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2225AU – Denier Auguste

Avers : AVGVSTVS DIVI F (Auguste, fils du divin Jules César) Tête nue d’Auguste à droite. Revers : IMP X. SICIL (Imperator Decimum Sicil (Empereur pour la dixème fois, Sicile)) Diane, en tunique, debout à un angle vers la gauche, appuyée de la main droite sur la lance et tenant son arc à gauche; chien à gauche. BNF 3.88gr Indice de rareté   Atelier Lugdunum Datation : 15-13 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RIC 173a, BMC 463, BN1393. Descriptif : Ce denier commémore la défaite de Sextus Pompée par Marcus Vipsanius Agrippa en 36 avant JC lors de la bataille de Nauloque. Après la victoire, un sanctuaire fut érigé à Diana Siciliensis à Nauloque, par la faveur divine de laquelle la victoire aurait été gagnée. Variante : Nous pouvons trouver sur quelques rares exemplaires le point de la légende qui se situe à droite de Diane au revers. Collection privée _ 3.74gr Un exemplaire de ce denier s’est vendu à 1600 Dollars lors d’une vente CNG en 2012.

2224AU – Aureus Auguste

Avers : AVGVSTVS DIVI F (Auguste, fils du divin Jules César) Tête nue d’Auguste à droite. Revers : IMP X. SICIL (Imperator Decimum Sicil (Empereur pour la dixème fois, Sicile)) Diane, en tunique, debout à un angle vers la gauche, appuyée de la main droite sur la lance et tenant son arc à gauche; chien à gauche. BNF 7.85gr Indice de rareté   Atelier Lugdunum Datation : 15-13 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RIC 172, BN1392. Descriptif : Cet aureus commémore la défaite de Sextus Pompée par Marcus Vipsanius Agrippa en 36 avant JC lors de la bataille de Nauloque. Après la victoire, un sanctuaire fut érigé à Diana Siciliensis à Nauloque, par la faveur divine de laquelle la victoire aurait été gagnée. Pas de vente observée de cet aureus.

1482CA – Sesterce Carisia – Titus Carisius

1482CA – Sesterce Carisia – Titus Carisius Avers : Anépigraphe Tête diadémée de Diane à droite, avec un arc et un carquois sur l’épaule. Revers : T·CA ou T·CAR ou T·CARIS ou T·CARISI (Titus Carisius) Chien courant à droite. British Museum 0.72g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Carisia Références : RRC 464/8a – B.8 (Carisia)) – Syd.989 Variante : la légende du revers se situe sous le chien. Référence : RRC 464/8b  Münzkabinett Berlin 0.88g Münzkabinett Berlin 0.88g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Carisii n’avaient pas de cognomen, et leur famille n’apparaît dans l’histoire que vers la fin de la République. Les deux seuls membres connus ont frappé monnaie : c’est T. Carisius et P. Carisius, personnages qui ont souvent été confondus par les historiens. T. Carisius. Monétaire vers l’an 706 (48 av. J.-C.) Ce personnage fut monétaire sous Jules César; on ne sait à peu près rien de son histoire, et les auteurs anciens l’ont souvent confondu avec son fils P. Carisius, chargé plus tard de faire la guerre en Espagne. Toutefois, une inscription de l’époque de la République, trouvée à Avignon et conservée au musée de cette ville porte : T. CARISIVS. T. F, PR. VOLCAR. DAT. Ce T. Carisius, préteur des Volkes, est probablement notre monétaire.Sur ses médailles, nombreuses et intéressantes, il prend quelquefois le titre de triumvir monetalis, avec la mention senatus consulto. Sur le n. 1, on voit la tête de Junon Moneta, déesse dans le temple de laquelle était établi l’atelier monétaire de Rome; au revers, sont gravés les emblèmes de la charge de monétaire : le coin, les tenailles, l’enclume et le marteau. Le coin monétaire, de forme conique, est entouré d’une couronne de laurier, comme le bonnet de Vulcain qu’on voit sur des monnaies italiotes ou étrusques d’Æsernia, d’Ariminum, de Populonia. Des coins monétaires de l’époque impériale, conservés au Cabinet de France, ont une forme à peu près identique.Le buste de la Victoire, ainsi que son char trainé par deux ou quatre coursiers, font allusion aux triomphes de Jules-César, comme le sceptre, le globe, le sphinx, la corne d’abondance et le gouvernail rappellent sa puissance (V. Julia). Le quinaire n. 6 nous représente la dea Roma assise sur des boucliers, dans une position à peu près analogue à celle qu’elle a au revers du dernier anonyme décrit p. 72, du denier qui porte les trois noms de C. Malleolus, L. Metellus et A. Albinus, et enfin de la pièce des Locriens. Les sesterces (n. 7, 8 et 9) sont consacrés à Diane chasseresse. On a donné le nom de Sibylle à la tête des deniers 10 et II; pourtant cette tête n’est pas semblable à la Sibylle qui figure au droit du denier de L. Manlius Torquatus; le sphinx du revers, qui peut symboliser l’ambiguïté des paroles prophétiques de la Sibylle, est pareil au sphinx qu’on verra plus tard sur des monnaies d’Auguste. On n’a pas encore réussi à expliquer d’une manière satisfaisante la présence de la Sibylle et du Sphinx sur les monnaies de T. Carisius. On pourrait supposer qu’un des ancêtres de ce monétaire fut un des quindccimviri chargés de la garde des livres sibyllins, ou que ces types rappellent quelque oracle célèbre.Remarquons encore que la tête de cette prétendue Sibylle se voit au revers des deniers de L. Valerius Acisculus, et qu’on la regarde alors, soit comme Valeria Luperca, soit comme la Junon de Faléries dont Valeria Luperca avait été prêtresse.

1455AN – Quinaire Antia – Caius Antius Restio

1455AN – Quinaire Antia – Caius Antius Restio Avers : C·ANTIVS (Caius Antius) Buste de Diane à droite avec l’arc et le carquois. Revers : RESTIO  Cerf debout à droite, dont les cornes sont ornées de guirlandes. British Museum 2.03g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antia Références : RRC 455/3 – B.3 (Antia) – Syd.972 Remarque : moins de dix exemplaires observés de ce quinaire. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Très ancienne et d’origine plébéienne, la gens Antia compte parmi ses membres les plus illustres, Sp. Antius qui fut envoyé avec trois autres Romains, en qualité d’ambassadeur, à Lar Tolumnius, roi de Véies, l’an 316 (438 av. J.-C.). Les ambassadeurs furent assassinés et, en souvenir de leur malheur, on leur érigea des statues sur le Forum. Plus tard, les membres, de la gens Antia se fabriquèrent une origine étymologique fabuleuse, imitant en cela, la plupart des plus illustres familles de Rome ; ils se prétendirent issus d’Antiades fils d’Hercule et d’Aglaé. Les Antii comptent, parmi leurs illustrations, le tribun du peuple Antius Restio qui est célèbre par la loi somptuaire qu’il fit décréter en faveur du peuple, peu après le consulat d’Æmilius Lepidus, c’est à-dire vers l’an 680 (74 av. J.-C.). Son fils C. Antius Restio est le seul magistrat monétaire qu’ait fourni cette famille ; il exerçait ses fonctions vers les années 705 à 709 (49 à 45 av. J.-C.). Sur ses monnaies, figure le type d’Hercule victorieux sur le brigand Cacus, lors de ses exploits en Italie avant la fondation de Rome, type qui se rapporte à la fois à la mythologie romaine, et à l’origine fabuleuse que s’attribuait la gens Antia; on y voit aussi le portrait du tribun du peuple, pèrè du monétaire., dont nous avons parlé plus haut. Sur la seconde pièce, on a remplacé la tête du tribun Antius Restio par celles des dieux Pénates, en souvenir de ce que ce tribun, après sa loi somptuaire, avait été obligé de s’exiler et de chercher un refuge à Lavinium, ville où les Pénates étaient honorés d’un culte particulier et-avaient un sanctuaire célèbre ; on peut rapprocher leurs deux têtes accolées de celles des Dioscures, qui figurent sur les deniers de Man. Fbnteius et de G. Sulpicius; les Pénates et les Dioscures étaient parfois assimilés dans la mythologie romaine. Si les deux deniers dont nous venons de parler ont pu être émis dans l’atelier du Capitole, il n’en est pas de même des quinaires et des sesterces qui suivent (nos 3, 4, 5, 6 et 7} ; ces pièces paraissent avoir été frappées en Mysie, où C. Antius Restio, le monétaire, dut exercer une charge importante, par exemple, celle de questeur de l’armée de Pompée, ou même de triumvir monetalis : dans ce cas, on pourrait le considérer comme un des magistrats réguliers de Rome forcés de fuir en Orient avec Pompée, à l’approche de César, en 705 (49 av. J.-C.). Les types des quinaires et des sesterces de C. Antius Restio sont copiés sur les types des monnaies autonomes des villes de Mysie. La tête de Diane avec le cerf se voit sur les monnaies de Priapus; le bucrâne avec l’autel allumé est copié les pièces de Parium sur aux mêmes types; le casque figure sur les monnaies de Lampsaque; la chouette se voit sur celles de Sigeum, de Synnada, de Lebedus, etc. Ces rapprochements nous permettent donc d’établir que les monnaies de C. Antius Restio sont sorties d’un atelier de la Mysie. En l’an 711 (43 àv. J.-C.), Restio fut compris sur les listes de proscription des triumvirs, et il ne dut son salut qu’au dévouement d’un de ses esclaves qui lui facilita les moyens de se réfugier en Sicile, auprès de Sextus Pompée.

539BA – Denier Baebia – Cn. Baebius Tampilus

539BA – Denier Baebia – Cn. Baebius Tampilus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : (TAMP) // ROMA Diane dans un bige galopant à droite. Bibliothèque nationale de France 3.97g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Argent Gens : Baebia Références : RRC 133/3 – B.1 (Baebia) Cn. Baebius Tampilus. Les Baebii sont les membres de la gens Baebia, une famille plébienne de la Rome antique. Le premier membre de la gens à atteindre le consulat est Cnaeus Baebius Tamphilus en 182 av. J.-C. À la fin de la République, les Baebii entretiennent des relations étroites avec la gens patricienne Aemilia. Je n’ai observé que deux exemplaires de ce denier, bien que six aient été découverts à Romagnano Sesia. (voir carte ci-dessous) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Baebius Tampilus. Monétaire vers 5,7 (217 av. J.-C.) Ce personnage était fils de Q. Baebius Tampilus envoyé en ambassade à Sagonte, auprès d’Annibal en 536 (218 av. J.-C.). Il fut lui-même tribun du peuple en 550 (204 av.J.-C.) et engagea une lutte violente contre les censeurs M. Livius Salinator et C. Claudius Nero; plus tard, en 555 (199 av. il fut préteur et reçut le commandement de l’armée engagée dans la guerre contre les Insubrii et les Ligures de la Gaule cisalpine. Plus tard, nous le voyons un des triumvirs chargés de l’établissement d’une colonie, dans cette région; enfin il fut consul en 572 (182 av. J.-C.), et proconsul l’année suivante, dans la Gaule cisalpine . C’est probablement ce personnage qui fit frapper, vers 537, les pièces qui portent seulement le monogramme (TAMP) (Cf. plus haut, p. 53 et suiv.). Lieux de découverte (6 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

633AN – Denier Anonyme

633AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Diane sur un bige, croissant au dessus de sa tête. Mouche en dessous des chevaux. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 159/2 –  Syd. 322 Lieux de découverte (20 exemplaires)

627AN – Denier Anonyme

627AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Luna sur un bige, croissant au dessus de sa tête. Crevette sous les chevaux. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 156/1 –  Syd. 343 Lieux de découverte (27 exemplaires)

1396CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla

1396CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla Avers : FEELIX Buste imberbe diadémé d’Hercule à droite, le léonté nouée sur le cou. “Felix”, (Chanceux). Revers : FAVSTVS Diane dans un bige galopant à droite, coiffée d’un croissant et d’un nimbe, drapée et ailée, tenant les rênes de la main gauche et un lituus de la main droite; au-dessus, deux étoiles à six rais centrée; une autre étoile à six rais. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 426/2 – B.60 (Cornelia) – Syd.883 Faustus Cornelius Sylla est le fils de Sylla, dictateur en 81 avant J.-C. et de Metella, sa quatrième femme. Né en 86 avant J.-C., il reçut avec sa sœur jumelle, les prénoms de Fausta et de Faustus (prospère). Le revers fait directement référence au triple Triomphe de Pompée le 28 septembre 61. Faustus était le gendre de Pompée dont il avait épousé la fille Pompeia; le vase à sacrifice et le lituus font peut-être référence au grand pontificat dont César avait été revêtu en 63 avant J.-C. Pompée et César étaient alliés, le premier ayant épousé la fille du second, Julia en 59 avant J.-C. Ce denier était précédemment daté de 61 avant J.-C. M. Harlan le date de 55 avant J.-C. Les trois premières couronnes du revers rappellent le triple Triomphe du beau-père de Sylla le Jeune sur les trois continents. La quatrième couronne, couronne d’or, Pompée la reçut en 63 avant J.-C. année du consulat de Cicéron avec l’autorisation de la ceindre en permanence dans ses fonctions. Au droit, Faustus Sylla choisit la tête d’Hercule qui a ici comme dans le monnayage grec les traits d’Alexandre le Grand qui comme Pompée, partit à la conquête du monde. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Faustus Cornelius Sylla. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.); questeur en 701 (53 av. J.-C.) Les monnaies qui suivent ont été frappées par Faustus Cornélius Sylla, fils du dictateur, né vers 665 (89 av. J.-C.). A la mort de son père, en 676(78 av. J.-C.), Faustus fut placé sous la tutelle de L. Licinius Lucullus et il fut en butte aux attaques des ennemis de son père. Il accompagna Pompée en Asie et se distingua à l’assaut du temple de Jérusalem en 691 (63 av. J.-C.). Plus tard, il fut augure, puis, en 699 (55 av. J.-C.), investi de la charge de questeur : il fut chargé quelque temps après de rebâtir la curia Hoslilia qui avait été incendiée lors du meurtre de Clodius ; elle reçut dès lors le nouveau nom de curia Cornelia. Au commencement de l’an 705 (49 av. J.-C.) Pompée, dont il était gendre, l’envoya en Mauritanie avec le titre de propréteur ; on le trouve à Pharsale, et enfin en Afrique avec une division de l’armée pompéienne. Fait prisonnier après la bataille de Thapsus en 708 (46 av. J.-C.), il était conduit à César, lorsqu’en arrivant au camp du vainqueur, il fut massacré. Faustus Sylla exerça la charge de triumvir monétaire vers l’an 690, date approximative des monnaies qui sont décrites ici ; dix ans plus tard environ, il fit frapper, comme questeur, d’autres pièces décrites plus loin. Sur celles-ci, on voit au droit (n. 59) la tête de Diane parce que le dictateur Sylla, nous l’avons vu sur ses propres monnaies et les textes nous le disent, honorait particulièrement cette divinité , et c’est encore ce que rappelle le denier de L. Aemilius Buca ; le lituus fait allusion aux fonctions d’augure du dictateur. Quant au revers, il est fort intéressant à rapprocher du texte des auteurs. C’est une allusion à l offrande en or, consacrée au Capitole par Bocchus, roi de Mauritanie, lorsqu’il fut déclaré l’ami des Romains. Bocchus présente à Sylla une branche d’olivier, tandis que Jugurtha est à ses côtés, enchaîné et à genoux Ce même sujet était gravé, paraît-il, sur l’anneau de Sylla, car Valère Maxime nous dit : « L. Sulla Jugurthae a Boccho rege ad Marium perducli totam sibi laudem tam cupide adseruit, ut annulo, quo signatorio utebatur, insculptam illam traditionem haberet ».Sur le droit de la pièce n. 60, il faut voir une allusion à la même offrande, et la tête figurée est très probablement celle de Jugurtha, plutôt, comme on l’a dit, que celle de l’Hercule africain, ou même celle de Bocchus lui-même. Cette même tête paraît sur des pièces africaines attribuées à Jugurtha. Le bige de Diane fait allusion au culte de Sylla pour cette divinité, culte que nous avons signalé plus haut. On remarquera que tous ces deniers de Faustus Sylla sont consacrés à célébrer la gloire de son père ; le nom de Felix qui fut celui du dictateur et qui figure sur ces pièces en est une nouvelle preuve. Lieux de découverte (14 exemplaires)

1395CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla

1395CO – Denier Cornelia – Faustus Cornelius Sylla Avers : FAVSTVS Buste diadémé et drapé de Diane à droite; surmonté d’un petit croissant de lune; derrière un lituus. Revers : FELIX Sylla assis à gauche entre le Roi Bocchus de Maurétanie agenouillé à droite, lui présentant une branche d’olivier et le Roi Jugurtha de Numidie agenouillé à gauche, les mains dans le dos. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 56 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 426/1 – B.59 (Cornélia) – Syd.879 Faustus Cornelius Sylla est le fils de Sylla, dictateur en 81 avant J.-C. et de Metella, sa quatrième femme. Né en 86 avant J.-C., il reçut avec sa sœur jumelle, les prénoms de Fausta et de Faustus (prospère). Le revers fait directement référence au triple Triomphe de Pompée le 28 septembre 61. Faustus était le gendre de Pompée dont il avait épousé la fille Pompeia. Au droit, le buste de Diane accompagnée du lituus revêt un rôle religieux. Le revers quant à lui rappelle la soumission de Bocchus Ier, roi de Maurétanie (118-80 avant J.-C.) et la capture de Jugurtha (118-105 avant J.-C.)en 105 avant J.-C. due à la trahison de son beau-père Bocchus. Alors que la guerre a été menée par Metellus et gagnée par Marius, c’est Sylla, simple questeur qui s’est vu livré le roi de Numidie. Cette capture marque le début de la carrière de Sylla qui se verra attribuer le titre de Felix (le chanceux). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Faustus Cornelius Sylla. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.); questeur en 701 (53 av. J.-C.) Les monnaies qui suivent ont été frappées par Faustus Cornélius Sylla, fils du dictateur, né vers 665 (89 av. J.-C.). A la mort de son père, en 676(78 av. J.-C.), Faustus fut placé sous la tutelle de L. Licinius Lucullus et il fut en butte aux attaques des ennemis de son père. Il accompagna Pompée en Asie et se distingua à l’assaut du temple de Jérusalem en 691 (63 av. J.-C.). Plus tard, il fut augure, puis, en 699 (55 av. J.-C.), investi de la charge de questeur : il fut chargé quelque temps après de rebâtir la curia Hoslilia qui avait été incendiée lors du meurtre de Clodius ; elle reçut dès lors le nouveau nom de curia Cornelia. Au commencement de l’an 705 (49 av. J.-C.) Pompée, dont il était gendre, l’envoya en Mauritanie avec le titre de propréteur ; on le trouve à Pharsale, et enfin en Afrique avec une division de l’armée pompéienne. Fait prisonnier après la bataille de Thapsus en 708 (46 av. J.-C.), il était conduit à César, lorsqu’en arrivant au camp du vainqueur, il fut massacré. Faustus Sylla exerça la charge de triumvir monétaire vers l’an 690, date approximative des monnaies qui sont décrites ici ; dix ans plus tard environ, il fit frapper, comme questeur, d’autres pièces décrites plus loin. Sur celles-ci, on voit au droit (n. 59) la tête de Diane parce que le dictateur Sylla, nous l’avons vu sur ses propres monnaies et les textes nous le disent, honorait particulièrement cette divinité , et c’est encore ce que rappelle le denier de L. Aemilius Buca ; le lituus fait allusion aux fonctions d’augure du dictateur. Quant au revers, il est fort intéressant à rapprocher du texte des auteurs. C’est une allusion à l offrande en or, consacrée au Capitole par Bocchus, roi de Mauritanie, lorsqu’il fut déclaré l’ami des Romains. Bocchus présente à Sylla une branche d’olivier, tandis que Jugurtha est à ses côtés, enchaîné et à genoux Ce même sujet était gravé, paraît-il, sur l’anneau de Sylla, car Valère Maxime nous dit : « L. Sulla Jugurthae a Boccho rege ad Marium perducli totam sibi laudem tam cupide adseruit, ut annulo, quo signatorio utebatur, insculptam illam traditionem haberet ».Sur le droit de la pièce n. 60, il faut voir une allusion à la même offrande, et la tête figurée est très probablement celle de Jugurtha, plutôt, comme on l’a dit, que celle de l’Hercule africain, ou même celle de Bocchus lui-même. Cette même tête paraît sur des pièces africaines attribuées à Jugurtha. Le bige de Diane fait allusion au culte de Sylla pour cette divinité, culte que nous avons signalé plus haut. On remarquera que tous ces deniers de Faustus Sylla sont consacrés à célébrer la gloire de son père ; le nom de Felix qui fut celui du dictateur et qui figure sur ces pièces en est une nouvelle preuve. Lieux de découverte (33 exemplaires)

1356HO – Denier Hosidia – Caius Hosidius Geta

1356HO – Denier Hosidia – Caius Hosidius Geta Avers : GETA / III. VIR (Geta/ Triumviri, Géta, triumvir (chargé de la fabrication des monnaies)) Buste de Diane à droite, diadémé et drapé, portant boucle d’oreille et collier; l’arc et le carquois sur l’épaule. Revers : C. HOSIDI. C. F (Caius Hosidius Caii Filius, Caius Hosidius fils de Caius) Sanglier sauvage blessé par une javeline, attaqué par un chien à droite. British Museum 3.78g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 68 avant J.C. Matière : Argent Gens : Hosidia Références : RRC 407/2 – B.1 (Hosidia) – Syd.903 Droit et revers font référence à la chasse et rappellent que Diane avait envoyé le sanglier Calydonien pour ravager l’Étolie du roi Œnus qui l’avait négligée. Hercule tua l’animal et réussit le quatrième de ses douze travaux. Ce denier était précédemment daté de 60 avant J.-C. Le choix du revers répondrait à un jeu de mot avec la gens Hosidia. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Hosidia ne parait dans les annales romaines que vers la fin de la république, avec C. Hosidius Geta, le triumvir monétaire qui a fait frapper les pièces décrites plus loin. Son père, nous apprennent les monnaies, s’appelait comme lui Caius Hosidius. Le cognomen Geta est commun à plusieurs familles de Rome, notamment les Hosidii Licinii, Septimii. Il a été porté par notre monétaire, par Cn. Hosidius qui fut propréteur en Numidie sous l’empereur Claude, et enfin par le poète Hosidius, l’auteur d’une tragédie intitulée Médée, qui est parvenue jusqu’à nous.Le monétaire C. Hosidius Geta fut compris sur les listes de proscription des triumvirs en 711 (43 av. J.-C.). Jeté en prison, il ne dut son salut qu’au dévouement filial de son fils qui prétendit que son père s’était donné la mort dans son cachot : il le fit ainsi sortir en feignant de lui rendre les honneurs de la sépulture.Le type des monnaies de C. Hosidius Geta a été ingénieusement expliqué par Ad. de Longpérier. On voit, au droit, Diane chasseresse et au revers, le sanglier de Calydon blessé. Ce type se rapproche de celui qui figure sur certaines monnaies de l’Etolie. Le sanglier de Calydon avait été envoyé dans l’Etolie par Diane irritée contre le roi Oeneus qui, offrant des hécatombes à tous les dieux, avait, par maladresse, oublié Diane. Mais voici comment Ad. de Longpérier explique la présence de ce type sur les deux variétés du denier de C. Hosidius. La chasse de Calydon, figurée sur un grand nombre de monuments antiques, se voit notamment sur une coupe peinte, conservée à la Pinacothèque de Munich et signée des artistes Archiclès et Glaucytès. Le sanglier est accompagné de son nom orthographié HVS; c’est le grec &; qui est devenu plus tard le latin sus. On sait que, chez les Romains, la prononciation des lettres V et 0 était tellement analogue qu’on voit ces lettres fréquemment permuter. De sorte que le sanglier, HVS, fait allusion au nom de la famille HOSidia. Nous avons cité, dans l’Introduction, de nombreux exemples de ces armes parlantes. De plus, le mot ~ôaia signifiant expiation, le diminutif ~baloiov pourrait faire allusion au mot Hosidius, d’autant plus que, mythologiquement parlant, le mythe de Calydon est une expiation. Ce sont donc simplement des raisons d’homophonie et de rapprochements phonétiques qui ont fait adopter le sanglier calydonien comme type des deniers de C. Hosidius Geta. Ces monnaies ont été frappées vers l’an 700 (54 av. J.-C.) et dans les années suivantes; elles ne peuvent être antérieures, à cause de la qualification de triumvir donnée au monétaire et qui n’apparaît sur les espèces qu’à partir de cette époque; un grand nombre des deniers de C. Hosidius Geta sont dentelés et ont pu être frappés en même temps que ceux de Man. Aquillius. Lieux de découverte (341 exemplaires)