1744JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

1744JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus Avers : IMP. CAESAR – DIVI. F. III. VIR. ITER. R. P. C (Imperator Cæsar Divi Filius Triumvir Iterum Rei Publicæ Constituandæ, Imperator Octave fils du divin Jules, triumvir pour la seconde fois pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, légèrement barbu. Revers : COS·ITER·ET·TER·DESIG (Consul Iterum et Tertium Designatus/ Divo Iulio, Consul pour la seconde fois désigné pour la troisième fois/ au divin Jules) Temple tétrastyle du divin Jules avec le fronton triangulaire orné d’un astre (sidus Iulium) et inscription dans l’architrave. British Museum 8.06g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome ou Italie Datation : 36 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Référence : RRC 540/1 Après l’apothéose de César le 1er janvier 42 avant J.-C., il fut décidé par les triumvirs, Lépide, Marc Antoine et Octave d’élever un temple à la mémoire du conquérant. Le temple à la mémoire du divin Jules ne sera terminé que le 18 août 29 avant J.-C. et dédicacé par Octave. Il était placé entre la basilique émilienne et le temple de Castor sur le Forum (Regio VIII) sur le lieu même où le corps de César avait été brûlé après la mort du dictateur. Le temple était orné de proues de bateau prises à la bataille d’Actium. Pour ce type, nous avons un aureus et un denier. Le temple est d’ordre ionique d’après P. Hill. Il faut remarquer la statue de César en augure (grand pontife) et un autel placé à gauche du temple.
1593JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus

1593JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : L · MVSSIDIVS · LONGVS (Lucius Mussidius Longus) Corne d’abondance. British Museum 7.99g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Julia Références : RRC 494/15 – B.84 (Julia) – Syd.1101 Après le meurtre de Jules César au début de 44 av.J.-C., Octave, 19 ans, a hérité de l’héritage politique et de la majeure partie de la fortune de son grand-oncle. Les tensions entre Octave et l’ancien bras droit de César, Marc Antoine, ont augmenté jusqu’à ce qu’Octave marche sur Rome avec une armée de vétérans de César en novembre 44 avant JC, provoquant la fuite d’Antoine en Gaule, où il subit bientôt une nouvelle défaite contre Octave à Mutina. Dans la lueur de la victoire à Mutina, le sénat s’est réchauffé à Brutus et Cassius à l’est, et à Sextus Pompée à l’ouest. Ce mépris envers Octave aboutit à son occupation forcée de Rome en mai 43, en vertu de laquelle il extorqua un consulat. Renouvelé en force et en autorité, Octave marcha de nouveau contre Antoine à la fin de 43, mais au lieu de se battre, ils formèrent le deuxième triumvirat avec Lepidus, le gouverneur de l’Espagne et Gallia Narbonensis. Le pacte fut bientôt sanctionné par un sénat terrifié sous le nom de lex titia: Triumviri rei publicae constituendae, (signifiant « Triumvirs pour la réorganisation de la République »). Bien que de nombreuses menaces exigeaient leur attention, les Triumvirs se préparèrent à la guerre contre Brutus et Cassius, qui ravageaient alors les provinces orientales de Rome. Lépide est resté en Italie pendant qu’Antoine et Octave menaient leurs armées à Illyricum pour se préparer à la guerre. Deux batailles ont eu lieu à Philippes en octobre 42, la seconde provoquant la victoire des Triumvirs et la mort par suicide de Brutus et Cassius. Ce portrait aureus, et ceux de Marc Antoine et Lépide ont été frappés dans l’année orageuse de 42. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1590JU – Aureus Octave – Caius Vibius Varus

1590JU – Aureus Octave – Caius Vibius Varus Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : C VEIBIVS VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. British Museum 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Vibia et Julia Références : RRC 494/12 – B.88 (Julia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république.
1712JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus

1712JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus Avers : DIVI·IVLI (Divi Iulii, Au divin Jules) Tête nue d’Octave à droite. Revers : Q. VOCONIVS // VITVLVS (Quintus Voconius Vitulus) Veau à gauche. British Museum 8.05g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gentes : Voconia et Julia Références : RRC 526/1 – B.3 (Voconia) – Syd. 1130 Cette émission posthume est frappée à l’instigation d’Octave en 40 avant J.-C. sous la direction de Quintus Voconius Vitulus en tant que questeur désigné. L’animal au revers est décrit parfois comme un veau, un bœuf ou un taureau. La représentation de l’animal est particulière, mais c’est un mâle avec un appendice sexué. En l’absence de cornes, on peut supposer avoir affaire à un veau. Octave fait frapper des aurei avec ce revers tandis que pour son père adoptif ce sont des deniers. Cette émission semble liée à celle de Titus Sempronius Graccus à un moment où Octave est opposé à Marc Antoine dans la guerre de Pérouse. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Voconii ne font leur apparition dans l’histoire romaine que dans les derniers siècles de la république. On connaît notamment Q. Voconius Saxa, tribun du peuple en 585 (169 av. J.-C.), auteur de la loi Voconia défendue par Caton l’Ancien; Q. Voconius Naso, juge dans le procès de Cluentius plaidé par Cicéron, en 688(66 av. J.-C.); et enfin Q. Voconius Vitulus, qui remplit la charge de monétaire.Q. Voconius Vitulus n’est connu que par les médailles qui le qualifient de quaeslor designalus; son collègue qui a aussi frappé monnaie était Ti. Sempronius Gracchus. Les médailles de Voconius ont, au revers, un veau, emblème du surnom du monétaire; elles portent au droit, les unes, l’effigie de Jules César, et les autres celle d’Octave; elles ont été frappées peu d’années après la mort de Jules César, sous le triumvirat d’Octave, Antoine et Lépide, selon l’opinion de Borghesi.La barbe que porte Octave, en signe de deuil à cause de la mort de Jules César, fait placer ces médailles au temps de la guerre contre Sex. Pompée en 716-718. Elles ne sauraient, en effet, être postérieures, car Dion Cassius nous apprend que c’est après la guerre contre Sextus Pompée qu’Octave se rasa pour la première fois depuis la mort de César. Les médailles de Q. Voconius Vitulus ne sauraient, d’autre part, être antérieures à l’an 713 (41 av. J.-C.), car Jules César ne reçut le titre de divus que le V des kalendes de décembre 712 (42 av. J.-C.). Ce titre paraissant sur toutes les médailles, il faut donc renoncer à les classer en 711 (43 av. J.-C.) comme on l’a fait souvent. Fr. Lenormant croit qu’on peut placer la date de la magistrature de Ti. Sempronius Graccus et de Q. Voconius Vitulus vers les années 713 et 714 (41 et 40 av. J.-C.). C’est l’époque où, des trois triumvirs, Octave seul était demeuré en Italie; ainsi on s’expliquerait pourquoi les questeurs urbains ont mis, sur leurs espèces, son effigie à l’exclusion de celle de ses deux collègues. La mention senalus consulto indique que les questeurs urbains frappaient sous l’autorité du sénat qui, alors, était réconcilié avec Octave auquel il avait concédé le droit d’effigie monétaire. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1459JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar

1459JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar Avers : CAESAR DICT Instruments pontificaux. (légende écrite de gauche à droite) Revers : ITER Lituus et vase à sacrifice, le tout dans un couronne de laurier. British Museum 7.99g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48-47 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 456/1 – B.15 (Julia) – Syd.1027 César était en Grèce et en Orient lorsque cet aureus fut frappé dans l’année commençant en octobre 48 av. Au départ, il était en Égypte pour partager du temps avec Cléopâtre en Égypte, puis il a traversé la Syrie et l’Asie Mineure en route pour mener une guerre rapide et réussie contre Pharnace II, roi du Bosphore. Sa victoire sur Pharnace à Zela en août 47 av. est probablement l’occasion représentée sur cette pièce par la couronne. Compte tenu de sa récente campagne contre Pompée et de sa longue absence d’Italie, un rappel que son autorité était basée sur de vénérables institutions romaines aurait pu être recommandé à ce stade de son ascension vers la suprématie. Les inscriptions le décrivent comme ayant occupé la dictature pour la deuxième fois et les dessins indiquent son rôle de grand prêtre (pontifex maximus) des Romains et son appartenance au collège des augures. Variante avec la légende CAESAR DICT écrite de bas en haut. Références : RRC 456/1b – B.15 (Julia) – Syd.1027 Seul exemplaire observé. Münzkabinett Berlin 7.95g Münzkabinett Berlin 7.95g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon César fut proclamé dictator iterum en 707 (47 av. J.-C.); c’est donc à cette date qu’a été frappé cet aureus sur lequel on a gravé les insignes du souverain pontificat dont César était investi depuis l’an 691 (63 av. J.-C.) . Lieux de découverte (1 exemplaire)
1550JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar

1550JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar Avers : CAES·DIC QVAR Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : COS·QVINC Légende comprise dans une couronne de laurier. British Museum 8.06g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 481/1 – B.30 Julia – Syd.1021 Commémoration de la quatrième dictature et du cinquième consulat de César. Sear (CRI p. 80) suggère que ce numéro était « destiné à être distribué aux notables lors des cérémonies consulaires ». Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cet aureus est de l’an 710, avant les ides de Mars, car César, proclamé dictateur pour la quatrième fois en 709, fut consul pour la cinquième fois en 710 (44 av. J.-C.), l ‘année même de sa mort qui arriva le 15 mars.A la fin de l’an 709, ou au commencement de 710, César augmenta le nombre des minores magistratus parmi lesquels se trouvaient pris les officiers chargés de la fabrication de la monnaie. Les triumviri monetales devinrent des quatuorviri, et le premier collège formé de quatre magistrats fut composé des personnages suivants : M. Mettius ; L. Aemilius Buca ; C. Cossutius Maridianus ; L. Flaminius Chilo. C’est en cette même année 710 (44 av. J.-C.) que le Sénat rendit le décret qui autorisait César à placer son effigie sur les médailles. Ce fut M. Mettius qui frappa les premières monnaies avec la tète de Jules César, car sur quelques-unes des pièces émises par ce quatuorvir, César y porte encore le titre de dictator quarto, qu’il abandonna pour prendre le titre de dictator perpetuo, à la fin de janvier ou au commencement de février 710. Plus tard, dans le courant de 710, M. Mettius, cessa pour une cause inconnue, peut-être la mort, de remplir les fonctions de magistrat monétaire, et il fut remplacé, dans le collège, par P. Sepullius Macer; de sorte que l’année 710 compte les cinq magistrats suivants. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1516JU – Aureus César – Lucius Munatius Plancus

1516JU – Aureus César – Lucius Munatius Plancus Avers : C·CAES DIC·TER (Caius Cæsar Dictator tertium, Caius César dictateur pour la troisième fois) Buste lauré et drapé de Victoria (la Victoire) à droite avec l’aile visible sur l’épaule. Revers : L·PLANC PRAEF·VRB (Lucius Plancus Præfectus Urbis, Lucius Plancus préfet de la Ville) Vase à une anse tourné à gauche. British Museum 8.04g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Munatia Références : RRC 475/1a – B.2 (Munatia) – Syd.1019a L. Munatius Plancus était l’un des rares aristocrates romains à avoir réussi à traverser la transition de la République à l’Empire avec sa vie, sa carrière et sa fortune intactes. Officier de l’armée de César lors de sa conquête des Gaules et de la guerre civile contre Pompée, Plancus fut récompensé de l’importante fonction de Préfet Urbain en 45 av. Il était proconsul de Galia Comata lorsque César a été assassiné en 44 av. . En 27 av. En récompense, Auguste le nomma au prestigieux bureau de censeur en 22 av. L’immense tombe circulaire de Plancus se dresse toujours sur une colline de Gaète, à environ 32 km de Rome. Mausolée de Plancus à Gaète Variante : Légende au revers L. PLANC / PR VRB Références : RRC 475/1b – B.2 (Munatia) – Syd.1019b British Museum 8.03g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Munatia, originaire de Tibur, est connue à partir du second siècle avant l’ère chrétienne. On cite, à cette époque, C. Munatius, chargé d’une mission dans la Gaule cisalpine et la Ligurie, en 581 (173 av. J.-C.). Le seul nom qu’on rencontre sur les médailles, est celui de L. Munatius Plancus, ami et lieutenant de Jules César et de Marc Antoine. Plancus fit la guerre des Gaules, comme légat de Jules César, en 700-701 (54-53 av. J.-C.); dans les années suivantes, on le trouve successivement en Espagne et en Afrique. Enfin, il fut préfet de Rome en 708-709 (46-45 av. J.-C.), chargé de l’administration de la ville, pendant que César séjourna en Espagne pour combattre les débris du parti pompéien. C’est en qualité de praefectus Urbis, que Plancus frappa les monnaies qui portent son nom associé à celui de Jules César. En l ‘an 710 (44 av. J.-C.), Plancus était gouverneur de la Gaule transalpine : ce fut alors que, à l’exemple de ce que faisait A. Hirtius dans la Gaule Belgique , il imposa au chef gaulois Attamos ou Apamos, l’obligation de placer son nom, L. MVNAT. au droit des monnaies de bronze qu’il faisait frapper.L. Munatius Plancus établit la colonie d’Augusta (Aoste) chez les Rauriques ; mais sa plus grande gloire est la fondation de la colonie de Lugdunum, au confluent de la Saône et du Rhône. C ‘est en 711, un an après la mort de César, que Plancus alla, sur les ordres du Sénat, jeter les fondements de la ville destinée à être la capitale de la Gaule. A cette date, Marc Antoine était en Gaule et il favorisa de tout son pouvoir l ‘établissement de la nouvelle colonie que, plus tard, la tradition appela même, en souvenir de lui, Marci municipium . Nous avons signalé ailleurs les pièces émises dans l’atelier de Lugdunum, aux noms de Marc Antoine, de Lépide et d’Octave . On voit le portrait de L. Munatius Plancus, accompagnant le génie de la ville de Lyon, sur des médaillons en terre cuite estampés durant la période impériale .A la fin de l ‘an 711, Plancus qui entretint une correspondance active avec Cicéron, rentra à Rome où il obtint les honneurs du triomphe pour ses succès militaires, et en 712 (42av. J.-C.) il fut consul et combattit avec Antoine les révoltés de Pérouse . Deux ans plus tard, Antoine lui donna le gouvernement de la province d’Asie qu’il dut abandonner devant Labienus et l’invasion des Parthes. Comme proconsul, il fit frapper en Orient les monnaies (n. 4, 5, 6) qui portent son nom et celui de Marc Antoine. Le n. 4 nous apprend même qu’il fut proclamé imperator iterum par ses troupes. Borghesi qui place ces médailles en 720 (34 av. J.-C.), pense que le foudre qu’on voit au revers, rappelle les monnaies grecques de Séleucie de Syrie . Plancus alla rejoindre Antoine à Alexandrie ; il y resta jusqu’à la chute de son maître. Après Actium, il se retira secrètement à Rome, en l’an 722 (32 av. J.-C.), puis il se rallia à Octave qui le combla de ses faveurs. Il fut un de ceux qui proposèrent au Sénat de donner à Octave le titre d’Auguste, en 727 (27 av. J.-C.); il fut enfin censeur en 732 (22 av. J.-C.) avec Paullus Aemilius Lepidus, et il fit construire le temple de Saturne. Lieux de découverte (4 exemplaires)
1685AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius

1685AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius Avers : M. ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. M. BARBAT Q P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Barbatio Quæstor Pro Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Barbatius Pollio questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Nerva Pro Quæstor Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Nerva questeur propréteur) Tête nue d’Octave à droite. British Museum 8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia et Julia Références : RRC 517/1a – B.50 (Antonia) – Syd.1180 Ce denier est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Marcus Barbatius Pollio, ami de César, il était questeur propréteur d’Antoine en Asie. Ce monnayage débuta en novembre 43 avant J.-C. après la constitution du second Triumvirat avec Octave et Lépide. Ce type de monnayage fut frappé jusqu’en 39 avant J.-C. Après le départ d’Antoine en 37 avant J.-C., Octave et Marc Antoine ne devaient plus jamais se revoir. Ce type fut fabriqué entre le printemps et l’été 41 avant J.-C. Variante : La légende du droit est quelque peu tronquée avec BARBAT qui devient RARRAT Référence : RRC 517/1b CNG 7.96g
1628JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

1628JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus Avers : CAESAR III VIR. R. P. C. (Cæsar Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, César triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite. Revers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Statue équestre d’Octave à gauche, portant un lituus de la main droite. Un rostre sous le cheval. British Museum 7.95g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 497/1 – B.66 (Julia) – Syd.1319 La partie narrative de la « Res Gestae Divi Augusti » s’ouvre sur le passage suivant: «À l’âge de dix-neuf ans sous ma propre responsabilité et à mes propres frais, j’ai levé une armée, avec laquelle j’ai défendu avec succès la liberté de la république quand elle était opprimée par la tyrannie d’une faction. A ce titre, le sénat passa des décrets en mon honneur m’inscrivant à son ordre dans le consulat de Gaius Pansa et Aulus Hirtius, m’attribuant le droit de donner mon avis parmi les consulaires et me donnant un imperium. Il m’ordonna, en tant que propréteur, de prévoir de concert avec les consuls que la république ne devait faire aucun mal. La même année, alors que les deux consuls étaient tombés au combat, le peuple m’a nommé consul et triumvir pour l’organisation de la république. Comme il fallait s’y attendre, dans ce document autobiographique, Auguste présente ses actions sous le meilleur jour possible, tout comme son grand-oncle Jules César l’avait fait dans son récit des guerres gauloises. Cet aureus a été frappé à la suite d’événements nommés (et d’autres commodément négligés) dans le récit ci-dessus, quand Auguste – alors Octave – était encore un jeune homme. Son inscription avers CAESAR III VIR R P C contient le titre triumviral qu’il décrit dans la dernière phrase, et la statue équestre au revers doit être celle que le sénat a votée en son honneur au début de 43 av. en prévision de son assistance militaire. Le motif du sénat pour faire d’Octave un propréteur et lui offrir une statue était clair: ils avaient besoin de ses légions pour aider l’armée consulaire sous Pansa et Hirtius qui avait été envoyée pour soulager Decimus Brutus, que Marc Antoine avait assiégé à Mutina. Il est probable que les sénateurs croyaient que la promesse d’une statue n’aurait pas besoin d’être tenue, et donc l’offre peut avoir été faite avec facilité. Mais après son succès à Mutina, où les deux consuls périrent et qu’il fut salué imperator par ses soldats, Octave conduisit son armée à Rome; sa simple présence a permis à Octavian d’extorquer le consulat à la place de Hirtius et de Pansa, et, sans doute, d’exiger l’achèvement de la statue qui apparaît sur cet aureus et sur les deniers de deux numéros antérieurs. Étant donné que cet aureus était un problème militaire frappé par Octave sous sa propre autorité, le SC («par décret du sénat») se réfère certainement à la statue elle-même, et la tribune dans l’exergue peut indiquer que la statue avait été érigée dans le Forum romain , où se trouvait la plate-forme du haut-parleur (le Rostra). Lieu de découverte (1 exemplaire)
1581JU – Aureus Octave – Lucius Livineius Regulus

1581JU – Aureus Octave – Lucius Livineius Regulus Avers : C·CAESAR – III.VIR·R·P.C (Caius Caesar, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : L·REGVLVS IIII·VIR·A·P·F (Lucius Livineius Regulus) Énée nu marchant à droite et portant sur son épaule son père Anchise. British Museum 8.26g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Livineia et Julia Références : RRC 494/3a – B.83 (Julia) – Syd.1104 Le portrait d’Octave apparaît pour la première fois sur la monnaie d’or dans la série d’auréi à laquelle appartient cette pièce. C’était un tirage varié et substantiel portant les noms des trois membres du deuxième triumvirat – Octave, Antoine et Lépide – et des quatre monétaires de 42 av.J.-C., Clodius, Mussidius, Varus et Regulus. Le revers d’Énée transportant son père Anchises de la ville en ruine de Troie est une allusion claire au père adoptif d’Octave, feu Jules César, qui, en tant que Julien, a prétendu descendre de Vénus, la mère d’Énée. Non seulement cela rappellerait le problème massif des deniers que César avait frappé avec cette conception cinq ans auparavant (Cr. 458/1), mais c’était une référence incontestable à la position d’Octave en tant qu’héritier de l’héritage politique de César. Variante : Légende du revers différemment disposée Référence : RRC 494/3b British Museum 8.1g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le gentilicium Livineius n’a été porté que par des Reguli qui eux-mêmes n’étaient qu’une branche de la gens Atilia. On considère comme certain que les deux frères L. Regulus et M. Regulus, que Cicéron cite parmi ses meilleurs amis, étaient des Livineii. On connaît encore un Livineius Regulus qui fut sénateur sous Tibère. Deux membres de la famille Livineia ont frappé monnaie; ils portent l’un et l’autre le nom de L. Livineius Regulus. L. Livineius Regulus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage est historiquement inconnu; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il fut triumvir monétaire avec L. Mussidius Longus, P. Clodius et C. Vibius Varus. La date des fonctions de ce collège est l’an 711-712 et non, comme l’a cru Mommsen, l’an 716.Les monnaies de L. Livineius Regulus, comme celles de ses collègues, peuvent se partager en diverses catégories : 1° celles qui portent la tête de Jules César, mort l’année précédente; 2° celles qui ont la tête de Marc Antoine; 3° celles qui ont la tête d’Octave: 4° celles qui ont la tête de Lépide; 5° enfin celles qui portent exclusivement des types spéciaux au monétaire et se rapportant à l’histoire de sa famille. La tête qui figure sur les médailles de cette dernière série (n° 8 à 13) est celle du préteur L. Livineius Regulus, père du monétaire. Ce portrait figure sur les monnaies à titre de souvenir de famille, et l’on constate des exemples analogues pour C. AntiusRestio, M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, C. Coelius Caldus et d’autres encore. Le préteur L. Regulus est probablement l’ami de Cicéron dont nous avons parlé tout à l’heure et qui fut lieutenant de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av.J.-C.). La médaille n° 8 exige un commentaire particulier à cause de sa légende. Le magistrat monétaire s’appelle ainsi sur cette pièce : Regulusfilins, praefectus Urbis. Il était donc préfet de Rome quand il lit frapper cette monnaie et les suivantes ; mais les pièces précédentes lui donnent le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Par conséquent, il faut admettre l’une des deux hypothèses suivantes : ou bien, qu’il s’agit de deux personnages différents, l’un qui a été magistrat monétaire en 711-712, l’autre qui a frappé monnaie comme praefectus Urbis, peut-être en 709 (45 av. J.-C.), avec L. Munatius Plancus,pendant que César était parti pour son expédition d’Espagne, abandonnant aux préfets urbains le gouvernement de Rome’; ou bien, que le triumvir monétaire de l’an 711 fut, peu après l’expiration de sa charge en 712, élevé aux fonctions de praefectus Urbis- et qu’il continua en cette qualité à battre monnaie. Nous préférons cette dernière hypothèse. Les monnaies en question sont donc un peu postérieures à celles où le même personnage porte le titre de quatuorvir ; leurs types de revers se rapportent soit aux fonctions du pracfecius Urbis qui était chargé de l’approvisionnement de Rome (n° 13), soit aux insignes de sa dignité, comme la sella curulis (nos 8, 9 et 10), soit enfin aux jeux et aux fêtes données pendant l’exercice de sa charge (n° 12) : nous savons précisément qu’en l’an 712, Octave fit donner des jeux Apollinaires splendides dans lesquels figurèrent des combats d’animaux féroces.