ROMA – SER (Roma, Sergia) Tête casquée de Roma à droite. Revers : A·(MA)(NL)I·Q·F (Aulus Manlius Quinti Filius) Sol sur un quadrige de face sur de vagues, étoiles de chaque coté, croissant et X sur le haut. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 118-107 avant J.C. Matière : Argent Gens : Manlia Références : RRC 309/1 – B.1 (Manlia) – Syd.543 Ce denier fait allusion aux succès de Cn. Manlius Vulso qui fut consut en 189 av. J.C. Vulso envoyé en Orient, soumis les Galates à l’autorité romaine. Il resta en Asie comme proconsul l’année suivante et conclut un traité avec Antiochus III. Il parcourut ensuite victorieusement la Thrace, la Macédoine, l’Épire et revint triompher à Rome. Le quadrige du soleil sur la monnaie indique qu’il s’agit de succès remportés en Orient. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Manlius Q. f. Sergia. Monétaire vers 619 (135 av. J.-C.) Salluste mentionne un lieutenant de C. Marius qui s’appelait A. Manlius et qui prit part à la guerre contre Jugurtha en l’an 647 (107 av. J.-C.); il fut même chargé avec Sylla d’une négociation auprès de Bocchus, roi de Mauritanie. Nous sommes porté à attribuer le denier décrit plus loin à ce personnage qui pouvait être officier monétaire vers 619 environ (135 av. J.-C.) et fut collègue de Cn. Cornelius Sisenna, comme l’indique le style des deniers de ces deux magistrats auxquels il faut joindre M. Tullius. Salluste ne dit pas quel était le cognomen du lieutenant de Marius ; sur les monnaies. nous trouvons un mot abrégé SER… Eckhel interprétant dubitativement ce mot par Sergia (tribus), pensait que ce Manlius appartenait à la gens Sergia. Mais cette interprétation, tout en étant proche de la vérité, ne donne pas le droit de classer la pièce à la Sergia gens, et il faut voir dans le mot SERgia, le commencement du cognomen du monétaire. En effet, sur une monnaie de Brutobriga,en Espagne, on trouve la preuve que le cognomen Sergia était porté par une branche des Manlii; la légende de cette pièce est : T. MANLIVS T. F. SERGIA. Quant au type du denier, il fait allusion aux succès en Orient de Cn. Manlius Vulso, consul en 595 (159 av. J.-C.). Vulso envcyé en Orient, soumit les Galates à l’autorité romaine ; il resta en Asie comme proconsul l’année suivante et conclut un traité avec Antiochus III; il parcourut ensuite victorieusement la Thrace, la Macédoine, l’Epire et revint triompher à Rome; le quadrige du Soleil sur la monnaie indique manifestement qu’il s’agit de succès remportés en Orient. Ce type rappelle par sa position ces vers de l’Enéide : Cum primum alto de gurgite tolluntSolis equi, lucemque elatis naribus efflant Lieux de découverte (38 exemplaires)
1118AQ – Denier Aquillia – Manius Aquillius
1118AQ – Denier Aquillia – Manius Aquillius Avers : Anépigraphe Tête radiée de Sol à droite, marque de valeur X sous le menton. Revers : (MN). AQVIL // ROMA (Manius Aquillius // Roma) Luna (la Lune) dans un bige galopant à droite, croissant de lune et trois étoiles au-dessus, étoile sous le bige. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 109-108 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aquillia Références : RRC 303/1 – B.1 (Aquillia) – Syd.557 Au revers, les étoiles et le croissant de lune pourraient être un jeu de mot avec le nom du monétaire et la constellation de l’Aigle. Manius Aquillius sera ensuite consul en 101 avant J.-C. Les deniers des trois monétaires du collège de 109-108 avant J.-C. sont liés au niveau symbolique. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Man. Aquillius. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) On connaît un M’ Aquillius M’ filius M’ nepos qui fut consul en en 653 (101 av. J.-C.); mais, on ne saurait lui attribuer le denier qui suit. Mommsen croit cette pièce trop peu ancienne pour avoir été frappée par le consul de l’an 653. Il suppose que le monétaire est un fils de ce personnage, dont l’histoire n’aurait pas conservé le souvenir. M’ Aquillius consul en 653, fit la guerre aux esclaves révoltés pour la seconde fois en Sicile; il les écrasa, et tua de sa main, quoique blessé, leur chef Athenion . Accusé ensuite de concussion par L. Fufius, il fut défendu par l’orateur Marc Antoine et acquitté . En 666 (88 av. J.-C.), chargé de diriger la guerre en Asie contre Mithridate, il fut vaincu à Prototachium et fait prisonnier .Le denier que son fils a fait frapper pendant qu’il fut officier monétaire, collègue de L. Memmius et peut-être aussi de L. Flaminius Cilo, paraît, d’après Cavedoni, faire allusion aux victoires de son ancêtre Man. Aquillius consul en l’an 625 (129 av. J.-C.), qui obtint les honneurs du triomphe à Rome en l’an 627 (127 av. J.-C.), pour ses succès contre Aristonicus, fils d’Eumène roi de Pergame Le soleil, la lune et les étoiles seraient, selon la remarque du savant modénais, des emblèmes rappelant l’Orient où les divinités sidérales étaient particulièrement honorées. Cette conjecture est bien hasardée; la réunion du soleil, de la lune et des étoiles, fait peut-être allusion au culte des divinités diurnes et nocturnes, très répandu à Rome depuis l’origine. Le soleil avait un temple sur le frontispice duquel, dès l’an 461 (293 av. J.-C.), le consul L. Papirius Cursor fit tracer le premier cadran solaire; il était aussi, comme la lune, une des principales divinités du Cirque; et parmi les étoiles, la Grande Ourse, les Pléiades, Orion étaient l’objet de la superstition populaire . Il n’y aurait donc rien d’impossible à ce qu’un membre de la gens Aquillia eût été mêlé, pour une cause restée inconnue, à l’histoire de ces cultes à Rome. Lieux de découverte (100 exemplaires)
981AB – Denier Aburia – Marcus Aburius Geminus
981AB – Denier Aburia – Marcus Aburius Geminus Avers : GEM (Geminus) Tête casquée de Rome à droite, sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : M. (AB)(VR)I // ROMA (Marcus Aburius Roma) Sol radié, le manteau flottant dans un quadrige galopant à droite, tenant un fouet de la main droite, les rênes de la main gauche. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 132 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aburia Références : RRC 250/1 – B.6 (Aburia) – Syd.487 Ce denier a été frappé en 132 avant J.-C., pour une valeur de 16 as, chiffre placé sous le cou de Rome sur notre exemplaire. La légende de droit GEM pour Geminus fait référence à Caius Aburius et à Marcus Aburius qui auraient été frères jumeaux. Sur le monnayage de Caius, c’est Mars qui est représenté tandis que sur celui de Marcus, c’est Sol qui est figuré dans son quadrige. À Marcus Aburius est aussi associé P. Maenius Antiaticus en 132 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Aburius Geminus. Monétaire vers 625 (129 av. J.-C.) D’après ses médailles, ce magistrat était fils d’un autre Marcus. Il est donc probable qu’il était fils de M. Aburius, le tribun du peuple de l’an 567. On remarquera que les types du denier de M. Aburius Geminus ne diffèrent de ceux du denier de C. Aburius qu’en ce que Mars dans le quadrige, est remplacé par le Soleil ou Apollon. Ce nouveau type est, pour nous, tout aussi obscur que le précédent, parce que nous manquons de renseignements historiques sur la gens Aburia. Les anciens numismatistes avaient peut-être raison en conjecturant que le quadrige du Soleil est une allusion au nom Aburius, rapproché du mot amburere, brûler, qu’on trouve parfois, en effet, orthographié aburere. Le style du denier de M. Aburius Geminus a aussi beaucoup d’analogie avec le denier de M. Porcius Laeca. Lieux de découverte (419 exemplaires)