1692AN – Denier Marc Antoine et Octave – Lucius Gellius Publicola

1692AN – Denier Marc Antoine et Octave – Lucius Gellius Publicola Avers : M ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. L. GELL Q. P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumvir Rei Publicae Constituandæ Lucius Gellius Quæstor Pro Prætore, Marc-Antoine, augure triumvir pour la restauration de la République, Lucius Gellius Publicola questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite; derrière, un vase, (capis). Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Cæsar Imperator Pontifex, Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Octave imperator triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, derrière, un lituus. Bibliothèque nationale de France 3.91g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia, Julia et Gellia Références : RRC 517/8 – B.54 (Antonia) – Syd.1188 Les symboles placés derrière les « Imperatores », capis et lituus, se rapportent à la charge de pontife que tous deux exercent cette année-là. Ce denier est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Lucius Gellius Publicola, après avoir servi Cassius et Brutus, rallia le camp d’Antoine qui le nomma questeur propréteur. Il fut consul avec Marcus Cocceius Nerva en 36 avant J.-C. Lucius Gellius commandait l’aile droite de la flotte d’Antoine à Actium le 2 septembre 31 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Gellius Publicola. Questeur en 713 (41 av. J.-C.) L’histoire de ce personnage est bien connue. C’est le fils de L. Gellius Publicola que nous n’avons fait que mentionner plus haut comme consul en 682 (72 av. J.-C.). Le fils qui inscrivit son nom sur des monnaies de Marc Antoine et d’Octave, en qualité de quaestor provincialis, jouit d’une réputation scandaleuse. Il fut accusé d’entretenir des relations incestueuses avec sa belle-mère et de conspirer contre la vie de son père . A la mort de César, il se jeta dans le parti plot contre Brutus et Cassius dont il était l’auteur; il fut néanmoins pardonné, grâce à l’intercession de M. Valerius Messala et de sa belle-mère Polla qui avait épousé ce dernier. Ce pardon inespéré ne l’empêcha pas de passer au camp d’Octave et de Marc Antoine. Il reçut le titre de quaestor provincialis et c’est en cette qualité qu ‘il fit frapper, en Orient, les monnaies ci-dessous décrites et qui portent les têtes de Marc Antoine et d’Octave . Enfin L. Gellius devint consul l’an 718 (36 av. J.-C.); ayant plus tard préféré le parti d’Antoine à celui d’Octave, il commandait l’aile droite de l’armée d’Antoine, à Actium, et il paraît avoir péri dans la bataille . Ses monnaies datent du moment où il embrassa le parti des triumvirs, vers 713 (41 av. J.-C.). Lieux de découverte (3 exemplaires)
1689AN – Denier Marc Antoine et Lucius Antoine – Marcus Antonius

1689AN – Denier Marc Antoine et Lucius Antoine – Marcus Antonius Avers : L.ANTONIVS COS (Lucius Antoine consul) Tête de Lucius Antoine à droite. Revers : M.ANT.(IMP).AVG.III.VIR.R.P.C.M.(NE)RVA PROQ.P. (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Nerva Pro Quæstor Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Nerva questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite; derrière sa tête, quelquefois un vase à sacrifice. British Museum 3.64g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Références : RRC 517/5a – B.48 (Antonia) – CRR.1185 Le jeune frère de Marc Antoine, Lucius Antoine « Pietas » a naturellement soutenu la direction de son frère du parti césarien et sa tentative de prendre le contrôle de l’État, mais les deux ambitions ont été compliquées par l’arrivée du fils adoptif de César, Octave. Les relations entre les frères et Octave se sont nettement refroidies après la défaite finale des assassins de César en 42 av. La guerre froide s’est intensifiée lorsque Lucius Antony est devenu consul en 41 avant JC et a pris une position particulièrement hostile envers Octave. Il a été rejoint dans cette guerre de propagande par l’épouse de Marc Antoine, la fougueuse Fulvie, et les deux ont commencé à éveiller les villes italiennes contre le projet d’Octave d’installer 100 000 de ses vétérans sur des terres confisquées aux citoyens italiens. Octave a réagi rapidement et a rappelé son ami Agrippa d’Espagne à la tête de plusieurs légions vétérans, qui ont assiégé Lucius Antoine et Fulvie dans la ville de Perusia. Lorsque Lucius et Fulvie se sont rendus en février 40 avant JC, Marc Antoine s’est lavé les mains du fiasco et a suspendu sa femme et son frère pour qu’ils sèchent. Lucius et Fulvie moururent tous les deux plus tard en 40 av.J.-C., soi-disant de causes naturelles. Ce denier rare, qui porte les portraits des deux frères Antoine, a été frappé à un atelier inconnu de l’Est sous le contrôle de Marc Antoine. Variante 1 de ce denier avec un vase à sacrifice derrière la tête de Marc Antoine. Référence : RRC 517/5c British Museum 3.81g Variante 2 : Diversité dans la légende du revers Revers : M.ANT.(IMP).AVG.VIR.R.P.C.M.(NE)RVA PROQ.P. Référence : RRC 517/5b Nomos 3.89g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Antonius M. f. M. n. était fils de M. Antonius Creticus et le plus jeune des frères de Marc Antoine le triumvir. Questeur en Asie en 704et 705 1, tribun du peuple en 710(44 av. J.-C.), il fit passer une loi agraire qui concilia à son frère à la fois le peuple et les vétérans -des légions de César. En 713 (41 av. J.-C.) il fut consul avec P. Servilius Vatia Isauricus; un dissentiment ayant éclaté entre lui et Octave, la guerre civile s’ensuivit, et L. Antonius, sorti de Rome pour aller au secours de Fulvie, frappa, pour la solde de ses troupes, les pièces qui portent la tête de son frère le triumvir. Quelques semaines après, Pietas fut fait prisonnier à Pérouse. Mais s’étant bientôt réconcilié avec Octave, il obtint le gouvernement de l’Espagne. Dion Cassius nous apprend qu’il avait pris le surnom de Pictas à cause de son attachement pour son frère. Il parait en effet avec ce surnom sur ses monnaies, et sur des inscriptions ; il prit l’image de la Piété pour symbole de son nom. C’est après la capitulation de Pérouse que les questeurs et les proquesteurs de son armée M. Barbatius. L. Balbus, M. Nerva, L. Gellius frappèrent monnaie aux effigies de Marc Antoine et d’Octave, associées en signe de réconciliation. Lieux de découverte (10 exemplaires)
1669PO – Denier Sextus Pompée – Sextus Pompeius Magnus

1669PO – Denier Sextus Pompée – Sextus Pompeius Magnus Avers : MAG. PIVS IMP. ITER (Magnus pius imperatori iterum, Pompée, le grand, pieux Imperator pour la deuxième fois) Tête nue de Pompée à droite entre un vase (capis) et un lituus. Revers : PR(AE)F OR(AE) (MAR) IT ET / CLAS.EX.S C (Praefectus classis et oræ maritimæ ex senatus consulto, Préfet de la flotte et de la côte maritime par décret du Sénat) Neptune nu debout à gauche, le manteau sur l’épaule, le pied droit posé sur une proue de navire entre les frères Anapias et Amphinomus portant leurs parents sur leurs épaules .Deux tête de Scylla à la base. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Catane Datation : 42-40 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pompeia Références : RRC 511/3b – B.27 (Pompeia) – CRR.1344 Ce denier représente l’effigie de Pompée le Grand qui forma avec César et Crassus le premier Triumvirat. Il a peut-être été frappé à Catane en souvenir des frères catanéens figurés au revers. Ceux-ci avaient sauvé leurs parents d’une éruption de l’Etna en les portant sur leurs épaules, thème à mettre en rapport avec Énée s’enfuyant de Troie en portant Anchise sur ses épaules. De la même manière, Sextus Pompée exaltait la piété filiale. Variante : Légende au revers PRAEF ORAE MAR IT ET / CLAS S C Références : RRC 511/3c – B.26 (Pompeia) Bibliothèque nationale de France 3.82g Bibliothèque nationale de France 3.82g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le type du revers des deux deniers qui précèdent est à rapprocher du type du denier de M. Herennius. La présence des frères de Catane sur les monnaies de Sextus Pompée, prouve que ces pièces ont été frappées dans cette ville de Sicile. Lieux de découverte (7 exemplaires)
1181PO – Denier Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1181PO – Denier Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête imberbe casquée de Mars à droite, coiffé du casque attique à cimier et à plumet, surmonté d’un marteau; sous le menton, marque de valeur. Revers : C MAL (Caius Malleolus) Combattant ou Hercule à gauche tenant une javeline de la main droite, le pied droit posé sur une cuirasse, devant un trophée ; derrière lui, une proue de navire à gauche, au-dessus une sauterelle. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Argent Gens : Poblicia Références : RRC 335/3d – B.6 (Poblicia) – Syd.615a Ce denier a été frappé par les triumvirs monétaires (magistrats responsables de la frappe des monnaies) : C. Publicius Malleolus L. Caecilius Metellus A. Postumius Albinus Sp. f. 👤 Focus sur C. Publicius Malleolus Le Cognomen (Surnom) et le Marteau : Son cognomen, Malleolus, est un diminutif du mot latin malleus, qui signifie marteau ou maillet. Le petit marteau que l’on voit au droit de la monnaie, au-dessus de la tête de Mars, est un symbole éponyme (jeu de mots sur son nom de famille) utilisé comme marque personnelle. Contexte Familial et Carrière Politique : Il appartient à la gens Publicia, une famille qui a connu son apogée entre le IIIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C. La frappe de la monnaie (vers 95-92 av. J.-C.) correspond à l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine) qu’il a franchie en tant que triumvir monetalis. Il est probablement le même Caius Publicius Malleolus qui devint questeur en 80 av. J.-C. en Cilicie, sous le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella. Controverse et Fin de Vie : Son mandat de questeur ne fut pas sans histoire. Il se serait rendu coupable de prévarication et de concussion (malversations, extorsion de fonds) au détriment des habitants locaux. Il semble qu’après s’être considérablement enrichi, il soit mort de manière suspecte en Cilicie, ou à tout le moins prématurément. L’historien et orateur Cicéron accusera plus tard son successeur, Verrès, du meurtre de Malleolus (peut-être une hyperbole rhétorique, mais cela souligne la nature trouble des affaires dans les provinces à cette époque). ⚔️ Contexte Numismatique de l’émission L’émission RRC 335 intervient juste avant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur entre Rome et ses alliés italiens. Les thèmes militaires (tête de Mars, guerrier nu, trophée) ainsi que la présence d’une possible tessera (bulletin de vote ou tablette de loi, selon les interprétations) au revers de ce denier, sont souvent interprétés comme une allusion aux tensions politiques et aux lois concernant le statut des alliés. L’importance de ces deniers est soulignée par le fait qu’ils ont été copiés par les insurgés italiotes au début de la Guerre Sociale. Variante avec un caducée au-dessus de la proue au revers. Référence : RRC 335/3c British Museum 3.95g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C). Lieux de découverte (48 exemplaires)
1180PO – Denier Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1180PO – Denier Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête imberbe casquée de Mars à droite, coiffé du casque attique à cimier et à plumet, surmonté d’un marteau; sous le menton, marque de valeur. Revers : C MAL/P (Caius Malleolus) Légende inscrite dans la tablette. Combattant ou Hercule nu debout à gauche, la main gauche dans le dos, tenant un long sceptre ou une javeline transversale de la main droite, le pied droit posé sur une cuirasse, placée devant un trophée; derrière une tablette inscrite. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Argent Gens : Poblicia Références : RRC 335/3f – B.6 (Poblicia) – Syd.615b Ce denier a été frappé par les triumvirs monétaires (magistrats responsables de la frappe des monnaies) : C. Publicius Malleolus L. Caecilius Metellus A. Postumius Albinus Sp. f. 👤 Focus sur C. Publicius Malleolus Le Cognomen (Surnom) et le Marteau : Son cognomen, Malleolus, est un diminutif du mot latin malleus, qui signifie marteau ou maillet. Le petit marteau que l’on voit au droit de la monnaie, au-dessus de la tête de Mars, est un symbole éponyme (jeu de mots sur son nom de famille) utilisé comme marque personnelle. Contexte Familial et Carrière Politique : Il appartient à la gens Publicia, une famille qui a connu son apogée entre le IIIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C. La frappe de la monnaie (vers 95-92 av. J.-C.) correspond à l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine) qu’il a franchie en tant que triumvir monetalis. Il est probablement le même Caius Publicius Malleolus qui devint questeur en 80 av. J.-C. en Cilicie, sous le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella. Controverse et Fin de Vie : Son mandat de questeur ne fut pas sans histoire. Il se serait rendu coupable de prévarication et de concussion (malversations, extorsion de fonds) au détriment des habitants locaux. Il semble qu’après s’être considérablement enrichi, il soit mort de manière suspecte en Cilicie, ou à tout le moins prématurément. L’historien et orateur Cicéron accusera plus tard son successeur, Verrès, du meurtre de Malleolus (peut-être une hyperbole rhétorique, mais cela souligne la nature trouble des affaires dans les provinces à cette époque). ⚔️ Contexte Numismatique de l’émission L’émission RRC 335 intervient juste avant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur entre Rome et ses alliés italiens. Les thèmes militaires (tête de Mars, guerrier nu, trophée) ainsi que la présence d’une possible tessera (bulletin de vote ou tablette de loi, selon les interprétations) au revers de ce denier, sont souvent interprétés comme une allusion aux tensions politiques et aux lois concernant le statut des alliés. L’importance de ces deniers est soulignée par le fait qu’ils ont été copiés par les insurgés italiotes au début de la Guerre Sociale. Variante 1 : légende C MAL inscrite en dessous de la tablette au revers Références : RRC 335/3g – B.7 (Poblicia) – Syd.615c British Museum 3.84g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C). Lieux de découverte (20 exemplaires)
1310MA – Denier Serratus Maria – Caius Marius Capito

1310MA – Denier Serratus Maria – Caius Marius Capito Avers : CAPIT (Capito) Buste de Cérès drapé à droite, coiffée d’une couronne d’épis. Sous le menton, marque de contrôle. A la suite de la légende, chiffre de contrôle. Revers : C. MARI. C. F./ S. C (Caius Marius Caii Filius/ Senatus Consulto, Caius Marius, fils de Caius / avec l’accord du Sénat) Agriculteur conduisant une paire de bœufs sous le joug à gauche, tirant l’araire; au-dessus, marque de contrôle. British Museum 3.95g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Maria Références : RRC 378/1c – B.9 (Maria) – Syd.744b C. Marius C.f. Capito, le monétaire qui a émis ce denier en 81 av. J.-C., est un personnage important bien que l’on ait peu d’informations précises sur sa vie en dehors de ses monnaies. Voici les détails clés sur ce magistrat monétaire : 👤 Identification et Contexte Nom Complet : Caius Marius Caius Filius Capito (Gaius Marius, fils de Gaius, Capito). Gens : Il appartenait à la gens Maria (famille Maria), une famille plébéienne (roturière) célèbre. Ne pas Confondre : Il est important de noter qu’il n’était pas le célèbre général et septuple consul Caius Marius (rival de Sylla), ni le fils adoptif de celui-ci. Il appartient à une autre branche de la famille Maria, celle des Capito. Fonction : Il était l’un des tresviri monetales (triumvirs monétaires), les trois magistrats responsables de la frappe des monnaies à Rome. Période : Son activité a eu lieu en 81 av. J.-C., une période de l’histoire romaine marquée par la dictature de Sylla après les guerres civiles. 🪙 Le Message de la Monnaie Ses pièces, y compris ce denier, véhiculent des messages thématiques forts : Cérès (Obvers) : La présence de la déesse de l’agriculture, Cérès, avec sa couronne d’épis de blé, est une référence directe à l’approvisionnement en blé (annona), un sujet crucial et politiquement chargé à Rome. Labourage (Revers) : Le motif du laboureur conduisant ses bœufs pour tracer un sillon avec une charrue (araire) est une référence classique à l’agriculture romaine et à ses valeurs traditionnelles. Fondation : Ce motif peut également faire allusion au rite de fondation d’une ville (le sulcus primigenius, le sillon primordial) ou d’une colonie, ce qui pourrait être lié aux tentatives de Sylla de régler le sort des vétérans et des terres à cette époque. S C (Senatus Consulto) : La mention facultative S C (Par décret du Sénat) sur certaines variantes de ce denier rappelle que l’émission monétaire était effectuée sous l’autorité du Sénat, même en période de fortes tensions politiques. En résumé, C. Marius C.f. Capito est principalement connu pour ce denier, qui est un témoignage numismatique clé de l’année 81 av. J.-C. et des thèmes socio-politiques de l’époque, notamment l’importance de l’agriculture et de l’autorité sénatoriale. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marius C. f. Capito. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Le rival de Sylla, C. Marius, eut un fils adoptif, du même nom que lui, et qui, dans les auteurs, ne porte aucun cognomen. Il est né en l’an 645 (109 av. J.-C.) et il a fort bien pu frapper les monnaies décrites plus bas, qui portent le nom de C. Marius Capilo, fils d’un C. Marius. Il aurait, dans ce cas, rempli les fonctions de monétaire du vivant et sous l’autorité de son père. On sait que, le grand Marius mort, son fils lutta pour la cause plébéienne, et que toute l’Italie se déclara pour lui, tandis que Sylla était occupé à faire la guerre à Mithridate, roi de Pont. En l’an 672 (82 av. J.-C.) il fut du consul, âgé seulement de vingt-sept ans. Mais Sylla, à son retour, lui livra une bataille à Sacriportus, le défit complètement et enfin vint l’assiéger dans Préneste. Le jeune Marius réussit à s ‘échapper, mais c’en fut fait de son parti, et lui-même périt dans la même année.Sur ses monnaies on voit la tête de Cérès et un colon qui conduit des boeufs au labour : c’est le type consacré pour perpétuer le souvenir de la fondation d’une colonie. Il s’agit, sans doute, de la colonie d’Eporedia, fondée par Marius dans la Gaule Cisalpine, au pied des Alpes. Les chiffres qu’on voit sur les trois deniers, offrent cette particularité qu’ils forment trois séries se faisant suite. Ainsi, sur le denier n. 7, on trouve tous les chiffres de 1 à XXIV, sur le n. 8, les chiffres de XXV à XXXII; sur le n. 9, les chiffres de XXXIII à CL.
1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus

1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers: MAXSVMVS Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté. Revers : C. EG(NA)TIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Rome casquée debout de face tenant une haste de la main droite et posant le pied droit sur une tête de loup; à sa droite, Vénus diadémée debout de face tenant une haste de la main droite, Cupidon sur son épaule; de chaque côté une proue de navire surmontée d’une rame; dans le champ à gauche, marque de contrôle. British Museum 4.16g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Référence : RRC 391/3 – B.2 (Egnatia) – Syd.787 Caius Egnatius Maximus (vers 75 av. J.-C.) Fonction Monétaire : Il était l’un des triumviri monetales (triumvirs monétaires) en 75 av. J.-C., la fonction qui lui donnait le droit de frapper monnaie à Rome. Identité : L’inscription sur la pièce, C·EGNATIVS·CN·F / CN·N (Caius Egnatius, Gnaei filius, Gnaei nepos), indique qu’il était Caius Egnatius, fils et petit-fils d’un Gnaeus Egnatius. L’ajout de MAXSVMVS sur l’avers est le cognomen (surnom) de sa famille. Carrière : Sa frappe de monnaie est une étape au début de la carrière politique romaine (cursus honorum). La rareté des sources écrites pour cette période rend souvent difficile de reconstituer le reste de la carrière de ces individus, mais on trouve des mentions. Connexions Historiques et Famille La gens Egnatia était une famille d’origine samnite (une région d’Italie centrale) qui s’est installée à Rome. Ascendance Samnite : La famille semble avoir joué un rôle important dans la politique samnite avant de s’intégrer à l’aristocratie romaine. Postérité (Selon certaines sources) : Il est possible que C. Egnatius Maximus ait fait partie de l’entourage de M. Licinius Crassus. Certaines sources l’associent à l’expédition de Crassus contre les Parthes et au désastre de Carrhes en 53 av. J.-C., où il se serait échappé avec 300 cavaliers. L’historien Appien mentionne un Egnatius et son fils qui furent inclus dans les proscriptions de 43 av. J.-C. (les purges politiques menées par le Second Triumvirat) et exécutés. Il est possible, mais non certain, qu’il s’agisse de C. Egnatius Maximus et de son fils. 📜 Contexte Historique et Signification des Types Monétaires En 75 av. J.-C., Rome sortait de la période troublée des guerres civiles et des proscriptions de Sylla. Les monétaires de cette époque utilisaient souvent leurs émissions pour faire de la propagande politique et pour célébrer les gloires ou les thèmes de leurs familles. L’Avers (Libertas) : Le buste de Libertas (la Liberté) avec le pileus (le bonnet de liberté) est un thème politique fort et significatif. Selon Michael Crawford (RRC), ce choix pourrait faire allusion au retour de la Liberté après la dictature de Sylla. Le Revers (Roma et Vénus) : La représentation de Roma (symbole de l’État romain) et de Vénus (déesse protectrice de la gens Julia, mais aussi de l’amour et de la felicitas – la chance) est complexe. Nous suggèrons que l’imagerie peut faire allusion soit à la Loi Julia de 90 av. J.-C. (qui accorda la citoyenneté aux Latins), soit plus généralement à la Respublica (la République) retrouvée. Certains érudits voient dans cette scène une possible allusion à un groupe cultuel ou même à l’aménagement de l’Atrium Libertatis. La présence de la proue de navire (galley) est également un élément symbolique qui pourrait renvoyer à une victoire navale familiale (bien que l’interprétation reste discutée). En résumé, C. Egnatius Maximus était un magistrat monétaire qui a utilisé son droit de frappe pour émettre des pièces au contenu très riche, probablement destinées à rappeler la fidélité de sa famille à la cause de la liberté et de la République romaine après les bouleversements politiques. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à
1342CR – Denier Serratus Creperia – Quintus Creperius Rucus

1342CR – Denier Serratus Creperia – Quintus Creperius Rucus Avers : Anépigraphe Buste drapé d’Amphitrite à droite, vu de trois quarts en arrière, les cheveux longs tombant sur la nuque et le dos; de chaque côté du buste, une marque de contrôle. Revers : Q.CREPER.M.F ROCVS (Quintus Crepereius, Marcus Filius Rocus) Neptune nu jusqu’à la ceinture dans un bige de chevaux marins voguant à gauche, brandissant un trident transversal de la main droite et tenant les rênes de son char marin ; au-dessus, dans le champ, marque de contrôle. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 72 avant J.C. Matière : Argent Gens : Creperia Références : RRC 399/1b – B.2 (Creperia) – Syd.796a Le monétaire Q. Crepereius M.f. Rocus (Quintus Crepereius Rocus, fils de Marcus) est un personnage dont l’existence est surtout connue grâce à sa production monétaire en 72 av. J.-C. Voici les informations principales sur lui et sa famille, la gens Crepereia : 1. La Gens Crepereia (Famille) Statut: La gens Crepereia était une famille plébéienne de rang équestre (Ordre équestre), et non pas sénatorial, bien que ses membres aient pu exercer des magistratures. Caractère: Cicéron mentionne la discipline stricte des Crepereii, suggérant qu’ils étaient réputés pour leur rigueur morale. Connexions Familiales: Q. Crepereius M.f. Rocus était vraisemblablement le frère de Marcus Crepereius, qui fut désigné comme tribun militaire pour 69 av. J.-C. et fut l’un des juges dans l’affaire de Verrès, mentionnée par Cicéron. 2. Le Monétaire (Q. Crepereius M.f. Rocus) Période d’activité: Il a émis des monnaies en 72 av. J.-C. en tant que tresvir monetalis (un des trois magistrats monétaires), la charge qui lui permettait d’apposer son nom sur le monnayage. Les Thèmes Monétaires: Les types (dessins) qu’il a choisis sont très significatifs : Avers: Buste d’Amphitrite (ou de Salacia, l’équivalent romain), déesse de la mer et épouse de Neptune. Revers: Neptune sur son char tiré par des hippocampes. Hypothèses sur les Types: Le choix de ces divinités marines (Neptune et Amphitrite/Salacia) suggère une connexion familiale avec la mer ou les affaires navales. Certains spécialistes, comme Michael Crawford, pensent que le monétaire et sa famille étaient probablement liés aux negotiatores (hommes d’affaires romains) actifs dans la Grèce de l’Est et peut-être à Corinthe, d’où la forte influence grecque dans les types monétaires. Les Marques de Contrôle: Ses deniers dentelés sont notables pour leur système de marques de contrôle très élaboré. Elles consistent en une lettre de l’alphabet latin associée à un symbole marin (dauphin, crabe, poulpe, etc.), permettant d’identifier les paires de coins utilisées pour la frappe. En résumé, Q. Crepereius M.f. Rocus est un représentant de l’ordre équestre dont la monnaie de 72 av. J.-C. est une source précieuse sur ses possibles origines orientales et son statut social au sein de la République romaine tardive. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille,d’ordre équestre, était célèbre par l’austérité de ses membres. Cicéron mentionne un Marcus Crepereius, tribun militaire désigné et sénateur, qui en 684 (70 av. J.-C.),fut l’un des juges de Verres. C’était probablement le père de Q. Crepereius Rocus, monétaire que ses pièces désignent comme fils de Marcus. Cavedoni classe ses deniers entre 690 et 698 (64 et 56 av. J.-C.) ; cette date est confirmée par l’examen des trouvailles. Les types marins des deniers de Q. Crepercius Rocus permettent de croire que ce personnage y rappelle quelque exploit maritime de ses ancêtres, ou qu’il a fait frapper monnaie pendant qu’il remplissait quelque importante fonction sur la flotte romaine. Au droit, on voit le buste d’Amphitrite, et au revers, une divinité imberbe qui est peut-être Neptune, père de cette déesse, sur un char traîné par deux hippocampes. Le type du revers se trouve identique sur des monnaies de Corinthe, et rien ne s’oppose à ce que les monnaies de Q. Crepereius Rocus aient été frappéesà Corinthe ; on ne peut cependant admettre que ce personnage fût duumvir coloniæ deducendae, chargé de l’établissement de la colonie romaine à Corinthe en 708 (46 av. J.-C.) avec L. Cossutius Sabula. La composition des dépôts ne permet pas de faire descendre à cette date les monnaies de Q. Crepereius Rocus. Les symboles qu’on trouve dans le champ des pièces se rapportent tous à la mer ou à la navigation. Lieux de découverte (5 exemplaires)
1283MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus

1283MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus Avers : L. CENSORIN (Lucius Censorinus) Buste diadémé, voilé et drapé de Vénus à droite avec boucles d’oreille d’oreille et collier. Revers : C.LIME(TAN) // P.CREPVSI (Caius Limetanus, Publius Crepusius) Vénus dans un bige galopant à droite, drapée, tenant les rênes des deux mains. Marque de contrôle au dessus des chevaux (Nombre de I à CLI). British Museum 4.08g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Marcia, Crepusia et Mamilia Référence : RRC 360/1b – B.27 (Marcia) – Syd.736 Ce denier a été frappé vers 82 av. J.-C. (une période de guerre civile entre les factions de Marius et de Sylla) par un collège de trois monétaires : L. Marcius Censorinus C. Mamilius Limetanus P. Crepusius Les noms des trois magistrats sont inscrits sur la monnaie : celui de L. Marcius Censorinus apparaît à l’avers (L·CENSORIN), et ceux de C. Mamilius Limetanus et P. Crepusius (C·LIMETA / P·CREPVSI) figurent au revers. Contexte et biographie Le rôle de ces magistrats, appelés tres viri aere argento auro flando feriundo (les « trois hommes chargés de fondre et de frapper le bronze, l’argent et l’or »), était de superviser l’atelier monétaire de Rome. Malheureusement, comme le confirment les études numismatiques, très peu de choses sont connues sur ces hommes en dehors de leurs monnaies. P. Crepusius : Il est le plus souvent désigné comme l’émetteur principal pour ses propres séries (RRC 361), qui se distinguent par un système de marques de contrôle particulièrement complexe (avec lettres, symboles et numéros de série). L. Marcius Censorinus et C. Mamilius Limetanus : Ils ont également frappé leurs propres deniers individuels la même année (RRC 362 et RRC 363), en plus de cette émission commune. Le fait que cette monnaie soit signée par les trois monétaires atteste d’une émission extrêmement importante, probablement rendue nécessaire par les besoins financiers urgents de l’État romain en pleine guerre civile. C’est le seul exemple de l’histoire de la République où les trois monétaires ont émis à la fois des pièces individuelles et une pièce conjointe. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage fut triumvir monétaire avec P. Crepusius et C. Mamilius Limetanus . La date des deniers que ce collège fit frapper a été à peu près fixée par l’examen des trouvailles dans lesquelles on les a rencontrés ; mais on sait fort peu de chose sur chacun des monétaires. Mommsen pense que L. Censorinus est probablement le frère du monétaire C. Marcius Censorinus dont nous venons de voir les monnaies. On le regarde comme le père de L. Marcius L. f. Censorinus, un des plus ardents partisans de Marc Antoine, qui fut préteur en 711 (43 av. J.-C.) et consul en 715 (39 av. J.-C.). Sur le denier n. 24, le satyre Marsyas rappelle le nom de Marcius Eckhel croit, non sans raison, que c’est la statue de Marsyas érigée au forum’ ; Marsyas, fils de Liber, est le symbole de la liberté dans les colonies du jus ilalicum, et son image sur les monnaies coloniales symbolise la possession du jus Latii. Sa statue se trouvaitnon seulement à Rome, sur le forum, comme symbole de la Liberté, mais dans plusieurs villes d’Asie Mineure et d’Afrique. Quant à la colonne qu’on voit derrière la statue de Marsyas sur le denier de L. Censorinus, Cavedoni suppose que c’est celle dont parle Festus comme ayant été élevée à un comédien sur le Vulcanal. Lieux de découverte (84 exemplaires)
864AT – Denier Atilia – Marcus Atilius Saranus

864AT – Denier Atilia – Marcus Atilius Saranus Avers : SAR(AN) (Saranus) Tête casquée de Rome à droite; marque de valeur X sous le menton. SAR(AN) s’écrit de haut en bas. Revers : M. ATILI // ROMA (Marcus Atilius) Les Dioscures, Castor et Pollux, à cheval, galopant à droite; ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 148 avant J.C. Matière : Argent Gens : Atilia Référence : RRC 214/1b – B.9 (Atilia) – CRR.398 b Le monétaire de cette monnaie est M. Atilius Saranus. Identification et Contexte Nom Complet : M. Atilius Saranus (Marcus Atilius Saranus). Famille (Gens) : Atilia. C’est une famille plébéienne connue de la République romaine. Fonction : Triumvir Monetalis (Triumvir Monétaire), l’un des trois magistrats responsables de la frappe des monnaies à Rome. Date d’Activité : 148 av. J.-C. (selon l’ouvrage de référence RRC de Michael H. Crawford). Colistiers (Triumvirs Monétaires) : Son émission est stylisée de manière similaire à celles de Q. Marcius Libo (RRC 215) et L. Sempronius Pitio (RRC 216), ce qui suggère qu’ils ont servi ensemble. Renseignement Historique L’identité exacte et la carrière politique de M. Atilius Saranus au-delà de sa fonction de monétaire sont peu documentées dans les sources littéraires antiques. Les numismates l’identifient généralement comme faisant partie de la famille Atilia. Il est possible qu’il soit le fils ou un parent d’un certain M. Atilius Serranus qui fut préteur vers 152 av. J.-C., la ressemblance entre les surnoms (Saranus / Serranus) étant parfois soulignée, bien que l’orthographe sur la monnaie soit clairement SARAN. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Nous ne trouvons pas, dans l’histoire, d’autre personnage à qui les monnaies portant M. Atilius Saranus puissent convenir mieux qu’à M. Atilius Saranus qui fut préteur en 602 (152 av. J.-C.), mais sur lequel on ne possède pas d’autre renseignement. Il n’est guère possible de faire remonter ces pièces jusqu’à M. Atilius Saranus. Père peut-être de celui dont nous venons de parler et qui, ainsi que nous l’avons dit plus haut, fonda en 564 (190 av. J.-C.) Placentia et Cremona. M. Atilius Saranus fut triumvir monétaire avec Q. Marcius Libo et L. Sempronius Pitio, comme le prouve le style des médailles. Les pièces que nous allons décrire n’appartiennent pas au même personnage que celles qui portent Saranus sans indication de genlilicium et de prenomen, et dont nous avons fait la série précédente. Celles-ci diffèrent par le type du denier, et le développement qu’a pris la signature du monétaire se rapporte à une époque postérieure. Lieux de découverte (86 exemplaires)