1812CO – Denier Considia – Caius Considius Pætus
1812CO – Denier Considia – Caius Considius Pætus Avers : PAETI (Paetus) Tête diadémée et laurée de Vénus à gauche. Revers : C. CONSIDI (Caii Considii) Victoria (la Victoire) dans un quadrige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite, une palme et les rênes de la main gauche. British Museum 4.13g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Considia Références : RRC 465/4 – B.7 (Considia) – Syd.993 Ce denier commémore les victoires de Jules César et appartient à l’émission très importante liée au quadruple triomphe de César qu’il revêtit à Rome, de retour d’Afrique où il avait écrasé les forces du parti pompéien à Thapsus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Considius Paetus. Monétaire en 705 (49 av. J.-C.) Borghesi a reconnu dans ce monétaire le personnage désigné ainsi par Hirtius : C. Considius filiusi, qui était le fils de C. Considius Longus, propréteur en Afrique et partisan de Pompée. Le monétaire se déclara aussi, comme son père, l’adversaire de César, mais après la bataille de Thapsus en 707 (47 av. J.-C.), il fit sa soumission et obtint son pardon avec le gouvernement d’Hadrumète. Ses monnaies ont été frappées en 705 (49 av. J.-C.) à Apollonie d’Illyrie. Cicéron nous parle des pièces d’argent qu’on fit frapper dans cette ville à cette époque de détresse; C. Considius fuyait avec les partisans de Pompée. Le buste de Pallas et le quadrige de la Victoire, ainsi que la Victoire portant un trophée, expriment évidemment les voeux et les espérances des Pompéiens; la tête de Vénus Erycine fait allusion aux souvenirs de la famille Considia que nous avons signalés plus haut; la chaise curule nous indique que C. Considius Paetus était probablement édile curule à l’époque où il fit frapper monnaie. Quant à la tête laurée à l’aspect féminin qui figure sur les deniers n° 2, 3 et 4, dans laquelle Eckhel a voulu reconnaître Vénus, et d’autres la Liberté, elle est la même divinité que celle qui est figurée sur les deniers de Q. Pomponius Musa et de P. Clodius Turrinus. Borghesi a prouvé que c’était la tête d’Apollon, telle qu’on la voit plus tard sur des monnaies de l’empereur Domitien frappées à Apollonie, le lieu même où C. Considius Paetus a fabriqué ses médailles, et c’est par Apollo que doit être interprétée la lettre A qui figure derrière la tête du dieu sur le denier n° 2. Les collègues de C.Considius Paetus furent Man. Cordius Rufus et Q. Sicinius. Lieux de découverte (154 exemplaires)
2113AU – Denier Auguste – C. Antistius Vetus
Avers : C ANTISTVS VETVS IIIVIR (Caius Antistius Vetus triumvir) Buste diadémé de Vénus à droite. Revers : COS IMP CAESAR AVGV XI (Imperator Caesar Augustus, consul undecimo) Simpulum, lituus, trépied et patère. BNF 3.78gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 16 avant J.C. Matière : Argent Atelier : Rome Gens : Julia et Antestia Références : RIC 367, BMC 99, BNF 368-371, Antestia 24. Descriptif : Nous trouvons au revers de ce denier les emblèmes des dignités religieuses dont Auguste fut investi; elle rappelle le onzième consulat d’Auguste qui remonte en 23 avant J.-C. Un exemplaire de ce denier s’est vendu à 1100 Dollars lors de la vente TRITON XI en 2008. VARIANTE La légende du revers de ce denier est différente, AVGVS prenant un S. Références : RIC 368, BMC 98, BN 368var, Antestia 24. BM 3.62gr Indice de rareté Un exemplaire de ce denier s’est vendu à 750 Dollars lors de la vente TRITON XI en 2008.
1584JU – Aureus Octave – Publius Clodius
Avers : C·CAESAR – III.VIR·R·P.C (Caius Caesar, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : P. CLODIVS M. F. IIII VIR A. P. F. (Publius Clodius Marci filins, quatuorvir auro publico feriundo) Vénus à demi nue, assise à gauche, sur un autel, et tenant de la main droite une colombe, tandis que du bras gauche elle tient Cupidon agenouillé à côté d’elle. BM 8.09g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Claudia et Julia Références : RRC 494/6a – B.80 (Julia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Clodius Turrinus. Monétaire en 711 (43 av. J.-C.) Publius Clodius, fils de Marcus Clodius, fut magistrat monétaire en 711 (43 av. J.-C.). On connaît un P. Clodius qui vivait à cette époque, mais il ne saurait être notre monétaire, car il était fils de P. Clodius Pulcher,le célèbre adversaire de Milon,etles médailles disent que le monétaire était fils d’un Marcus. Il faut aussi éviter de confondre le monétaire avec le Clodius que César envoya en Macédoine en 706 (48 av. J.-C.) rejoindre Metellus Scipion; ce dernier doit être le même qu’Appien appelle Clodius Bithynicus qui combattit au siège de Pérouse, fut fait prisonnier et mis à mort sur l’ordre d’Octave en 714 (40 av. J.-C.) ; mais il portait le prénom de Lucius, tandis que le magistrat monétaire s’appelle Publius. Borghesi croit donc qu’il s’agit de P. Clodius Turrinus, rhéteur célèbre, dont parle Sénèque’ Il fut quatuorvir monétaire au commencement du triumvirat d’Octave, An-toine et Lépide; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César, à Antoine et à Octave. Nous donnons aux familles Antonia et Julia, l explication et la figure de toutes les médailles qui portent les têtes de Jules César, de Marc Antoine ou d’Octave. La tête d’Apollon sur le denier n. 14 a été prise généralement pour la tête d’une Muse; on voit cette tête sur des deniers de C. Considius Paetus et de Q. Pomponius Musa; c’est Borghesi qui a démontré qu’il fallait y reconnaitre Apollon, tel qu’il figure sur des pièces d’Apollonia d’Illyrie.Diane tenant deux torches sur la pièce n. 14, est la Diane Lucifera qu’on voit sur les deniers de C. Vibius Pansa, et sur les monnaies d’Éphèse, de Tralles, de Cius. La tête du Soleil et le croissant entre cinq étoiles, sur la pièce n. 16, qu’on peut rapprocher des types de Manius Aquillius et de L. Lucretius Trio, font peut-être allusion au culte des divinités diurnes et nocturnes, très populaires à Rome. Nous savons, au surplus, !a place importante que le soleil et les autres astres occupent dans les types monétaires de Marc Antoine, d’Octave et de Lépide; les triumvirs, comme plus tard les empereurs, se regardaient comme participes siderum. P. Clodius est le seul, avec ses collègues L. Livineius Regulus et L. Mussidius Longus, qui ait pris le titre de quatuorvir auro publico feriundo.
1443JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar
1443JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar Avers : LII (52) Tête de Vénus ou de (Clementia) la Clémence laurée et diadémée à droite avec boucle d’oreille et collier. Revers : CAE – SAR Trophée gaulois composé d’un grand bouclier ovale, d’un casque, d’une cuirasse, d’un carnyx et d’une hache à sacrifice surmontée d’une tête d’animal. British Museum 8.48g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 452/1 – B.25 (Julia) – Syd.1008 Cet aureus, en même temps qu’un denier, commémore le cinquante-deuxième anniversaire de César né le 13 juillet 100 avant J.-C. Il est frappé après la bataille de Pharsale (9 août 48 avant J.-C.). Au revers, le trophée fait référence aux victoires remportées sur les Gaulois, en particulier, Alésia où Vercingétorix s’est rendu, et la Gaule a été subjuguée. Si le trophée et ses attributs font référence aux victoires de César, la hache à sacrifice surmontée d’une tête d’animal ou plutôt d’un chapeau de prêtre fait référence au grand pontificat (Pontifex Maximus) que César a reçu l’année précédente. Au droit, précédemment, la tête était décrite comme celle de Vénus, déesse protectrice du dictateur et ancêtre mythique de la gens Julia. D. R. Sear préfère y voir la Clémence, vertu modératrice de César qui va pardonner après la défaite du parti pompéien avant que son plus vieil ami/ennemi ne trouve la mort, assassiné par Ptolémée XIII (51-47 AC) le frère de Cléopâtre, l’année suivante. Remarque : Moins de dix exemplaires observés de cet aureus. A noter, que leurs poids est supérieur à 8.50 grammes.
1549ME – Sesterce Mettia – Marcus Mettius
Avers : Anépigraphe Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : M METTI (Marcus Mettius) Jeune fille debout à droite, donnant à manger à un serpent. BnF 0.64g Atelier Rome Indice de rareté Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Mettia Références : RRC 480/28 – B. (Mettia) Observation : L’exemplaire de la BnF est le seul que j’ai pu observer. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le nom de Mettius est déjà illustre chez les Sabins et les Latins. Citons, par exemple, Mettius Fuffetius, dictateur d’Albe la Longue, au temps du roi Tullus Hostilius, avec lequel fut réglé le combat des Horaces et des Curiaces et qui prit parti pour Fidènes et Veies contre Rome. Mettius Geminus commandait la cavalerie de Tusculum dans la guerre entre Rome et les cités latines confédérées en 414 (340 av. J.-C.). P. Mettius, partisan de Saturninus et de Glaucia, tua C. Memmius, un des candidats au consulat en 654 (100 av. J.-C.). Enfin, M. Mettius, lieutenant de Jules César, est celui qui fit frapper les monnaies qui suivent, en 710 (44 av. J.-C.). Envoyé par César, pendant la guerre des Gaules, comme ambassadeur, auprès d’Arioviste, le chef de la confédération germanique, il fut retenu prisonnier par le barbare; mais César, après sa victoire, le fit mettre en liberté . La tête de Junon Sospita, qui paraît sur le quinaire de M. Mettius, comme sur les monnaies de L. Papius Celsus, de L. Procilius, de L. Roscius Fabatus, de L. Thorius Balbus, rappelle que les Mettii se disaient originaires de Lanuvium, où cette déesse avait un sanctuaire célèbre. Le revers du denier n. 3 et du sesterce est, de même, à rapprocher du revers des deniers de L. Roscius Fabatus et de L. Procilius, où l’on voit la déesse de Lanuvium avec un serpent. Sur le quinaire de L. Papius Celsus, on a, ainsi que sur celui de M. Mettius, une jeune fille qui donne à manger au serpent consacré à la déesse. Chaque année on soumettait une jeune fille à cette épreuve ; vierge, elle était épargnée par le monstre, sinon, elle ne manquait pas d’être dévorée.
1305CO – Aureus Cornelia – Lucius Cornelius Sylla
1305CO – Aureus Cornelia Avers : Anépigraphe Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : Q (Quaestor) Double corne d’abondance. Bibliothèque nationale de France 10.76g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 81 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornelia Références : RRC 375/1 – B.32 (Cornelia) La tête de Vénus est liée au monnayage de Sylla. C’est une émission d’urgence frappée en Italie et certainement liée aux opérations militaires qui amenèrent Sylla à prendre le pouvoir et à s’emparer de Rome. Au revers le Q devrait être traduit par quæstor. M. Crawford indique que la double corne d’abondance ferait référence à la Fortune. Cet aureus fut frappé après l’entrée de Sylla à Rome et les auteurs anciens liaient la double corne d’abondance aux dons en nature que la plèbe romaine aurait reçues pour pallier à la crise frumentaire liée à la guerre Civile. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies d’or, d’argent et de bronze qui suivent, forment une série à part : elles ont été frappées après que Sylla fut revenu d’Orient, dans quelque atelier de l’Italie méridionale, durant la guerre’de 672 (82 av. J.-C.). Ce qui le prouve, c’est d’abord qu’on ne les trouve que dans ce pays; c’est ensuite l’analogie de leurs types avec les monnaies autonomes de villes de l’Italie méridionale. La double corne d’abondance qu’on voit sur l’aureus et les n. 35 à 37, est copiée sur le revers des monnaies de Valentia dans le Bruttium, ce qui paraît fixer le lieu où Sylla avait momentanément installé l’atelier monétaire de son questeur. Pendant ce temps, le Sénat, dominé par les partisans de Cinna, faisait battre monnaie de son côté par le préteur urbain Q. AntoniusBalbus (V. Antonia. n° 1).
1280CO – Aureus Sylla – Lucius Cornelius Sulla
1280CO – Aureus Sylla – Lucius Cornelius Sulla Avers : L. SVLLA (Lucius Sylla) Tête diadémée de Vénus à droite; devant elle, une statuette de Cupidon ailé, nu debout à gauche, tenant une palme. Revers : IMPER / ITERV (Imperator Iterum, Revêtu de la deuxième acclamation impériale) Vase à sacrifices (capis) et lituus entre deux trophées. Bibliothèque nationale de France 10.81g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Itinérant avec Sylla Datation : 84-83 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornelia Référence : RRC 359/1 – B. 28 (Cornelia) – Syd.760 Comme César, trente cinq ans plus tard, Sylla s’est placé sous la protection de Vénus. Les deux trophées du revers pourraient être ceux érigés après la bataille de Chéronée, commémorant les victoires sur les armées de Mithridate. Il pourrait aussi s’agir d’une représentation gémellaire du palladium. Les instruments pontificaux font normalement référence à l’augurat. Mais d’après les conclusions de M. Crawford, Sylla n’aurait reçu ce titre qu’en 82 avant J.-C. après la prise de Rome. Ce denier aurait été frappé en Orient, en Grèce peut-être, au moment où Sylla ayant triomphé de Mithridate après la guerre s’apprête à passer en Italie avec 40.000 hommes. Il débarque alors à Brindisium pour une campagne qui le mènera jusqu’à Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après ce classement, les monnaies frappées par les soins du questeur L. Licinius Lucullus datent, les unes de l’an 667 et les autres de l’an 671 : ces monnaies étaient célèbres dans l’antiquité même sous le nom de monnaies luculliennes, et voici ce que Plutarque nous raconte à leur sujet : « C’est par les soins de Lucullus, que fut frappée, dans le Péloponèse, la plus grande partie de la monnaie émise pendant la guerre de Mithridate, d’où vint le nom de lucullienne à cette monnaie qui resta longtemps en circulation, ayant eu l’occasion de s’échanger rapidement en soldant les dépenses nécessitées par les besoins de la guerre . »L’aureus et le denier qui suivent ont été frappés dans la Grèce en 667 (87 av. J.-C.) après les victoires de Chéronée et d’Orchomène dont nous avons parlé plus haut : les deux trophées font allusion à ces deux victoires, tandis que le praefericulum et le lituus rappellent que Sylla était investi de la dignité d’augure. C’est au cours de cette expédition que Sylla fut proclamé pour la seconde fois imperator par ses troupes. « Le titre d’imperator iterum que lui donnent quelquefois les médailles, dit Mommsen, ne se rapporte pas aux nombreuses victoires qu’il remporta sur Mithridate, de 667 à 670; car un général ne pouvait être proclamé imperator qu’une seule fois dans la même guerre. Mais il est probable que ce titre lui avait été déjà donné une fois, soit dans sa campagne de Cilicie, qu’il fit en qualité de propréteur en 662 (92 av. J.-C.), soit pendant la guerre Sociale, et on avait tenu compte de ce renouvellement de titre, comme nous le verrons aussi pour L. Aemilius Paullus. Cependant, il ne faudrait pas regarder les monnaies sur lesquelles on lit IMP, comme plus anciennes que celles sur lesquelles on trouve IMP. ITERVM ; car nous savons par les inscriptions que l’usage d’ajouter iterum commença seulement à s’introduire vers cette époque et qu’il n’était pas encore devenu une règle fixe ni exactement suivie ».
1612VI – Aureus Vibia – Caius Vibius Varus
Avers : Anepigraphe Tête laurée d’Apollon à droite. Revers : C VIBIVS / VARVS (Caius Vibius Varus) Vénus se mire dans un miroir; à droite, une colonne. BNF 8.03g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Vibia Références : RRC 494/34 – B.27 (Vibia) – Syd.1137 Descriptif : David Sear rapporte à la fois la tête d’Apollon à l’avers et la Vénus au revers à la famille Julia. L’aureus rappelle ainsi le César assassiné, qui est certainement lié à la lutte des triumvirs contre les meurtriers de César. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république. Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1964,1203.73 Source : British Museum Poids : 8.00g British Museum: R.9217 Source : British Museum Poids : 7.93g
1550JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar
Avers : CAES·DIC QVAR Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : COS·QVINC Légende comprise dans une couronne de laurier. BnF 8.09g Atelier Rome Indice de rareté Datation : 44 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 481/1 – B.30 Julia – Syd.1021 Descriptif : Commémoration de la quatrième dictature et du cinquième consulat de César. Sear (CRI p. 80) suggère que ce numéro était « destiné à être distribué aux notables lors des cérémonies consulaires ». Lieux de découverte (2 exemplaires) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cet aureus est de l’an 710, avant les ides de Mars, car César, proclamé dictateur pour la quatrième fois en 709, fut consul pour la cinquième fois en 710 (44 av. J.-C.), l ‘année même de sa mort qui arriva le 15 mars.A la fin de l’an 709, ou au commencement de 710, César augmenta le nombre des minores magistratus parmi lesquels se trouvaient pris les officiers chargés de la fabrication de la monnaie. Les triumviri monetales devinrent des quatuorviri, et le premier collège formé de quatre magistrats fut composé des personnages suivants : M. Mettius ; L. Aemilius Buca ; C. Cossutius Maridianus ; L. Flaminius Chilo. C’est en cette même année 710 (44 av. J.-C.) que le Sénat rendit le décret qui autorisait César à placer son effigie sur les médailles. Ce fut M. Mettius qui frappa les premières monnaies avec la tète de Jules César, car sur quelques-unes des pièces émises par ce quatuorvir, César y porte encore le titre de dictator quarto, qu’il abandonna pour prendre le titre de dictator perpetuo, à la fin de janvier ou au commencement de février 710. Plus tard, dans le courant de 710, M. Mettius, cessa pour une cause inconnue, peut-être la mort, de remplir les fonctions de magistrat monétaire, et il fut remplacé, dans le collège, par P. Sepullius Macer; de sorte que l’année 710 compte les cinq magistrats suivants. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1867,0101.587 Source : British Museum Poids : 8.06g British Museum: R.9114 Source : British Museum Poids : 8.06g
1537JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus
Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée et voilée de César tournée à droite. Revers : C·MARIDIANVS (Caius Maridianus) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et le coude reposant sur le bouclier qui repose à son tour sur le globe. BM 4.16g Indice de rareté Atelier Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/16 – B.42 (Julia) – Syd.1067 Descriptif : L’affiliation héréditaire entre la Gens Julia et la déesse Vénus est sans doute mieux connue pour avoir été promue sous le règne de l’empereur Auguste, fils adoptif de Jules César, plutôt que César lui-même, en particulier dans les sources littéraires. Les exemples les plus manifestes apparaissent dans l’Énéide de Virgile, qui inclut des références explicites à l’ascendance divine d’Auguste tout au long de l’œuvre. Dès le livre 1, Jupiter prononce un discours à Vénus dans lequel il souligne le succès que connaîtront ses descendants dans l’état Alba Longa, qui sera fondé par le fils d’Énée Ascanius, identifiant spécifiquement Jules César lorsqu’il déclare que « nascetur pulchra Troianus origine Caesar, imperium oceano, famam qui terminet astris – Iulius, a magno demissum nomen Iulo » (Énéide 1.286-8). La décision tendancieuse de Virgile de se référer à Ascagne par son autre nom, Iulus, est une forme de propagande typiquement virgilienne ; en utilisant le nom à partir duquel les Gens Iulia ont étymologisé le leur, Virgile attire immédiatement l’attention de son auditoire non seulement sur les parallèles de caractère entre Jules César et le légendaire fondateur d’Alba Longa, mais aussi sur la légitimité incontestable du règne d’Auguste. Bien qu’il y ait certainement plus de littérature contemporaine de la vie d’Auguste que celle de César qui s’appuie sur la lignée de la famille comme méthode pour renforcer la légitimité, il y a des références dans des sources ultérieures au désir de César de souligner son lien divin pour la même raison. Suétone dans sa vie de Jules César comprend un discours prononcé par César comme l’éloge funèbre de sa tante paternelle, dans lequel il fait spécifiquement référence à l’ascendance de sa tante (et par extension la sienne) : « amitae meae Iuliae maternum genus ab regibus ortum, paternum cum diis inmortalinbus coniunctum est. nam ab Anco Marcio sunt Marcii Reges, quo nomine fuit mater; a Venere Iulii, cuius gentis familia est nostra » (Les Douze Césars, Jules César, 1.6). Suétone, bien sûr, écrivait au début du 2ème siècle après JC et, en tant que tel, l’exactitude avec laquelle il transmet des discours prétendument prononcés plus de 150 ans auparavant devrait être remise en question, voire totalement rejetée. C’est donc d’autres preuves qu’il faut rechercher pour une base plus concrète du rapport de Suétone et cette pièce peut être considérée comme une telle preuve, illustrant que l’association avec Vénus a bien été exploitée pendant la vie de César. Frappée dans la dernière année de sa vie, alors que la dictature de César était bien établie et qu’il poursuivait des réformes toujours plus larges (et controversées), cette pièce peut être interprétée comme le reflet de la confiance qu’il avait dans sa position. L’autoglorification exposée ne se limite pas à la représentation de Vénus au revers de cette pièce, elle est encore aggravée par la représentation de la Victoire et par le bouclier sur lequel Vénus s’appuie. Cette iconographie est une allusion claire à l’illustre carrière militaire de César, dont aucun citoyen romain n’aurait eu le moindre doute en 44 av. Le revers de cette pièce résume ainsi le désir de César de renforcer sa crédibilité en tant que dictateur à travers ses réalisations sur terre ainsi que son lien ancestral avec les dieux dans les cieux. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Caius Cossutius Maridianus est un magistrat qui n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Lieux de découverte (2 exemplaires) Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1901,0407.451 Source : British Museum Poids : 3.79g