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1490JU – Aureus César – Aulus Hirtius

1490JU – Aureus César – Aulus Hirtius Avers : C. CAESAR – COS. TERT (Caius Cæsar Consul tertium, Caius César consul pour la troisième fois) Tête voilée de Vesta (ou de Jules César) à droite. Revers : A. HIRTIVS PR (Aulus Hirtius Præfectus, Aulus Hirtius préfet) Instruments pontificaux: lituus, vase à sacrifice et hache. British Museum 8.07g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 46 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Hirtia Références : RRC 466/1 – B.22 (Julia) – Syd.1018 Ce type a certainement été frappé après la victoire de César sur les Pompéiens de Caton d’Utique à Thapsus, en 46 avant J.-C. Jules César est présenté sous les traits d’un augure. Au revers, les instruments rappellent que César est Augure et Grand Pontife depuis 63 avant J.-C. Au revers, A. Hirtius a fait frapper cet aureus en tant que Préfet de la Ville. Il était l’ami et le secrétaire personnel de César. Il participa aux différentes campagnes de son chef, en Gaule, en Afrique et en Espagne. À sa sortie de charge, en 45 avant J.-C., il reçut le gouvernement de la Gaule et de la Narbonnaise. Consul avec Pansa en 43 avant J.-C., il trouva la mort, en luttant contre Marc Antoine, en faisant le siège de Mutina. Curiosité : un exemplaire de cet aureus sans légende au revers et juste C CAESAR au droit et un portrait numismatique ressemblant à César: Bibliothèque nationale de France 7.87g Bibliothèque nationale de France 7.87g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après une inscription, la famille Hirtia était originaire de Ferentinum dans le pays des Herniques. Le plus célèbre de ses représentants, celui auquel se rapportent les monnaies décrites plus loin, est Aulus Hirtius, l’ami de Jules César. Légat en Gaule en 696 (58 av. J.-C.), il prit une part active à la conquête de cette province et il fit même frapper des monnaies de bronze dans le pays des Trévires. Ses médailles font supposer qu’il fut l’un des préteurs urbains nommés par César en 708 (46 av. J.-C.) pour administrer les affaires de la république, pendant l’absence du dictateur, parti pour faire la guerre en Espagne aux Pompéiens. C’est probablement comme préteur urbain qu’Hirtius fit décréter la lex Hirtia qui excluait de toutes les fonctions publiques les partisans de Pompée. Plus tard, Hirtius revint en Gaule, et s’installa à Narbonne d’où il écrivit plusieurs lettres à Cicéron. Quelques semaines avant la mort de César en 710 (44 av. J.-C.) il fut nommé gouverneur de la Gaule Belgique; il ne se rendit pas dans sa province et se fit désigner consul avec C. Vibius Pansa pour l’année 711 (43 av. J.-C.). Mais avant d’entrer en charge, il dut se retirer à Pouzzoles pour échapper au despotisme de Marc Antoine et il essaya vainement de ramener les partis à la conciliation. Sa modération n’eut aucun succès de part et d’autre; il s’en consola en prenant dans sa retraite des leçons d’éloquence de Cicéron, Devenu consul au premier janvier 711, il fit voter les honneurs décernés à Decimus Brutus et à Octave, mais il ne consentit pas à déclarer Antoine ennemi public, et il entama avec lui des négociations pendant le siège de Modène. Il fut tué en donnant l’assaut au camp ennemi, ainsi que son collègue Pansa : les corps des deux consuls reçurent des funérailles extraordinaires et leur mort fut regardée comme une calamité publique, tellement qu’elle devint le point de départ d’une ère chronologique.Les médailles d’A. Hirtius se partagent en deux catégories : celles qu’il fit frapper avec le titre d’imperator dans le pays des Trévires, et celles qu’il fit frapper à Rome même. Les premières représentent au droit un éléphant, emblème du nom de Jules César, qui foule aux pieds l’étendard d’Arioviste, battu par César en 696 (58 av. J.-C.); le revers est occupé par les attributs du souverain pontificat, dignité dont César était investi depuis l’an 691 (63 av. J.-C.). Ces médailles de bronze ont donc été frappées après l’an 696 (58 av. J.-C.) pendant que A. Hirtius était légat de César. Leur type est identique, sauf la légende, au denier de Jules César, au type de l’éléphant, dont elles sont l’imitation. Cependant Fr. Lenormant croit que ces pièces de bronze n’ont été fabriquées qu’en 710 (44 av. J.-C.) et voici comment il s’exprime à leur sujet : « A. Hirtius avait été nommé par César propréteur de la Gaule Belgique pour cette année 44, mais il était resté à Rome et faisait gouverner sa province par un délégué. Aussi est-ce en son nom, A. HIRTIVS, que fut alors frappée une petite monnaie de bronze qui se trouve très habituellement dans les environs de Trèves. Les types en reproduisent servilement ceux du denier de César au type de l’éléphant et des insignes du pontificat, monnaie qui avait été particulièrement répandue dans les Gaules pendant la guerre, puisqu’elle était, comme nous l’avons déjà dit, celle que le général faisait frapper pour les besoins de ses troupes. Il en avait même déjà été frappé une copie de bronze au nom de CAESAR, que l’on rencontre également dans le pays de Trèves, et qui peut avoir été émise par César lui-même, dans le cours de ses campagnes en Belgique. Le délégué d’Hirtius imposa ainsi, à plusieurs des chefs gaulois qui monnayaient dans la province, entre autres, à un chef des Rèmes, Athedias, de placer sur leurs espèces de cuivre le nom du gouverneur, sous la forme : A. HIRtius IMPerator, en même temps que le leur propre ». Nous croyons que l’émission des monnaies de bronze d’Hirtius peut remonter jusqu’aux campagnes de l’an 696 (58 av. J.-C.); mais leur frappe fut prolongée longtemps après, car il en est sur lesquelles on lit CARIN en légende rétrograde, et ce nom ne saurait être que celui de C. Carinas, gouverneur de la Gaule Belgique de 723 à 725 (31 à 29 av. J.-C.). Les autres monnaies de A. Hirtiusont été frappées en 708 (46 av. J.-C.) pendant qu’il était

1445JU – Quinaire César – Caius Julius Cæsar

1445JU – Quinaire César – Caius Julius Cæsar Avers : LII (52) Tête voilée de Vesta à droite; derrière, un simpulum. Revers : CAE – SAR Trophée gaulois composé d’un grand bouclier rond, d’un casque, d’une cuirasse, d’un carnyx entre une couronne et un bouclier. Bibliothèque nationale de France 1.73g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 452/3 – B.29 (Julia) – Syd.1012 Ce quinaire qui est frappé en même temps qu’un aureus et un denier, commémore le cinquante-deuxième anniversaire de César né le 13 juillet 100 avant J.-C. Il est frappé après la bataille de Pharsale (9 août 48 avant J.-C.). Au revers, le trophée fait référence aux victoires remportées sur les Gaulois, en particulier, Alésia où Vercingétorix s’est rendu, et la Gaule a été subjuguée. Si le trophée et ses attributs font référence aux victoires de César, la hache à sacrifice surmontée d’une tête d’animal ou plutôt d’un chapeau de prêtre fait référence au grand pontificat (Pontifex Maximus) que César a reçu l’année précédente. Au droit, précédemment, la tête était décrite comme celle de Vénus, déesse protectrice du dictateur et ancêtre mythique de la gens Julia. D. R. Sear préfère y voir la Clémence, vertu modératrice de César qui va pardonner après la défaite du parti pompéien avant que son plus vieil ami/ennemi ne trouve la mort, assassiné par Ptolémée XIII (51-47 AC) le frère de Cléopâtre, l’année suivante. Lieu de découverte (1 exemplaire)

1402CA – Denier Cassia – Quintus Cassius Longinus

1402CA – Denier Cassia – Quintus Cassius Longinus Avers : Q. CASSIVS / VEST (Quintus Cassius / Vesta) Buste voilé et drapé de Vesta à droite. Revers : Anépigraphe Chaise curule placée dans le temple hexastyle circulaire de Vesta, surmonté de deux acrostolia et d’une statue de Vesta, entre une urne de vote et un bulletin de vote inscrit AC. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 55 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 428/1 – B.9 (Cassia) – Syd.917 Le quatrième temple de Vesta qui figure sur le denier de Cassius Longinus a été bâti après la destruction du précédent en 241 avant J.-C. Il sera ensuite reconstruit en marbre par Auguste avant de disparaître dans le grand incendie de Rome en 64 sous Néron. Le revers fait référence au procès de trois Vestales mené par Lucius Cassius Longinus Ravilla en 113 avant J.-C. C’est pourquoi, sur la tablette de vote, se trouvent les lettres AC, Absolvo Condemno, (acquitté ou condamné). La tête de Libertas n’est pas sans similitude avec celle de Quintus Caepio Brutus. M. Harlan recule le monnayage de Cassius Longinus en 53 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Cassius Longinus. Monétaire vers 694 (60 av. J.-C.) Le magistrat dont il s’agit ici est sans doute Q. Cassius Longinus que nous voyons en 699 (55 av. J.-C.) questeur de Pompée en Espagne, où il se signala par sa sévérité et sa rapacité. Tribun du peuple en 705 (49 av. J.-C.), il s’opposa aux projets aristocratiques du Sénat et passa dans le camp de César. Il fit la guerre en Espagne contre les partisans de Pompée, en Afrique contre Juba, roi de Numidie, puis de nouveau en Espagne, où il n’échappa qu’à grand’peine à une conspiration formée contre lui, à Cordoue. Poursuivi par le questeur M. Marcellus Æserninus, ce fut en vain qu’il appela à son secours Bogud, roi de Mauritanie; il dut successivement se réfugier à Ulia, puis à Malaca, où il s’embarqua; mais il périt bientôt dans un naufrage.Les types du denier n. 7 n’ont pas encore été expliqués. Le denier n. 8 représente la tête de la liberté plébéienne à la défense de laquelle tous les Cassii se sont dévoués. Au revers on voit le temple de Vesta qui rappelle, ainsi que la tête de la déesse sur le n. 9, le procès fameux que nous avons raconté plus haut et qui fut intenté en 641 (113 av. J.-C.) par C. Cassius aux Vestales, dans l’intérêt de la démocratie, puisqu’il consacrait le droit souverain du peuple d’absoudre ou de condamner, s’il croyait le jugement mal rendu. Le scabellum représente le siège du juge: de chaque côté du temple on voit un bulletin de vote avec les mots absolvo, condemno et une urne de vote. C’est à tort, dit Mommsen qu’on a voulu voir dans cette urne et ce bulletin une allusion à la loi Cassia, de l’an 617 (137 av. J.-C.) *, sur le vote par écrit dans les jugements du peuple, car, dans les comices, les votes n’étaient pas déposés dans des cistes. Ces tablettes représentent donc la sitella et la sorticula, employées par les tribunaux des quæstiones, dont il fut fait usage dans le procès des Vestales. Lieux de découverte (75 exemplaires)

1373CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus

1373CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus Avers : Anépigraphe Tête voilée de Vesta à gauche; derrière, la kylix ou le cymbium (vase à deux anses à boire) et une lettre de contrôle devant. Revers : LONGIN. III. V (Longinus triumvir, Longinus triumvir monétaire) Citoyen debout à gauche, déposant un bulletin de vote inscrit V « Vti rogas » dans une ciste qui sert d’urne. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 63 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 413/1 – B.10 (Cassia) – Syd.935 Ce denier commémore la mémoire de L. Cassius Ravilla qui proposa, en 137 avant J.-C., une nouvelle méthode pour décompter les voix dans le cadre de la « lex Cassia tabellaria ». Le V inscrit sur le bulletin indiquait que l’on votait oui « Vti rogas ». Si le vote était négatif, on déposait une tablette inscrite A pour « antiquo » (je vote contre). Ce denier est daté de 60 avant J.-C. par M. Harlan au lieu de 63 par M. Crawford et D. Sear. Curiosité : Exemplaire fourré avec la tête de Vesta tournée à droite au droit et comme légende au revers LONGIN. III : Référence : B.11 (Cassia) Bibliothèque nationale de France 3.2g Bibliothèque nationale de France 3.2g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cassius Longinus. Monétaire vers 700 (54 av. J.-C.) Les monnaies qui portent comme inscription Longinus, triumvir, font allusion, par la tête de Vesta, au procès des Vestales dont nous avons parlé plus haut; au revers, le personnage qui dépose dans une ciste et non dans une urne comme précédemment, un bulletin de vote, fait allusion à la loi Cassia, que fit décréter le tribun L. Cassius Ravilla, en l’an 617 (137 av. J.-C.) et qui ordonnait le vote par bulletin écrit dans les jugements du peuple . Ce bulletin de vote est marqué de la lettre V ; or, d’après la loi Cassia on devait voter dans les comices par des bulletins portant Antiquo et Vti rogas . Le monétaire qui a inscrit son nom sur ces deniers, y prend le titre de triumvir, ce qui ne permet pas de les faire remonter au delà de l’an 700. Mommsen fait remarquer qu’on ne peut les attribuer à C. Cassius, meurtrier de César, questeur en 700 (54 av. J.-C.), tribun du peuple en705 (49 av. J.-C.), et préteur en 710 (44 av.J. C.); on ne lui donne en effet, dans les textes, jamais le surnom de Longinus qui seul figure sur nos pièces. Au contraire, son frère cadet, Lucius porte le cognomen de Longinus, et c’est iui qui est le monétaire en question . Il se porta comme accusateur de Cn. Plancius, et eut à lutter dans cette circonstance contre l’éloquence de Cicéron . Pendant la guerre civile, il prit parti pour César, tandis que son frère se rangeait sous les ordres de Pompée. Il fut envoyé en l’an 706 (48 av. J.-C.) comme légat de Jules César en Thessalie, où il resta jusqu’après la bataille de Pharsale . En l’an 710 (44 av. J.-C.) il fut tribun du peuple, mais il ne trempa pas dans la conspiration contre la vie de César, et plus tard il se déclara pour Octave contre Antoine; ce dernier se réconcilia avec lui à Ephèse après la bataille de Philippes, en 713 (41 av. J.-C.) . Lieux de découverte (363 exemplaires)

1354SU – Denier Sulpicia – Publius Sulpicius Galba

1354SU – Denier Sulpicia – Publius Sulpicius Galba Avers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Buste voilé et drapé de Vesta à droite. Revers : AED – CVR // P. GALB (Ædilis Curilis // Publius Galba, Édile curule // Publius Galba) Couteau, simpulum, hache à sacrifices. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 69 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sulpicia Références : RRC 406/1 – B.6 (Sulpicia) – Syd.839 Galba a frappé ce denier avec l’accord du Sénat en tant qu’édile curule, c’est-à-dire patricien chargé d’intervenir comme juge dans les litiges sur les marchés. Ils prennent des édits “edictum” qui finissent par former un “codex“ (code du Commerce). Sulpicius Galba fut nommé Pontife en 69 avant J.-C. ce que rappellent les trois instruments pontificaux des collèges sacerdotaux du revers. Publius Sulpicius Galba devait participer au procès de Verres, gouverneur prévaricateur de Sicile en 70 avant J.-C., mais fut rejeté par ce dernier qui craignait sa sévérité. Variante: « AE – CVR // P. GALB » comme légende au revers Référence : B.7 (Sulpicia) British Museum 3.92g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Sulpicius Galba. Edile curule en 685 (69 av. J.-C.). P. Sulpicius Galba, nommé juge dans le procès de Verrès en 684 (70 av. J.-C.), fut récusé par l’accusé à cause de sa réputation de sévérité. Cicéron en parle comme d’un très honnête citoyen , et son témoignage est d’autant moins suspect qu’il fut son compétiteur au consulat, pour l’année 691 (63 av. J.-C.). P. Galba frappa monnaie comme édile curule avec M. Plaetorius Cestianus, en 685 (69 av. J.-C.). Les types qu’il plaça sur son denier font allusion aux fonctions sacerdotales qu’il remplissait. Cicéron le cite encore comme pontife en 697 (57 av. J.-C.) Lieux de découverte (131 exemplaires)