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1584JU – Aureus Octave – Publius Clodius

Avers : C·CAESAR – III.VIR·R·P.C (Caius Caesar, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : P. CLODIVS M. F. IIII VIR A. P. F. (Publius Clodius Marci filins, quatuorvir auro publico feriundo) Vénus à demi nue, assise à gauche, sur un autel, et tenant de la main droite une colombe, tandis que du bras gauche elle tient Cupidon agenouillé à côté d’elle. BM 8.09g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Claudia et Julia Références : RRC 494/6a – B.80 (Julia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Clodius Turrinus. Monétaire en 711 (43 av. J.-C.) Publius Clodius, fils de Marcus Clodius, fut magistrat monétaire en 711 (43 av. J.-C.). On connaît un P. Clodius qui vivait à cette époque, mais il ne saurait être notre monétaire, car il était fils de P. Clodius Pulcher,le célèbre adversaire de Milon,etles médailles disent que le monétaire était fils d’un Marcus. Il faut aussi éviter de confondre le monétaire avec le Clodius que César envoya en Macédoine en 706 (48 av. J.-C.) rejoindre Metellus Scipion; ce dernier doit être le même qu’Appien appelle Clodius Bithynicus qui combattit au siège de Pérouse, fut fait prisonnier et mis à mort sur l’ordre d’Octave en 714 (40 av. J.-C.) ; mais il portait le prénom de Lucius, tandis que le magistrat monétaire s’appelle Publius. Borghesi croit donc qu’il s’agit de P. Clodius Turrinus, rhéteur célèbre, dont parle Sénèque’ Il fut quatuorvir monétaire au commencement du triumvirat d’Octave, An-toine et Lépide; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César, à Antoine et à Octave. Nous donnons aux familles Antonia et Julia, l explication et la figure de toutes les médailles qui portent les têtes de Jules César, de Marc Antoine ou d’Octave. La tête d’Apollon sur le denier n. 14 a été prise généralement pour la tête d’une Muse; on voit cette tête sur des deniers de C. Considius Paetus et de Q. Pomponius Musa; c’est Borghesi qui a démontré qu’il fallait y reconnaitre Apollon, tel qu’il figure sur des pièces d’Apollonia d’Illyrie.Diane tenant deux torches sur la pièce n. 14, est la Diane Lucifera qu’on voit sur les deniers de C. Vibius Pansa, et sur les monnaies d’Éphèse, de Tralles, de Cius. La tête du Soleil et le croissant entre cinq étoiles, sur la pièce n. 16, qu’on peut rapprocher des types de Manius Aquillius et de L. Lucretius Trio, font peut-être allusion au culte des divinités diurnes et nocturnes, très populaires à Rome. Nous savons, au surplus, !a place importante que le soleil et les autres astres occupent dans les types monétaires de Marc Antoine, d’Octave et de Lépide; les triumvirs, comme plus tard les empereurs, se regardaient comme participes siderum. P. Clodius est le seul, avec ses collègues L. Livineius Regulus et L. Mussidius Longus, qui ait pris le titre de quatuorvir auro publico feriundo.

1489CO – Sesterce Considia _ Caius Considius Pætus

1489CO – Sesterce Considia _ Caius Considius Pætus Avers : C. CONSIDIVS (ou C·CONSIDI, C·CONSID, ou C·COSNVS) Buste ailé de Cupidon, tourné à droite. Revers : Anépigraphe Globe céleste sur lequel sont posées deux cornes d’abondance attachées avec des bandelettes. British Museum 0.76g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Considia Références : RRC 465/8 – B.10 (Considia) – Syd.997 Il existe deux variantes référencées dans les ouvrages de référence. Leurs différences se situent au niveau de la taille de la tête (petite ou grosse) de Cupidon. Variante avec petite tête de Cupidon Référence : RRC 465/8b British Museum 0.78g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Considius Paetus. Monétaire en 705 (49 av. J.-C.) Borghesi a reconnu dans ce monétaire le personnage désigné ainsi par Hirtius : C. Considius filiusi, qui était le fils de C. Considius Longus, propréteur en Afrique et partisan de Pompée. Le monétaire se déclara aussi, comme son père, l’adversaire de César, mais après la bataille de Thapsus en 707 (47 av. J.-C.), il fit sa soumission et obtint son pardon avec le gouvernement d’Hadrumète. Ses monnaies ont été frappées en 705 (49 av. J.-C.) à Apollonie d’Illyrie. Cicéron nous parle des pièces d’argent qu’on fit frapper dans cette ville à cette époque de détresse; C. Considius fuyait avec les partisans de Pompée. Le buste de Pallas et le quadrige de la Victoire, ainsi que la Victoire portant un trophée, expriment évidemment les voeux et les espérances des Pompéiens; la tête de Vénus Erycine fait allusion aux souvenirs de la famille Considia que nous avons signalés plus haut; la chaise curule nous indique que C. Considius Paetus était probablement édile curule à l’époque où il fit frapper monnaie. Quant à la tête laurée à l’aspect féminin qui figure sur les deniers n° 2, 3 et 4, dans laquelle Eckhel a voulu reconnaître Vénus, et d’autres la Liberté, elle est la même divinité que celle qui est figurée sur les deniers de Q. Pomponius Musa et de P. Clodius Turrinus. Borghesi a prouvé que c’était la tête d’Apollon, telle qu’on la voit plus tard sur des monnaies de l’empereur Domitien frappées à Apollonie, le lieu même où C. Considius Paetus a fabriqué ses médailles, et c’est par Apollo que doit être interprétée la lettre A qui figure derrière la tête du dieu sur le denier n° 2. Les collègues de C.Considius Paetus furent Man. Cordius Rufus et Q. Sicinius.

1474CO – Sesterce Cordia – Manius Cordius

1474CO – Sesterce Cordia – Manius Cordius Avers : MN·CORDIVS (Manius Cordius) Casque avec aigrette. Revers : RVFVS ou RVFI ou RVF (Rufus) Cupidon s’avançant à droite, tenant une palme et une couronne. British Museum 0.88g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cordia Références : RRC 463/6a – B.9 (Cordia) – Syd.981 Variante : Cupidon au revers tenant une branche de palmier vers le haut dans la main gauche et une couronne dans la main droite. Référence : RRC 463/6b CNG 0.76g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Manius Cordius Rufus fut triumvir monétaire vers 705, ou peu après (49 av. J.-C.). C’est le seul membre de la famille Cordia qui soit connu, et il faut éviter de confondre ses monnaies avec celles de Mucius Cordus. Cavedoni pense avec raison que Man. Cordius Rufus fut monétaire de Pompée en Orient à cause de la ressemblance de ses monnaies avec les types des médailles du Pont. L’égide de Minerve reproduit le type de pièces de bronze d’Amisus, de Chabacta, de Comana et d’autres villes du Pont ; la chouette se voit sur les pièces d’argent d’Amisus; l’aigle, aux ailes éployées, se rencontre aussi sur des bronzes de la même ville. Ces rapprochements nous donnent la certitude que Man. Cordius Rufus frappa monnaie dans le Pont, peut-être même dans l’atelier d’Amisus. Cela est vrai au moins pour les pièces qui reproduisent les types autonomes des villes du Pont ; quant à celles qui font allusion aux souvenirs de la gens Cordia, peut-être ont-elles été frappées à Rome même ou en Italie, avant la fuite des Pompéiens. Malheureusement on ne connaît que fort imparfaitement le monétaire Man. Cordius Rufus qui n’est cité dans aucun auteur. Cependant, une inscription de Tusculum publié par Borghesi, mentionne un Manius Cordius Rufus fils d’un autre Manius, qui porte les titres de praetor, proconsul, aedilis lusirando monti sacra. C’est probablement le monétaire lui-même, car l’inscription date des dernières années de la période républicaine. On peut croire, en outre, d’après cette inscription trouvée à Tusculum, que la gens Cordia était originaire de cette ville, car le type des Dioscures qui se trouve sur les pièces, est identique à celui des monnaies d’argent de Man. Fonteius et à celui des pièces d’or de L. Sulpicius Rufus sur lesquelles on lit Tusculum. Les tètes de Castor et de Pollux font allusion au culte de ces divinités qui étaient particulièrement en honneur dans la patrie originaire des familles Cordia, Fonteia et Sulpicia.Vénus tenant une balance et portant Cupidon sur ses épaules est Venus Verticordia ou la chaste. Cette représentation a été rapprochée par M. le baron de Witte d’une peinture de vase qui figure Vénus tenant une balance dans les plateaux de laquelle sont placés des Amours ailés. C’est après l’impudicité de plusieurs Vestales que les Romains élevèrent un temple à Vénus la chaste, pour ramener les femmes à la chasteté et au respect de l’amour conjugal. Le nom de Verlicordia est en même temps une allusion au nom de la famille Cordia.

1280CO – Aureus Sylla – Lucius Cornelius Sulla

1280CO – Aureus Sylla – Lucius Cornelius Sulla Avers : L. SVLLA (Lucius Sylla) Tête diadémée de Vénus à droite; devant elle, une statuette de Cupidon ailé, nu debout à gauche, tenant une palme. Revers : IMPER / ITERV (Imperator Iterum, Revêtu de la deuxième acclamation impériale) Vase à sacrifices (capis) et lituus entre deux trophées. Bibliothèque nationale de France 10.81g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Itinérant avec Sylla Datation : 84-83 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornelia Référence : RRC 359/1 – B. 28 (Cornelia) – Syd.760 Comme César, trente cinq ans plus tard, Sylla s’est placé sous la protection de Vénus. Les deux trophées du revers pourraient être ceux érigés après la bataille de Chéronée, commémorant les victoires sur les armées de Mithridate. Il pourrait aussi s’agir d’une représentation gémellaire du palladium. Les instruments pontificaux font normalement référence à l’augurat. Mais d’après les conclusions de M. Crawford, Sylla n’aurait reçu ce titre qu’en 82 avant J.-C. après la prise de Rome. Ce denier aurait été frappé en Orient, en Grèce peut-être, au moment où Sylla ayant triomphé de Mithridate après la guerre s’apprête à passer en Italie avec 40.000 hommes. Il débarque alors à Brindisium pour une campagne qui le mènera jusqu’à Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après ce classement, les monnaies frappées par les soins du questeur L. Licinius Lucullus datent, les unes de l’an 667 et les autres de l’an 671 : ces monnaies étaient célèbres dans l’antiquité même sous le nom de monnaies luculliennes, et voici ce que Plutarque nous raconte à leur sujet : « C’est par les soins de Lucullus, que fut frappée, dans le Péloponèse, la plus grande partie de la monnaie émise pendant la guerre de Mithridate, d’où vint le nom de lucullienne à cette monnaie qui resta longtemps en circulation, ayant eu l’occasion de s’échanger rapidement en soldant les dépenses nécessitées par les besoins de la guerre . »L’aureus et le denier qui suivent ont été frappés dans la Grèce en 667 (87 av. J.-C.) après les victoires de Chéronée et d’Orchomène dont nous avons parlé plus haut : les deux trophées font allusion à ces deux victoires, tandis que le praefericulum et le lituus rappellent que Sylla était investi de la dignité d’augure. C’est au cours de cette expédition que Sylla fut proclamé pour la seconde fois imperator par ses troupes. « Le titre d’imperator iterum que lui donnent quelquefois les médailles, dit Mommsen, ne se rapporte pas aux nombreuses victoires qu’il remporta sur Mithridate, de 667 à 670; car un général ne pouvait être proclamé imperator qu’une seule fois dans la même guerre. Mais il est probable que ce titre lui avait été déjà donné une fois, soit dans sa campagne de Cilicie, qu’il fit en qualité de propréteur en 662 (92 av. J.-C.), soit pendant la guerre Sociale, et on avait tenu compte de ce renouvellement de titre, comme nous le verrons aussi pour L. Aemilius Paullus. Cependant, il ne faudrait pas regarder les monnaies sur lesquelles on lit IMP, comme plus anciennes que celles sur lesquelles on trouve IMP. ITERVM ; car nous savons par les inscriptions que l’usage d’ajouter iterum commença seulement à s’introduire vers cette époque et qu’il n’était pas encore devenu une règle fixe ni exactement suivie ».

1267JU – Quinaire Julia – Lucius Julius Bursio

1267JU – Quinaire Julia – Lucius Julius Bursio Avers : Anépigraphe Buste drapé d’une divinité ternaire à droite (Véjovis ?) : Genius (Génie), lauré pour Apollon, ailé pour Mercure. Revers : Anépigraphe Cupidon nu, à droite, essayant de rompre un foudre sur son genou. Bibliothèque nationale de France 1.16g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 352/2 – B.7 (Julia) Il s’agit du seul exemplaire que j’ai pu observer. Par ailleurs, son faible poids pourrait plutôt faire changer sa dénomination en sesterce. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Julius Bursio. Monétaire en 666 (88 av. J.-C.) Ce personnage n’est connu que par ses monnaies, et les auteurs n’en font nulle mention. L’analogie des pièces de L. Julius Bursio avec celles de Manius Fonteius, et la formule ex argento publico qui se trouve à la fois avec le nom de Bursio et avec celui de Fonteius, prouvent que, peu de temps après la promulgation de la loi Papiria, ces deux personnages furent collègues comme magistrats monétaires. Borghesi admet l’opinion qui voit au droit des très nombreuses monnaies de Bursio, une divinité panthée réunissant les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune. On a supposé, en outre, que cette tête faisait allusion au roi de Thrace, Bursaeus, qui donna l’hospitalité à ces trois dieux et en obtint, en retour, un fils du nom d’Orion. Je crois plutôt qu’il faut reconnaître dans cette tête celle d’Apollon Véjovis, divinité pour laquelle les Julii avaient un culte spécial dès la plus haute antiquité. C’est ce que constate l’inscription suivante très archaïque, découverte en 1845 sur voie Appienne, au sacrarium de la gens Julia : VEDIOVEI. PATREI. GENTILES. IVLIEI

1331EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus

1331EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers : MAXSVMVS Buste nu et ailé de Cupidon à droite avec l’arc et la carquois sur l’épaule. Revers : C. EG(NA)TIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Jupiter et Liber debout de face dans un temple distyle. Chiffre de contrôle dans le champ. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Références : RRC 391/2 – B.3 (Egnatia) – Syd.788 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe cultuel ? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. De là à évoquer la construction “d’un atrium Libertatis”, c’est l’idée que développait déjà E. Babelon (cf. I, p. 472) à la fin du XIXe siècle, reprise par Grueber (cf. BMC. I, p. 399, note 3). Le temple de Vénus et de Rome ne sera dédicacé qu’en 135 par Hadrien. L’idée d’une statue cultuelle, aujourd’hui disparue et inconnue des ouvrages d’architecture n’est pas à négliger. P. V. Hill in Monuments of Rome n’a pas retenu ce groupe cultuel dans le corpus des monuments illustrés sur les monnaies. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià  une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (108 exemplaires)

1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus

1330EG – Denier Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers: MAXSVMVS Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté. Revers : C. EG(NA)TIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Rome casquée debout de face tenant une haste de la main droite et posant le pied droit sur une tête de loup; à sa droite, Vénus diadémée debout de face tenant une haste de la main droite, Cupidon sur son épaule; de chaque côté une proue de navire surmontée d’une rame; dans le champ à gauche, marque de contrôle. British Museum 4.16g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Référence : RRC 391/3 – B.2 (Egnatia) – Syd.787 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe cultuel ? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. De là à évoquer la construction “d’un atrium Libertatis”, c’est l’idée que développait déjà E. Babelon (cf. I, p. 472) à la fin du XIXe siècle, repris par Grueber (cf. BMC. I, p. 399, note 3). Le temple de Vénus et de Rome ne sera dédicacé qu’en 135 par Hadrien. L’idée d’une statue cultuelle, aujourd’hui disparue et inconnue des ouvrages d’architecture n’est pas à négliger. P. V. Hill in Monuments of Rome n’a pas retenu ce groupe cultuel dans le corpus des monuments illustrés sur les monnaies. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià  une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (43 exemplaires)

1473CO – Sesterce Cordia – Manius Cordius

1473CO – Sesterce Cordia – Manius Cordius Avers : MN·CORDIVS (Manius Cordius) Tête diadémé de Vénus à droite. Revers : RVFVS (Rufus) Cupidon s’avançant à droite, tenant une palme et une couronne. British Museum 0.98g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cordia Références : RRC 463/5a – B.8 (Cordia) – Syd.980 Variante : Légende MN·CORDI à l’avers Référence : RRC 463/5b British Museum 1.08g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Manius Cordius Rufus fut triumvir monétaire vers 705, ou peu après (49 av. J.-C.). C’est le seul membre de la famille Cordia qui soit connu, et il faut éviter de confondre ses monnaies avec celles de Mucius Cordus. Cavedoni pense avec raison que Man. Cordius Rufus fut monétaire de Pompée en Orient à cause de la ressemblance de ses monnaies avec les types des médailles du Pont. L’égide de Minerve reproduit le type de pièces de bronze d’Amisus, de Chabacta, de Comana et d’autres villes du Pont ; la chouette se voit sur les pièces d’argent d’Amisus; l’aigle, aux ailes éployées, se rencontre aussi sur des bronzes de la même ville. Ces rapprochements nous donnent la certitude que Man. Cordius Rufus frappa monnaie dans le Pont, peut-être même dans l’atelier d’Amisus. Cela est vrai au moins pour les pièces qui reproduisent les types autonomes des villes du Pont ; quant à celles qui font allusion aux souvenirs de la gens Cordia, peut-être ont-elles été frappées à Rome même ou en Italie, avant la fuite des Pompéiens. Malheureusement on ne connaît que fort imparfaitement le monétaire Man. Cordius Rufus qui n’est cité dans aucun auteur. Cependant, une inscription de Tusculum publié par Borghesi, mentionne un Manius Cordius Rufus fils d’un autre Manius, qui porte les titres de praetor, proconsul, aedilis lusirando monti sacra. C’est probablement le monétaire lui-même, car l’inscription date des dernières années de la période républicaine. On peut croire, en outre, d’après cette inscription trouvée à Tusculum, que la gens Cordia était originaire de cette ville, car le type des Dioscures qui se trouve sur les pièces, est identique à celui des monnaies d’argent de Man. Fonteius et à celui des pièces d’or de L. Sulpicius Rufus sur lesquelles on lit Tusculum. Les tètes de Castor et de Pollux font allusion au culte de ces divinités qui étaient particulièrement en honneur dans la patrie originaire des familles Cordia, Fonteia et Sulpicia.Vénus tenant une balance et portant Cupidon sur ses épaules est Venus Verticordia ou la chaste. Cette représentation a été rapprochée par M. le baron de Witte d’une peinture de vase qui figure Vénus tenant une balance dans les plateaux de laquelle sont placés des Amours ailés. C’est après l’impudicité de plusieurs Vestales que les Romains élevèrent un temple à Vénus la chaste, pour ramener les femmes à la chasteté et au respect de l’amour conjugal. Le nom de Verlicordia est en même temps une allusion au nom de la famille Cordia.

1471CO – Denier Cordia – Manius Cordius Rufus

1471CO – Denier Cordia – Manius Cordius Rufus Avers : RVFVS. S. C (Rufus Senatus Consulto, Rufus avec l’accord du Sénat) Tête diadémée de Vénus à droite avec boucle d’oreille et collier. Revers : MN. CORDIVS (Manius Cordius) Petit personnage ailé (Cupidon) chevauchant un dauphin nageant à droite. British Museum 4.14g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cordia Références : RRC 463/3 – B.3 (Cordia) – Syd.977 La gens Cordia était originaire de Tusculum où les Dioscures étaient honorés. Au droit, Vénus Verticordia est la déesse qui fait tourner la tête des hommes. Elle avait son temple à Rome. Son culte se développa après la découverte de la trahison du vœu de chasteté des Vestales. Le nom de cette Vénus, Verticordia, est une allusion au nom du monétaire, mais c’est aussi le rappel de la filiation divine de la gens Julia. Jules César prétendait descendre de Vénus par son ancêtre Ascagne, le fils d’Énée, lui même fils d’Anchise et de Vénus. Le revers de ce denier présente des similitudes avec celui de Lucius Lucretius Trio avec, au revers, un personnage similaire au nôtre, identifié comme Palæmon ou Cupidon. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Manius Cordius Rufus fut triumvir monétaire vers 705, ou peu après (49 av. J.-C.). C’est le seul membre de la famille Cordia qui soit connu, et il faut éviter de confondre ses monnaies avec celles de Mucius Cordus. Cavedoni pense avec raison que Man. Cordius Rufus fut monétaire de Pompée en Orient à cause de la ressemblance de ses monnaies avec les types des médailles du Pont. L’égide de Minerve reproduit le type de pièces de bronze d’Amisus, de Chabacta, de Comana et d’autres villes du Pont ; la chouette se voit sur les pièces d’argent d’Amisus; l’aigle, aux ailes éployées, se rencontre aussi sur des bronzes de la même ville. Ces rapprochements nous donnent la certitude que Man. Cordius Rufus frappa monnaie dans le Pont, peut-être même dans l’atelier d’Amisus. Cela est vrai au moins pour les pièces qui reproduisent les types autonomes des villes du Pont ; quant à celles qui font allusion aux souvenirs de la gens Cordia, peut-être ont-elles été frappées à Rome même ou en Italie, avant la fuite des Pompéiens. Malheureusement on ne connaît que fort imparfaitement le monétaire Man. Cordius Rufus qui n’est cité dans aucun auteur. Cependant, une inscription de Tusculum publié par Borghesi, mentionne un Manius Cordius Rufus fils d’un autre Manius, qui porte les titres de praetor, proconsul, aedilis lusirando monti sacra. C’est probablement le monétaire lui-même, car l’inscription date des dernières années de la période républicaine. On peut croire, en outre, d’après cette inscription trouvée à Tusculum, que la gens Cordia était originaire de cette ville, car le type des Dioscures qui se trouve sur les pièces, est identique à celui des monnaies d’argent de Man. Fonteius et à celui des pièces d’or de L. Sulpicius Rufus sur lesquelles on lit Tusculum. Les tètes de Castor et de Pollux font allusion au culte de ces divinités qui étaient particulièrement en honneur dans la patrie originaire des familles Cordia, Fonteia et Sulpicia.Vénus tenant une balance et portant Cupidon sur ses épaules est Venus Verticordia ou la chaste. Cette représentation a été rapprochée par M. le baron de Witte d’une peinture de vase qui figure Vénus tenant une balance dans les plateaux de laquelle sont placés des Amours ailés. C’est après l’impudicité de plusieurs Vestales que les Romains élevèrent un temple à Vénus la chaste, pour ramener les femmes à la chasteté et au respect de l’amour conjugal. Le nom de Verlicordia est en même temps une allusion au nom de la famille Cordia. Lieux de découverte (209 exemplaires)

1469CO – Denier Cordia – Manius Cordius Rufus

1469CO – Denier Cordia – Manius Cordius Rufus Avers : RVFVS III. VIR (Rufus Triumvir, Rufus triumvir monétaire) Bustes accolés des Dioscures à droite, coiffés du bonnet avec deux bandes lauré surmonté d’une étoile. Revers : MN. CORDIVS (Manius Cordius) Vénus Verticordia debout à gauche, tenant une balance de la main droite et un long sceptre transversal de la gauche; petit Cupidon sur l’épaule. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cordia Références : RRC 463/1 – B.1 (Cordia) – Syd.976 La gens Cordia était originaire de Tusculum où les Dioscures étaient honorés. Au revers, Vénus Verticordia est la déesse qui fait tourner la tête des hommes. Elle avait à Rome son temple dont nous ne connaissons pas l’emplacement. Son culte se développa après la découverte de la trahison du vœu de chasteté des Vestales. Le nom de cette Vénus, Verticordia, est une allusion au nom du monétaire, mais c’est aussi le rappel de la filiation divine de la gens Julia. Jules César prétendait descendre de Vénus par son ancêtre Ascagne, le fils d’Énée, lui-même fils d’Anchise et de Vénus. Les auteurs du CMDRR. ont recensé cinq variétés différentes dont deux principales entre celles avec les bonnets laurés ou diadémés. Variante 1 avec la légende CORDIV au revers  Référence : RRC 463/1b British Museum 3.83g Variante 2 avec la légende CORDI au revers  Référence : RRC 463/1b British Museum 4g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Manius Cordius Rufus fut triumvir monétaire vers 705, ou peu après (49 av. J.-C.). C’est le seul membre de la famille Cordia qui soit connu, et il faut éviter de confondre ses monnaies avec celles de Mucius Cordus. Cavedoni pense avec raison que Man. Cordius Rufus fut monétaire de Pompée en Orient à cause de la ressemblance de ses monnaies avec les types des médailles du Pont. L’égide de Minerve reproduit le type de pièces de bronze d’Amisus, de Chabacta, de Comana et d’autres villes du Pont ; la chouette se voit sur les pièces d’argent d’Amisus; l’aigle, aux ailes éployées, se rencontre aussi sur des bronzes de la même ville. Ces rapprochements nous donnent la certitude que Man. Cordius Rufus frappa monnaie dans le Pont, peut-être même dans l’atelier d’Amisus. Cela est vrai au moins pour les pièces qui reproduisent les types autonomes des villes du Pont ; quant à celles qui font allusion aux souvenirs de la gens Cordia, peut-être ont-elles été frappées à Rome même ou en Italie, avant la fuite des Pompéiens. Malheureusement on ne connaît que fort imparfaitement le monétaire Man. Cordius Rufus qui n’est cité dans aucun auteur. Cependant, une inscription de Tusculum publié par Borghesi, mentionne un Manius Cordius Rufus fils d’un autre Manius, qui porte les titres de praetor, proconsul, aedilis lusirando monti sacra. C’est probablement le monétaire lui-même, car l’inscription date des dernières années de la période républicaine. On peut croire, en outre, d’après cette inscription trouvée à Tusculum, que la gens Cordia était originaire de cette ville, car le type des Dioscures qui se trouve sur les pièces, est identique à celui des monnaies d’argent de Man. Fonteius et à celui des pièces d’or de L. Sulpicius Rufus sur lesquelles on lit Tusculum. Les tètes de Castor et de Pollux font allusion au culte de ces divinités qui étaient particulièrement en honneur dans la patrie originaire des familles Cordia, Fonteia et Sulpicia.Vénus tenant une balance et portant Cupidon sur ses épaules est Venus Verticordia ou la chaste. Cette représentation a été rapprochée par M. le baron de Witte d’une peinture de vase qui figure Vénus tenant une balance dans les plateaux de laquelle sont placés des Amours ailés. C’est après l’impudicité de plusieurs Vestales que les Romains élevèrent un temple à Vénus la chaste, pour ramener les femmes à la chasteté et au respect de l’amour conjugal. Le nom de Verlicordia est en même temps une allusion au nom de la famille Cordia. Lieux de découverte (679 exemplaires)