1632CA – Aureus Cassius – Caius Cassius Longinus
Avers : LIBERTAS M·AQVINVS·LEG Tête diadémée de Libertas à droite. Revers : C·CASSI PR COS Trépied avec chaudron décoré par deux branches de laurier. BM 8.00gr Indice de rareté Atelier Incertain Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Cassia Références : RRC 498/1 – B.12 (Cassia) – Syd.1302 Descriptif : Ces auréis ont-ils été produits peu de temps après la rencontre de Brutus et Cassius à Smyrne au début de 42 av. Si tel était le cas, ils représenteraient une manœuvre préventive de Cassius pour prendre le titre d’imperator devant son collègue Brutus. Ou la totalité de la monnaie a-t-elle été produite à Sardes, où Brutus et Cassius se sont rencontrés à l’été de 42 av. Si tel est le cas, les exemples inscrits PRO COS pourraient avoir été frappés avant d’être conjointement salués imperator par leurs troupes, et ceux inscrits IMP produits par la suite. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperator en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César. Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius . La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle , en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi , parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque , voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois.
1651JU – Denier Brutus – Marcus Servilius
Avers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : Q·CAEPIO BRVTVS·IMP Trophée militaire composé d’une cuirasse, de deux lances et d’un bouclier en forme de huit. BM 3.93gr Indice de rareté Atelier : Sardes Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia, Cassia et Servilia Références : RRC 505/5 – B.48 (Junia) Descriptif : Ce denier est l’une des raretés surprenantes de la série Imperatorial , avec seulement une poignée connue pour avoir survécu. Presque inexplicablement, plus d’auréi semblent être connus de ce type. Ses types de design sont idéaux pour la cause républicaine de l’époque: la tête de Libertas associée à un trophée d’armes et d’armures. Alors que Crawford date ce numéro de 43-42 av.J.-C., Sear propose qu’il ait été frappé à l’été de 42 av.J.-C., lorsque Brutus et Cassius se sont rencontrés à Sardes. Avec le conflit entre Octave et les républicains prenant de l’ampleur finale, Brutus et Cassius se sont rencontrés à Smyrne au début de 42, puis à Sardes en été. Au moment de leur deuxième rencontre, les tensions de leur partenariat avaient atteint un niveau intolérable. Plutarque écrit: «… comme cela arrive souvent dans les grandes entreprises dans lesquelles un grand nombre d’amis et de commandants sont engagés, il y avait eu des divergences nettes et des accusations mutuelles avaient été échangées. Alors leur première action a été de se rencontrer dans une pièce en face à face. Les portes étaient fermées, et sans personne d’autre, les deux hommes ont commencé à se blâmer et sont ensuite tombés dans des récriminations et des contre-accusations. Celles-ci ont rapidement conduit à des reproches indignés et des larmes, et leurs amis, qui s’étonnaient de la véhémence et de l’amertume de leur colère, craignaient que la querelle ne se termine par la violence. Il est toujours assez difficile d’affirmer le nombre de spécimens connus d’un problème et parfois il vaudrait mieux être plus prudent: dans la partie II de RBW, nous avons déclaré que seuls cinq étaient connus de ce problème et que celui de RBW était le seul en mains privées. Malheureusement, lorsque nous avons commencé à cataloguer la collection JD, nous avons réalisé qu’une autre était connue…. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Servilius. En 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.) et Cicéron le qualifie de vir fortissimus . On sait peu de chose sur sa carrière; les médailles seules nous apprennent qu’il fut légat de Brutus et de Cassius en Orient, avant la bataille de Philippes, livrée en septembre 712.
1044PO – Denier Porcia – Marcus Porcius Læca
1044PO – Denier Porcia – Marcus Porcius Læca Avers : LAECA Tête casquée de Rome à droite, sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : M PORC // ROMA (Marcus Porcius // Roma) Libertas (la Liberté) dans un quadrige galopant à gauche, tenant un bonnet de liberté de la main droite et un bâton et les rênes de la main gauche, couronnée par la Victoire volant à gauche. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 125 avant J.C. Matière : Argent Gens : Porcia Références : RRC 270/1 – B.3 (Porcia) – Syd.513 Le revers fait peut-être référence aux “leges Porcia de Provocatione” prises par Marcus Porcius Cato, en 195 avant J.-C. qui visait à limiter le droit de réquisition des gouverneurs et celle interdisant les peines corporelles pour les citoyens. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Porcius Laeca. Triumvir monétaire vers 625 (129 av. J.-C.) Ce monétaire n’est pas mentionné dans les auteurs. Il était évidemment un descendant de P. Porcius Laeca, préteur en 559 (195 av. J.-C.), dont nous parlerons plus loin. Le type du revers de son denier qui représente la Liberté couronnée par la Victoire, est une allusion, comme l’a démontré Eckhel , aux trois lois qui portent le nom de Porcia, sur le droit de provocation. Nous en parlerons plus longuement lorsque nous décrirons le denier de P. Porcius Laeca. (V. ci-après, p. 369). Le type du denier de M. Porcius Laeca nous permet de conjecturer que ce personnage fut triumvir monétaire avec Caius et Marcus Aburius. Lieux de découverte (562 exemplaires)
1631CA – Aureus Cassius – Caius Cassius Longinus
Avers : LIBERTAS M·AQVINVS·LEG Tête diadémée de Libertas à droite. Revers : C·CASSI IMP Trépied avec chaudron décoré par deux branches de laurier. BNF 8.02gr Indice de rareté Atelier Incertain Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Cassia Références : RRC 499/1 – B.13 (Cassia) – Syd.1303 Descriptif : Ces auréis ont-ils été produits peu de temps après la rencontre de Brutus et Cassius à Smyrne au début de 42 av. Si tel était le cas, ils représenteraient une manœuvre préventive de Cassius pour prendre le titre d’imperator devant son collègue Brutus. Ou la totalité de la monnaie a-t-elle été produite à Sardes, où Brutus et Cassius se sont rencontrés à l’été de 42 av. Si tel est le cas, les exemples inscrits PRO COS pourraient avoir été frappés avant d’être conjointement salués imperator par leurs troupes, et ceux inscrits IMP produits par la suite. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperator en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César. Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius . La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle , en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi , parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque , voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois. Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1864,1128.10 Source : British Museum Poids : 7.70g
1647CA – Aureus Cassius – Marcus Servilius
Avers : C CASSI IMP (Caius Cassius, Imperator) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Aplustre. BNF 8.05gr Indice de rareté Atelier : Sardes Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia et Servilia Références : RRC 505/1 – B.20 (Cassia) – Syd.1311 Descriptif : Plutarque a tenu Cassius en basse estime, le décrivant comme un homme qui n’était pas très apprécié et qui dirigeait ses soldats par peur. Il écrivait: « … Cassius était connu pour être un homme aux passions violentes et incontrôlées, dont le besoin d’argent l’avait souvent tenté de s’écarter du chemin de la justice, et il semblait donc naturel que son motif de se battre, errant sur le l’empire et risquer sa vie n’était pas de gagner la liberté de ses compatriotes, mais de s’assurer une grande place pour lui-même. Plutarque a précisément le contraire à dire du co-conspirateur de Cassius: «Les vertus de Brutus, au contraire, l’ont rendu populaire auprès de la base, aimé de ses amis et admiré par la noblesse, alors que même ses ennemis le trouvaient. impossible de le haïr. » Dans cet esprit, on peut imaginer le conflit mijotant entre les deux dirigeants, Cassius ressentant de plus en plus de ressentiment envers la popularité de Brutus; en effet, leur rivalité n’était pas moins importante que celle de leurs adversaires, Marc Antoine et Octave. Au moment où ils se sont rencontrés à Sardes et ont été salués imperator par leurs troupes, les tensions du partenariat avaient atteint un niveau intolérable. Plutarque déclare: « … comme cela arrive souvent dans les grandes entreprises dans lesquelles un grand nombre d’amis et de commandants sont engagés, il y avait eu des divergences nettes et des accusations mutuelles avaient été échangées. Donc … leur première action a été de se réunir en un face à face. Les portes étaient fermées, et sans personne d’autre, les deux hommes ont commencé à se blâmer, puis sont tombés dans des récriminations et des contre-accusations. Celles-ci ont rapidement conduit à des reproches indignés et des larmes, et leurs amis, qui ont été stupéfaits à la véhémence et à l’amertume de leur colère, craignaient que la querelle ne se termine par la violence. » Cette confrontation a eu lieu juste avant le départ de Brutus pour faire campagne en Lycie et Cassius a entrepris de capturer Rhodes, ce qu’il a réussi, mais avec une extrême sévérité. Nous pouvons être sûrs que cet aureus a été frappé après la défaite des Rhodiens par Cassius, car le revers représente un aplustre, un ornement de navire qui symbolisait la victoire navale. Les fleurs aux extrémités de l’ornement suggèrent Rhodes puisque la rose avait été le symbole de cette île pendant de nombreux siècles. Sa symbolique est scellée lorsque l’autre numéro de ce légat est considéré: il montre un crabe tenant un aplustre dans ses griffes, au-dessus d’un diadème lâche et d’une rose. Cette rose est une certaine référence à Rhodes, et elle apparaît sous le crabe, insigne de l’île de Cos, près de l’endroit où la bataille décisive a eu lieu. Le diadème desserré pourrait symboliser la royauté que Cassius prétendait avoir défaite à Rhodes (Plutarque, Brutus, 30) ou il pourrait s’agir d’une référence générale à la fin de la tyrannie de Jules César quelques deux ans auparavant. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperaior en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César.Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius. La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle -, en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d’ autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi, parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque, voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1864,1128.224 Source : British Museum Poids : 8.11g British Museum: 1964,1203.78 Source : British Museum Poids : 8.03g
1641JU – Aureus Brutus – Lucius Sestius Quirinalis
Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Pro Quaestori, Lucius Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q CAEPIO BRVTVS PR. COS (Quintus Caepio Brutus proconsul) Trépied delphien entre une hache à sacrifice et un simpulum. BNF 7.95gr Indice de rareté Atelier Sud-ouest Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Sestia, Servilia et Junia Références : RRC 502/1 – B.36 (Junia) Descriptif : En contraste marqué avec les monnaies ultérieures émises par Brutus sur lesquels il a suivi la propagande politique personnelle éhontée de Marc Antoine, dans cette pièce, nous pouvons encore voir clairement la cause républicaine. Dans l’utilisation de Libertas comme type d’avers, nous trouvons le républicain défendant la liberté du citoyen individuel, tandis qu’au revers nous avons le trépied sacrificiel représentant les pouvoirs prophétiques d’Apollon, avec la hache et le simpulum faisant référence à l’appartenance de Brutus au collège des pontifices. En effet, mis à part ceux qui font référence aux campagnes dans lesquelles Brutus était engagé en Lycie, les revers et marques subsidiaires à travers l’ensemble de la série frappé pour lui pendant son séjour en Asie Mineure mettent en évidence les institutions républicaines traditionnelles de religion et état avec des motifs tels que la chaise questatoriale (subsellium) et le personnel (virga viatoris) vus sur un type de quinaire très rare (Cr.502/4; CRI 203), cette dénomination étant un ajout inhabituel à un atelier oriental. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1634CA – Aureus Cassius – Lentulus Spinther
Avers : C·CASSI·IMP – LEIBERTAS (Caius Cassius Imperator / Leibertas, Caius Cassius Imperator) Buste diadémé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : LENTVLVS / SPINT (Lentulus Spinther) Capis et lituus. BNF 8.08gr Indice de rareté Atelier Smyrme Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Cassia et Cornelia Références : RRC 500/2 – B.15 (Cassia) – Syd.1306 Descriptif : Le biographe Plutarque a tenu Cassius en basse estime, le décrivant comme un homme qui n’était pas très apprécié, et qui dirigeait ses soldats par peur. Il dit: «… Cassius était connu pour être un homme aux passions violentes et incontrôlées, dont la soif d’argent l’avait souvent tenté de s’écarter du chemin de la justice, et il semblait donc naturel que son motif de se battre … n’était pas de gagner la liberté de ses compatriotes, mais s’assurer une grande place pour lui-même ». Néanmoins, dès les premiers jours de sa carrière, Cassius a fait preuve d’une remarquable qualité de leadership et s’est révélé particulièrement courageux sous le feu des critiques. Son leadership audacieux dans le meurtre de son bienfaiteur de longue date Jules César l’a propulsé sous les projecteurs qu’il aurait pu éviter avec le recul s’il en avait connu les conséquences. Cassius a produit une bonne variété de types de pièces, dont aucun ne porte son portrait. C’est malheureux car il ne semble pas y avoir de portraits bien identifiés de ce commandant brillant, sarcastique et de mauvaise humeur sous aucune autre forme. Cet aureus a été frappé vers 43-42 av.J.-C., peut-être à l’époque où Brutus et Cassius se sont rencontrés à Smyrne en 42 av.J.-C., et peu de temps avant que Cassius se suicida à Philippes. Sur la base des activités de Cassius au cours des deux années qui ont conduit à Philippes, il se pourrait bien qu’il ait été frappé en utilisant le produit de ses raids lucratifs en Syrie et sur l’île de Rhodes. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Lentulus Spinther. Propréteur en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Ce personnage était fils de P. Cornelius Lentulus Spinther, consul en 697 (57 av. J.-C.) dont nous avons donné plus haut des monnaies. Il suivit la fortune de Pompée à l’exemple de son père; retiré à Alexandrie, il finit par obtenir son pardon de César et revint en Italie. Après le meurtre de César, il se lia avec M. Brutus et il fut envoyé en Asie comme proquesteur, tandis que C. Trebonius s’y rendait en qualité de proconsul. Un peu plus tard, il fut élevé à la dignité de propréteur, et quand Brutus et Cassius commencèrent la guerre, il les rejoignit et frappa monnaie sous leur autorité, en plaçant sur ses espèces l’effigie de la Liberté pour laquelle ils combattaient. Spinther se battit à Rhodes avec Cassius, et en Lycie avec Brutus. Il paraît avoir échappé au désastre de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), mais l’histoire cesse de le mentionner à partir de cette époque. Les monnaies de P. Lentulus Spinther ont été frappées en Orient en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1844,0425.466.A Source : British Museum Poids : 8.07g
1636CA – Aureus Cassius – Lentulus Spinther
Avers : C·CASSI·IMP – LEIBERTAS (Caius Cassius Imperator / Leibertas, Caius Cassius Imperator) Buste diadémé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : LENTVLVS / SPINT (Lentulus Spinther) Capis et lituus. BNF 8.01gr Indice de rareté Atelier Smyrme Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Cassia et Cornelia Références : RRC 500/4 – B.17 (Cassia) – Syd.1304 Descriptif : L’un des principaux meneurs du complot visant à assassiner Jules César, Gaius Cassius Longinus avait été un survivant et un héros de la guerre parthe de Crassus (53-51 avant JC). Initialement un partisan de Pompée, il a accepté un pardon de César en 48 avant JC et l’a fidèlement servi pendant les quatre années suivantes. Il est vite devenu évident que le dictateur n’avait aucune intention de démissionner, et donc Cassius fut l’un des premiers à plonger son poignard dans César sur les ides de mars 44 avant JC. Après avoir fui Rome, Cassius est retourné en Syrie et a réquisitionné plusieurs légions et une flotte. Il a uni ses forces avec Brutus en 42 avant JC et les deux ont marché en Thrace pour rencontrer les légions pro-Césariennes dirigées par Marc Antoine et Octave. Lors du premier affrontement à Philippes début octobre, Cassius a subi un revers et est tombé imprudemment sur son épée avant qu’on lui dise que Brutus avait contre-attaqué et sauvé la situation. Démoralisé par la mort de son ami, Brutus fut facilement vaincu trois semaines plus tard et se suicida. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Lentulus Spinther. Propréteur en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Ce personnage était fils de P. Cornelius Lentulus Spinther, consul en 697 (57 av. J.-C.) dont nous avons donné plus haut des monnaies. Il suivit la fortune de Pompée à l’exemple de son père; retiré à Alexandrie, il finit par obtenir son pardon de César et revint en Italie. Après le meurtre de César, il se lia avec M. Brutus et il fut envoyé en Asie comme proquesteur, tandis que C. Trebonius s’y rendait en qualité de proconsul. Un peu plus tard, il fut élevé à la dignité de propréteur, et quand Brutus et Cassius commencèrent la guerre, il les rejoignit et frappa monnaie sous leur autorité, en plaçant sur ses espèces l’effigie de la Liberté pour laquelle ils combattaient. Spinther se battit à Rhodes avec Cassius, et en Lycie avec Brutus. Il paraît avoir échappé au désastre de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), mais l’histoire cesse de le mentionner à partir de cette époque. Les monnaies de P. Lentulus Spinther ont été frappées en Orient en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1855,0512.39 Source : British Museum Poids : 8.23g
1650JU – Aureus Brutus – Marcus Servilius
Avers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : Q·CAEPIO BRVTVS·IMP Trophée militaire composé d’une cuirasse, de deux lances et d’un bouclier en forme de huit. BNF 7.96gr Indice de rareté Atelier : Sardes Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Junia, Cassia et Servilia Références : RRC 505/4 – B.47 (Junia) – Syd.1314 Descriptif : Sear émet l’hypothèse que la frappe de cette monnaie a eu lieu à Sardes en Lydie, à l’occasion d’une rencontre entre les liberatores / assassins Brutus et Cassius. La réunion s’est tenue à huis clos et, comme Plutarque et Cassius Dio nous le disent, a conduit à un échange très animé, les généraux exprimant leurs doléances et leurs soupçons l’un sur l’autre. À la fin de la réunion, ils ont réalisé que leur meilleur plan d’action était de renouveler leur alliance et ont fait des plans pour une action militaire conjointe contre les triumvirs Octave, Marc Antoine et Lépide. En octobre 42 avant JC, quelques mois seulement après que cette pièce ait été frappée, Octave et Antoine ont vaincu Cassius et Brutus à la bataille de Philippes. « Libertas » était un thème important sur de nombreuses questions émises par les assassins de Jules César, favorisant la libération de Rome de la dictature. Le type inversé commémore les récentes victoires de Brutus en Thrace et en Lycie, Marcus Servilius ayant personnellement servi dans la campagne lycienne. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Servilius. En 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.) et Cicéron le qualifie de vir fortissimus . On sait peu de chose sur sa carrière; les médailles seules nous apprennent qu’il fut légat de Brutus et de Cassius en Orient, avant la bataille de Philippes, livrée en septembre 712. Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1848,0819.78 Source : British Museum Poids : 7.87g
1333FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor
1333FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor Avers : MENSOR / S.C (Mensor Senatus Consulto, Mensor par Décret du Sénat) Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté; le tout, entouré de la stemma, “corona infula”, (bandelette de laine). Revers : L. FARSVLEI (Lucius Farsuleius) Rome plutôt que Mars dans un bige à droite, invitant un personnage vêtu d’une toge à monter sur le char; Rome tient une longue javeline de la main gauche; au-dessous du bige, une marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Farsuleia Références : RRC 392/1b – B.2 (Farsuleia) – Syd.789 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Certains voient dans la représentation de Rome, Mars, dieu de la Guerre, et des militaires se réconciliant avec les civils (personnage en toge) à cause de la présence d’un scorpion sur certains exemplaires. Celui-ci correspondrait à la maison astrologique du dieu de la Guerre. D’autre part, le thème de la Liberté est récurrent au moment où une partie de la population plaide pour un rétablissement des pouvoirs des tribuns de la plèbe supprimés par Sylla en 88 avant J.-C. Nous trouvons au revers du denier Farsuleia des chiffres romains comme marque de contrôle. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Farsuleius Mensor qui a fait frapper les médailles décrites plus loin, est inconnu historiquement, et même on ne connaît aucun autre membre de la famille Farsuleia. On classe les deniers de L. Farsuleius Mensor vers l’an 672 (82 av. J.-C.) environ. En l’absence de tout renseignement historique, il est bien difficile d’expliquer le type de ces pièces. Eckhel pense que ce type fait allusion à la lex Julia promulguée lors de la guerre Sociale en 665 (89 av. J.-C.) et par laquelle le droit de cité était accordé à tous les Italiens : ce serait pour ce motif qu’on verrait d’un côté le buste de la Liberté, et de l’autre le Génie du peuple romain dans un bige où il invite à monter le Génie plus petit de l’Italie. Ce n’est là qu’une conjecture ingénieuse, et d’après laquelle il faudrait un peu reculer l’âge de ces pièces. Ajoutons qu’on voit de même le buste de la Liberté sur les deniers de C. Egnatius Maximus dont le revers est non moins difficile à expliquer que celui des deniers de Farsuleius. Enfin le même droit figure sur les monnaies du proconsul C. Annius frappées en Espagne par le questeur L. Fabius Hispaniensis. Lieux de découverte (117 exemplaires)