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1426CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus

1426CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus Avers : L.LENT.C MARC COS (Lucius Lentulus Claudius Marcellus Consul, Lucius Lentulus et Claudius Marcellus, consuls) Tête d’Apollon à droite. Revers : Q (Quaestor) Jupiter nu debout à droite, tenant un foudre de la main droite et un aigle de la main gauche. Etoile et Q à gauche. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Apollonie d’Illyrie Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia et Claudia Références : RRC 445/2 – B.65 (Cornelia) – Syd.1030 Le droit ne serait alors qu’une allusion historique à Marcus Claudius Marcellus, ancêtre de l’un des deux consuls, qui s’empara de Syracuse en 212 avant J.-C. Le revers a été diversement interprété. Nous pourrions avoir affaire à une copie de la statue de Zeus Eleutherios de Myron dont l’original avait été sculpté en 460 avant J.-C. pour célébrer la liberté retrouvée des Syracusains. Cette statue pourrait avoir pris place dans un temple de Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Lentulus Crus. Consul en 705 (49 av. J.-C.) Ce personnage fut consul en 705, avec C. Claudius Marcellus, et les monnaies que nous allons décrire portent les noms de l’un et de l’autre ; nous avons retraçé la biographie du second à la famille Claudia. Quant à L. Cornelius Lentulus Crus, nous le voyons dès l’an 663 (91 av. J.-C.) parmi les plus ardents accusateurs de P. Clodius qui avait violé les mystères de la Bona Dea ; il est préteur en 696 (58 av. J.-C.), et c’est à cause de son hostilité connue à l’égard de César qu’il fut nommé consul en 705. A l’approche de César il dut quitter Rome avec son collègue; il passa à Dyrrachium, puis en Grèce et en Asie-Mineure, et les monnaies qui portent son nom ont été émises dans les différentes villes que les deux fugitifs traversèrent avec l’armée de Pompée, jusqu’à Pharsale. Les types de ces monnaies le démontrent jusqu’à l’évidence, sans compter que la mention même des consuls sur ces médailles, nous prouve que l émission eut lieu dans des circonstances tout à fait extraordinaires.Le n. 64, avec la triquetra,emblème de la Sicile, a été frappé dans cette île et rappelle en même temps des souvenirs chers à la famille Claudia. La pièce suivante ayant le même type de revers, doit sortir du même atelier; la lettre Q.qu’elle porte dans le champ,est l’initiale du mot Quaestor, et désigne probablement le questeur Nerius qui mis a son nom sur la pièce n. 68. Enfin, le n. 66 a certainement été frappé à Ephèse, puisqu’il représente la statue célèbre de la Diane adorée dans cette ville. Le questeur Nerius avait quitté Rome en emportant la réserve métallique de l’aerarium de l’Etat, et pendant qu’il se trouvait encore à Capoue, Cassius le somma d’avoir à restituer ces trésors qui devaient subventionner les soldats de Pompée. Après Pharsale, il s ‘enfuit en Egypte où il fut arrêté et il mourut en prison. Lieux de découverte (16 exemplaires)

1425CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus

1425CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus Avers : Anépigraphe Triskèle avec au centre, une tête ailée de Méduse de face; entre les jambes des épis. Revers : LE(NT) – (MAR) / COS (Lentulus – Marcellus/ Consules, Lentulus Marcellus consuls) Jupiter nu debout à droite, tenant un foudre de la main droite et un aigle de la main gauche; avec ou sans dans le champ à droite, une tête de harpon. British Museum 4.12g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Apollonie d’Illyrie Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Cornelia et Claudia Références : RRC 445/1a – B.64 (Cornelia) – Syd.1029a Le choix du triskèle, symbolisant la Sicile (Trinacrie) peut laisser supposer que ce denier a été frappé sur l’île, mais une attribution à un atelier oriental, en Grèce ou en Illyrie (Apollonia), quartier général des forces de Pompée, est toujours envisageable. Le droit ne serait alors qu’une allusion historique à Marcus Claudius Marcellus, ancêtre de l’un des deux consuls, qui s’empara de Syracuse en 212 avant J.-C. Le revers a été diversement interprété. Nous pourrions avoir affaire à une copie de la statue de Zeus Eleutherios de Myron dont l’original avait été sculpté en 460 avant J.-C. pour célébrer la liberté retrouvée des Syracusains. Cette statue pourrait avoir pris place dans un temple de Rome. Le harpon au revers dans le champ est l’arme avec laquelle, Jupiter blessa Typhon. Variante sans la tête de harpon au revers. Références : RRC 445/1b – B.64 (Cornelia) – Syd.1029b British Museum 3.68g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Lentulus Crus. Consul en 705 (49 av. J.-C.) Ce personnage fut consul en 705, avec C. Claudius Marcellus, et les monnaies que nous allons décrire portent les noms de l’un et de l’autre ; nous avons retraçé la biographie du second à la famille Claudia. Quant à L. Cornelius Lentulus Crus, nous le voyons dès l’an 663 (91 av. J.-C.) parmi les plus ardents accusateurs de P. Clodius qui avait violé les mystères de la Bona Dea ; il est préteur en 696 (58 av. J.-C.), et c’est à cause de son hostilité connue à l’égard de César qu’il fut nommé consul en 705. A l’approche de César il dut quitter Rome avec son collègue; il passa à Dyrrachium, puis en Grèce et en Asie-Mineure, et les monnaies qui portent son nom ont été émises dans les différentes villes que les deux fugitifs traversèrent avec l’armée de Pompée, jusqu’à Pharsale. Les types de ces monnaies le démontrent jusqu’à l’évidence, sans compter que la mention même des consuls sur ces médailles, nous prouve que l émission eut lieu dans des circonstances tout à fait extraordinaires.Le n. 64, avec la triquetra,emblème de la Sicile, a été frappé dans cette île et rappelle en même temps des souvenirs chers à la famille Claudia. La pièce suivante ayant le même type de revers, doit sortir du même atelier; la lettre Q.qu’elle porte dans le champ,est l’initiale du mot Quaestor, et désigne probablement le questeur Nerius qui mis a son nom sur la pièce n. 68. Enfin, le n. 66 a certainement été frappé à Ephèse, puisqu’il représente la statue célèbre de la Diane adorée dans cette ville. Le questeur Nerius avait quitté Rome en emportant la réserve métallique de l’aerarium de l’Etat, et pendant qu’il se trouvait encore à Capoue, Cassius le somma d’avoir à restituer ces trésors qui devaient subventionner les soldats de Pompée. Après Pharsale, il s ‘enfuit en Egypte où il fut arrêté et il mourut en prison. Lieux de découverte (30 exemplaires)

1421NE – Denier Neria – Cnæus Nerius

1421NE – Denier Neria – Cnæus Nerius Avers : NERI. Q. (VR)B (Nerius quæstor urbinus, Nerius questeur urbain) Tête de Saturne à droite avec un harpon derrière. Revers : L. LE(NT) / C. (MA)R/ CO-S / H – P (Lucius Lentulus, Caius Marcellus consules/ Hastati Principes, Lucius Lentulus Caius Marcellus consuls, Hastati et Principes) Aigle légionnaire (aquila) entre deux étendards de manipules des Hastati et des Principes. Bordure rayée. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gens : Neria, Claudia et Cornelia Références : RRC 441/1 – B.1 (Neria) – Syd.937 Le droit avec la tête de Saturne fait référence à la fonction de Cnæus Nerius qui était le questeur urbain de Pompée en ce début de l’année 49 avant J.-C. avant l’affrontement qui devait opposer les partis césariens et pompéiens. Les questeurs urbains avaient en charge la gestion du trésor de la République “Ærarium Saturni” et était déposé dans le temple de Saturne “Ædes Saturni” (Regio VIII) sur le Forum. Le revers fait sans aucun doute au conflit qui s’annonce avec un thème militaire récurrent : une aigle légionnaire (aquila) entre deux enseignes militaires, mais pas n’importe lesquelles. Hastati et Principes étaient des soldats au départ armés de la haste (grande lance) et du pilum. Ce sont souvent des soldats d’élite après la réorganisation de l’armée par Marius. Ils soutenaient Pompée. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On ne connaît de cette famille que Cn. Nerius dont le nom figure sur un des deniers décrits ci-après. Il fut questeur urbain en l’an 705 (49 av. J.-C.) et c’est pendant qu’il exerçait cette charge qu’il fit frapper le denier qui porte son nom associé à celui des deux consuls de l’an 705 : L. Cornelius Lentulus et C. Claudius Marcellus. La présence du nom des consuls est insolite, mais elle s ‘explique pourtant, à cette époque troublée, par la nécessité de légitimer l’émission de la monnaie d’Etat en dehors de Rome et de l ‘Italie. Fuyant devant les légions de César qui entraient à Rome, les consuls et le questeur urbain, avec une partie du parti pompéien, s’arrêtèrent d’abord à Capoue, puis, s’embarquant à Brundusium, ils abordèrent à Dyrrachium, sur la côte d’Epire, et Nerius installa provisoirement son atelier monétaire à Apollonie. Sur le denier n°1, la tête de Saturne rappelle, ainsi que nous le savons déjà par maints exemples, le temple de cette divinité, où était renfermé l’aerarium de l’Etat dont le questeur urbain avait la garde et qu’il avait dû emporter dans sa fuite. L’aigle légionnaire avec les enseignes des cohortes désignées sous les noms de Hastali et Principes, font allusion à la légion et aux cohortes qui accompagnaient les consuls dans leur fuite, et dans lesquelles le parti pompéien plaçait alors toutes ses espérances. Les mêmes cohortes sont aussi désignées sur un denier de C. Valerius Flaccus. Le questeur Nerius frappa en même temps la pièce suivante (n. 2) sur laquelle il est simplement désigné par la lettre Q. (quaeslor) et qui mentionne, comme la première, les noms des deux consuls Lentulus et Marcellus . On doit aussi lui attribuer deux autres deniers qui ne font mention ni de lui ni de sa charge, il est vrai, mais qui portent les noms des consuls et dont l’émission a été ordonnée dans les mêmes circonstances que les pièces que nous décrivons ici.L’un de ces deniers (Cornelia, 66) a pour type de revers la Diane d’Ephèse et a été frappé sans doute dans l’atelier de cette ville quand la flotte pompéienne arriva sur les côtes d’Asie mineure; quant au second (Cornelia, 64), ses types siciliens nous avaient fait croire qu’il avait été émis en Sicile à une époque où le questeur Nérius se serait trouvé dans cette île avec Caton d ‘Utique et une partie de l’armée pompéienne; mais il est plus probable que ces emblèmes siciliens rappellent seulement les exploits de Marcellus, ancêtre de l’un des consuls. Le denier en question a été frappé plutôt à Apollonie d’Epire ou dans un autre atelier d’Orient. Nerius resta toujours attaché à la fortune du parti pompéien ; après Pharsale, il se sauva en Egypte; il y fut arrêté et jeté dans un cachot où il mourut. Lieux de découverte (21 exemplaires)

1413PO – Denier Pompeia – Quintus Pompeius Rufus

1413PO – Denier Pompeia – Quintus Pompeius Rufus Avers : Q. POMPEI. Q. F. RVFVS // COS (Quintus Pompeius Quinti Filius Rufus Consul, Quintus Pompeius fils de Quintus Rufus, consul) Chaise curule placée sur une estrade, entre une flèche et une branche de laurier. Revers : SVLLA. COS // Q.POMPEI RVF (Sulla Consul/ Quintus Pompeius Rufus, Sylla consul, Quintus Pompeius Rufus) Chaise curule placée sur une estrade, entre un lituus et une couronne. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 54 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia et Pompeia Références : RRC 434/2 – B.5 (Pompeia) – Syd.909 Quintus Pompeius Rufus était le fils de Cornélia, la fille de Sylla et aussi le petit-fils de Quintus Pompeius Rufus qui avait été consul avec Sylla en 88 avant J.-C. Le monétaire honorait ainsi ses deux grands-pères. Les instruments cultuels faisaient référence à l’Augurât de Sylla. Il existe aussi un rare denier qui présente les bustes de Sylla et de Pompeius Rufus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pompeius Rufus. Monétaire vers 696 (58 av. J.-C.) Nous avons cité plus haut Q. Pompeius Rufus marié à Cornélie, fille de Sylla ; le monétaire dont il s’agit ici est son fils, et par conséquent le petit-fils de Sylla. Il fut tribun du peuple en 702 (52 av. J.-C.) et monétaire vers 696 (58 av. J.-C.). Pendant son tribunat, il se fit remarquer comme partisan de Pompée son parent, et il soutint Clodius contre Milon. Aussi, accusé plus tard par ses ennemis d’avoir enfreint la loi De vi, il fut condamné et mourut en exil à Bauli en Campanie. Les monnaies de Q. Pompeius Rufus sont faciles à interpréter. Le consul Rufus mentionné sur ces deniers, est l’aïeul paternel du magistrat, celui qui fut consul avec Sylla en 666 (88 av. J.-C.); on voit en même temps le portrait de Sylla, l ‘aïeul maternel du monétaire. La chaise curule, la flèche et la branche de laurier, la couronne de laurier et le lituus sont des symboles qui se rapportent aux diverses fonctions dont furent investis les deux grand-pères du monétaire, les consuls Rufus et Sylla. On peut y voir une allusion au sacerdoce sacris faciundis et au souverain pontificat. Lieux de découverte (115 exemplaires)

1412PO – Denier Pompeia – Quintus Pompeius Rufus

1412PO – Denier Pompeia – Quintus Pompeius Rufus Avers : Q. POM. RVFI – RVFVS. COS (Quinti Pompeii Quinti Rufi, À Quintus Pompeius Rufus/ Rufus consul) Tête nue de Quintus Pompeius Rufus à droite. Revers : SVLLA. COS (Sylla consul) Tête nue de Sylla à droite. Bibliothèque nationale de France 3.74g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 54 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia et Pompeia Références : RRC 434/1 – B.4 (Pompeia) – Syd.908 La carrière de Lucius Cornelius Sylla a servi de paradigme aux imperators et empereurs romains qui lui ont succédé. Né en 138 av. Il a ensuite servi comme général dans la guerre sociale et a gagné une grande popularité parmi les soldats pour sa chance et son courage au combat (il a ensuite adopté le nom de famille Felix, ou « chanceux »). Le mariage avec une femme riche, qui mourut commodément et lui laissa un énorme héritage, contribua à lancer sa carrière politique, qui le vit atteindre le consulat en 88 av. Il obtint un commandement convoité contre Mithradate du Pont, qui promettait de récolter beaucoup de butin, mais fut déjoué par son ancien mentor Marius, qui s’était lui-même chargé de diriger l’expédition. Sylla refusa de livrer ses troupes et les mena à la place dans un assaut contre Rome elle-même, un acte sans précédent. Après une purge rapide des opposants politiques, Sylla partit pour l’est pour combattre Mithridate, mais Marius et les exilés revinrent bientôt et se frayèrent un chemin vers le pouvoir. Sylla dut interrompre sa campagne mithridatique pour retourner en Italie, où il s’empara de nouveau de Rome et se nomma dictateur. Il a entrepris des représailles sauvages contre ses ennemis et a bourré sa bourse de leurs biens. Il a régné de manière absolue pendant trois ans, au cours desquels il a fait adopter un corps de lois conservatrices destinées à protéger le pouvoir des aristocrates et à maintenir la plèbe à terre. Ceci accompli, il démissionna de la dictature en 79 avant JC et se retira dans une vie de profonde décadence hédoniste, dont il mourut moins d’un an plus tard. Son portrait maigre apparaît sur ce denier de son ancêtre Q. Pompeius Rufus, soutenu par la tête d’un consul du même nom plus ancien et moins controversé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pompeius Rufus. Monétaire vers 696 (58 av. J.-C.) Nous avons cité plus haut Q. Pompeius Rufus marié à Cornélie, fille de Sylla ; le monétaire dont il s’agit ici est son fils, et par conséquent le petit-fils de Sylla. Il fut tribun du peuple en 702 (52 av. J.-C.) et monétaire vers 696 (58 av. J.-C.). Pendant son tribunat, il se fit remarquer comme partisan de Pompée son parent, et il soutint Clodius contre Milon. Aussi, accusé plus tard par ses ennemis d’avoir enfreint la loi De vi, il fut condamné et mourut en exil à Bauli en Campanie. Les monnaies de Q. Pompeius Rufus sont faciles à interpréter. Le consul Rufus mentionné sur ces deniers, est l’aïeul paternel du magistrat, celui qui fut consul avec Sylla en 666 (88 av. J.-C.); on voit en même temps le portrait de Sylla, l ‘aïeul maternel du monétaire. La chaise curule, la flèche et la branche de laurier, la couronne de laurier et le lituus sont des symboles qui se rapportent aux diverses fonctions dont furent investis les deux grand-pères du monétaire, les consuls Rufus et Sylla. On peut y voir une allusion au sacerdoce sacris faciundis et au souverain pontificat. Lieux de découverte (33 exemplaires)

1398CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla

1398CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla Avers : Monograme de (FAVSTVS) et S·C (Faustus; Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Buste imberbe d’Hercule jeune coiffé de la léonté. Revers : Anépigraphe Globe au centre entouré de quatre couronnes posées en croix; une des couronnes est accostée d’un aplustre et d’un épi de blé. British Museum 4.14g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 426/4a – B.61 (Cornélia) – Syd.882 Faustus Cornelius Sylla est le fils de Sylla, dictateur en 81 avant J.-C. et de Metella, sa quatrième femme. Né en 86 avant J.-C., il reçut avec sa sœur jumelle, les prénoms de Fausta et de Faustus (prospère). Le revers fait directement référence au triple Triomphe de Pompée le 28 septembre 61. Faustus était le gendre de Pompée dont il avait épousé la fille Pompeia ; le vase à sacrifice et le lituus font peut-être référence au grand pontificat dont César avait été revêtu en 63 avant J.-C. Pompée et César étaient alliés, le premier ayant épousé la fille du second, Julia en 59 avant J.-C. Ce denier était précédemment daté de 61 avant J.-C. M. Harlan le date de 55 avant J.-C. Les trois premières couronnes du revers rappellent le triple Triomphe du beau-père de Sylla le Jeune sur les trois continents. La quatrième couronne, couronne d’or, Pompée la reçut en 63 avant J.-C. année du consulat de Cicéron avec l’autorisation de la ceindre en permanence dans ses fonctions. au droit, Faustus Sylla choisit la tête d’Hercule qui a ici comme dans le monnayage grec les traits d’Alexandre le Grand qui comme Pompée, partit à la conquête du monde. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C’est en l’an 700 (54 av. J.-C.) que Faustus Sylla fut investi de la dignité de questeur urbain, et qu’il fit rebâtir la curia Hostilia. A cette époque, Pompée, son beau-père, reçut du Sénat une subvention de quarante mille sesterces pour acheter du blé, subvenir à l’alimentation de Rome et réparer les dégâts causés par une inondation du Tigre. Les monnaies frappées par Faustus Sylla ont sans doute été émises avec cette subvention extraordinaire. Elles célèbrent, en effet, la gloire de Pompée : Hercule (n. 61) rappelle que Pompée avait, jeune encore, parcouru, comme Hercule son protecteur, le monde en conquérant, et à la bataille de Pharsale, Pompée donnait encore, comme mot d’ordre à ses soldats : Hercules invictus. Les trois couronnes font allusion aux Ires coronae triumphales décernées à Pompée, pour ses victoires dans les trois parties du monde ; avec le globe terrestre qui figure au centre, elles semblent la paraphrase de ce passage de Cicéron : Cujus Ires triumphi lestes cssent totum orbem lerrarum noslro imperio teneri. « Les ornements de navire, ajoute Mommsen, et les épis, font allusion à l’approvisionnement de la ville confié à Pompée en 697 (57 av). sans qu ‘il soit nécessaire de l’attribuer à la défaite des Pirates. La grande couronne de métal est sans doute la grande couronne de laurier en or avec laquelle Pompée fut autorisé à paraître dans les fêtes publiques en 691 (63 av. J.-C). » Lieux de découverte (22 exemplaires)

1397CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla

1397CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla Avers : S·C (Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Buste lauré, diadémé et drapé de Vénus à droite vu de trois quarts en arrière avec le sceptre sur l’épaule. Revers : (FAVSTVS) en monogramme Trois trophées entre un capis (vase) et un lituus. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 426/3 – B.63 (Cornelia) – Syd.884 Faustus Cornelius Sylla est le fils de Sylla, dictateur en 81 avant J.-C. et de Metella, sa quatrième femme. Né en 86 avant J.-C., il reçut avec sa sœur jumelle, les prénoms de Fausta et de Faustus (prospère). Le revers fait directement référence au triple Triomphe de Pompée le 28 septembre 61. Faustus était le gendre de Pompée dont il avait épousé la fille Pompeia ; le vase à sacrifice et le lituus font peut-être référence au grand pontificat dont César avait été revêtu en 63 avant J.-C. Pompée et César étaient alliés, le premier ayant épousé la fille du second, Julia en 59 avant J.-C. Ce denier était précédemment daté de 61 avant J.-C. M. Harlan le date de 55 avant J.-C. Pour M. Crawford, les instruments pontificaux font référence à l’augurat de Pompée, mais en fait, ces instruments pourraient rappeler l’augurat de Sylla, père de Faustus, et en commémorer le vingt-cinquième anniversaire comme le triple trophée rappellerait les quinquennalia du triple triomphe de Pompée. Au droit, Vénus, déesse de l’amour, était la déesse tutélaire de Sylla, il est normal que son fils y fasse référence. Il ne faut pas négliger le rôle très important des commémorations dans le monde romain. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C’est en l’an 700 (54 av. J.-C.) que Faustus Sylla fut investi de la dignité de questeur urbain, et qu’il fit rebâtir la curia Hostilia. A cette époque, Pompée, son beau-père, reçut du Sénat une subvention de quarante mille sesterces pour acheter du blé, subvenir à l’alimentation de Rome et réparer les dégâts causés par une inondation du Tigre. Les monnaies frappées par Faustus Sylla ont sans doute été émises avec cette subvention extraordinaire. Elles célèbrent, en effet, la gloire de Pompée : Hercule (n. 61) rappelle que Pompée avait, jeune encore, parcouru, comme Hercule son protecteur, le monde en conquérant, et à la bataille de Pharsale, Pompée donnait encore, comme mot d’ordre à ses soldats : Hercules invictus. Les trois couronnes font allusion aux Ires coronae triumphales décernées à Pompée, pour ses victoires dans les trois parties du monde ; avec le globe terrestre qui figure au centre, elles semblent la paraphrase de ce passage de Cicéron : « Cujus Ires triumphi lestes essent totum orbem terrarum nostro imperio teneri ». Les ornements de navire, ajoute Mommsen, et les épis, font allusion à l’approvisionnement de la ville confié à Pompée en 697 (57 av. JC) sans qu ‘il soit nécessaire de l’attribuer à la défaite des Pirates. La grande couronne de métal est sans doute la grande couronne de laurier en or avec laquelle Pompée fut autorisé à paraître dans les fêtes publiques en 691 (63 av. J.-C). Sur le troisième denier enfin (no 63), le buste de Vénus rappelle le temple de Vénus Victrix consacré par Pompée en 699(55 av. J.-C.) . Les trois trophées rappellent les Ires triumphi de Pompée; sur son cachet, ils étaient de même représentés, d’où on lui donne quelquefois le surnom de ….. Le praefericulum et le lituus rappellent que Pompée était augure. Le nom du questeur Faustus Sylla est tdujours en monogramme ; son collègue était peut-être Valerius Messala dont nous avons aussi des médailles. Lieux de découverte (50 exemplaires)

1396CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla

1396CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla Avers : FEELIX Buste imberbe diadémé d’Hercule à droite, le léonté nouée sur le cou. “Felix”, (Chanceux). Revers : FAVSTVS Diane dans un bige galopant à droite, coiffée d’un croissant et d’un nimbe, drapée et ailée, tenant les rênes de la main gauche et un lituus de la main droite; au-dessus, deux étoiles à six rais centrée; une autre étoile à six rais. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 426/2 – B.60 (Cornelia) – Syd.883 Faustus Cornelius Sylla est le fils de Sylla, dictateur en 81 avant J.-C. et de Metella, sa quatrième femme. Né en 86 avant J.-C., il reçut avec sa sœur jumelle, les prénoms de Fausta et de Faustus (prospère). Le revers fait directement référence au triple Triomphe de Pompée le 28 septembre 61. Faustus était le gendre de Pompée dont il avait épousé la fille Pompeia; le vase à sacrifice et le lituus font peut-être référence au grand pontificat dont César avait été revêtu en 63 avant J.-C. Pompée et César étaient alliés, le premier ayant épousé la fille du second, Julia en 59 avant J.-C. Ce denier était précédemment daté de 61 avant J.-C. M. Harlan le date de 55 avant J.-C. Les trois premières couronnes du revers rappellent le triple Triomphe du beau-père de Sylla le Jeune sur les trois continents. La quatrième couronne, couronne d’or, Pompée la reçut en 63 avant J.-C. année du consulat de Cicéron avec l’autorisation de la ceindre en permanence dans ses fonctions. Au droit, Faustus Sylla choisit la tête d’Hercule qui a ici comme dans le monnayage grec les traits d’Alexandre le Grand qui comme Pompée, partit à la conquête du monde. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Faustus Cornelius Sylla. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.); questeur en 701 (53 av. J.-C.) Les monnaies qui suivent ont été frappées par Faustus Cornélius Sylla, fils du dictateur, né vers 665 (89 av. J.-C.). A la mort de son père, en 676(78 av. J.-C.), Faustus fut placé sous la tutelle de L. Licinius Lucullus et il fut en butte aux attaques des ennemis de son père. Il accompagna Pompée en Asie et se distingua à l’assaut du temple de Jérusalem en 691 (63 av. J.-C.). Plus tard, il fut augure, puis, en 699 (55 av. J.-C.), investi de la charge de questeur : il fut chargé quelque temps après de rebâtir la curia Hoslilia qui avait été incendiée lors du meurtre de Clodius ; elle reçut dès lors le nouveau nom de curia Cornelia. Au commencement de l’an 705 (49 av. J.-C.) Pompée, dont il était gendre, l’envoya en Mauritanie avec le titre de propréteur ; on le trouve à Pharsale, et enfin en Afrique avec une division de l’armée pompéienne. Fait prisonnier après la bataille de Thapsus en 708 (46 av. J.-C.), il était conduit à César, lorsqu’en arrivant au camp du vainqueur, il fut massacré. Faustus Sylla exerça la charge de triumvir monétaire vers l’an 690, date approximative des monnaies qui sont décrites ici ; dix ans plus tard environ, il fit frapper, comme questeur, d’autres pièces décrites plus loin. Sur celles-ci, on voit au droit (n. 59) la tête de Diane parce que le dictateur Sylla, nous l’avons vu sur ses propres monnaies et les textes nous le disent, honorait particulièrement cette divinité , et c’est encore ce que rappelle le denier de L. Aemilius Buca ; le lituus fait allusion aux fonctions d’augure du dictateur. Quant au revers, il est fort intéressant à rapprocher du texte des auteurs. C’est une allusion à l offrande en or, consacrée au Capitole par Bocchus, roi de Mauritanie, lorsqu’il fut déclaré l’ami des Romains. Bocchus présente à Sylla une branche d’olivier, tandis que Jugurtha est à ses côtés, enchaîné et à genoux Ce même sujet était gravé, paraît-il, sur l’anneau de Sylla, car Valère Maxime nous dit : « L. Sulla Jugurthae a Boccho rege ad Marium perducli totam sibi laudem tam cupide adseruit, ut annulo, quo signatorio utebatur, insculptam illam traditionem haberet ».Sur le droit de la pièce n. 60, il faut voir une allusion à la même offrande, et la tête figurée est très probablement celle de Jugurtha, plutôt, comme on l’a dit, que celle de l’Hercule africain, ou même celle de Bocchus lui-même. Cette même tête paraît sur des pièces africaines attribuées à Jugurtha. Le bige de Diane fait allusion au culte de Sylla pour cette divinité, culte que nous avons signalé plus haut. On remarquera que tous ces deniers de Faustus Sylla sont consacrés à célébrer la gloire de son père ; le nom de Felix qui fut celui du dictateur et qui figure sur ces pièces en est une nouvelle preuve. Lieux de découverte (14 exemplaires)

1395CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla

1395CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla Avers : FAVSTVS Buste diadémé et drapé de Diane à droite; surmonté d’un petit croissant de lune; derrière un lituus. Revers : FELIX Sylla assis à gauche entre le Roi Bocchus de Maurétanie agenouillé à droite, lui présentant une branche d’olivier et le Roi Jugurtha de Numidie agenouillé à gauche, les mains dans le dos. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 426/1 – B.59 (Cornélia) – Syd.879 Faustus Cornelius Sylla est le fils de Sylla, dictateur en 81 avant J.-C. et de Metella, sa quatrième femme. Né en 86 avant J.-C., il reçut avec sa sœur jumelle, les prénoms de Fausta et de Faustus (prospère). Le revers fait directement référence au triple Triomphe de Pompée le 28 septembre 61. Faustus était le gendre de Pompée dont il avait épousé la fille Pompeia. Au droit, le buste de Diane accompagnée du lituus revêt un rôle religieux. Le revers quant à lui rappelle la soumission de Bocchus Ier, roi de Maurétanie (118-80 avant J.-C.) et la capture de Jugurtha (118-105 avant J.-C.)en 105 avant J.-C. due à la trahison de son beau-père Bocchus. Alors que la guerre a été menée par Metellus et gagnée par Marius, c’est Sylla, simple questeur qui s’est vu livré le roi de Numidie. Cette capture marque le début de la carrière de Sylla qui se verra attribuer le titre de Felix (le chanceux). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Faustus Cornelius Sylla. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.); questeur en 701 (53 av. J.-C.) Les monnaies qui suivent ont été frappées par Faustus Cornélius Sylla, fils du dictateur, né vers 665 (89 av. J.-C.). A la mort de son père, en 676(78 av. J.-C.), Faustus fut placé sous la tutelle de L. Licinius Lucullus et il fut en butte aux attaques des ennemis de son père. Il accompagna Pompée en Asie et se distingua à l’assaut du temple de Jérusalem en 691 (63 av. J.-C.). Plus tard, il fut augure, puis, en 699 (55 av. J.-C.), investi de la charge de questeur : il fut chargé quelque temps après de rebâtir la curia Hoslilia qui avait été incendiée lors du meurtre de Clodius ; elle reçut dès lors le nouveau nom de curia Cornelia. Au commencement de l’an 705 (49 av. J.-C.) Pompée, dont il était gendre, l’envoya en Mauritanie avec le titre de propréteur ; on le trouve à Pharsale, et enfin en Afrique avec une division de l’armée pompéienne. Fait prisonnier après la bataille de Thapsus en 708 (46 av. J.-C.), il était conduit à César, lorsqu’en arrivant au camp du vainqueur, il fut massacré. Faustus Sylla exerça la charge de triumvir monétaire vers l’an 690, date approximative des monnaies qui sont décrites ici ; dix ans plus tard environ, il fit frapper, comme questeur, d’autres pièces décrites plus loin. Sur celles-ci, on voit au droit (n. 59) la tête de Diane parce que le dictateur Sylla, nous l’avons vu sur ses propres monnaies et les textes nous le disent, honorait particulièrement cette divinité , et c’est encore ce que rappelle le denier de L. Aemilius Buca ; le lituus fait allusion aux fonctions d’augure du dictateur. Quant au revers, il est fort intéressant à rapprocher du texte des auteurs. C’est une allusion à l offrande en or, consacrée au Capitole par Bocchus, roi de Mauritanie, lorsqu’il fut déclaré l’ami des Romains. Bocchus présente à Sylla une branche d’olivier, tandis que Jugurtha est à ses côtés, enchaîné et à genoux Ce même sujet était gravé, paraît-il, sur l’anneau de Sylla, car Valère Maxime nous dit : « L. Sulla Jugurthae a Boccho rege ad Marium perducli totam sibi laudem tam cupide adseruit, ut annulo, quo signatorio utebatur, insculptam illam traditionem haberet ».Sur le droit de la pièce n. 60, il faut voir une allusion à la même offrande, et la tête figurée est très probablement celle de Jugurtha, plutôt, comme on l’a dit, que celle de l’Hercule africain, ou même celle de Bocchus lui-même. Cette même tête paraît sur des pièces africaines attribuées à Jugurtha. Le bige de Diane fait allusion au culte de Sylla pour cette divinité, culte que nous avons signalé plus haut. On remarquera que tous ces deniers de Faustus Sylla sont consacrés à célébrer la gloire de son père ; le nom de Felix qui fut celui du dictateur et qui figure sur ces pièces en est une nouvelle preuve. Lieux de découverte (33 exemplaires)

1339CO – Denier Cornelia – P. Cornelius Lentulus Spinther

1339CO – Denier Cornelia – P. Cornelius Lentulus Spinther Avers : Q.S.C (Quaestor, Senatus Consulto) Tête nue et barbue d’Hercule à droite. Revers : P LENT P F/ L N (Publius Lentulus, Publii Filius, Lucii Nepos) Le Génie du Peuple Romain assis de face sur une chaise curule, tenant une corne d’abondance et un sceptre, son pied droit posé sur un globe, couronné par la Victoire volant à gauche. British Museum 4.13g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 74 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 397/1 – B.58 (Cornelia) – Syd.791 Le magistrat monétaire qui a fait frapper ce denier est Publius Cornelius Lentulus Spinther. C’était une figure politique et militaire très importante de la fin de la République romaine. Voici un résumé de son parcours : 1. Rôle de Monétaire (74 av. J.-C.) Fonction : Au moment de la frappe du denier RRC 397/1, Lentulus Spinther était Questeur Urbain (quaestor urbanus). Légende Q . S . C : L’inscription Q . S . C (pour Quaestor Senatus Consulto – « Questeur par décret du Sénat ») sur l’avers de la pièce confirme son rôle de questeur lors de l’émission. Symbolisme : La monnaie est célèbre pour représenter le Génie du Peuple Romain (Genius Populi Romani) couronné par la Victoire, un symbole puissant de la souveraineté et de l’hégémonie du peuple romain, qui fait écho à une thématique familiale chez les Cornelii Lentuli. 2. Carrière Politique (Cursus Honorum) Issu de la prestigieuse gens Cornelia, il a gravi les échelons du cursus honorum : Édile Curule (63 av. J.-C.) : Il a activement soutenu Cicéron et a participé à la répression de la conjuration de Catilina. Il s’est également distingué par la somptuosité des Jeux qu’il a organisés. Préteur (60 av. J.-C.) : Il a exercé cette haute magistrature judiciaire. Gouverneur (59 av. J.-C.) : Il a administré la province d’Hispanie Citérieure. Consul (57 av. J.-C.) : C’est le sommet de sa carrière. Durant son consulat, il a joué un rôle clé pour le rappel de Cicéron de son exil. Proconsul de Cilicie (56-53 av. J.-C.) : Il a gouverné cette province et y a remporté des succès militaires qui lui ont valu l’acclamation d’Imperator. Il a également frappé d’autres monnaies provinciales importantes (tétradrachmes cistophoriques) à cette époque. Triomphe : Il a célébré un triomphe en 51 av. J.-C. 3. La Guerre Civile et Fin Malgré son alliance passée avec Jules César (qui l’avait aidé à plusieurs reprises), il a choisi de se ranger du côté de Pompée et du Sénat lorsque la guerre civile a éclaté en 49 av. J.-C. Capturé par César à Corfinium, il a d’abord été gracié. Il a rejoint par la suite Pompée en Grèce et a participé à la bataille de Pharsale (48 av. J.-C.). Après la défaite, il s’est enfui à Rhodes. Il a finalement été capturé par les partisans de César et exécuté vers 47 av. J.-C. P. Cornelius Lentulus Spinther (consul de 57 av. J.-C.) est le père d’un autre P. Cornelius Lentulus Spinther (proquesteur en Asie) qui a frappé des deniers en Orient vers 43-42 av. J.-C. aux côtés de Brutus et Cassius. 📜 Message Historique de ce Denier  Ce denier de la République romaine envoie un double message, à la fois légitimiste et ambitieux, typique de la période suivant la dictature de Sylla. 1. Le Pouvoir Vient du Peuple et du Sénat Le message central se trouve au revers de la pièce : Le Genius Populi Romani : En montrant le Génie du Peuple Romain — l’esprit protecteur et l’incarnation de la souveraineté du peuple — assis sur le trône curule, Lentulus Spinther affirme que l’autorité légitime réside dans le Peuple Romain. C’est un rappel aux valeurs républicaines et une opposition symbolique à toute tentative de pouvoir personnel absolu. L’Approbation Sénatoriale (Q . S . C) : L’inscription Quaestor Senatus Consulto (Questeur par décret du Sénat) sur l’avers insiste sur la légalité et la régularité de l’émission. Elle rappelle que la frappe monétaire se fait sous l’autorité du Sénat, l’organe de gouvernement traditionnel, renforçant l’image d’un magistrat respectueux des institutions. 2. L’Hégémonie Romaine et l’Ambition Personnelle Les détails visuels véhiculent également un message de puissance et d’aspiration : Le Globe : Le Génie a le pied posé sur un globe terrestre, symbolisant la domination universelle et l’hégémonie de Rome, un thème cher à l’aristocratie romaine à cette époque d’expansion. Hercule : La tête barbu d’Hercule sur l’avers est un héros associé à la force, au travail (les douze travaux) et souvent à la royauté. Sa présence peut être vue comme une référence au prestige de la gens Cornelia et à l’énergie que le magistrat met au service de l’État. La Victoire : La figure de la Victoire couronnant le Génie du Peuple Romain est une promesse constante de succès militaire et de prospérité pour l’État. En résumé, ce denier est un acte de propagande politique et familiale qui affirme la légitimité institutionnelle du Sénat et du Peuple Romain tout en glorifiant la puissance de l’État sous la protection des dieux et des héros. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Lentulus Spinther. Questeur vers l’an 680 (74 av. J.-C.) Tout concourt à faire admettre avec Cavedoni que le denier décrit ci-dessous a été frappé la même année que ceux du questeur Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus dont nous venons de parler. Le style des pièces est le même et l’analogie des types est frappante, puisque celui-ci encore représente le Génie du peuple romain. En outre P. Cornélius Lentulus Spinther qui fit frapper le denier y prend le titre de quaeslor comme le monétaire précédent ; il est donc probable que P. Spinther et Cn. Marcellinus ont rempli cette charge en même temps. Dans tous les cas, P. Spinther fut édile curule en 691 (63 av. J. -C.), l’année même du consulat de Cicéron ; il fut préteur en l’an 694 (60 av. J.-C.). Après