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1266JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio

1266JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio Avers : Anépigraphe Buste drapé d’une divinité ternaire à droite (Véjovis ?) : Genius (Génie), lauré pour Apollon, ailé pour Mercure avec un trident sur l’épaule pour Neptune; derrière une marque de contrôle. Revers : EX A P (Ex Argento Publico / Issu de l’argent public) Victoire dans un quadrige galopant à droite, brandissant une couronne de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Référence : RRC 352/1b – B 6 (Julia) – Syd.729 Le monétaire qui a frappé ce denier est Lucius Julius Bursio (L. IVLI. BVRSIO).   👤 Identité et fonction Nom (Latin) : Lucius Julius Bursio. Fonction : Il était l’un des trois Triumviri Monetales (magistrats monétaires) de la République romaine. Date d’activité : 85 av. J.-C. Famille : Il appartenait à l’illustre Gens Julia (famille Julia), une des plus anciennes familles patriciennes de Rome, et celle de Jules César.   📜 Contexte Historique et Monétaire Connaissance historique : Lucius Julius Bursio est un personnage qui nous est uniquement connu par ses monnaies. Les auteurs de l’époque ne le mentionnent pas, ce qui est assez courant pour les magistrats monétaires. Collègues : L’analogie de son monnayage avec celui de Manius Fonteius, ainsi que la présence de la formule EX A P (Ex Argento Publico – « issu de l’argent public ») sur certaines de leurs pièces, suggèrent qu’ils étaient collègues comme magistrats monétaires. Source de l’argent : Certains historiens, à la suite de Michael H. Crawford, pensent que cette émission exceptionnelle (qui est très vaste et comporte un grand nombre de marques de contrôle différentes) aurait été financée par le legs que le roi Ptolémée X Alexandre avait fait au peuple romain.   🎨 Allusion sur le revers (Avers du denier) Le buste syncrétique que l’on trouve à l’avers du denier (avec les attributs d’Apollon, Mercure et Neptune) est souvent interprété comme étant celui d’Apollon Vejovis (Vejovis). Cette interprétation est renforcée par le fait que la Gens Julia vénérait particulièrement cette divinité depuis la haute antiquité. Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Référence : RRC 352/1b – B 6 (Julia) – Syd.729 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage n’est connu que par ses monnaies, et les auteurs n’en font nulle mention. L’analogie des pièces de L. Julius Bursio avec celles de Manius Fonteius, et la formule ex argento publico qui se trouve à la fois avec le nom de Bursio et avec celui de Fonteius, prouvent que, peu de temps après la promulgation de la loi Papiria, ces deux personnages furent collègues comme magistrats monétaires. Borghesi admet l’opinion qui voit au droit des très nombreuses monnaies de Bursio, une divinité panthée réunissant les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune. On a supposé, en outre, que cette tête faisait allusion au roi de Thrace, Bursaeus, qui donna l’hospitalité à ces trois dieux et en obtint, en retour, un fils du nom d’Orion. Je crois plutôt qu’il faut reconnaître dans cette tête celle d’Apollon Véjovis, divinité pour laquelle les Julii avaient un culte spécial dès la plus haute antiquité. C’est ce que constate l’inscription suivante très archaïque, découverte en 1845 sur voie Appienne, au sacrarium de la gens Julia : VEDIOVEI. PATREI. GENTILES. IVLIEI Lieux de découverte (17 exemplaires)

1267JU – Quinaire Julia – Lucius Julius Bursio

1267JU – Quinaire Julia – Lucius Julius Bursio Avers : Anépigraphe Buste drapé d’une divinité ternaire à droite (Véjovis ?) : Genius (Génie), lauré pour Apollon, ailé pour Mercure. Revers : Anépigraphe Cupidon nu, à droite, essayant de rompre un foudre sur son genou. Bibliothèque nationale de France 1.16g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 352/2 – B.7 (Julia) Le monétaire qui a frappé ce quinaire est Lucius Julius Bursio (L. IVLI. BVRSIO).   👤 Identité et fonction Nom (Latin) : Lucius Julius Bursio. Fonction : Il était l’un des trois Triumviri Monetales (magistrats monétaires) de la République romaine. Date d’activité : 85 av. J.-C. Famille : Il appartenait à l’illustre Gens Julia (famille Julia), une des plus anciennes familles patriciennes de Rome, et celle de Jules César.   💡 Interprétation du Revers Le motif de Cupidon brisant le foudre pourrait être une allusion à l’autorité du monétaire Lucius Julius Bursio, en lien avec la Gens Julia. Il est possible que l’image fasse référence à une victoire ou une suprématie sur la foudre (symbole de Jupiter et de la puissance guerrière/céleste), dans un contexte politique turbulent où les factions s’affrontaient (à l’époque des guerres civiles entre Marius et Sylla). Certaines analyses voient le type de Cupidon comme un symbole de la famille elle-même, en lien avec l’ascendance mythologique revendiquée par la Gens Julia. Il s’agit du seul exemplaire que j’ai pu observer. Par ailleurs, son faible poids pourrait plutôt faire changer sa dénomination en sesterce. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Julius Bursio. Monétaire en 666 (88 av. J.-C.) Ce personnage n’est connu que par ses monnaies, et les auteurs n’en font nulle mention. L’analogie des pièces de L. Julius Bursio avec celles de Manius Fonteius, et la formule ex argento publico qui se trouve à la fois avec le nom de Bursio et avec celui de Fonteius, prouvent que, peu de temps après la promulgation de la loi Papiria, ces deux personnages furent collègues comme magistrats monétaires. Borghesi admet l’opinion qui voit au droit des très nombreuses monnaies de Bursio, une divinité panthée réunissant les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune. On a supposé, en outre, que cette tête faisait allusion au roi de Thrace, Bursaeus, qui donna l’hospitalité à ces trois dieux et en obtint, en retour, un fils du nom d’Orion. Je crois plutôt qu’il faut reconnaître dans cette tête celle d’Apollon Véjovis, divinité pour laquelle les Julii avaient un culte spécial dès la plus haute antiquité. C’est ce que constate l’inscription suivante très archaïque, découverte en 1845 sur voie Appienne, au sacrarium de la gens Julia : VEDIOVEI. PATREI. GENTILES. IVLIEI

1537JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus

1537JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée et voilée de César tournée à droite. Revers : C·MARIDIANVS (Caius Maridianus) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et le coude reposant sur le bouclier qui repose à son tour sur le globe. British Museum 4.16g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/16 – B.42 (Julia) – Syd.1067 L’affiliation héréditaire entre la Gens Julia et la déesse Vénus est sans doute mieux connue pour avoir été promue sous le règne de l’empereur Auguste, fils adoptif de Jules César, plutôt que César lui-même, en particulier dans les sources littéraires. Les exemples les plus manifestes apparaissent dans l’Énéide de Virgile, qui inclut des références explicites à l’ascendance divine d’Auguste tout au long de l’œuvre. Dès le livre 1, Jupiter prononce un discours à Vénus dans lequel il souligne le succès que connaîtront ses descendants dans l’état Alba Longa, qui sera fondé par le fils d’Énée Ascanius, identifiant spécifiquement Jules César lorsqu’il déclare que « nascetur pulchra Troianus origine Caesar, imperium oceano, famam qui terminet astris – Iulius, a magno demissum nomen Iulo » (Énéide 1.286-8). La décision tendancieuse de Virgile de se référer à Ascagne par son autre nom, Iulus, est une forme de propagande typiquement virgilienne ; en utilisant le nom à partir duquel les Gens Iulia ont étymologisé le leur, Virgile attire immédiatement l’attention de son auditoire non seulement sur les parallèles de caractère entre Jules César et le légendaire fondateur d’Alba Longa, mais aussi sur la légitimité incontestable du règne d’Auguste. Bien qu’il y ait certainement plus de littérature contemporaine de la vie d’Auguste que celle de César qui s’appuie sur la lignée de la famille comme méthode pour renforcer la légitimité, il y a des références dans des sources ultérieures au désir de César de souligner son lien divin pour la même raison. Suétone dans sa vie de Jules César comprend un discours prononcé par César comme l’éloge funèbre de sa tante paternelle, dans lequel il fait spécifiquement référence à l’ascendance de sa tante (et par extension la sienne) : « amitae meae Iuliae maternum genus ab regibus ortum, paternum cum diis inmortalinbus coniunctum est. nam ab Anco Marcio sunt Marcii Reges, quo nomine fuit mater; a Venere Iulii, cuius gentis familia est nostra » (Les Douze Césars, Jules César, 1.6). Suétone, bien sûr, écrivait au début du 2ème siècle après JC et, en tant que tel, l’exactitude avec laquelle il transmet des discours prétendument prononcés plus de 150 ans auparavant devrait être remise en question, voire totalement rejetée. C’est donc d’autres preuves qu’il faut rechercher pour une base plus concrète du rapport de Suétone et cette pièce peut être considérée comme une telle preuve, illustrant que l’association avec Vénus a bien été exploitée pendant la vie de César. Frappée dans la dernière année de sa vie, alors que la dictature de César était bien établie et qu’il poursuivait des réformes toujours plus larges (et controversées), cette pièce peut être interprétée comme le reflet de la confiance qu’il avait dans sa position. L’autoglorification exposée ne se limite pas à la représentation de Vénus au revers de cette pièce, elle est encore aggravée par la représentation de la Victoire et par le bouclier sur lequel Vénus s’appuie. Cette iconographie est une allusion claire à l’illustre carrière militaire de César, dont aucun citoyen romain n’aurait eu le moindre doute en 44 av. Le revers de cette pièce résume ainsi le désir de César de renforcer sa crédibilité en tant que dictateur à travers ses réalisations sur terre ainsi que son lien ancestral avec les dieux dans les cieux. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Caius Cossutius Maridianus est un magistrat qui n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Lieux de découverte (2 exemplaires)

1802PI – Denier Octave – Lucius Pinarius Scarpus

1802PI – Denier Octave – Lucius Pinarius Scarpus Avers : AVGVR PONTIF (Augur Pontifex) Tête barbue et cornue de Jupiter Ammon à droite. Revers : IMP CAESAR DIVI F (Imperator Caesar, Divi Filius) Victoria (la Victoire) debout sur un globe et tournée à droite, tenant une couronne de la main droite et une palme de la main gauche. British Museum 3.31g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Cyrène Datation : 31 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Julia et Pinaria Références : RRC 546/4 – B.141 (Julia) – CRR.1281 La famille Pinaria, très ancienne, descendait de Pinus, fils de Numa. Les Pinarius et les Potitius étaient désignés, dès les premiers temps de Rome, pour remplir les fonctions de prètres d’Hercule. L. Pinarius Scarpa a commandé quatre légions de Marcus Antonius dans le Cyrenaica (région de lybie). Après la bataille d’Actium, il a rapidement changé son allégeance en faveur d’Octave. Ce denier a été frappé à l’instigation de Lucius Pinarius Scarpus à Cyrène en Cyrénaïque, à l’été 31 avant J.-C. après la bataille d’Actium (31 avant J.-C.). L’avers est d’inspiration égyptienne, avec la représentation de Zeus Ammon, dont Alexandre le Grand se prétendait être le fils. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pinarius Scarpus. Imperator, de 723 à 727 (31 à 27 av. J.-C.) L. Pinarius Scarpus était un des lieutenants de Marc Antoine en Afrique où ses monnaies ont été frappées. Avant la bataille d’Actium, il commandait en Cyrénaïque avec quatre légions ; c’est à cette époque, c’est-à-dire en 723 (31 av. J.-C.), qu’ont été émises les médailles qui sont au type de Jupiter Ammon. Après Actium, Marc Antoine se réfugia en Afrique, mais Scarpus voyant la cause de son maître désespérée, refusa de lui donner un asile ; au prix de cette trahison, Scarpus conquit les faveurs d’Octave. Il réunit les troupes qui étaient sous ses ordres à celles que commandait Cornelius Gallus, lieutenant du vainqueur, et il resta gouverneur de la Libye. C’est à cette époque, c’est-à-dire entre les années 724 à 727 (30 à 27av. J.-C.), qu’il fit frapper dans sa province lés monnaies qui portent le nom d’Octave. La main ouverte est le symbole parlant du nom de Scarpus, rapproché du grec.. C’est par un rapprochement du même genre qu’on voit un poing fermé (balio) sur un petit bronze de C. Allius Balas Une main ouverte, comme sur les monnaies de L.Pinarius Scarpus, est le type des monnaies de bronze de Carthago nova en Espagne.

1533JU – Denier César – Publius Sepullius Macer

1533JU – Denier César – Publius Sepullius Macer Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée de César tournée à droite. Revers : P SEPVLLIVS MACER (Publius Sepullius Macer) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et une lance transversale de la main gauche ornée d’une étoile. British Museum 3.78g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia et Julia Références : RRC 480/11 – B.49 (Julia) – Syd.1072 Le denier de Publius Sepullius Macer existe avec la tête laurée ou voilée de César. Il est possible que le type avec la tête laurée ait été frappé en février 44 avant J.-C. au moment où César recevait le titre de Dictateur perpétuel, première marche vers la royauté qu’il avait pourtant repoussée. Ce denier avec la tête voilée est peut-être posthume mais peut aussi représenter César comme Pontifex Maximus (chef de la religion romaine), titre que César avait reçu en 63 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque.P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parens patriae ou clementia Caesaris (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Lieux de découverte (8 exemplaires)

1532JU – Denier César – Publius Sepullius Macer

1532JU – Denier César – Publius Sepullius Macer Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée de César tournée à droite. Revers : P SEPVLLIVS / MACER (MACER écrit de de haut en bas) (Publius Sepullius Macer) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et une lance transversale de la main gauche, appuyée sur un bouclier placé sur un globe. British Museum 3.69g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia et Julia Références : RRC 480/10 – B.48 (Julia) – Syd.1073 Le denier de Publius Sepullius Macer existe avec la tête laurée ou voilée de César. Il est possible que le type avec la tête laurée ait été frappé en février 44 avant J.-C. au moment où César recevait le titre de Dictateur perpétuel, première marche vers la royauté qu’il avait pourtant repoussée. Ce denier avec la tête voilée est peut-être posthume mais peut aussi représenter César comme Pontifex Maximus (chef de la religion romaine), titre que César avait reçu en 63 avant J.-C. Variante : MACER écrit du bas vers le haut au revers. Références : RRC 480/9 – B.48 (Julia) – Syd.1073a Moins de cinq exemplaires observés. British Museum 4.08g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque.P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parens patriae ou clementia Caesaris (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Lieux de découverte (5 exemplaires)

1572JU – Denier Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

1572JU – Denier Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus Avers : C·CAESAR III VIR R P C (Caius Cæsar Triumvir Republicae Constitudae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : S.C (Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Statue équestre d’Octave à droite, élevant la main droite. British Museum 4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 490/3 – B.65 (Julia) – Syd.1316 Ce denier est frappé au moment ou Octave devient Consul en remplacement des deux consuls morts au combat. Le Sénat lui accorda alors l’érection d’une statue équestre pour avoir sauvé la République. Peu après, Octave forme avec Lépide et Marc Antoine le second Triumvirat scellé par de nouvelles proscriptions dont Cicéron sera l’une des premières victimes. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il est question sur cette médaille, ainsi que sur les deniers n°65 et 66, de la statue équestre d’Octave, dont parle Velleius Paterculus, et qui fut érigée à Rome, à la suite d’un décret du Sénat, au moment où Octave se préparait à la guerre contre Antoine, qui se termina par le siège de Modène, en 711. Lieu de découverte (2 exemplaires)

1692AN – Denier Marc Antoine et Octave – Lucius Gellius Publicola

1692AN – Denier Marc Antoine et Octave – Lucius Gellius Publicola Avers : M ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. L. GELL Q. P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumvir Rei Publicae Constituandæ Lucius Gellius Quæstor Pro Prætore, Marc-Antoine, augure triumvir pour la restauration de la République, Lucius Gellius Publicola questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite; derrière, un vase, (capis). Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Cæsar Imperator Pontifex, Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Octave imperator triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, derrière, un lituus. Bibliothèque nationale de France 3.91g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia, Julia et Gellia Références : RRC 517/8 – B.54 (Antonia) – Syd.1188 Les symboles placés derrière les « Imperatores », capis et lituus, se rapportent à la charge de pontife que tous deux exercent cette année-là. Ce denier est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Lucius Gellius Publicola, après avoir servi Cassius et Brutus, rallia le camp d’Antoine qui le nomma questeur propréteur. Il fut consul avec Marcus Cocceius Nerva en 36 avant J.-C. Lucius Gellius commandait l’aile droite de la flotte d’Antoine à Actium le 2 septembre 31 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Gellius Publicola. Questeur en 713 (41 av. J.-C.) L’histoire de ce personnage est bien connue. C’est le fils de L. Gellius Publicola que nous n’avons fait que mentionner plus haut comme consul en 682 (72 av. J.-C.). Le fils qui inscrivit son nom sur des monnaies de Marc Antoine et d’Octave, en qualité de quaestor provincialis, jouit d’une réputation scandaleuse. Il fut accusé d’entretenir des relations incestueuses avec sa belle-mère et de conspirer contre la vie de son père . A la mort de César, il se jeta dans le parti plot contre Brutus et Cassius dont il était l’auteur; il fut néanmoins pardonné, grâce à l’intercession de M. Valerius Messala et de sa belle-mère Polla qui avait épousé ce dernier. Ce pardon inespéré ne l’empêcha pas de passer au camp d’Octave et de Marc Antoine. Il reçut le titre de quaestor provincialis et c’est en cette qualité qu ‘il fit frapper, en Orient, les monnaies ci-dessous décrites et qui portent les têtes de Marc Antoine et d’Octave . Enfin L. Gellius devint consul l’an 718 (36 av. J.-C.); ayant plus tard préféré le parti d’Antoine à celui d’Octave, il commandait l’aile droite de l’armée d’Antoine, à Actium, et il paraît avoir péri dans la bataille . Ses monnaies datent du moment où il embrassa le parti des triumvirs, vers 713 (41 av. J.-C.). Lieux de découverte (3 exemplaires)

1541JU – Denier César – Publius Sepullius Macer

1541JU – Denier César – Publius Sepullius Macer Avers : CAESAR PARENS PATRIAE Tête laurée et voilée de Jules César à droite, devant un lituus et derrière un bonnet de flamine. Revers : P·SEPVLLIVS – MACER (Publius Sepullius Macer) Voltigeur galopant portant un fouet de la main droite et rênes du second cheval de la main gauche. Dans le champ, couronne et branche de palmier. Bibliothèque nationale de France 2.83g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia et Sepullia Référence : RRC 480/20 – B.51 (Julia) La présence du desultor au revers est peut-être liée aux “Paralia” qui étaient célébrées le 21 avril avec des jeux, ce qui permettrait de bien dater notre denier. Le desultor est un cavalier acrobate qui devait passer d’un cheval à l’autre pendant une course. Il s’agit du seul exemplaire que j’ai pu observé; en raison de son faible poids, je n’écarte pas l’hypothèse d’un hybride reprenant l’avers à l’effigie de César du denier de Caius Cossutius Maridianus et le revers du desultor du denier de Publius Sepullius Macer.

1805PI – Denier Pinaria – Lucius Pinarius Scarpus

1805PI – Denier Pinaria – Lucius Pinarius Scarpus Avers : SCARPVS / IMP (Scarpus Imperator) Main droite ouverte. Revers : CAESARI / DIVI F (Caesari / Divi Filio) Victoria (la Victoire) debout sur un globe, tenant une couronne de la main droite. Bibliothèque nationale de France 3.59g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Cyrène Datation : 31 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Pinaria et Julia Références : RRC 546/7 – B.13 (Pinaria) La famille Pinaria, très ancienne, descendait de Pinus, fils de Numa. Les Pinarius et les Potitius étaient désignés, dès les premiers temps de Rome, pour remplir les fonctions de prètres d’Hercule. L. Pinarius Scarpa a commandé quatre légions de Marcus Antonius dans le Cyrenaica (région de lybie). Après la bataille d’Actium, il a rapidement changé son allégeance en faveur d’Octave. Ce denier a été frappé à l’instigation de Lucius Pinarius Scarpus à Cyrène en Cyrénaïque, à l’été 31 avant J.-C. après la bataille d’Actium (31 avant J.-C.). La main ouverte pourrait faire allusion au nom de Scarpus, carpere, voulant dire prendre ou saisir à pleines mains. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pinarius Scarpus. Imperator, de 723 à 727 (31 à 27 av. J.-C.) L. Pinarius Scarpus était un des lieutenants de Marc Antoine en Afrique où ses monnaies ont été frappées. Avant la bataille d’Actium, il commandait en Cyrénaïque avec quatre légions ; c’est à cette époque, c’est-à-dire en 723 (31 av. J.-C.), qu’ont été émises les médailles qui sont au type de Jupiter Ammon. Après Actium, Marc Antoine se réfugia en Afrique, mais Scarpus voyant la cause de son maître désespérée, refusa de lui donner un asile ; au prix de cette trahison, Scarpus conquit les faveurs d’Octave. Il réunit les troupes qui étaient sous ses ordres à celles que commandait Cornelius Gallus, lieutenant du vainqueur, et il resta gouverneur de la Libye. C’est à cette époque, c’est-à-dire entre les années 724 à 727 (30 à 27av. J.-C.), qu’il fit frapper dans sa province lés monnaies qui portent le nom d’Octave. La main ouverte est le symbole parlant du nom de Scarpus, rapproché du grec.. C’est par un rapprochement du même genre qu’on voit un poing fermé (balio) sur un petit bronze de C. Allius Balas Une main ouverte, comme sur les monnaies de L.Pinarius Scarpus, est le type des monnaies de bronze de Carthago nova en Espagne.