475AN – Semis Anonyme

475AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite; au-dessus un oiseau sur un gouvernail et à droite marque de valeur S. Andrew McCabe 14.62g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 117B/2 Sur les monnaies romaines, la présence d’un gouvernail et d’un oiseau a des significations symboliques distinctes qui, une fois combinées, créent une allégorie de la destinée et de la providence divine. Le gouvernail : Cet attribut est souvent associé à la déesse Fortuna, la personnification de la Chance et du Destin. Un gouvernail symbolise le contrôle de la direction et du sort, suggérant que la Fortune guide la destinée de Rome, de l’empereur ou du peuple. Les monnaies représentant Fortuna avec un gouvernail signifient que la prospérité et le succès de l’Empire sont assurés par sa bonne fortune. L’oiseau : Le symbolisme des oiseaux sur les monnaies romaines est lié à la religion et à l’augure, c’est-à-dire l’art d’interpréter les signes divins à travers le vol et le comportement des oiseaux. L’espèce de l’oiseau est souvent un indice : L’aigle est l’oiseau le plus courant, attribut de Jupiter, le roi des dieux. Il symbolise la puissance, la victoire et l’autorité divine. La chouette est l’emblème de Minerve (Athéna), déesse de la sagesse et de la guerre. Le paon est associé à Junon, épouse de Jupiter. La combinaison d’un oiseau (symbole de la volonté divine) et d’un gouvernail (symbole du destin) suggère que la destinée est sous le contrôle d’une puissance céleste. L’oiseau sur le gouvernail pourrait représenter un dieu ou une déesse guidant ou veillant sur le destin de l’État ou d’un individu. Cette iconographie est une manière de rassurer sur le fait que la bonne fortune et la stabilité de Rome sont assurées par la providence divine.
1828FU – As Furia – S. Furius

1828FU – As Furia – S. Furius Avers : Anépigraphe Tête barbue de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : S. F(VR)I / ROMA Proue de galère tournée à droite; à droite marque de valeur I. Andrew McCabe 29.1g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 199-170 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Furia Référence : Non référencé
644AN – Sextans Anonyme

644AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre) ; à droite marque de valeur composée de deux globules, au-dessus un dauphin. Andrew McCabe 9.62g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : Non référencé par Crawford Le dauphin, tel qu’il apparaît sur cette monnaie, au-dessus de la proue du navire, a plusieurs significations symboliques dans le contexte de la monnaie républicaine : Symbole d’Atelier ou de Magistrat Monétaire (Fonction Numismatique) : Le plus souvent, dans le monnayage républicain anonyme (sans le nom du magistrat monétaire), le dauphin est un symbole d’identification. Il servait à distinguer les différentes séries de frappe ou les ateliers monétaires qui produisaient les pièces. Le dauphin est l’un des nombreux symboles que l’on trouve au revers de ces monnaies. Symbole Maritime et Militaire : Victoire Navale : Le dauphin, en association avec la proue de navire (qui figure sur le revers de tous les as romains et rappelle l’aes grave), renforce le thème maritime. La proue est souvent interprétée comme un symbole de la puissance navale de Rome et de ses victoires militaires en mer, notamment pendant les guerres puniques. Protection : Le dauphin est un animal traditionnellement associé à la navigation et au voyage, souvent considéré comme un protecteur des marins en mer. Symbole Mythologique et Religieux : Neptune/Poséidon : Dans la mythologie gréco-romaine, le dauphin est l’animal messager et un attribut du dieu de la mer, Neptune (Poséidon chez les Grecs). Sa présence peut être un hommage à cette divinité, essentielle pour une puissance maritime comme Rome. Sauvetage et Chance : Le dauphin est aussi un symbole de sauvetage et de secours en mer, d’amitié entre l’homme et l’animal, et plus généralement de chance ou de bonheur. Il est possible que les pièces anonymes plus anciennes portant le symbole du dauphin puissent être attribuées à un membre non nommé de la Gens Afrania qui aurait été l’un des « magistrats monétaires » responsables de l’émission à cette époque. Le dauphin aurait ainsi été un symbole personnel de cette famille avant de devenir un symbole d’identification de série.
915RE – Quadrans Renia – Caius Renius

915RE – Quadrans Renia – Caius Renius Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : C. RENI. ROMA (Caius Renius. Rome) Proue de navire à droite; au-dessus, un bouc. Andrew McCabe INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 138 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Renia Référence : RRC 231/3 La monnaie en illustration est une photo adaptée et colorisée de BAHRFELDT, M. von. Nachtrage und Berichtigungen zur Munzkunde der Romischen Republik im Anschluss an Babelon’s Verzeichnis der Consular-Munzen. Bande 3. Hildesheim 1919, ex NZ 1918 Le monétaire associé à cette monnaie est Caius Renius (C. Renius). Le Magistrat Monétaire Nom : Caius Renius (C. Renius) Fonction : Triumvir Monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies). Période : Sa frappe est datée d’environ 138 av. J.-C. Gens (Famille) : Il appartient à la Gens Renia, une famille peu connue dans l’histoire de la République romaine en dehors de la numismatique. Description des Types Contrairement au denier en argent qui utilisait des types très spécifiques (la tête de Rome et Junon Caprotina), le semis de bronze de cette période conserve en grande partie les types monétaires traditionnels pour le bronze républicain (Aes Grave), tout en y ajoutant le signe distinctif du monétaire. Le lien avec le Denier Ce Quadrans confirme l’intention du monétaire C. Renius : le bouc (animal chérifien de Junon Caprotina, lié à Lanuvium) est clairement son symbole familial, qu’il utilise de manière plus élaborée sur le denier d’argent et de manière symbolique sur le semis de bronze. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Renia est à peu près inconnue dans l’histoire de la république, en dehors de la numismatique; pourtant, on a trouvé sur les ruines de Lanuvium une inscription très ancienne qui mentionne un certain C. RENNIVS C. F. LAETVS. Sous l’empire, il y avait une famille dont le nom s’orthographiait Rennius. Borghesi pense que les Rennii de l’époque impériale pourraient bien descendre de l’ancienne famille Renia. Le monétaire C. Renius exerça sa charge environ vers l’an 600 (154 av. J.-C.); comme l’histoire de sa famille n’est pas connue, le type du revers de son denier est difficilement explicable. Borghesi y reconnaît le bige de la Junon de Sparte, appelée (qui mange des chèvres), mais Mommsen objecte avec raison qu’on ne comprendrait pas pourquoi cette divinité figurerait sur une monnaie romaine. On ne peut guère non plus songer, ainsi que l’a démontré Minervini à, une étymologie grecque du mot Renius, le mot grec signifiant brebis. Cavedoni croit donc qu’il faut voir dans le revers de cette médaille le bige de Junon Caprotina. C’est à Lanuvium que cette divinité qu’on représente souvent coiffée d’une peau de chèvre, avait son sanctuaire; ce fait rapproché de l’inscription citée plus haut et trouvée sur les ruines de Lanuvium nous porterait à croire que la gens Renia était originaire de cette vieille cité italiote ; en plaçant le type de Junon Lanuvienne sur son denier, le monétaire C. Renius n’a fait que rappeler l’antiquité de sa famille, comme l’ont fait les Papii et les Thorii, originaires, eux aussi, de Lanuvium. Le bige de boucs sur le denier de C. Renius a quelque rapport de fabrique avec le bige de Centaures au revers du denier de M. Aurelius Cota et le bige de cerfs au revers du denier anonyme avec le croissant.
856JU – Once Junia – Caius Junius

856JU – Once Junia – Caius Junius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Roma à droite, derrière marque de valeur d’un globule. Revers : C. IVNI. ROMA (Caius Junius. Rome) Proue de navire à droite, devant la proue, marque de valeur d’un globule. Andrew McCabe 3.84g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 149 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Junia Référence : RRC 210/7 Le monétaire qui a émis cette monnaie est C. Junius C.f. Nom : Caius Junius Caii Filius (Caius Junius, fils de Caius). Période d’activité : Il a été magistrat monétaire (IIIvir monetalis) vers 149 av. J.-C., pendant la période de la République romaine. Famille (Gens) : Il appartenait à la Gens Junia, une des plus anciennes et importantes familles plébéiennes de Rome. Rôle du magistrat monétaire : À cette époque, les magistrats monétaires étaient des jeunes hommes issus de familles sénatoriales qui occupaient souvent l’une des premières marches de leur carrière politique (cursus honorum). Ils étaient chargés de la frappe des monnaies et avaient le droit de faire figurer leur nom et des types monétaires honorant leur famille sur les pièces. Concernant la personne elle-même : Identification historique : Au-delà de son rôle de monétaire, ce C. Junius C.f. spécifique est peu documenté dans les sources historiques et n’est pas célèbre pour d’autres actions politiques ou militaires. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Junius C. f. Monétaire vers l’an 550 (204 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire ; il était fils d’un autre Caius, et il a pu être le petit-fils de Q. Junius, tribun du peuple en 439 (315 av. J.-C.), connu pour avoir excité le peuple contre les meurtriers de Sp. Maelius Les types et le style de ses monnaies sont identiques à ceux des monnaies de C. Scribonius Curio et de L. Itius qui ont dû faire partie du même collège monétaire.
997AC – Sextans Acilia – Marcus Acilius

997AC – Sextans Acilia – Marcus Acilius Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; derrière marque de valeur composée de deux globules. Revers : M. ACILI (Marcus Acilius Roma) Proue de navire à droite, marque de valeur composée de deux globules. Andrew McCabe 2.05g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 130 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Acilia Référence : RRC 255/5 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Acilius M. f. Monétaire vers 625 ( 29 av. J. C.) M. Acilius était, nous apprennent ses médailles, fils d’un autre Mardis. Il fut monétaire vers l’an 625 environ (129 av. J.-C.). Cohen n’a pas admis l existence de ce personnage, parce qu’il a interprété à tort la lettre M comme l’abréviation du prénom Manius porté par d’autres magistrats de la gens Acilia. Mais Manius s’abrège toujours dans les inscriptions NV, M, ou MAN. L’existence de Marcus Acilius est donc certaine, bien qu’il paraisse inconnu dans l’histoire. Toutefois, Boeckh rapporte une inscription grecque qui mentionne un Acilius comme le promoteur d’une loi, en 649 (105 J.-C.), et qui avait été tribun du peuple en 631 ou 632. Cet Acilius dont nous ne connaissons pas le prénom, était peut-être le monétaire Marcus Acilius. D’autre part, une inscription latine contemporaine, mentionne un C. Acilius M. f. qui pourrait bien être le frère ou le fils de M. Acilius M./., le monétaire. Un autre texte épigraphique de l’an 726 environ (28 av. J.-C.) nous donne un M. Acilius M. f. Caninus, questor Urbis, qui est doute sans un descendant du magistrat qui nous occupe ici . Le denier de Marcus, au type de l’Hercule dans un quadrige, paraît faire allusion au sacrifice que l’un des membres de la gens Acilia, Man. Acilius Glabrio, consul en 563 (191 av. J.-C.) offrit à Hercule sur le mont OEta, en l honneur de sa victoire sur Antiochus III, roi de Syrie, et sur les Etoliens; il obtint, en effet, à son retour à Rome, les honneurs du triomphe. Le style du denier de M. Acilius M. f. a beaucoup d’analogie avec celui des deniers de Q. Caecilius Metellus et de M. Vargunteius. Le monétaire responsable de l’émission de cette monnaie (daté de 130 av. J.-C.) est M. Acilius M. f., ce qui signifie Marcus Acilius, fils de Marcus. Identité et Famille Nom : Marcus Acilius Marci Filius (M. Acilius M. f.). Période d’activité : Monétaire (magistrat responsable de la frappe) vers 130 av. J.-C. Gens (Famille) : Acilia, une gens plébéienne (famille non patricienne) importante. Connaissance historique : Bien que son existence soit certaine grâce à la monnaie, Marcus Acilius M. f. lui-même est peu connu par ailleurs dans les sources historiques romaines, contrairement à certains de ses célèbres ancêtres. En bref, bien que l’individu Marcus Acilius M. f. soit un personnage mineur de l’histoire romaine, il a utilisé son rôle de monétaire pour immortaliser un événement majeur de l’histoire de sa famille.
946TR – Once Trebania – Lucius Trebanius

946TR – Once Trebania – Lucius Trebanius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : L. (TR)EB(AN)I. ROMA (Lucius Trebanius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur d’un globule. Andrew McCabe 2.29g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 135 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Trebania Référence : RRC 241/6 Le Monétaire (Triumvir Monetalis) Rôle : Lucius Trebanius était l’un des tresviri monetales (triumvirs monétaires), les magistrats juniors chargés par le Sénat de la supervision de la frappe de la monnaie à Rome. Fonction : En tant que monétaire, il avait le privilège et la responsabilité de choisir les types (les motifs) qui apparaîtraient sur les revers des pièces. C’est pourquoi son nom (L. TREBANI) apparaît sur la monnaie. Datation : La frappe a eu lieu en 135 av. J.-C. La Gens Trebania Famille : Lucius Trebanius appartenait à la Gens Trebania. Notoriété : Cette gens (famille) n’est pas considérée comme une famille majeure de l’ordre sénatorial ou plébéien de l’époque républicaine. Importance Numismatique : L’existence de Lucius Trebanius et de sa famille est principalement documentée par ses émissions monétaires, qui sont la source principale de notre connaissance de cette gens. Cela contraste avec des familles plus célèbres dont les membres ont occupé les plus hautes magistratures (consulat, etc.). En résumé, Lucius Trebanius est une figure historique mineure dont la renommée réside presque entièrement dans le fait d’avoir été monétaire en 135 av. J.-C., laissant ainsi son nom sur cette monnaie. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Nous ne pouvons rien dire sur cette famille, qui est historiquement inconnue et qu’il ne faut pas confondre avec la Trebonia. Les monnaies seules nous révèlent son existence en mentionnant L. Trebanius qui, d’après le style et le poids de ses pièces, fut monétaire vers l’an 615 (139 av. J.-C.) et collègue de Aurelius Rufus et de Papirius Carbo. Sur toute la série des monnaies, les lettres TR et AN dans le mot Trebanius, sont liées en monogrammes; les types n ‘offrent rien de remarquable.
939CU – Sextans Curiatia – C. Curiatius

939CU – Sextans Curiatia – C. Curiatius Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : C. C(VR). F. ROMA (Caius Curiatius filius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de deux globules, Victoire tenant une couronne au-dessus. Andrew McCabe 2.96g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 135 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Curiatia Référence : RRC 240/5 La Victoire est ajoutée au type traditionnel de la proue de navire. Elle sert de lien visuel avec le denier. L’ajout de la Victoire personnalise le type standard du bronze et le lie clairement au magistrat monétaire. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tite-Live et Denys d’Halicarnasse citent une famille Curiatia originaire d’Albe, qui, après la destruction de cette ville, vint se fixer à Rome où elle obtint le rang sénatorial. Elle était donc d’origine patricienne ; elle est célèbre par le combat des trois Horaces et des trois Curiaces, au temps de Tullus Hostilius. Le tribun du peuple si impopulaire, P. Curiatius, en 353 (401 av. J.-C.) descendait de cette race, bien que sa charge semble indiquer une origine plébéienne . Les deniers des Curiatii sont signés, les uns C. Curiatius Trigeminus, et les autres C. Curiatius filius Trigeminus. Mommsen les a attribués à deux personnages différents, l’un fils de l’autre ; mais il a été obligé de reconnaître que les uns et les autres sont contemporains, c’est-à dire de l’an 610 environ (144 av. J.-C.), et qu’ils sont du même style. En outre, on ne connaît qu’un seul C. Curiatius Trigeminus qui ait vécu dans la première moitié du VIIe siècle : c’est celui qui fut tribun du peuple en 616 (138 av. J.-C.). C’était, à ce qu’il paraît, un homme peu honorable, si l’on en croit Cicéron qui l’appelle : homo omnium infimus et sordidissimus . Il fit emprisonner les consuls P. Cornelius Scipio Nasica et D. Junius Brutus à cause de leur sévérité dans la levée des troupes et de certaines exemptions qu’ils avaient accordées relativement au service militaire . C’est tout ce que l’on sait sur sa carrière. Il parait donc possible d’attribuer à ce personnage les pièces qui portent C. Curiatius filius Trigeminus aussi bien que celles qui n’ont pas la mention filius. La différence de légende qu’on remarque entre ces deux sortes de deniers peut s’expliquer en admettant deux émissions ou deux ateliers, tout aussi bien que deux magistrats monétaires. On a remarqué + que les monnaies de C. Curiatius filius Trigeminus sont les seules antérieures à Sylla sur lesquelles la désignation filius ne soit pas suivie du nom du père , mais les monuments épigraphiques contemporains fournissent des exemples de cette particularité. L’analogie de fabrique paraît nous autoriser à reconstituer un collège monétaire avec C. Curiatius f. Trigeminus, M. Baebius Q. f. Tampilus et Q. Fabius Labeo.
1145TH – Semuncia Thoria – Lucius Thorius Balbus

1145TH – Semuncia Thoria – Lucius Thorius Balbus Avers : Anépigraphe Tête laurée féminine à droite. Revers : L. (TH)ORI ROMA Légende et marque dans une couronne de chêne. Andrew McCabe INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 105 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Thoria Référence : RRC 316/2 👤 Lucius Thorius Balbus : Le Monétaire (105 av. J.-C.) Détail Information Nom Complet Lucius Thorius Balbus Période d’activité (Monétaire) 105 av. J.-C. (Date de frappe du RRC 316/1) Famille (Gens) Thoria (une famille plébéienne) Origine Lanuvium, une ville latine importante dans le Latium (à noter car cela explique les symboles sur la monnaie). 🪙 Les Symboles de la Monnaie Types Monétaires Différents : Contrairement au denier (RRC 316/1) qui mettait en avant les symboles personnels et locaux du monétaire (Juno Sospita et le taureau), le semuncia utilise des types plus génériques et traditionnels de la République Romaine pour les petites coupures de bronze (une couronne civique, une tête laurée). Contexte de Frappe : À cette époque, l’émission de monnaies de bronze par les monétaires républicains était irrégulière ou se faisait en petites quantités, ce qui explique leur grande rareté aujourd’hui par rapport aux deniers d’argent qui constituaient le cœur du système monétaire. 📜 Portrait par Cicéron Lucius Thorius Balbus était un contemporain de l’orateur et homme d’État romain Cicéron, qui a laissé un portrait mémorable de lui. Dans son œuvre De Finibus Bonorum et Malorum (Des fins des biens et des maux), Cicéron décrit L. Thorius Balbus comme un homme qui cherchait sans cesse le plaisir le plus raffiné : « L. Thorius Balbus était de Lanuvium. Il était si amateur de plaisirs qu’il n’y en eut pas de si raffiné qu’il ne se procurât. Outre qu’il aimait les plaisirs, il s’y connaissait et avait de la fortune. » Il est décrit comme peu superstitieux, se moquant des rites locaux de Lanuvium (malgré l’effigie de Junon sur sa monnaie), mais également comme un homme de guerre qui est mort au service de la République. ⚔️ Fin de Carrière Il semble que L. Thorius Balbus ait également poursuivi une carrière militaire : il fut légat en Espagne et y fut tué lors d’une bataille en 79 av. J.-C., combattant contre les forces de Sertorius sous les ordres de Metellus. Photo adaptée et colorisée de BAHRFELDT, M. von. Nachtrage und Berichtigungen zur Munzkunde der Romischen Republik im Anschluss an Babelon’s Verzeichnis der Consular-Munzen. Bande 3. Hildesheim 1919, ex NZ 1918 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Thoria n’est connue que par deux représentants : Sp. Thorius Balbus, tribun du peuple en 643 (III av. J.-C.), auteur d’une loi agraire connue sous le nom de Thoria le et L. Thorius Balbus, le monétaire. Celui-ci était originaire de La muvium: c’est pour cette raison que la tête de Junon Sispes ou Sospita ou Junon Lanuvienne figure sur ses espèces, tandis que le taureau bondissant rappelle phonétiquement le nom de Thorius et le mot grec , impetuosus. Contemporain de Cicéron, L. Thorius Balbus fut triumvir, peut-être avec M. Serveilius C. f., vers 660 (94av. J.-C.). C’était un viveur fameux par ses débordements de toute espèce; voici le portrait que trace de lui Cicéron : « L. Thorius Balbus était de Lanuvium. Il était si amateur de plaisirs qu’il n’y en eut pas de si raffiné qu’il ne se procurât. Outre qu’il aimait les plaisirs, il s’y connaissait et avait de la fortune; il était assez peu superstitieux pour mépriser tous les petits temples et les cérémonies religieuses de Lanuvium, et assez hardi devant la mort pour l’avoir rencontrée dans une bataille au service de la république… Il avait soin de sa santé; il faisait un exercice modéré pour pouvoir donner à ses repas l’assaisonnement du besoin; il ne mangeait que des choses délicates et faciles à digérer; il ne buvait que d’excellent vin, mais jamais assez pour en être incommodé… Il avait de belles couleurs, une santé à toute épreuve, beaucoup d’agrément de sa personne ; enfin sa vie était remplie de toutes les voluptés imaginables. » L. Thorius Balbus prit part à la guerre d’Espagne contre Sertorius, sous les ordres de Metellus, et dans cette campagne, en 675 (79 av. J.-C.), il fut défait et tué par Hirtuleius.
1239TI – Triens Tituria – Lucius Titurius Sabinus

1239TI – Triens Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, au-dessus quatre globules. Revers : L·(TVR) SAB Proue de navire à droite. Andrew McCabe INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Tituria Référence : RRC 344/6 👤 Identité du Monétaire Nom Complet: Lucius Titurius L. f. Sabinus Fonction: Triumvir Monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome) Date d’émission: 89 av. J.-C. 🏛️ Contexte Historique L’émission de cette monnaie a lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure où Rome accorde la citoyenneté romaine aux alliés italiens après une guerre sanglante. La frappe de monnaies en cette période est souvent associée à un besoin accru de financement militaire. 👨👦 Postérité (Possibles Liens Familiaux) Bien que l’on n’ait pas beaucoup d’informations directes sur la carrière de ce Lucius Titurius L. f. Sabinus après son mandat monétaire, il est généralement considéré comme étant lié à des figures plus tardives : Il pourrait être le père de Quintus Titurius Sabinus, qui fut l’un des lieutenants (légats) de Jules César pendant la Guerre des Gaules et qui fut tristement célèbre pour son rôle dans le désastre d’Aduatuca en 54 av. J.-C. Photo adaptée et colorisée de BAHRFELDT, M. von. Nachtrage und Berichtigungen zur Munzkunde der Romischen Republik im Anschluss an Babelon’s Verzeichnis der Consular-Munzen. Bande 3. Hildesheim 1919, ex NZ 1918 Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa.